Dossier de présentation
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Dossier de présentation
DOSSIER ARTISTIQUE Consultez le dossier « préparer sa venue au spectacle» sur notre site web : www.tres-tot-theatre.com Ce dossier a été créé pour les adultes qui accompagnent les enfants au théâtre. Il propose quelques pistes et suggestions sur l’accompagnement des jeunes spectateurs avant, pendant et après la représentation. Création Sœur, je ne sais pas quoi frère COMPAGNIE POUR AINSI DIRE Théâtre dès 8 ans // durée : 1h En co-organisation avec le Théâtre de Cornouaille > SEANCES SCOLAIRES Mardi 18 décembre + 20h Mercredi 19 décembre + 10h30 > SEANCES SEANCES TOUT PUBLIC Mardi 18 décembre + 14h30 > LIEU : Théâtre de Cornouaille DOSSIER ARTISTIQUE TRES TOT THEATRE Conçu à partir des documents fournis par la compagnie www.tres-tot-theatre.com Le spectacle Cinq sœurs âgées de 10 à 75 ans (oui tout est possible au théâtre !), cinq pièces dans la maison et cinq secrets pour un seul grand mystère. Ici, il y a des mots qui ne doivent pas être prononcés, des sujets qui fâchent, mais on ne sait plus très bien pourquoi… Un fusil, une poupée omniprésente, une menace extérieure, nous voilà plongés au cœur de l’intrigue tel un joueur de « Cluedo » en proie à démêler les fils d’une enquête policière. Fasciné par la famille et ses secrets, et nourri des témoignages de femmes sur leur « sœur plus ou moins adorée », Philipe Dorin y a puisé le portrait de ces caractères féminin si particuliers. Dans un univers inspiré de leur expérience de la Russie, la compagnie Pour Ainsi Dire interroge les notions de transmission et de descendance dans une mise en scène toujours fine et incisive. Entre princesses esseulées et gardes rouges en marche, les cinq soeurs portent l’imaginaire que nous avons des femmes russes, à la fois volontaires, clinquantes et désemparées. Imbriquées les unes dans les autres comme les cinq éléments d’une poupée Matriochka, elles se dévoilent petit à petit et nous découvrons, à l’intérieur du secret commun à toutes, un secret propre à chacune d’elles… L’équipe Texte // Philippe Dorin Mise en scène // Sylviane Fortuny Avec // Carole Got, Mireille Franchino, Catherine Pavet, une comédienne-adulte et une comédienne de 10 ans (distribution en cours) Scénographie // Sylviane Fortuny, Kelig Le Bars, Magali Murbach Assistant à la mise en scène // Jean-Louis Fayollet Lumière // Kelig Le bars Costumes // Magali Murbach Musique // Catherine PavetJeu Régie // Jean Huleu et Marianne Pelcerf DOSSIER ARTISTIQUE TRES TOT THEATRE Conçu à partir des documents fournis par la compagnie www.tres-tot-theatre.com La compagnie Sylviane Fortuny et Philippe Dorin inventent des spectacles où l'écriture est au centre, et où les contes traditionnels résonnent toujours en écho. A travers la recherche d'espaces scénographiques au pouvoir d'évocation poétique fort, on entre dans leurs spectacles comme dans un livre, ou plutôt comme dans un manuscrit, ou plutôt comme dans une page blanche. La Compagnie Pour ainsi dire a été fondée par l’écrivain Philippe Dorin et la metteure en scène Sylviane Fortuny en 1997, pour donner une suite théâtrale à des recherches menées en atelier avec des enfants, autour de l'écriture et des arts plastiques. Le texte et la création d’espaces poétiques forts sont la base de leur travail destiné aux enfants. En 1997, ils créent « Le monde, point à la ligne », en 1999 « En attendant le petit poucet », en 2000, « Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu », en 2004 « Ils se marièrent et eurent beaucoup ». En 2007, ils remportent le Molière du théâtre Jeune Public avec « L'Hiver quatre chiens mordent mes pieds et mes mains ». Depuis octobre 2003, la compagnie est implantée à Fontenay sous bois (94), où elle mène également un travail autour de la lecture du théâtre contemporain auprès d'une dizaine de classes :« Lire du théâtre » (Projet soutenu par la Fondation de France). DOSSIER ARTISTIQUE TRES TOT THEATRE Conçu à partir des documents fournis par la compagnie www.tres-tot-theatre.com Philippe Dorin... paroles choisies « Écrire, c’est produire à partir de son univers, être dans l’incertitude, ne pas savoir à l’avance. Il s’agit de plonger les enfants dans un univers. Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir quelque chose à dire avant de commencer à écrire. Ce qu’il faut, c’est enclencher un processus d’écriture, et se fier au centre qui est en nous. Il ne s’agit pas de singer l’attitude d’un écrivain, ou l’attitude d’un acteur. Il faut être soi. On sait qu’on a un centre. On sent quand c’est juste… (…) Pour pouvoir écrire, j’ai besoin d’un certain rituel, il faut que je sois chez moi, que le ménage soit fait, que tout soit immobile… Il faut que je sois au centre de mon univers. C’est cela qu’il faut faire partager aux enfants : créer un univers où l’on se sent bien. (…) En fait, le problème n’est pas de trouver des idées, mais d’en écrire une histoire, de trouver la musique des histoires. Les histoires sont fortes quand elles sont dépouillées. Proust avait des paperolles, il collait des petits papiers, et sur ses manuscrits, il faut déplier ces petits papiers qui débordent de la page » . Philippe Dorin, propos recueillis à l’occasion du stage Défi-lecture, février 2000 « Je compare souvent l’écriture à une biche qu’on aimerait voir dans la forêt. Il faut se lever tôt. Il faut marcher longtemps. Il faut se mettre dans un coin et ne plus bouger. L’immobilité doit être totale. Il faut se faire oublier du monde entier. Et malgré toutes ces recommandations, on ne voit rien passer. Alors, il faut y revenir le lendemain, le surlendemain et les jours d’après. Et peut-être qu’au bout de quelques mois, on aura la chance d’apercevoir quelque chose. L’écriture, il faut toujours être au rendez-vous. C’est pour cela que ça devient le centre de votre vie. » Philippe Dorin, « Réflexions à propos d’écriture » in programme de saison du Théâtre de l’Est parisien 2004-2005, extraits » Quand j’écris, je fais des opérations, et c’est plutôt des soustractions, j’écris un mot et ça en élimine des tas d’autres. Je ne fais pas d’ateliers d’écriture, mais quand ça m’est arrivé de faire écrire, je dis toujours aux gens : « Vous avez trop d’idées, reprenez les deux premières répliques, creusez et réduisez au lieu d’étoffer ». L’idée tue. C’est en réduisant qu’on obtient l’essence de la pensée. (…) Il faut qu’il y ait un équilibre. Les choses philosophiques doivent rester très concrètes. Je n’explique pas, je ne théorise pas, je ne saute pas de marche, ça reste dans le ton de la conversation de comptoir et à la fin c’est une blague. Mais ça en dit long. Il faut peu pour dire long. Il faut dire les choses comme un constat sans que ça soit grave. Il faut faire court pour ne pas faire lourd. Comme pour le passage d’un gué. Rapide ! Si on s’appesantit, ça coule, ça devient une vérité. Et je ne détiens pas la vérité, je n’ai pas de réponses à donner. » Philippe Dorin, Itinéraire d’auteur n°9, Éditions CNES, 2006, extraits « Les enfants ont façonné la singularité de mon écriture : j’aime utiliser des mots simples, des situations concrètes, qu’ils peuvent aisément saisir même s’ils ne comprennent pas tout. Cette part d’inconnu est aussi ce qui excite leur curiosité et les fait grandir. Et puis, je viens de la campagne… On a l’habitude d’appeler les choses par leur nom. Je m’inspire aussi de la structure des contes, tramés sur une fable sommaire, mais porteurs d’une multiplicité de sens. (…) Face au cinéma et à la télévision, le théâtre ne peut rivaliser dans le réalisme. Il doit utiliser ses propres moyens : le pouvoir du verbe, des corps, de l’illusion sur la scène. Il s’invente comme un jeu d’enfant : « on dirait que… » ». « Un théâtre de l’instant présent », entretien avec Philippe Dorin réalisé par Gwénola David in La Terrasse n°155, février 2008, extraits DOSSIER ARTISTIQUE TRES TOT THEATRE Conçu à partir des documents fournis par la compagnie www.tres-tot-theatre.com Extraits du texte LA PETITE, à sa poupée : Klaudika, ma petite Klaudika, je dois me confesser. J’ai un secret à te dire. Je ne peux plus me taire. Tu dois tout savoir. Un jour, on a dit à notre père que la plus petite de ses filles allait mourir. Alors, il en eut une deuxième pour protéger la première, puis une troisième pour protéger la deuxième, puis une quatrième pour protéger la troisième, puis une cinquième pour protéger la quatrième, pour que ça n’arrive jamais. Et puis, un jour, la mère est morte. Alors, mes sœurs se sont mises toutes ensemble et elles m’ont fabriquée une poupée, pour qu’il y en ait encore une plus petite que moi, et qu’elle puisse toujours protéger mon enfance de sa mort certaine. On en a passé du bon temps toutes ensemble. Maintenant qu’elles sont parties, je suis devenue un peu plus grande. Je peux bien te laisser seule un moment. Parce que j’irai bien jeter un petit coup d’oeil dans la cour. DOSSIER ARTISTIQUE TRES TOT THEATRE Conçu à partir des documents fournis par la compagnie www.tres-tot-theatre.com Les cinq soeurs groupées, face au public. SOPHIE : C’est qui la jeune fille qui parle ? CATHERINE : C’est toi. SOPHIE : C’est qui, celles qui se taisent, autour d’elle. CATHERINE : C’est ses soeurs. SOPHIE : Pourquoi celle de devant, elle est toute ridée ? CATHERINE : Parce que la photo est vieille. SOPHIE : Alors pourquoi la petite, à côté, elle l’est pas ? CATHERINE : Parce qu’elle a la poupée. SOPHIE : Qu’est-ce qu’elles attendent, toutes ensemble ? CATHERINE : Un taxi ! SOPHIE : Où est-ce qu’elles doivent aller ? CATHERINE : A l’église ! SOPHIE : Pourquoi la grande, au fond, elle porte un fusil ? CATHERINE : Parce qu’elle va se marier. SOPHIE : C’est qui l’heureux élu ? Silence. SOPHIE : C’est quoi, ce silence ? CATHERINE : C’est leur secret. SOPHIE : Est-ce qu’y a un rapport entre leur secret et le fusil ? CATHERINE : Sans doute ! SOPHIE : C’est pour ça que ça rigole pas trop ? CATHERINE : Sûrement ! SOPHIE : Pourquoi la scène se passe en Sicile ? CATHERINE : Parce qu’on vous pose pas de questions. SOPHIE : Est-ce que ça veut dire que la jeune fille qui parle, elle ferait mieux de la boucler? CATHERINE : Plutôt, oui ! DOSSIER ARTISTIQUE TRES TOT THEATRE Conçu à partir des documents fournis par la compagnie www.tres-tot-theatre.com Extraits de presse « Depuis sa création, La Compagnie Pour Ainsi Dire témoigne d’un style très singulier proche de l’univers du conte, sans fioriture aucune, très riche de sens et d’images. Avec cette compagnie, on sait par avance que les enfants seront placés à égalité avec les adultes pour comprendre et éprouver le monde. Philippe Dorin apporte ses mots qui vont à l’essentiel : réussir à manger, à dormir, à combler sa solitude, à ne pas oublier, à sortir de son pétrin. Sylviane Fortuny bâtit des univers épurés habités par des personnages auxquels on peut tous s’identifier. » Dominique Duthuit – France Inter – janvier 2012 « Depuis 1997, Philippe Dorin a monté la compagnie Pour ainsi dire avec sa complice Sylviane Fortuny. En quelques pièces, ils sont devenus une compagnie référente dans le théâtre jeune public, voire même des chefs de file. Leurs mises en scène, toujours très visuelles et plastiques, extrêmement inventives, n'ont rien à envier aux pièces dites « pour les grands ». De toute façon, Dorin et Fortuny font du théâtre et puis c'est tout. » Emmanuelle Debur – Sud Ouest – Janvier 2011 Pour aller plus loin … //DEMANDEZ LE TEXTE DU SPECTACLE > « Sœur je ne sais pas quoi frère » de Philippe Dorin : disponible au centre de ressources de Très Tôt Théâtre sur simple demande. // BIBLIOGRAPHIE PHILIPPE DORIN > « Un œil jeté par la fenêtre », Philippe Dorin, Théâtre Ecole des Loisirs « En attendant le Petit Poucet », « Sacré silence », « Dans ma maison de papier j’ai des poèmes sur le feu », « Le monde point à la ligne », « Abeilles, habillez moi de vous », « 2084 »… disponibles à Très Tôt Théâtre sur simple demande. Autour du spectacle //ET TA SŒUR ? Pour écrire « Sœur, je ne sais pas quoi frère », Philippe Dorin s’est installé en Finistère pendant deux mois l’hiver dernier. A cette occasion, il a rencontré plusieurs Quimpéroises qui lui ont fait part de leurs souvenirs, d’anecdotes liées à leurs sœurs. Cocasses ou touchantes, l’auteur a couché leurs histoires sur son inséparable « papier-pelure » et s’apprête à vous les raconter. > Mardi 18 décembre à 19h dans les coursives du Théâtre de Cornouaille. GRATUIT ET OUVERT A TOUS DOSSIER ARTISTIQUE TRES TOT THEATRE Conçu à partir des documents fournis par la compagnie www.tres-tot-theatre.com