اﻟﻤﻤﻟﮐﺔ اﻟﻤﻐرﺒﻴﺔ Royaume du Maroc COMMUNIQUE DE PRESSE

‫المملكة المغربية‬
Royaume du Maroc
COMMUNIQUE DE PRESSE
Suite à la confirmation de la Fièvre West Nile (ou fièvre du Nil Occidental) chez des
chevaux dans les Provinces de Benslimane et Mohammedia et afin d’éclairer
l’opinion publique sur la situation sanitaire et les mesures de lutte entreprises à l’égard
de cette maladie, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime publie le
communiqué de presse suivant :
Début de citation
« Dans le cadre du système national de surveillance de l’état sanitaire du cheptel
national vis à vis des maladies animales, des cas cliniques isolés d’une maladie
d’allure non contagieuse ont été constatés par les services vétérinaires relevant de
l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) au mois d’août
2010, chez des chevaux dans les provinces de Benslimane et Mohammedia. Dès la
déclaration des premiers cas, des investigations épidémiologiques et anatomo-cliniques
approfondies ont été réalisées. Les analyses de laboratoires effectuées aussi bien au
niveau des laboratoires vétérinaires nationaux que du laboratoire international de
référence de l’OIE en Italie ont permis de confirmer la présence de la Fièvre West Nile
(ou fièvre du Nil Occidental) chez les chevaux malades.
La maladie (cf. fiche technique ci-jointe) a été constatée dans 16 exploitations situées
dans les communes rurales de Ouled Yahia Louta, Ziaida, Fedallate, Ain Tizgha, la
commune urbaine de Benslimane et dans la commune rurale de BeniKhlef, relevant
respectivement des provinces de Benslimane et de Mohammedia. Le nombre total de
cas cliniques relevés s’élève à 17 chevaux, dont 8 ont succombé à la maladie. Il est à
signaler que des foyers de cette même maladie sont apparus au Maroc en 1996 et en
2003.
Dès la constatation de la maladie, le Département de l’Agriculture a pris les mesures
suivantes :
• Mise en place d’un comité de vigilance pour suivre et évaluer la situation sanitaire
nationale au regard de cette maladie ;
• Mise sous surveillance vétérinaire continue et suivi rapproché de l’état sanitaire
des chevaux dans les exploitations atteintes par les services vétérinaires relevant de
l’ONSSA ;
• Sensibilisation et conseils des éleveurs de chevaux sur les mesures de
prévention à entreprendre afin d’éviter l’exposition des chevaux aux attaques des
insectes vecteurs ;
•
Désinsectisation des exploitations touchées par la maladie ;
• Renforcement de la surveillance épidémiologique de la maladie dans les
provinces touchées et dans les zones prédisposées au risque d’apparition de cette
maladie (présence de conditions climatiques favorables à la pullulation et la
multiplication des insectes vecteurs de la maladie) ;
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•
Notification de la maladie aux autres départements ministériels concernés.
• Notification officielle de la maladie à l’Organisation Mondiale de la Santé
Animale ;
La situation est suivie de près au niveau national par les services vétérinaires de
l’ONSSA et tout fait nouveau sera porté à la connaissance de l’opinion publique».
Fiche technique sur la Fièvre de West Nile
(Fièvre du Nil Occidental ou encéphalite West Nile)
La fièvre West Nile est une maladie virale, (virus du genre Flavivirus) et transmise
essentiellement par des moustiques hématophages. Elle affecte particulièrement les
équidés, l’Homme et certaines espèces d’oiseaux. Les oiseaux sauvages constituent le
principal réservoir. Chez les équidés, la maladie se traduit par une atteinte fébrile de
l’état général (qui passe souvent inaperçue) associée éventuellement à des symptômes
d’encéphalomyélite pouvant évoluer vers la mort de l’animal.
La maladie a été rapportée dans la plupart des continents (Afrique, Asie et Moyen Orient,
Europe méridionale, Amérique du Nord). Au Maghreb, le virus responsable de la maladie
a déjà été signalé en Algérie (1994), au Maroc (1996 et 2003) et en Tunisie (1997).
L’émergence (ou la réémergence) de cette maladie dans certaines zones serait en
relation avec les changements climatiques observés ces dernières années, ce qui aurait
entraîné une augmentation de l’activité virale et une extension géographique de l’aire de
distribution du vecteur de la maladie (moustiques).
La transmission du virus West Nile aux équidés ou à l’Homme, se fait par l’intermédiaire
de moustiques hématophages (qui jouent le rôle de vecteurs biologiques du genre
Culex) qui, eux mêmes, se contaminent à partir d’oiseaux infectés (qui jouent le rôle de
réservoirs amplificateurs du virus de la maladie), dont les oiseaux migrateurs.
Toutefois, l’Homme, comme le cheval, représentent une impasse biologique (cul de sac
épidémiologique) en s’infectant par piqûre d’un moustique vecteur, c'est-à-dire qu’il n’y
Face
Aussi,deaussitôt
après la confirmation
cette (Homme/Homme,
maladie,
a pas
transmission
directe entrede eux
cheval /cheval,
Homme/cheval, cheval/Homme).
Cliniquement, après une durée d’incubation de quelques jours (3-15 jours) chez le
cheval, la maladie peut se manifester par l’apparition d’un simple syndrome grippal sans
gravité ou sous forme d’une encéphalomyélite parfois fatale, caractérisée par une
parésie ou une paralysie du train postérieur.
La lutte contre la fièvre West Nile repose essentiellement sur des mesures de protection
sanitaire dont la lutte contre les moustiques vecteurs du virus de la maladie. Un vaccin
efficace contre cette maladie a été récemment développé. Par ailleurs, des traitements
symptomatiques peuvent également être prodigués aux équidés malades.
Fin de citation.
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