Le Bijou

LE BIJOU
Définitions :
-Objet de parure d’une matière ou d’un travail précieux.
-Ce qui est petit et joli et d’une facture ou d’une finition particulièrement soignée.
-Elément de parure personnelle, sur vêtement ou sur corps.
F
O
N
C
T
I
O
N
S
D
U
B
I
J
O
U
Fonction sociale : indique le statut social du porteur
Bague
collier torque
pendentif
broche
fibule bracelet clip
camée
(alliance des mariés, bague du seigneur, de l’évèque).
sautoir
Fonction décorative
chevalière
pin’s
Fonction identitaire : appartenance à un groupe religieux,
politique, ethnique, professionnel (anneau d’or porté par les
compagnons du tour de France).
Fonction magico-religieuse : crucifix, médaille, amulette,
gris-gris, talisman qui, suivant la matière, la couleur,
l’emplacement sur le corps sont censés avoir un pouvoir
protecteur. (voir aussi « Reliquaire »).
bague-sceau, montre. En général les accessoires du vêtement.
Fonction sentimentale : relatif au souvenir d’une
personne, d’un lieu, d’un événement. Il peut être alors un
Bronze
Fer
Argent
LES MATERIAUX
Coquillages et Perles :
Platine …
nacre
ivoire
Ambre
corail
Végétaux : fleurs, lianes
verre
CUIR
Emeraude Saphir
… mais aussi galet, gravier,
…
bois de cervidés
camées (issus d’un coquillage)
Pierres fines Diamant
Rubis
os
Percés retaillés sculptés
Etain
bouton
Aux Etats-Unis, chaque joueur de l’équipe
vainqueur du championnat de football américain
reçoit une bague commémorative de
l’événement (même chose en basketball ).
Fonction érotique
Cuivre
boucles
LE SAVIEZ-VOUS ?
reliquaire contenant une mèche de cheveu, un portrait…
Les métaux :
anneau
Le bijou peut être porteur de
plusieurs fonctions.
Il peut être un témoin de vie
inscrit dans des rituels sociaux :
alliance d’un mariage, passage
dans la majorité. Porté ou non, il
est la matérialisation du souvenir
de cet évènement.
Fonction utilitaire : peigne, épingle, fibule, ceinture, ferret,
Or
gourmette
bakélite
Fils divers et variés
Papiers, Tissus
petit caillou blanc !
…Tout matériau de récupération.
(liste non exhaustive)
CE QUI EST RARE EST CHER !
D’une manière générale, le bijou utilise des matières rares et chères. Mais le prix ne s’entend pas
forcément sous son aspect économique. Ce peut être rare et cher d’un point de vue affectif (mèche
de cheveu, cadeau d’enfant…). Suivant les périodes, les matières les plus recherchées n’ont pas
toujours été les mêmes : coquillages, ambre, cuivre, or, diamant… Mais elles ont toujours servi de
monnaie d’échange.
Si le bijou a de la valeur, celle-ci n’est
pas forcément marchande - à plus forte
raison en milieu scolaire. En classe, on pourra
jouer sur la charge affective et personnelle
qu’on lui apportera, ainsi que sur sa nature
d’objet unique.
La nature du bijou exalte la matière
Il est réducteur d’affirmer que seule la
matière donne son prix au bijou. Le bijou, par
son statut, donne une valeur à la matière
utilisée, si triviale soit-elle.
Un travail sur les matières.
Un bijou est petit.
Il va demander un travail minutieux à
l’élève. Plus l’investissement fourni sera
important, plus le bijou prendra de la valeur
aux yeux de l’enfant.
La motricité fine au service d’un
travail d’orfèvre.
Un bijou s’offre,… et se reçoit.
La valeur du bijou est aussi fonction de
l’interaction affective entre celui qui donne
et celui qui reçoit. Explorons la piste du don,
du cadeau. On peut envisager que les élèves
s’offrent les uns aux autres leur production
qu’ils conserveront.
Bijoux et Arts Premiers
C’est l’occasion d’aborder les Arts
Premiers où bijoux, coiffes, masques et
tatouages participent d’un même
langage corporel codifié, lié à
l’appartenance tribale et au rapport
étroit avec la nature et les esprits qui
la peuplent.
Bruno Forget, CP Arts visuels, IA 36.
La matière précieuse peut se suffire à ellemême pour former un bijou : un anneau en or, un
bracelet en cuir, un peigne en os ou corne.
Mais bien souvent c’est la combinaison
de deux ou plusieurs matières. Dans ce cas,
elles se magnifient mutuellement par des jeux
subtils de correspondances et de contrastes
(lumière, couleur, texture…) : l’or et la perle par
exemple. On peut explorer différentes associations
avec des matériaux « pauvres » mais qui, une fois
réunis, vont acquérir une valeur esthétique notable.
Corps et bijoux.
Le bijou ne s’exprime véritablement que sur
le corps qui en est son plus bel écrin. C’est un
accessoire (cf mode et haute couture). Tout comme la
coiffe et le tatouage, le bijou est là pour se montrer,
mais aussi pour mettre en valeur le corps
(ou le vêtement) qui le reçoit. Il existe bien une
dualité entre le corps et le bijou, dans cette mise
en valeur mutuelle.
Les activités plastiques entreprises avec le
bijou peuvent se prolonger par un travail sur le
portrait. La photographie, le modelage et
le dessin seront alors des moyens d’expression
intéressants
pour aborder le buste, le
personnage en pied, ou une partie du corps (main,
bras, pied…).
Le maquillage est à explorer.
Pourquoi ne pas demander aux élèves de
prendre en charge une présentation de leur
production sous forme d’une évolution devant un
public, à la façon d’un défilé de mode ?