François 1er à Fontainebleau par Vincent Droguet En 1528

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François 1er à Fontainebleau par Vincent Droguet En 1528
François 1er à Fontainebleau par Vincent Droguet
En 1528, François Ier, à son retour de Madrid où il avait été le
prisonnier de Charles Quint après sa défaite à Pavie (1525), installa sa
cour dans la région parisienne, à Fontainebleau. Très amateur de chasse, le roi
avait choisi un manoir entouré d’une forêt giboyeuse, à soixante kilomètres de
Paris, une journée de voyage de la capitale. C’est là que François Ier, qualifié de
père des lettres et des arts, provoqua un bouleversement fondamental dans l’évolution de l’art français. Il y fit venir des artistes de la
péninsule : Léonard de Vinci en 1516, mais celui-ci avait cessé de créer et mourut en 1519, et le Florentin Andrea del Sarto en 1518, qui
ne resta qu’une année. Situé au cœur d’un massif forestier de dix-sept mille hectares, le château de Fontainebleau a été l’un des séjours
privilégiés des souverains qui ont régné sur la France. Les plaisirs de la chasse en ont fait une résidence régulièrement fréquentée, et
que tous ses occupants ont eu à cœur d’améliorer par des constructions ou des décors nouveaux. Il en résulte cette multiplication
actuelle de cours et de bâtiments en même temps qu’un riche panorama de styles architecturaux et décoratifs. Justifiant le titre de
"maison des siècles, vraie demeure des rois", que lui avait décerné Napoléon Ier, le château de Fontainebleau offre le souvenir de plus
de 700 ans de présence des souverains de France, de l’intronisation de Louis VII en 1137 à la chute du Second Empire en 1870.
Sans connaître exactement la date de sa fondation, on sait qu’au XIIe siècle existait déjà un château fort, dont il ne reste plus que le
donjon dans la cour Ovale. La première mention du château apparaît dans une charte de Louis VII le Jeune en 1137. C’est là que l’on
peut situer l’ancienne chambre du roi qui eut comme hôtes notamment Philippe-Auguste (1165 - 1223), saint Louis (1214 - 1270) et
Philippe le Bel (il y naît en 1262 et y meurt en 1314). Saint Louis aimait particulièrement Fontainebleau (" ses déserts " comme il
appelait ces lieux) et y avait installé en 1259 un couvent-hôpital confié à l’ordre des Trinitaires, spécialisés dans le rachat des captifs
(notamment durant les croisades). Au XVème siècle, le château est pour ainsi dire abandonné lorsque l’invasion anglaise et le partage
du royaume entraînent le repli des rois de France sur les bords de la Loire.
La mise en place de la résidence royale : Le premier souverain qui renoue avec la tradition de ses lointains prédécesseurs est
François Ier (1494 - 1547). Revenant de sa captivité de Madrid, il s’installe définitivement près de Paris et préfère à tout autre séjour
celui de Fontainebleau. Le plaisir de la chasse est le motif invoqué par lui pour reconstruire le château médiéval, délabré. C’est donc à
l’époque de la Renaissance que le château connut ses transformations les plus spectaculaires. François Ier s’éprit du site à cause de la
forêt où il pouvait selon ses propres termes s’adonner " au déduit de la chasse des bêtes noires et rousses ". Il aimait tant Fontainebleau
que lorsqu’il s’y rendait il disait " qu’il allait chez lui ". Il entreprit à partir de 1528 la
reconstruction et la rénovation du château.
Le recueil de gravures de Jacques Androuet Du Cerceau , "Les plus excellents bastiments de France",
donne à voir plusieurs vues du château de Fontainebleau à la fin du XVIe siècle. On
peut remarquer sur Fontainebleau: la cour du Cheval Blanc, le jardin des Pins, l'étang,
la cour de la Fontaine, la cour Ovale, un vaste espace quadrillé de fossés drainants, et
enfin un jardin privé composé de quatre parterres réguliers et d'une fabrique.
Il fait raser la précédente construction, à l'exception du donjon et d'une partie de la
courtine nord, et fait appel à des artistes italiens pour assurer la construction et la
décoration de son palais. C'est ainsi que sont édifiés un bâtiment dessinant la cour
Ovale et plus tard un autre situé sur la basse cour ouest, tous deux reliés par une galerie.
Au début, ce n'est donc qu'un assemblage irrégulier de bâtiments, édifiés dans un esprit
d'économie, de rapidité et de conservation).
Vers 1528- 1530 : il crée une nouvelle porte d'entrée : la porte Dorée afin de cristalliser la
monumentalité (3 arcades superposées rappelant le castel nuovo de Naples ou la façade du château d'Urbino). Les voûtes sont peintes
par Primatice.
Dès 1530, le roi installe son appartement, laissant à sa mère Louise de Savoie, celui historique du donjon. Du manoir de chasse, on
passe à la résidence royale. Afin de magnifier ses lieux, il fait bâtir un le premier grand escalier de la cour ovale à double rampe convergentes,
s'élevant jusqu'à un palier, d'où partait une 3ème volée centrale perpendiculaire aboutissant sous un portique. Il sera détruit 10 ans
après.
Début 1530, il fait cerner la cour ovale d'un portique avec coursive supérieure pour desservir les appartements.
La galerie François 1er Construite entre 1528 et 1530, elle mesure environ 60 mètres de long et 6 mètres de large, et constituait
autrefois un pont couvert jouissant d'ouvertures des deux côtés. Le roi François Ier la fit édifier et décorer, afin de relier ses
appartements à la chapelle de la Trinité. François Ier était très fier de sa galerie et la faisait visiter à ses hôtes de marque.
L'ambassadeur du roi d'Angleterre, Henri VIII, raconte, en 1540, comment le roi l'emmène dans la galerie, dont il garde la clef sur lui,
et parle avec admiration non seulement des stucs et des peintures mais aussi du parquet et du plafond de bois de diverses couleurs. Il
en gardait les clés et la faisait visiter à ses hôtes de marque. C'est le plus extraordinaire ensemble décoratif de la Renaissance conservé
en France. Sa réalisation est due à des artistes italiens pour lesquels le roi avait un véritable engouement ; ils imposèrent un type de
décor, alliant le stuc à la fresque, jusqu'alors inconnu en France et qui fut admiré dans toute l'Europe. Le roi en détient les clés, objet et
intellectuelle. Pour décorer ces nouvelles constructions, François Ier fit appel à des artistes italiens. Le Rosso (1495-1540), florentin,
influencé à Rome par Michel-Ange, attiré par l’étrange et le bizarre, recommandé par l’Arétin à François Ier, devint premier peintre du
roi. Il conçut le décor de la galerie François Ier, œuvre capitale dont l’iconographie des douze fresques à la gloire du roi est inspirée par
la mythologie et l’histoire antique et où l’ornement joue un rôle nouveau. Située au premier étage d'une aile bâtie en 1528 pour relier
l'appartement du roi à la chapelle de la Trinité, la galerie fut décorée, sous la direction du peintre Rosso, entre 1533 et 1539 et achevée
juste avant la visite de Charles Quint, à Noël 1539. Le programme iconographique de la galerie, nourri de références à l'Antiquité, se
veut une exaltation du pouvoir royal et une réflexion morale et religieuse. La galerie est une illustration du bon gouvernement du roi qui
évite les dangers et recherche la paix et la concorde. Les motifs d'encadrement en stuc sont d'une très grande variété. L'un des
ornements dont l'emploi allait être caractéristique de la période est le motif en forme de cuir découpé et enroulé. Sous les fresques et
leurs encadrements de stuc, un lambris en noyer sculpté et doré fait tout le tour de la galerie. Il a été exécuté par l'Italien
Francisco Scibec de Carpi. Le chiffre du roi (F) y alterne avec son animal emblématique : la salamandre. Les flammes au milieu
desquelles elle est couchée et les épis de blé qu'elle tient dans sa gueule évoque la devise à laquelle elle est associée : "Nutrisco et
extingo" (je nourris et j'éteints) : la salamandre a le pouvoir d'éteindre le feu, comme le roi apaise les discordes, et elle nourrit (le blé),
comme le roi nourrit son peuple. Des bancs sont inscrits dans les lambris qui permettaient au roi et à ses hôtes la méditation. On
retrouve des échos de ce décor à Oiron. Union de Mars et Venus / Vénus et l'Amour au bord d'un bassin (intitulée aussi Vénus frustrée ou encore Vénus tentant de réveiller
l'Amour endormi, tandis que Mars est parti guerroyer, peinte par le Rosso)/la Jeunesse perdue des hommes et leur sottise/ Le Roi tenant une grenade, ou l'unité de l'Etat…
Francesco Primaticcio fut appelé en France en 1531 par François Ier. Il fonda, avec son prédécesseur « le Rosso », l'école de
Fontainebleau. À la mort du Rosso en 1540, il prit la direction des travaux et resta actif sous quatre règnes, ceux de François Ier, Henri
II, François II et Charles IX, donnant une orientation nouvelle à l’art, notamment à l’art décoratif. Il tempéra l’excentricité du Rosso en
introduisant des formes simples à l’élégance recherchée, usant de la forma serpentina, et cultivant un maniérisme précieux et poétique.
C'est un élève de Jules Romain, dont il se souviendra toute sa vie. (Danaé recevant Jupiter)
Le décor de la chambre de François 1er (perdu sous Louis XV), reprend l'organisation (dessin du Louvre) : panneau peint à fresque dans
un encadrement de stuc, séparés par des termes différents rehaussés de dorure.
1532.1533 Primatice décore la chambre de la reine. François 1er épouse en secondes noces la sœur de Charles Quint, Eléonore, en 1530.
Seule la cheminée subsiste encore (1534-1537) ornée de stucs représentant des chimères et de fresques inspirées directement du décor
du palais du Té, avec un médaillon peint représentant Le Mariage de Vénus et Adonis d'après Jules Romain.
Le développement du complexe En 1538, François 1er décide de faire raser les bâtiments conventuels et de faire construire une
vaste cour quadrangulaire : la cour du cheval blanc appelée la grande basse-cour. Les bâtiments logeront les officiers de la
couronne. Les travaux sont achevés en 1542 (gravure de du cerceau ). L'aile de Ferrare, démolie sous le 1er empire, fermait la cour. La cour fut
conçue comme un espace clos, entouré de bâtiments sur ses quatre côtés caractérisés par l'emploi du grès, de la brique et du moellon
enduit. De l'ensemble, achevé vers 1542, subsistent aujourd'hui l'aile principale, remaniée jusqu'au XIXe s., qui domine l'ensemble et
contient la chapelle de la Trinité, et l'aile nord comprenant seulement un rez-de-chaussée et un comble. Au sud, le corps de bâtiment
qui abritait à l'étage une galerie, a été remplacé par une aile de logements sous Louis XV.
L'aile sud renfermait la longue galerie de 150 m. Au rez-de-chaussée, on y trouvait les boutiques des marchands de la cour et au 1er
étage une galerie qui prenait jour sur le jardin des pins et sur la cour : la galerie d'Ulysse. Elle fut détruite en 1739. Entreprise en
1537 sous la direction du Primatice, rejoint par Niccolo Dell'Abate, qui allait l'achever dans les années 1570, elle devait être consacrée à
l'Iliade et à l'Odyssée mais, à la mort de François Ier, son iconographie se recentra sur le périple d'Ulysse. Elle comptait 58 tableaux sur
les parois nord et sud. L'exécution des figures est propre au maniérisme du XVIe siècle : les corps sont travaillés, les poses
contorsionnées. Le drapé, flottant dans les airs, suggérant le volume et le mouvement, est un motif récurrent de cette suite consacrée à
l'Odyssée. La voûte est une fausse voûte de bois rattaché à la charpente. Le schéma reprend les décors romains (Raphaël au Vatican)
avec grottesques et compartiments à figures divines (dessins Olympe, la ronde des heures, Jupiter et Junon recevant dans l'Olympe ).
En dessous de la galerie, l'appartement des bains, disparu depuis le XVIIe s., composé de trois salles de bains et de quatre petits
salons furent décorés de stucs, de grotesques et de fresques sous la direction du Primatice vers 1540. François Ier est aussi un
collectionneur: il entasse à Fontainebleau pierres dures, bijoux somptueux, armes, sculptures et peintures, surtout les oeuvres des
grands maîtres de la Renaissance italienne qui forment encore aujourd’hui la partie la plus précieuse des collections nationales :, la
Joconde, la Vierge aux rochers de Léonard de Vinci, la Sainte Famille, le saint Michel et la Belle Jardinière de Raphaël, la Charité d’Andréa del Sarto… L'organisation et décor
insistent sur les bains à l'antique avec un caractère très érotique et raffiné (dessin de diane au bain). C'est un lieu de délectation.
Le Cabinet du roi, est un lieu pour les objets précieux peint par Primatice sur le thème de Vulcain (Amour réclamant des armes forgées par Vulcain et
les cyclopes dessin et fragments à Wiesbaden) et sur le thème des Vertus associées à des hommes illustres (La justice/ le roi Seleucus)
La chambre de la duchesse d'Étampes (Anne de Pisseleu), qui subsiste à l'étage de la cour Ovale, convertie en escalier au
XVIIIe s., présente cette alternance de figures de stuc et fresques illustrant l'histoire amoureuse d'Alexandre. Primatice vers 1540
reprend l'esthétique du Parmesan à savoir des figures longilignes, étirées (Primatice Alexandre domptant Bucéphale //La vierge au long cou, Parmesan,
Offices). Ecouen, propriété d'Anne de Montmorency reprend ce décor dans ses Cheminée.
Liés à la construction de la cour du cheval blanc, différents bâtis se font jour. Le pavillon des armes, donne sur le jardin du roi et la
Porte égyptienne est une 1ère manifestation dans l'architecture française d'un emprunt égyptien (connu par les découvertes faites en Italie).
Fontainebleau devient un confluent d'influences différentes t inattendues. A l'autre bout, le Pavillon des Poêles (disparu) abritait au
rez-de-chaussée la Galerie basse. Aux écoinçons des voûtes, des muses et diverses divinités (dessin Primatice)
A l'extrémité de la galerie d'Ulysse, le Pavillon de Pomone en bois était décoré sur le thème de Vertumne et Pomone (la séduction de
Pomone) et faisait allusion l'art des jardins.
François Ier fit aussi aménager des jardins, les uns au nord de la cour Ovale, à l'emplacement du jardin de Diane, les autres au sud de la
grande galerie. Ceux-ci faisaient face à la grotte des Pins, qui s'ouvre encore au pied d'un pavillon d'angle de la cour du Cheval-Blanc,
avec son puissant frontispice à bossages.
Primatice fut envoyé plusieurs fois à Rome par le roi avec mission d’en rapporter des moulages de sculptures antiques des plus célèbres
œuvres de la statuaire gréco-romaine : le Laocoon, l’Ariane du Vatican, l’Apollon du Belvédère, la Vénus de Cnide... À son retour à
Fontainebleau, des copies de bronze furent coulées d’après les plâtres afin que les artistes s’en inspirent. (Ariane br). François 1er est ainsi
à la tête d'une formidable collection à l'Antique.
En 1540-1544, Benvenuto Cellini arrive en France et se voit attribué un atelier à Paris; on lui doit la fameuse Salière de François 1er
(KHV). François Ier lui demande d'exécuter pour lui 12 statues monumentales de dieux et de déesses, candélabres destinés à éclairer sa
table à Fontainebleau. Cellini réalise la fonte d'un Jupiter d'argent portant la foudre dans sa main droite, impressionnant candélabre
"aussi grand que le roi" que les fontes d'argenterie ont fait disparaître vingt ans plus tard, à l'époque des guerres de religion (dessin Jupiter
et Junon) Il conçoit en 1542 une porte de bronze de plus de six mètres. Au tympan, un bas-relief semi-circulaire sculpté d'une nymphe
allongée au milieu des animaux de la forêt ; dans les écoinçons, deux Victoires, le tout reposant, de part et d'autre de la porte, sur deux
satyres. Mais la disgrâce de Cellini, dans les premiers mois de 1545, est fatale à ce projet grandiose. Abandonnée dans l'atelier de Nesle,
la "Nymphe de Fontainebleau" sera intégrée, dix ans plus tard, au portail d'entrée du château de Diane de Poitiers, à Anet. (La Nymphe de
Fontainebleau Br haut-relief Louvre)
La chapelle du château La disposition de cette chapelle, installée au-dessus d'une chapelle basse, rappelle celle de la Sainte Chapelle
de Paris. Voûtée en 1546, elle comporte au centre un lanternon, abattu sous Louis XV, et rétabli par l'architecte Boitte, en 1882. La
tribune d'orgue, avec ses colonnettes ioniques en marbre, est l'œuvre de Philibert Delorme. Le décor peint est réalisé sous le règne de
Henri IV.
Commencée sous François Ier, la salle de Bal devait être à l'origine une loggia à l'italienne ouvrant sur la cour Ovale et sur les jardins
et couverte d'une voûte en berceau, ce qui explique la présence sur les piles des consoles de retombée des arcs. A la mort du roi, en 1547,
le projet fut repris par son fils, Henri II, et transformé par l'architecte Philibert Delorme. Celui-ci préféra à la voûte un riche plafond à
caissons, inspiré des modèles italiens, dont l'exécution fut confiée en 1550 au menuisier Francisco Scibec de Carpi. Philibert Delorme
donna également le dessin de la cheminée monumentale. Le décor des fresques fut imaginé par Primatice et exécuté par une équipe
dirigée par Nicolo dell'Abbate, à partir des années 1550. D'inspiration essentiellement mythologique, le décor se compose de huit
grandes scènes faisant intervenir des divinités et des héros de l'Olympe. Les scènes de banquets ou de concerts rappellent les théories
néo-platoniciennes très répandues à la cour d'Henri II. Le concert exécuté par Apollon et les Muses est l'image de l'harmonie
universelle et participe au programme iconographique de la salle exaltant l'harmonie et la paix qui doivent présider aux destinées du
royaume. (Ecoinçon de Cérès, Le concert). Les murs décorés de l'histoire d'Ulysse et ses compagnons (3 tableaux reprennent le thème vers
1560.70 Epreuve de l'arc).
Le château va continuer à se modifier après Henri II avec Catherine de Médicis et ses fils François II, Charles IX et Henri III. Elle fera
ceinturer d'un fossé l'ensemble et créer un pont levis avec une porte réalisée en 1564-65 par Primatice qui reprend l'architecture
mantouane. Elle sera démontée et réinstallée. La porte fortifiée donne sur la cor de la Fontaine, remodelée par Primatice vers 1570.
L'aile de la Belle Cheminée est bâtie entre 1565 et 1570. Nous entrons dans l'architecture française classique avec ce bâtiment (que
l'on retrouve à Meudon ou Primatice a travaillé pour le cardinal de Guise. embellissements. Situé à l'est de la cour de la Fontaine, ce
bâtiment est conçu par Primatice qui le dote d'un escalier à deux rampes droites divergentes. Encadrée par les deux pavillons latéraux,
la façade en pierre de Saint-Leu offre un rez-de-chaussée à bossages, un étage à pilastres d'ordre dorique et des combles volumineux.
Les niches de la travée centrale renfermaient des bronzes dont Primatice avait rapporté les moules de Rome. Le nom de l'aile lui vient
d'une cheminée monumentale créée pour Henri IV dans la grande salle de l'étage. Avec Henri IV, le château connaîtra d'autres.