cycle « cinema et propagande » programme
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cycle « cinema et propagande » programme
Service Commun de la Documentation wwwscd.univ-lille2.fr CYCLE « CINEMA ET PROPAGANDE » PROGRAMME ©"I want you for U.S. Army," designed by James Montgomery Flagg for the U.S. Army (Library of congress, free cultural works) SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected] MERCREDI 21 SEPTEMBRE 2011 - 13H30 AMPHI CASSIN La Langue ne ment pas de Stan Neumann Production : Les Films d'Ici, Arte France, 2004. 1h20 min D'après les journaux de Victor Klemperer Notes de l'éditeur « De l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 à la capitulation allemande en 1945, le professeur Victor Klemperer tient un journal secret dans lequel il raconte la vie quotidienne d’un juif allemand sous le Troisième Reich. Le même journal lui sert aussi de carnet de notes pour une grande étude qu’il rêve d’écrire s’il parvient à survivre. Le sujet en est la langue nazie, cette nouvelle langue que tout le monde parle, Goebbels comme l’homme de la rue, les fonctionnaires de la Gestapo comme les juifs eux-mêmes, qui reprennent sans s’en rendre compte la langue de leurs bourreaux. Résister à la tyrannie de cette langue empoisonnée devient pour Klemperer plus important que la survie elle-même ». Grand Prix des Escales Documentaires 2004 Grand Prix du Documentaire International Urti Monte-Carlo 2004 Mention spéciale Prix du documentaire historique de Pessac 2004 Prix Scam de la meilleure œuvre documentaire 2005 « Le film de Stan Neumann est adapté des journaux de Victor Klemperer, écrits de 1933 à 1945 à Dresde. Victor Klemperer, professeur à l'université de Dresde, est un des rares Juifs allemands à avoir survécu en Allemagne pendant toute la durée du régime hitlérien. (…). Pendant toute cette période, Victor Klemperer, linguiste, a étudié l'évolution de la langue nazie. (…) Des extraits des journaux, lus en voix off, forment le fil conducteur du film qui est composé de nombreuses archives, images de propagande et archives sonores des discours officiels. Une vingtaine de mots ou d'expressions de la langue nazie apparaissent dans le film, tels que Klemperer les a découverts, sur une affiche, dans un manuel scolaire, sur un calendrier, un journal… (…) . L'ensemble forme une démonstration implacable de la manière dont s'est construite et diffusée l'idéologie nazie, en lien étroit avec la mise en œuvre du processus d'exclusion totale des Juifs ». (© bibliothèque publique d'information) SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected] MERCREDI 28 SEPTEMBRE 2011 – 13H30 AMPHI CASSIN The great dictator (Le dictateur) de Charles Chaplin Etats-Unis , 1938 – 2 h scénariste et producteur Charles Chaplin Avec : Charles Chaplin, Paulette Godard, Henry Daniell ... A l’automne 1938, alors qu’en Europe les accords de Munich étaient signés, Charlie Chaplin achevait la première ébauche d’un scénario écrit dans le plus grand secret. Des rumeurs avaient néanmoins circulé ici et là annonçant que le créateur de Charlot avait décidé de réaliser son premier film parlant et qu’il interpréterait un personnage inspiré d’Adolf Hitler. (…) Chaplin met en jeu son propre univers sous la pression des événements du monde. La grande histoire n’est pas seulement celle à laquelle il se confronte, mais aussi celle qu’il met en récit, en faisant se rejoindre les figures de Charlot et du barbier juif dans l’image du « paria ». © Christian Delage « Chaplin La grande histoire », Editions JM Place, 1998 « Le Dictateur est mon premier film où l’histoire est plus grande que le petit vagabond. » Charlie Chaplin SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected] MERCREDI 05 OCTOBRE – 13H30 AMPHI CASSIN Alexandre Newski de Sergueï M. Eisenstein Russie, 1938 - 1h52. Réalisé par Sergueï M. Eisenstein avec la collaboration de Dimitri Vassiliev. Scénario : Sergueï M. Eisenstein et Piotr Pavlenko Avec : Nicolaï Tcherkassov (Alekandre Newski), Nicolaï Okhlopkov (Vasili Buslai), Alexandre Abrikossov (Gavrilo Oleksich) Synopsis La Russie au XIIIe siècle. Subissant encore le joug mongol, elle est attaquée à l'ouest par les chevaliers teutoniques. Nevski, prince pacifique,qui règne sur un peuple de pêcheurs, est appelé afin d'organiser la lutte. « Une allégorie en forme d'avertissement à l'Allemagne et en faveur du despotisme de Staline Le film est tourné en 1938. En septembre a lieu la conférence de Munich à laquelle les Soviétiques ne sont pas conviés (...). Le problème de l'URSS tenait en trois points. A l'intérieur, les purges avaient décapité les cadres politiques et militaires. A l'exterieur, la menace allemande se faisant d'autant plus pressante (...). A l'exterieur toujours, mais cette fois sur le front asiatique, la menace d'encerclement s'était précisée depuis novembre 1936 avec le pacte antiKommintern signé par le japon et l'Allemagne. L'URSS s'était donc rapproché de la Chine de Tchang Kai-check. Or le Japon attaque la Chine à l'été 1938. L'année 1938 est donc celle de tous les dangers pour le régime stalinien. Il faut reprendre l'offensive et reforger l'unité nationale autour du chef qui peut seul mener le pays à la victoire. C'est dans ce contexte que Staline passe commande à Eisenstein d'un grand film patriotique prompt à soulever les foules en allant puiser dans le passé mythique de la nation... Le film est d'abord une allégorie en forme d'avertissement à l'Allemagne nazie, Les Chevaliers teutoniques de 1242 sont bien évidemment les Allemands du troisième Reich. (...). Les Tatars que l'on voit au début du film sont les Japonais. (…). Alexandre Nevski personnifie Staline. Il lui faut unir les principautés et soulever le peuple, lutter contre la bourgeoisie et prendre le commandement des armées où il doit restaurer la discipline. Le message est clair et Eisenstein appelle à accepter le despotisme de Staline. » ©Jérôme Bimbenet, Film et Histoire, Editions Armand Colin, 2007 SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected] MERCREDI 12 OCTOBRE – 13H00 AMPHI CASSIN Leni Riefenstahl, Le pouvoir des images de Ray MULLER Allemagne/Belgique 1993, 3h Ray Muller présente la vie et l'oeuvre de Leni Riefenstahl, la cinéaste attitrée du national-socialisme. Il l'accompagne sur ses anciens et actuels lieux de tournage et confronte images d'archives inédites, extraits de films, documents de tournage, témoignages et entretiens sur le vif. Il ne contourne aucune question et l'interroge sur ses méthodes de travail, sur la vision qu'elle a aujourd'hui de ses propres films et le contexte dans lequel elle les réalisa. Où commence la responsabilité de l'artiste ? Où commence la responsabilité du spectateur ? note de l'éditeur "Brillant, passionnant... Plus qu'un portrait de la cinéaste du IIIème Reich, ce film est un vrai travail de réflexion sur le rapport entre l'art et la responsabilité de l'artiste." Le Monde "On est pris de vertige, coincé entre l'admiration et l'angoisse." Télérama "Un documentaire stupéfiant, à la fois terrifiant et édifiant." Le Nouvel Observateur SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected] MERCREDI 19 OCTOBRE 2011 – 13H30 AMPHI CASSIN La Marseillaise de Jean Renoir 1938 • France • Fiction • 2 h 15 min Scénario : Jean Renoir, Carl Kosch, Noémie Martel - Dreyfus Distribution : Edmond Ardisson, Louis Jouvet, Lise Delamare, Pierre Renoir Résumé (Source Cinémathèque française - cinéressources ) Tandis que Louis XVI apprend avec indifférence la prise de la Bastille et la révolte populaire, les paysans et le peuple secouent le joug des seigneurs. Ainsi que dans toute la France, à Marseille, les passions populaires sont exaltées. Et lorsqu'on apprend que les émigrés, alliés aux Autrichiens, envahissent la France, les bataillons de fédérés viennent à Paris pour sauver la Nation et organiser la défense du territoire "Le meilleur sujet, évidemment, serait la vie actuelle : la victoire de mai, les grèves de juin. Ce serait magnifique, mais le film ne sortirait jamais. Alors, nous nous sommes rabattus sur l’époque qui offrait le plus de similitude avec la notre : la Révolution Française." (©Jean Renoir, 1937) (La fabrique de l'Histoire - France Culture) La Marseillaise est le second film de Renoir dédié au Front populaire et sorti en 1938. Le film est en partie financé par une souscription publique de la CGT qui permettait de pré-acheter sa place. Le scénario repose sur l'itinéraire d'un groupe de révolutionnaires marseillais qui veulent rejoindre Paris pour s'engager dans la révolution et qui participent à la prise des tuileries du 10 août. Dans le contexte du front populaire, le film est une exaltation du peuple et de la liberté. SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected] MERCREDI 26 OCTOBRE 2011 – 13H30 AMPHI CASSIN Roma città aperta (Rome ville ouverte) de Roberto Rossellini Fiction, Italie, 1945 1 h 38 Scénaristes : Sergio Amidei, Alberto Consiglio ,Carlo Celeste Negarville, Roberto Rossellini Avec : Aldo Fabrizi(Don Pietro Pellegrini), Anna Magnani(Pina), Marcello Pagliero(Giorgio Manfredi/Luigi Ferraris) ... Résumé (©bibliothèque du film) Georges Manfredi, chef de la résistance romaine, est recherché par les SS. Un prêtre, Dom Pietro, et plusieurs patriotes italiens l'aident à se dissimuler aux recherches. Néanmoins, tous deux sont arrêtés. Cinquième long métrage de Rossellini, Rome, ville ouverte, tourné en même temps que Sciuscia de De Sica, fonde le néoréalisme. (...) Rossellini a surtout voulu regarder la réalité sous un angle et dans une lumière plus vrais, plus documentaire que tout ce qui avait été tenté auparavant. Il ne s’agit pas tant d’une démarche intellectuelle révolutionnaire que d’une soumission aux conditions authentiques du tournage (...) Si l’on admet la définition d’André Bazin : « Le néo-réalisme est une description globale de la réalité par une conscience globale […] Le néo-réalisme se refuse par définition à l’analyse politique, morale, psychologique, logique, sociale ou tout ce que vous voudrez des personnages et de leur action. Il considère la réalité comme un bloc, non pas certes incompréhensible mais indissociable », on peut considérer alors que Rome ville ouverte est néo-réaliste. ©Jacques Lourcelles (auteur du dictionnaire du cinéma dans la collection bouquins, disponible à la BU de DroitGestion) SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected] MERCREDI 30 NOVEMBRE 2011 – 13H30 AMPHI CASSIN (sous réserves) Maréchal, nous voilà ? : La Propagande de Vichy de Jorge Amat Documentaire, France, 2008 – 1 h 03 min Kolberg de Veit Harlan avec les commentaires de Denis Peschanski, historien de Vichy et de la Résistance, pécialiste de la France des années noires et directeur de recherche au CNRS. Synopsis Allemagne, 1943/1944 – 1 h 51 min 1806. Napoléon marche sur l'Allemagne. L'armée prussienne, démoralisée, subit défaite sur défaite. Seule la petite citadelle de Kolberg semble résiter. Les habitants décident d'inonder leurs terres et de brûler leurs maisons. En dépit des lourdes pertes causées par les tirs ennemis, la population met en déroute l'armée française. « tout dernier film de propagande nazie. Kolberg, réalisé par Veit Harlan en 1945, fut l’ultime cartouche de l’industrie cinématographique nationale socialiste et le déni pathétique de sa mort programmée. Feignant d’ignorer la débâcle, Goebbels fait réquisitionner 10 000 soldats de la Wehrmacht et 6000 chevaux pour réaliser les décors d’un film qui aura été le plus cher de toute l’histoire du cinéma allemand - 8 millions de RM (dont 180 000 payé à son réalisateur). Il est peu de régimes qui aient suscité autant de films que l’Etat français de Pétain. Longtemps trou noir de la mémoire sociale, il est depuis 20 ans ausculté sous tous les angles. Ou presque. Car jamais aucun film, documentaire ou fiction, ne fut consacré non pas aux actes et règlementations, mais à la propagande. C’est pourtant ce que les témoins ont d’abord retenu de la guerre.Des questions essentielles sont pourtant posées : quel discours officiel était tenu ? Dans quelle mesure y avait-il adéquation entre ce discours et la mise en œuvre de la politique ? Jorge Amat Kolberg, mélodrame pompier en Agfacolor qui évoque la résistance héroïque d’une cité prussienne assiégée, ne sortit que dans une petite salle de fortune, bientôt détruite par les bombardements. Toutefois, des copies du film furent parachutées, le 30 janvier 1945, au vice-amiral Schirlitz et à ses troupes alors bloqués dans la poche de La Rochelle afin de revigorer leur sens du combat et leur esprit de résistance. Bien que la totalité des cinémas avait été rasée par les bombes , un miracle en effet n’était pas exclu. Le film fut récompensé en février 1945 du titre de « Film de la Nation ». Deux mois plus tard, les Soviétiques entraient dans Berlin ». ( © GLON, Emmanuelle. Le Cinéma selon Goebbels : les films antisémites et l’imaginaire nazi Denis Peschanski,, il a dirigé un ouvrage et une exposition http://www.raison-publique.fr/article247.html) sur la propagande de Vichy. SCD Lille 2 – action culturelle – [email protected]