Devialet, SAM ou la relève de la garde pour le haut-‐de

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Devialet, SAM ou la relève de la garde pour le haut-‐de
www.soundstageultra.com Devialet, SAM ou la relève de la garde pour le haut-­‐de-­‐gamme Par Jeff Fritz Créé le vendredi 1er août 2014 Le mois dernier, j'ai rédigé une "opinion" intitulée "Quelqu'un pourrait-­‐il répondre à ces questions?!" L'une de mes 4 questions était la suivante: "Peut-­‐
on dire que Devialet est vraiment, VRAIMENT meilleur que tous les autres?" J'ai posé cette question car le buzz créé autour des DAC intégrés à l'ampli Devialet était si incroyablement positif que j'avais besoin de me faire ma propre idée en entendant la vérité de la bouche de quelqu'un. Ce mois-­‐ci, je vais répondre à cette question et également à une autre concernant le système SAM de Devialet. Mais pour commencer, un peu d'historique. . . Au High End Show 2014 de Munich, Devialet a présenté au public une multitude de nouvelles versions de son produit de base: un DAC/amplificateur intégré, qui représente en fait bien plus qu'un simple convertisseur. Les modèles 120 ($6495 USD), 200 ($9495), 250 ($17 495), 400 (deux châssis, $17 495), et 800 (deux châssis, $29 995), sont d'ores et déjà disponibles à la vente. Ces modèles, comme Hans Wetzel l'expliquait récemment dans sa revue du Devialet 120 sur notre site partenaire SoundStage! Access, sont essentiellement des versions de l'année dernière, mais avec des mises à jour logicielles qui augmentent leur puissance et améliorent leurs performances. En plus de ces nouveaux modèles, Devialet a également annoncé à Munich l'arrivée de son traitement par Speaker Active Matching (SAM): un système DSP spécifique aux haut-­‐parleurs qui, aux dires de ses inventeurs, permet d'améliorer considérablement leurs performances d'une manière clairement audible. Pour que SAM puisse fonctionner avec votre modèle de haut-­‐parleur, Devialet doit d'abord en mesurer un échantillon. Ensuite, Devialet met sur son site web un fichier SAM destiné à ce haut-­‐parleur. Il ne vous reste plus qu'à vous connecter à la base de données en ligne SAM, télécharger le fichier spécifique sur une carte SD, et insérer la carte dans votre Devialet pour y installer le fichier en question. Le système SAM sera ensuite accessible via la touche Tone de la télécommande de votre Devialet. A l'époque de la rédaction de cet article, j'étais en possession d'une paire de S1 Magico, un modèle figurant sur la liste de compatibilité, ce qui m'a permet de tester SAM afin de vérifier par moi-­‐même quelle amélioration il pouvait apporter à mes appareils, déjà très performants par ailleurs. Le système SAM fonctionne dans la dimension temporelle, et seulement en dessous de 150Hz. Il est difficile de se faire une idée précise de la fonction de SAM; néanmoins, j'ai trouvé une phrase assez parlante sur le livre blanc de Devialet: "SAM permet d'empêcher tout retard entre la basse et le reste du spectre audio, et donc d'éviter l'effet d'une rotation de phase à proximité de la basse fréquence de coupure du haut-­‐parleur." Une fois SAM activé sur mon Devialet 120, je l'ai essayé en écoutant The Silent Life, l'album solo du bassiste Jonas Hellborg (16-­‐bit/44.1kHz ALAC, Day Eight Music); dès les premières notes, l'effet de SAM sur mes S1 Magico s'entendait très nettement. Si vous aimez bien les solos de guitare basse, ce disque a tout pour vous plaire, et comme vous pouvez l'imaginer, le plus grande partie du contenu est en dessous de 150Hz. Le son de la guitare est à la fois puissant et rythmiquement nuancé. La musique était beaucoup plus claire, profonde et complète dans les graves. Le son était un peu plus fort, aussi, même si le niveau de pression acoustique mesuré était le même depuis l'endroit où j'étais assis. Pour résumer, les basses étaient améliorées d'après tous les critères de performance. La guitare de Hellborg était plus simple à suivre, les fluctuations dynamiques par minute étaient plus faciles à discerner, et toutes les éventuelles traces de bruits parasites étaient amoindries par le haut-­‐parleur. Bien que SAM ne soit pas un système de correction acoustique de pièce, j'avais l'impression que tous les nœuds de basse de la pièce avaient été supprimés. C'était quelque chose, vraiment... Serais-­‐je prêt à acheter un Devialet rien que pour SAM? Je pense que oui, sous réserve que mes haut-­‐parleurs soient inclus dans la base de données. Il est indéniable que SAM a amélioré le son des S1 Magico de manière significative. Mais il y a une remarque importante que je souhaite faire à propos du Devialet: Même sans SAM, le Devialet 120 en lui-­‐même est le meilleur ampli que j'aie jamais essayé avec des S1. Et c'est là que les choses sont devenues surréalistes. . . Comme le Devialet 120 avec SAM marchait si bien avec des petits S1, je me dis que cela valait la peine de les essayer avec les énormes Q7 Magico que j'avais dans la même pièce. J'avais toujours eu du mal à trouver un ampli à la hauteur de mes Q7. J'avais déjà essayé de nombreux appareils, et jusqu'alors le meilleur partenaire que je leur avais trouvé était un Mephisto de Gryphon, un appareil de $57 000. Aucun autre appareil n'avait été satisfaisant. Jusqu'à présent. Me croiriez-­‐vous si je vous disais que le meilleur ampli que j'aie jamais essayé pour mes Q7 Magico à $185 000 est un modeste Devialet 120 à $6495? Je sais... difficile à concevoir... Pour commencer, le Devialet 120 est l'ampli le plus silencieux qu'il m'ait été donné d'entendre. A peine l'avais-­‐je branché et allumé que j'ai tout de suite senti la différence. J'ai collé mon oreille sur un des tweeters du Q7 et. . . rien. Je n'avais vu une chose pareille auparavant, et sur le coup j'ai refusé d'y croire. J'ai donc traversé la pièce pour éteindre le climatiseur, imaginant que celui-­‐ci masquait probablement le son en partie (bien qu'il soit très silencieux en temps normal). Toujours aucun son dans le tweeter. Hmm. La seule autre source possible de bruit dans ma salle d'écoute est celui -­‐ à peine perceptible -­‐ du disque dur sur lequel est stockée ma musique. Je l'ai donc éteint lui aussi, puis j'ai de nouveau collé mon oreille le plus près possible du béryllium de mon Q7 sans le toucher directement. Il me semble avoir entendu un bruit minuscule, mais je n'en suis même pas sûr. Ce bruit pouvait très bien provenir d'un autre endroit. Cela vous donne idée du silence du Devialet. Avec la plupart des autres amplis (même les très bons), on entend un léger grésillement en plaçant son oreille à 5-­‐7 cm du tweeter. "Mais est-­‐ce qu'il est allumé, pour commencer?" je me suis demandé. Il était clairement allumé, mais à écouter les haut-­‐parleurs, rien ne l'indiquait. Bien évidemment, la seule chose qui compte, c'est le son de ce truc avec de la musique. Je me suis demandé si ce 120 pouvait être à la hauteur de mes Q7, et si j'allais apprécier le résultat de ce mariage. J'ai remis Jonas Hellborg et j'ai monté le volume. Ce que j'ai entendu défie l'imagination. La basse du Q7 était supérieure à tout ce que j'avais entendu jusqu'à présent de la part de ces haut-­‐parleurs, chez moi ou n'importe où ailleurs. C'était la basse la plus profonde que j'avais jamais entendue, point barre. L'énergie des Q7 emplissait toute la pièce et ma maison toute entière; je n'avais jamais ressenti une telle sensation. Ma fille de neuf ans, qui était en train de prendre son petit-­‐déjeuner dans la cuisine, à l'étage en dessous, a senti qu'il se passait quelque chose de très étrange. C'était dingue. La basse était articulée, aussi sèche qu'une batterie, percutante, pesante, avec de l'énergie en veux-­‐tu en voilà. J'entendais absolument tout, sans la moindre trace de bruits parasites et sans contraintes dynamiques. Je me sentais monter, descendre, balloté dans tous les sens, encore et encore. Je suis resté assis, à écouter. Puis j'ai fait ce que tout mélomane aurait fait à ma place: J'ai écouté tous mes albums les uns après les autres, afin de redécouvrir toute ma musique, de genres et d'auteurs les plus variés, soudainement révélée sous cette nouvelle forme de haute fidélité. Était-­‐il seulement possible qu'un son soit aussi parfait? Cet article n'est pas une revue, je ne vais donc pas vous faire un rapport détaillé album par album, piste par piste. Je me contenterai de vous dire que je n'ai jamais entendu un son d'aussi bonne qualité dans une habitation. A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai toujours du mal à saisir l'ampleur de la transformation que le Devialet 120 a opérée en moi, et qui influencera pour toujours la manière dont j'écrirai désormais sur d'autres produits. Je m'apprête à utiliser une expression qui, pour beaucoup, passera pour un cliché, mais qui en l'occurrence me semble tout à fait pertinente: c'est une révolution scientifique. Dernier argument: Le Devialet 120, petit poids plume de 120Wpc/6Ω pour un prix de $6495, était le partenaire idéal de mes Q7 Magico, dont le prix n'a d'égal que la taille: $185 000 la paire. Ai-­‐je testé les limites du petit poucet de la famille Devialet en termes de volume? Oui et non. Avec mon album de Hellbord, j'ai monté le volume jusqu'à un niveau d'à peu près huit crans en dessous du maximum. A ce niveau de pression acoustique, d'environ 98dB de là où j'étais assis, toute la maison bougeait avec la musique, et mes Magico donnaient le sentiment qu'il n'étaient pas encore à leur maximum. Mais le son était déjà si parfaitement pur, et si réaliste. En fin de compte, je dirais que le Devialet 200, ou même le 400, conviendrait mieux pour des Q7, du simple fait que ce haut-­‐parleur peut largement dépasser les 115dB; pour certains, la marge des Devialet les plus puissants est un facteur qui a son importance. Pourtant, mon choix final tomberait quand même sur le 120, en dépit du "point faible" -­‐ si tant est qu'on puisse parler de point faible en l'occurrence -­‐ que constitue sa puissance nominale. Dernières réflexions Cet article ne sera pas sans irriter certains mélomanes qui refuseront d'accepter l'idée qu'un produit aussi abordable que le Devialet 120 puisse être aussi bon. Pour être tout à fait franc, moi-­‐même, cela m'irrite et je refusais d'y croire au début. Au fil des ans, j'ai eu chez moi toutes sortes de très bons amplificateurs: des Boulder, des Halcro etc. Ces mastodontes étaient tous de très bonne qualité, et j'ai le souvenir de séances d'écoute très satisfaisantes avec eux. Le mieux est l'ennemi du bien, comme on dit. Pourtant, les faits sont là: le Devialet 120 produit un son d'une qualité que je n'avais jamais entendue auparavant. Qui plus est, un son directement accessible sans aucun effort d'écoute. Peut-­‐on vraiment, vraiment dire que Devialet est meilleur que tous les autres?” En ce qui me concerne, la réponse à la question est toute trouvée -­‐ et ce, à ma plus grande satisfaction. Mon conseil: Si vous n'avez pas la ferme intention d'acheter l'un de ces produits, passez votre chemin. Car après, tout le reste vous paraîtra médiocre en comparaison. Pour les gens de Devialet, c'est une réussite extraordinaire. . . . Jeff Fritz [email protected] 

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