E Electricité, électronique
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E Electricité, électronique
Observatoire Régional de la Formation et de l’Emploi (ORFE) Le domaine professionnel Electricité - Electronique Caractéristiques – Tendances 1982-1999 Logo Alfa Centr Directeur de la publication : Jean-Claude GAPIN-FREHEL, Délégué général du GIP ALFA CENTRE Conception, méthodologie : Marie-Béatrice ROCHARD, directrice de l’O.R.F.E. Ce cahier a été réalisé par : Janique CLERC et Jean-Philippe FOUQUET, Université François Rabelais - Tours Marion HILLAU, chargée d'études O.R.F.E Bases de données, cartographie, maquettage : Claude CHOUILLET, chargée de mission Mise en ligne le : janvier 2005 Dernière mise à jour le : 2005 2 SOMMAIRE Synthèse.............................................................................................4-5 CARACTERISTIQUES Présentation du domaine ...................................................................6-7 Répartition des emplois par secteurs d’activité .................................8 Répartition des emplois du domaine par types de contrat ................9 Répartition des emplois des FAP par types de contrat ......................10-11 Répartition des emplois par temps de travail.....................................12 Répartition des emplois par niveaux de diplôme...............................13 Répartition des emplois par sexe et par tranches d’âge .....................14 Répartition des emplois par zones d’emploi......................................15 TENDANCES Évolution des effectifs.......................................................................... 16 Évolution des emplois dans les secteurs d’activité .............................. 17 Évolution des emplois par niveaux de diplôme ................................... 18 Évolution des emplois par sexe et âge ................................................. 19-21 Évolution des emplois dans les zones d’emploi................................... 22-24 APPROCHE QUALITATIVE Eléments explicatifs des évolutions des métiers .................................. 25 Annexes bibliographiques.................................................................... 26-28 Bibliographie succincte........................................................................ 29 ZOOM sur les "électriciens du bâtiment" ……………………..……..30 3 SYNTHESE Electricité - électronique SYNTHESE Avec 35 173 personnes en emploi en 1999, le domaine « électricité et électronique » représente 3,7 % de l’emploi régional (p.6) Il est légèrement mieux implanté en région Centre qu’au niveau national où il représente 3,2 % de l’emploi total, implantation qui profite aux ouvriers qualifiés et non qualifiés de l’électricité – électronique, aux préparateurs de méthode et aux agents de maîtrise 1er et 2ème niveau de fabrication en région. La suppression de 4 439 emplois entre 1982 et 1999 (p. 19) L’évolution des effectifs du domaine s’inscrit dans celle de l’industrie française qui connaît une récession notamment depuis 1990. Celle-ci s’accompagne à la fois d’une baisse des effectifs mais également d’une restructuration de l’emploi favorable aux emplois les plus qualifiés (ouvriers qualifiés et techniciens) et aux dépends des ouvriers non qualifiés. En effet, la diminution des effectifs du domaine, essentiellement sur la première période intercensitaire (- 3 988 emplois contre – 451 sur la deuxième période), touche particulièrement les ouvriers non qualifiés qui enregistrent une diminution de 7 530 emplois entre 1982 et 1999. Les ouvriers qualifiés de l’électricité – électronique sont en revanche en augmentation. Par ailleurs, 1 328 emplois d’ouvriers qualifiés de la maintenance sont créés entre 1982 et 1990 puis 1 602 sont supprimés entre 1990 et 1999. La première période connaît une croissance des effectifs sous le double effet des nouveaux procédés de fabrication engendrant un besoin en maintenance supplémentaire et une augmentation des services après-vente en électroménager. Après 1990, la diminution des effectifs peut s’expliquer d’une part par un seuil atteint en fonction des besoins à pourvoir et d’autre part par une élévation des niveaux de qualification qui implique un transfert vers des postes de techniciens. Les évolutions des deux familles professionnelles de techniciens et agents de maîtrise est le signe de l’élévation des niveaux de qualification et de l’importance prise par la maintenance. Un domaine professionnel majoritairement masculin, excepté parmi les ouvriers non qualifiés (p 14) Le domaine est à plus de 83,2 % masculin. Seule la famille des ouvriers non qualifiés de l’électricité et de l’électronique est très féminisée (52,2 % d’actives occupées). La légère baisse du nombre d’actives occupées dans le domaine depuis 1990 tient au fait que les femmes sont les premières touchées par les suppressions d’emplois d’ouvriers non qualifiés. Une majorité de CDI et de temps complets (p. 10-12) 75,6 % des actifs occupés du domaine travaillent principalement en contrat à durée indéterminée (CDI). Notons, que les familles professionnelles ont une répartition par types de contrat assez diversifiée. Notamment, les emplois de la maintenance sont fortement créés par la fonction publique dont le matériel informatique et électrotechnique est de plus en plus important. Les contrats d’intérim sont aussi en forte proportion parmi les ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques, marque d’une externalisation des tâches secondaires par les entreprises qui se recentrent sur leur cœur de métier. Premier employeur du domaine : le secteur des Industries des composants électriques et électroniques (p. 9) Si le domaine est employé à 14,8 % dans le secteur Construction, cela concerne exclusivement les électriciens du bâtiment. Cette famille professionnelle fait l’objet d’un « Cahier » particulier car ses particularités répondent à la logique plus artisanale du bâtiment. L’ensemble du domaine se concentre pour 16,7 % dans le secteur de l’industrie des composants électriques et électroniques contre seulement 12,8 % en France. L’implantation en région de grands groupes du secteur tels que Philips ou Axiohm font de cette activité une spécificité régionale. Entre 1990 et 1999, les secteurs qui ont enregistré le plus de suppressions d’emplois du domaine sont : les Industries des équipements électriques et 4 électroniques et les Industries des équipements du foyer. Ces entreprises à forte technicité sont spécialisées dans l’automatisme, la robotique, l’électromécanique… Elles sont amenées à réaliser des installations de ligne de production dans les grandes entreprises et en assurent généralement la maintenance sur site et en atelier. En revanche, les secteurs Industrie des équipements mécaniques et Industrie des composants électriques et électroniques sont les plus créateurs d’emplois du domaine entre 1990 et 1999. L’implantation de grands groupes français ou étrangers pendant cette période dans la région explique en partie ces fortes créations d’emplois, emplois d’ouvriers qualifiés de l’électricité – électronique pour les Industries des composants électriques et emplois de techniciens et agents de maîtrise de la maintenance pour l’Industrie des équipements mécaniques. Les créations d’emplois dans les Services opérationnels sont le signe des pratiques d’externalisation des entreprises pour lesquelles les métiers de la maintenance et de l’électricité n’étaient pas leur cœur de métier. Une élévation des niveaux de diplôme qui correspond à la hausse des qualifications des emplois occupés. (p. 13 - 22) Le niveau CAP-BEP est le plus répandu dans le domaine « électricité et électronique ». Les électriciens du domaine sont 47,3 % à déclarer un CAPBEP. Les ouvriers qualifiés de la maintenance sont proportionnellement les plus nombreux à déclarer ce niveau de diplôme (65,6 %). 30 % des techniciens de l’électricité et 46,3 % des techniciens de la maintenance sont également titulaires de ce diplôme. Cette proportion peut laisser supposer des pratiques de promotion interne. La part des titulaires au plus d’un BEPC/brevet décroît considérablement entre 1982 et 1999. Près de 52,2 % des personnes en emploi du domaine « électricité et électronique » déclaraient un niveau inférieur ou égal au BEPC en 1982 ; ils ne représentent plus que 24,9 % des effectifs en 1999. En parallèle, des titulaires d’un CAP-BEP passent de 34 % en 1982 à 47,3 % en 1999. L’évolution de l’organisation du travail et la complexification des outils de production impliquent une connaissance préalable du domaine technique validée par ce niveau de diplôme. Les techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation sont proportionnellement plus nombreux à posséder un CAP-BEP que les autres techniciens. Ces derniers, notamment les agents de maîtrise de l’électricité, sont de plus en plus diplômés. La part des titulaires d’un BAC + 2 passe de 11,2 % des effectifs de cette famille professionnelle en 1982 à 29,8 % en 1999. « La diminution des emplois de fabrication provient de l’évolution des processus de production. L’élévation des qualifications provient de l’évolution des compétences requises pour occuper ces nouveaux postes de travail ; La fabrication aujourd’hui réalisée sur des lignes automatisées, est assurée par des conducteurs de ligne. L’organisation du travail a été modifiée, accordant une large part du contrôle et de l’entretien à ces ouvriers. Pour ces raisons, ces emplois sont généralement occupés par des titulaires de niveau baccalauréat professionnel, à qui on connaît une bonne formation générale et technique de même qu’on leur prête de bonnes capacités d’adaptation. De ce fait, au fur et à mesure que les ateliers se restructurent, les entreprises se séparent généralement du personnel non qualifié»1. Un vieillissement de la population en emploi (p. 23) Globalement on observe un vieillissement de la population en emploi dans toutes les familles professionnelles. De nombreuses suppressions d’emplois ont eu lieu sur les postes les moins qualifiés. La pratique de la promotion interne et la diminution de recrutement de jeunes de 15-29 ans ne font qu’accentuer le mouvement général de vieillissement de la population. Des zones d’emploi spécifiquement industrielles (p. 15) Si les zones d’emploi de Dreux, Pithiviers et Châteaudun comptent une forte part du domaine dans l’emploi local, c’est parce qu’elles sont les zones d’implantation de grandes entreprises. Toutefois ces entreprises proposant des postes de basses qualifications ont été les premières touchées par les restructurations des secteurs de l’électricité – électroniques et ont ainsi supprimé de nombreux postes d’ouvriers non qualifiés. La zone d’Orléans se caractérise par une forte proportion d’emplois de la maintenance, en particulier du fait de la forte employabilité de ce type d’emplois par la fonction publique. 1 Guide méthodologique pour une aide à la décision d’ouverture d’une formation, CIA-CEREQ, Conseil régional Centre, ORFE, 1997. 5 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Présentation du domaine Les ouvriers qualifiés de l’électricité et de l’électronique réalisent des circuits électriques ou électroniques sur plan dans le cadre de montages en petites séries, qu’ils soient câbleurs qualifiés ou électriciens d’équipements. Les autres sont plate-formistes et réalisent des contrôles en cours ou après fabrication sur banc d’essai, ou bobiniers et fabriquent des enroulements pour machines électriques. Les ouvriers non qualifiés de l’électricité et de l’électronique exécutent les travaux les plus simples de bobinage, câblage, montage, contrôle d’appareils électriques et électroniques dans le cadre d’un travail en grande série souvent parcellisé. Familles Professionnelles Electriciens du bâtiment Les ouvriers qualifiés de la maintenance interviennent soit dans un processus industriel, et sont chargés de l’entretien, la réparation de la révision de matériels mécaniques, électromécaniques, électriques ou électroniques, soit dépanneurs en électroménager, soit ouvriers polyvalents d’entretien des bâtiments*. On observe une sur - représentation des ouvriers non qualifiés et des ouvriers qualifiés de l’électricité et électronique en région Centre. En revanche, les ouvriers qualifiés de la maintenance et les électriciens du bâtiment sont sousreprésentés. *DARES : site www.travail.gouv.fr/etudes/etudes Artisans électriciens du bâtiment 1 214 Part dans le domaine professionnel en région Centre 3,5 Electriciens qualifiés du bâtiment 3 090 4 304 8,8 12,3 10,7 14,0 4 718 13,4 10,1 4 718 13,4 10,1 5 116 14,5 11,7 205 0,6 0,4 415 1,2 0,8 5 736 16,3 12,9 3 381 9,6 10,0 539 1,5 1,9 251 0,7 0,8 319 0,9 0,8 4 490 12,7 13,5 Professions et Catégories Socioprofessionnelles Ensemble ONQ de l’électricité et de l’électronique Ouvriers non qualifiés de l’électricité et de l’électronique Ensemble OQ de l’électricité et de l’électronique Câbleurs qualifiés Bobiniers qualifiés Plate formistes, contrôleurs qualifiés de matériel électrique/électronique Ensemble OQ de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques Ensemble Electromécaniciens, électroniciens qualifiés d’entretien d’équipement industriel, Electromécaniciens qual d’entretien d’équipement non industriel Artisans réparateurs en électroménager Dépanneurs qual en radio télévision électroménager Effectifs Part dans le domaine professionnel en France 3,3 6 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Présentation du domaine Les techniciens et agents de maîtrise de l’électricité et de l’électronique regroupent des techniciens d’essais contrôles, des dessinateurs, des techniciens d’études en électricité/électronique, ou des agents d’encadrement de fabrication de matériel électrique. Les techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation sont des cadres intermédiaires qui planifient le travail d’entretien général ou bien des techniciens qualifiés installateurs ou dépanneurs en électricité/électronique et mécanique. Familles Professionnelles Techniciens, agents de maîtrise de l’électricité, l’électronique et la maintenance D’une façon générale, les techniciens et agents de maîtrise sont sousreprésentés dans le domaine en région Centre : par exemple, les techniciens des télécommunications représentent 3,2 % du domaine professionnel en région Centre contre 4,7 % en France. Toutefois trois PCS sont sur – représentées en région par rapport à la répartition nationale : les préparateurs de méthodes et les agents de maîtrise 1er et 2ème niveau de fabrication de matière « électricité et électronique ». Professions et Catégories Socioprofessionnelles Techniciens d’études, essais, contrôles en «électricité et électronique» Techniciens des télécommunications Dessinateurs projeteur en «électricité et électronique» Dessinateurs d’études en «électricité et électronique» Agents de maîtrise 2ème niveau fabrication de mat «électricité et électronique» Agents de maîtrise 1er niveau fabrication de mat «électricité et électronique» Ensemble Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation Ensemble Artisans en matériel de précision Techniciens de maintenance dépan en électricité, électronique, autom Agents de maîtrise 2ème niv entretien instal électroméca, électron Agents de maîtrise 1er niv entretien instal électroméca, électron Agents de maîtrise 1er niv entr instal méca, Préparateurs de méthode Techniciens de planning, ordon, lancement Agents de maîtrise d’entretien général Effectifs Part dans le domaine en Région Part dans le domaine en France 1 912 5,4 6,4 1 139 96 327 3,2 0,3 0,9 4,7 0,4 1,1 625 1,8 0,9 414 1,2 1,0 4 513 62 12,8 0,2 14,5 0,2 4 077 11,6 13,9 2 149 6,1 6,2 690 2,0 2,4 1 491 1 685 368 890 11 412 4,2 4,8 1,0 2,5 32,4 4,9 3,2 1,0 3,1 34,9 7 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Répartition des emplois par secteurs d’activité Répartition des emplois dans les principaux secteurs d’activité en 1999 NES 36 Région France Industrie des composants électriques et électroniques Construction Industrie des équipements électriques et électroniques Industrie des équipements mécaniques Eau gaz électricité Services opérationnels Industrie des équipements du foyer Autres secteurs d’activité Total Effectif total 16,7 14,8 9,8 8,8 5,5 5,1 4,2 35,1 100,0 35 173 12,8 17,2 9,9 7,3 4,2 5,5 2,3 40,8 100,0 751 711 Premiers employeurs du domaine : les secteurs Industries des composants électriques et électroniques et la Construction Les quatre premiers secteurs employeurs des personnes exerçant une activité du domaine « électricité – électronique » sont les mêmes en région et au niveau national. Soulignons que le secteur Construction emploie spécifiquement la famille professionnelle des électriciens du bâtiment. Une concentration plus forte en région qu’en France des emplois En région Centre, 64,9 % des effectifs du domaine « électricité – électronique » sont employés par sept secteurs d’activité (tableau ci-contre) contre seulement 59,2 % au niveau national. Des secteurs spécifiques à la région Le secteur Industrie des composants électriques et électroniques représente 1,1 % de l’emploi en région Centre (0,8 % en France) et se compose de : - La fabrication de matériel électrique - La fabrication de composants électroniques Le secteur Industrie des équipements électriques et électroniques (1,1 % de l’emploi en région comme en France) se compose de : - Machines de bureau et matériel informatique - Fabrication de moteurs, génératrices et transformateurs électriques - Fabrication d’appareils d’émission et de transmission - Fabrication de matériel médicochirurgical et d’orthopédie - Fabrication de matériel de mesure et de contrôle Parmi les principaux secteurs employeurs, certains emploient proportionnellement plus de personnes du domaine « électricité – électronique » en région qu’au niveau national. Ce sont : - L’Industrie des composants électriques et électroniques (16,7 % des emplois du domaine contre seulement 12,8 % au niveau national, soit + 3,9 points), - L’Industrie des équipements du foyer (+1,9 point), - L’Industrie des équipements mécaniques (+1,5 point), - Eau, gaz, électricité (+1,3 point). 8 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Répartition des emplois du domaine par types de contrat Répartition des emplois par types de contrat en 1999 (%) 80 L’importance du recours à l’intérim Le recours à l’intérim dans le domaine « électricité – électronique » (4,2 %) est supérieur à la moyenne dans l’emploi régional (2,4 %). 75,6 70 Domaine Electricité-électronique 57,9 60 Tous domaines Une faible part d’employeurs et d’indépendants La part des employeurs et des indépendants, qui n’est pas négligeable est cependant bien en dessous des données régionales tous domaines confondus. 1,7 % des personnes en emploi du domaine « électricité et électronique » sont des employeurs (contre 4,9 % en moyenne régionale) et 2,5 % sont des indépendants (contre 5,6 % en moyenne régionale). 50 40 30 17,1 20 4,8 6,9 10 8,9 4,9 1 1,6 1,7 2,5 5,6 4,2 2,4 0,1 1,1 0,7 1,9 0,5 0,6 ia ire s St ag am ili al e id ef A pl oy eu rs Em pp re nt is A pu bl iq ue D CD Ti tu la ire sd el af on ct io n CD I 0 Peu d’emplois non salariés dans le domaine « électricité et électronique » Seules deux familles professionnelles concentrent des emplois non salariés : les ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques et les techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation. Une forte stabilité de l’emploi Les personnes occupant un emploi du domaine « électricité – électronique » sont principalement en CDI et titulaires de la fonction publique. Ces deux types de contrat regroupent 84,5 % des effectifs du domaine. Soulignons que la proportion d’emplois en CDI dans le domaine (75,6 %) est beaucoup plus élevée que dans l’emploi total en région (57,9 %). En revanche, les titulaires de la fonction publique (8,9 %) sont sous - représentés par rapport à la moyenne régionale (17,1 %). Baisse des emplois non salariés entre 1990 et 1999 Dans la famille professionnelle des ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques, la part de non-salariés ne cesse de décroître depuis 1982. Alors qu’à cette date, les non salariés représentaient 8,6 % de la FAP, ils représentent en 1999, 5,6 %. L’observation est la même pour les techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (de 2,6 % de la FAP en 1982 à 0,5 % en 1999). Cette baisse est notamment en lien avec la diminution des emplois dans le secteur du Commerce et de la Réparation qui ont été concurrencés sur cette période par les services après-vente des grandes surfaces. 9 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Répartition des emplois des FAP par types de contrat Répartition par types de contrat dans les familles professionnelles en 1999 (%) Familles professionnelles Electriciens du bâtiment ONQ de l’électricité et de l’électronique OQ de l’électricité et de l’électronique Techniciens, agents de maîtrise de l’électricité, l’électronique et la maintenance OQ de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation Electricité - électronique Apprentis Intérim Emploi aidé Stagiaires CDD 1,1 4,0 0,6 0,4 4,4 Titulaires de la fonction publique 7,0 2,6 8,0 1,6 0,8 9,5 0,4 4,9 0,8 0,2 0,4 1,9 0,5 0,8 9,2 0,8 1,0 CDI Indépendant Employeur Aides familiales total 54,3 16,0 11,7 0,5 100,0 3,2 74,3 0,0 0,0 0,0 100,0 4,6 3,4 85,7 0,0 0,0 0,0 100,0 0,5 4,0 19,0 73,7 0,0 0,0 0,0 100,0 0,4 0,4 4,6 4,3 74,6 4,0 1,5 0,2 100,0 1,3 0,4 0,4 3,7 12,6 80,3 0,2 0,3 0,0 100,0 4,2 0,7 0,5 4,8 8,9 75,6 2,5 1,7 0,1 100,0 10 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Répartition des emplois des FAP par types de contrat Malgré une majorité de personnes en emploi en contrat à durée indéterminée, quelle que soit la famille professionnelle concernée, on observe d’importantes disparités quant aux types de contrat. contre 75,6 % en moyenne dans le domaine et 57,9 % en moyenne dans l’emploi régional). Dans ce cas l’accès aux postes qualifiés, que ce soit directement ou par promotion interne, assure une forme de sécurité de l’emploi. 28,2 % de non salariés parmi les électriciens du bâtiment Si nous avons vu précédemment que les non salariés sont peu représentés dans le domaine, la famille professionnelle des électriciens du bâtiment fait exception en la matière. En effet, seuls 54,3 % de ces derniers occupent un CDI. En revanche, 16,0 % d’entre eux sont indépendants (contre 2,5 % dans le domaine), 11,7 % sont employeurs (contre 1,7 %) et 0,5 % aides familiales (contre 0,1 %). Le mode artisanal de pratique du métier correspond à la logique sectorielle de la Construction. 21,7 % des ONQ sur des types de contrat précaires Les ouvriers non qualifiés se distinguent par la forte proportion d’emplois précaires. Ils sont : - 8,0 % en intérim contre 4,2 % en moyenne dans le domaine et 2,4 % en moyenne dans l’emploi régional, - 9,5 % en CDD contre respectivement 4,8 % et 6,3 %, - 1,6 % en emploi aidé contre 0,7 % et 1,9 %. - L’insertion par l’apprentissage est importante avec 2,6 % d’apprentis contre seulement 1,0 % dans le domaine « électricité – électronique » et 1,6 % en moyenne dans l’emploi régional. Techniciens et agents de maîtrise : une forte proportion d’emplois assurés par la fonction publique Les techniciens et agents de maîtrise de l’électricité, électronique et la maintenance sont 19,0 % dans la fonction publique (contre 8,9 % en moyenne dans le domaine et 17,1 % en moyenne dans l’emploi régional). De même, les techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation sont fortement employés par la fonction publique (12,6 %). Des types de contrat hétérogènes pour les ouvriers qualifiés de la maintenance Cette famille professionnelle présente la singularité d’une hétérogénéité des types de contrat. La part d’emplois en intérim est la plus forte du domaine (9,2 %). Les trois quarts des effectifs sont en CDI. La part des indépendants (4,0 %) est aussi proportionnellement plus importante qu’en moyenne dans le domaine (2,5 %). Ainsi, comme dans de nombreux domaines, plus la qualification est élevée et plus les types de contrat sont stables. 85,7 % des ouvriers qualifiés de l’électricité électronique en CDI Si les ouvriers non qualifiés occupent des types de contrat précaires, en revanche les ouvriers qualifiés sont ceux qui occupent le plus de CDI (85,7 % 11 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Répartition des emplois par temps de travail Près de 97 % des emplois occupés à temps complet Répartition des emplois par temps de travail en 1999 (%) 100 Domaine Electricité électronique 80 Tous domaines 60 96,8 83,9 40 20 2,0 9,0 7,1 1,2 0 temps complet temps partiel plus d'un mi temps Plus de femmes à temps partiel 100 Hommes Femmes 60 97,4 40 93,7 20 1,4 4,7 La famille professionnelle ayant la plus forte proportion de temps partiel, quoique minime, est celle des ouvriers non qualifiés de l’électricité électronique (5,6 %). mi temps ou moins Ré partition de s e mplois par se xe e t te mps de travail e n 1999 (%) 80 96,8 % des personnes en emploi dans le domaine « électricité et électronique » travaillent à temps complet contre 83,9 % tous domaines confondus en région Centre. Le temps partiel reste particulièrement exceptionnel dans ce domaine (seulement 3,2 % des emplois contre 16,1 % tous emplois confondus en région Centre). 1,2 Les ouvriers qualifiés et non qualifiés de l’électricité et de l’électronique et les ouvriers qualifiés de la maintenance ont la même la répartition par temps de travail selon le sexe que l’ensemble du domaine « électricité et électronique ». Les deux familles professionnelles des techniciens et agents de maîtrise présentent, elles, un écart plus marqué. Par exemple, dans la FAP des techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation, 10 % des femmes sont à temps partiel contre 2,2 % des hommes. 1,6 0 T emps complet T emps partiel, plus d'un mitemps mi-temps ou moins 12 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Répartition des emplois par niveaux de diplôme Niveaux de diplôme dans les familles professionnelles (%) Titulaires au plus d’un BEPC CAP- BEP BAC - BP BAC +2 Electriciens du bâtiment 23,4 67,3 7,0 2,0 Diplôme supérieur à BAC+2 0,3 ONQ de l’électricité et de l’électronique 55,6 33,5 9,3 1,2 0,4 100,0 OQ de l’électricité et de l’électronique Techniciens, agents de maîtrise de l’électricité, l’électronique et la maintenance OQ de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation Electricité électronique 42,8 44,6 10,5 1,9 0,2 100,0 14,1 30,0 22,9 29,8 3,2 100,0 13,2 65,6 16,9 4,1 0,2 100,0 12,8 46,3 19,8 19,3 1,8 100,0 24,9 47,3 15,4 11,3 1,1 100,0 31,4 34,7 13,9 10,9 9,1 100,0 Familles professionnelles Tous domaines Près de 50 % des emplois du domaine occupés par des titulaires d’un CAP - BEP 47,3 % des personnes en emploi dans le domaine « électricité et électronique » sont titulaires d’un CAP-BEP contre seulement 34,7 % tous domaines confondus en région Centre. Total 100,0 Des exigences de niveau de formation dans la maintenance En revanche, pour les ouvriers qualifiés de la maintenance, l’exigence d’une spécialité de formation est décisive étant donné la spécificité et la complexité de leurs interventions.2 Des pratiques de promotion interne Des CAP - BEP pour les opérateurs de fabrication Les ouvriers qualifiés de la maintenance sont proportionnellement, avec 65,6 % des effectifs, les plus nombreux à déclarer ce niveau de diplôme. Dans les entreprises, le niveau de diplôme du CAP-BEP, quelle que soit sa spécialité, est un niveau de formation initiale suffisant pour recruter les opérateurs de fabrication. La bonne disposition à l’égard de la technique en général est le critère essentiel au recrutement pour ce type d’emploi. Précisons que 14,1 % des techniciens de l’électricité et 12,8 % des techniciens de la maintenance et de l’organisation déclarent être titulaires au plus d’un BEPC. De plus, 30 % des techniciens de l’électricité et 46,3 % des techniciens de la maintenance déclarent comme plus haut diplôme, un CAP-BEP. Cela suppose que ces techniciens ont acquis un niveau de qualification « sur le tas », dans le cadre du travail en entreprise. 2 Eckert H. & P. Veneau, 1999, « Électronique, électrotechnique, informatique industrielle, de la spécialité de formation au métier », Cereq Bref, n°152. 13 CARACTERISTIQUES Electricité - électronique Répartition des emplois par sexe et par tranches d’âge Répartition des emplois par sexes en 1999 (%) Familles professionnelles Electriciens du bâtiment ONQ de l’électricité et de l’électronique OQ de l’électricité et de l’électronique Techniciens, agents de maîtrise de l’électricité, l’électronique et la maintenance OQ de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation Electricité électronique Répartition des emplois par tranches d'âge en 1999 (%) Hommes 99,0 47,8 58,4 Femmes 1,0 52,2 41,6 88,9 11,1 98,0 2,0 20,0 96,2 3,8 15,0 83,2 16,8 10,0 35,0 30,0 25,0 28,9 28,4 32,6 29,8 19,7 20,2 18,0 19,8 5,0 Un domaine masculin Le domaine concentre 83,2 % d’hommes en 1999 contre 16,8 % de femmes. 0,8 1,8 0,0 15-29 ans 30-39 ans 40-49 ans Domaine Electricité-Electronique 50-59 ans 60 et plus Tous domaines confondus Une forte part de femmes parmi les ouvriers de l’électricité - électronique Les ouvriers non qualifiés de l’électricité et de l’électronique sont majoritairement des femmes (52,2 %) et les ouvriers qualifiés de l’électricité et de l’électronique concentrent 41,6 % de femmes. La maintenance : très faible féminisation Les familles professionnelles des techniciens, agents de maîtrise de l’électricité, l’électronique et la maintenance (88,9 % d’hommes), les ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité (98 % d’hommes) et les techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (avec 96,2 %) restent réservées aux hommes. Une structure par âge proche de la moyenne La répartition des emplois par tranches d’âge dans le domaine est sensiblement identique à celle de la totalité des emplois en région Centre. La part des « 50 ans et plus » est tout de même relativement faible. 60 % des effectifs ont entre 30 et 49 ans La majorité des personnes en emploi est concentrée dans les classes d’âge 3039 ans (28,9 %) et 40-49 ans (32,6 %). Les emplois tous domaines confondus concentrent 28,4 % des effectifs âgés de 30-39 ans et 29,8 % âgés de 40-49 ans. 14 CARACTERISTIQUES Electricité – électronique Répartition des emplois par zones d’emploi (cf. p. 22-23) Poids du domaine dans les zones d'emploi (1999) 20 domaine électricité/électronique tous domaines 15 10 5 0 s s s s s x ur eu tre ge loi rgi To Dr har our B nta o B C M s ier iv ti h P en ti Gi ran o m Ro n on se on ou es ny on un and in boi rz otr ch ig nt ud Ch Am Vie e R Lo Aub rge Isso t-Am l A S nt ge o N Une répartition des emplois du domaine « électricité et électronique » assez proche de celle tous domaines confondus D’une façon générale, la répartition des emplois dans les zones d’emploi correspond à la moyenne régionale. L’électricité – électronique : une spécificité de la zone de Dreux Le domaine est fortement sur – représenté dans la zone de Dreux avec un poids de 9 % dans l’emploi local (écart de 4,8 points par rapport à l’emploi total de la zone) . C’est la forte implantation des ouvriers qualifiés et non qualifiés de l’électricité – électronique qui explique cette sur – représentation. Les zones de Pithiviers et Châteaudun présentent, elles aussi, un poids élevé des métiers de l’électricité – électronique par rapport à l’emploi local, essentiellement du fait de la forte présence d’ouvriers non qualifiés de l’électricité – électronique, et aussi des ouvriers qualifiés à Châteaudun. Une sous-représentation des emplois du domaine dans trois zones Les zones d’emploi de Blois, Châteauroux et Bourges se caractérisent toutes trois par un poids du domaine particulièrement faible par rapport à l’emploi local. Effectifs du domaine électricité et électronique dans les zones d’emploi (1999) Zones d’emploi Effectifs % Bourges 2 450 7,0 Vierzon 566 1,6 St Amand 266 0,8 Aubigny 413 1,2 Cher 3 695 10,6 Chartres 2 836 8,1 Dreux 3 152 9,0 Châteaudun 1 079 3,1 Nogent 570 1,6 Eure et Loire 7 637 21,8 Châteauroux 1 255 3,6 Argenton 364 1,0 Issoudun 343 1,0 La Châtre 120 0,3 Indre 2 082 5,9 Tours 5 766 16,4 Amboise 674 1,9 Loches 425 1,2 Chinon 722 2,1 Indre et Loire 7 587 21,6 Blois 1 907 5,4 Vendôme 1 036 2,9 Romorantin 1 043 3,0 Loir et Cher 3 986 11,3 Orléans 6 453 18,3 Montargis 1 534 4,4 Pithiviers 1 135 3,2 Gien 1 064 3,0 Loiret 10 186 28,9 15 TENDANCES Electricité - électronique Évolution des effectifs Le domaine « électricité et électronique » a perdu des emplois en région Centre, principalement entre 1982 et 1990 De 1982 à 1999, le domaine professionnel de l’électricité et de l’électronique a perdu 4 439 emplois (soit une baisse de 11,2 %) en région Centre. Cette baisse des effectifs a été forte entre 1982 et 1990 puis beaucoup plus faible entre 1990 et 1999. Dans la période intercensitaire de 1982 à 1990, le domaine « électricité et électronique » a perdu 3 988 emplois (soit une baisse de 10,1 %) et de 1990 à 1999, il a perdu 451 emplois (soit -1,3 %). Effectifs aux trois recensements T e c hni c i e ns , 11412 a ge nts de ma î tr i s e 9148 de l a ma i nte na nc e e t de l'or ga ni s a t i on 7204 Ouvr ie r s qua li f i é s de l a ma i nte na nc e 4490 L’évolution à la baisse des effectifs au niveau régional est proportionnellement plus importante que celle observée au niveau national. En effet, entre 1982 et 1999, le domaine perd en France 56 361 emplois (soit une baisse de 7 %), dont 56 199 dans la première période intercensitaire et 162 dans la seconde. e n é l e c t r i c i té , 6092 é l e c t r onique e t bi e ns 4764 é le c tr odome s t i que 1999 T e c hni c i e ns , 4513 a ge nt s de ma ît r i s e 1990 4364 de l'é le c tr i c i t é , l'é l e c t r oni que , e t 1982 4692 l a ma int e na nc e Chute des effectifs dans la famille professionnelle des ONQ/ Augmentation des effectifs des techniciens en maintenance et organisation La famille professionnelle des ouvriers non qualifiés connaît une baisse importante et continue de ses effectifs (de 12 248 actifs en 1982 à 4 718 actifs en 1999). Celle des techniciens, agents de maîtrise en maintenance et organisation connaît une augmentation continue (de 7 204 actifs en 1982 à 11 412 actifs en 1999). Le ralentissement de l’activité industrielle a pour conséquence la réduction et la restructuration des emplois. Dans l’industrie française, les ouvriers non qualifiés connaissent alors une réduction de leurs effectifs, a contrario, les techniciens et agents de maîtrise voient leur nombre augmenter.3 Si cette récession s’observe dans l’industrie depuis 1990, elle touche le secteur de l’électricité depuis 1982. 5736 Ouvr ie r s qua li f i é s 4896 de l 'é l e c t r i c it é e t de l 'é l e c t r onique 4732 Ouvr i e r s non 4718 qua l i f ié s de 6160 l'é l e c tr i c i t é e t de l 'é l e c t r onique 12248 4304 E le c t r i c i e ns du 4964 bâ t i me nt 5972 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 3 Bentabet E. & C. Zygmunt, 1998 « Activité économique, emploi et formation continue dans l’industrie, impact d’une récession », Céreq Bref, n°138. 16 TENDANCES Electricité - électronique Évolution des emplois du domaine dans les secteurs d’activité Évolution des effectifs du domaine dans les secteurs d’activité 1990-1999 Taux de Évolution Effectifs Effectifs croissance effectif annuel Secteurs d’activités en 1990 en 1999 annuel moyen moyen % Industrie des composants 5 096 5 885 87,7 1,6 électriques et électroniques Construction 5 640 5 213 -47,4 -0,9 Industrie des équipements 4 680 3 433 -138,6 -3,4 électriques et électroniques Industrie des équipements 1 896 3 093 133 5,6 mécaniques Eau gaz électricité 2 656 1 937 -79,9 -3,4 Services 996 1 431 48,3 4,1 opérationnels Industrie des 2 516 1 489 -114,1 -5,7 équipements du foyer Autres secteurs 12 144 12 692 60,9 4,5 Total 35 624 35 173 -50,1 -1,3 La sous – traitance des activités de maintenance Les services opérationnels sont créateurs d’emplois dans le domaine. Cette augmentation peut s’expliquer notamment par l’externalisation de certaines pratiques par les entreprises, dont la maintenance en électricité. Au niveau de l’organisation du travail, les entreprises se recentrent sur leur métier d’origine, l’externalisation minimise les coûts de la maintenance et le travail de maintenance est assuré par des spécialistes qui garantissent la qualité de leur intervention. Evolution des emplois dans les secteurs d'activité entre 1990 et 1999 Industrie des équipements électri/électro Industrie des équipements du foyer -1 247 -1 027 Eau Gaz Electricité -719 -427 Construction Sevices opérationnels 435 789 Industrie des composants électri/électro Industrie des équipements mécaniques -1 500 1 197 -1 000 -500 0 500 1 000 1 500 Chute des effectifs dans le secteur de l’Industrie des équipements électriques et électroniques Près de 50 % des effectifs du domaine sont concentrés dans quatre secteurs (Industrie des composants électriques, Construction particulier aux électriciens du bâtiment, Industrie des équipements électriques et Industrie des équipements mécaniques). Alors que l’Industrie des composants électriques et l’Industrie des équipements mécaniques créent des emplois du domaine « électricité – électronique » de 1990 à 1999, les secteurs Construction et Industrie des équipements électriques enregistrent des suppressions d’emplois dans le domaine. 17 TENDANCES Electricité - électronique Évolution des emplois par niveaux de diplôme Évolution des emplois par niveaux de diplôme aux trois recensements (%) Une élévation continue du niveau de diplôme 60,0 52,2 1982 46,447,3 50,0 1990 40,0 30,0 34,9 1999 34,0 24,9 20,0 15,4 10,4 12,2 11,3 10,0 6,2 3,2 0,2 0,2 1,1 0,0 Titulaires au plus d'un BEPC CAP/BEP BAC/BP BAC +2 Diplômes supérieurs à BAC +2 La part des peu ou non diplômés (titulaires au plus d’un BEPC/Brevet) décroît considérablement sur la période 1982-1999 : de 52,2 % des personnes en emploi du domaine en 1982, cette part s’établit à 24,9 % en 1999. On peut expliquer en partie cette baisse par la chute des effectifs des ouvriers non qualifiés de l’électricité et de l’électronique. Parallèlement, on observe une élévation continue du niveau de diplôme, notamment le niveau de diplôme CAP - BEP. En 1982, ils n’étaient que 34 % à déclarer un niveau CAP - BEP, ils sont plus de 47,3 % en 1999. On peut noter également que les niveaux baccalauréat et supérieurs au baccalauréat augmentent de 1982 à 1999 : de 10,4 % des personnes en emploi du domaine en 1982, cette part s’établit à 15,4 % en 1999. C’est surtout le niveau BAC +2 qui progresse de façon significative : de 3,2 % des actifs occupés du domaine en 1982, cette part s’établit en 1999 à 11,3 %. Les familles professionnelles concernées par la maintenance en électricité doivent par exemple s’adapter aux nouvelles conditions de production, ce qui nécessite un approfondissement des savoirs de base et « un élargissement vers des disciplines nouvelles : aux connaissances fondamentales en électricité et mécanique s’ajoutent en effet celles de l’électronique, de l’automatisme, de l’informatique voire de l’hydraulique, du pneumatique. »4 4 Cart B., Gosseaume V., Kogut-Kubiak F. & Toutin M.-H., 2001, « La maintenance industrielle, une fonction en évolution, des emplois en mutation », Cereq Bref, n°174. 18 TENDANCES Electricité - électronique Évolution des emplois par sexe et âge Domaine Electricité et électronique hommes 99 60 ans et + femmes 99 55-59 ans femmes 90 50-54 ans hommes 90 Un vieillissement progressif des effectifs du domaine 45-49 ans 40-44 ans 35-39 ans 30-34 ans 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 1000 2000 3 988 emplois du domaine sont supprimés entre 1982 et 1990 contre 451 emplois entre 1990 et 1999. La superposition des pyramides des âges de 1990 et 1999 des personnes en emploi dans le domaine montre un fort vieillissement des actifs occupés. Les diminutions d’emplois sont essentiellement dues à la part plus faible de jeunes de 15-24 ans en 1999 par rapport à 1990, notamment du fait d’une arrivée plus tardive sur le marché du travail des jeunes au niveau de formation supérieur au CAP - BEP et d’un recrutement de jeunes moindre de la part des entreprises. ONQ de l'électricité et électronique hommes 99 Ouvriers non qualifiés : des suppressions d’emplois de femmes femmes 99 60 ans et + femmes 90 55-59 ans Entre 1990 et 1999, 1 442 emplois d’ouvriers non qualifiés de l’électronique sont supprimés dont 115 étaient occupés par des hommes et 1 327 par des femmes. Les femmes, majoritaires dans cette famille professionnelle sont les premières touchées par les suppressions d’emplois. Ainsi, en 1999, la répartition hommes – femmes sur les tranches d’âges les plus jeunes (15 – 34 ans) s’est inversée : si jusqu’en 1990 les femmes y étaient majoritaires, c’est désormais le cas des hommes. On peut également poser l’hypothèse que l’élévation des niveaux de formation des femmes implique qu’elles délaissent ce type d’emplois pour des emplois de plus haute qualification, et / ou que par promotion interne, elles passent sur des postes d’ouvriers qualifiés. hommes 90 50-54 ans 45-49 ans 40-44 ans 35-39 ans 30-34 ans 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans 600 400 200 0 200 400 600 800 19 TENDANCES Electricité - électronique Evolution des emplois par sexe et âge Techniciens et agents de maîtrise de l'électricité, l'électronique et de la maintenance hommes 99 OQ de l'électricité et électronique 60 ans et + 55-59 ans 50-54 ans 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 hommes 99 femmes 99 femmes 90 hommes 90 ans ans ans ans ans 20-24 ans 15-19 ans 800 600 400 200 0 200 400 600 hommes 99 1600 femmes 90 hommes 90 1200 hommes 90 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 60 ans et + 55-59 ans 50-54 ans 45-49 ans 40-44 ans 35-39 ans 30-34 ans 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans femmes 99 1400 femmes 90 1000 800 600 400 200 100 200 Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation OQ de la maintenance en électricité, électronique et biens électrodomestiques 60 ans et 55-59 ans 50-54 ans 45-49 ans 40-44 ans 35-39 ans 30-34 ans 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans femmes 99 60 ans et 55-59 ans 50-54 ans 45-49 ans 40-44 ans 35-39 ans 30-34 ans 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans 0 200 2000 hommes 99 femmes 99 femmes 90 hommes 90 1500 1000 500 0 500 20 TENDANCES Electricité - électronique Évolution des emplois par sexe et âge Vieillissement des hommes comme des femmes ouvriers qualifiés de l’électricité – électronique Entre 1990 et 1999, les ouvriers qualifiés de l’électricité – électronique augmentent au nombre de 840, dont 500 femmes et 340 hommes. Cette hausse des effectifs a lieu essentiellement sur les tranches d’âge les plus âgées. Les femmes augmentent plus que les hommes et nous pouvons penser que certaines étaient en 1990 sur des postes d’ouvriers non qualifiés. Les pyramides présentent le profil d’un fort vieillissement de la population en emploi. Féminisation et vieillissement des techniciens et agents de maîtrise de l’électricité, électronique et de la maintenance Entre 1990 et 1999, ont été créés 149 emplois de techniciens et agents de maîtrise de l’électricité, électronique et de la maintenance. La moitié de ces emplois sont occupés par des femmes. Ces dernières, peu présentes dans la famille professionnelle, ont donc augmenté à toutes les tranches d’âge. Si les hommes ont aussi très légèrement augmentés, ils ne présentent pas le même profil de pyramide des âges. En effet, les actifs occupés masculins ont fortement vieilli dans cette famille professionnelle et les recrutements de jeunes hommes ont diminué en 1999 par rapport à 1990. Ainsi, cette famille professionnelle se caractérise par un vieillissement de la population en emploi et une lente féminisation. Fortes suppressions d’emplois d’ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité, électronique Entre 1990 et 1999, 1 602 emplois d’ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité – électronique ont été supprimés. Les femmes ne représentant qu’environ 2 % de cette famille professionnelle, ce sont les hommes qui sont touchés par ces suppressions d’emplois. Les fortes diminutions d’effectifs se portent sur les tranches d’âge les plus jeunes, de ce fait la pyramide des âges de 1999 donne le profil d’un vieillissement de la population en emploi. Une augmentation dans toutes les tranches d’âge des effectifs de techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation Essentiellement masculine, la famille professionnelle des techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation enregistre une augmentation de 2 264 personnes entre 1990 et 1999. Cette hausse se produit à toutes les tranches d’âge pour les hommes comme pour les femmes. Ce sont toutefois proportionnellement davantage les hommes qui profitent de ces créations d’emplois. Les effectifs supplémentaires se portent proportionnellement sur les tranches d’âge les plus âgées et l’âge moyen de la famille professionnelle s’est élevé. 21 TENDANCES Implantation des emplois des autres Fap du domaine "Electricité, electronique" (hors electriciens du bâtiments) Taux de croissance annuel moyen 1990/1999 0 % > E ? -2 % E? 4% -2 % > E ? -4 % 4%>E? 2% 2%>E? 0% E < -4 % 1982/1990 DREUX DREUX CHARTRES NOGENT DREUX CHARTRES CHARTRES NOGENT PITHIVIERS NOGENT PITHIVIERS CHATEAUDUN CHATEAUDUN PITHIVIERS CHATEAUDUN MONTARGIS MONTARGIS MONTARGIS ORLEANS VENDOME ORLEANS VENDOME GIEN GIEN GIEN AMBOISE AMBOISE AMBOISE BLOIS BLOIS AUBIGNY ROMORANTIN AUBIGNY BLOIS TOURS ROMORANTIN AUBIGNY ROMORANTIN TOURS CHINON ORLEANS VENDOME TOURS VIERZON LOCHES CHINON VIERZON LOCHES BOURGES VIERZON CHINON BOURGES LOCHES BOURGES ISSOUDUN CHATEAUROUX ISSOUDUN CHATEAUROUX ISSOUDUN CHATEAUROUX ST-AMAND ST-AMAND ARGENTON ST-AMAND LA CHATRE ARGENTON LA CHATRE 1982 ARGENTON LA CHATRE 1990 1999 Poids des autres fap du domaine "Electricité, electronique " dans la zone (hors electriciens du bâtiment) Tx ? 6,5 % 6,5 % > Tx ? 4,5 % 4,5 % > Tx ? 2,5 % Tx < 2,5% 22 TENDANCES Electricité - électronique Évolution des emplois dans les zones d’emploi 1982-1990 : l’industrie ouvrière subit les restructurations La première période intercensitaire est marquée par de très fortes diminutions du domaine électricité – électronique (hors électriciens du bâtiment) dans la partie nord nord-est de la région. Cette partie de la région est fortement industrialisée (Loiret, Eure et Loir). « Cette présence prépondérante de l’industrie résulte à la fois de la décentralisation parisienne volontariste des années 1955-1975, et de la séduction spontanée, opérée depuis quarante ans par la proximité de la capitale sur les investisseurs extra - parisiens, notamment étrangers »5. Toutefois, les pôles industriels de cette partie de la région sont essentiellement basés sur des emplois non qualifiés et c’est cette particularité qui explique en grande partie les fortes diminutions d’effectifs entre 1982 et 1990. Les fluctuations de l’activité économique mais surtout la nouvelle technicité, les nouvelles technologies et la réorganisation du travail qui en découle ont aboutit à une élévation des niveaux de qualification et la suppression des emplois non qualifiés. 1990 – 1999 : les zones à faible concentration d’emplois de l’électricité – électronique enregistrent des diminutions d’effectifs La deuxième période intercensitaire est marquée par des suppressions d’emplois dans le domaine mais de moindre importance par rapport à la période précédente. Ce sont les zones d’emploi qui comptent une faible concentration d’emplois du domaine qui subissent désormais les restructurations des secteurs industriels. Moins importantes et employant de faibles effectifs, ces effets arrivent plus tardivement. Une baisse des effectifs du domaine « électricité et électronique, principalement sur la période 1982-1990 Les effectifs du domaine professionnel « électricité et électronique » ont diminué lors des deux périodes intercensitaires. Cette diminution a été plus marquée lors de la période 1982-1990 puisque les effectifs ont fortement chuté, passant de 39 612 à 35 624 ( soit -3 988 emplois). Entre 1990 et 1999, les effectifs ont baissé mais dans des proportions moindres, passant de 35 624 à 35 173 soit 451 emplois supprimés. Dreux : un pôle industriel fort de l’électronique Sur l’ensemble des cartes, la zone de Dreux présente un poids élevé des métiers de l’électricité – électronique dans l’emploi local. Cette spécificité tient à la présence importante d’ouvriers non qualifiés et qualifiés de l’électricité – électronique, ainsi que de techniciens et agents de maîtrise de l’électricité – électronique. Cela s’explique par l’implantation d’entreprises du secteur Industrie des composants électriques et électronique. La présence de Philips composants et semi-conducteurs (fabrication de tubes cathodiques) et de Philips électronique grand public (assemblage de téléviseurs) en fait le premier site européen de production de téléviseurs en 1999. « Philips est un atout majeur pour le bassin d’emploi drouais mais, revers de la médaille, l’activité de ce bassin est ainsi étroitement dépendante des stratégies de développement du groupe des Pays-Bas »6. La zone de Dreux a de plus une position stratégique : proche de l’Ile de France et réseau autoroutier et ferroviaire complet. Pithiviers : une Industrie de composants électriques qui emploie des ouvriers non qualifiés Le poids important du domaine électricité – électronique dans l’emploi local de la zone de Pithiviers provient essentiellement des ouvriers non qualifiés employés par les grandes entreprises de composants électriques et 5 L’industrie en région Centre, Dossier Industrie, Edition 2000, CRCI Centre, Banque de France, DRIRE Centre, INSEE Centre 6 L’industrie en région Centre, Dossier Industrie, Edition 2000, CRCI Centre, Banque de France, DRIRE Centre, INSEE Centre 23 électroniques telles que La Compagnie française d’électrochimie (fabrication d’accumulateurs et de piles), Axiohm (fabrication d’ordinateurs et d’autres équipements informatiques), Micro Contrôle SA (fabrication d’instrumentation scientifique). Cette zone d’emploi présente une fragilité certaine quant à l’activité électrique et électronique. En effet, les grands groupes employeurs sont étrangers et recrutent une forte proportion d’ouvriers non qualifiés. Ces derniers sont prioritairement touchés par les suppressions d’emplois de par les fluctuations économiques et l’élévation des niveaux de qualification. Châteaudun : implantation de l’Industrie des équipements électriques et électroniques Contrairement aux deux zones d’emploi précédentes le poids important des ouvriers non qualifiés de l’électricité – électronique à Châteaudun est due à l’implantation d’entreprises d’équipements électriques et électroniques ( et non de composants) : Matra Communication (fabrication d’appareils de téléphonie). Une sur – représentation des emplois de la maintenance dans la zone d’Orléans L’observation particulière des familles professionnelles de la maintenance montre que ces emplois sont particulièrement développés dans l’emploi local de la zone d’Orléans (ne transparaît pas sur les cartes). Les entreprises Alcatel CIT (fabrication d’appareils de téléphonie), Cepem (fabrication d’appareils électroménagers), John Deere SA (fabrication de moteurs et turbines), ainsi que la concentration des administrations expliquent ce phénomène. 24 APPROCHE QUALITATIVE Electricité - électronique Eléments explicatifs des évolutions des métiers de l’électricité et de l’électronique Une baisse des effectifs des ouvriers non qualifiés dans le domaine « électricité et électronique » A partir des années 19907, l’industrie française connaît une baisse d’activité. Cette tendance implique à la fois une diminution du nombre d’emplois mais également un réajustement structurel. Ainsi, les ouvriers non qualifiés de l’industrie sont particulièrement touchés et on observe une perte importante d’emplois dans cette catégorie. Les ouvriers qualifiés vont également connaître des pertes d’emplois mais seront à partir de 1993 assez épargnés. Enfin, le nombre des techniciens, agents de maîtrise, cadres et ingénieurs progresse. Cette tendance qui s’observe dans le cadre général de l’industrie française s’applique de la même façon dans le domaine « électricité et électronique ». Multiples évolutions dans la maintenance industrielle : adaptation à de nouvelles technologies et à de nouvelles organisations du travail « Au fil du développement de la concurrence et de la course à la compétitivité, qui entraîne recherche de la qualité totale et surtout réduction des coûts, au fur et à mesure de la complexification et de l’automatisation des processus de production, la maintenance est devenue une des fonctions stratégiques de l’entreprise. »8 L’introduction de nouvelles technologies, de méthodes d’organisation du travail, de nouvelles normes et procédures influe directement sur le travail des ouvriers et techniciens de la maintenance industrielle. Le travail de la maintenance ne consiste plus seulement à réparer des pannes mais plutôt à prévoir et anticiper les possibles dysfonctionnements. La complexification des outils de production conduit à l’exigence de compétences de plus en plus confirmées dans les champs technologiques tels que la mécanique, l’électronique et suppose la connaissance de domaines parallèles et souvent incontournables comme l’informatique, l’hydraulique, le pneumatique... De plus, l’élargissement des savoirs techniques de base doit s’accompagner du développement de savoirs relationnels et organisationnels qui rendent l’accès à l’emploi difficile pour les jeunes les moins formés. Cette situation implique une élévation du niveau de diplôme (au-dessus du niveau CAP-BEP) des futurs agents de maintenance recrutés. Précisons que le domaine de la maintenance industrielle regroupe les activités de maintenance, d’entretien et de réparation dans le milieu industriel. La réparation « service après-vente » des matériels « grand public » électroniques, informatiques est exclue de ce domaine. Ce secteur concerne les professions et catégories socioprofessionnelles telles que les artisans réparateurs en électroménager ou les dépanneurs qualifiés en radio télévision électroménager. Ces dépanneurs sont également confrontés aux changements techniques qui affectent le matériel électroménager et doivent s’adapter sans cesse à de nouvelles complexités. 7 Bentabet E. & C. Zygmunt, 1998 « Activité économique, emploi et formation continue dans l’industrie, impact d’une récession », Céreq Bref, n°138. Cart B., Gosseaume V., Kogut-Kubiak F. & Toutin M.-H., 2001, « La maintenance industrielle, une fonction en évolution, des emplois en mutation », Cereq Bref, n°174. 8 25 Annexes bibliographiques Electricité - électronique ECKERT H. & P. VENEAU, 1999, Électronique, électrotechnique, informatique industrielle, de la spécialité de formation au métier, Céreq Bref, n°152 Après une évocation rapide des conditions d’accès au marché du travail selon que l’on est diplômé ou non diplômé, des disparités au sein des diplômés (spécialité de la formation, industrie ou tertiaire), l’article se centre sur les formations dites du génie électrique (électrotechnique, électronique, informatique industrielle). Les auteurs montrent qu’au sein des entreprises de ce secteur, la spécialité de la formation intègre fortement la notion de « métier ». Ce qui a de multiples effets sur le devenir professionnel (recrutement des jeunes). Mais la spécialité de la formation n’a pas le même poids dans toutes les fonctions de l’entreprise. Pour le recrutement des opérateurs de fabrication, la formation est peu prise en compte (nécessité d’une formation générale technique, niveau CAP-BEP suffisant) puisque la formation se fait sur place. Les opérateurs de fabrication sont alors perçus comme une main d’œuvre peu formée adaptable aux différents postes et besoins de l’entreprise. Pour le recrutement des personnes qualifiées et hautement qualifiées, notamment les fonctions techniques de maintenance, la spécialité de la formation n’est plus accessoire mais décisive. Ces fonctions techniques requièrent une solide formation et des connaissances techniques préalablement acquises. Pour ces dernières, l’intervention sur des créneaux pointus, sur lesquels les jeunes diplômés ne suffisent pas, le débauchage de professionnels compétents travaillant chez un concurrent est fréquent. Pour ces métiers de l’électrotechnique, les auteurs repèrent trois types d’enjeux qui déterminent le recrutement : - enjeux autour de l’ensemble des procédés techniques, - enjeux autour des savoirs auxquels ces procédés renvoient, - enjeux autour des savoirs à transmettre pour pérenniser le métier. Malgré l’hétérogénéité du domaine technique, les entreprises recourent toutes à un mode d’organisation fondé sur une complémentarité des métiers (équipes de travail). Complémentarité aux formes variables selon le type d’entreprise (diversité des produits, des équipements) et les fonctions principales (Étude, Maintenance, Contrôle). Pour la fonction Etude, le recouvrement entre métiers n’est pas recherché. La complémentarité est riche, stricte et fine entre des métiers, nombreux et différents les uns des autres, mais clairement identifiés. Pour la fonction Maintenance, c’est le chevauchement, plus que la complémentarité, qui est recherché. Les frontières entre métiers spécifiques sont moins délimitées. La fonction Contrôle se caractérise quant à elle par une faible voire une totale absence de notion d’équipe. Il s’agit plus d’une addition d’individus interchangeables que d’un collectif basé sur la complémentarité entre membres. Pour cette fonction, la spécialité de la formation est liée à la technique dominante du produit à contrôler. Cette étude sur le secteur Électronique, électrotechnique et informatique industrielle montre donc qu’il n’y a pas de concurrence pour un emploi pour les équipes de travail qui fonctionnent sur une complémentarité entre métiers bien distincts (individus issus de formations différentes). En revanche, cette concurrence existe entre individus de même spécialité mais dotés de titres scolaires de niveaux différents (importance des espaces au sein desquels s’exprime cette concurrence). Dès lors, dans un marché de l’emploi plus complexe, de nombreux glissements s’opèrent et génèrent cette concurrence. Ainsi, pour les métiers de l’électrotechnique, les titulaires d’un BTS électronique se trouvent concurrencés par les sortants de formations plus élevées et accèdent de plus en plus difficilement aux emplois de la fonction Étude. Ils investissent alors le secteur de la maintenance et de la maintenance de service où ils se trouvent cette fois en concurrence avec les bacheliers professionnels. Au final, les auteurs constatent une forte tendance d’une part, à la dispersion professionnelle et une hausse des candidatures sur des emplois sans rapport avec la formation initiale, d’autre part, à l’allongement des études après le BTS dans le but d’accéder à des fonctions plus prestigieuses que la maintenance de service. 26 Annexes bibliographiques Electricité - électronique La recherche bibliographique est particulièrement difficile sur le corps professionnel des électriciens, tant en sociologie, qu’en économie. Des études concernant l’entreprise EDF sont pourtant réalisées et sont analysées à travers cette approche qualitative. Précisons, cependant, que ces ouvrages interrogent le modèle d’organisation d’une entreprise publique et ne permettent pas de rendre compte de l’évolution des métiers de l’électricité. D’ailleurs, dans ce type de recherche, le métier le plus décrit est celui de gazier plutôt que celui d’électricien. WIEVIORKA M., 1996, « Le modèle EDF : rétraction, déstructuration ou recomposition ? », in MEYNAUD H.-Y., (sous la direction), 1996, Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à edf, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. L’auteur montre que les transformations en cours au sein de l’entreprise EDF sont en étroite interdépendance avec les évolutions de la société française. Traditionnellement, le modèle de l’entreprise publique s’inscrivait dans les sous systèmes structurants, culturel, social et politique de la société française ainsi que dans les principes fondateurs de la République, liberté, égalité et fraternité. Ce modèle a subi au fil des décennies d’importantes modifications qui l’ont à la fois « épaissi, complexifié et affaibli ». Parmi celles-ci, l’auteur insiste sur les choix politiques et organisationnels des dirigeants de l’entreprise (vendre l’électricité plutôt que l’amener partout). Ces choix ont des incidences fortes sur la notion de « service public » et ont affaibli le modèle fondateur « surtout lorsque le marché de l’énergie s’est révélé fortement concurrentiel, et que la politique commerciale a pu peser sur la politique tarifaire, ou exiger des dépenses publicitaires ou promotionnelles. ». Par ailleurs, le passage au nucléaire (73-74) remet en cause la mission de production d’électricité. Au-delà des choix stratégiques internes, les changements concernent la relation entre Etat et établissement public, le passage d’un Etat central éloigné des réalités de l’entreprise à un contrôle voire une orientation de plus en plus forte des politiques. L’entreprise se trouve face à de nouveaux et plus nombreux interlocuteurs (instances locales et régionales, européennes). La décentralisation au niveau politique (1982) se traduit par un fonctionnement moins centralisé d’EDF et une remise en cause du monopole de distribution de l’électricité (ouverture des « marchés » de l’électricité). Ces changements internes et externes à l’entreprise ont d’importantes conséquences sur les relations entre salariés, « entre ceux qui vivent à l’heure de l’international, de la compétition commerciale et financière, du déploiement industriel de l’entreprise à l’échelle planétaire, et ceux pour qui l’horizon de l’action demeure national.». Plusieurs solutions sont envisagées pour accompagner les salariés dans les changements de l’entreprise : d’une part, l’introduction d’une souplesse dans l’organisation du travail, des horaires du personnel, du contact avec la clientèle, des méthodes de formation, le recours à l’informatique, l’externalisation de certaines activités, la flexibilité ; d’autre part, l’incitation à l’engagement participatif de chacun des salariés (cercle de qualité, référence à une culture d’entreprise). Ces solutions entraînent de vives réactions des syndicats (CGT) qui dénoncent une remise en cause du « couple » direction/syndicat. M. Wieviorka entrevoit trois attitudes possibles pour EDF dans le futur : - modèle de la multinationale, avec une acceptation de la globalisation de l’économie et un entérinement du libéralisme ; - modèle du service public, avec une défense du modèle fondateur (risque d’exacerbation du corporatisme d’entreprise) ; - modèle de la modernisation, avec un maintien du modèle fondateur combiné à un renouvellement de fond en comble (intérêts des salariés et un développement de l’entreprise au regard des évolutions de la société toute entière). Pour l’auteur, quel que soit le modèle, les effets sur les emplois sont probables, ceux des salariés internes (redéploiements des personnels « inutiles ») et ceux des salariés externes (intérimaires plus précaires, sans protection). 27 Annexes bibliographiques Electricité - électronique LAUFER J., 1996, « Les carrières féminines à EDF-GDF : regards d’hier, 1985 », in MEYNAUD H.-Y., (sous la direction), in Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à edf, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. Cet article traite de la situation des femmes dans l’entreprise, en particulier celle des femmes cadres, de la spécificité de leur parcours de carrières dans une organisation qui tend « à reproduire un modèle dominant d’organisation « au masculin » tendant à exclure les femmes des postes de décision et de pouvoir ». (p.263) L’auteur élabore une typologie de carrière de femmes cadres EDF : - La situation traditionnelle de la femme cadre (filières administratives). L’évolution de l’organisation d’EDF pose la question du devenir des femmes ayant ce profil, l’entreprise optant pour des diplômés plus jeunes bloquant la progression des carrières internes. - La situation des femmes cadres diplômées de l’Ecole Polytechnique féminine (diplôme spécifique, formation distincte de celle reçue par les hommes des « grandes écoles »). L’avenir de ces femmes s’inscrit dans celui plus global des formations d’ingénieurs au regard des attentes de l’entreprise. - La situation des femmes ingénieurs diplômées des « grandes écoles » (plus nombreuses à être recrutées dans l’entreprise dans des directions peu féminisées et dans des postes techniques). « Ces femmes ingénieurs se sont trouvées (…) dans une organisation encore peu habituée à accueillir des femmes dans les formations équivalentes à celles des hommes. ». - la situation des femmes cadres dans la distribution qui incarne l’évolution d’EDF vers une mission plus commerciale « qui va conduire à l’accès des femmes diplômées à des fonctions nouvelles ». Pour ces femmes, les contraintes sont multiples quant à l’insertion dans toutes les filières, (encadrement, technique en particulier, problème de mobilité pour la gestion de la carrière conciliant vie professionnelle et vie privée). LAUFER J., 1996, « Les carrières féminines à EDF-GDF : regards d’aujourd’hui, 1996 », in MEYNAUD H.-Y., (sous la direction), in Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à edf, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. J. Laufer montre que si l’entreprise EDF se féminise lentement, les femmes investissent progressivement les emplois administratifs et les emplois liés à l’activité commerciale, mais elles restent encore rares dans les filières techniques qui constituent les métiers spécifiques de l’entreprise EDF-GDF. L’entreprise s’était pourtant fixée des objectifs d’égalité professionnelle, notamment en supprimant les contraintes réglementaires qui excluaient les femmes d’un certain nombre d’emplois. Même si l’organisation de l’entreprise reste très marquée par le caractère minoritaire de la présence de femmes, des réflexions sont menées au niveau de la mutation des métiers administratifs avec une requalification du métier de secrétaire (création des postes de secrétariat de gestion). L’étude montre que la part de l’emploi féminin augmente puisque la baisse des effectifs enregistrés à EDF-GDF atteint moins les femmes que les hommes. Il ressort ainsi de l’étude de J. Laufer qu’au fil des années, les femmes sont plus représentées. Cet accroissement de la représentation féminine à EDFGDF s’est accompagné, globalement, d’une élévation du niveau de qualification des femmes (par rapport à leurs aînées mais aussi à leurs collègues masculins). Ainsi après avoir été surtout présentes dans les postes traditionnellement féminins (filières non techniques, exécution), les femmes investissent de plus en plus les emplois de maîtrise et de cadre. En particulier dans le domaine commercial qui a le plus bénéficié aux femmes, notamment aux plus jeunes d’entre elles. Un bémol de l’auteur, les filières d’emplois techniques qui demeurent peu féminisées. Enfin, l’auteur montre que les progressions de carrière des femmes sont plus lentes. Les femmes semblent moins valoriser que les hommes leurs atouts lors de leurs développements de carrière et donc avoir une ascension professionnelle plus lente. 28 Annexes bibliographiques Electricité - électronique Bibliographie succincte Bentabet E. & C. Zygmunt, 1998, « Activité économique, emploi et formation continue dans l’industrie, impact d’une récession », Céreq Bref, n°138. Cart B., Gosseaume V., Kogut-Kubiak F. & Toutin M.-H., 2001, « La maintenance industrielle, une fonction en évolution, des emplois en mutation », Cereq Bref, n°174. DARES Publications, Base de données évolution des métiers et des qualifications, site www.travail.gouv.fr/etudes/etudes. Meynaud H.-Y., (sous la direction), 1996, Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à EDF, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. Trinh S. & Wieviorka M., 1989, Le modèle EDF, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. Wieviorka M., 1996, « Le modèle EDF : rétraction, déstructuration ou recomposition ? », in Meynaud H.-Y., (sous la direction), 1996, Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à EDF, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. Eckert H. & P. Veneau, 1999, «Électronique, électrotechnique, informatique industrielle, de la spécialité de formation au métier », Cereq Bref, n°152. Laufer J., 1996, « Les carrières féminines à EDF-GDF : regards d’hier, 1985 », in Meynaud H.-Y., (sous la direction), 1996, Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à EDF, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. L’industrie en région Centre, Dossier Industrie, Edition 2000, CRCI Centre, Banque de France, DRIRE Centre, INSEE Centre Emploi et formation dans l’électrotechnique aux niveaux V et IV, Marie – Béatrice Rochard, rapport d’étude, CIA Cereq, 1996. Laufer J., 1996, « Les carrières féminines à EDF-GDF : regards d’aujourd’hui, 1996 », in Meynaud H.-Y., (sous la direction), 1996, Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à EDF, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. Mauchamp N. & Tixier P.-E, (sous la direction), 2000, EDF-GDF, une entreprise publique en mutation, Paris, La Découverte, coll. Recherches. 29 Observatoire Régional de la Formation et de l’Emploi (ORFE) La famille professionnelle Electriciens du bâtiment Caractéristiques – Tendances 1982-1999 30 Présentation de la famille professionnelle des électriciens du bâtiment Des emplois à la logique sectorielle singulière Avec 4 304 personnes en emploi en 1999, les électriciens du bâtiment représentent 0,5 % de l’emploi régional (proportion identique au niveau national) et 12,2 % du domaine « électricité – électronique ». Répartition des emplois par secteurs d’activité en 1999 (%) NES 36 Région Construction 81,8 % Administration publique 4,7 % Services opérationnels 4,1 % Éducation 1,8 % Autres secteurs 7,6 % Effectifs 4304 Effectifs des familles professionnelles en 1999 Familles Professionnelles du domaine « électricité – électronique » BC6 électriciens du bâtiment CC0 ouvriers non qualifiés CC1 ouvriers qualifiés CC2 techniciens, agents de maîtrise GC1 ouvriers qualifiés de la maintenance GC3 techniciens, agents de maîtrise de la maintenance Domaine Electricité - électronique Part Part dans dans Effectifs l’emploi l’emploi total en total en région France 4 304 0,5 0,5 4 718 0,5 0,3 5 736 0,6 0,4 4 513 0,5 0,5 4 490 0,5 0,4 11 412 1,2 1,1 35 173 3,7 3,3 Une sur - représentation régionale des artisans Les électriciens du bâtiment se composent en région de 28,2 % d’artisans (contre seulement 23,8 % en France) et de 71,8 % d’électriciens qualifiés. Les artisans électriciens du bâtiment réalisent ou réparent les installations électriques dans les bâtiments. Les électriciens qualifiés du bâtiment implantent dans un bâtiment les fils, câbles et installations électriques permettant d’y distribuer l’électricité, établissent, entretiennent et éventuellement réparent les raccordements permettant le fonctionnement d’appareils et d’équipements à alimentation électrique. Les personnels concernés ne travaillent pas sur un site industriel et respectent généralement un schéma détaillé déterminé par l’architecte ou le maître d’œuvre ou par un métreur, un chef d’équipe ou un technicien qualifié.1 France 78,6 % 4,1 % 4,9 % 1,8 % 10,6 % 105448 Les électriciens du bâtiment font partie des six familles professionnelles du domaine « électricité – électronique ». Ils sont étudiés dans un cahier spécifique car, employés à 81,8 % dans le secteur Construction, ils s’inscrivent davantage dans les problématiques de ce secteur que dans celles des Industries des composants électriques et électroniques et Industrie des équipements électriques et électroniques (ce qui est le cas des autres familles professionnelles du domaine). Les électriciens du bâtiment sont plus fortement employés par le secteur Construction en région qu’en France (78,6 %), ainsi que par l’Administration publique (4,7 % contre 4,1 %). Le secteur Services opérationnels, troisième secteur employeur, concentre une part moins élevée d’électriciens du bâtiment en région qu’en France. Il stigmatise tout de même les offres d’emplois des entreprises spécialisées en sous-traitance d’activités annexes au bâtiment. Très fortement soumises aux contraintes du marché, elles répondent au besoin de normalisation des installations qui requiert l’utilisation de produits certifiés (tableaux et armoires). Le recours à la sous-traitance permet aussi une plus grande flexibilité quant aux fluctuations des charges et temps de chantiers. Alors que la plupart des secteurs d’activité connaissent une baisse des effectifs des électriciens du bâtiment entre 1990 et 1999, celui de la construction reste créateur de ce type d’emplois avec un taux de croissance de plus 1,8 % en moyenne par an. Cela traduit une volonté des entreprises de recentrer leurs activités sur leur métier d’origine et d’externaliser les autres pratiques. 1 Définitions issues des fiches INSEE, Nomenclatures, définitions, méthodes, site internet. 31 Évolution des emplois dans les secteurs d'activités entre 1990 et 1999 -55 10,0 0,40,6 0,6 1,9 5,6 11,7 4,9 0,5 1,0 0 100 200 300 400 500 e al s ye ur pl o Em ef am ili I CD iq ue bl pu n A id 528 tio Construction nc 30 CD D -36 -100 1,1 1,6 4,0 2,4 16,0 0,0 -44 Education -200 17,1 7,0 4,46,9 Fo Eau, gaz, électricité 20,0 ai re s Industries des produits minéraux -60 ag i Industries agricoles et alimentaires 30,0 -76 St Transports 57,9 40,0 -106 is Services opérationnels 54,3 Tous domaines 50,0 -116 Commerce de détail Electriciens du bâtiment re nt Activités immobilières 60,0 -136 A pp Administration publique Répartition des emplois par type de contrat en 1999 (%) 70,0 600 Une part élevée de non salariés Une diminution constante des effectifs Entre 1982 et 1999, les effectifs des électriciens du bâtiment baissent de près de 30 %, comme au niveau national. Le poids de la FAP dans l’emploi régional ne cesse de décroître : de 0,66 % en 1982, il passe à 0,45 % en 1999. Ce sont les électriciens qualifiés qui connaissent proportionnellement la baisse la plus importante d’effectifs. Une majorité de contrats à durée indéterminée (CDI) Les électriciens du bâtiment sont employés en majorité en CDI (54,3 %). Cette proportion est toutefois assez faible comparativement à la moyenne de l’emploi régional (57,9 %). Les hommes (54,4 %) sont proportionnellement plus en CDI que les femmes (41,5 %). La forte part d’artisans composant la famille professionnelle (28,2 %) explique la proportion élevée d’indépendants (16,0 % contre 5,6 % en moyenne dans l’emploi régional) et d’employeurs (11,7 % contre 4,9 %). De même, les aides familiales, souvent femmes d’artisans (9,8 % des femmes contre 0,4 % des hommes), sont sur – représentées par rapport à la moyenne de l’emploi régional. Un important recours à l’intérim 4 % des électriciens du bâtiment sont employés en intérim (contre 2,4 % en moyenne dans l’emploi régional). Ce recours est particulièrement fréquent dans les métiers du bâtiment qui répondent à une logique de chantier. Ainsi, parallèlement à un ensemble de salariés employés en contrat à durée indéterminée, les entreprises emploient régulièrement des intérimaires pour répondre aux contraintes de temps des chantiers. 97,7 % des électriciens du bâtiment travaillent à temps complet. Cette proportion est supérieure à celle des emplois tous domaines confondus en région Centre ( 83,9 %). 32 67,3 % des électriciens du bâtiment sont titulaires d’un CAP/BEP 8 0 ,0 Évolution du niveau de diplôme des électriciens du bâtiment de 1982 à 1999 (%) N iv e a u d e d ip lô m e d e s é le c tr ic ie n s d u b â tim e n t 1 9 9 9 (% ) 6 7 ,3 7 0 ,0 80 6 0 ,0 70 E le c tr ic i e n s d u b â t im e n t 5 0 ,0 64,1 60 T o u s d o m a in e s c o n fo n d u s 3 4 ,6 1990 42,4 1999 40 3 1 ,4 3 0 ,0 30 2 3 ,4 2 0 ,0 29,0 23,4 20 1 3 ,9 1 0 ,0 1 0 ,9 9 ,1 7 ,0 2 ,0 0 ,0 0 ,3 4,6 10 C A P -B E P B A C -B P BAC + 2 D ip lô m e s s u p é rie u rs à BAC+2 Sur l’ensemble des électriciens du bâtiment occupant un emploi en région Centre, 67,3 % déclarent être titulaires d’un CAP - BEP, contre 34,6 % en moyenne dans l’emploi régional. Les électriciens du bâtiment ont un fort niveau de qualification ouvrière. Presque un quart de la population des électriciens du bâtiment est titulaire au plus d’un BEPC contre 31,4 % des emplois tous domaines confondus. Comme dans l’ensemble des métiers du bâtiment, la formation professionnelle la plus adéquate est une formation technique qui conduit au CAP - BEP ou au baccalauréat professionnel pour les plus diplômés. Augmentation des titulaires du CAP – BEP Entre 1982 et 1999, le nombre de titulaires d’un CAP – BEP a augmenté. En effet, de 52,2 % en 1982, les titulaires de ce diplôme passent à 67,3 %. 6,0 7,0 0,5 0,9 2,0 0,3 0,1 0,3 0 Titulaires au plus d'un BEPC T itu la ire s a u p l u s d 'u n BEPC 1982 52,2 50 4 0 ,0 67,3 CAP/BEP BAC/BP BAC + 2 Diplômes supérieurs à BAC +2 Dans le même temps, les titulaires au plus d’un BEPC diminuent (42,4 % de la FAP en 1982, ils sont 23,4 % en 1999), en partie du fait des suppressions d’emplois. On observe ainsi une élévation de la formation ouvrière. Les qualités requises à l’exercice du métier d’électricien du bâtiment dans les référentiels du diplôme du CAP sont l’intérêt et l’adaptation aux nouvelles techniques, l’attrait pour le travail manuel et une habileté manuelle, l’aptitude à travailler en équipe, l’aptitude pour le calcul, une bonne représentation spatiale, une résistance physique. Les nouvelles technologies dans le domaine de l’électricité impliquent une élévation du niveau de diplôme. On observe d’ailleurs, même si elle reste faible, une augmentation du nombre de bacheliers. Alors que les bacheliers représentaient 4,6 % des électriciens du bâtiment en 1982, ils en représentent 7 % en 1999. Le brevet professionnel atteste une haute qualification dans l’exercice du métier. L’objectif du BP Installation en équipements électriques est de former des électriciens capables d’ouvrir un chantier, d’en assurer l’exécution, le suivi, le contrôle et de le clôturer. 33 Une répartition des emplois correspondant à celle de l’emploi régional Suppressions d’emplois Outre la diminution des recrutements, des suppressions d’emplois ont eu lieu à toutes les tranches d’âges. Ainsi, la pyramide des âges de 1999 est plus étroite que celle de 1990. Répartition des emplois d'électriciens du bâtiment par zone d'emploi en 1999 25,0% Renouvellement mal assuré2 20,0% La pyramide des âges permet d’observer, malgré les suppressions d’emplois, un vieillissement des personnes occupant ces postes. Les taux de croissance annuels moyens des plus de 40 ans entre 1990 et 1999 sont de 1,6 % par an. Cette profession risque de rencontrer un problème de transfert des compétences lié aux difficultés de recrutement. Electriciens du bâtiment 15,0% Tous domaines 10,0% 5,0% ge nt 55-59 ans No a rt res Bl o B o is u r M ge s o C h n ta r a te g is au r ou Dr x eu x Gi e Ch n i A r no n ge nto n Sa in t Am A m a nd bo A u i se C h b ig a t e ny a P i t ud un h iv R o ie mo r s r en t L o in ch V i es er I so zo n ou du n 60 ans et + Ch To u rs 0,0% 50-54 ans hommes 99 45-49 ans Les zones d’emploi préfectures concentrent 63 % des emplois des électriciens du bâtiment. Globalement, ils sont répartis de la même manière que l’emploi total au niveau infra régional. Seule la zone de Tours connaît une légère sur – représentation de ce type d’emploi dans l’emploi local. A l’inverse, les électriciens du bâtiment sont sous – représentés dans les zones d’Orléans et Châteauroux. 40-44 ans femmes 99 35-39 ans femmes 90 30-34 ans hommes 90 25-29 ans 20-24 ans 15-19 ans -1000 -900 -800 -700 -600 -500 -400 -300 -200 -100 0 100 Une famille professionnelle à 99 % masculine En région comme en France, la famille professionnelle des électriciens du bâtiment est majoritairement composée d’hommes (99 %). Forte diminution des recrutements Entre 1990 et 1999, les recrutements de jeunes sur ces emplois ont fortement diminué. En 1999, seulement 16,8 % d’entre eux ont entre 20 et 29 ans contre 18 % en moyenne dans l’emploi régional. 2 Le renouvellement est d’autant plus problématique que ces emplois sont principalement concentrés dans le secteur de la construction, secteur qui depuis 1999 enregistre à nouveau des hausses d’emplois. 34 Implantation des emplois de la FAP "Electriciens du bâtiment" Poids de la Fap "Electricité du bâtiment" dans la zone Taux de croissance annuel moyen 1982/1990 E ≥ 4,5 % 4,5 % > E ≥ 2 % 2%>E≥ 0% DREUX Tx ≥ 0,7 % 0,7 % > Tx ≥ 0,4 % Tx < 0,4 % 1990/1999 0 % > E ≥ -2 -2 % > E ≥ -4,5 E < -4,5 DREUX DREUX CHARTRES CHARTRES NOGENT CHARTRES NOGENT NOGENT PITHIVIERS PITHIVIERS PITHIVIERS CHATEAUDUN CHATEAUDUN CHATEAUDUN MONTARGIS MONTARGIS ORLEANS MONTARGIS ORLEANS VENDOME ORLEANS VENDOME VENDOME BLOIS BLOIS GIEN GIEN GIEN BLOIS AMBOISE AMBOISE ROMORANTIN TOURS CHINON AMBOISE AUBIGNY AUBIGNY VIERZON VIERZON ISSOUDUN AUBIGNY ROMORANTIN TOURS LOCHES ROMORANTIN TOURS BOURGES CHATEAUROUX CHINON VIERZON LOCHES CHINON BOURGES CHATEAUROUX ISSOUDUN ST-AMAND BOURGES LOCHES CHATEAUROUX ISSOUDUN ST-AMAND ST-AMAND ARGENTON ARGENTON LA CHATRE ARGENTON 1982 Une baisse constante des effectifs De 1982 à 1999, les effectifs des électriciens du bâtiment n’ont cessé de baisser, puisqu’ils sont passés de 5 972 à 4 304. 12 zones d’emplois sur 23 ont connu des baisses d’effectifs durant les deux périodes intercensitaires. Seule la zone d’emploi d’Amboise fait exception. 1990 LA CHATRE LA CHATRE 1999 En 1999, les électriciens du bâtiment représentent entre 0,4 % et 0,7 % de l’emploi local des zones d’emploi, à l’exception de 4 zones. A Nogent, Pithiviers, Romorantin et Châteauroux, ils ont un poids dans l’emploi local inférieur à 0,4 %. 35 Bibliographie indicative ESTRADE M.-A. & N. Missègue, 2000, Se mettre à son compte et rester indépendant, des logiques différentes pour les artisans et les indépendants des services, Economie et statistique, n°337-338. LAUFER J., 1996, « Les carrières féminines à EDF-GDF : regards d’hier, 1985 », in MEYNAUD H.-Y., (sous la direction), 1996, Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à edf, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. LAUFER J., 1996, « Les carrières féminines à EDF-GDF : regards d’aujourd’hui, 1996 », in MEYNAUD H.-Y., (sous la direction), 1996, Les sciences sociales et l’entreprise, cinquante ans de recherches à edf, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui. MAUCHAMP N. & TIXIER P.-E, (sous la direction), 2000, EDFGDF, une entreprise publique en mutation, Paris, La Découverte, coll. Recherches. MISSEGUE N., 2000, « Le temps de travail des indépendants », INSEE PREMIERE, n°695. POINAT F., 1997, Le BTP en 1996, INSEE PREMIERE, n°536 36