saw ii : collector

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saw ii : collector
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SAW II : COLLECTOR
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Titre original : SAW II
Année : 2005
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Donnie Wahlberg, Shawnee Smith, Tobin Bell, Franky G, Glenn Plummer, Dina Meyer,
Emmanuelle Vaugier, Beverley Mitchell, Erik Knudsen, Tim Burd, Lyriq Bent, Noam Jenkins, Tony Nappo &
Vincent Rother
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Scénario : Leigh Whannell & Darren Lynn Bousman
Musique : Charlie Clouser
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Lors d´une descente de police musclée, les forces de l´ordre
découvrent avec circonspection que Jigsaw les attend
tranquillement. Mais bien sûr, il ne se laisserait pas prendre
aussi facilement et les policiers mettent rapidement le doigt à
l'intérieur d'un véritable piège. Dans le même temps, un groupe
de personnes, enfermées dans un lieu inconnu, ont deux heures
pour déjouer des pièges mortels avant de succomber au gaz
neurotoxique qu´ils ont déjà respiré…
Nous avions déjà chroniqué SAW II lors de sa première
sortie française en DVD. Pour en savoir un peu plus, nous vous
invitons à lire la chronique de l'édition qui proposait jusqu'ici
seulement le montage cinéma. Cette première édition contenait
déjà de nombreux suppléments mais pour ce Collector,
Metropolitan nous en propose de tous nouveaux. A l´instar de
la toute nouvelle édition de SAW III, celle-ci propose aussi la
version non censurée et reprend également tous les bonus du
disque américain en leur rajoutant des sous-titres français.
Cette suite est basée sur THE DESPERATES, un scénario de
Darren Lynn Bousman retravaillé par Leigh Whannell. Sur le
papier, elle prend des allures assez conventionnelles dans le
sens où elle ne semble pas apporter grand chose au mythe
élaboré dans SAW : deux personnes qui ne se connaissent pas
sont enfermées pour une raison inconnue mais peuvent s´en
sortir en jouant au jeu proposé par leur détenteur. Ici, les
captifs sont plus nombreux et l´éventail de pièges plus large,
tout simplement. Mais bien que Bousman se concentre
davantage sur l´action plutôt que sur l´aspect psychologique, il
n´oublie pas ses personnages pour autant dont l´un d´eux se
révèlera capital pour la suite des évènements. Nous découvrons
également que le personnage clé n´est pas celui que l´on croit
tandis que l´histoire se met en place petit à petit, à la façon
d´un puzzle.
Encore une fois, l´histoire développe les thèmes récurrents
dans le genre Horreur de l´enfermement, la peur de l´inconnu
et la capacité de faire confiance à des étrangers dans une
situation extrême. Chacun doit, en gros, placer sa vie entre les
mains de personnes qui seraient prêtes à les lâcher pour s´en
sortir eux-mêmes. Et Bousman a choisi délibérément de laisser
ses personnages dans l´ombre pour que le spectateur découvre
en même temps qu´eux leur véritable identité et motivation. Le
fait d´avoir pris des acteurs relativement inconnus ne nous
donne pas d´indices qui meneraint à deviner l´ordre dans lequel
ils vont être éliminés ni même qui s´en sortira (si toutefois, il
reste des survivants à l'arrivée). De ce fait, la personnalité de
chacun reste un peu dans l´ombre ce qui ne provoque pas
beaucoup d´élans de sympathie de la part du spectateur.
Mis à part Emmanuelle Vaugier, dont la présence ne sert
qu´à distraire le mâle à sang chaud vu qu´elle est incapable
d´exprimer aucune émotion discernable, le reste du casting s´en
sort plutôt pas mal. Des alliances se forment, des trahisons
défont les amitiés naissantes et, bien sûr, la mort rôde : moins
gore que véritablement dérangeante (la chaudière, la fosse aux
seringues…), nous n´avons aucun mal à nous mettre à la place
des captifs et à frissonner devant les pièges.
Mais l´acteur qui remporte la palme du charisme est sans
conteste Tobin Bell. Il incarne Jigsaw avec une intensité
incroyable, prêtant son physique particulier à ce personnage
manipulateur ayant franchi la ligne de non retour. On en
apprend un peu plus sur ses motivations dans un flash-back qui
précède même l´histoire de SAW tandis que dans la même
scène, il ne perd aucun de ses moyens face à un policier à qui il
demande un verre d´eau. Ce qui apparaît comme un détail
devient un véritable jeu de pouvoir dans lequel Jigsaw
démontre que, pour lui, la défaite n´est pas une option.
Attestant de son talent et aussi de celui des scénaristes, il arrive
même à nous faire ressentir de la sympathie pour son
personnage.
L´image est présentée dans un format 1:85 avec transfert
16/9ème. Elle ne présente aucun défaut de compression et sa
qualité au grain d'origine rajoute au côté glauque de
l´ensemble. Le directeur photo joue de nouveau sur les
lumières et les teintes verdâtres tant aimées par James Wan.
Le son est réparti sur trois pistes : l´anglais sous-titré en
Dolby Digital 5.1, et le doublage français dans le même format
mais aussi en DTS. Toutes sont de qualité similaire, exploitant
le format de façon dynamique avec un bon emploi des sons
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graves. Charlie Clouser revient pour signer une partition
musicale et comme sur les deux autres films de la série, le
grand travail sur les bruitages se révèle très payant.
Pour les suppléments, nous commençons par le commentaire
audio de Darren Lynn Bousman en compagnie du chef
décorateur David Hackl et du monteur Kevin Greutert. Ils
reviennent sur les scènes rajoutées par rapport à la version ciné,
ainsi que les difficultés d´un montage aussi haché, les erreurs
de continuité parfois flagrantes et aussi des effets spéciaux qui,
cette fois, n´ont pas leur propre module dans les suppléments
mais sont décortiqués en détail sur l´édition DVD précédente.
Le tout se déroule dans la bonne humeur avec une foule
d´annecdotes et de petites blagues entre ce qui est devenu une
vraie bande de potes.
Le deuxième commentaire présente James Wan et Leigh
Whannell, co-créateurs de SAW. Encore une fois, la bonne
humeur est de mise, mettant en évidence la grande complicité
des deux comparses. Ils réfléchissent de la même façon, l´un
finit les phrases de l´autre et il paraît impossible de leur poser
des colles sur leur création. Ils évoquent l´écriture du scénario
et révèlent que les pièges n´étaient pas supposées être capitales
à l´histoire du premier volet, c´était surtout une façon de
démontrer le sadisme de Jigsaw. Ils livrent beaucoup
d´anecdotes de tournage et des coulisses ainsi que quelques
secrets pour tourner un film avec un petit budget (réutilisation
des décors, poursuite en voiture…). Comme on peut le deviner,
ils sont contents de ce qu´ils ont créé et de son évolution sans
pour autant «prendre le melon», comme qui dirait…
assistons à leur création et construction et découvrons une
foule de détails présents dans le film. Le travail accompli est
assez incroyable en particulier sur la fameuse salle de bains qui
a dû être reconstruite tuile après tuile…
La photographie est un module d´un peu plus de cinq
minutes qui, comme son nom l´indique, se préoccupe de
l´aspect plus technique du tournage. La parole est donnée au
directeur photo David Armstrong qui parle des éclairages, des
angles de vue, des travellings et transitions mais toujours de
façon intéressante même si on n´y connaît pas grand chose.
Les effets sonores dure cinq minutes et s´avère un peu court
pour développer en profondeur le travail effectué en postproduction et nous terminons cette partie Making of avec
L´ambiance sur le tournage. Ces quatre minutes présentent
quelques images prises sur le vif où il paraît évident que tout le
monde s´entendait bien et qu´il était trop tentant de faire des
blagues avec les divers effets spéciaux employés.
ZOMBIE est un court métrage d´un peu plus de deux
minutes réalisé par Darren Lynn Bousman lorsqu´il était
étudiant. C´est un petit film assez curieux concernant une
femme qui perd le sens des réalités et de sa propre identité mais
il ne s´y passe pas grand chose d´autre. Le résultat n´est pas
spécialement intéressant mais révèle déjà l´intérêt du
réalisateur pour les flash-frames. Sur le DVD américain, le film
était aussi accompagné du commentaire audio de Bousman qui
a malheureusement disparu en cours de transfert.
Sur le premier disque, vous avez également l´occasion de
visionner quelques bandes annonces de films issus du
catalogue Metropolitan, en anglais sous-titré ou avec le
doublage français.
La véritable histoire de SAW ne dure qu´un peu moins de
quatre minutes et présente James Wan et Leigh Whannell qui
nous expliquent l´inspiration derrière le premier film. Il s´agit
d´un fait divers qui les avait tant terrifié qu´ils dormaient
ensuite avec un marteau sous leur oreiller…
Sur le deuxième disque, il vous est proposé de jouer à un
petit jeu très sympathique qui vous promènera dans la maison
où il vous faudra juste un peu de patience pour accéder aux
différents suppléments. Vous pouvez également choisir la
facilité en cliquant simplement sur l´ampoule qui vous amène
directement au menu mais pour l´aspect ludique et divertissant,
nous vous conseillons fortement le jeu. Dans l´une des pièces,
vous trouverez également un code qu´il vous faudra entrer sur
une porte blindée pour accéder à un jeu de petits canards qui
révèleront pas moins de sept bonus cachés.
L´enquête de Scott Tibbs s´avère le module le plus curieux
de l´ensemble et chacun jugera de son intérêt selon sa tolérance
aux films de fans. Un jeune homme nommé Scott Tibbs,
chanteur d´un groupe, à la personnalité insupportable et
accessoirement fan de tueur en série développe bien sûr une
fascination obsédante avec Jigsaw. Il va mener sa propre
enquête sur les meurtres et le tout est très prévisible. D´une
durée de seize minutes, ce faux documentaire n´est pas
spécialement mal fait mais est surtout mal joué (Scott Tibbs est
une vraie tête à claques !) et vraiment peu original.
Nous avons d´abord un Making of divisé en sept modules.
Le phénomène SAW d´une durée d´un peu plus de deux
minutes s´avère tout à fait inutile. Il s´agit uniquement de
nombreuses images du premier film entrecoupées d´extraits
d´interviews promotionnels des acteurs, des producteurs et de
Bousman. Ce n´est pas ce qu´on pourrait appeler un début
prometteur mais ne vous découragez pas, la suite relève
largement le niveau. La création d´une suite dure presque cinq
minutes et revient sur la genèse de ce deuxième volet où
Bousman évoque son arrivée sur le projet et son scénario ayant
servi comme base de départ.
Etant décédé de causes naturelles après le tournage du film,
le producteur Gregg Hoffmann se voit ici offrir à hommage sur
un peu plus de six minutes par divers amis et participants du
film. Sans tomber dans la mièvrerie, le module se révèle au
contraire aussi touchant qu´intéressant en revenant autant sur
Hoffmann que sur SAW dont il avait posé une option sur le
script.
Les joueurs s´avère un module aussi complet qu´intéressant
sur une durée de presque quinze minutes. Au début, nous avons
droit à beaucoup de compliments dithyrambiques à propos de
Darren Lynn Bousman mais, ensuite, les acteurs évoquent
chacun son personnage et son importance au sein de l´histoire.
Nous voyons quelques images du film et faisons également un
petit tour par la création des décors, une partie qui sera
exploitée plus en profondeur dans le module suivant intitulé
simplement Les décors. Sur près de quatorze minutes, nous
Ayant ainsi fait le tour de cette nouvelle édition, nous
pouvons affirmer que cette fois, on ne se moque pas de nous en
reprenant simplement les suppléments de l´édition précédente
et nous vendant le tout comme un collector sous prétexte de la
version non censurée. Celui qui décide de racheter le film en a
pour ses sous, les bonus ici présents complétant ceux déjà
existants et se révélant de surcroît intéressants.
Malheureusement, pour l´instant, les éditions Collectors de la
trilogie sont vendues séparément et non en coffret comme c´est
le cas pour les versions cinéma. Mais ne boudons pas notre
plaisir, au moins nous avons le choix.
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Marija Nielsen
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