start-up : les voies du succès

Transcription

start-up : les voies du succès
THIERRY PAREL POUR LARGENETWORK
DOSSIER
START-UP :
LES VOIES
DU SUCCÈS
PORTRAIT
COLIN SANCTUARY,
DIPLÔMÉ EPFL (DR’03),
ESPOIR DE
LA RECHERCHE
CONTRE LE CANCER
INNOVATION
ONZE ENTREPRISES
S’INSTALLENT
AU CŒUR DE L’EPFL
Association des diplômés de l’EPFL
No 02 / Juin 2012
JOURNAL DE L’A3. CONTACT : A3, EPFL, Rolex Learning Center, CP 122, 1015 Lausanne. T. +41 21 693 20 93.
Mail : <a3@epfl.ch>. Internet : <http ://a3.epfl.ch> RÉDACTION : LargeNetwork, Alexandre Bisenz. COMITÉ DE
RÉDACTION : Alexandre Bisenz. IMPRESSION : Stämpfli Publications SA, Berne. GRAPHISME : www.atelierpoisson.ch MISE EN PAGE : LargeNetwork PHOTO DE COUVERTURE : Thierry Parel pour LargeNetwork.
PUBLICITÉ : DG Marketing, La Conversion +41 21 793 16 10.
ÉDITORIAL
Partenaires principaux
ALPIQ
Lombard Odier
Darier Hentsch & Cie
Partenaire guichet technologique :
Bibliothèque de l’EPFL
3
A 3 n o 02 / Juin 2012
« L’A3 EPFL Alumni
ose innover ! »
Chers membres, chers lecteurs,
Dès le mois de mai et après plus
de six mois de labeur, nous avons
mis à la disposition de nos membres
une nouvelle base de données,
un nouveau site internet et, en
exclusivité, une identité générative.
Lors de mon arrivée à la tête de
l’association, une de mes priorités
a été de développer une nouvelle
plateforme de communication avec
nos membres, alliant convivialité et
performance avec une nouvelle identité
graphique. L’EPFL nous délègue la gestion
des adresses de ses 26’000 diplômés
de par le monde et nous subventionne
pour cela. Nous relevons ce défi en
essayant de toujours améliorer la quantité
et la qualité de ces données. Si pour des
raisons évidentes, nous avons abandonné
l’annuaire papier, l’annuaire en ligne reste
notre outil de base. Il est maintenant
convivial, efficace et totalement intégré
à notre nouveau site qui permet à nos
membres de prendre connaissance des
actualités de leur association, de découvrir
les futurs événements, d’utiliser la base
de données pour mettre à jour leur profil
et pour chercher d’autres diplômés.
Mais nous avons voulu pousser le
défi encore plus loin. Nous avons opté
pour une identité visuelle d’un type
tout à fait nouveau, l’identité générative.
Cette technique permet de générer
une infinité de variations d’un visuel
de base (ici une interprétation du plan
du campus de l’EPFL) par l’intermédiaire
d’un algorithme qui produit un logo
unique pour chaque membre de la
communauté qui peut ainsi posséder
son logo individualisé et l’utiliser à volonté
sur des cartes de visite ou blog, par
exemple. Un concept inspiré par le MIT
Media Lab et qui, j’en suis sûre, plaira aux
ingénieurs : le logo algorithmique qui
génère une image sui generis pour chaque
cerveau sui generis de nos diplômés !
Odile Saavedra Batty, présidente
DOSSIER / ENTREPRENEURIAT
Start-up :
de l’auditoire
au succès global
Des dizaines de start-up naissent chaque année au bord du Léman.
Mais comment devenir les nouvelles Logitech ? Si les recettes miracles
n’existent pas, l’expérience d’alumni devenus entrepreneurs indique
la bonne direction.
Par Serge Maillard
Q
uitter les bancs de l’EPFL à la
tête d’une start-up ne relève
plus de l’exception. Entre 30 et
40 entreprises romandes actives dans la
technologie naissent chaque année, selon
la Confédération. Pourtant, créer sa société n’a pas toujours été valorisé : « Pour ma
génération, il n’existait pas vraiment de
culture start-up, se rappelle Claude Florin,
qui préside l’association A3 Angels après
une carrière de vingt-cinq ans dans des
multinationales (lire encadré). Quand on
était un bon ingénieur, on allait forcément
travailler dans une grosse entreprise. J’ai
fondé deux sociétés durant mes études,
mais je ne l’ai pas mentionné à mes employeurs, car cela ne faisait pas sérieux. »
Dans l’intervalle, les entreprises ont changé leur mode d’innovation. « Elles font
moins de recherche à l’interne et préfèrent racheter une start-up innovante,
intégrant son savoir-faire, son équipe et
ses brevets », souligne Philippe Renaud,
professeur au laboratoire de microtechnique de l’EPFL, à l’origine de plus d’une
dizaine d’entreprises à succès, parmi lesquelles le fabricant de pièces horlogères
Mimotec ou Sensimed dans le medtech.
« Les jeunes chercheurs se rendent désormais compte que la start-up constitue une
véritable alternative au premier emploi »,
ajoute-t-il.
Dans un environnement qui privilégie l’initiative individuelle, la tentation est grande
de devenir son propre patron à moins de
30 ans. Mais rares sont les élus. « Au niveau mondial, seule une start-up sur six
survit pour donner naissance à une véritable entreprise », rappelle Claude Florin.
Le responsable voit dans de solides
études académiques un prérequis indispensable à la réussite, « malgré le mythe
sympathique du collégien millionnaire ».
Recrutement crucial
Pour Martin Velasco, entrepreneur réputé
formé à l’EPFL et actif dans plus d’une
demi-douzaine de jeunes pousses (dont
les start-up Aleva, Anecova ou encore AC
Immune), le facteur clé vers le succès se
situe dans « le choix de collaborateurs de
qualité, réellement passionnés ». Le recrutement procède d’un mélange d’instinct et de compétences avérées : « C’est
probablement le moment le plus délicat
dans le lancement d’une start-up, car on
ne connaîtra le caractère réel des gens
qu’en situation de crise. Mais quand on a
une bonne équipe, on arrive toujours à un
résultat valable, même sans réaliser le
business plan initial. »
« Les erreurs de casting sont difficiles à
éviter et nous avons dû nous séparer de
certaines personnes avant de pouvoir
constituer l’équipe idéale », souligne de
son côté Nicolas Durand, 30 ans, à la tête
de la start-up Abionic. Ce diplômé de
l’EPFL a conçu une plateforme portable
de diagnostic d’allergies utilisable en cabinet médical, qui évite de devoir se déplacer dans un laboratoire d’analyses. Sa
commercialisation est prévue en 2013.
Pour cet entrepreneur dans l’âme, qui a
participé à son premier « venture challenge » il y a huit ans, la meilleure stratégie
consiste à s’initier le plus tôt possible au
monde des affaires : « J’ai créé une première start-up de réparation informatique à l’âge de 14 ans. »
Ci-contre, l’équipe de AC Immune
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AC IMMUNE
DOSSIER / ENTREPRENEURIAT
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DOSSIER / ENTREPRENEURIAT
SENSIMED AG
« Les investisseurs américains ont coutume de dire qu’ils financent le premier
projet d’un chercheur afin d’être dans sa
deuxième entreprise. »
De nombreuses start-up à succès, comme Sensimed, ont été créées par de jeunes diplômés.
Cofondateur en 2008 de la start-up
Lemoptix, qui a conçu le plus petit microprojecteur du monde, Nicolas Abelé a
connu un parcours similaire : « Nous
sommes un pur produit de l’entrepreneuriat suisse issu de l’université. Nous avons
suivi tous les cours d’entrepreneuriat
possibles et imaginables, et utilisons au
maximum les structures de soutien à l’innovation. » Le diplômé insiste également
sur l’importance de sortir du milieu académique : « Comme il nous manquait une
expérience industrielle, mon associé et
moi avons décidé de travailler un an dans
de grosses structures. L’EPFL a accepté
de mettre notre bourse Innogrant de
côté, mais ils étaient sûrs que nous ne
reviendrions pas et céderions aux sirènes
de l’industrie. Un an plus tard, nous avons
frappé à leur porte. »
Pour Martin Velasco, le succès couronne
une innovation « qui amène un réel pas en
avant et ne se contente pas d’améliorer
marginalement ce qui existe déjà ».
L’entrepreneur en a fait un critère décisif
dans ses choix d’investissement : « La
technologie de procréation assistée
d’Anecova permet de réaliser la fécondation directement dans l’utérus plutôt
qu’en milieu artificiel. Quant à la stimulation profonde du cerveau proposée par la
start-up Aleva, dont je suis membre du
conseil d’administration, elle réduit dras-
tiquement le temps qu’il faut pour opérer
les patients. Ce sont des bouleversements considérables. »
L’échec relève souvent d’un lancement
mal préparé, face à un marché inexistant,
souligne Philippe Renaud : « Les chercheurs sont fascinés par ce qu’ils font,
mais cela n’intéresse parfois personne. Il
faut d’abord répondre à la question de
base : qui va acheter mon produit ? »
Croître ou disparaître
Le nerf de la guerre reste le financement.
En Suisse, les venture capital dépensent
quelque 406 millions de francs par année.
« Les investisseurs demeurent très
conservateurs et ont tendance à privilégier les plus grosses structures, note Colin
Sanctuary, fondateur de la start-up QGel
active dans le medtech (lire portrait). Aux
Etats-Unis, on hésite beaucoup moins à
miser sur des petites start-up. »
Claude Florin observe une conséquence
perverse du contrôle accru des risques
imposé par les banques suite à la crise financière : « Elles laissent de côté les dossiers de petites start-up. Mais on ne peut
jamais savoir quel projet sera réellement
porteur sur le long terme. Il ne faut pas
concentrer tous les fonds sur les Prix
Nobel. » L’échec est vécu différemment
outre-Atlantique, souligne l’ingénieur :
Pour se transformer en nouvelle Silicon
Valley, il manque encore à la région lémanique des exemples de start-up devenues de grandes entreprises, comme les
trop rares Logitech, Kudelski ou Actelion,
estime Martin Velasco : « La plupart se
font racheter par des multinationales
avant leur éclosion. » Et même après la
mue d’une petite structure en société
pérenne, l’entrepreneur encourage les
managers à « ne jamais abandonner l’état
d’esprit précurseur, passionné et dynamique qui caractérise les start-up, car les
conditions économiques sont toujours
changeantes. » Philippe Renaud partage
cet avis : « Actuellement, on trouve trop
d’entreprises qui se définissent comme
des start-up, mais ne développent pas
leur projet et vivent de petits mandats
d’ingénieurs. Une start-up doit croître
ou disparaître. »
UTILISER LE RÉSEAU
D’ALUMNI POUR
LANCER SA START-UP
L’association A3 Angels, fondée
en 2008, fait le lien entre de jeunes
entrepreneurs issus de l’EPFL et
des alumni. Elle propose notamment
des activités de mentoring, ainsi que
des événements d’encouragement
à l’innovation : « Nous avons déjà
sensibilisé plus de 600 personnes
au cours de notre existence, afin de
présenter par exemple en quoi consiste
un business plan », souligne Claude
Florin, qui préside l’association.
Une quarantaine d’alumni ont pris sous
leur aile des entrepreneurs en début
de carrière en tant que mentors.
Par ailleurs, une vingtaine d’anciens de
l’EPFL ont procédé à des investissements
dans des start-up, plafonnés en principe
à 50’000 francs par entreprise pour
se situer au même niveau qu’un prix
scientifique. « Nous stimulons le mélange
de générations. C’est une manière pour
nous de rendre un peu de ce que nous
avons reçu. »
Contact :
[email protected]
www.a3angels.ch
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PORTRAIT / COLIN SANCTUARY (DR’03)
Un gel pour lutter contre le cancer
A la tête de la start-up QGel, l’entrepreneur Colin Sanctuary entend
accélérer la recherche sur le cancer grâce à une solution favorisant la culture
de cellules tumorales. Parcours.
Par Serge Maillard
Photos : Thierry Parel pour LargeNetwork
lesquels peuvent croître des milliers de
cellules tumorales, réduisent la durée des
expériences et améliorent leur fiabilité. »
SUISSE
LAUSANNE
COLIN SANCTUARY
LAUSANNE, VAUD
·
1974 : Naissance
·
1997 : Bachelor à l’Université McGill,
Montréal
·
2003 : Thèse en génie médical à l’EPFL
·
2004 – 2009 : Responsable marketing
chez Straumann puis Medtronic
·
2009 : Fondation de la start-up QGel
C
olin Sanctuary n’aime pas le
terme de révolution, « trop
abondamment utilisé dans les
communiqués scientifiques pour rester
crédible ». C’est pourtant bel et bien l’impression qui se dégage lorsque le
Canadien de 37 ans parle de sa start-up
QGel, établie au Parc scientifique de
l’EPFL. Les capsules de gel 3D développées par la petite société fondée il y a
trois ans pourraient contribuer à la découverte de produits plus efficaces dans la
lutte contre le cancer. Elles en donnent
les moyens techniques : « Ces gels, dans
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A 3 n o 02 / Juin 2012
Jusqu’à présent, les boîtes de Pétri – qui
accueillent des monocouches de cellules
– ont régné en maître dans les laboratoires
de recherche sur les médicaments de
chimiothérapie. Mais leur compatibilité
avec les essais cliniques n’a jamais été satisfaisante : « Parfois, on parvenait à détruire des cellules tumorales dans ces récipients, mais pas en clinique, et parfois
l’inverse. » Pendant des années, des produits potentiellement efficaces ont été
gâchés en raison de cette inadéquation
fondamentale, souligne l’entrepreneur.
« Après six mois de recherche, nous venons de réussir à démontrer que les essais
sur gels 3D s’accordent bien mieux avec
les résultats cliniques. »
L’expérience va être prolongée à grande
échelle avec une importante société
pharmaceutique suisse, partenaire de la
start-up de quatre personnes. « Nous
avons déjà robotisé toutes les manipulations, ce qui a permis de mener notre projet en quelques mois, contre plusieurs années en temps normal. » Outre la lutte
contre le cancer, QGel fournit également
ses solutions à plus de 300 clients à travers le monde pour la recherche sur les
cellules souches. « Nos clients institutionnels, comme l’EPFL, Stanford et le MIT,
nous ont permis de gagner en crédibilité
auprès des sociétés pharmaceutiques. »
Existence nomade
La start-up est née de l’amitié liant Colin
Sanctuary à Matthias Lütolf, pionnier des
gels 3D et professeur assistant à l’EPFL.
« Quand il a été nommé à ce poste, j’étais
chef du marketing Europe pour les pro-
duits de régénération de Medtronic. En
discutant, nous nous sommes rendu
compte qu’il y avait un énorme décalage
entre la clinique et la recherche. » Colin
Sanctuary peut alors déployer toute sa
force de persuasion pour donner vie
à QGel.
Canadien né aux Pays-Bas, Colin Sanctuary
ne peut, à la question de savoir où il a passé son enfance, que faire la liste des lieux
où il a vécu plus d’une année : Etats-Unis,
Canada, Australie, Royaume-Uni, France,
Suède. « J’ai toujours eu l’envie d’entreprendre, mais je n’ai fait le pas qu’après
mon bachelor au Canada. J’ai quitté mon
univers protégé pour sillonner l’Europe
pendant deux ans, en travaillant comme
peintre sur un chantier naval, barman à
Verbier et serveur à Heidelberg. » Ses racines aident à expliquer son ADN innovateur : « Un de mes aïeux était à la tête d’une
grande entreprise californienne ; un autre a
quitté la Chine pour tenter sa chance lors
de la ruée vers l’or en 1848. Mais il est arrivé
trop tard. Comme il ne voulait pas repartir
sans le sou, il est resté en Amérique et s’est
lancé dans les affaires. »
Les gels 3D améliorent la fiabilité des expériences.
A3 / NOUVELLES DE L’ASSOCIATION
Une base de données
et un site internet
flambant neufs
Lors de l’Assemblée générale du 26 avril
dernier, la présidente Odile Saavedra Batty (EL’77)
a présenté les nouveaux projets de l’association.
Tour d’horizon.
Par Alexandre Bisenz (AR’93)
A3 un jour, A3 toujours…
Pour la deuxième fois, les membres ont eu
à se prononcer sur le changement de nom
de l’association. L’année dernière, le comité
avait proposé de renommer celle-ci
« A3 EPFL » en « EPFL Alumni », terme cou-
ramment employé parmi les associations
comme la nôtre et qui, de l’avis de nombreuses personnes interrogées, aurait
l’avantage de la rendre plus visible et plus
compréhensible pour une population plus
jeune et de plus en plus anglophone.
« De grands
projets ont vu
le jour : un clip
de présentation
de l’A3, un flyer
de promotion, des
portraits vidéo
de diplômés... »
De l’avis des opposants, cette appellation
lui faisait au contraire perdre son caractère
et sa vocation première d’association amicale. Jean-Jacques Jaquier a proposé un
compromis avec le nom « A3 EPFL Alumni ».
Résultat des votes pour la proposition du
comité (EPFL Alumni) : 53 pour, 22 contre
et 2 abstentions, et résultat pour la proposition de Jean-Jacques Jaquier (A3 EPFL
ALEXANDRE BISENZ / EPFL
L’
Assemblée générale de l’A3 s’est
tenue le 26 avril dernier en présence de 31 membres et de
77 votants… grâce aux procurations des
membres voulant faire entendre leur voix
mais qui n’ont pas pu se déplacer.
Quarante-six d’entre eux se sont en effet
fait représenter et leur choix a été pris en
compte. Cette nouvelle façon de faire,
votée l’année dernière, remporte un franc
succès. L’Assemblée générale a débattu
de points importants portant sur l’information faite aux membres avant les
assemblées générales et, pour la deuxième fois, sur le changement de nom de
l’association. Le premier point fait suite à
une proposition de Jean-Jacques Jaquier
(EL’64) demandant d’envoyer les documents financiers et le rapport d’activité
aux membres avant les AG. Cela facilitera la
transparence et permettra aux membres
présents d’avoir de meilleures informations
pour approuver les comptes. La présidente, Odile Saavedra Batty, a proposé de
mettre les documents sur un site internet
sécurisé et de permettre l’accès aux seuls
membres de l’A3, ce qui a été accepté.
Alumni) : 29 pour, 49 contre et 3 abstentions. Mais pour l’une comme pour l’autre,
ce changement de nom signifiant une modification des statuts, il fallait réunir une
majorité des trois quarts des votants, soit
58 voix, ce qui n’était pas le cas. L’A3 restera
donc officiellement l’A3.
Annelies Garcia, directrice de l’A3, a fait un
compte rendu des activités conduites par
le bureau depuis une année. Les membres
présents ont été satisfaits de constater
que le bureau avait bien travaillé. Par
exemple, concernant les événements,
27 ont été organisés en 2011 : animation
robotique, conférences sur les défis énergétiques de demain, réunions de femmes
ingénieures ou formations continues… les
événements 2011 ont réuni plus de 600
participants et ont fini par atteindre un
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A3 / NOUVELLES DE L’ASSOCIATION
DESIGN
NOUVELLE IDENTITÉ
GÉNÉRATIVE
Toujours à la pointe du
progrès, l’A3 EPFL Alumni se
dote d’une nouvelle identité
visuelle : l’identité générative.
Loin du concept du logo unique
que l’on retrouve partout,
sur le site internet, le papier
à lettres ou les cartes de visite,
cette nouvelle manière de
s’afficher est conçue grâce à
un procédé de design génératif.
Technique hybride faisant appel
à la programmation, elle permet
au designer de créer un ensemble
de règles qui prendra en charge
le processus de génération
produisant une multitude
de résultats.
SUR LE WEB
NOUVEAU SITE
Les membres se sont prononcés notamment sur le changement de nom de l’association.
taux de remplissage de 100%. De plus,
uniquement réservés aux membres cotisants, ces événements ont permis à
nombre de participants de rejoindre
l’association.
Du côté de la communication, de grands
projets ont également vu le jour : un clip de
présentation de l’A3, produit par le bureau,
a été montré aux 4000 personnes présentes à la magistrale en octobre 2011, un
flyer de promotion a été envoyé à 1500
membres et non-membres en France en
décembre dernier et à plus de 10’000
membres et non-membres en Suisse au
mois d’avril. De plus, la home page de l’EPFL affiche dorénavant chaque mois un
portrait vidéo, coproduit avec l’A3, qui met
en valeur le parcours intéressant d’un diplômé EPFL.
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A 3 n o 02 / Juin 2012
Nouvelle base de données, nouveau site
internet et identité générative…
Au chapitre des annonces, Odile Saavedra
Batty a annoncé la mise en ligne du nouvel
annuaire, du nouveau site internet et d’une
surprise, une nouvelle identité générative
pour l’A3. Dans l’ordre, ce nouvel annuaire qui
a mobilisé l’équipe de l’A3 durant plus de six
mois est beaucoup plus convivial, rapide et
efficace que l’ancien système. Il est intégré
au site internet qui a lui aussi fait peau neuve
et qu’accompagne une nouvelle identité générative : un procédé inédit en Suisse qui fait
appel à la programmation et qui permet de
créer une quasi-infinité de logos d’après la
même idée graphique. L’A3 est pionnière en
ce domaine promis à un avenir certain et a
dévoilé l’ensemble de ces nouveautés lors
d’un événement qui a eu lieu le 10 mai dernier au Rolex Learning Center.
Le développement de l’EPFL Alumni
se poursuit et, simultanément
à la mise en ligne de son annuaire,
votre association s’offre un nouveau
site internet. Ce site remplace
le système précédent qui faisait
également office de réseau social.
CONTACTS
NOUVEL ANNUAIRE
Le nouvel annuaire est en ligne.
Vous le trouverez à l’adresse
http ://epflalumni.ch. Il remplacera
la solution AlumniTools utilisée
jusque-là. Vos login et mot de passe
vous seront transmis lors de votre
première connexion. Entrez
« prenom.nom » et vous recevrez
votre mot de passe par e-mail.
Profitez-en pour mettre à jour
vos données afin de recevoir les
informations de votre association
et pour que les personnes qui
souhaitent entrer en contact avec
vous puissent le faire.
http ://epflalumni.ch
A3 / CAMPUS
L’INNOVATION A PRIS SES QUARTIERS
SUR LE CAMPUS
Le développement de l’EPFL ne se limite pas à l’enseignement ou
à la recherche. Il se dirige également vers l’industrie et c’est pour
concrétiser cet aspect que le Quartier de l’innovation a été construit.
Inauguré en ce début d’année, il abrite déjà 11 entreprises, plus
exactement, leur départements R&D qui feront ainsi le plein d’idées
innovantes.
ENTREPRISES
SÉLECTIONNÉES
Biocartis, une spin-off de l’EPFL qui développe un outil de diagnostic révolutionnaire,
équivalent à un laboratoire hospitalier, réduit
à la taille d’un PC.
Par Alexandre Bisenz (AR’93)
Infographie : Clémence Anex / LargeNetwork
Cisco, active dans internet et les applications
vidéo, qui compte renforcer le développement de solutions telles que la Fibre-ToThe-Home (FTTH).
Constellium, (ex Alcan Engineered Products)
le leader mondial dans le développement de
solutions aluminium destinées à l’aéronautique, au transport, à l’automobile, etc.
Credit Suisse, qui a ouvert un centre
de développement IT qui y développera
des solutions utilisant la technologie du
cloud computing.
ALAIN HERZOG / EPFL
Debiopharm, designer en molécules, qui
collabore activement avec des équipes de
chercheurs de l’Ecole pour le développement
de nouvelles molécules pharmaceutiques.
L
e Quartier de l’innovation qui
vient de s’achever est une étape
importante dans la série de
grands développements de l’EPFL amorcés en 2007 avec la construction du Rolex
Learning Center, l’hôtel Starling et l’ensemble de logements des Estudiantines.
Une étape de plus qui rapproche l’EPFL
d’un vrai campus avec son enseignement,
ses chercheurs, des entreprises et, bientôt, un centre des congrès, une surface
commerciale et d’autres logements étudiants. Le Quartier de l’innovation une fois
construit, l’EPFL a sélectionné les entreprises amenées à louer les espaces.
Toutes sont issues des milieux des technologies de l’information IT, des medtech/
biotech, mariant la technologie et les
sciences du vivant et des greentech, technologies de l’environnement ou de production d’énergies durables.
Elles sont au nombre de 11 actuellement.
La construction du Quartier de l’innovation
reflète le dernier des trois piliers de la stratégie de Patrick Aebischer que sont l’enseignement, la recherche et le transfert de
technologies. L’enseignement trouve son
prolongement dans le Rolex Learning
Center, la recherche dans le Parc scientifique et le transfert de technologies dans le
Quartier de l’innovation. Ce faisant, les
grands projets de construction de la zone
sud du campus sont achevés. Les chantiers
de la zone nord, quant à eux, viennent de
commencer et le premier bâtiment à sortir
de terre est le centre des congrès. Suivront
les futurs bâtiments destinés à la recherche
en complément du Parc scientifique qui
affiche déjà complet. Ce sera la deuxième
grande étape de l’extension du campus. En
attendant, rendez-vous fin 2013 pour
l’inauguration du centre des congrès !
ELCA, entreprise informatique suisse
qui a installé une unité de recherche dont
les travaux visent l’amélioration des
processus de test.
Logitech, qui y poursuivra le développement
des périphériques informatiques sur lesquels
l’entreprise a bâti sa réputation et des
produits destinés aux plateformes mariant
télévision et internet.
NayaMed, spin-off de Medtronic, leader
sur le marché des appareils médicaux qui
viendra poursuivre ses recherches dans
ce domaine.
Nestlé Institut of Health Sciences, qui
développera des « alicaments », ces produits
situés entre les industries alimentaires et
pharmaceutiques.
Nokia, qui a pour but de créer un monde où
les gens sont connectés à la fois entre eux,
à internet et aux informations du monde
physique qui les entoure.
PSA Peugeot Citroën, qui a mis sur pied
une cellule d’innovation et qui regardera du
côté des nouveaux carburants, robotique et
matériaux en plein développement à l’EPFL.
A 3 n o 02 / Juin 2012
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A3 / CAMPUS
Nokia
Debiopharm
Biocartis
Nestlé Institute
of Health Sciences (NIHS)
Constellium – Innovation Cells
Cisco
Credit Suisse
IT Development Center
ELCA
PSA Peugeot Citroën
Logitech
NayaMed
Nestlé Institute
of Health Sciences (NIHS)
Garderie / Nurserie «La Nanosphère»
Formation continue UNIL / EPFL
Restaurant PUUR
Innovation
11
A 3 n o 02 / Juin 2012
Je me sens apprécié et valorisé
Gestionnaire de talents
Nous avons besoin des meilleurs pour perpétuer l’excellence
A3 / CAMPUS
DÉCOUVERTE
BOURGERY & JACOB, DR MICHEL ROYON
Comprendre
la propagation de
la maladie d’Alzheimer
Les connexions entre
neurones pourraient jouer
un rôle dans la propagation
des maladies neurodégénératives comme Alzheimer.
Afin de découvrir lequel,
les chercheurs de l’EPFL
ont développé une méthode
permettant de connecter
in vitro des neurones sains
et des neurones « malades ».
Il sera peut-être possible
de prédire l’essentiel des
structures fondamentales
et des fonctions du cerveau,
sans pour autant avoir besoin
d’en mesurer chaque aspect.
Telle est la perspective que
laisse entrevoir la découverte
des chercheurs de l’EPFL.
Le but ultime du Human Brain
Project – modéliser le cerveau
– apparaît dès lors plus proche
et réaliste.
NASA
Une découverte ouvre
la voie aux neurosciences
prédictives
ESPACE
UNE LOUPE COSMIQUE
POUR PERCER LE MYSTÈRE
DES TROUS NOIRS
Un vol low-cost
vers la Lune
Un moteur ultra-compact
permettra à de petits satellites
de gambader librement autour
de la Terre et au-delà. Un
prototype vient de sortir des
laboratoires de l’EPFL. Les
chercheurs ont pour ambition
de baisser drastiquement les
coûts de l’exploration spatiale.
Un prolongement
des mains du chirurgien
Pour connaître la masse d’une galaxie, il faut… une autre
galaxie. En utilisant le télescope spatial Hubble, des chercheurs
noir supermassif et agissant comme lentille gravitationnelle.
DÉCOUVERTE
INNOVATION
INNOVATION
ALAIN HERZOG / EPFL
RECHERCHE
Le parcours naturel
des rivières profite
à la biodiversité
Modifier l’organisation d’un
cours d’eau, c’est prendre le
risque de nuire gravement à la
présence de certaines espèces.
L’EPFL, l’EAWAG et l’Université Princeton sont parvenus
ensemble à modéliser les
flux des organismes vivant
le long des bras des rivières.
SANTÉ
Quand les mouvements
trahissent les douleurs
Montre-moi comment tu
bouges, je te dirai combien
tu souffres. Il est difficile
d’estimer l’intensité d’une
douleur chronique, elle est
subjective. Des chercheurs
de l’EPFL ont développé le
premier outil d’évaluation
de la douleur basé sur les
mouvements quotidiens.
C’est ainsi que l’on
pourrait résumer l’engin
mis au point par Ricardo Beira
durant sa thèse au Laboratoire
de systèmes robotiques.
Son idée : de petites manettes
actionnent les outils de
chirurgie fixés au bout
d’un bras de métal articulé,
sans ouvrir la paroi abdominale
grâce à deux orifices
permettant de passer
une petite caméra et de
longs instruments.
LES CHIFFRES DU CAMPUS
28
70%
950 en 2011
125
Une semaine sur deux
est consacrée aux cours,
cela peut paraître peu,
mais il faut ajouter 2 fois
deux semaines de révision
et 2 fois trois semaines
d’examens, soit dix
semaines, pour avoir une
idée précise du temps
consacré aux études.
La mise en activité du M1
permet aux quelque 20’000
étudiants UNIL et EPFL de
se rendre aux cours chaque
jour, par contre, seulement
37% des employés de l’EPFL
utilisent les transports
en commun.
Conférences, séminaires,
soutenances de thèses,
manifestations culturelles,
formations continues, leçons
inaugurales, rencontres
entre EPFL et économie, etc.
près de trois événements
ont lieu chaque jour sur le
campus de l’EPFL, y compris
les week-ends.
Depuis que l’EPFL caracole
en haut des classements des
grandes écoles, elle attire
de plus en plus d’étudiants
provenant des pays
étrangers. Après la Suisse,
les premiers pays représentés sur le campus sont
la France, suivie par
l’Allemagne et l’Italie.
Nombre de semaines
de cours sur une année
13
A 3 n o 02 / Juin 2012
Pourcentage d’étudiants
venant en transports
en commun
(1220 en 2010)
Nombre d’événements
sur le campus
Nombre de nationalités
différentes
ALAIN HERZOG / EPFL
NEWS / AGENDA & ÉVÉNEMENTS
L’A3 EPFL Alumni
offre à ses membres
un outil de
communication
et de collaboration
performant et
convivial.
Elle organise
des événements
et aide les alumni
dans leur carrière
tout en les informant
sur l’Ecole et
son évolution.
Elle propose
également des
rabais et donne
de nombreuses
informations
pratiques
à ses membres.
COMMENT LA CURIOSITÉ INTELLECTUELLE
AUGMENTE LE CHAMP DES POSSIBLES…
Les conférences TED (pour
vous proposeront le 13 septembre,
ou collectivement ? Quels sont
Technology Entertainement
lors d’un événement exceptionnel,
les freins au changement ?
et Design) sont des rencontres
organisé en partenariat avec la
A l’échelle globale, quels sont les
qui se tiennent deux fois par
banque Lombard Odier. Le sujet
changements nécessaires pour
année – à Monterey en Californie
du TEDxHelvetia, qui se déroulera
laisser un monde meilleur aux
et à Edinbourg en Ecosse.
au Rolex Learning Center est
générations futures ? Réservez
le changement de comportement :
d’ores et déjà la date du
Sur un mode minutieusement
nous est-il possible de changer
13 septembre, les invitations
orchestré, les orateurs – scienti-
nos habitudes, individuellement
vous parviendront sous peu.
fiques, philosophes, politiques,
artistes ou militants – partagent
PUBLICITÉ
leurs points de vue et leurs
recherches, offrant ainsi une
pluralité de perspectives sur des
26’500
Diplômés recensés dans
l’annuaire électronique
11’500
Membres
Prestations de l’A3
Evénements
Conférences
Antennes
Annuaire
Career services
A3 Angels
Adresse
Rolex Learning Center
Case postale 122
1015 Lausanne 15
T +41 (0)21 693 24 91
Direction
Annelies Garcia
T +41 (0)21 693 20 70
problématiques centrales.
Le moto du TED est « Ideas
worth spreading » ou « idées qui
méritent d’être partagées » :
vous mettez des gens curieux,
brillants et experts dans leur
domaine dans une salle, vous
secouez et il en sort forcément
une réflexion intéressante.
Le succès aidant, le concept
s’est exporté sous la forme des
conférences TEDx, un programme
qui permet aux écoles, aux
entreprises, aux bibliothèques ou
aux groupes d’amis de profiter
Communication
Alexandre Bisenz
T +41 (0)21 693 20 17
http ://epflalumni.ch
d’une expérience similaire à celle
de TED par le biais d’événements
qu’ils organisent eux-mêmes.
C’est ce format que l’A3 et l’EPFL
A 3 n o 02 / Juin 2012
14
Votre CVCI
Plus fort que
Jean-Pascal Delamuraz ?
Il y a déjà 14 ans disparaissait un homme que beaucoup de vaudois ont aimé pour ses convictions mais surtout pour son art
d’être « au contact ».
JPD (comme il était affectueusement appelé) avait toujours une
petite phrase aimable pour chacun et était connu pour sa formule
magique qui lui permettait d’être à l’aise avec les gens dont il ne
se rappelait pas le nom : « Rappelle- moi comment tu t’appelles ?
Maret ? Mais non, ça je savais, c’est ton prénom dont je ne me
rappelle pas ! ». Très fort, non ???
Avec cet exemple, nous sommes au cœur des ateliers de small
talk que j’anime depuis trois ans avec comme participants des dizaines de banquiers, hommes et femmes de fiduciaires, pharmaciens, hôteliers, assureurs, chefs d’entreprises, chômeurs, etc…
Comment être à l’aise en société ? Comment ne pas être seulement avec les personnes connues ou pire seul au coin du bar ?
Que dire à la personne inconnue après le premier « bonjour » ?
Comment ne pas avoir le nez plongé dans son iphone pour faire
semblant d’être très pris ? Comment se débarrasser d’un bavard ?
Qui éviter ? Comment se forger un profil ? Quand passer à une
conversation plus professionnelle ?…
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le « small talk » , la petite conversation ne se résume pas à de la spontanéité (qu’on a
ou qu’on n’a pas…) et de la bonne humeur (réelle ou de façade).
Quand je passe en revue la très large bibliographie utile aux ateliers, les participants sont heureux de découvrir que « définitivement, non, ils ne sont pas les seuls à se demander comment être
meilleurs en société ».
Pensez au temps investi dans les représentations : le temps pour
choisir les invitations, s’inscrire, se déplacer, suivre la conférence,
participer enfin à la partie réseautage, revenir au bureau ou chez
soi, noter les éléments nouveaux et reprendre les cartes de visites. A combien arrivez-vous ? Minimum quatre à cinq heures
dites-vous ? Et quel est votre coût horaire ? Multipliez le tout et encore une fois multipliez par le nombre de manifestations par an…
Ca vaut sans doute la peine d’être vraiment bon et pas seulement
présent.
Avec les ateliers de « small talk, smart talk », vous ne deviendrez peut-être pas le successeur vaudois de JPD au Conseil fédéral mais, bien plus important, vous serez encore plus agréable
en société. Or JPD l’a assurément dit ou pensé plus d’une fois :
« Il est agréable d’être important mais il est plus important d’être
agréable ! ».
En conclusion, rien ne vaut une dernière citation de notre excitoyen d’Ouchy : « Les vaudois se lèvent tôt mais se réveillent
tard ! ». Les ateliers de small talk ne débutent pas avant 08.30 de
manière à ce que les amis genevois ou valaisans nous rejoignant
nous trouvent en pleine forme ! Bienvenue !
Ateliers de small talk
Deux matinées à Lausanne, CHF 499.- y compris apéros-débriefings à 12 mois.
Prochaines dates sur demande : mai/juin 2012 et automne 2012.
Maximum 3 personnes de la même entreprise.
DG Marketing
Didier Grobet, co-animateur du businessclub CVCI
[email protected]
021 793 16 10

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