les méthodes de torture
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les méthodes de torture
Éléments clefs LES MÉTHODES DE TORTURE Des milliers de témoignages décrivent des milliers de formes de torture. L’ i magi nat i ondesbour r eauxes ti nf i ni e. Mais avant de tenter de répertorier les diverses techniques utilisées, il importe de gar deràl ’ es pr i tque: Les bourreaux utilisent plusieurs de ces méthodes simultanément ou successivement La victime est immobilisée, sans possibilité de se protéger ou de rendre les coups Les sévices peuvent être infligés à une même personne pendant des jours, des mois, parfois des années Les victimes, hommes ou femmes, sont le plus souvent nues et les violences sexuelles sont très fréquentes : humiliations, brutalités sur les organes génitaux, viols En plus des tortures subies, les victimes sont le plus souvent détenues dans des conditions terribles : cellules minuscules ou surpeuplées, conditions d’ hy gi ène l ament abl es ,nour r i t ur e de mauv ai s e qual i t éf our ni e en pet i t e quant i t é,abs ence de s oi ns médi caux ,t empér at ur es gl aci al es l ’ hi v eret cani cul ai r esl ’ ét é,ar bi t r ai r eetbr ut al ités des gardiens, absence de visites Tortures physiques inextricablement liées et tortures psychologiques sont toujours La torture est une relation, un rapport de force au détriment de la victime, visant à son asservissement, à sa déshumanisation A C T IO N D E S C HR É T I E N S PO UR L ' A BO L I TIO N D E L A T OR T UR E Site web www.acatfrance.fr La torture physique I lyad’ i nnombr abl esf açonsdef ai r emaleti ln’ es tpasposs i bl e( nis ouhai t abl e)de les répertorier toutes. Néanmoins, les techniques suivantes sont les plus utilisées : Les coups portés sur tout le corps, de préférence sur les parties les plus sensibles : gifles, coups de poing, coups de pied ;coupsas s énésàl ’ ai dede bâtons, de barres de fer, de fouets, de câbles électriques, de matraques L ’ i mmobi l i s at i ondansdespos i t i onsdoul our eus es: ligotage ou menottage serré ; maintien prolongé sans bouger debout, accroupi, sur un pied, sur la pointe des pieds Les suspensions des heures durant par les poignets, par les pieds, par les genoux Les décharges électriques sur tout le corps, en particulier sur les organes génitaux, la langue, les sei ns ,l esor ei l l esàl ’ ai ded’ él ect r odes ,demat r aques électriques Les brûlures par des cigarettes, des liquides bouillants, des métaux chauffés, des acides L esmut i l at i ons ,l ’ ar r achagedesongl es ,l af r act ur edesdent s ,pr ov oquées part out ess or t esd’ out i l scont ondant s( pi nces,mar t eaux , cout eaux …) L ess uf f ocat i onspari mmer s i on( dansdel ’ eaus ouv ents oui l l éedepr odui t s chi mi ques ,d’ es s ence,d’ ur i ne) ,pari nt r omi s s i ondechi f f onsdansl abouche et le nez, par introduction de la tête dans des sacs plastiques L ’ expos i t i onpr ol ongéeàdesex t r êmesdechal euroudef r oi d L ’ i ngest i ondepr odui t schi mi ques,demat i èr esf écal es,dedr ogues La torture psychologique Less év i cescor por el sl ai s s entdest r acesphys i quesqu’ un ex amen médi calpeut déceler. Afin de ne pas laisser de marques visibles, témoignages des violences infligées qui pourraient un jour se retourner contre eux, les tortionnaires ont r ecour sàd’ aut r esmét hodes ,appar emmentmoi nsbar bar es ,appar emmentmoi ns des t r uct i v esdel ’ i nt égr i t édescor ps . Ces techniques sont parfois qualifiées de torture « blanche » ou même « propre » [ À not erqu’ enmat i èr edet or t ur e,l ’ us aged’ euphémi s meses tcour antpourt ent er de minimiser la violence des actes commis ou de contourner les lois interdisant le recours à la torture. On parlera ainsi de « pressions physiques modérées », de « mes ur esd’ i nconf or t» ou de « position de stress ». ] ,s ansdout epar cequ’ el l esne salissent pas les mains des tortionnaires. A C T IO N D E S C HR É T I E N S PO UR L ' A BO L I TIO N D E L A T OR T UR E Avant de détailler ces pratiques, il importe de rappeler que : D’ appar encemoi ns«moyenâgeuse », ces procédés infligent des souffrances tout aussi intolérables que les méthodes physiques auxquelles elles sont souvent associées [Comme toute catégorisation, celle-cies tdi s cut abl e.Quoiqu’ i lens oi t ,l es différences entre tortures physiques et tortures psychologiques sont souvent bien faibles]. Les victimes ont souvent raconté avoir plus de mal à les supporter. Les séquelles des tortures psychologiques perdurent plus que les traumatismes corporels. Elles sont un agent plus efficace de destruction de la personne humaine. Ce smét hodess ontdepl usenpl uss ophi s t i quées .El l esf ontl ’ obj etd’ ét udes et de perfectionnements constants. Comme pour la torture physique, les méthodes sont multiples. Parmi les plus utilisées : L emai nt i endansl ’ i ncer t i t udeetl adépendanceabs ol ues: arrêtée, souvent la nuit, sans avoir pu avertir personne, la victime a les yeux bandés ou la tête sous une cagoule. Elle est dépouillée de ses vêtements et de ses objets personnels. Elle estmai nt enueàl ’ i s ol ement .El l ei gnor et outdecequiv al ui arriver ; de la fréquence et de la durée des séances de torture ; du sort de ses proches ;decequ’ onl uir epr oche; de la façon de faire cesser les sévices (ou de l esécour t er ,ou d’ en v oi rdi mi nuerl ’ i nt ens i t é)par ce que l est or t ur es continuent même si elle parle, même si elle obéit. La privation de sommeil : quelques jours sans pouvoir dormir conduit les victimes à la limite de la folie. Les privations sensorielles :l epor tpr ol ongéd’ unbandeau sur les yeux ou d’ une cagoul e,de cas ques as s our di s s ant s;l e mai nt i en dans l ’ obs cur i t é complète et/ou dans le silence absolu. Privé de tout repère temporel et spatial, de toute stimulation extérieure, de toute activité relationnelle, un homme devientt r èsv i t el apr oi ed’ hal l uci nat i onsetdet er r eur si ncont r ôl ées. Les troubles émotionnels, intellectuels, oculaires ou auditifs, et psychosomatiques peuvent être irréversibles si la situation se prolonge. L ’ hy per s t i mul at i on s ens or i el l e: confrontation à des bruits intenses ( mus i que, cr i s , s i f f l ement s …) , à des l umi èr es av eugl ant es et / ou stroboscopiques, à des lumières constantes de jour comme de nuit L ess i mul acr esd’ ex écut i on L ’ i nt er di ct i on de par l eretde t out es f or mes de communi cat i on av ec l es gardiens ou avec ses co-détenus L ’ obl i gat i ond’ ass i s t erauxt or t ur esouauv i oldes espr oches( s onconj oi nt , s esenf ant s ,s esami s …) L ’ obl i gat i ond’ exécut erdesor dr esabs ur des ,cont r adi ct oi r esoudégr adant s A C T IO N D E S C HR É T I E N S PO UR L ' A BO L I TIO N D E L A T OR T UR E L ’ out r ageauxv al eur smor al esour el i gi euses( por tde vêtements féminins, obl i gat i on de s i mul erou d’ av oi rdesr appor t ss ex uel scons i dér éscomme i mpi es ,pr of anat i ond’ obj et ss acr és,obl i gat i ondebl as phémeroud’ i ns ul t er s apat r i e…) La réglementation totale de la vie du détenu jusque dans ses moindres détails L ’ i ngest i on f or céedemédi cament sps y chot r opesdes t i nésàent r aî nerdes modifications psychiques L ’ i nt er nement d’ of f i ce en hôpi t al ps y chi at r i que en y s ubi s s ant l es traitements médicamenteux lourds (injection de neuroleptiques) réservés aux malades mentaux A C T IO N D E S C HR É T I E N S PO UR L ' A BO L I TIO N D E L A T OR T UR E