l`enfant, l`art et la nature : vivre le monde

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l`enfant, l`art et la nature : vivre le monde
Journée de rencontre
« L’ENFANT, L’ART ET LA
NATURE : VIVRE LE MONDE »
MERCREDI 28 MAI
Pavillon Maurouard du Parc forestier de la
Poudrerie | SEVRAN – LIVRY-GARGAN
« L’ENFANT, L’ART ET LA
NATURE : VIVRE LE MONDE »
Si la question de l’art pour les tout petits a souvent été abordée
depuis une trentaine d’années, celle du lien entre l’art, la petite
enfance et la nature, n’a pas encore pu bénéficier de l’intérêt qu’elle
mérite. Le festival 1.9.3. Soleil ! qui se déroule en grande partie dans
les parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis, se situe d’emblée
au carrefour de ces thématiques, d’autant plus qu’il s’attache à
programmer des spectacles dont les sources de création sont
intimement liées à notre rapport à la nature. En effet, certains artistes
qui créent pour la petite enfance véhiculent par leur oeuvre des
univers sensibles qui passent par une mise en jeu du corps de l’enfant
en lien avec les éléments naturels. Cette journée de rencontre a pour
but de permettre aux artistes, aux acteurs environnementaux, aux
professionnels de la petite enfance, aux parents, de croiser leur
préoccupation et d’ouvrir un espace où peuvent se poser les questions
essentielles sur le rapport du très jeune enfant à l’art et à la nature.
En 2012 se tenait la première édition de cette journée. Cette année
nous poursuivons l’initiative autour du thème : l’enfant, l’art et la
nature : vivre le monde.
Le jardin représente pour l’enfant un espace de découverte, de jeu,
d’imagination, d’apprentissage. Petit jardin de ville, square, potager,
parc ou forêt, cet espace ouvre le lien au vivant d’une façon ludique et
sensorielle. Ouverture à la faune et à la flore, mais aussi aux autres
qui partagent cet espace avec l’enfant.
Si l’enfant entretient un rapport particulier au monde qui l’entoure,
l’expérience artistique est vécue elle aussi par l’enfant comme une
« toute première fois ». Ainsi, le langage du spectacle pour les tout
petits est souvent un langage essentiellement sensoriel, expérimental,
répondant à l’émerveillement qui constitue l’enfant tout petit. Aussi les
formes d’art pour les tout petits développent-elles naturellement des
liens avec des éléments naturels constitutifs des premières
expériences sensorielles de l’enfant.
Cette journée de rencontre est co-organisée par 1.9.3. Soleil ! et
Vincent Vergone.
LES TABLES RONDES :
•
LE RAPPORT SENSIBLE DES ENFANTS AU PAYSAGE VIVANT
AUJOURD’HUI : quelles opportunités, quels interdits, quels
tabous ?
•
LE JEU, L’ESPACE DE LIBERTE : comment le ludique et
l’artistique « entrent en jeu » dans la relation des enfants au
jardin ?
•
•
•
DONNER DU SENS A L’ALIMENTATION : quel rapport sensible
pour quelle responsabilité collective ?
PLANNING DE LA JOURNÉE :
9h15 –
10h15
BALADE
NOUS IRONS AU BOIS…, Athénor les Productions
10h30 –
12h
TABLE
RONDE
« Le rapport de l’enfant à un paysage vivant »
12h –
14h
REPAS
12h45 –
13h45
BALADE
NOUS IRONS AU BOIS…, Athénor les Productions
14h –
15h30
TABLE
RONDE
« Le jeu d’enfant, jeu de la vie, jeu d’artiste »
15h30 –
17h
TABLE
RONDE
« Alimentation : sens et sensibilité »
17h15 –
18h15
BALADE
NOUS IRONS AU BOIS…, Athénor les Productions
Présentation des intervenants
Le rapport de l’enfant à un paysage vivant
Emilie Hache, est philosophe, maître de conférences et membre du
laboratoire Sophiapol à l’université Paris Ouest-Nanterre. Elle est
également chercheuse associée au Groupe d’Études constructiviste
(GECO), Université libre de Bruxelles. Ses recherches portent sur les
questions écologiques et sur la philosophie pragmatique. Elle a publié
en 2011 Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie
politique et en 2012 un recueil de textes d’écologie politique
interrogeant les enjeux à la fois théoriques et politiques de la crise
écologique.
Avec la crise écologique, l’air que nous respirons, l’eau que nous
buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont
de soi et que l’on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons
qu’elles ne sont plus des ressources inépuisables, ni des ressources
tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins.
Nous n’en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une
morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les
animaux, les montagnes, les océans, le climat implique de nouvelles
propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de
principes universels fondés a priori, mais elles doivent s’appuyer sur
les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des
scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou
encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n’est pas censé les
regarder. En s’attachant à décrire au plus près ce à quoi nous tenons
et non à prescrire ce qu’il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci
moral de ses conséquences politiques, Emilie Hache explore de
nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle
propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il
s’agit en effet d’apprendre à élaborer des compromis afin de se donner
une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas
s’arrêter à la question : « Qui est responsable ? », mais d’en accepter
une autre, bien plus difficile : « Comment répondre ? ».
Brigitte Lallier-Maisonneuve a fondé et dirige le théâtre Athénor
à Saint-Nazaire. Lieu de création, de diffusion de spectacles et
d’ateliers de formations pour les jeunes publics, Athénor s’attache à
creuser le sillon de la création contemporaine, à travers la mise en
œuvre de chantiers nomades - le mouvement, la mobilité, le
dépaysement sont en effet des moteurs pour questionner les artistes.
La structure agite la question de la place des artistes au cœur des
projets, nécessitant une dynamique de développement culturel des
territoires grâce au lien établi entre habitants et artistes. Brigitte
Lallier-Maisonneuve porte ainsi une attention particulière à l’enfance
pour sa capacité à produire du questionnement et à bousculer les
processus. La petite enfance a donc une place privilégiée à Athénor
ainsi que dans le travail artistique personnel de Brigitte LallierMaisonneuve qui a réalisé plusieurs créations dédiées à ce public :
Câlins, L’air de l’eau, Petits concerts, Rites et mémoires de naissance,
Kernel...
Anne-Caroline Prévot est biologiste, chargée de recherche au CNRS
et au Muséum national d'histoire naturelle. Elle travaille depuis
plusieurs années en collaboration étroite avec la Seine-Saint-Denis et
préside le Comité Scientifique de l'Observatoire Départemental de la
Biodiversité Urbaine (ODBU). Ecologue et biologiste de la conservation,
elle s’intéresse particulièrement aux questions de biologie de la
conservation afin de chercher à comprendre comment la nature peut
redevenir un sujet d'intérêt dans nos vies quotidiennes. Elle étudie
aussi l’approche psychologique de la relation des individus à la
nature, afin de dépasser les seules connaissances scientifiques dans
ce domaine. Dans le cadre de la rencontre sur « L’enfant, l’art et la
nature », elle se questionnera sur les différents modes de relations
que chacun de nous déploie envers la nature, en fonction de son âge,
de sa culture, de son état d'esprit et du contexte dans lequel il vit.
Le jeu d’enfant, jeu de la vie, jeu d’artiste
Joanne Clavel est docteure en Écologie & Évolution, elle a conduit
ses recherches au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Elle
est chercheure en Sciences de la Conservation et directrice artistique
du collectif Natural Movement. Depuis 2008 elle s’est rapprochée des
sciences humaines : Art et Performance, Ecologie Politique, Médiation
(collaboration avec les Universités de Paris 8, ULg de Liège, UCBerkeley, U. Conplutense - Madrid, et TRACES). Elle a enseigné
l’écologie, l’évolution, l’Art-Science dans diverses structures U.ParisSud, U.Paris-7, MNHN, l’école des Pont et Chaussées, ATEN, mais aussi
la danse contemporaine et la flûte traversière (Daensité, JP musique).
Diplômée de fin d’étude en danse (classique et contemporaine) et en
musique (flûte traversière et flûte à bec) elle fonde le collectif
d’artistes Natural Movement afin de monter des projets artistiques,
des projets de médiation sur la biodiversité et développer une écoculture. Ainsi la rencontre de l'art et la nature est au coeur de ses
questions de recherches.
Laurent Dupont est metteur en scène et comédien. En 1980, il est
cofondateur du TAM teatromusica, une compagnie de théâtre musical
expérimental en Italie. Il s’engage alors dans des compositions
sonores et visuelles participant activement au courant de recherches
artistiques pour la petite enfance qui ont fait l’objet de coproductions
en Europe. La réalisation de ses spectacles est très souvent précédée
de résidences artistiques autour d’enjeux posés par des écritures
scéniques partagées avec des artistes et des publics diversifiés. En
2013, il crée « En Corps(E)crits », mettant en miroir petite enfance et
adolescence. Sa prochaine création « L’avoir, ode chantée au savon »
naît des temps d’échanges entre enfants, parents et professionnels
partagés au cours de résidences dans la Seine St Denis et le Val
d’Oise.
Il collabore avec Agnès Desfosses aux PREMIERES
RENCONTRES - Biennale Européenne en Val d’Oise - Art, Petite
enfance et spectacle vivant en partenariat avec 16 villes. Il devient
directeur d’Acta en 2014.
Guilain Roussel est paysagiste et directeur des Frères Poussière,
une association d'actions artistiques et culturelles à Aubervilliers. Il
s'intéresse de près aux relations entre un projet et ses futurs usagers,
que ce soit dans le domaine du paysage ou celui de la culture. Il a
notamment collaboré avec MarjeticaPortc sur le projet de plateforme
d'échanges autour du jardinage dans le cadre du projet de la Semeuse
pour les Laboratoires d'Aubervilliers et coordonne actuellement les
projets de l'association Frères Poussière qui ont pour objet de
transformer la perception que l'on peut avoir d'un territoire au travers
d'actions autour du numérique, des arts plastiques, du théâtre, et qui
sont hébergés dans un lieu citoyen de culture qui permet les
rencontres et échanges entre artistes, habitants, amateurs,
professionnels, générations, etc.
Alimentation : sens et sensibilité
Dusan Kazic est doctorant en sociologie à L’INRA / Agroparistech. Il
travaille sur les goûts alimentaires en se servant des méthodes de la
sociologie pragmatique dans la restauration dite « bistronomique ».
Cela désigne les restaurants dont la qualité de la cuisine est égale
aux restaurants gastronomiques, le service en moins, permettant ainsi
une différence significative de prix. Une nourriture de qualité et de
saison est servie dans un cadre de bistro rendant accessible à un plus
grand nombre la gastronomie française.
Dominique Laencina est responsable pédagogique à la société
horticole de Montreuil.
La
société
régionale
d'horticulture
de
Montreuil
est
l'association historique des cultivateurs des murs à pêches. Créée en
1878, puis reconnue d'utilité publique, elle fait revivre ces cultures
particulières de pêchers en espaliers qui existent depuis le XVIIè
siècle. La SRHM propose des activités pédagogiques pour les enfants :
visites et ateliers sur l’histoire de la culture fruitière des horticulteurs
montreuillois, ateliers de marquage de pommes, de cycle de vie d’un
arbre fruitier, et atelier de dégustation d’un fruit (comment déguster
un fruit en mobilisant ses cinq sens et en utilisant un vocabulaire
adéquat ?).
Médiateurs des tables rondes
Vincent Vergone est metteur en scène de la compagnie
Praxinoscope. Même si la poésie et la musique tiennent une place
prépondérante dans le travail de Vincent Vergone c’est l’image qui
relie l’ensemble de ses productions, qu’elle soit sculptée, dessinée,
gravée ou animée. Vincent Vergone est un artiste avec des
préoccupations contemporaines mais son matériau appartient aux
siècles derniers. Lanternes magiques, boites optiques, projecteurs à
manivelle font penser au temps où l’image était un événement et avait
un fort impact sur le public. « La pratique vivante de la sculpture m’a
conduit à présenter sur scène un travail sur la lumière. J’associe mes
créations à des œuvres de poètes et de musiciens, considérant que la
scène est le lieu d’une possible symbiose entre ces différentes formes
artistiques. Mes spectacles sont généralement destinés à de jeunes
(voire très jeunes) spectateurs qui, par la fraîcheur de leur regard et
leur ouverture d’esprit, sont particulièrement avides de poésie, de
musique et d’art plastique ... ».
Véronique Soulé est bibliothécaire jeunesse et formatrice sur la
lecture et les livres pour enfants, en particulier les tout-petits. Elle
est également réalisatrice d'une émission hebdomadaire sur Aligre FM,
« Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin ! » sur l'actualité
culturelle des enfants. Elle a été enseignante en école maternelle et a
dirigé pendant une vingtaine d'années Livres au trésor - centre de
ressources en Seine-Saint-Denis sur le livre de jeunesse.
1.9.3. Soleil ! est une structure relais au niveau artistique et
culturel ayant pour mission l’information, l’accompagnement, la
sensibilisation et la diffusion en direction des professionnels de la
petite-enfance et de la culture et des familles de la Seine-SaintDenis.
Depuis 2008, l’association 1.9.3. Soleil ! s’attache à promouvoir une
création artistique exigeante et soucieuse du très jeune enfant sur le
territoire de la Seine-Saint-Denis, par le biais d’un festival du même
nom.
C’est à la fin du mois de mai que le festival 1.9.3. Soleil ! investit
chaque année les parcs, les salles de spectacles et les crèches de la
Seine-Saint-Denis. Nous touchons ainsi un public très divers ; les
spectacles dans les parcs nous permettent par exemple d’aller à la
rencontre d’un public peu ou pas coutumier des salles de théâtres et
du spectacle vivant en général.