(Tract CT calife \340 la place du Calife 14 08 13.pub) - FO
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Rentrée 2013 C A L I F E A L A P L A C E C A L I F E … D U MAIS LEQUEL ?…N’IMPORTE ! Dans une récente interview accordée à Bloomberg le 14 août dernier, Carlos Tavares, notre Directeur Général Délégué aux Opérations a dévoilé ses propres ambitions : « En tant que premier lieutenant de Carlos Ghosn, Carlos Tavares sait qu’il a peu de chance de prendre la succession du patron, âgé de seulement 59 ans. "Nous avons un grand leader et il est là pour rester", a commenté réaliste le Directeur Général Délégué aux Opérations.[…] "Mon expérience devrait être bonne pour toute marque automobile, pourquoi pas General Motors ? Je serais honoré de diriger une société comme GM", a-t-il ajouté. "GM devrait avoir d'autres candidatures et si ça ne fonctionne pas, c'est ok. Je considérerais d'autres compagnies…" et il explique que la meilleure chance qu’il a d’être à la tête d’un géant automobile est aux États-Unis. Carlos Tavares veut éviter les complications et explique que rechercher un poste de toute première place n’est pas une chose déloyale. Le dirigeant portugais dit qu’il s’agit d’un reflet de l'ambition et que si Carlos Ghosn prend sa retraite quand lui aura 60 ans, il sera trop tard.» SKY ’S THE LIMIT ! LE MONDE NE SUFFIT PAS … Et quelles ambitions: « Etre à la tête d’un géant automobile », en toute simplicité et modestie, dirait-on… ! Mr Tavares souffrirait-il du syndrome Iznogoud et/ou de l’ivresse des cimes? Qu’importe ! Voilà qui est fort édifiant et démontre le peu d’attachement que Mr Tavares voue à Renault, même après 31 ans de carrière dans l’entreprise ! Est-ce là l’aveu d’un départ imminent ? S’agit-il d’un message personnel adressé à Carlos Ghosn ? Ou bien encore Mr Tavares publie-t-il sa lettre de motivation ? Toujours est-il qu’après de telles déclarations, il est difficile, voire impossible, d’avoir un message mobilisateur et motivant pour l’ensemble des salariés de Renault. En effet, comment se fier encore au bienfondé des décisions d’un dirigeant, n°2 de l’entreprise, qui fait montre d’aussi peu d’implication et qui, par pure ambition personnelle, lorgne déjà avidement sur nos concurrents. FO le Syndicat libre et indépendant ! Tél : + 33 (1) 76 84 14 73 - Fax : + 33 (1) 76 84 14 74 - Mail : [email protected] - Site : www.fo-renault.com FAITES CE QUE JE DIS, PAS CE QUE JE FAIS ! Quelle crédibilité Mr Tavares peut-il encore espérer, alors même que la Direction Générale n’a de cesse de nous marteler que l’avenir et la réussite de l’entreprise reposent essentiellement sur l’engagement sans faille de toutes et tous, et demandent encore et toujours plus de sacrifices aux salariés. Il est maintenant tout-à-fait évident que les ambitions et les motivations qu’affiche publiquement « le premier lieutenant » de Mr Ghosn ne sont pas tournées vers l’avenir et la réussite de l’entreprise ! Et il est extrêmement choquant de voir qu’un des plus hauts dirigeants de Renault se montre clairement si peu concerné par ce challenge d’envergure ! Serait-ce aux seuls salariés de relever un tel défi …. Devant ce manque manifeste d’intérêt pour l’entreprise, il est clair que Mr Tavares n’a plus sa place au sein du pouvoir exécutif de Renault… Si Mr Tavares se voit comme un « albatros » de l’industrie automobile mondiale, peut-être devrait-il relire le magnifique poème qui suit : L’ALBATROS Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du Mal (1861), II. A bon entendeur… FO met l’action syndicale au service de l’avenir !