Les infections vaginales

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Les infections vaginales
G.ROTTINI
Les leucorrhées physiologiques /les écoulements
vaginaux /proviennent :
 - de la desquamation vaginale, responsable de
leucorrhée laiteuse, peu abondante, opalescente,
augmentant en période prémenstruelle ;
 - de la glaire cervicale secrétée par les cellules
cylindriques de l'endocol qui augmente du 8e au
15e jour du cycle,
Mais, si elles deviennent purulentes, malodorantes
ou douloureuses, elles sont généralement le signe
d'une infection vaginale.



Cette affection est relativement courante : 75 %
des femmes seront touchées au moins 1 fois
dans leur vie et que de 40 à 45 % des femmes
auront plus d'un épisode.
Les infections vaginales sont composées de
trois conditions principales: la vaginose
bactérienne, candidose vulvo-vaginale, et
trichomonas

Vaginose bactérienne 40-50%

Candidose vulvo-vaginale 20-25%

Trichomonas 15-20%

Autres: atrophique à flore mixte ou allergique
provoquée par des produits chimiques
Avant d'aborder cette question, il convient de
préciser :
- qu'il existe 3 TYPES DE GERMES
définis par leur écosystème d'origine.
 DES GERMES TOUJOURS PATHOGENES
 DES GERMES INCONSTAMMENT
PATHOGENES
 DES GERMES RAREMENT PATHOGENES

GERMES SONT TOUJOURS PATHOGENES
* CHLAMYDIAE TRACHOMATIS
* NEISSERIA GONORRHAEA
* TRICHOMONAS VAGINALIS

GERMES INCONSTAMMENT
PATHOGENES
LA PATHOGENICITE DEPEND DE LEUR
CONCENTRATION, DES SIGNES
CLINIQUES , DU CARACTERE
RECIDIVANT
( Gardnerella, Candida, Anaérobies,
Mycoplasme, Ureaplasma)



U.UREALYTICUM EST RETROUVE CHEZ
25 A 40% DE FEMME ASYMPTOMATIQUES
M.HOMINIS CHEZ 2 A 10 %
LEUR POUVOIR PATHOGENE EST
DISCUTE ET SEMBLE EN RAPPORT AVEC
L'ETAT IMMUNITAIRE et la clinique

M.HOMINIS
Bartolinite
vaginite
cervicite
endométrite
salpingite
oui
oui
non
oui
oui
U. UREALUTICUM
non
non
non
oui
?
ENFIN D'AUTRES SONT RAREMENT
PATHOGENES
- Staphylo, Strepto, Coli, Proteus,
Corynébactéries, Klebsielles.

UNE FLORE NORMALE COMPOSEE
A 95 % DE LACTOBACILLES
LES 5% QUI RESTENT SONT DES
 ANAEROBIES :mycoplasmes,
peptococcus,bacteroïdes,
gardnerella,prevotella ....
 AEROBIES: streptocoques, entérobactéries,
corynéformes
 pH physiologique du vagin plutôt acide : 3,8 à
4,6





CET ECO SYSTEME EST SOUS LA
DEPENDANCE DES OESTROGENES
ET VA DONC VARIER EN FONCTION:
* DE L'AGE DE LA PATIENTE
•DE LA DATE DU CYCLE
* DE LA PRISE EVENTUELLE
D’HORMONES

L’analyse précise des facteurs, qui
peuvent être d’origine endogène, liée à la
patiente ou exogènes, liés à l’environnement
doit aboutir à un traitement personnalisé.


état d’immunodépression ( diabète, HIV…)
-Les œstrogènes jouent le rôle le plus
important en provoquant l'imprégnation
glycogénique de la muqueuse vaginale . Le
glycogène est dégradé en acide lactique qui
acidifie le vagin. L'acidification vaginale
favorise le développement de Lactobacillus


Certains facteurs exogènes sont aggravants :
facteurs allergiques (savon, piscine, papier
toilette, vêtements trop serrés, nylon.)
- La prise d’antibiotiques à large spectre,
provoque un déséquilibre de l’ensemble des
flores de l’organisme (bétalactamines,
tétracyclines).


Examens indispensables pendant la
consultation en cas de symptomes d’infection
vaginale:
Examen direct au microscope : le prélèvement
est étalé sur une lame avec une goutte de
sérum physiologique. On peut visualiser le
trichomonas vaginalis, des fragments
mycéliens ou des leucocytes.

Test à la potasse ou sniff test ou test amine : on
ajoute sur le prélèvement étalé sur lame une
goutte de potasse à 10%. Permet de mieux voir
les filaments mycosiques et surtout dégage une
odeur de poisson pourri très évocatrice de la
présence conjuguée d’anaérobie et de
Gardnerella vaginalis, en lysant les
cellules.

En présence de signes cliniques d'infection: prurit,
douleurs pelviennes...

Si l’examen direct retrouve de nombreux leucocytes
sans agent identifié

Lors d'un dépistage systématique dans le contexte
d'un partenaire atteint d’IST.

Si la leucorrhée a déjà motivé de nombreuses
consultations.
Germe : 9 cas sur 10 : Candida albicans
Les symptômes les plus courants sont:
 Rougeurs sur les parties génitales externes
(vulve, périnée - et la peau péri-anale);
 Enflure des organes génitaux externes;
 Démangeaisons
 Sensation de brûlure à la miction (assez
fréquente);
 Pertes blanchâtres épaisses, pH : 4
Différentes crèmes, comprimés ou
suppositoires antifongiques sont disponibles
pour traiter la vulvo-vaginite candidosique.
- Certaines crèmes (clotrimazole) sont en vente
libre pour utilisation intra-vaginale
ovules 3-6 jours
- fluconazole (Diflucan) 150 mg dose unique





Si échec des mesures complémentaires:
Traitement par fluconazole (Diflucan) sur 6
mois: 50 mg/j pdt 7 jours
Puis 150 mg 1x/sem pdt 4 sem
Puis 150 mg 1x/mois pdt 6 mois in toto






Comprend les symptômes suivants:
Pertes vaginales (de couleurs variables);
Odeur de poisson (parfois plus prononcée
après les relations sexuelles);
Sensation de brûlure (parfois plus prononcée
durant ou après les relations sexuelles);
Rougeurs des organes génitaux internes et
externes;
Démangeaisons parfois


metronidazole 2x500 mg/j per os ou ovule 500
mg pdt 5 jrs
S'abstenir de consommer de l'alcool pendant le
traitement au métronidazole et pendant les
48 heures qui suivent (l'alcool peut causer des
crampes, des nausées et des vomissements).


Transmise sexuellement
Comprend les symptômes suivants:
Pertes vaginales (souvent verdâtres)
mousseuses, bulleuses ;
Changement dans l'odeur des sécrétions
vaginales( odeur de plâtres frais);
Démangeaisons des organes génitaux (parfois
très intenses).

Métronidazole (Flagyl) 2g per OS en dose
unique ou Métronidazole 1g en 2 prises
quotidiennes (500 mg x 2/j) pendant 7 jours
ou


- Traitement local prolongé pendant 8 à 15
jours : Métronidazole ovule il pouvait être
renouveler 1 mois plus tard
- Traitement systématique du partenaire,
identique
Parameter
N
Vulvovaginal
candidiasis
Bacterial
vaginosis
Trichomonias
is
-
Pruritus
Malodorous
discharge
Malodorous
discharge,
dyspareunia,
dysuria
Signs
N vaginal
discharge
Vulvar
erythema
Gray thin
discharge
Thin greenyellow
discharge
Vaginal pH
4.0 to 4.5
< 4.5
> 4.5
5.0 to 6.0
Amine test
neg
neg
pos
neg
Symptoms
Tableau des pathologies identifiables à l’examen
direct après colorations usuelles

cellules épithéliales (quelques à nombreuses),
-dominance de la flore de Döderlein (ou flore
variée)
-pH 4
- assez nombreuses à nombreuses cellules
épithéliales
- nombreuses levures (+ filaments mycéliens)
-rares à assez nombreux bacilles de Döderlein


pH >4,5
assez nombreuses cellules épithéliales
-présence de « clue-cells »
-peu ou pas de bacilles de Döderlein
-Gardnerella vaginalis, Mobiluncus + autres
anaérobies

Une maladie sexuellement transmissible est
une maladie infectieuse susceptible de se
transmettre lors de rapports sexuels
(homosexuels ou hétérosexuels). Certaines se
transmettent aussi par le sang.
On estime l’incidence annuelle mondiale à 330
millions de cas ( selon OMS).
Il existe un grand nombre de MST, parmi
lesquelles : la gonococcie , la syphilis – avec
des symptômes peu spécifiques pouvant
retarder le diagnostic et d’évolution souvent
longue et à bas bruit; la chlamydiose, la
condylomatose.
 SIDA (VIH, virus de l’immuno-déficience
humaine) – qui tue chaque année des millions
de personnes dans le monde -, de l'herpès
génital – caractérisé par des vésicules
contagieuses , de l’hépatite B (VHB) qui peut
conduire à une cirrhose ou un cancer du foie,
du papillome humain (HPV).
Pas de douche vaginale, utilisation d’un savon
avec un pH neutre non parfumé, vêtements
larges en coton;
Eventuellement TT complémentaire:
- Gynoflor tab vag 1x/j. pdt 6 jrs (Bacilles de
Döderlein)
Avoir des relations sexuelles protégées pour
prévenir le risque d’IST
Vaccination contre les IST virales, (VHB) et le
papillomavirus humain (VPH)

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