Trek du volcan Rinjani

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Trek du volcan Rinjani
(21-09-2004) - Contribution de Alex - Dernière mise à jour (27-09-2004)
{mosgallery id=2284 style=float:left;}Dimanche 5 septembre 2004, île Trawangan, levé 6h45 pour rejoindre l’embarcadère
des bateaux publics afin de me rendre à Senaru, départ des treks pour le Mont Rinjani ! Alors que je peine à trimballer mon
sac, j’arrive juste au moment où un bateau s’apprête à partir, je monte comme je peux dans l’embarcation, plein à craquer
d’Indonésiens. Je trouve une – petite hein – place… le bateau part directement pour Bangsal.
Arrivé à Bangsal, je suis accueilli par une tripotée de porteurs, conducteurs de cidomo… et un gars, qui prétend aller
directement à Senaru en bus direct, avec deux autres touristes qui devraient arriver par le prochain bateau… C’est que ça
m’arrange carrément son histoire, alors, je le suis, jusqu’à son soi-disant bureau, pour qu’il me fasse un ticket (qui ne sert
pas à grand chose, il faut le dire, mais ça rassure le touriste) et que je lui paye 15000 Rupia (1.30euros), ce qui est une
assez bonne affaire.
30 minutes plus tard, nous prenons la route avec les deux autres touristes, un couple Hollandais, pas super loquace, qui
ont acheté leur trek à partir des îles Gilis. Le trajet va durer plus d’une heure… Lombok paraît être une île plus traditionnelle
que sa sœur Bali, je retrouve des villages plus simples… et les marchés ressemblent beaucoup à ceux que j’avais pu voir en
Afrique, j’aime cette ambiance.
Nous montons ensuite par une petite route en direction de Senaru, petit village situé à 1000m. Notre bemo s’arrête dans
l’hôtel qui organise le trek pour le couple hollandais.Â Je discute avec l’organisateur du trek qui me propose de partir avec
eux, dans la foulée. Il m’offre un prix trop élevé au départ, 900 000 Rupia, il descend à 800 000, puis comme je lui dis
que c’est vraiment impossible et que je ne le ferais pas au dessus de 500 000, il descend à 600 000… Je refuse, non pas
que le prix ne soit pas attractif (même si je trouve ça cher), mais j’ai juste envie de prendre le temps de discuter avec un
autre organisateur, pour voir… et puis le trek qu’il propose commence par l’autre village Sembalun Lawang pour finir sur
Senaru… et j’ai la flemme de reprendre un transport… Mais ce qui est cool, c’est que j’ai déjà un ordre d’idée pour le prix !
Je prends mon sac, mon petit sac et mon Charango (au total, je dois maintenant friser les 35 kg, vraiment c’est l’enfer,
c’est n’importe quoi, j’ai honte de mon sac… mais il ne perd rien pour attendre… il va le payer cher, bientôt) et monte par la
route qui traverse le village… mais boudiou, ça monte sacrément… je sue comme un bourricot ! 500m plus loin, insoutenable,
je m’arrête à un petit magasin-buvette… quelques villageois guettent visiblement l’arrivée du touriste… Tout en sirotant un
bon coca bien frais, j’en profite pour discuter avec eux (et j’échange mes 3 mots de Bahasa, pour détendre l’atmosphère,
ça marche bien !). L’un d’entre eux se présente comme organisateur de trek… il a une moto et peut m’emmener dans un hôtel
pas cher, proche du Rinjani Trek Center, tout en haut du village.
J’accepte de le suivre (disons que ça m’arrange de faire le trajet en moto, aussi). L’hôtel est effectivement proche du départ
des treks et la chambre, pas chère. Nous reprenons la moto pour rendre visite au centre d’information des treks… mais il n’y
a personne (Baaa voui, on est dimanche). Medhi (Mr Orga) tente d’ouvrir quelques portes… sans grand succès, enfin, si, il
réussit à rentrer dans une pièce et s’installe derrière un bureau pour discuter avec moi. Ca fait tout de suite plus sérieux
vous comprenez. Là, il me sort le tarif officiel (le même que celui que j’avais vu chez l’autre orga)… Ca frise les 1 600 000 si
je veux l’organiser tout seul… et 900 000 Rupia dans un groupe de 3+… ouuuupppps…Renégociation, je tente de nouveau de
le pousser vers les 500 000, mais j’ai du mal… j’accepte finalement le prix de 600 00. Je devrais partir le lendemain matin,
cool ! Je ne connais pas mon groupe, on verra bien !
De retour dans ma chambre, pour me changer et retourner à l’endroit de la buvette… Medhi me dépose avec sa moto, il y a
un restaurant… l’heure pour commander un Mie-Gorreng… et, mondieu, aussi, un pan cake à la banane, énorme, super bon…
Je vois à quoi vous penser là… mais j’ai le droit heiiinnn, demain je pars pour 3 jours de treks… alors, siouplez, ne me regardez
pas comme ça !
Rhhaaa, ça fait du bien. En face de la buvette, il y a un chemin pour se rendre aux chutes d’eau de Senaru. Sur le trajet, je
rencontre deux jeunes indonésiens avec qui je vais discuter jusqu’en bas. Arrivé à la chute d’eau, je découvre un tas de
familles indonésiennes, entrain de prendre un bain sous les chutes, de rigoler… c’est marrant comme tout. Les deux gars
qui sont descendus avec moi me proposent de squatter sur un rocher, ils ont une guitare et une bouteille d’Arak (l’alcool
du coin, du vin de riz)… ils sont bien sympa, on plaisante pas mal… l’un d’entre eux vient juste d’arriver de Gili Trawangan et
profite d’une journée de repos pour venir se détendre à Senaru… Avec ses chutes d’eau, c’est visiblement un endroit très
apprécié par les habitants des alentours.
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La fin de l’aprem approche, je quitte les chutes d’eau pour revenir à mon hôtel. Sieste. Dîner. Je suis ensuite invité par les
propios de l’hôtel à venir siroter de l’Arak autour d’un petit repas (du poisson séché pimenté,Â pas mauvais du tout le truc).
C’est marrant comme tout… encore une fois, ils ont une guitare, ce qui me permet de jouer un peu… c’est cool… mais bon, je
ne tarde pas trop, l’Arak, à forte dose, ça tape… alors de retour dans ma chambre, je prépare mon sac et au dodo ! Car
demain, Trek !
{mospagebreak title= 1er jour vers le Rim Crater}
{mosgallery id=2285 style=float:left;} Lundi 6 septembre 2004, levé 5h45, je prends un petit déjeuner rapide et je laisse
mon gros sac en dépôt à l’hôtel. Je vais attendre près d’une heure… Ca valait le coup que je me lève si tôt… Je vois Medhi
rappliquer avec une moto, suivit par un bemo qui continue sa route jusqu’au départ des treks. Je le rejoins et nous
suivons le bemo… et à la descente du bemo, surprise…
Je retrouve Anne, Lucy et Sharon ! Trop marrant… je savais qu’elles devaient faire le trek de Rinjani… et je ne doutais pas un
seul instant que j’aurais l’occasion de les retrouver sur la route! Il y a en plus deux autres nanas (dis donc Alex, on
s’emmerde pas en voyage hum ?), deux belges, côté flamand, Martine et ouuups… trou de mémoire… désolé.
Nous passons par le centre de trek pour récupérer nos tickets d’accès au parc national. Sur le ticket est marqué :
Laissez seulement les traces de vos pas et prenez des photos, il ne doit rien rester ! Et zouuuu, c’est parti !
La première partie du trek est assez facile, même si c’est une belle montée… elle est rendue agréable par l’ombre des
arbres, car nous traversons une jungle… et nous voyons même des singes sur notre route. Le groupe est composé de 5
porteurs et un guide qui s’appelle Dan.
Trois heures plus tard, nous nous arrêtons pour le déjeuner. Les porteurs s’affairent pour couper du bois, allumer le feu
et préparer la popote, des pattes avec des légumes, vraiment bon. Nous reprenons la route, avec pour ma part, un
estomac passablement gonflé (trop de pattes, ben voyons) … la progression est tout de suite plus lente, allez comprendre
pourquoi. Il fait presque froid, car pendant une heure, nous traversons un épais brouillard, j’enfile donc mon vêtement
technique-Eider-bidule.
Nous sortons du brouillard à peut près au même moment où nous sortons de la jungle… et le soleil tape. A partir de ce
moment, la montée est un peu plus corsée… avec un sentier ensablé qui ne facilite pas la marche.
Sur le chemin, nous voyons de la fumée… boudiou, la montagne est entrain de cramer… on entend même le feu crépiter…
c’est limite dangereux le truc, à juste 500m de la piste de trek… mais bon, ici hein, les canadairs, y’en a pas… alors.
{mosgallery id=2283 style=float:right;}Trois heures plus tard… nous arrivons enfin au campement pour passer la nuit… et le
spectacle est magique… car nous débouchons sur une superbe vue du volcan Rinjani, en contre bas du mont ! Nous
sommes à 2600m, 1600m en quelques heures, c’est déjà pas mal.
{mosgallery id=2282 style=float:left;}Nous n’avons pas le temps de prendre nos photos que les porteurs s’activent à monter
nos tentes… en quelques minutes, le campement est près… et nous, tout en sirotant un thé, on profite du spectacle du
coucher du soleil, rendu encore plus esthétique par la présence de la fumée d’un feu
{mosgallery id=2279 style=text-align:center;}
Nous avons pour dîner une sorte de Mie-Goreng au poulet avec un œuf et des beignets de crevettes… huummmm, délicieux.
Juste derrière la montagne, je perçois toujours la lueur du feu… je prends mon appareil et je grimpe sur la colline… le
spectacle est incroyable… de voir dans la nuit, un feu dans un parc national, ce n’est vraiment pas commun (et c’est, ma foi,
assez joli à regarder !)
{mospagebreak title= 2ième jour, descente vers le lac et remontée}
{mosgallery id=2270 style=float:left;}Mardi 7 septembre 2004, levé 5h30, durdur. Délicieux petit-déjeuner en matant le
levé du soleil. Mais on ne traîne pas… le groupe se sépare aussi, car les deux nanas belges n’avaient pris que la montée
d’une journée et redescendent aujourd’hui pour Senaru… Trois porteurs nous quittent aussi. Nous ferons le reste du trek
avec Maoré et Saaha, avec qui j’aime bien plaisanter.
Mais nous, on continue sur notre lancée ! Juste avant de reprendre la route, je m’essaie pendant 30s à être un porteur…
boudiou, c’est incroyable comme c’est lourd, le morceau de bambou vous presse l’épaule… j’imagines même pas lorsqu’il
faut emprunter un chemin super escarpé (et on va en avoir un paquet…)
{mosgallery id=2267 style=float:right;}Nous descendons donc dans le cratère, vers le lac. La descente est raide mais
j’avance bien. Le spectacle est toujours aussi magnifique. J’adore !
Pendant la descente, je croise un gros groupe de français, suivit par un gars qui tire un peu la mine… je lui demande s’il est
content de son groupe… mouuuaii, moyen qu’il me dit… il me demande si le mien est bien… avec un peu de malice, je lui
réponds que ça va, je suis avec trois anglaises, ça pourrait être pire… il sourit… Eh bien figurez-vous que ce gars là, je le
reverrais deux semaines plus tard, à l’aéroport de Denpasar, en revenant de Flores… il s’appelle Olivier et accompagne les
treks en Indonésie pour l’agence Terre d’Aventures !
{mosgallery id=2264 style=float:right;}Deux heures plus tard, nous arrivons au pied du lac… et c’est joli comme tout.
Mais la route n’est pas terminée avant le déjeuner. Sur le trajet qui longe le lac, je rencontre beaucoup de pêcheurs…
c’est cocasse. Je termine ma traversée avec les porteurs, qui avancent, comme des furieux… pfiouuuuu. Sur le chemin,
Dan ramène du bois pour le feu… connaissant les difficultés qui nous attendent, je lui demande de me confectionner un
bâton de marche… qui s’avérera être d’un grand soutien pour la suite du trek !
{mosgallery id=2254 style=float:left;}En attendant la préparation de notre lunch, Dan nous guide jusqu’à une source d’eau
chaude, verte, mimi comme tout et chaude… Au départ, j’hésite à tremper mes pieds… mais quand je vois Lucy qui racle le
fond avec mon bâton, je plonge mes pieds dedans… et ça fait du bien !
La partie où nous allons déjeuner est encerclé par des tentes d’indonésiens. J’apprends qu’ils viennent au abords du lac
pour pêcher en journée et faire trempette dans les sources d’eau chaudes le soir, réputées pour leurs bienfaits. Le seul
bémol est que toute cette partie du lac est inondée de détritus et ce n’est pas les touristes qui les ont déposé… mais les
indonésiens… dommage.
{mosgallery id=2252 style=float:right;}Repas super bon, comme d’hab… 30 minutes de repos… et zouuuu, c’est reparti… Trois
heures d’une montée vraiment pas marrante pour rejoindre le campement Pelawangan II, point de départ pour le
sommet, le lendemain matin, très tôt. En arrivant le spectacle différent de celui de la veille mais tout aussi impressionnant…
{mosgallery id=2245 style=float:left;}Les nuages s’engouffrent dans le lac, en venant de l’est, mais comme nous sommes à
une bonne altitude (2600m) et bien nous les survolons ! Je ne peux résister à l’envie de refaire une photo dans la série «
Flying… »…. Quand j’y pense… ma première dans le genre remonte en Afrique, au pays Dogon… que le temps passe vite et qu
de chemin parcouru depuis…
{mosgallery id=2250 style=float:right;}Alors que nous nous reposons de notre ascension, les porteurs s’activent toujours
pour nous préparer le campement du soir. Maoré, l’un des porteurs, descend la colline et revient avec une énorme
liasse de bois, un truc immense… pfiouuuu, costaud le gars…
Je discute avec Anne, Lucy et Sharon… je leur avoue que j’étais pas mal frustré à la sortie de l’Australie… mais que là, dans un
pays comme celui ci, je revis! La nuit tombée, nous ne tardons pas pour prendre notre dîner, car demain matin… pour la
dernière partie, nous devons nous lever à… 2h30 du mat ! Du délire!
{mospagebreak title=Sommet Rinjani}
{mosgallery id=2238 style=float:left;}Mercredi 8 septembre 2004, levé 2h30. Cette fois-ci, pas de petit-dej, ce sera pour
plus tard. C’est parti pour trois heures d’ascension non-stop vraiment dure… la piste qui mène au sommet est ensablée et
caillouteuse à souhait… un vrai supplice… heureusement, ma progression avec le bâton en est grandement facilitée… Je lâche
Anne, Lucy et Sharon dans la montée et continue avec un autre groupe qui avance un peu plus vite (Sharon, après
avoir été malade quelques jours auparavant, est littéralement à plat)
{mosgallery id=2237 style=float:right;}Nous arrivons pour le lever, c’est magique. A l’Ouest, nous pouvons voir le Mont
Agung à Bali et à l’Est, une autre montagne sur Flores (le guide me dit Kelimutu, mais je ne suis pas sûr). Je vais rester
près d’une heure au sommet… je crains que les anglaises se soient arrêter en chemin… mais non, elles arrivent, cool !
L’occasion de faire une photo de groupe !
{mosgallery id=2227 style=float:left;}Mais pas le temps de célébrer notre ascension, Dan tape du pied pour que l’on
redescende. Et là, je dois dire que je me suis bien amusé… même si c’était limite dangereux, la descente était bien plus
rapide et sympa que la montée ! J’en ai même profité pour faire une vidéo, tellement j’avais la patate (on voit pas bien,
mais ça descend vraiment de follaile)
{mosgallery id=2218 style=float:right;}Sur le chemin du retour, je croise des singes… c’est vraiment excellent de rencontrer
ces animaux en plein nature. Ils sont d’autant plus attirés que le campement laisse souvent de la nourriture… Arrivé au
campement, Saha et Maoré, les deux porteurs ont préparé un méga-petit-déjeuner… je me régale… mais suis incapable
de le terminer.
Les filles arrivent 30 minutes plus tard… Sharon exténuée… Nous faisons nos paquetages… et nous nous disons au revoir,
car elles ont négocié pour aller vers un autre village, après le trek… alors que moi, je retourne à Senaru. Comme Sharon
ne peut pas avancer vite, Dan me propose de descendre avec les deux porteurs qui retournent eux aussi à Senaru… ok, no
problemo !
Bondieu, no problemo, no problemo, enfin, c’était vraiment pas de tout repos la descente avec les deux gars… incroyable,
dès qu’ils peuvent courir, ben ils courent les bougres, même s’ils sont deux fois plus chargés que moi… j’ai de la peine
pour les suivre… au début, je trouve ça plutôt marrant… mais à la fin, au bout de trois heures de marche… avec en plus les trois
heures d’ascension du mont le matin, j’en ai ras la patate ! Anyway, la vidéo de descente avec les porteurs devrait vous
faire rigoler, sisi !
{mospagebreak title=Retour à Senaru}
{mosgallery id=2213 style=float:left;}Nous arriverons vers 13h30 à Sembalun. Je suis vraiment crevé. Un bemo nous
attend. J’embarque avec les deux porteurs, direction Senaru, à une heure par la route. Je retrouve l’hôtel où j’avais laissé
mon sac, je reprends ma chambre et me précipite sous la douche… rhaaaaa… ça fait du bien après trois jours sans se laver…
sauf les pieds, dans les eaux thermales !
Je profite des dernier rayons de soleil pour descendre dans le village et m’acheter une binouze et des Beng-Beng (des
biscuits gaufrés au chocolat, mes préférés en Indonésie).
Demain matin, je repars, direction Flores… le trajet va sûrement être long (et le sera, voyez le prochain récit !) car il faut,
prendre un ferry, traverser une île etÂ reprendre un ferry… et vu les transports dans le coin, c’est pas gagné !
Voili voilou pour Rinjani, mes excuses pour un texte tapé un peu à la va-vite (et je n’avais pas pris de notes, alors depuis,
j’ai un peu oublié les anecdotes sympas), mais j’espère néanmoins vous avoir retranscrit quelques belles sensations! A
faire !
Gros Bizoo,
Alexandre

Trek du volcan Rinjani

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