envoi n° 18 le 12 une greve reussie! - SNUipp 13 - SNUipp-FSU
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envoi n° 18 le 12 une greve reussie! - SNUipp 13 - SNUipp-FSU
Sous-section SNUipp-FSU VITROLLES - ROGNAC GREVE DU 12 FEVRIER : UNE REUSSITE INCONTESTABLE ! La grève du 12 février a été largement suivie dans tout les pays. Sa réussite a été soulignée par tous les commentateurs. Et à Vitrolles, comme ailleurs : On comptait plus de 70% de grévistes en maternelle, plus de 78% en élémentaire, 50% des écoles étaient totalement fermées. Dans le contexte de nos salaires gelés, et des difficultés financières qui en découlent, bravo à toutes et à tous ! Vincent Peillon ne se grandit pas en se livrant à un mensonge comptable qu’on aurait préféré voir laissé à ses prédécesseurs. « Le déclin des résultats des élèves français »… …C’est la justification qu’a donnée le ministre de son décret le soir du 12, lors d’une interview accordée à France 5. Curieuse position pour un ministre de l’Education : Les difficultés et l’échec scolaires trouveraient ainsi réponse dans les activités péri éducatives et pas dans l’école ? C’est peut-être l’explication de son silence sur les RASED, au moment où Terra Nova émet le souhait que les « collectivités locales » (encore elles !) « impulsent un réseau d’acteurs concernés par la problématique de l’échec scolaire. » I'm a poor lonesome cowboy ? Dans le même entretien, V. Peillon a également regretté que « personne ne se pose la question de l’intérêt de l’enfant ». .Il serait donc (en toute modestie) le seul ! La communauté éducative qui a rejeté par deux fois sa proposition de décret, les municipalités, y compris de sa majorité, qui expriment les difficultés dans lesquelles elles se trouvent, n’en auraient aucun souci ? Chacun appréciera … A vrai dire, le ministre s’est isolé lui-même.. Alors, le 8 février, il n’a pas hésité à réunir tous les IEN et DASEN du pays. Objectif : leur demander d’opter pour la « pédagogie » et d’être les messagers de sa politique de refondation et des rythmes scolaires, auprès des enseignants et même des collectivités locales. Mais nous n’avons nul besoin d’explications plus « pédagogiques » pour mal –comprenants. Car nous avons bien compris les enjeux et conséquences de ce décret : Les élèves ne récupèrent pas le temps d’enseignement supprimé par Darcos, les programmes et les contenus des enseignements ne sont toujours pas révisés, Il ne permet pas, en l’état, de garantir l’égalité, la qualité et la gratuité des activités éducatives. Il n’assure aucun financement pérenne de l’Etat. Aucune réflexion sur le rééquilibrage de l’année n’a été engagée … Nous avons bien compris que les projecteurs mis sur cette seule question des rythmes laissaient dans l’ombre celles des effectifs, de l’éducation prioritaire, des dispositifs d’évaluation, des RASED, de la formation, de nos conditions de travail, bref tout ce qui fait le cœur de l’école et de la réussite de nos élèves. C’est d’ailleurs aussi pourquoi, dans un communiqué, le syndicat des IEN de la FSU (SNPI-FSU) a apporté son soutien à la mobilisation des enseignants des écoles :« Si elles représentent un problème important pour les collectivités territoriales, tant en termes d’équipements que de recrutement d’intervenants compétents, c’est surtout la question des contenus et de la qualité de ces activités qui est posée ainsi que celle de l’inégalité de l’organisation scolaire sur l’ensemble du territoire. (…) Le décret accorde aux maires et aux présidents d’EPCI un pouvoir concurrentiel à celui des conseils d’école. Il ajoute de la confusion dans la répartition des responsabilités entre ce qui appartient à l’État et ce qui est du ressort des collectivités territoriales en matière d’obligation scolaire. (…) Le SNPI-FSU pense que la question des rythmes n’a guère de sens si elle est déconnectée des questions liées aux savoirs, aux programmes, aux structures, à la formation et au temps de services des enseignants.(…) Cette entrée limitée ne pose pas de diagnostic sur la responsabilité de l’école par rapport à la difficulté scolaire. Pour toutes ces raisons, il appelle à une réelle réflexion d’ensemble avec les partenaires concernés et demande le report de cette réforme à la rentrée 2014. » Pour le Snuipp-FSU, « Il faut sortir de l’impasse, éviter l’enlisement… » … car une réforme en échec, ou simplement fragilisée, risquerait de mettre en danger la priorité au primaire » Pour cela, il faut faire ce par quoi l’on aurait dû commencer : organiser les rencontres et les échanges entre tous les partenaires : enseignants, parents, représentants des collectivités, des associations éducatives… et travailler ensemble. Le décret Peillon doit être totalement revu et réécrit. Dans l’immédiat, aucune modification dès 2013 ne doit être prise sans l’accord de tous les partenaires des communes concernées. Partout ailleurs, le report à 2014 doit s’imposer. C’est ce que nous avons dit le 12, dans la grève et dans la rue. Il est plus que temps d’être entendus. Vitrolles, le 14 février 2013.