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Les SHOES
Le mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
OCTOBRE 2012
N° 156
2,50€
64, rue de la République - PONTARLIER
AFFAIRE DE L’I.G.P. ABSINTHE,
VERS L’INCIDENT DIPLOMATIQUE ?
FRANCE - SUISSE :
LA GUERRE
DE L’ABSINTHE
EST DÉCLARÉE
Le distillateur pontissalien
François Guy
monte au créneau.
L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8
CAHIER SPÉCIAL
LE DOSSIER p. 17 à 25
LES PRIX DE L’IMMOBILIER,
SECTEUR PAR SECTEUR
L’heure est à l’attentisme dans le secteur immobilier.
Le Haut-Doubs reste une exception, pas de crise en vue.
POLÉMIQUE
p. 5
Le restaurant
du Gounefay sous
le feu des critiques
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Éditorial
Indiscipline
On fait un pari : dans moins de deux mois,
plusieurs journaux nationaux titreront en
une : “Reviens Sarko !” Encensé il y a
encore deux mois, vénéré par les médias
et donc par les électeurs, loué dans les
sondages, François Hollande est en passe de devenir le président de la plus impopulaire de la Vème République en à peine
quatre mois de pouvoir. Ne nous leurrons
pas pour autant : Nicolas Sarkozy aurait
été réélu, il serait confronté à la même
impopularité, peut-être pire encore. Quand
le général De Gaulle affirmait en son temps
que les Français étaient des veaux, il ne
se trompait pas. Bien plus loin de nous,
César affirmait déjà que les Gaulois étaient
“vite découragés et jamais contents.” Une
fois de plus, force est de constater que le
peuple français dans sa grande majorité
ne sait pas ce qu’il veut et n’a, au final,
que ce qu’il mérite. Ce n’est pas Hollande et son équipe qui sont à blâmer, ce
n’était pas non plus Sarkozy et son gouvernement dont on s’apercevra peut-être
qu’ils n’ont pas si mal navigué que cela
dans la tempête, c’est bien l’indiscipline
et le pessimisme chroniques des Français
qui sont à blâmer. Manifester plutôt que
tenter de trouver des compromis, pleurnicher plutôt qu’agir, se morfondre plutôt
que rebondir. Mais diable ! Jetons un œil
de l’autre côté de l’Atlantique pour constater la manière dont les Américains ont
abordé la crise. Un seul exemple qu’on
peut rapporter ici localement : ils ont su
redresser de manière spectaculaire leur
industrie automobile qui était pourtant
moribonde il y a encore quatre ans et c’est
General Motors, alors au bord du naufrage et redevenu un des trois leaders mondiaux, qui aujourd’hui est quasiment en
passe de racheter Peugeot. Mais là-bas,
l’État, actif et soutenu par le peuple américain, a agi en responsable. En France,
on n’a su pour l’instant que jeter aux orties
la réputation de la famille Peugeot, vilipendée à longueur de discours par un
ministre du Redressement productif Arnaud
Montebourg plus à l’aise dans l’agitation
que dans l’action. Cette indiscipline chronique des Français est sans doute une
des explications majeures du lent déclin
de notre pays et de sa rétrogradation
impitoyable dans tous les classements
internationaux, notamment celui de la
compétitivité. Car ce n’est pas en détricotant systématiquement ce que le prédécesseur a fait que le pays pourra renouer
avec la croissance et, plus capital encore, avec cette nécessité d’union et de
combat collectif qui semble avoir quitté
l’esprit français. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication :
Thomas COMTE
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard
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Hauser. A collaboré : David Aubry.
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François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Octobre 2012
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
C.G. 25., Extrême-sur-Loue, F. Vuillemin.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Jougne : les oubliés
du haut débit
Flocon nordique
et ribambelle animée
L
es Pontissaliens ont tranché. Les nouvelles illuminations de Noël ont été
créées par la société Blachère Illuminations installée dans le Vaucluse. Cʼest
le motif “Flocon nordique et ribambelle animée” qui a été préféré aux autres par les
habitants, les commerçants et les élus pontissaliens qui étaient amenés à se prononcer début septembre sur les nouvelles illuminations qui décoreront les rues du
centre-ville dès cette année en remplacement des historiques boules vieillissantes.
Ces nouveaux décors de fête en forme de
voûte haute plutôt gracieuse “soulignent et
mettent en valeur lʼenvironnement et la perspective des rues. Ses proportions harmo-
nieuses, très agréables à lʼœil, sont particulièrement bien adaptées à lʼarchitecture pontissalienne” assurent les services de la Ville.
La Ville de Pontarlier avait décidé de renouveler dès cette année les 27 traversées lumineuses du centre-ville qui disposait encore
dʼampoules à incandescence, donc plus énergivores, tout cela afin de répondre à la réglementation mais aussi à lʼAgenda 21 sur le
développement durable voté par les élus
locaux.
Les illuminations concernées se situent dans
les rues de la République (18 traversées), de
Besançon (2 traversées), de Salins (2 traversées), de la Halle (1 traversée) et faubourg
Saint-Étienne (4 traversées). I
Un motif plus léger en former de voûte décorera les rues
du centre-ville dès cette année.
C
Le haut débit pour tous, encore un rêve.
n n’est malheureusement pas tous égaux
devant le haut débit. Si
Jougne se distingue dans sa
volonté d’anticiper l’arrivée
de la fibre optique, il reste
encore des petites zones
d’ombre sur la commune.
“Nous habitons au lieu-dit les
Échampés. Voilà au moins dix
ans que nous nous battons
pour avoir le haut débit. Une
solution alternative a été mise
en place depuis un an avec
une antenne hertzienne pour
un soi-disant haut débit qui
fonctionne très mal. Cela coupe sans arrêt. Il faut parfois
dix minutes pour envoyer un
simple mail”, explique Christelle Jacquemet en précisant
aussi que ces problèmes
d’accès à l’A.D.S.L. touchent
seulement une quinzaine de
foyers situés en haut des
Échampés.
Pour son mari artisan, c’est
un vrai handicap professionnel. Même constat pour les
jeunes quand il s’agit
d’effectuer des recherches à
finalité scolaire. On se rend
O
compte à quel point l’Internet
haut débit est devenu indispensable au développement
économique et social des territoires.
Le cas des Échampés n’est
pas isolé. En zone rurale, les
habitants des hameaux ou
quartiers les plus éloignés
des répartiteurs téléphoniques
sont souvent confrontés aux
mêmes difficultés. Histoire
d’enfoncer le clou, les oubliés
du haut débit n’ont pas le
choix des opérateurs, ne
bénéficient d’aucune offre
promotionnelle et payent souvent plus cher que les autres
pour un service moindre. “On
paie en moyenne 40 euros
par mois pour le téléphone
fixe et autant pour l’A.D.S.L.
Est-ce le fait d’être peu nombreux, mais on a l’impression
de n’avoir aucun poids face
à la commune et la communauté de communes qui sont
informées de la situation. Nous
payons évidemment les
mêmes impôts que les autres”,
conclut Christelle Jacquemet
plutôt en colère. I
Restauration historique à la Monte au Lever
onstruite en 1910 aux Grangettes, La Monte au Lever est lʼancienne villégiature dʼété
de la famille de Louis Neyron, industriel
lyonnais qui avait prospéré dans la bonneterie.
La ligne de sous-vêtements de marque Rasurel,
cʼest lui. Cette superbe demeure aux allures de
ferme comtoise est inscrite depuis 2003 aux
monuments historiques. “On a entrepris une première phase de restauration en 2008 avec la
création dʼun gîte dans la maison dʼhabitation et
lʼinstallation dʼune chaufferie à plaquettes bois
dans la dépendance”, explique Catherine Gindre,
dont lʼépoux Rémi est lʼarrière petit-fils des Neyron. Le couple qui sʼest établi sur place a patienté quelques années avant de restaurer la toiture de la dépendance qui fait partie intégrante du
monument historique privé. “Cette dépendance
abritait autrefois le bûcher et lʼécurie des chevaux aménagés dans la partie nord. Lʼautre moi-
tié servait de garage”, précise la propriétaire des
lieux.
Un tel chantier ne sʼimprovise pas. Il doit être
mené dans le respect des règles de restauration
des monuments historiques. “On essaie de conserver tous les éléments dʼorigine du moment quʼils
sont encore en état. Ici, les tuiles étaient trop abîmées pour quʼon puisse les garder. On a utilisé
trois types de tuiles écailles de couleurs différentes. Ceci pour éviter dʼavoir une teinte trop
régulière”, explique Claude Dole, lʼarchitecte qui
a supervisé cette restauration. Toutes ces
contraintes se répercutent forcément sur le coût
final. “Comme il sʼagit dʼun monument historique,
on a bénéficié dʼune subvention qui correspond
à 30 % du montant des travaux”, conclut Catherine Gindre en signalant que la Monte au lever
est toujours ouverte aux visites mais sur rendezvous hors vacances scolaires. (06 86 89 23 12. I
Catherine Gindre, la propriétaire des lieux et Claude Dole
qui a supervisé la restauration de la couverture de la
dépendance située au second plan
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La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
ENVIRONNEMENT
L’INTERVIEW DU MOIS
Il pousse un coup de gueule
“L’épuration
de la station
de Pontarlier
est critiquable”
Parce qu’il en a marre de constater la dégradation de
nos cours d’eau, Alexandre Cheval le garde fédéral
dénonce sans langue de bois les sources de pollution
sur le Haut-Doubs. Au pluriel dans le texte.
a Presse Pontissalienne : La situation
est-elle à ce point préoccupante sur le
Haut-Doubs ?
Alexandre Cheval : On focalise l’attention
sur la pollution de la Loue en oubliant
parfois que cette rivière est aussi une
résurgence du Doubs. À ce titre, le
Haut-Doubs fait partie du bassin-versant de la Loue. Allez voir dans quel
état est le Doubs à l’aval de la station
d’épuration de Pontarlier ! L’eau est
claire mais le fond est beaucoup trop
colmaté.
L
dysfonctionnements d’un réseau
d’adduction d’eau de plus en plus démesuré. Il semblerait peut-être pertinent
de revenir à des captages communaux.
Jusqu’à quel niveau peut-on pomper
de l’eau de consommation dans le Doubs
sans compromettre la vie des milieux
aquatiques ? On doit aussi se poser
ces questions.
L.P.P. : La situation se dégrade donc à l’aval
de Pontarlier ?
A.C. : Dans le Saugeais, le lit du Doubs
est entièrement tapissé par des algues
qui se développent pour consommer
les excès d’azote. On ne peut ignorer
la part de responsabilité du monde
agricole sur la question de l’azote tout
comme des stations d’épuration sont
aussi pointées du doigt pour expliquer
la présence de phosphore. Le rapport
azote-phosphore est très important. Il
ne cesse d’augmenter depuis dix ans.
La quantité d’invertébrés susceptibles
de consommer ces algues tend à diminuer. N’y a-t-il pas eu de grosses pollutions toxiques qui ont peut-être décimé ces populations d’invertébrés ?
L.P.P. : Quel bilan de san- Toujours est-il que l’épuration de la
té peut-on dresser sur station de Pontarlier est critiquable
l’état du Doubs à partir de même si des efforts ont été consentis
L.P.P. : La dégradation des milieux halieutiques
se répercute de quelle
manière sur l’activité économique
?
“Pour
A.C. : Tout ce qui graL.P.P. : Comment expliquez-vous ce phénocertains
mène ?
vite autour du touA.C. : Le manque d’eau estival met en professionnels risme pêche est pénalisé. Actuellement
évidence le problème de la gestion du
dans la Loue, pour certains profesbarrage à Oye-et-Pallet et la question
sionnels dans la Loue,
du remplacement de l’agent chargé de c’est la c
c’est la catastrophe.
tourner les vannes. Il serait bon que atastrophe.”
On sait pourtant que
le projet d’automatiser cet ouvrage
cela représente un foraboutisse enfin. On observe déjà des
midable gisement
dégâts considérables dans une rivièd’emplois dans le
re asséchée ne serait-ce qu’un quart
Doubs.
d’heure.
L.P.P. : Quel est le niveau d’eau à respecter ?
A.C. : Une étude a été lancée en 2010
sur le sujet. Elle met en évidence les
Jusqu’à quel
niveau
peut-on
pomper de
l’eau de
consommation
dans le Doubs
sans compromettre la vie
des milieux
aquatiques ?”,
s’interroge
Alexandre
Cheval,
le garde de la
fédération de
pêche sur le
Haut-Doubs.
sa source ?
A.C. : C’est encore acceptable, voire bon
du côté de Mouthe. L’attrait du corégone reste d’actualité au lac SaintPoint même si on sait que la qualité
de ses eaux s’est fortement dégradée
depuis une quinzaine d’années. Lors
des pêches au filet effectuées en août
dernier, j’étais surpris de la rareté des
gros géniteurs sur des espèces comme
la perche. On en saura davantage quand
seront publiées les conclusions de ce
recensement piscicole.
par le Conseil général.
Toutes les stations sont
plus ou moins confrontées au problème
récurrent
de
l’élimination des lingettes. En privilégiant
l’assainissement collectif au détriment de
l’assainissement individuel, on a aussi
déresponsabilisé les
“Sans les
gens. On est beaucoup
plus vigilant à ne pas pêcheurs, on
mettre n’importe quoi
est borgne.”
quand il s’agit de sa
propre fosse septique.
On peut aussi pointer les aberrations
de la directive-cadre sur l’eau. Comme elle n’intègre pas la problématique
azote, la Loue se retrouve en bon état
écologique sur le papier.
L.P.P. : Les agriculteurs ont quand même fait
des efforts ?
A.C. : Oui, mais ils dénigrent encore
trop les problématiques agro-environnementales. On ne devrait plus voir
ces composts en plein champ d’où
s’écoulent des jus qui partent directement dans les cours d’eau. Je suis désolé de le dire mais l’A.O.C. comté ne
prend pas assez en compte les rejets
dans son cahier des charges. Ce n’est
pas une attaque frontale contre les
agriculteurs mais contre une politique
agricole. Il y a quand même quelques
avancées positives avec la révision des
plans d’épandage ou l’augmentation
des capacités de stockage des effluents.
L.P.P. : Que souhaite le monde de la pêche face
à ces menaces ?
A.C. : Les pêcheurs réclament que chacun se responsabilise. Ils ne doivent
pas non plus s’endormir devant la
dégradation des milieux aquatiques.
D’autant plus que les effectifs sont en
chute libre. Le département comptait
40 000 à 45 000 pêcheurs dans les
années quatre-vingt. Ils sont à peine
10 000 aujourd’hui. Les pêcheurs doivent être solidaires. Les sociétés de
pêche sont les dernières sentinelles de
l’état des rivières. Sans les pêcheurs,
on est borgne.
L.P.P. : Vous parlez de solidarité. On peut
s’interroger quand on voit la multiplicité de
sociétés ?
A.C. : C’est vrai. Une partie des élus de
la fédération se bat pour mettre en
place une grande réciprocité pour pêcher
sur tout le département.
L.P.P. : Que vous inspire le projet d’enneigement
artificiel de la station de Métabief ?
A.C. : Cela ne va pas dans le sens de
renforcer la santé des cours d’eau. I
Propos recueillis par F.C.
PONTARLIER
POLÉMIQUE
Des incompréhensions
Le restaurant
du Gounefay sous
le feu des critiques
Le chaud et le froid soufflent sur ce nouveau
restaurant qui a ouvert en février dernier. Rien à dire
sur la restauration mais beaucoup d’interrogations
sur l’organisation et la qualité du service.
e Haut-Doubs reste un gros village où les critiques fondées ou
infondées circulent très vite. Le
moindre faux pas et c’est la mauvaise réputation qui vous tombe dessus. D’autant plus quand vous exploitez un restaurant flambant neuf qui
appartient à la collectivité, comme c’est
le cas au Gounefay. “Sur la qualité de
la cuisine, il n’y a rien à dire. C’est vraiment super. On a trop de retours sur
les jours de fermeture et beaucoup de
plaintes des personnes qui se voient
refuser l’accès en prétextant que c’est
complet”, indique Nathalie Bertin.
La responsable de la commission tourisme à la C.C.L. reconnaît que les relations sont assez tendues avec le couple
de restaurateurs retenu pour s’occuper
de cette affaire. Elle estime navrant
d’investir 1,3 million d’euros dans un
outil à destination privée qui soit sousutilisé. “Cet établissement devrait fonctionner tous les jours en saison touristique mais ce n’est pas le cas. On a
L
5
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Les
restaurateurs
du Gounefay
se voient
reprocher une
organisation
qu’ils ont
ajustée peu
à peu au
potentiel
du site.
des difficultés à se comprendre.” Des couverts dans un restaurant censé en
négociations sont en cours. Du côté de compter 20 de plus. “La seconde salle
Christophe et Alice Carel, on ne nie n’était pas destinée à la restauration
pas avoir fermé quelquefois de façon mais à l’accueil de séminaires. Ce qui
inopinée mais pour cause de répara- ne nous empêche pas de la remplir le
tion de machine en panne ou faute de dimanche.”
personnel. Le couple regrette Sans référence de fréquentation, les
l’amalgame qui est fait entre le res- gestionnaires ont optimisé le fonctaurant et la C.C.L. propriétaire des tionnement au fur et à mesure. “On a
lieux. “On est d’abord une société pri- finalement adopté des horaires fixes
vée avec l’obligation de toute l’année alors qu’au départ on
faire tourner la bou- avait annoncé ouvrir plus souvent en
La frustration tique. Le chiffre période de vacances scolaires. Sauf
de ceux qui se d’affaires est deux fois qu’on s’est aperçu qu’il n’y avait pas
supérieur au prévi- plus d’activité. On travaille essentielvoient refuser sionnel. C’est quand lement avec une clientèle locale.” Le
même une preuve que couple accueille souvent des groupes
l’accès.
ce restaurant ne tour- qui mobilisent tout l’effectif sans forne pas si mal”, confie cément occuper toutes les tables. D’où
Christophe Carel qui la frustration de ceux qui se voient
emploie trois per- refuser l’accès à la terrasse par exemple.
sonnes, sans compter “On n’est pas figé. Je ne pense pas qu’on
les extras. L’exploitant se soit trompé. Le restaurant tourne
déplore que la cuisine “plein pot”. On dit juste : faites-nous
ait été conçue pour 40 confiance”, conclut Christophe Carel. I Le Gounefay dispose pourtant de tous les atouts pour bien faire.
L’ÉVÉNEMENT
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La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
FRANCE - SUISSE
VERS UNE GUERRE
DE L’ABSINTHE ?
Avec cette Indication Géographique Protégée (I.G.P.) absinthe revendiquée
par les producteurs du Val de Travers, la Fée verte se fait Carabosse et se
met à dos les distillateurs du monde entier, y compris dans son propre pays.
Nos “amis” suisses estiment qu’il s’agit d’une revendication légitime engagée en toute transparence. En France, on voit plutôt cela comme un holdup, une confiscation sur un terme générique. Pontarlier qui fut en son temps
capitale mondiale de l’absinthe se sent véritablement blessée dans une histoire qu’elle croyait partagée en commun avec le Val de Travers. Du coup, la
Route de l’absinthe dont on se plaisait à rêver qu’elle soit inscrite patrimoine
mondial de l’Unesco se retrouve à faire du vol stationnaire en attendant
qu’on déguste l’absinthe de la paix. Enquête.
APPELLATION
La bataille juridique fait rage
I.G.P. absinthe : hold-up ou protection légitime ?
La confirmation en août dernier par l’office fédéral
de l’agriculture de l’I.G.P. Absinthe au bénéfice
des seuls producteurs du Val de Travers a soulevé
une vague de protestations sans précédent. Les
recours et les critiques se multiplient à l’encontre
des “grands méchants” suisses.
un côté, on crie au scandale et Pendant ce temps, les producteurs du
de l’autre on estime que cette Val de Travers constitués aussi en assoI.G.P. Absinthe est la seule ciation ont déposé le 31 mars 2010 à
manière de protéger une production l’O.F.A.G. (office fédéral de l’agriculture),
historique et artisanale. François Guy, équivalent suisse de l’I.N.A.O., leur
le distillateur pontissalien, ne com- propre I.G.P. sous trois dénominations :
prend pas que l’on puisse ainsi la Fée verte, La Bleue et l’Absinthe.
s’approprier ce qu’il considère comme L’opération a soulevé une première
un générique au même titre que le vague de protestation avec 42 recours
whisky : “Il s’agit d’une I.G.P. usur- venus du monde entier. Le 16 août derpatoire et confiscatoire. Le Val de Tra- nier, l’O.F.A.G. a rendu son verdict en
vers n’a pas plus de prérogatives que confirmant l’I.G.P. dans son intégranous de se prévaloir de ce breuvage. lité.
Pour moi, c’est une aberration de pro- Ce jugement a déclenché un vrai tsutéger le nom d’une plante. Je suis sur- nami d’indignation et 16 recours au
pris que les Suisses puissent se per- tribunal administratif fédéral. S’ils
mettre un tel coup, même si cela peut sont retoqués, les recourants auront
encore la possibilité de porter l’affaire
se comprendre.”
Le Val de Travers a réussi là où Pon- au tribunal fédéral. Tous protestent
tarlier a échoué en 2003 faute de soli- bien entendu sur le hold-up des prodarité. Les trois distillateurs encore ducteurs du Val de Travers sur le généLe distillateur
en activité à l’époque dans la capita- rique absinthe. Tous craignent aussi
une extension de cette
le du Haut-Doubs avaient déposé
pontissalien
fameuse I.G.P.
à
ensemble une demande d’Appellation
François Guy
l’échelle européenne qui
d’Origine Réglementée. La démarche “Moi,
interdirait
aux
proimposait aux moins deux producteurs.
estime que
je ne vole
ducteurs hors du Val de
La tentative a échoué quand François
l’I.G.P. Absinthe
Guy s’est retrouvé seul, faute de personne.” Travers d’apposer le
portée par les
mot absinthe sur leurs
s’entendre avec le repreneur des deux
étiquettes.
autres distilleries. “Le dossier serait
producteurs du
Les réponses des porréglé”, en convient François Guy qui
Val de Travers
teurs de l’I.G.P. sont
n’est pas resté les bras croisés. Il a créé
très ambiguës. Thierry
l’association de défense de l’absinthe
est usurpatoire
Béguin, le président de
de Pontarlier qui réunit aussi des proet confiscatoire.
l’interprofession du Val
ducteurs de plantes d’absinthe de la
comme on a pu le lire dans certains
de Travers, précise que du registre fédéral des A.O.P.-I.G.P. ajouter en localisant.”
plaine de l’Arlier. Cette association a
ce n’est pas d’actualité n’écarte pas cette éventualité. “Pour Pour Jean-Nat Karakash, élu du Val médias, sont exportés chaque année sur
déposé en 2008 le dossier I.G. “Absinthe
même s’il vise la pro- avoir une protection en France, on devra de Travers, cette I.G.P. s’inscrit d’abord le marché suisse. Pour les producteurs
de Pontarlier” dont le cahier des charges
tection maximale. Dans aussi le mettre dans l’annexe huit de dans une démarche nationale et regret- pontissaliens, cela représente tout au
a été approuvé en février 2012 par
l’émission “On en par- l’accord bilatéral. Si l’Union européenne te qu’elle ne puisse pas s’étendre au plus quelques centaines de litres dont
l’I.N.A.O. “Le projet devrait aboutir
le” diffusée le 11 sep- accepte que cette dénomination soit lis- Pays de l’Absinthe donc à Pontarlier. ils devraient modifier l’étiquette.” Le
avant la fin de l’année et à défaut
tembre sur la chaîne tée, alors les producteurs français Il tient aussi à relativiser l’impact éco- trouble persiste comme souvent avec
d’opposition, il pourrait être ensuite
suisse R.T.S., Paolo devront se soumettre. Ils ne pourront nomique de cette protection. “4 500 ce mythique breuvage. I
présenté à l’Union Européenne. Moi,
Digiorgi, le responsable plus appeler absinthe tout court mais litres d’absinthe, et non 45 000 litres
je ne vole personne.”
T.C.
D’
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
VAL DE TRAVERS
7
Une parenté évidente
“On est prêt à prendre
Thierry Béguin,
Pontarlier avec nous”
le président de
l’association des
producteurs d’absinthe du
Val de Travers, s’explique
sur cette demande
d’I.G.P. qu’il ne juge pas
incompatible avec une
démarche de protection
transfrontalière.
a Presse Pontissalienne : Peut-on rappeler la chronologie de cette procédure I.G.P. Côté suisse ?
Thierry Béguin : L’association des producteurs d’absinthe du Val de Travers
a été constituée en 2005. Il fallait monter une interprofession si on voulait
essayer de protéger notre produit. Puis
on a déposé la demande d’I.G.P. à
l’O.F.A.G. (Office fédéral de l’agriculture)
qui nous l’a octroyé en 2010. Cette
I.G.P. a été contestée avec 42 recours
en provenance du monde entier, notamment de France, d’Allemagne, des
L
Thierry Béguin,
l’ancien
procureur
général du
canton de
Neuchâtel qui
pourchassait les
distillateurs
clandestins
préside
aujourd’hui
l’association
des producteurs
d’absinthe du
Val de Travers.
COOPÉRATION
U.S.A., sans oublier des producteurs
suisses implantés hors du Val de Travers. Fin août, l’O.F.A.G. a confirmé
l’enregistrement de l’I.G.P. Mais cette décision a aussi fait l’objet d’autres
recours au tribunal administratif fédéral à Saint-Gall.
L.P.P. : Êtes-vous confiant sur le verdict ?
T.B. : À mon avis, il faudra compter au
moins un an pour statuer. En cas de
rejet, les recourants auront encore la
possibilité de saisir le tribunal fédéral. Notre I.G.P., on ne l’a pas encore.
On en a au moins pour deux ans avant
d’être définitivement fixé. Ce n’est pas
encore gagné.
L.P.P. : Que répondez-vous à ceux qui vous
reprochent de vous approprier le mot
“absinthe” ?
T.B. : La généricité est le problème central dans cette affaire. Peut-on vraiment protéger le mot absinthe dans la
mesure où c’est devenu un générique
au même titre que l’eau de Cologne ou
le savon de Marseille. L’O.F.A.G. a considéré que ce n’était pas un générique
en s’appuyant sur une jurisprudence
liée à la feta.Avant de déposer la demande I.G.P., notre interprofession était
tenue d’effectuer des enquêtes démoscopiques auprès d’un échantillon représentatif de la population suisse. La
majorité a répondu que le mot absinthe
évoquait d’abord une boisson plutôt
qu’une plante et en second lieu que
cette boisson provenait d’abord du Val
de Travers. Des textes historiques attestent qu’on parle d’absinthe dans le Val
de Travers.
L.P.P. : Cette interprofession représente combien de producteurs et quel volume d’absinthe ?
T.B. : Elle compte une vingtaine de distillateurs légaux qui bénéficient d’une
concession de la régie fédérale des
alcools. Deux sont professionnels, les autres
“Ce n’est sont des petits producpas encore teurs artisanaux. Le Val
de Travers, c’est entre
gagné.”
100 000 et 150 000 litres
d’absinthe
distillés
chaque année.
L.P.P. : Qu’est-ce qui unit Pontarlier au Val de Travers selon
vous ?
T.B.
:
Face
à
l’augmentation exponentielle des droits de
douanes imposés par
Napoléon III, Pernod a
quitté le Val de Travers pour venir produire de l’absinthe à Pontarlier. Il y a
une parenté évidente entre les deux
productions. Que les distillateurs français ne soient pas contents, j’en conviens.
Mais je suis surpris de la vivacité de
la réaction du côté de chez vous. Dans
notre esprit, cette I.G.P. n’est pas du
tout contre les Pontissaliens. Si c’était
possible, on serait tout à fait d’accord
pour une I.G.P. transfrontalière. Mais
cela n’existe pas dans les textes actuels.
On ne souhaite pas du tout la guerre
et on est prêt à prendre Pontarlier avec
nous.
L.P.P. : Par le jeu des accords bilatéraux, les
Européens craignent un élargissement de cette I.G.P. à l’Europe, qu’en est-il ?
T.B. : On vise la protection maximale.
Pour l’instant, on ne peut rien faire
contre des quantités de soi-disant
absinthes qui sont en fait de vagues
macérations en provenance des pays
de l’Est et qui inondent les marchés.
On cherche avant tout à protéger la
qualité d’un produit. I
Propos recueillis par F.C.
Des interférences politiques
La route de l’absinthe
entre parenthèses
Le développement de cet itinéraire touristique francosuisse est mis entre parenthèses et ne reprendra
qu’une fois le conflit apaisé. Suspension de séance.
ette route de l’absinthe est la suspend toute nouvelle action. Politipremière victime des dégâts col- quement, on ne remettra pas un euro
latéraux générés par l’I.G.P. de plus dans ce qui a été mis. AujourAbsinthe. Dans un communi- d’hui, les conditions ne sont pas réunies
qué, Nicolas Giger et Philippe Chapon pour avancer sereinement”, confirme
de Pontarlier qui président l’association Patrick Genre qui souhaite avant tout
Pays de l’Absinthe expliquent en sub- s’investir pour faire avancer le plus
stance qu’il en est ainsi de tous les vieux rapidement plus l’I.G. Absinthe de Poncouples unis pour le meilleur et pour le tarlier. Il ne croit pas une seconde à
pire. Ils parlent ainsi de “mariage pro- la faisabilité d’une I.G.P. transfrontablématique” en imaginant la réaction lière. “Du pipeau”, estime-t-il.
des habitants de Couvet quand Henri- Les élus du Val de Travers ne comLouis Pernod vient ouvrir sa propre dis- prennent pas l’attitude de la ville de
tillerie à Pontarlier. De “mariage réus- Pontarlier. Dans un communiqué, c’est
si” au temps de la prospérité des très tendance actuellement, ils estidistilleries qui ont pied à la fois à Pon- ment que “disposer d’une I.G.P. ou
tarlier et au Val de Travers. De “maria- d’une A.O.C. est un plus indéniable
ge difficile” quand la Suisse bannit la pour valoriser touristiquement le Pays
fée verte avant la France.
franco-suisse de l’Absinthe…” Ils regretCette union se transcende ensuite en tent aussi que cette I.G.P. “ne couvre
“bonheur parfait” à la création de la pas l’entier du territoire du Pays de
route de l’absinthe. “Aujourd’hui, les l’Absinthe. Cette situation est regretdifficultés passagères entre distilla- table mais les inconvénients concrets
teurs et élus, à propos d’une I.G.P., qu’elle engendre restent mineurs en
sèment le trouble dans l’esprit du public. regard des gains que l’I.G.P. procure
Troubles qui seront obligatoirement pour l’ensemble des acteurs du pays français, ce qui est désormais chose faisuivis - comme nous l’enseigne l’Histoire de l’Absinthe.”
te depuis peu. À ce sujet, le conseil com- d’une période plus faste, voire glo- Pour eux, cette protection n’a aucune munal du Val de Travers s’étonne des
rieuse pour les deux époux.”
portée internationale et pourrait n’être réactions virulentes de certains acteurs
Les élus de part et d’autre de la fron- qu’un premier pas vers une protection français qui qualifient la démarche
tière sont loin de partager ce discours transfrontalière. “Ceci n’était malheu- I.G.P. de “coup dans le dos.” Pas faux,
très consensuel. Du moins du côté de reusement pas possible aussi longtemps car cette demande de l’interprofession
Pontarlier. “On n’arrête pas mais on que l’absinthe n’était pas légalisée côté du Val de Travers a été déposée bien
C
Philippe
Chapon
(photo)
et son
homologue
Nicolas Giger
jouent la
carte de
l’apaisement.
avant qu’il ne soit possible d’utiliser la
dénomination absinthe en France.
Pourquoi attendre finalement 2012
pour s’en offusquer ? Si cette demande d’I.G.P. dérange tant que ça, pourquoi s’être engagé en connaissance de
cause dans la Route de l’absinthe. C’est
tout aussi hypocrite. “Le conseil com-
munal du Val de Travers a la sincère
conviction que la confirmation de cette I.G.P. par le tribunal administratif
fédéral serait non seulement une excellente nouvelle pour tous les artisans
distillateurs du Val de Travers mais
également pour le Pays de l’absinthe
dans son ensemble.” I
8
L’ÉVÉNEMENT
ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Quelques gouttes de vérité
Tout et son contraire circulent sur cette I.G.P. absinthe
dont on mesure difficilement l’impact réel. Éclairages.
La réglementation
Au niveau de lʼUnion européenne, les indications géographiques spiritueuses sont encadrées par le règlement communautaire 110/2008 relatif aux spiritueux.
La Suisse qui est un pays tiers, a son propre système de
reconnaissance de ses produits dʼorigine. Il existe un accord
bilatéral entre lʼUnion européenne et la Suisse qui vise notamment à une protection mutuelle de produits propres à chacune des parties. À ce jour, le nom “Absinthe” nʼest pas inclus
dans la liste des I.G. incluses dans cet accord. En lʼoccurrence
pour que lʼI.G.P. absinthe soit protégée par lʼUnion européenne, il faut que la Suisse, dans le cadre de son accord
bilatéral avec lʼUnion Européenne demande à ce que ce produit rentre dans la liste des produits suisses protégés par
lʼUnion européenne.
La commercialisation
Si lʼI.G.P. absinthe aboutit, les absinthes françaises pourront
toujours être commercialisées en Suisse sous des dénominations proches de celles utilisées jusquʼau 18 mai 2011, date
depuis laquelle les producteurs français peuvent à nouveau utiliser la dénomination de vente absinthe. La seule contrainte
pour les producteurs pontissaliens et des environs sera de continuer à produire des étiquettes adaptées au marché suisse.
La circulation
Les touristes pourraient circuler librement sur la route de
lʼabsinthe avec les bouteilles quʼils auraient acquises de part
et dʼautre de la frontière. Les seules restrictions portent sur
la distribution commerciale dʼabsinthe en Suisse.
UNION EUROPÉENNE
Les eurodéputés
avertis du danger
La sphère politique s’est mise en veille “absinthe” pour éviter
que l’I.G.P. suisse obtienne une reconnaissance européenne
en toute discrétion. Entretien avec Michel Dantin, euro-député
membre de la commission agriculture et développement rural.
a Presse Pontissalienne : N’étant pas membres
de l’Union Européenne, les Suisses auraient-ils
la possibilité de faire reconnaître cette sulfureuse “I.G.P. Absinthe” au niveau européen ?
Michel Dantin : La Suisse est liée avec l’Union
européenne par un certain nombre d’accords
bilatéraux. L’un d’entre eux porte entre autres
sur les indications géographiques et les appellations d’origine de la provenance. Rappelez-vous, nous avons déjà eu des difficultés
avec le terme “gruyère” pour la dénomination de nos pâtes pressées cuites. Il convient
donc d’être vigilant sur de telles démarches
de protection de noms. Je travaille sur ce dossier en lien avec Annie Genevard, député du
Doubs et Arnaud Danjean, euro-député de
votre euro-circonscription.
L
L.P.P. : Si la requête suisse aboutit, quelles seraient
les conséquences pour les distillateurs non suisses ?
Est-ce que cela pourrait aussi compromettre d’autres
procédures en cours de traitement comme celle de
État civil de septembre 2012
NAISSANCES
24/08/12 – Alyssa de Younes CHARID, agent de
sécurité et de Nadia MOUTARLIER, opératrice.
25/08/12 – Louise de Laurent VUILLEMIN, agriculteur et de Apolline MICHEL, infirmière.
25/08/12 – Enola de Olivier ROY, boulanger et de
Aurore JEANGUENIN, vendeuse en animalerie.
26/08/12 – Maël de Jean-Michel GIRARD, agriculteur et de Alexina BULLIARD, esthéticienne.
26/08/12 – Enzo de Nicolas GOURDAIN, pâtissier
et de Marie DARGNIER, caissière.
26/08/12 – Ambre de Michel CHOUN, serrurier et
de Carole OLLIVIER, horlogère.
24/08/12 – Sévan de Cyril POIRIER, formateur et
de Nathalie WENGER, contrôleuse qualité.
27/08/12 – Chahine de Ali MOHAMEDI, cariste et
de Sherazade HAMANI, sans profession.
27/08/12 – Johan de Christophe BILLOD-LAILLET,
régleur en plasturgie et de Muriel FAIVRE-PIERRET, psychomotricienne.
27/08/12 – Adam de Romain BELKHYATE, automaticien et de Hanane BENNANI, expert comptable.
27/08/12 – Lola de Loïc THOREL, menuisier et de
Laetitia MARTINS, sans profession.
27/08/12 – Agathe de Joël BOMPARD, gendarme
et de Laëtitia DUBOZ, ouvrière horlogère.
27/08/12 – Alicia de Carlos TEIXEIRA-RODRIGUES,
ouvrier et de Charlène FLOQUET, sans profession.
27/08/12 – Raphaël de Cédric MARTIN, plombier
et de Laetitia BAUDET, clerc de notaire.
28/08/12 – Timéo de Yannick MICHEL, horloger
et de Emilie CUENOT, auxiliaire de puériculture.
28/08/12 – Mathis de Jérôme MAIROT, électricien
et de Cindy WALLAERT, opératrice.
29/08/12 – Maëlie de Nicolas BOUTET, frigoriste
et de Kristelle MENETREY, cuisinière.
29/08/12 – Myron de Nicolas CORNU, mécanicienautomobile et de Amélie ROUSSET, infirmière.
29/08/12 – Soline de Jérôme VERMOT-DESROCHES, ouvrier et de Claire VAUTHEROT, professeur des écoles.
30/08/12 – Jason de Simen JOUQUIN, chauffeur
routier et de Elodie MAIBACH, déclarante des
douanes.
30/08/12 – Amira de Morade ANBAR, employé de
restauration et de Laura MICHELIN, horlogère.
30/08/12 – Timothée de Jonathan TOURNEMINE,
manutentionnaire et de Jessy DEMEULEMEESTER, assistante maternelle.
30/08/12 – Théo et Mathis de Anthony DOUBLEMART, magasinier et de Aurélie CHOPARD-LALLIER, aide-soignante.
17/08/12 – Léna de Cyril VANDAMME, commercial et de Carine KEAT, sans profession.
17/08/12 – Isaac de Fabrice BOLE, technicien et
de Estelle PICHETTI, professeur d'anglais.
La vigilance est de mise
17/08/12– Mathilde et Manonde Christophe PARIS,
contrôleur laitier et de Mélanie DORNIER, infirmière.
18/08/12 – Lisandro de Jorge BULAS, ingénieur
en développement informatique et de Marielle
BOURDIN, assistante maternelle.
18/08/12 – Egemen de Engin BASUTCU, employé
de banque et de Gülay FINDIK, vendeuse.
19/08/12 – Naély de Yoann BOURDIN, responsable informatique et de Valérie BERGEROT, aidesoignante.
19/08/12 – Ismail de Adrien MUNOS, étancheur
et de Zahra IAAZOUZEN, sans profession.
20/08/12 – Léane de Pascal FREI, agent de détention et de Isabelle SIMONET, éducateur territorial.
19/08/12 – Maxime de Jonathan KORDZI, sans
profession et de Stéphanie MICHAUX.
21/08/12 – Léo de Cyril VAN DEN BROECKE,
employé de banque et de Mélanie DEVILLERS,
coiffeuse.
21/08/12 – Alan de Vincent ELOY, sapeur pompier
et de Stéphanie PETITE, encadrante technique
d'insertion.
21/08/12 – Lana de Rusmir DEDIC, carreleur et de
Sonia BOURDENET, agent de service.
22/08/12 – Camille de Guillaume PROST, ingénieur et de Joanna LIBERATI, ingénieur.
22/08/12 – Tom de Philippe RACINE, boulanger
et de Nathalie DETOUILLON, vendeuse.
23/08/12 – Calie de Raphaël BILLEREY, ambulancier et de Sophie THIERCELIN, aide-soignante.
23/08/12 – Nisa de Olcay DEMIREL, vendeur et
de Pinar GÜREL, sans profession.
31/08/12 – Anna de Jérôme CHABOD, artisan et
de Alena HARBACHOVA, comptable
31/08/12 – Louca de Luciano MAURO, cuisinier
et de Mathilde BESSANT, vendeuse.
31/08/12 – Julia de Louis SERBOURDIN, infirmier
et de Mathilde WACQUET, infirmière.
01/09/12 – Yohann de Jérôme VOYNNET, menuisier
et de Kathia NICOUD, assistante commerciale.
01/09/12 – Léo de Thomas CRETENET, cuisinier
et de Salomé CLERC, serveuse.
01/09/12 – Sacha de Mickaël BESANÇON, commercial et de Audrey PETITHUGUENIN, professeur des écoles.
01/09/12 – Benoit de Cédric JACQUET, conducteur d'engins et de Isabelle RUFENACHT, aide soignante.
02/09/12 – Elia de Romain DUCA, carrossier peintre
et de Rekïa KHMAISSE, vendeuse.
02/09/12 – Nathan de Mickaël PEREIRA MARTINS, ingénieur et de Karine GARCIN, ingénieur.
02/09/12 – Zoélie de Stéphane TOSSERI, conseiller
en gestion de trésorerie et de Valérie FAIVRE,
employée administrative.
02/09/12 – Kaïsy de Cédric GHINI, manager dans
l'événementiel et de Anne-Sophie NOIROT, aide
soignante.
02/09/12 – Mathis de Christophe JARDOT, chauffeur
livreur et de Sarah PERREY, assistante dentaire.
03/09/12 – Sacha de Vincent RUGGERI, automaticien
et de Cécile BULLIARD, collaboratrice assurance.
03/09/12 – Noé de Régis PATTON, caviste et de
Fanchon BROUILLET, infirmière.
04/09/12 – Meriam de Krim SADAOUI, peintre en
bâtiment et de Karima IHADDADENE, comptable.
03/09/12 – Léna de Andrii SHULIKO, cadre commercial et de Oksana PLETNOVA, comptable.
04/09/12 – Louan de Cyril PIERRE, chauffeur livreur
et de Sabrina DURAND, contrôleuse en horlogerie.
04/09/12 – Egehan de Serkan DEGERLI, charpentier et de Jessica DURAK, comptable.
05/09/12 – Ylhan de Nouredine TAHRI, chauffeur
poids lourds et de Minouna HADOUR, auxiliaire
de vie.
05/09/12–ArthurdeHervéBILLOD-LAILLET,chauffeur routier et de Marie GUIBELIN, vendeuse.
05/09/12 – Théo de Ludovic DHOTE, banquier et
de Marine BONNARD, responsable magasin.
05/09/12 – Qaïs de Driss EL MACHHOUR, électronicien et de Imen MEGDICHE, sans profession.
05/09/12 – Diego de Samuel VUITTENEZ, employé
de banque et de Mélanie DE MAS, employée de
banque.
05/09/12 – Violette de Tony PESSOA, sans profession et de Stéphanie LEVEL, infirmière.
06/09/12 – Aylin de Christophe TASKIN, ouvrier et
de Stéphanie KÖSE, agent de production.
06/09/12 – Ashley de Mickael CUENAT, mécanicien automobile et de Fanny RENAUD, cuisinière.
06/09/12 – Lana de Etienne MIGNOT, horloger et de
Sonia VALINAS CASTRO, décoratrice en magasin.
07/09/12 – Alix de Gilles LAURENCOT, agent qualité et de Sandrine PAULIN, assistante commerciale.
07/09/12 – Noé de Olivier BARTHELET, dessinateur industriel et de Géraldine MAUGAIN, conseillère en économie sociale et familiale.
08/09/12 – Gabin de Vincent CATTET, agriculteur
et de Marie-Laure CHABOD, guichetière.
09/09/12 – Sofien de Zouhir MECHTA, ingénieur
et de Naïma CHARAH, assistante exportation.
09/09/12 – Lorenzo de Alexis RAULET, cadre commercial et de Aurélie DELOURME, assistante maternelle.
09/09/12 – Quentin de Stéphane DORNIER, opérateur horloger et de Corinne CANNELLA, aidesoignante.
09/09/12 – Baptiste de Thierry POURCELOT, chauffeur mécanicien et de Hélène MICHEL, ingénieur
agronome.
l’I.G. “Absinthe de Pontarlier” ?
M.D. : Le danger serait aggravé en cas de
reconnaissance européenne de cette I.G.P.
puisqu’il réserverait le nom aux seuls produits fabriqués dans cette région suisse. Les
producteurs d’absinthe de votre région se
verraient pénalisés alors même qu’ils ont
entrepris depuis plusieurs années de faire
reconnaître en I.G.P. “l’Absinthe de Pontarlier”. Ce dossier est selon les informations
que j'ai déjà obtenu en cours d'instruction à
l’I.N.A.O. avec un accueil plutôt positif de la
démarche.
L.P.P. : Combien de temps faudra-t-il au Parlement
européen pour régler ce type d’affaire ?
M.D. :Le Parlement européen n'a pas à se prononcer sur le dossier, pas plus d’ailleurs que
le parlement français ne se prononce sur le
dossier du comté par exemple. C’est la commission européenne présidée par Jose-Manuel
Baroso qui a à se prononcer en tant qu’exécutif,
10/09/12 – Loan de Jérôme POURCHET, dessinateur et de Magali BOURNEZ, aide-soignante.
10/09/12 – Benjamin de Stéphane DÉBOIS, chauffeur poids lourds et de Anne-Lise REGNIER, préparatrice en pharmacie.
10/09/12 – Capucine de Benoit TOURNIER, agriculteur et de Céline DORNIER, employée de commerce.
10/09/12 – Younes de Housin SALHI, chauffeur et
de Samia LAOUAR, sans profession.
11/09/12 – Naëly de Hamidou BACO, jointeur plaquiste et de Céline POIMBOEUF, réceptionniste
polyvalente.
11/09/12 – Céleste de Clément MERCIER, médecin généraliste et de Céline BERTHAUD, sagefemme.
11/09/12 – Amélia de Pascal GRILLET, maçon et
de Mélanie QUERRY, enseignante.
11/09/12 – Louis de Johan JAVAUX, agriculteur et
de Charlène CUCHE, salariée agricole.
11/09/12 – Alix de François DECHASSEY, mécanicien travaux publics et de Coralie PERRIGUEY,
opératrice contrôleuse.
11/09/12 – Rose de Quentin CARDOT, kinésithérapeute et de Aude BAWEJSKI, kinésithérapeute.
12/09/12 – Tristan de Vincent CHOPARD, vendeur
et de Marie-France BAUD, infirmière en pédiatrie.
12/09/12 – Lohan de Jean SZYMURA, agent
d'expédition et de Cindy BURRI, aide comptable
14/09/12 – Lenny de Eddy KÖGLER, commercial
et de Cindy RONDELLI, coiffeuse.
16/09/12 – Lucie de Vincent HAEGELIN, ingénieur
et de Lise MARGUET, enseignante.
13/09/12 – Iliana de Jamel MARZAK, enseignant
et de Zohra LAMRIS, couturière.
14/09/12 – Kynan de Aurélien BRON, technicien
de production et de Yvette ALLAZ, infirmière.
14/09/12 – Marian de Olivier BOURGEOIS-ARMURIER, agriculteur et de Virginie CHAUVIN, comptable.
15/09/12 – Paul de Régis GROS, chef de culture
et de Céline PANOT, conseillère d'insertion et de
probation.
15/09/12 – Nurten de Ali KUTSAY, maçon et de
Sibel KABAK, sans profession.
16/09/12 – Noëline de Stéphane ARNAUD, horloger et de Christelle BARRAND, horlogère.
16/09/12 – Léane de Sumith ROESSINGER, régleur
et de Vanessa DOS SANTOS, sans profession.
16/09/12 – Nina de Vincent GILLIOT, magasinier
et de Sabrina GIRARD, professeur des écoles.
17/09/12 – Lilou de Cyril GUY, cuisinier-traiteur et
de Jennifer THEVOZ, vendeuse.
17/09/12 – Kléa de Adrien PICAUD, ouvrier de
scierie et de Angélique CRETIN, aide-soignante.
17/09/12 – Jules de Jérémy POURCELOT, charpentier et de Delphine ROUX, vendeuse.
L’euro-député français Michel Dantin
a alerté le commissaire Ciolos
en charge de l’agriculture.
comme le fait le gouvernement au plan français. C’est la raison pour laquelle avec Arnaud
Danjean, nous interpellons et alertons le
commissaire Ciolos, en charge de l’agriculture.
La commission ne doit pas laisser passer les
délais qui lui sont impartis pour réagir. L’année
2013 devrait permettre de solutionner ce
mauvais dossier. I
Propos recueillis par F.C.
18/09/12 – Axel de Lionel BOUCHET, pisciculteur
et de Christelle TRABON, infirmière.
18/09/12 – Louka de Mickael VERGUET, agriculteur et de Marie-Laure BULLE, opératrice.
19/09/12 – Anaïs de Johan MAIRE, agriculteur et
de Karine DEVAUX, aide-soignante.
19/09/12 – Noa de Fabrice PARRIAUX, ambulancier et de Séverine BURGUNDER, assistante maternelle.
20/09/12 – Wendy de Julien PERRIN, opérateur et
de Céline POUX-BERTHE, sans profession.
19/09/12 – Anastassya de Konstantyn TATRANOV,
ouvrier et de Natalya YESYPENKO, cadre technique.
20/09/12 – Julia de Mickaël SALVI, infographiste
et de Angéline GIRARDET, professeur des écoles.
20/09/12 – Dorian de Jérôme SAGE, responsable
adjoint et de Gaëlle MIRGAIN, sans profession.
21/09/12 – Lilian de Denis BROCARD, conducteur d'engins et de Vanessa BOURGON, agent
d'exploitation.
MARIAGES
25/08/12 – Julien JEANGIRARD, entraîneur de
natation et Julie CORBET, responsable développement secteur.
25/08/12 – François JOUILLEROT, opérateur de
production et Florence CALLIER, comptable.
25/08/12 – Johan SAINT-AUBERT, ouvrier de scierie et Mélanie WEINBERGER, sans profession.
08/09/12 – Dan BAHY, agent de métrologie et Caroline BOURIOT, assistante de production.
Alexandre HORVATH, électricien et Déborah WAGNIERES, employée commerciale.
Christopher GARNERI, menuisier et Elodie LAVALETTE, ouvrière en horlogerie.
Ferruh OZKARACA, formateur et de Marie DA COL,
conseillère de vente.
Jean-Philippe THOMAS, magasinier cariste et Heidi NEUTE, assistante maternelle.
22/09/12 – Adrien NATALE, maçon et Aïda IMAMOVIC, sans profession.
DÉCÈS
31/08/12 – Jean-Claude LEGUAY, 65 ans retraité,
domicilié à Gennevillers (Hauts-de-Seine) époux
de Adel MANTANIRINA.
22/08/12 – Simone GLORIOD, 82 ans, retraitée,
domiciliée à la Cluse-et-Mijoux (Doubs), veuve de
Pierre CÔTE-COLISSON.
31/08/12 – Patrick VALLON, 49 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs), divorcé de
France MONNET.
31/08/12 – Denise DORNIER, 95 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.
03/09/12 – Marius COMTE, 92 ans, retraité, domicilié à Levier (Doubs), célibataire.
04/09/12 – Thérèse VIENNET, 80 ans, retraitée,
domiciliée à Nods (Doubs), veuve de Roger COURTOIS.
05/09/12 – Barbara SIGILLO, 67 ans, ouvrière retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de
Michel MARGUET.
05/09/12 – Jacqueline BONNEAU, 77 ans, secrétaire retraitée, domiciliée à Roissy en Brie (Seine
et Marne), veuve de André JACQUES.
06/09/12 – Gabriel LAMBERT, 84 ans, retraité,
domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Jacqueline BLONDEAU-COULET.
06/09/12 – Claude LANVERS, 79 ans, retraité,
domicilié à La Cluse et Mijoux (Doubs), célibataire.
07/09/12 – Henri BOBILLIER-MONNOT, 89 ans,
scieur retraité, domicilié à Grand Combe Châteleu (Doubs), veuf de Marguerite BETTINELLI.
07/09/12 – Bernard OUDOT, 75 ans, retraité expert
comptable, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux
de Monique AMYOT.
08/09/12 – Andrée TRÉAND, 63 ans, employée
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de
Robert GENRE.
10/09/12 – Robert ACINAS, 88 ans, retraité, domicilié à Ornans (Doubs), célibataire.
10/09/12 – Marie-Thérèse PETIT, 66 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs).
11/09/12 – Simone BARASSI, 99 ans, retraitée,
domiciliée à Morteau (Doubs), veuve de Maurice
ROGNON.
12/09/12 – Henri FERREUX, 93 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Louise
BLONDEAU.
13/09/12 – Michel BÖLE du CHÖMONT, 57 ans,
bûcheron, domicilié à Evillers (Doubs), époux de
Dominique FAIVRE.
15/09/12 – Georges ANTONY, 75 ans, retraité,
domicilié à Bouverans (Doubs) époux de Marthe
UHRING.
17/09/12 – Raymonde DEMONTROND, 89 ans,
retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs) veuve de Francis PRUNET.
18/09/12 – Jean DHOTE, 79 ans, retraité, domicilié à Avoudrey (Doubs) époux de Simone POURCELOT.
18/09/12 – René FERRARI, 94 ans, entrepreneur
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Marcelle PAILLARD.
20/09/12 – Patrick TARBY, 62 ans, retraité, domicilié à Gellin (Doubs).
20/09/12 – Marie POURCHET, 92 ans, retraitée,
domciliée à La Chaux (Doubs) veuve de Louis BOLLE-REDDAT.
PONTARLIER
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
9
La maison de l’intercommunalité
La C.C.L. prête à s’installer dans le bâtiment Sbarro
La Communauté de communes du Larmont
étudie depuis plusieurs mois l’intérêt de
procéder à l’acquisition du bâtiment Sbarro
pour en faire une maison
de l’intercommunalité qui permettrait de
centraliser les services sous un même toit.
est une oppor- céder à un changement
tunité qui se d’affection en avisant le maire
présente et je de Pontarlier qui avait la pospense qu’on ne sibilité de geler la situation penla retrouvera pas de sitôt”, expli- dant 6 mois. Ce dont il ne s’est
quait Patrick Genre aux élus pas privé, privilégiant d’abord
communautaires réunis en la recherche d’autres pistes
conseil le 25 septembre à Hou- d’occupation.
taud. Le président de la C.C.L. Le sursis arrive à échéance et
a pesé de tout son poids pour plusieurs solutions sont envique l’assemblée valide la déli- sageables. Retour à la case
bération de principe qui lui était départ en laissant au propriéprésentée. À savoir, autoriser le taire la possibilité de mener à
maire à entamer des négocia- bien son projet commercial.
tions avec la société Immosur Deuxième hypothèse : trouver
propriétaire des lieux. Rien n’est des industriels pour occuper les la faisabilité d’une acquisition
fait mais il s’avérait urgent de locaux. “On a essayé. Ce bâti- par la collectivité pour y incluse positionner sur ce dossier.
ment particulièrement haut re un ensemble de services jusAu printemps dernier, la C.C.L
nécessiterait des qu’alors dispersés sur plusieurs
avait choisi de bloquer le protravaux qui ne peu- sites. Une idée plutôt pertinenjet qui prévoyait de transfor- Entre 7 et vent pas être sub- te en ce temps d’économies et
mer le bâtiment Sbarro en sur- 8 millions ventionnés car il ne de mutualisation des moyens.
faces commerciales. Il était prévu
s’agit pas d’une “Le projet qui pourrait être valid’euros.
de réaliser 22 cellules d’une surfriche industrielle”, dé dans les semaines à venir
face allant de 61 à 724 m2, proargumente Patrick serait de créer dans ce bâtiment
posés à la vente ou à la location.
Genre.
une
maison
de
Mais comme ce bâtiment était
La troisième et der- l’intercommunalité où seraient
situé en zone industrielle, le pronière
solution transférés l’ensemble des serpriétaire était contraint de proconsistait à étudier vices mutualisés entre la ville
Le film à
multiples
rebondissements de
l’histoire du
bâtiment
Sbarro pourrait
se conclure avec
la création de la
maison de
l’intercommunalité.
“C’
de Pontarlier et la C.C.L. On y
regrouperait aussi les centres
techniques des deux collectivités sans pour autant les mutualiser.”
D’une surface de 6 800 m2 au
sol, le bâtiment Sbarro est situé
sur une parcelle de 2 hectares.
De quoi se projeter sereinement
vers l’avenir. “Il serait envisagé
un portage C.C.L complet avec
un montage juridique et financier entre la Ville et la C.C.L.”
Le principe de centralisation
n’a soulevé aucune protestation. et remette en cause la réalisaCe projet annulerait aussi le tion de la chambre funéraire, de
transfert de l’administration de la médiathèque ou de la piscila C.C.L. dans la maison Che- ne”, poursuit Patrick Genre qui
valier.
compte bien tirer profit de la
Se pose alors la question du coût. libération du foncier bâti induit
“Entre 7 et 8 millions d’euros par la création de cette maison
sachant que l’opération s’étalera de l’intercommunalité. On pensur une durée de 2 à 7 ans. Pour se bien sûr à la Belle Vie et au
une construction neuve, comp- Centre Technique Municipal.
tez entre 10 et 11 millions d’euros Autant de biens à louer ou à
sans le terrain. Il ne faut pas vendre dans la perspective de
non plus que cela obère la capa- réduire la facture. I
F.C.
cité d’investissement de la C.C.L.
10
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
COMMERCE
Une surface multipliée par deux
Feu vert pour l’extension
de City Avenue
L’extension se
traduira par le
prolongement
de l’ensemble
City Avenue en
direction du
centre-ville.
Le jeune pôle commercial aménagé sur l’ancien site
F.C.I. poursuit son développement et accueillera une
dizaine de cellules supplémentaires pour constituer
au final un ensemble de 1 800 m2.
eux l’industrie, à nous le commerce (et les lotissements). On
pourrait sans trop se tromper
mettre en évidence une forte
corrélation entre l’évolution des surfaces industrielles chez nos voisins
suisses et les demandes d’extension
ou de créations de nouvelles enseignes
sur la place pontissalienne.
Les résultats de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial du jeudi 13 septembre le confirment. Puisque le commerce semble se
porter toujours aussi bien sur la bande frontalière alors, allons-y gaiement.
Et pas de demi-mesure dans les
demandes d’extension puisqu’on passe
tout simplement du simple au double,
voire plus. À City Avenue, la surface de
vente demandée était de 974 m2 pour
la création de dix cellules commerciales
de 92,27 m2 à 104 m2 dévolues à des
activités relevant du secteur alimentaire (petite restauration), de
l’équipement de la personne, de
l’équipement de la maison ou de celui
de la culture et des loisirs. “Ce projet a
été initié dans le sens d’avoir une conti-
À
nuité architecturale bonifiant l’entrée
de ville”, note Jean-Paul Robinet.
Le gérant de Citypark, la société à
l’origine de cette demande d’extension,
va ainsi pouvoir répondre aux demandes
de petits commerçants locaux sans
doute à la recherche de nouveaux locaux
bien placés. “Comme on n’avait pas de
précommercialisation, c’est encore trop
tôt pour annoncer des noms”, précise
ce spécialiste de l’immobilier
d’entreprise.
Sur le plan du bâti, cette extension se
traduira par le prolongement
de
l’existant en direction
Des
du centre-ville. Les
demandes
choses évoluent toujours derrière City
de petits
Avenue. La réhabilicommerçants tation des anciens
locaux F.C.I. se pourlocaux.
suit. Il reste encore
3 000 m2 disponibles,
divisibles à partir de
300 m2 pour des activités de service ou du
commerce de gros. I
HOUTAUD
Grande distribution
Leclerc voit grand, très grand
On croyait avoir tout vu avec
Hyper U. C’est sous-estimer la
concurrence. Leclerc vient
d’obtenir le feu vert de la
C.D.A.C. pour créer près de
7 000 m2 de surface commerciale supplémentaire.
S
içacontinue,ilfaudrasongerà motoriser les caddies pour se déplacer
danscesgiga-supermarchés.Après
la zone de Doubs, cʼest au tour de celle
dʼHoutaud de passer à lʼoffensive. La surface actuelle du Leclerc couvre 4 809 m2.
Le projet passé en C.D.A.C. le 13 septembre comprend lʼextension de 1 962 m2
de lʼhypermarché et de 669 m2 de la galerie marchande attenante. À cela sʼajoute
la création de cinq moyennes surfaces
de : 2 x 760 m2, 2 x 780 m2 et 1 x 800 m2.
Soit au final une surface de vente totale après extension de 11 720 m2.
Heureusement, la zone dʼHoutaud nʼest
pas comprimée dans lʼurbanisation contrairement peut-être au Géant Casino dont
on voit mal comment il pourrait sʼagrandir
davantage. Pour rester chez Leclerc, les
travaux dʼaménagement dʼun Drive dans
les anciens locaux Delacroix sont déjà
engagés. Puisse le contexte économique
se maintenir avec ce franc suisse toujours aussi fort qui attire nos amis helvètes dans les magasins du grand Pontarlier. “Les Suisses représentent entre
10 et 15 % de la clientèle”, estime Denis
Gérôme, le président de la Fédération
Commerce et Artisanat Grand Pontar-
lier. Les frontaliers toujours en croissance
complètent largement cette clientèle à
fort pouvoir dʼachat. “Ce développement
commercial constitue un signe positif
indéniable mais ma grande crainte cʼest
quʼil ne soit pas à lʼorigine de friches et
quʼil nʼaille pas déstabiliser lʼéquilibre
entre les quatre zones”, commente Patrick
Genre.
Le maire de Pontarlier nʼa pas changé
dʼavis. Il déplore toujours que les élus
nʼaient plus aucun moyen de contrôle
sur les créations ou extensions
dʼenseignes. Dʼautres surfaces commerciales pourraient sortir de terre aux
Grands-Planchants dans lʼancien bâtiment Streit où le propriétaire est autorisé à réaliser des locaux commerciaux.
La situation semble figée depuis plusieurs mois. Cela prouverait peut-être
quʼon ne réussit pas à tous les coups.
La poule aux œufs dʼor a peut-être montré des signes de faiblesse. I
PONTARLIER
TOURISME
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Chapelle de l’Espérance
Des lieux et des noms
La table d’orientation installée à la Chapelle de
l’Espérance permet de repérer les principaux éléments géographiques, monuments et sites remarquables du paysage pontissalien. Sobre et utile.
ut de promenade dominicale très prisée des Pontissaliens, la
chapelle de l’Espérance offre sans doute l’un des plus complets et agréables points de vue sur la ville. Plantée à 852
mètres d’altitude au sud de la ville sur les premiers contreforts du
Laveron, l’édifice domine avantageusement le débat panoramique.
Les visiteurs apprécieront certainement cette table d’orientation
qui constitue le dernier élément des circuits touristiques en centreville. Le projet piloté par la commission tourisme a été mis en œuvre
par la Ville et la Région de Franche-Comté avec le relais de l’office
de tourisme.
De forme semi-circulaire, la table embrasse un territoire qui s’étend
de la vallée du Drugeon à l’ouest au Larmont à l’est. On découvre
la série de sommets familiers aux Pontissaliens : Mont Pelé, crêt
Monniot et le Grand Taureau, point culminant de la commune
(1 323 m). Les villages de la plaine d’Arlier : Houtaud, Dommartin,
Chaffois, Doubs, Vuillecin décrivent assez bien la manière dont s’organise l’occupation humaine très souvent
Une table à proximité des cours d’eau, exception faite de Chaffois. On retrouve aussi quelques sites à vocation touen lave
ristique et sportive comme la Malmaison, les Dames
émaillée. d’Entreportes ou encore le Théâtre forestier.
Le descriptif intègre aussi la mention des principaux
monuments et bâtiments publics de Pontarlier. Porte
Saint-Pierre, théâtre, hôpital, espace Pourny… Rien
d’autre, ce qui en laissera certains sur leur faim quand
d’autres apprécieront cette concision. Réalisée par
l’entreprise Signaux Girod, la table en lave émaillée
sur support laqué couleur champagne tranche un peu
avec l’architecture de la chapelle mais l’ensemble
semble construit pour durer. Ce qui le met à l’abri des
rigueurs climatiques et des dégradations. I
B
CHORALE
Quartier des Lavaux : si on chantait ?
ella Ciao, bella Ciao…”, ce
refrain typiquement italien
figure déjà au répertoire de la
toute jeune chorale des Lavaux. “C’est
en hommage aux premiers migrants italiens venus s’installer dans ce quartier”,
justifie Martine Colin qui dirige de cette formation avec Christian Robbe. Le
baptême du bébé s’est tenu comme il se
doit à la distillerie Guy samedi 15 septembre lors de la traditionnelle rencontre automnale de l’association La Vie
aux Lavaux. “On songeait depuis longtemps à créer une chorale car on a plein
de chanteurs parmi nous”, explique
Richard Bourgeois. Le président de
l’association apprécie également
d’apporter une nouvelle activité dans le
quartier. Dans le Haut-Doubs, on subit
encore les effets du film Les Choristes.
Beaucoup se sont découvert ou redécouvert le plaisir de chanter en société.
Si elle n’a pas encore de nom, la chora-
“B
REPORTAGE
La chorale
a fait ses
débuts le
15
septembre.
le des Lavaux a vite trouvé sa voix puis- chorale au sein de l’association.
qu’ils sont déjà une trentaine à s’égosiller Un concert est prévu en fin d’année scotous les mercredis soirs à 19 h 45 dans laire sans oublier les animations du
une salle mise à disposition par la mai- quartier. Des amis, des chansons, quelques
rie. “On est presque à l’étroit”, s’en éton- notes de musique, aux Lavaux, il en faut
ne Lucien Courtot le responsable de la peu pour être heureux. I
Diffusion en décembre
Un portrait du Doubs et du Jura
pour des Racines et des Ailes
Il y a presque un an, une équipe de
tournage a sillonné le Doubs et le Jura
s’intéressant au patrimoine local et à
ceux qui le font vivre. Elle a réalisé un
film de deux heures qui sera diffusé en
décembre dans le cadre de l’émission
Des Racines et des Ailes.
émission Des Racines découvrira sous des angles
et des Ailes tournée différents le lac de Vouglans,
entre le Jura et le Haut- les vins d’Arbois, le chocolaDoubs, sera diffusée sur Fran- tier Hirsinger, la villa Pallace 3 au mois de décembre dans dienne à Syam avec en prime
Le patrimoine du Haut-Doubs, notamment le Coni’Fer,
le cadre de la série passion le survol de la Saline d’Arcpatrimoine. “La date de la dif- et-Senans, ou encore Les sera mis en valeur devant 4 millions de téléspectateurs.
fusion n’est pas encore totale- Rousses.
ment arrêtée” précise le ser- Parmi les personnalités que qui se passionnent pour le Des racines et des ailes attivice communication de France Katia Chapoutier a croisées, chemin de fer et qui donnent re entre 3,5 et 4,5 millions de
3.
il y a Louis Poix, l’homme du de leur temps pour remettre téléspectateurs. Il semblerait
Katia Chapoutier qui a réa- Coni’Fer, le petit train à vapeur en état l’ancienne ligne fer- qu’après diffusion, les retomlisé ce film de deux heures a qui sillonne le Haut-Doubs roviaire entre Les Hôpitaux- bées touristiques pour la
arpenté ces deux territoires des Hôpitaux-Neufs à Mont- Neufs et Montperreux. De tou- région, soient considérables :
pour découvrir leur patrimoine perreux. La réalisatrice lui a te évidence, cette émission plus 30 % l’année suivante
et rencontrer ceux qui le font rendu visite il y a presque un sera un vrai coup de projec- dans les lieux filmés selon la
vivre. Ainsi, le téléspectateur an. Elle a filmé ces bénévoles teur sur la Franche-Comté. réalisatrice. I
L’
De forme semi-circulaire, la table d’orientation couvre un
panorama qui s’étend de la vallée du Drugeon au Larmont.
11
12
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
COMMERCE
Dans l’ancien Plazza
Michel Méchiet de
l’Intranquille va ouvrir
une librairie à Besançon
Après avoir tenté de reprendre la libraire Camponovo,
le libraire pontissalien s’est finalement tourné vers
l’ancien cinéma Plazza du centre-ville de Besançon. Il
le transformera en une librairie de 900 mètres carrés.
e 31 août au soir, la librairie Camponovo de Besançon a fermé ses
portes. Pour combien de temps ?
Jusqu’au 11 octobre, date à laquelle
elle était censée rouvrir. Finalement,
les rayons ont été débarrassés. Le livre
semble se refermer pour toujours. JeanJacques Schaer, le P.D.G. en a décidé
ainsi.
L’affaire Camponovo qui dure depuis
des mois a pris la forme d’un immense gâchis. On sait que les relations
entre Jean-Jacques Schaer et ses 39
salariés sont irrémédiablement altérées. On sait aussi que la solution pour
sortir la librairie de l’impasse économique dans laquelle elle se trouve était
de la vendre. Le P.D.G. a longtemps
L
déclaré avoir des propositions d’achat. Pour
autant, il n’est pas allé
au bout de la transaction avec l’acquéreur le
plus sérieux qui se préUn
sentait, Michel Méchiet
maximum
associé-gérant de la
de libraires librairie l’Intranquille à
Pontarlier. “Nous nous
repris.
sommes heurtés à un mur
regrette Michel Méchiet.
Nous étions prêts au
rachat. On s’était mis d’accord sur le
prix. Il ne manquait que des éléments
comptables et l’état actualisé des nantissements, qu’il ne nous a jamais transmis.” Fin août, le libraire du Haut-
Doubs a jeté l’éponge.
La disparition de Camponovo laisse
un grand vide au centre-ville de Besançon qui sera comblé rapidement sous
l’impulsion de Michel Méchiet. En effet,
l’entrepreneur a engagé les négociations pour implanter une librairie de
900 mètres carrés dans la friche du
Plazza. Le dossier est finalisé. Ce projet est de nature à adoucir l’amertume
des salariés de Camponovo. “Le cas
échéant, je reprendrais un maximum
de libraires” annonce Michel Méchiet. I
GENS DU VOYAGE
Aucune d’obligation
La C.C.L. refuse d’aller
plus loin dans
l’aménagement de l’aire
de grands passages
La collectivité a validé en partie seulement les
nouvelles recommandations du schéma
départemental pour l’accueil et l’habitat des
gens du voyage lors de son dernier conseil.
SÉCURITÉ
Police, gendarmerie
Nouveaux visages à la tête des forces de l’ordre
Le commandant Joël Delacour a pris la direction du commissariat et le capitaine Jean-Christophe
Perrier l’a imité à la compagnie de gendarmerie de Pontarlier. Deux hommes d’expérience.
e capitaine Jean-Christophe Perrier, 49 ans,
marié, 2 enfants, a
débuté sa carrière dans la
gendarmerie en 1984. Il a
exercé dans le Jura, en Haute-Saône avant d’intégrer en
1997 l’école de sous-officier
à Chaumont puis l’école
d’officier à Melun en 2001.
Après un passage à Gex, il
L
oël Delacour, 57 ans,
marié, 3 enfants, a déjà
de longs états de service. Entré dans la police
en 1977, cet officier a travaillé à Rouen, Paris,
Lorient et dernièrement à
Alençon où il occupait le
poste de D.D.S.P. adjoint.
Il dispose notamment d’une
solide expérience dans le
Renseignement, les Stupé-
J
n n’en finit plus, je vous propose de dire non”, suggère Patrick
Genre aux élus communautaires en se référant aux recommandations préconisées sur les aires de grands passages dans
le cadre de la révision du schéma départemental. La proposition du
président de la C.C.L. n’a essuyé aucun refus. Elle s’oppose à l’installation
d’une clôture sur l’aire de grands passages existante et à la mise à disposition d’un terrain ponctuel pour le passage des groupes de plus de
100 caravanes. “Pas question de remettre 1 euro dans l’aire des gens du
voyage. Cette mesure supposerait de trouver 4 à 5 hectares. Sur Pontarlier, c’est impossible”, poursuit Patrick Genre en laissant la possibilité à d’autres communes de se porter candidates.
Silence dans la salle. Il faut dire que le passage de certaines missions
n’a pas laissé un souvenir des plus agréables dans les chaumières du
Haut-Doubs. Installations sauvages, dégradations et incivilités multiples : le bilan n’est guère élogieux même si comme le souligne le président de la C.C.L. : “Les choses vont plutôt en s’améliorant.” La position de la C.C.L. est aussi motivée par les efforts déjà
déployés dans l’accueil des gens du voyage.
Contrairement à d’autres intercommunalités, celle du LarPas
mont s’est conformée aux obligations du premier schéma
question en aménageant une aire d’accueil de 62 places, une aire
de grands passages de 100 caravanes et 6 terrains famide
liaux dont un seul est encore occupé. Les autres sont vacants
remettre depuis 2010 du fait de la sédentarisation de plusieurs
familles. “Aujourd’hui, aucune autre obligation n’incombe
1 euro.
à la collectivité.”
Les élus communautaires ont approuvé les autres recommandations à l’ordre du jour du nouveau schéma. À savoir :
maintenir à niveau les équipements des aires d’accueil et
faire le lien entre l’offre et la demande sur les terrains
familiaux. I
“O
Libraire à
Pontarlier,
Michel
Méchiet
se développe à
Besançon
(photo
archive
L.P.P.).
fiants et l’Investigation. “Je
suis très attaché aux partenariats. La sécurité ne se
fait pas tout seul. Le bienêtre dans ce territoire reste
fragile. Il n’y a pas de microclimat sur Pontarlier. On
est peut-être confronté à de
la petite délinquance mais
c’est souvent celle-ci qui
génère du sentiment
d’insécurité.” I
a pris la responsabilité en
2008
des
ressources
humaines à Châtellerault
avant de partir exercer à
Nouméa en 2009. Le nouveau responsable de la compagnie de Pontarlier arrive
donc dans le Haut-Doubs
fort d’une expérience très
diversifiée. I
Les élus communautaires estiment que les aménagements
déjà consentis sur l’aire de grands passages sont suffisants.
PONTARLIER
LOISIRS
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
EN BREF
Des diplômés fédéraux
Le club alpin français impliqué dans la formation
Créé en 1874, le Club Alpin Français
(C.A.F.) est l’une des plus anciennes associations pour la pratique et la connaissance
de la montagne. Autant dire que ses
membres ont une solide expérience et aussi
savoir-faire sans cesse actualisé pour des
cadres bénévoles qui, toute l’année, assurent l’accompagnement en toute sécurité.
vec plus de 500 adhérents, le Club Alpin
Français du HautDoubs se place au premier rang des associations pratiquant le plein air
à Pontarlier. Si la vocation première était la pratique de
l’alpinisme et l’escalade, il a
depuis étendu sa palette à toutes
les formes d’activité sportive en
montagne.
En effet, toutes les montagnes
sont le terrain de jeu favori des
“Cafistes” qui proposent une
multitude d’activités et de formations permettant d’évoluer
vers l’autonomie en montagne
en sécurité : alpinisme, cartoorientation, école d’aventure,
école d’escalade, escalade, randonnée, randonnée glaciaire,
raquette, ski alpin… De quoi
satisfaire toutes les générations
A
et tous les amoureux de sports
de pleine nature.
“Le C.A.F. du Haut-Doubs peut
s’enorgueillir de posséder dans
ses rangs de nombreux diplômés
fédéraux qui ont suivi des formations pointues et très complètes affirmant un savoir-faire
dans leur domaine de compétence” explique le président Nicolas Schlumberger.
Cet engagement
personnel des encaUn
drants permet de
processus faire
profiter
long mais l’ensemble des
membres du club de
gratifiant. leurs compétences
au travers des activités proposées. La
finalité de ces formations, outre le
fait qu’elles apportent de grandes
13
Sur les falaises du Haut-Doubs, le C.A.F. assure et rassure les pratiquants.
satisfactions personnelles et de
nouvelles connaissances, est de
pouvoir permettre à d’autres de
pratiquer leur activité favorite
avec un encadrement compétent. “Cela implique de la part
des diplômés un certain esprit
associatif, indispensable et véritablement ancré dans les mentalités des membres du club alpin
local”note le président.
Toutes ces formations sont à
envisager sur plusieurs années
pour d’une part acquérir des
compétences techniques diversifiées et aussi pour avoir le
temps de suivre le cursus. Elles
sont prises en charge intégralement par le club sur le plan
financier contre l’engagement
moral du bénévole de participer
à l’encadrement de deux à trois
sorties par an pendant deux ans.
“Après un certain nombre
d’années d’encadrement, on peut
avoir envie de transmettre son
expérience et son savoir à
d’autres, tout comme nous l’avons
reçu de nos formateurs. Il est
alors possible d’apprendre les
techniques d’enseignement et
de valider le tout par un brevet
fédéral d’instructeur. Le processus est assez long et demande de la persévérance. Mais que
de bonheur à partager tous ces
moments ensemble” conclut Nicolas Schlumberger. I
Frontaliers
Le feuilleton de
l’Assurance-maladie des
frontaliers rebondit. Le
Groupement
transfrontalier européen
réagit à un article de
presse paru dans le
journal Les Échos le
20 septembre intitulé
“Les frontaliers qui
travaillent en Suisse
devront
cotiser obligatoirement à
l’assurance-maladie, le
gouvernement envisage
de supprimer le droit
d’option.”“Alors que
nous sommes
actuellement en pleine
négociation avec le
ministère de l’Économie
et des Finances, cette
annonce
nous scandalise. Une
telle décision ne
pourrait être prise sans
concertation avec les
représentants des
populations frontalières
concernées. Cette
décision est en pleine
contradiction avec la
volonté affichée du
président de la
République d’être à
l’écoute des partenaires
sociaux” s’insurge le
Groupement, fort des
35 500 pétitions en
faveur de l’assurancemaladie privée déjà
adressées au président
de la République. Le
Groupement est reçu le
4 octobre par la ministre
Marisol Touraine.
14
PONTARLIER ET ENVIRONS
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Depuis le 1er avril
Plan
Alzheimer
:
un service d’accompagnement
sur le Haut-Doubs
L’équipe Spécialisée Alzheimer (E.S.A.) intervient au domicile
des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de
troubles apparentés. Une autre approche du soin.
a mise en place d’équipes
spécialisées découle du
plan national Alzheimer
2008-2012. “On a répondu à l’appel à projets de l’Agence
L
C
Régionale de Santé (A.R.S.) pour
constituer une équipe sur le secteur du Haut-Doubs”, explique
Arnaud Baudet, responsable de
l’A.S.S.A.D. à Pontarlier (Asso-
Témoignage
Un “gros soutien moral”
ette épouse qui préfère garder lʼanonymat sʼoccupe depuis
plusieurs mois de son mari atteint de la maladie dʼAlzheimer.
Un homme jusquʼalors en pleine forme et particulièrement actif. “Jʼai commencé par observer quelques petits signes
de perte de mémoire quʼil ne voulait pas accepter. Puis le mal
sʼest développé très rapidement. Aujourdʼhui, cʼest une charge
de tous les instants.” Lʼaidant a finalement contacté lʼéquipe spécialisée par le biais dʼune connaissance qui bénéficiait déjà des
services de lʼA.S.S.A.D. Son époux est maintenant pris en charge par lʼE.S.A. À partir de là, toute une organisation sʼest déclenchée pour accompagner le malade et sa famille. “Cela représente
un gros soutien, surtout moralement”, apprécie lʼépouse moins
anxieuse. I
ciation de soins et d’aide à domicile). Cette association développe
des
prestations
d’accompagnement, de soins et
de services adaptées à tous les
publics : personnes handicapées,
malades, personnes âgées et
familles.
Le territoire de l’E.S.A. du HautDoubs recouvre les cantons de
Pontarlier, Mouthe, Montbenoît,
Morteau et Levier. L’équipe comprend une infirmière, une psychomotricienne et 4 assistantes
de soins en gérontologie, spécialement formées aux soins de
réhabilitation. Comme elles
interviennent uniquement sur
prescription médicale, la prestation est intégralement financée par l’Assurance-maladie.
“La première rencontre sert à
définir les objectifs”, explique
Angélique Régnier, l’infirmière
de l’E.S.A. Une fois le programme
établi, les assistantes de soins
prennent le relais.
La prestation comprend par exemple des jeux qui visent à
stimuler la mémoire et la motricité.
La prestation comprend entre
12 et 15 séances planifiées sur
trois mois, en sachant que le dispositif est renouvelable une fois
par an. C’est au cours de ces
séances que sont prodigués les
soins de réhabilitation. “Tout est
basé sur un gros travail d’écoute
en présence ou pas de l’aidant”,
complète Floriane LauIntégralement rent, psychomotricienne.
financée par
Les capacités,
l’Assuranceles habitudes,
les centres
maladie.
d’intérêt mais
aussi
les
désirs de la
personne sont
pris en compte dans cette
démarche très personnalisée.
“On travaille autour de trois
axes : l’usager, l’aidant et
l’environnement quotidien.” Certains exercices stimulent la
mémoire et la motricité. D’autres
favorisent le repérage dans le
temps et l’espace ou visent à
entretenir la communication.
Des conseils sont aussi fournis
pour faciliter la vie de tous les
jours.
L’E.S.A. du Haut-Doubs suit
aujourd’hui une dizaine de personnes. “Le dispositif monte en
puissance. On pourrait suivre
une trentaine de personnes. On
a encore besoin de se faire
connaître, de rassurer”, note
Arnaud Baudet. Le responsable
de l’A.S.S.A.D. Pontarlier est
confronté actuellement à des
soucis de recrutement, notamment au niveau des assistances
de soins qui ont une formation
d’aides-soignantes. Difficile de
rivaliser avec la Suisse dans ce
domaine. Ces postes offrent
d’autres avantages : travail de
jour, repos tous les week-ends.
L’E.S.A. n’assure pas un accompagnement sur le long terme.
“La finalité, c’est plutôt de passer le relais aux aides à domicile. On est là pour mettre en
place les outils et initier une
démarche d’accompagnement”,
conclut Angélique Régnier. I
Renseignements Équipe Spécialisée
Alzheimer : 03 81 46 27 33
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
SEPTFONTAINE
AMÉNAGEMENT
15
600 mégawatts
Deux gazelles au grand prix
Le schéma régional
des champions Universki
Marie-José Pérec et Murielle Hurtis figuraient en
tête d’affiche de l’édition 2012 du grand prix des
champions organisé le 15 septembre au circuit de
l’Enclos à Septfontaine.
a reine s’est un peu fait désirer La magie de l’athlète d’exception opèvendredi soir à la distillerie Les re toujours. La triple championne
Fils d’Émile Pernot où l’attendait olympique, reine des jeux d’Atlanta
un comité d’accueil composé de cham- n’a rien perdu de son sourire des grands
pions locaux et de partenaires de jours.Avec Muriel Hurtis, autre gazell’événement. En cause, une banale le des pistes qui l’accompagne dans
erreur d’aiguillage ferroviaire. Mais le Haut-Doubs, elles écoutent attentout est rentré dans l’ordre. Et Fabri- tivement les secrets de l’absinthe avant
ce Guy qui préside Universki est par- d’en déguster sa saveur si particulièvenu à bon port avec sa conscrite et re. L’ambiance se détend forcément.
amie Marie-Jo Pérec.
Yves Blondeau, l’ancien fondeur qui
L
Marie-José Pérec et Muriel Hurtis étaient les têtes d’affiche de
l’édition 2012 du grand prix des champions Universki.
orchestre les opérations est aux anges.
Avec son complice Fabrice Guy, ils ont
réuni un joli plateau pour cette seconde édition du grand prix Universki.
Une quinzaine de champions sont de
la partie. Parmi eux, Sylvain Guillaume, Nicolas Jean-Prost ou encore le
judoka Ghislain Lemaire défendent
les couleurs du sport franc-comtois.
On croise aussi l’escrimeur Éric Boisse, le skieur acrobatique Sébastien
Foucras. Les anciens côtoient aussi
les champions d’aujourd’hui et de
demain à l’image de Julien FaivreRampant espoir local en saut à ski,
Amélie Cazé qui s’est classée 13ème aux
J.O. de Londres en pentathlon moderne sans oublier Delphine Réau-Racinet médaillé de bronze en tir à la fosse olympique.
Après l’absinthe, les invités ont eu
droit à une visite des caves d’affinage
Marcel Petite au fort Saint-Antoine.
De quoi s’immerger dans l’authenticité
du Haut-Doubs avant de disputer le
lendemain les épreuves de karting.
Le principe étant d’associer un champion et un dirigeant d’entreprise dans
le même équipage. “Les rencontres
des champions Universki sont un
moyen d’encourager le partage
d’expériences intergénérationnelles
et interdisciplinaires, de faire découvrir et comprendre l’implication extrasportive permettant aux sportifs
d’avancer.” I
éolien dévoilé
Plusieurs zones d’exclusion ont été déterminées,
interdisant l’implantation d’éoliennes. Une de ces
zones se situe au sud de Pontarlier, ce qui pourrait
compromettre les projets éoliens de la
communauté de communes Frasne-Drugeon.
e préfet Christian Decharrière a dévoilé fin septembre le schéma régional éolien. Il répond à un double objectif : produire à terme en FrancheComté 600 mégawatts d’électricité, sans que les futures installations
nuisent au patrimoine et à la biodiversité. Ainsi, les contraintes locales ont
été prises en compte afin de définir les zones d’exclusion où l’implantation
d’éoliennes sera interdite. Une partie du nord Franche-Comté est concernée
par ces zones d’exclusion, ainsi qu’une autre, traversée par un couloir aérien,
située au sud de Pontarlier.
En observant la nouvelle carte, on se dit que le projet de parc éolien porté
par la communauté de communes Frasne-Drugeon est peutêtre menacé. “Cette collectivité a un projet de Z.D.E. (zone
“Il est illusoire de développement éolien). Nous en entendons parler depuis
un an, mais aucun dossier de Z.D.E. n’a été déposé. Ce qui
d’installer des est certain, c’est que si leur territoire est concerné par le couloir aérien, il est illusoire d’installer des éoliennes” annonéoliennes.”
ce la D.R.E.A.L. (Direction régionale de l’environnement,
de l’aménagement et du logement). En effet, on sait que
depuis plusieurs mois, la communauté de communes Frasne-Drugeon est en pourparlers avec l’armée. Selon nos informations, elle n’a à ce jour pas obtenu de réponse. Si véritablement la Z.D.E. est dans la zone d’exclusion, ce projet
est mort dans l’œuf. Nous avons tenté de joindre à plusieurs
reprises Claude Dussouillez, président de la C.F.D. Il n’a
pas donné suite à nos sollicitations. I
L
PUBLI-INFORMATION
PORTES OUVERTES
à l’ébénisterie Vuillemin
L’ébénisterie Vuillemin perpétue un savoir-faire familial dans
la conception et la fabrication de meubles. Portes ouvertes du 13 au
21 octobre pour découvrir les ateliers et les nouveaux produits.
es tables contemporaines
mêlant le métal et le bois,
des tabourets rehaussés
d’un béret à couleur interchangeable, des meubles originaux faits sur mesure…
Autant de nouveautés à découvrir lors des portes ouvertes de
l’ébénisterie Vuillemin à Grand’Combe-Chateleu. Si la réputation de l’ébénisterie Vuillemin s’est construite autour de
la table à allonges dont il s’est
fait une spécialité reconnue bien
D
Table Loft.
au-delà des frontières régionales, l’artisan a développé
depuis de nombreuses créations
dans l’ameublement.Au siège de
l’entreprise, nichée dans le pittoresque village de Grand’Combe-Chateleu, le visiteur pourra
découvrir plus de 400 m 2
d’exposition sur trois niveaux,
où sont présentés tables, chaises,
bahuts, tables basses, tous en
bois massif. Laurent Vuillemin,
représentant de la cinquième
génération d’ébénistes, crée éga-
lement les meubles à la demande de ses clients. “Nous sommes
de plus en plus sollicités pour
des meubles sur-mesure” commente Christelle Vuillemin qui
gère l’entreprise familiale avec
son époux. Plus qu’un fabricant, Laurent Vuillemin est
également un conseiller en
matière de décoration. Cet
adepte du mélange des matières
n’hésite pas à rehausser une
table ou un meuble par des
petites touches de tôle, d’inox
ou de céramique. Il se dépla- nage sur bois et découvrir le
cera à votre domicile pour magasin où sont vendus jeux
s’imprégner de vos goûts et pou- et jouets en bois ainsi qu’articles
voir mieux s’adapter à vos de tradition comtoise. Laurent
besoins.
Vuillemin a même remis au
Les portes ouvertes
goût du jour le tradiorganisées
à Des meubles tionnel tabouret à vis
l’ébénisterie Vuillemin
d’horloger en bois masoriginaux
du samedi 13 au
sif, déclinable en verfaits
sur
dimanche 21 octobre (y
sion enfants. L’occasion
mesure.
compris les dimanches
de découvrir, pour ceux
14 et 21 octobre) donqui ne le savent pas
neront l’occasion aux visiteurs encore, toute l’étendue du talent
de découvrir les nouvelles lignes de cet ébéniste local qui perde meubles actuellement en sonnalise systématiquement
cours de fabrication, assister à les produits qu’il fabrique.
des démonstrations de tour- Les portes ouvertes permet-
LAURENT VUILLEMIN
De nombreuses
nouveautés à
découvrir cette année
aux portes ouvertes de
l’ébénisterie
Vuillemin.
ÉBÉNISTERIE
9, rue Pré-Rondot
25570 GRAND’COMBE-CHATELEU
Christelle et Laurent
Vuillemin en compagnie de
Margot, ébéniste.
tront enfin aux visiteurs de
s’apercevoir que les meubles
fabriqués ici ne sont pas plus
chers que ceux des plus grandes
chaînes, au contraire. Grâce
à un approvisionnement dans
les scieries locales et à l’absence
d’intermédiaires, l’ébénisterie
Vuillemin peut maîtriser au
mieux ses tarifs, à la grande
satisfaction de ses clients désormais originaires de toute la
France. I
PORTES OUVERTES
du 13 au 21 octobre
Atelier et ma
gasin ouverts
Tél. : 03 81 68 88 41 les diman
ches 14 et 21 octobre
[email protected]
www.ebenisterie-vuillemin.fr
16
PONTARLIER ET ENVIRONS
OYE-ET-PALLET
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Pas avant deux ans
Mobilisation pour
la sécurisation du village
Trop d’automobilistes traversent certaines rues du village
à des vitesses déraisonnables. La mobilisation d’un riverain semble payer. La mairie annonce une zone 30.
a question des incivilités routières à
Oye-et-Pallet n’est pas nouvelle. Il
suffit de se poster dans certaines rues
du village à partir de 16 heures en
semaine – comme par hasard – pour constater
d’effarants
comportements
d’automobilistes pour qui il semble vital de
regagner leur domicile le plus vite possible
après une journée de travail en Suisse. Les
élus de la commune le savent et pourtant
jusqu’à maintenant, rien n’a bougé.
Excédé par cette situation, Jean-François
Gay-Laget (pourtant frontalier également)
L
DOUBS
a décidé de prendre le taureau par les cornes.
Dans un courrier qu’il a adressé aux élus
locaux, à la gendarmerie et aux services de
l’État notamment, il dénonce les “nombreux
constats d’incivilité routière dont ma famille et les habitants de notre rue sommes victimes” indique ce père de famille habitant
la rue des Écoles, un axe proche de l’école
et d’une salle des fêtes qui fait office de cantine le midi. Bien lui en a pris : gendarmerie et mairie lui ont répondu de concert,
promettant des aménagements. “Le maire
m’a certifié par un courrier qu’il attendait
1,3 million d’euros
L’Espace rives du Doubs
est bon pour le service
En complément de la salle Pergaud, la commune de
Doubs a choisi d’investir dans une nouvelle salle polyvalente plus spacieuse. Un équipement utile et nécessaire.
Régis Marceau,
le maire, a justifié
l’intérêt d’investir
dans une salle des
fêtes plus grande
adaptée à
l’évolution
démographique de
Doubs qui compte
aujourd’hui 2 750
habitants.
naugurer une salle des fêtes constitue
toujours un bon souvenir dans un mandat d’élu. “Vous avez devant vous un
maire heureux”, explique Régis Marceau aux personnalités et représentants
du monde associatif présents lors de la soirée inaugurale du 18 septembre. “Avec
l’évolution démographique, cet investissement était devenu plus que nécessaire”, justifie le maire de Doubs. La commune comptait 1 300 âmes en 1984 à la création de
la salle Pergaud qui faisait office de salle
des fêtes jusqu’à présent. Ils sont désormais 2 750 habitants et la barre des 3 000
se profile avec les projets immobiliers en
cours.
Doubs a su valoriser au mieux sa proximité avec Pontarlier. La volonté de réaliser une nouvelle salle remonte à plusieurs
années. Le projet a été retardé par d’autres
priorités notamment les travaux sur les
réseaux. Début 2009, trois hectares de terrain privé ont été proposés à la commune
qui n’a pas manqué de saisir cette opportunité. “Cela nous a permis de programmer de nouveaux aménagements”, poursuit Régis Marceau. Le projet de salle des
I
Construit en 10
mois, l’Espace
rives du Doubs
est conçu pour de
multiples utilisations à vocation
festive, culturelle,
associative…
fêtes refait donc surface.
Un groupe de travail constitué de six élus
est chargé de le mener à bien. La commune
a été accompagnée dans ses démarches
par la Société d’Équipement du Département du Doubs. C’est le cabinet Archi Tech
qui a été retenu pour la conception. Cette
salle polyvalente aux lignes sobres s’inscrit
plutôt bien dans son environnement.Dimensionnée pour accueillir des repas de 280 à
300 convives, elle comprend deux salles
modulables, une cuisine, un bar, une salle de repos et deux salles de rangement.
Le bâtiment répond aux normes B.B.C. Le
chantier commencé en août 2011 était terminé au 30 juin dernier.
Cet équipement est destiné aux activités
associatives, aux repas, banquets, réunions
ainsi qu’aux événements à caractère culturel, festif… Il ne lui manquait qu’un
nom. Après bien des débats, les élus ont
décidé de le baptiser : L’espace Rives du
Doubs. Pas trop long et par trop compliqué à mémoriser. Coût du projet : 1,3 million d’euros dont 83 000 euros du Conseil
général versé au titre du soutien aux équipements publics. I
que les travaux de la voie verte soient enga- faire obstacle à ceux qui voudraient prendre
gés pour toucher des subventions qui per- de la vitesse.
mettront à la commune d’aménager des La zone 30 promise par la mairie devrait
ralentisseurs notamment dans cette rue, donc être installée tout au long de la rue
ainsi qu’une zone 30. Je suis très satisfait des Écoles avec des ralentisseurs. Le prode ces annonces” note le riverain qui avait blème, ce sont les délais. Si ces travaux
constaté des réactions étonnantes prises sont engagés en même temps que la voie
par crainte des chauffards. “Lors de la sor- verte, ce ne sera pas avant deux ans. C’est
tie des classes et sous la crainte légitime des pourquoi le riverain excédé ajoute : “J’ai
enfants, le groupe préfère traverser le cime- été entendu par la mairie, mais en attentière en face de l’école pludant ces travaux, ce sont les gens qui routôt que d’emprunter la roulent à 80 km/h en traversant le village qui
“Les gens doivent entendre ce message.”
te pour accéder aux sentiers
à 200 m.” Aberrant. C’est
qui roulent La famille Gay-Laget a perdu un petit chat
avant tout contre ceux qu’il
à 80 km/h.” en août dernier, écrasé par une voiture.
nomme “des futurs meurPersonne n’imagine une seconde que la protriers en puissance” que
chaine victime puisse être un enfant. ComJean-François Gay-Laget
me Jean-François Gay-Laget, avant même
a décidé d’agir. La situation
ces indispensables travaux de mise en sécuest devenue à tel point danrité, la plupart des riverains d’Oye-et-Palgereuse que des riverains
let attendent d’abord une véritable prise
n’hésitent plus à se garer
de conscience. I
J.-F.H.
dans la rue des Écoles pour
La rue des
Écoles à
Oye-et-Pallet,
jugée
dangereuse
notamment au
moment du
retour des
frontaliers.
Publi-information
GESCOREC
s'installe
à Pontarlier
C
Le cabinet d’EXPERTISE-COMPTABLE
GESCOREC a ouvert au mois de mars
un nouveau bureau à̀ PONTARLIER
au 12 Rue Arthur Bourdin
(quartier Les Epinettes)
ette implantation marque non
seulement la volonté du cabinet dʼêtre toujours au plus près
de ses clients, mais également
dʼaccompagner le dynamisme
économique de la région, en appuyant
les projets et le développement de ses
clients.
Notre bureau se compose de trois personnes, supervisées par DUBREZ Damien,
Expert-Comptable au sein du cabinet
depuis une dizaine dʼannées. Ce bureau
P h i l i p p e J E A N N E R O D, L a u r e n c e M A I R E ,
D a m i e n DU B R E Z
sʼajoute à ceux déjà présents dans les
villes de BESANCON, CHAMPAGNOLE,
DOLE, DIJON, POLIGNY, SALINS LES
BAINS et SAINT-CLAUDE.
Fort de ses 80 collaborateurs et de ses 6
Experts-comptables, le cabinet propose
à ses clients tout un panel de services
(missions comptables, fiscales, sociales,
juridiques, patrimoniales, ...) qui visent à
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création, développement et transmission
de leur entreprise. I
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LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
17
IMMOBILIER
LES PRIX SECTEUR
PAR SECTEUR
TENDANCE
Après l’euphorie des années 2000, la crise de 2008-2009,
l’immobilier est entré dans une phase de redressement lent.
Paradoxe, en France, avec 800 000 transactions enregistrées
l’an dernier, il ne s’est jamais vendu et acheté autant de biens.
Ce rebond est notamment dû aux incitations fiscales dont
l’avenir n’était pas assuré. Qu’en est-il dans le Doubs et dans
le Haut-Doubs ? Si le nombre de transactions s’est tassé après
un mois de janvier euphorique, les prix, eux, continuent leur
lente progression. Notamment dans le Haut-Doubs avec des
prix encore orientés à la hausse.
De Pontarlier à Métabief
Le marché de l’immobilier est inégal dans le Haut-Doubs
Les agents immobiliers parlent de micromarchés
sur la bande frontalière tant les prix sont disparates
en fonction des communes. À Pontarlier, le marché
de l’immobilier reste dynamique et porteur.
ans le Haut-Doubs, le marché
de l’immobilier réagit différemment en fonction des secteurs géographiques. Les
nuances sont suffisamment marquées
sur la bande frontalière pour parler
de micromarchés. Si en règle générale les prix sont stables mais élevés, la
situation de Pontarlier n’est pas celle
de Morteau ou de Maîche. Selon l’étude
publiée mi-septembre par la Chambre
des Notaires du Doubs, le prix des maisons individuelles anciennes a fait un
bond de 14,6 % en un an à Morteau
(c’est la plus forte hausse du département), de 5,6 % dans la zone urbaine
de Pontarlier, alors qu’il recule de 3 %
à Maîche (seule région dans le Doubs
à régresser).
À l’inverse, dans les appartements
anciens, le prix du mètre carré baisse
de 2,1 % à Morteau pour s’établir à
2 086 euros, mais il progresse de 6,2 %
à Maîche (1 443 euros le mètre carré
en moyenne) et de 1,7 % dans le secteur pontissalien (1 890 euros le mètre
carré).
Globalement, dans le Haut-Doubs le
marché ne faiblit pas. “Nous sommes
dans un secteur privilégié par rapport
à d’autres régions de France” reconnaît Cyrille Mattera, responsable de
l’agence l’Immobilier Pontissalien. Il
estime que le marché est dynamique
et porteur. La bonne santé de l’économie
suisse qui génère de l’emploi frontalier est le facteur majeur qui maintient le marché. Ce sont eux, les frontaliers, qui forment le noyau dur des
acquéreurs. “À Pontarlier comme à
Métabief nous avons déjà dépassé nos
objectifs” ajoute le professionnel. Tous
D
les biens se vendent, dans l’ancien
(appartements et maisons), comme
dans le neuf. “Une maison contemporaine fait partie des biens recherchés
actuellement. La maison sur sous-sol
l’est un peu moins” précise encore Cyrille Mattera.
En revanche, ce qui a changé, c’est le
comportement des acquéreurs. Ils ne
sont plus disposés à acheter tout et
n’importe quoi à n’importe quel prix.
“Cela nous oblige à être plus rigoureux
encore dans notre travail au quotidien
notamment dans l’estimation des biens.
Un bien correctement estimé, au prix
du marché, peut se
vendre dans la journée” rappelle-t-il.
“Elles leur
Mais selon Patrick
demandent Goursolle de la sociéparfois 20 % té Goursoll’Immo, les
envies des acquéreurs
d’apport.”
sont aussi contraintes
par des paramètres
extérieurs. S’il confirme que le marché se
maintient dans le neuf,
il observe en revanche
que les délais de vente sont plus longs.
“Nous sommes sur un
micromarché à Pontarlier. J’ai toujours
autant de demandes,
y compris pour les terrains pour lesquels les
prix ne baissent pas.
Le seul souci, qui est
un frein, ce sont les
banques qui ont des
exigences très fortes à
l’égard des candidats
Le prix des
terrains
continue à
monter dans
le HautDoubs. Ici,
un programme neuf à
Doubs.
à l’accession à la propriété. Elles leur
demandent parfois 20 % d’apport.
Aujourd’hui, beaucoup d’acquéreurs
sont dans l’attente d’un prêt” analyse
Patrick Goursolle. Pour les jeunes primo-accédants qui entrent dans la vie
active, des établissements bancaires
n’hésitent plus à demander aux parents
de se porter caution du crédit immobilier.
Les acheteurs ont donc intérêt à avoir
au minimum un accord de principe de
leur banque sur la somme qu’ils pourront emprunter avant de se lancer
dans la recherche d’un bien immobilier.
Si les gens ne peuvent pas ou ne veulent pas devenir propriétaires, ils doivent néanmoins se loger. Sur ce point,
les agents immobiliers sont unanimes
pour dire que le marché de la location
est très dynamique sur la bande fron-
talière de Morteau à Métabief en passant par Pontarlier. Dans certaines
communes comme à Métabief, les produits en location sont devenus une
denrée rare. Une maison dont le loyer
est affiché à 1 300 euros trouve sans
peine un locataire. La demande est
aussi forte pour les appartements. Ces
paramètres sont de nature à encourager l’investissement locatif. I
T.C.
18
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
LES PRIX DANS LE DOUBS
De juin 2011 à mai 2012
Volumes en légère baisse,
Le marché de
prix en légère hausse
l’immobilier dans le
Doubs n’a pas retrouvé
l’euphorie des années
fastes. L’heure est à
l’attentisme. Malgré tout,
le Haut-Doubs garde
toute son attractivité.
es notaires du Doubs ont révélé
leurs chiffres des transactions
immobilières lors de leur traditionnel
observatoire
de
l’immobilier qui se tient chaque année
à la rentrée à Micropolis. Fidèles à leur
habituelle retenue, ils ont distillé un
discours plutôt rassurant sur l’état du
marché qui pourtant a subi un fort
dévissage depuis les années d’euphorie
2000 à 2007. 2008 et 2009 ont été des
années de crise pour l’immobilier local,
les suivantes amorçaient un lent redressement. L’année 2011-2012, elle, a été
marquée par une certaine euphorie,
sans doute artificielle, avant de chuter de manière abyssale. Les explications de Maître Didier Lance, notaire
et président de la chambre des notaires
du Doubs : “Le volume des transactions
dans l’ancien a connu une hausse spectaculaire au cours du dernier trimestre
2011 et du mois de janvier 2012 résultant de l’effet de “levier” lié au durcis-
L
sement de l’imposition des plus-values
immobilières (+ 106 % en janvier 2012
par rapport à janvier 2011 pour les
appartements anciens). Corrélativement, le volume des ventes réalisées au
cours des mois suivant cette inflation
exceptionnelle a subi une chute abyssale.” Mais rapporté aux quatre premiers mois de l’année 2011, le premier
quadrimestre 2012 est finalement
constant. Et depuis ce premier quadrimestre 2012, le volume des ventes
semble stagner. “Nous entrons dans
un nouveau cycle avec une baisse des
volumes annoncée” prédisent les
notaires du Doubs pour la fin de l’année
2012, au vu des compromis de vente
enregistrés dans les études du département.
Sur le plan des prix, l’immobilier se
maintient plutôt bien.
Depuis l’an dernier
“Les maisons dans le Doubs, les prix
de ville sont ont grimpé de 5,60 %
pour les appartements
redevenues
anciens, de 3,50 % pour
un bien rare.” les maisons anciennes,
de 8,30 % au mètre carré pour les terrains à
bâtir et de 6,30 % pour
les appartements
neufs. “Depuis le premier trimestre 2012
cependant, le marché
du neuf est orienté à la
baisse” nuance Didier
Lance. Pour le reste, “on est désormais
dans une période de stagnation des
prix.” Dans l’ancien, une des caractéristiques de l’année en cours est le
creusement des disparités de prix entre
les secteurs notariaux. Les notaires
du Doubs restent toutefois prudents
sur les mois à venir : “Bien que les taux
d’intérêt connaissent un certain recul,
imputable en partie à une diminution
de la durée des emprunts, la distribution du crédit à l’habitat connaît une
chute sensible depuis le début de l’année
2012” affirme Mtre Lance.
Les professionnels de l’immobilier semblent également être dans l’attente
des futures dispositions fiscales concoctées par le nouveau gouvernement.
“Avec l’aide de mesures fiscales encourageantes, il est probable que le marché ne connaîtra pas d’effondrement
en volume, seulement une baisse raisonnable des prix” avance le professionnel qui espère que “malgré les incertitudes économiques nationales et
internationales” les investissements
dans la pierre se poursuivront.
Dans ce panorama du marché immobilier, loin d’être euphorique, le HautDoubs tire son épingle du jeu. C’est
dans le secteur de Mont d’Or-Deux lacs
par exemple qu’il faut désormais aller
chercher le record départemental avec
un mètre carré médian à 2 138 euros
dans les appartements anciens. “Malgré un léger tassement cette année,
Record départemental pour les maisons anciennes
du côté de Mont d’Or-Deux lacs.
l’évolution ces trois dernières années qu’avant la crise de 2008-2009, c’est
était orientée à la hausse de 3,4 %.” indéniable, mais les prix font mieux
Mieux encore sur les maisons anciennes que se maintenir, dans deux secteurs
où la hausse est de “20,5 % sur trois en particulier : la bande frontalière, et
ans, toujours dans le secteur Mont d’Or- également Besançon qui retrouve des
Deux lacs, note Maître Benoît Douge, niveaux de prix d’avant la crise, notamnotaire.
ment sur les maisons de ville qui sont
Le marché de l’immobilier est peut- à nouveau très recherchées. I
J.-F.H.
être beaucoup moins dynamique
Les chiffres-clés
Doubs
Besançon
France (hors Paris)
Appartements
anciens
1 770 euros/m2
1 851 euros/m2
2 381 euros/m2
Maisons
anciennes
170 000 euros
237 100 euros
165 000 euros
Terrains
à bâtir
58 000 euros
91 500 euros
60 000 euros
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
COMMENTAIRE
DOSSIER
19
Maître Didier Lance
“Le Haut-Doubs ne
connaît pas la crise”
Notaire à Pontarlier et président de la chambre
des notaires du Doubs, Maître Didier Lance
commente le particularisme du Haut-Doubs d
ans ce contexte d’attentisme qui caractérise
le marché immobilier partout ailleurs.
a Presse Pontissalienne : La prudence
et l’attentisme ont gagné le marché
immobilier en Franche-Comté. Est-ce
aussi le cas dans le Haut-Doubs ?
Maître Didier Lance : Ce n’est pas encore
le cas pour l’instant. Je dis pour l’instant
car le Haut-Doubs a toujours un temps
de retard. Le bon maintien du marché
est dû on le sait au dynamisme du secteur frontalier qui porte l’immobilier
local.
L
L.P.P. : Donc pas de baisse ici ?
D.L. : Il y a eu un très léger refroidissement du marché il y a un mois environ, mais temporaire car les transactions repartent à nouveau à la hausse.
Pour l’instant, le Haut-Doubs ne connaît
pas la crise. Bien qu’on entende dire
que certaines entreprises suisses
auraient commencé à se passer
d’intérimaires et même licencié pour
certaines. On s’attend peut-être à une
accalmie début 2013. Mais rien à voir
avec le ralentissement de 2008 et encore moins avec la crise de 1992.
L.P.P. : Le Haut-Doubs est désormais le secteur le plus cher du Doubs, dépassant Besançon. Vous confirmez ?
D.L. : Clairement, et notamment la zone
du Mont d’Or. Cela s’explique aussi
par les difficultés de circulation de plus
en plus grandes. Les gens cherchent
à être de plus en plus près de la frontière. Le deuxième aspect est la baisse du franc suisse qui enchérit les
salaires des frontaliers, qui leur a donc
donné un pouvoir d’achat supplémentaire, faisant encore grimper un peu
plus les prix. L’offre suit la hausse du
pouvoir d’achat. Ceci dit,
les prix augmentent
“L’offre suit moins vite qu’entre 2005
et 2010, les hausses sont
la hausse plus raisonnables depuis
du pouvoir quelques années. Dans
le secteur Mont d’Or-deux
d’achat.”
lacs, ils ont quand même
encore grimpé de 12,8 %
entre juin 2011 et
mai 2012.
L.P.P. : Quels sont les prix
Didier Lance
est le nouveau
président de la
chambre des
notaires du
Doubs.
actuels des maisons dans ce secteur ?
D.L. : Les transactions se font assez fréquemment à des prix situés entre
350 000 et 400 000 euros mais
400 000 euros est un plafond ici. Nous
ne vendrons jamais des maisons à
600 000 ou 700 000 euros, il n’y a pas
non plus de grosses fortunes ici, contrairement à Besançon où ces chiffres existent parfois.
à 6 ares, sur lesquels on construit des
maisons importantes.
L.P.P. : Les inégalités d’accès à la propriété se
creusent ?
D.L. : Entre les frontaliers et les autres,
oui c’est le cas. Ce phénomène a commencé au moment des accords bilatéraux. Avant il existait une zone de
30 km au-delà de laquelle les travailleurs frontaliers ne pouvaient pas
habiter. Cette zone d’habitation fronL.P.P. : Et il y a toujours de l’offre en face ?
D.L. : Il n’y a pas vraiment pénurie dans talière ayant disparu, on a vu des secles maisons mais c’est le manque de teurs plus éloignés, je pense à Frasne
foncier le vrai problème dans le Haut- notamment, où les prix se sont mis à
Doubs. Du côté de la frontière et à Pon- augmenter. Les prix sur le secteur de
tarlier, c’est désormais un réel pro- Frasne, même s’ils n’atteignent pas
blème. Résultat : des nouveaux terrains des sommets, ont beaucoup augmense vendent désormais à près de té entre 2005 et 2010.
200 euros le mètre carré et il y a des
acheteurs pour ces terrains-là. Les sur- L.P.P. : On a constaté un vrai écroulement du
faces sont en revanche plus petites, 5 nombre de transactions à partir de février
après une hausse impressionnante en janvier ? Qu’en est-il des mois suivants ?
D.L. : La hausse spectaculaire était due
aux perspectives d’évolution de la fiscalité. Les propriétaires qui voulaient
se séparer d’un bien ou investir quand
les conditions étaient encore avantageuses l’ont fait en fin d’année dernière et en tout début de cette année.
La chute qui suit s’explique donc par
cette anticipation. Les mois qui ont
suivi, les choses se sont rééquilibrées.
Le nombre de transactions sur les mois
de juin, juillet et août 2012 est sensiblement équivalent à celui de l’an dernier à la même époque. On constatera sans doute une baisse des volumes
concernant les résidences secondaires
car les propriétaires avaient pris leurs
dispositions avant le changement de
fiscalité. I
Propos recueillis par J.-F.H.
20
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
APPARTEMENTS NEUFS
+ 6,30 % en un an
Les prix du neuf
ne cessent de grimper
Les prix moyens des appartements neufs maintiennent leur progression
constatée en 2011. Ils enregistrent une nouvelle hausse de 6,30 %.
e prix moyen d’un appartement se chiffre cette
année à 2 997 euros par
mètre carré dans le
Doubs. Le prix de vente médian
d’un appartement est de
175 000 euros. Sur le plan des
ventes, la fin de l’année 2011 “a
été exceptionnelle. Plusieurs raisons à cela : la pierre reste aux
yeux des gens une valeur
d’investissement sûre, le prêt à
taux zéro dans le neuf a été maintenu et les gens ont profité de la
fin du dispositif Scellier première version. Et le Scellier, même
L
modifié, continue à séduire. Il
permet encore aux acheteurs
d’échapper au coup de rabot envisagé sur les niches fiscales” observe Maître Christine Viennet,
notaire. En trois
ans, les prix du
Les plus
neuf ont augmenfortes
té de 15,1 %.
Aujourd’hui, dans hausses
le Doubs, un quart
des transactions de prix à
dans le neuf se réa- Morteau.
lise à un prix supérieur à 3 319 euros
par mètre carré.
Une fois de plus, c’est dans le
secteur de Morteau que l’on a
enregistré les plus fortes hausses
de prix depuis l’an dernier. “Dans
ce secteur, on atteint quasiment
les 3 000 euros du mètre carré,
Morteau vient juste derrière
Besançon.”
À Besançon justement, les prix
du neuf sont encore supérieurs.
Un appartement neuf, c’est
3 095 euros le mètre carré en
prix médian, et un quart des
ventes se font désormais audelà de 3 404 euros le mètre carré. Certains quartiers de Besan-
L’évolution des prix dans le neuf pour le Doubs.
çon ont été dopés ces dernières
années. C’est le cas des Montboucons tirés vers le haut par
À Pontarlier, on atteint doucement
les 3 000 euros du mètre carré dans le neuf.
la proximité de Témis, des Tilleroyes, non loin de Châteaufarine ou encore des Hauts-du-Chazal dopés par l’arrivée imminente
de tous les services de l’hôpital
et par l’installation des facultés. Le centre-ville tient toujours le coup et les notaires
s’accordent à prévoir un “effet
tramway” sur l’immobilier neuf
à Besançon. Il est à noter que
Besançon et sa périphérie totalisent 69 % des ventes réalisées
dans le neuf dans le département du Doubs. I
J.-F.H.
Selon Mtre Christine Viennet, “le Sceliier,
même modifié, continue à attirer.”
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
DOSSIER
MAISONS ANCIENNES
21
+ 3,5 % sur un an
Le Haut-Doubs est désormais le
secteur le plus cher du département
Besançon a été détrônée par certains secteurs frontaliers. Les prix des maisons
sont à nouveau orientés à la hausse, 10 % de plus par rapport à l’an dernier.
e prix des maisons anciennes n’a
jamais été aussi élevé dans le
Doubs avec un prix médian qui
s’établit cette année à 176 000 euros.
“Les hausses de prix observées ces deux
dernières années (+ 7,6 % et + 3,5 %)
ont ainsi effacé les baisses de 2008
L
et 2009 qui étaient de l’ordre de - 4 %
par année” commentent les notaires
du Doubs. Par secteur, ce constat général est à nuancer. Les prix fluctuent
entre 121 500 euros (toujours en prix
médian) pour Baume-les-Dames, secteur le moins cher du Doubs, et
245 000 euros pour la zone urbaine de
Pontarlier. Cependant, “les prix restent
en deçà des niveaux atteints en 2008
sur Besançon et sa périphérie, sur Montbéliard et sa périphérie ainsi que sur
Baume-les-Dames.” En revanche sur
d’autres zones, de nouveaux records
de prix ont été établis. C’est le cas sur
Mont d’Or et lacs, sur Morteau et dans
la zone urbaine de Pontarlier. Les prix
médians atteignent 245 000 euros dans
cette dernière, ce qui signifie, rappelons-le, que la moitié des transactions
s’effectuent à des tarifs supérieurs à
245 000 euros. Et les trois quarts des
maisons se vendent à des tarifs supérieurs à 203 000 euros. Sur le secteur
de Morteau, un quart des transactions
se monnaient au-delà de 280 000 euros.
“C’est la plus forte hausse du département, avec un bond de 15 %.” Et c’est
sur le secteur Mont d’Or deux lacs que
la hausse est la plus significative depuis
trois ans : le prix des maisons anciennes
y a fait un bond de 20,5 %.
Maîche est le seul secteur du Doubs à
avoir subi une baisse cette année (3 %). Ce fléchissement s’explique par
le fait que les maisons anciennes se
trouvent désormais en concurrence
avec des projets de constructions neuves
Le prix médian des maisons anciennes dans le Doubs (tous les avec des prix de terrains à lotir qui
graphiques sont issus de la source Notaires de France – Perval). restent abordables. Du côté d’Ornans
et de Valdahon, les prix sont à peu près l’année précédente). À noter néanmoins
stables avec un prix médian à qu’un quart des maisons vendues à
163 000 euros. Ceci dit, “ce secteur conti- Besançon le sont à un prix supérieur
nue à bénéficier par irradiation de sa à 320 000 euros. “Il y a à nouveau des
proximité avec la périphérie de Besan- clients pour des biens aux prix très éleçon et surtout de la zone frontalière” vés. La bulle des maisons en ville s’était
note M tre Benoît Douge, notaire à dégonflée après 2008. Désormais, on
Maîche.
sent un vrai phénomène de retour à la
Besançon a donc perdu sa place de ville. Conséquence : les maisons
numéro 1, ce secteur est désormais en anciennes sont à nouveau très demantroisième position avec un prix médian dées à Besançon.” I
J.-F.H.
à 237 100 euros (+ 10 % par rapport à
DOSSIER
DOSSIER
22 La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
APPARTEMENTS ANCIENS
+ 5,6 % en un an
Les prix dépassent ceux de 2008
Le prix au mètre carré des appartements anciens dans le Doubs atteint
1 770 euros, soit 3 % de plus que le niveau record enregistré en 2008 avant la
crise. Plus de 2 100 euros le mètre carré dans le secteur Mont d’Or-Deux lacs.
es prix de l’ancien varient du
simple au double selon le secteur géographique où l’on se
trouve. C’est dans le secteur de
Baume-les-Dames qu’ils sont les plus
bas – et qu’ils continuent à baisser –
L
avec un “petit” 976 euros du mètre carré. C’est à Morteau que les tarifs sont
les plus élevés du département avec
un prix médian de 2 086 euros du mètre
carré. Cependant, dans ces deux secteurs les prix ont subi une légère bais-
L’évolution des prix dans l’ancien dans le Doubs.
se cette année tandis qu’ils augmentaient dans les autres secteurs.
À Besançon, qui représente 56 % des
échanges, les prix ont progressé de
4,1 % pour s’établir en moyenne à
1 851 euros du mètre carré.
Si on entre dans le détail quartier par
quartier à Besançon, c’est toujours à
Planoise que l’on trouve les prix les
plus abordables avec 1 254 euros par
mètre carré, et, plus surprenant, c’est
à la Grette qu’ils sont les plus élevés
(2 064 euros). Il faut compter 1 888 euros
en moyenne du mètre carré à SaintFerjeux et 2 005 euros
aux Chaprais. “La proxi1 443
mité de la Boucle reste
euros pour un facteur important de
maintien des prix. BatMaîche.
tant est remonté à
2 000 euros du mètre carré dans l’ancien. Ce quartier s’est enfin approprié
cette identité de quartier
“bobo” qu’on a voulu lui
donner” note Frédéric
Cartier, notaire.
Dans les autres secteurs
du Doubs, les valeurs
sont les suivantes :
1 552 euros pour Valdahon-Ornans, 1 443 euros
L’évolution des
prix dans
l’ancien dans
le secteur
Mont d’OrDeux lacs.
Le prix au
mètre carré
dans
la périphérie
de Pontarlier.
pour Maîche, 1 667 euros pour la périphérie de Besançon. À Pontarlier, il
faut débourser 1 890 euros par mètre
carré en moyenne. Du côté de Mont
d’Or-lacs, le mètre carré moyen se négocie à 2 138 euros. “On s’oriente certainement vers une stabilisation des prix
dans ces secteurs.”
De manière générale cependant, le
comportement des acquéreurs a chan-
gé. Ils sont devenus plus exigeants,
rendant les négociations plus longues
et les transactions plus difficiles. Dans
les copropriétés des années soixante
par exemple, les acquéreurs peuvent
prétendre “obtenir des baisses de prix
plus importantes, d’autant plus quand
les vendeurs sont dans des situations
difficiles, genre prêts-relais.” I
J.-F.H.
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
DOSSIER
LES TERRAINS À BÂTIR
23
+ 15 %
Le prix des terrains en forte hausse
Les terrains n’ont pas arrêté d’augmenter
depuis une dizaine d’années dans le Doubs.
Ils peuvent aujourd’hui atteindre des sommets
dans certains secteurs du Haut-Doubs.
n dix ans, le prix des terrains a
bondi de 117,4 %, il a plus que
doublé. Cette année encore, les
terrains ont subi une hausse de
8,30 % par mètre carré. Dans le Doubs,
en moyenne, il faut désormais débourser 65 euros mais les disparités sont
grandes entre les secteurs. Ainsi, s’il
E
suffit d’aligner 43 euros en moyenne
à Maîche pour obtenir un mètre carré de terrain constructible, il faudra
engager quatre fois plus d’argent à
Besançon où les prix, qui ont encore
augmenté cette année de 16,4 %, sont
à 136 euros de moyenne mais flirtent
plus souvent avec les 200 euros le mètre
carré. Le quart des terrains vendus le
sont à un prix supérieur à 144 euros.
C’est un peu moins cher en périphérie
bisontine qui voit se réaliser une vente sur quatre dans le Doubs. “Si on se
trouve à moins de 10 km de Besançon,
il faudra débourser entre 90 et 120 euros,
et seulement 30 euros si le terrain se
situe à une trentaine de kilomètres de
la ville” nuance Mtre Sandrine RouxFoin, notaire.
Dans le Haut-Doubs, les terrains paraissent plus accessibles, quoique. 72 euros
de moyenne à Morteau (en baisse de
0,7 %), mais 25 % des ventes se sont
faites cette année au-delà de 95 euros
le mètre carré. “Avec des lotissements
qui atteignent les 180 euros, et même
les 200 du côté de Pontarlier” ajoutet-elle. Les prix sont à peine inférieurs
dans la région des lacs (jusqu’à
170 euros), et beaucoup moindres si
l’on s’éloigne de Pontarlier, mais “côté
Frasne ou Bulle où les prix redescendent à 90 euros.”
Le prix global d’un terrain à bâtir dans
le Doubs se négocie donc à 58 000 euros
en moyenne. Il en coûtera, toujours en
moyenne, “à peine” 37 000 euros à
Ornans ou à Valdahon, contre près de
104 000 euros à Besançon. I
J.-F.H.
L’évolution du prix des terrains à bâtir dans le Doubs.
Le volume des ventes
a fortement chuté à partir de
février, compensant la forte hausse
enregistrée en janvier.
Le prix des terrains par secteur notarial.
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24 La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
ARCHITECTURE
DOSSIER
DOSSIER
Performances énergétiques
L’étonnante
maison de verre
économe en énergie
Conçue par et pour l’architecte Marcel Baty, cette
maison aux façades intégralement faites de verre
étonne à plus d’un titre. Lumineuse et économe,
elle ne laisse pas indifférent.
Toutes les
façades sont
baignées de
lumière.
Chaque niveau
s’étale sur
110 m2.
C’est ce
système de
double paroi
en verre qui
permet cet
“effet de
serre” pour
chauffer l’air.
uand on arrive au bout de ce che- son lieu de vie. “J’aime les espaces très Le tout, sans isolant autre que ce sysmin perdu à la lisière d’une forêt, lumineux où on ne se sent pas enfermé. tème de double paroi avec un volume
on découvre au détour d’un vira- Par ailleurs, j’avais beaucoup réfléchi d’air de 15 cm qui crée une paroi de résisge comme une immense verriè- sur l’effet de serre, celui des jardiniers, tance thermique. Qui dit mieux ?
re géométrique à l’armature métallique. qui permet de récupérer de la chaleur. Si elle étonne sur le plan écologique, cetC’est là qu’habitent Marcel Baty et sa J’ai voulu appliquer ça à mon projet. te habitation mûrement réfléchie par
famille. Architecte dans le Doubs, le Tout a été pensé pour optimiser l’air et son propriétaire détonne évidemment
concepteur et propriétaire des lieux avait la chaleur du soleil” indique l’architecte aussi sur le plan esthétique. Il n’y a pas
une idée bien précise de ce que serait D.P.L.G.
une façade qui ne soit constituée de verLe résultat est surprenant. Un puits re. Disposée sur trois étages, la maison
géothermique amène de l’air à 14 °C, de verre à l’intérieur tout en bois clair
donc déjà “préchauffé” naturellement est coiffée d’un immense toit terrasse
par le sous-sol, dans les “serres” que avec vue sur la vallée du Doubs. Le rezconstituent les doubles parois de verre de-chaussée est un espace ouvert, avec
qui entourent une partie de la maison. une seule porte (celle des W.C.) tandis
Chauffé naturellement, comme dans que le premier étage est “la partie des
une serre, l’air est ensuipetits espaces où chaque espace de diste insufflé à l’intérieur
tribution est un espace utile.
de la maison.L’été,quand
Au troisième L’informatique est disponible dans chaque
le soleil tape, pas de soupièce” détaille Marcel Baty qui aura mis
niveau, trois ans à achever ce chantier inédit
ci de surchauffe intérieure : l’air chaud est “la maison sur où rien n’a été laissé au hasard, de la
contenu à l’intérieur de
décoration aux essences de bois.Au troila maison.” sième niveau se trouve ce que l’architecte
cette double paroi. Et
l’hiver, ce système perappelle “la maison sur la maison”, une
met de gagner au moins
chambre d’ami ouverte sur l’extérieur,
trois mois de chauffage.
avec espace de convivialité et cette terLe résultat est probant :
rasse qui s’étend sur 70 m2.
Une “démarche longue et précise” a abou26,6 kW/h consommé par
ti à la réalisation de cette maison orimètre carré l’hiver derginale. Bien sûr, l’exception a un coût
nier, c’est deux fois moins
que Marcel Baty estime à 2 000 euros
que ce qu’exigent les
du mètre carré, hors taxes et hors hononormes B.B.C. La facturaires. “Si je devais la refaire, elle vaure de chauffage est à
drait dans les 450 000 euros.” Le prix
l’avenant : 877 euros
Même l’escalier répond
de l’exclusivité. I
T.T.C. en un an, pour 250
à une réflexion millimétrée.
J.-F.H.
mètres carrés habitables.
Q
Marcel Baty a pensé sa maison pendant deux ans.
Sa construction s’est étalée sur près de trois ans.
Au rez-de-chaussée, un grand espace ouvert.
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
DOSSIER
25
L’APRÈS-SCELLIER
FISCALITÉ
Un nouveau dispositif fiscal
Une taxe sur les terrains devenus constructibles
pour les investisseurs
La ministre du Logement travaille sur le nouveau
dispositif fiscal qui remplacera le Scellier. Il est
annoncé comme plus intéressant du côté des
réductions d’impôts, mais plus exigeant d’un
point de vue social.
dieu au Scellier, bonjour
au plan Cécile Duflot.
La ministre du Logement propose aux particuliers qui investissent dans
l’immobilier un nouveau dispositif fiscal qui devrait déboucher sur la construction selon
elle de “40 000 logements l’année
prochaine, alors que le dispositif Scellier ne devrait permettre
d’en construire que 30 000 cette année” a-t-elle détaillé dans
un récent entretien accordé au
Figaro. Le nouveau dispositif
sera plus “incitatif fiscalement”
que le Scellier mais aussi plus
exigeant sur le volet social. La
ministre du Logement annonce que le taux de réduction
d’impôt doit varier de 17 à 20 %
selon l’investissement dont le
montant ne devra toutefois pas
dépasser les 300 000 euros. Au
final, l’investisseur pourra bénéficier de cet avantage fiscal pendant une période allant de 9 à
12 ans, voire plus s’il s’agit d’un
logement haute performance
énergétique.
Cécile Duflot a donc décidé
A
d’enfoncer le clou par rapport
à la loi Scellier qui ouvrait droit
à deux réductions d’impôts :
13 % sur 9 ans, ou 17 % sur 12
ans. Mais en contrepartie, la
ministre pousse les investisseurs à jouer un rôle social. Pour
bénéficier du dispositif, ils
devront en effet louer leur logement à un tarif plafonné et surtout “inférieur de 20 % aux loyers
du marché.” Pour favoriser
l’accès à ces logements aux locataires moins fortunés, les plafonds de ressources seront baissés par rapport au Scellier.
Les zones concernées par cette mesure seront également
moins nombreuses. On ne sait
pas encore si Besançon pourra
profiter du nouveau dispositif
comme elle a pu bénéficier du
système Scellier qui a permis
pendant près de quatre ans de
dynamiser le marché de
l’immobilier dans la capitale
comtoise.
Nous devrions en savoir plus
sur cette mesure fin septembre,
lors de sa présentation dans le
cadre du budget 2013. I
Le choix laissé aux communes
C’est notamment pour
leur permettre de faire
face aux frais engendrés par l’urbanisation
que l’État permet aux
communes de prélever une taxe sur la
vente par un particulier d’un terrain nu
devenu constructible.
ur délibération du conseil
municipal, chaque commune est autorisée à prélever une taxe forfaitaire sur la vente par un
particulier d’un terrain nu qui
a été rendu constructible suite à une modification du plan
local d’urbanisme. Cette taxe
est supportée par
le cédant. Elle est
Elle est
assise sur le prix
de cession du
comprise
bien diminué du
entre 5 % prix d’acquisition
indiqué dans
et 10 %.
l’acte notarié.
“Son taux est de
5 % lorsque le
prix de cession
est compris entre
10 fois et 30 fois
le
prix
d’acquisition, et
S
La taxe diminue si le terrain est classé en zone constructible depuis plus de 8 ans.
de 10 % pour la fraction de plusvalue située au-dessus de cette limite” indique l’agence nationale pour l’information sur le
logement. Par exemple, si une
personne a acquis un terrain
non constructible pour la somme de 30 000 euros, et qu’elle
le revend 150 000 euros alors
qu’il est devenu constructible,
la taxe s’appliquera sur la différence de 120 000 euros.
Dans certains cas de figure, la
taxe ne s’applique pas. Par
exemple lorsque le prix de cession du terrain est inférieur au
prix d’acquisition, alors le
cédant en est exonéré sous certaines conditions. Elle ne
s’applique pas non plus si la
transaction concerne des terrains classés en zone constructible depuis plus de huit ans.
Cette taxe qui s’applique par
exemple à Besançon a été créée
afin que les communes puissent faire face aux coûts engendrés par l’urbanisation liée au
classement en zone constructibles de terrains. I
Une publication du cabinet
Edito … Depuis 1993 vous nous faites confiance
pour vous accompagner au mieux de vos intérêts dans
l’organisation et le suivi de votre patrimoine en sollicitant une prestation de conseil indépendante assortie
de solutions d’investissement personnalisées. Nous ne
sommes ni adepte du « prêt à penser » ni du « tout investissement pour chacun» qui se résume à la délivrance
d’informations stéréotypées accompagnée de produits
« standardisés ». Par ailleurs la forte attractivité fiscale
ainsi que les discours commerciaux « fiscalement bien
rôdés » ont encore trop souvent raison de l’objectivité
des investisseurs. Plus que jamais tout investissement
doit être un instrument qui doit rester au service de vos
objectifs familiaux et patrimoniaux. Plus que jamais le
contexte actuel requiert une véritable analyse transversale qui impose de s’adapter aux mutations macroéconomiques et aux évolutions juridiques et fiscales. Plus
que jamais investir dans l’immobilier requiert un décodage rationnel et permanent des multiples clés de lecture
sachant que la grille d’analyse n’est pas universelle,
quoiqu’en dise certains. Ces cahiers et nos conférences
s’adressent donc aux investisseurs exigeants et soucieux
de leur patrimoine et de leur retraite, fiscalisés ou non,
qui disposent d’une capacité d’épargne et qui se demandent comment en faire le meilleur usage possible.
Immobilier : le nouveau défi
Concilier sécurité et rendement
Face aux incertitudes actuelles, les investisseurs cherchent avant tout à préserver l’épargne investie, sécuriser
leur patrimoine, alléger la fiscalité et protéger leur retraite.
Nul doute que les comportements d’épargne immobilière
sont fortement impactés par ce cahier des charges.
Cet appétit des épargnants pour lʼimmobilier dʼinvestissement
est favorisé par des incitations fiscales, par le spectre des chocs
financiers mais également par le débat portant sur la pérennité de notre système de retraite. Préalablement à tout choix
dʼinvestissement, sʼil souhaite développer un patrimoine sécurisé et performant, lʼinvestisseur devra donc définir très précisement son “profil investisseur” dans le cadre dʼune étude
patrimoniale fine et rigoureuse. Les startégies dʼinvestissement
qui en découleront seront adaptées à sa situation et à ses objectifs et fera appel à une véritable analyse transversale réunissant les compétences nécessaires. Il devra ensuite définir une organisation patrimoniale qui imposera de changer
de niveau dʼanalyse à chaque instant afin de s’adaper aux mutations économiques et aux évolutions juridiques et fiscales.
Un actif tangible, MAIS ...
Lʼimmobilier, support physique, concret et véritable rempart
contre ces tensions et troubles, sʼimpose donc comme une
véritable valeur refuge. MAIS une contrainte majeure subsiste : comment limiter les risques prix et marchés et obtenir du rendement?
Immobilier locatif : des risques importants
de gestion et de cession comporte des risques significatifs qu’il convient de prendre en considération.
Les organismes dʼétudes et les spécialistes affirment quʼentre 1998 et 2011 :
- les prix de l’immobilier ont augmenté de 141%
- le revenu disponible des ménages a augmenté de 43%
(soit 3 fois moins) générant une forte chute de leur solvabilité
- les loyers ont augmenté de 33% (soit quatre fois moins)
réduisant tout espoir de rendement locatif acceptable.
Ce phénomène sʼexplique aisément par le soutien « artificiel » de la demande immobilière par des mesures dʼaccompagnement telles que lʼallongement de la durée des emprunts, le maintien de taux dʼintérêt historiquement bas, des
mesures financières et fiscales favorables à lʼaccession et
des dispositifs dʼinvestissement locatif fiscalement attrayants.
Certains marchés locatifs
et la loi Scellier sont mis
en alerte et sous surveillance car les dernières
études recensent près dʼune
centaine de villes saturées
dʼune offre de biens locatifs
nettement supérieure à la
demande locative. Malheureusement, la forte attractivité fiscale ainsi que les discours commerciaux « fiscalement bien rôdés » ont eu trop souvent raison de lʼobjectivité des investisseurs. Dans son rapport annuel 2011 la Banque De France craignait déjà les
effets d’une bulle et redoutait un décrochage du marché.
Dans ce climat de surchauffe, certains investissements immobiliers - dont certains « à la mode » - se révèlent très souvent risqués, non rentables, inadaptés à vos objectifs, voir
néfastes à vos intérêts patrimoniaux. Il faut donc savoir «raison garder» et éviter la confusion entre « défiscalisation » et
« optimisation patrimoniale ».
Solution
Prendre les bonnes décisions au profit dʼactifs immobiliers
« patrimoniaux » tangibles, sécurisés, rentables et situés
sur des thématiques dʼinvestissement et des marchés pérennes.
CONSTATS
1 - Lʼessence de la gestion de lʼinvestissement est la gestion des risques.
L’analyse du risque
Philosophie … Sachant qu’un bon patrimoine
c’est d’abord une bonne expertise patrimoniale, le
conseil ne peut en aucun cas être le fruit du hasard ni
d’une pensée unique formatée. Notre valeur ajoutée, résultat de notre conseil et de notre indépendance, demeure au service de la famille et du patrimoine.
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projet d’investissement
- une approche basée sur l’optimisation du couple rendement (le
plus élevé) / risque (le plus faible)
- des simulations comparatives (financières - fiscales - risques,…)
véritable outil d’aide à la décision
- le choix du meilleur mode de détention pour une bonne intégration dans votre patrimoine
- un suivi annuel de votre patrimoine avec des alertes économiques
et fiscales
- une analyse et un accompagnement afin d’arbitrer si besoin vos
actifs patrimoniaux
Jean-Claude JEHANNO
Gérant du cabinet FIPAD Conseil
Conseiller en stratégie patrimoniale et en investissements financiers.
L’immobilier d’investissement n’est pas un placement
« simpliste » loin d’être de tout repos car la détention
de cet actif patrimonial, dans ses phases d’acquisition,
2 - Le risque est plus que jamais la composante essentielle dʼune sélection patrimoniale.
3 - Les investisseurs ne peuvent pas maîtriser le rendement locatif.
4 - Les pertes se réalisent lorsque vous achetés trop cher.
5 - La rentabilité est la résultante de lʼévolution des loyers et valeurs.
Les matelas vont-ils
redevenir le support d’épargne
préféré des Français ?
En effet au rythme où vont les choses, et dans l’environnement actuel, tout cela ressemble
de plus en plus à la quadrature du cercle pour qui se pose un minimum de questions.
Investir en bourse...
Pourquoi pas si on a le coeur bien accroché et si lʼon a une bonne connaissance des marchés.
Privilégier l’épargne financière
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une fiscalité carnivore rogner les revenus
du patrimoine.
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La meilleure solution ? Non car il ne protège pas le capital de lʼérosion monétaire. Non car il ne sert aucun
rendement. Non car il est susceptible de
disparaître.
Investir dans des actifs réels…Vous
lʼavez compris cela répondra à nos besoins de sécurisation et de revenus
complémentaires. De plus ils ne disparaitront pas en cas de chute du système
financier. Alors sur quels actifs investir?
L’or…Véritable valeur refuge…
Nʼoffre aucun rendement et ne crée pas
de revenus complémentaires.
L’immobilier de rapport...Et l’inflation…
Cʼest lʼactif réel et tangible, qui procure
sécurité du capital et revenus complémentaires pour partie indexés sur la
hausse des prix. Un excellent rempart
contre lʼinflation. Formidable !...Pas si
sûr ! En effet…
L’immobilier locatif...Et la fiscalité…
Pourquoi sʼentêter à sécuriser et indexer sur lʼinflation si cʼest pour voir les
revenus de son patrimoine en partie
confisqué par une fiscalité galopante
qui, de surcroît, risque de sévèrement
progresser dans les mois et années qui
viennent.
L’immobilier locatif...Et les marchés…
Pourquoi limiter lʼinflation, éventuellement défiscaliser si « lʼinsécurité » règne
sur vos loyers et vos revenus complémentaires avec des marchés locatifs sa-
turés. Le capital investi est-il vraiment sécurisé avec des investissements achetés
encore au prix fort dans un marché où la
baisse des valeurs est amorcée ?
Le bon choix... L’immobilier patrimonial,
qui offre des actifs réels et tangibles
couplés à des prix plus compétitifs que
dans le neuf. Un complément de retraite
idéal avec des revenus réguliers pour
partie indexés sur lʼinflation. Cerise sur
le gâteau ces revenus peuvent en très
grande partie être défiscalisés permettant ainsi dʼobtenir des rendements élevés nets dʼimpôt et de travaux
dʼentretien. De surcroît, ces investissements se font sur des marchés porteurs
et en croissance avec une forte lisibilité
économique.
Avertissement
Les meilleurs rentabiltés se font à
lʼachat aux meilleures conditions de prix
dʼentrée. Evitez à tous prix tout immobilier défiscalisant ou non au prix fort.
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(1) Taux au 01/08/2012. Source : ministère de lʼEconomie, des finances et de lʼIndustrie. (2) Taux moyen de revalorisation des contrats fonds euros en 2011, net de chargement de gestion, selon lʼAutorité de Contrôle Prudentielle (ACP), avant CSGCRDS et fiscalité sur les retraits.( (3) Taux de rendement moyen dʼun investissement réalisé dans lʼimmobilier neuf en France. (4)Perception régulière des revenus sans souci de gestion selon les modalités décrites dans les baux commerciaux de
lʼexploitant de chacune des résidences, pour une durée de 9 ans à 11 ans renouvelable et selon les stocks disponibles. Montant HT sur le prix HT de lʼacquisition, mobilier inclus, pour partie indexée sur lʼinflation, hors impôts fonciers et taxe dʼordures ménagères (selon les résidences), et dans le cadre de la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP). (5) Prise en charge des intérêts intercalaires ou attestation de pré-loyers en cas de paiement comptant (pendant la période de construction, pré-loyers calculés trimestriellement sur la base du taux de rendement annuel brut HT du montant de lʼimmobilier HT débloqué).
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28
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
SAINT-POINT-LAC
Un contentieux avec la mairie
L’Écho du Lac part en justice
La mairie et l’association l’Écho du Lac sont en froid depuis que la
municipalité a décidé de revoir la convention d’utilisation du domaine public. L’association vient de décider de porter l’affaire en justice.
ean-Pierre Lanquetin, le
maire de Saint-Point-Lac,
souhaiterait maintenant
que les relations s’apaisent entre
la municipalité et l’association
l’Écho du Lac. “J’aimerais que
le comité des fêtes se ressaisisse
et que l’on reparte sur de bonnes
dispositions” dit-il, visiblement
ennuyé par la tournure que prennent les événements. Depuis
quelques mois, rien ne va plus
entre la collectivité et cette association dont personne ne conteste le talent, y compris les élus,
pour organiser des manifestations qui attirent du monde au
village. Mais voilà, pour les
besoins de son activité elle utilise le domaine public au-delà
J
L’Écho du Lac
indique que le
chalet qu’elle
exploite sur le
port de SaintPoint est
fermé depuis
le 30
septembre.
CHAPELLE-DES-BOIS
Ils réagissent
École : les Chapellans
défendent leur honneur
Les élus de Chapelle-des-Bois mis en cause selon eux “de manière
erronée et désobligeante” par la directrice départementale de l’Éducation
nationale tiennent à mettre les points sur les i. Droit de réponse.
ls n’ont pas vraiment goûté les
propos qu’Élisabeth Bisot a tenus
dans notre précédent numéro (La
Presse Pontissalienne numéro 155),
revenant sur le “cas” Chapelle-desBois et l’action en justice qui a suivi
les débats autour du maintien ou non
d’une classe dans le village. Après
avoir précisé que ce sont les élus de
Chapelle et non les parents d’élèves
qui ont intenté une action en justice,
les protagonistes précisent : “Dans le
schéma proposé à Chapelle-des-Bois,
il n’y aurait pas eu de R.P.I., qui induit
un échange entre les élèves des communes concernées, mais une École intercommunale (au statut flou, voire inexistant) dans laquelle seuls les enfants
de Chapelle-des-Bois étaient concernés par le déplacement quotidien, aucun
autre enfant d’une autre commune ne
faisant le déplacement inverse. À terme, ce schéma à 3
classes peut exploser si
“La
le nombre d’élèves vient
globalement à baisser comparaison
avec pour conséquence
prévisible la fermeture avec le Val
de la classe la plus éloi- d’Usiers est
gnée, celle de Chapellemal venue.”
des-Bois. La commune
se retrouverait alors
sans école alors que, là,
les effectifs se maintiennent ou sont orientés à la hausse” précisent les élus chapellans.
Autre précision concernant le comptage des
élèves.
Selon
Mme Bisot, les parents
seraient “allés chercher
des enfants de 2 ans qui
n’avaient jamais été scolarisés.”
“Si la formulation est
ambiguë, on comprend
I
bien que jusqu’à la décision d’aller en
justice, les enfants de 2 ans n’avaient
jamais été comptabilisés par l’Inspection
d’Académie. À tort car un jugement de
la Cour administrative d’Appel de Bordeaux précise que cela est possible dans
les Z.R.R. (Zones de revitalisation rurale), ce qui est le cas pour Chapelle-desBois” répondent les élus de Chapelle.
Accusés par la directrice de l’académie
de ne pas avoir respecté leurs engagements, les élus de Chapelle
s’inscrivent en faux “contre cette affirmation propre à jeter le discrédit sur
notre action. Aucun des élus de Chapelle-des-Bois n’a pris d’engagement
avec l’administration” affirment-ils.
Sur le jugement du tribunal, ils apportent également leur interprétation :
“Si le tribunal administratif de Besançon a donné raison sur le fond à
l’administration, il convient cependant de préciser que c’est sur l’arrêté
de fermeture de la classe à la rentrée
de 2011. Pour la rentrée de 2012, avant
le rendu du jugement par le T.A.,
l’administration avait pris un autre
arrêté, totalement différent, de fermeture sur blocage (avec comptage des
élèves à la rentrée). L’administration
contestait le chiffre des prévisions de
la mairie à 28 élèves… pourtant bien
réel. Il n’est, par contre, fait mention
nulle part de la décision prise par
l’administration elle-même de retirer
cet arrêté après les élections, après une
mobilisation des élus du département,
décision notifiée par courrier du
10 juillet 2012.”
Les élus de Chapelle ont aussi relevé
“avec stupéfaction l’amalgame fait
entre les élus du Val d’Usiers” qui,
selon l’inspectrice, “ont bien compris
que l’avenir de l’école passe par les
regroupements.” Pour eux, “la comparaison est mal venue. La géographie, la démographie, le climat,
l’altitude du Val d’Usiers ne sont en
rien comparables avec ceux de Chapelle-des-Bois. On passe de 800 m à
1 100 m ! Et si le plus éloigné des élèves
du Val d’Usiers est à 2,5 km de sa future école, le plus éloigné des élèves de
Chapelle-des-Bois est à 4 km du point
de ramassage de l’éventuel transport
scolaire. Il fera ensuite 14 km pour
aller à l’école et, obligé de manger à
la cantine à Chaux-Neuve le midi, il
aura fait 41 km sur la route dans sa
journée d’écolier ! Une journée d’écolier
de plus de 10 heures, ce qui va à
l’encontre de la discussion sur les
rythmes scolaires.”
Les élus de Chapelle s’en réfèrent pour
terminer à une circulaire du ministère parue en décembre dernier pour
légitimer leur action, “soutenue notamment par l’Association Nationale des
élus de la Montagne.” Cette circulaire demande aux recteurs et Inspecteurs d’Académie, pour les écoles
situées en secteur de montagne
“d’apprécier l’évolution des effectifs
sur le moyen terme (études prospectives à 2 ou 3 ans) afin de parvenir à
une meilleure stabilisation des structures scolaires (…) L’étude des mesures
de carte scolaire doit combiner les prévisions d’effectifs avec d’autres critères
comme la situation d’isolement des
équipements scolaires considérés, en
particulier au regard de leur desserte routière, de la durée et des conditions de transport (aléas climatiques,
déclivité), et plus généralement les
conditions de scolarisation des enfants.”
Ils demandent donc avec insistance,
l’application de ces recommandations
ministérielles, malheureusement sans
être entendus. “Mais elles nous confortent dans notre action” terminent-ils
toujours aussi déterminés. I
des limites fixées
par la convention
signée le 1er juillet
2010. Ce document vaut pour
un petit chalet de
26 mètres carrés
installé sur le port
de Saint-Point, à
“Nous
la porte du camn’avons
ping,
que
plus
l’association
exploite pendant
d’autre
la belle saison.
choix.”
Les promeneurs
peuvent y acheter des choses à
grignoter et des boissons en tout
genre, même alcoolisées, puisque
l’Écho du Lac détient une licence IV.
Le problème pour la mairie est
que l’association a pris ses aises.
Elle a agrémenté le chalet d’une
terrasse et de petits chapiteaux.
Plus loin, de l’autre côté du port,
elle dispose d’un vaste chapiteau
où se déroulent des animations.
Le 27 septembre, il était encore
en place alors qu’il est censé être
replié depuis le 31 août. “Ce chapiteau monté pour la fête des
escargots est génial pour notre
village où il n’y a pas de salle
des fêtes. Nous ne le contestons
pas” déclare le maire qui reconnaît que jusqu’à présent la commune a laissé faire l’association
sans remarquer qu’elle s’éloignait
de la réglementation.
La municipalité veut aujourd’hui
régulariser la situation. Le
5 juillet, elle a dénoncé la convention signée deux ans plus tôt
avec l’Écho du Lac. Les élus ont
dans l’idée d’en élaborer une nouvelle. “Le conseil municipal travaille en commission sur ce dossier. À partir de l’année prochaine,
il y aura une réglementation pour
toute occupation du domaine
public quel que soit le sujet”
annonce Jean-Pierre Lanquetin
qui voudrait que tous ceux qui
utilisent le domaine public à
Saint-Point soient logés à la
même enseigne, ce qui n’est pas
le cas actuellement. Non seulement l’Écho du Lac qui a une
activité à vocation commerciale utilise plus de surface que ce
à quoi elle a droit, mais elle paie,
selon la mairie, 80 euros par an
de redevance, ce qui est en deçà
de la somme versée par le camion
pizza qui stationne régulièrement dans le village. “Il n’y a
pas de raison à ce que l’association
ne paie pas en fonction des surfaces qu’elle utilise” estime l’élu.
Une pilule que l’association a du
mal à avaler. “Le maire veut nous
faire signer la même convention
que les professionnels. Mais
contrairement à eux, le produit
de notre activité ne va pas dans
notre poche. L’argent sert à animer le village” insiste Bernard
Volckmann, président de l’Écho
du Lac qui n’est pas contre l’idée
de signer une nouvelle convention mais pas à ces conditions.
La particularité de cette association est qu’elle fonctionne sans
subventions (ça existe !). Elle a
même versé 3 000 euros pour
financer des structures de jeu
communales.
Jean-Pierre Lanquetin ne nie
pas l’efficacité des bénévoles.
Mais le débat n’est pas là. Le
fond de l’affaire est d’être en
conformité avec la réglementation. Pour l’instant, à défaut
d’une convention, en cas de problème sous le chapiteau, c’est le
maire qui risque d’être tenu pour
responsable. Il voudrait que Bernard Volckmann
puisse
l’entendre, lui qui a eu une “attitude inadmissible tendant à troubler l’ordre public” lit-on dans
l’extrait du registre du conseil
du 5 juillet. Le dialogue entre
les deux parties est devenu
presque impossible. “Le problème est que M. Volckmann a tendance à considérer que le port
est chez lui. Il se comporte comme un potentat local alors qu’il
préside une association.”
De son côté, l’intéressé se sent
persécuté par la municipalité,
suffisamment en tout cas pour
“porter l’affaire devant la justice. Nous l’avons décidé lors d’une
assemblée générale extraordinaire. Si nous utilisons ce moyen,
c’est que nous n’avons plus d’autre
choix” regrette Bernard Volckmann. I
T.C.
Les élus de Chapelle continuent à défendre bec et ongles leur école.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
JOUGNE
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012 29
Gros chantier de restauration
La Chapelle Saint-Maurice toujours en quête de souscripteurs
Les travaux qui redonnent une seconde jeunesse à cet édifice religieux seront achevés
d’ici la Toussaint. La souscription publique se
termine au 31 décembre. À bon entendeur.
ette chapelle est le témoin
d’un prieuré construit au
XIIème siècle par les moines
bénédictins de Saint-Maurice
d’Agaune dans le Valais suisse
le long du chemin qui conduit
à l’abbaye Saint-Bénigne de
Dijon. Classé au titre des monuments historiques depuis 1930,
le bâtiment commençait à se
dégrader. La couverture en bois
de châtaignier présentait notam-
C
Encore un peu
moins de
deux mois de
travaux.
ment des signes d’infiltration
suite à l’hiver 2009-2010. “On
a fait appel à l’architecte lyonnais Paul Barnoud pour établir
un diagnostic et définir la liste
des travaux à exécuter”, explique
Jean-François Veillet, adjoint
au maire en charge des affaires
culturelles et du patrimoine.
Dès qu’on gratte un peu dans
les vieilles pierres, on n’est
jamais déçu. En plus de la toi-
C’est
l’entreprise
Dromard des
Bouchoux dans
le Haut-Jura qui
a posé les nouveaux tavaillons
sur le toit de la
chapelle.
ture, il s’avérait nécessaire de de lancer une souscription qu’à la fin de l’année”, pourrestaurer les contreforts exté- publique. Pour chaque euro suit l’élu.
rieurs, de changer ou consoli- récupéré de cette manière, elle L’entreprise Jacquet à Chenôder les pierres et les moellons abonde d’un euro. Ce qui réduit ve a été retenue pour les traabîmés et de reprendre
d’autant la part vaux de mise en sécurité et de
l’ensemble des joints mancommunale qui maçonnerie. Le lot couvertuquants. De quoi corser l’addition De quoi
s’élève
à re-charpente a été attribué à
dont le montant est estimé à
43 500 euros. On l’entreprise de Robert Dromard
163 000 euros H.T. La com- corser
a pu recueillir aux Bouchoux qui a posé des
mune a sollicité des subven- l’addition. plus de 300 euros nouveaux tavaillons. À signations de l’État de la Région et
par le biais de la ler aussi l’intervention de la
du Département ainsi qu’une
souscription. Il D.R.A.C., partie prenante dans
réserve parlementaire du dépuest toujours pos- le suivi du chantier. On ne plaité sortant. “Ce projet est aussi
sible d’adhérer sante pas avec la restauration
soutenu par la Fondation du
au dispositif qui historique. I
Patrimoine qui nous a conseillé
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MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
VAUX-ET-CHANTEGRUE
Polémique
Le chalet de la discorde
Le projet de création d’une salle hors sac dédiée au ski de fond à Vauxet-Chantegrue fait des vagues. Les pourfendeurs n’en veulent pas pour
des raisons de coût élevé, un emplacement mal pensé et un manque de
neige. La communauté de communes abandonnera-t-elle le projet ?
as encore créé et déjà
décrié. Lorsque la communauté de communes
Frasne-Drugeon initie
en 2011 l’idée de construire un
chalet dédié au ski de fond sur
le domaine skiable de la Haute-Joux à Vaux-et-Chantegrue,
elle n’imaginait pas soulever la
fronde d’une partie de la population. Les écologistes d’abord.
Ils ont rapidement émis des
réserves quant à la création de
ce bâtiment, qui devrait être
P
Le village de Vaux-et-Chantegrue divisé par la création d’un chalet de ski.
AGRICULTURE
Beaucoup d’entraide
Le Haut-Doubs renoue
avec ses pratiques céréalières
Le projet Céréalpage
conduit sur un alpage et
deux fermes du HautDoubs a donné lieu à de
prometteuses moissons.
Bilan et perspectives.
ûr qu’il faut avoir un petit grain
de folie pour semer des céréales
à la Petite Échelle située à
1 150 m d’altitude. Cet alpage
du Mont d’Or n’avait pas vu l’ombre
d’une charrue depuis plus d’un siècle.
La conjoncture actuelle est propice au
retour des céréales dans le Haut-Doubs.
Le réchauffement climatique devrait
favoriser la pousse des céréales en altitude. L’envolée du cours des céréales
pèse de plus en plus sur les trésoreries des fermes laitières plus que jamais
à la recherche d’autonomie fourragère et protéique.
Cette remise au goût du jour de pratiques oubliées répond aux attentes
de consommateurs prêts à manger
local dans la logique des circuits courts.
Elle va aussi dans le sens d’une agriculture durable, à taille humaine et
respectueuse de la biodiversité. Facile à dire, plus compliqué à mettre en
œuvre sur des exploitations agricoles
qui ne sont plus équipées et formées
aux cultures céréalières. La spécialisation laitière est passée par là. Avec
une obligation de maintenir un ratio
de prairies permanentes qui interdit
presque le labour.
Ceux qui produisent agriculture biologique semblent finalement les plus
aptes et enclins à relever ce type de
défi. “L’idée du projet Céréalpage a ger-
S
Les néocéréaliers
du Haut-Doubs ont
eu la chance de
trouver à Levier un
passionné de
mécanique
agricole qui utilise
encore d’anciennes
moissonneuses.
Les parcelles ont
été labourées
pour partie à
cheval et pour
partie avec un
tracteur de façon
à comparer la
méthode la plus
appropriée.
mé suite aux interventions de bergers
ou paysans boulangers invités aux
cours organisés par l’association des
bergers du Jura”, rappelle Gérard Vionnet de la ferme de Montrinsans qui
participe à cette expérience. Ce berger prend des bêtes en estive, élève
des chevaux et des bovins rustiques.
Il a choisi de cultiver 30 ares en céréales,
avec du blé panifiable, de l’orge, de
l’avoine et un mélange pois-orge-avoine. Norbert Bournez à la Petite Échelle est parti sur 10 ares d’orge et d’avoine.
La troisième structure engagée dans
Céréalpage, à savoir la ferme de la
Batailleuse à Rochejean a consacré un
hectare à la production de céréales
fourragères.
Le projet a suscité beaucoup de curiosité et un bel élan de solidarité. “On a
été bien aidé par Roland Sage le technicien bio à la chambre d’agriculture.
On a bénéficié des conseils de Gérard
Méot, paysan-boulanger en Côte-d’Or.
Le groupement régional d’agriculture
biologique nous a accompagnés dans
la mise en place. Sans oublier les agriculteurs du secteur qui nous ont prêté
le matériel : herse, semoir, rototilleur…”
Gérard Vionnet cite aussi le prêt d’un
cheval comtois utilisé pour labourer
une partie des parcelles, le reste étant
retourné au tracteur de façon à pouvoir comparer.
Céréalpage s’impose d’abord par sa
dimension expérimentale. Les pionniers ont réglé les problèmes ont fur
et à mesure qu’ils se présentaient. “Le
plus stressant, c’était la récolte”, reconnaît Gérard Vionnet. Angoisse de la
météo et surtout de trouver la solution pour ramasser le grain. Heureusement, le Haut-Doubs abrite des passionnés de mécanique agricole ancienne.
Ils ont trouvé le moissonneur providentiel avec Claude Lombardot à Levier
qui remet en état d’anciennes moissonneuses qui n’ont plus rien à voir
avec les mastodontes d’aujourd’hui.
L’engin a opéré sur les trois sites avec
une dizaine de jours de décalage à la
Petite Échelle. Les résultats sont très
encourageants. Les rendements varient
de 35 à 57 quintaux à l’hectare. C’est
loin des 100 quintaux à l’hectare de la
Beauce mais là-bas, le sol ne sert plus
qu’à tenir les pieds et tous les éléments
nutritifs doivent être apportés artificiellement. On peut y ajouter aussi la
paille, une denrée très convoitée en
agriculture biologique.
Céréalpage n’a bénéficié d’aucune aide
et Gérard Vionnet estime que c’était
presqu’une chance car cela les a obligés à chercher les solutions les plus
économiques et viables. L’expérience
sera prolongée avec la volonté de privilégier des semences fermières, de
partir sur des céréales d’automne. “On
va introduire d’autres variétés : seigle,
grand épeautre, avoine noir.” D’ici là,
il faudra aussi trouver une solution
pour faire la farine, tester le pain et
s’occuper aussi de la rotation des parcelles. Un vrai métier, la céréale. I
situé dans la Combe Noire, au
motif qu’il se trouve dans un
milieu naturel protégé où des
espèces endémiques y vivent.
La cabale s’est confirmée lors
d’une réunion publique en septembre où les pourfendeurs de
l’initiative se sont manifestés
sans vergogne face à ce chalet
dont le coût avoisinerait les
700 000 euros (le chiffre n’a pas
été confirmé par la C.F.D.)
.Après les “écolos”, ce fut au tour
des skieurs d’entrer en piste :
“Créer un nouveau chalet fragiliserait les deux autres sites
comme celui de la Bourre émet
Benoît Marmier, qui parle au
nom du club de ski de fond Frasne-Drugeon. Nous n’avons pas
les moyens de faire trop de sites,
poursuit-il. Appliquons-nous
déjà à faire des pistes de qualité, et comment ferons-nous pour
le faire fonctionner ?” interroge ce bénévole qui confirme que
le nombre de skieurs ne serait
pas à la hausse sur le massif.
Bref, les inquiétudes semblent
fondées d’autant que la neige
n’est pas annoncée en masse
dans les prochaines années.
Des élus font amende honorable
face à la levée de boucliers des
administrés : “Je pense que le
dossier n’a pas été assez bien
potassé avant cette réunion
publique dit Gérard Paulin, le
maire de Boujailles et élu à la
communauté de communes. Lors
de la réunion
publique, nous
n’avons pas été
capables de dire
quels seront les
frais de fonctionnement, le montant des subventions ou comment “Le dossier
gérer les risques n’a pas été
de vandalisme,
d’accès
ou assez bien
d’utilisation lors
potassé.”
de la période d’été.
N’oublions pas
que notre communauté est engagée dans d’autres projets comme la création de la bibliothèquemédiathèque à Frasne (environ
293 000 euros), ou la zone de
Bulle (2,7 millions)” poursuit
l’édile.
La prochaine mission pour la
C.F.D. sera donc de convaincre
les élus des 10 villages du bienfondé de l’établissement qui
pourrait drainer des touristes
supplémentaires à condition de
recréer une véritable route
d’accès digne de ce nom. Un élément qui fait poindre une inquiétude chez les habitants de Vauxet-Chantegrue de voir davantage
de trafic de routier. Le chalet
restera-t-il dans les cartons ?
La collectivité que nous avons
tenté de joindre à plusieurs
reprises n’a pas apporté son
éclairage. I
E.Ch.
EN BREF
Absinthiades
Dans le contexte sur l’on connaît, les 12èmes Absinthiades ont
lieu les 6 et 7 octobre à Pontarlier, avec animations,
collections, dégustations, expositions. Au musée, à la
chapelle des Annonciades et au Théâtre. Le programme
complet au 03 81 38 82 12.
Malbuisson
Le complexe nautique de Malbuisson est ouvert les
mercredis de 14 heures à 17 heures et les dimanches de
9 h 30 à 12 heures, jusqu’au 28 octobre. Renseignements au
03 81 69 31 21.
Octobre rose
Samedi 6 et dimanche 7 octobre, la Ville de Pontarlier
s’engage dans l’opération Octobre rose destinée à
sensibiliser les femmes de 50 à 74 ans au dépistage du
cancer du sein. Stands de sensibilisation place d’Arçon le
samedi et marché solidaire le dimanche à 10 heures au
départ de la place d’Arçon. Tee-shirt rose recommandé.
Ski
Les gestionnaires du ski nordique fédérés au sein de
l’Espace Nordique Jurassien proposent le Pass Saison
Montagnes. Jusqu’au 21 décembre, c’est moins cher : toutes
les pistes de ski nordique du massif du Jura, françaises
comme suisses, pour moins de 100 euros. Renseignements
au 03 84 52 58 10.
Expo
Exposition spéciale “Paysages” avec 10 artistes et autant de
visions différentes du paysage, à la galerie Art et
Lithographie de Pontarlier (5, rue de la République), du 6
au 27 octobre. Renseignements au 03 81 46 89 10.
Bâtiment
La Fédération Française du Bâtiment, section du Doubs, a
acquis des nouveaux locaux à Pontarlier au 6, place
d’Arçon où elle ouvre un bureau.
Biathlon
Championnat régional Police de biathlon le 4 octobre à
Arçon. Remise des prix à 12 heures.
FRASNE - LEVIER
CHAPELLE-D’HUIN
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
31
Une sœur retrouvée en Pologne
L’émotion des retrouvailles
Après d’intensives recherches, Claude Fattelay a fini par retrouver sa sœur aînée. Janina
a 79 ans, vit en Pologne et ne savait pas qu’elle avait trois frères et sœurs en France.
laude Fattelay a encore de
l’émotion plein la voix quand il
raconte ce “miracle, cette histoire fabuleuse” comme il le dit.
Le miracle, il a eu lieu au printemps
dernier quand cet habitant de Chapelle-d’Huin est allé à la rencontre de
C
cette sœur dont il ignorait encore
l’existence quelques mois plus tôt. Claude a 61 ans, Janina en a 79 ans. Une
vie les a séparés et ils se sont retrouvés.
De sa maman Weronika, née en Pologne,
Claude et ses frère et sœur ne savait
Janina, à droite, entourée de ses trois frères et sœurs.
pas grand-chose. Ils ignoraient presque
tout de son jeune âge, de la période où
elle avait été trimballée de Pologne en
Allemagne avant d’arriver en France
pour gagner sa vie. Avec son époux
Auguste Fattelay, elle aura trois enfants,
dont Claude, le plus jeune. En 1988,
elle a emporté ses secrets de jeunesse
dans la tombe et avec sa disparition,
celui de son époux quelques mois plus
tard, c’est tout un pan de l’histoire familiale qui a disparu.
Cette période a brusquement ressurgi dans la vie de Claude Fattelay il y
a quelques mois seulement. “On ne
savait pas grand-chose de la jeunesse
de notre maman sinon qu’elle était née
à Biala en Pologne. En 2009, j’ai entamé des recherches sur Internet. J’ai
trouvé un généalogiste polonais qui
parlait français et qui a retrouvé l’acte
de naissance de notre maman. Peu à
peu, on a remonté le fil de notre famille, retrouvé des cousins en Pologne, jusqu’à ce que l’un d’entre eux m’apprenne
que nous avions une sœur en Pologne…
Avec Jeannine, une ancienne collègue
qui me sert de traductrice et qui m’a
aidé dans mes recherches, nous nous
sommes étranglés d’émotion en apprenant cette nouvelle.À 60 ans, j’apprenais
que j’avais une grande sœur âgée de 79
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ans !” se souvient Claude Fattelay.
Si son frère et sa sœur
de France ont eu un peu
de mal à accuser le coup,
Claude, opiniâtre, poursuit les investigations et
entre en contact avec cetJanina écrit te grande sœur incontoutes les nue. Et en avril dernier,
il fait le voyage vers la
semaines Pologne pour des retrouvailles incroyables. “Nous
à son
nous sommes tombés
petit frère. dans les bras, dans des
pleurs interminables. 79
ans de questions trouvaient une réponse pour Janina. C’est
indescriptible…” ajoute avec émotion
le jeune retraité de Chapelle-d’Huin.
Et le 1 er septembre, Janina a fait le
voyage vers la France, où elle a retrouvé son petit frère Claude, mais aussi
ses deux autres frère et sœur, dans un
même élan d’amour fraternel. “Janina est pour nous comme une étoile qui
brille et éclaire notre maman qui a souf-
fert toute sa vie et qui a emporté ce secret
avec elle.” La première chose que Janina, la grande sœur de Pologne, a effectuée en arrivant dans le Haut-Doubs
le mois dernier, c’est une visite sur la
tombe de sa maman. Une façon de raccorder le lien invisible qui s’était irrémédiablement et malgré elle distendu
avec cette maman qu’elle n’a quasiment pas connue, puisqu’elle avait été
confiée à sa grand-mère à l’âge d’un
an.
Claude Fattelay prévoit de retourner
en Pologne le mois prochain si les conditions le permettent. Malgré la barrière de la langue, lui et ses deux autres
frère et sœur se retrouvent plus unis
que jamais à ce pays, la Pologne, devenu subitement l’autre nation de leur
cœur.
En attendant, Janina écrit toutes les
semaines à son petit frère Claude, ne
cessant de lui montrer sa reconnaissance et son immense joie d’avoir, enfin,
trouvé une famille. I
J.-F.H.
32
FRASNE - LEVIER - JURA VOISIN
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
NOZEROY
10,8 millions d’euros
Nouveau pôle de santé : ouverture prévue dans 9 mois
Les travaux sont déjà bien engagés dans cette structure
médico-sociale qui abritera sous le même toit un E.H.P.A.D.,
un Foyer d’Accueil Spécialisé et une Maison de Santé.
e projet atypique fait
l’objet d’une communication assez originale.
Curieuse idée d’organiser à neuf
mois de l’ouverture, une présentation publique à mi-chemin
entre la visite de chantier et
l’inauguration. “C’est le bon
moment pour annoncer le recrutement d’infirmières et d’aidessoignantes”, confie Gaëlle Fonlupt, la directrice de l’hôpital
de Pontarlier auquel est rattaché Nozeroy. Mieux vaut prendre
les devants à deux pas d’une
Suisse qui s’apparente parfois
à un véritable aspirateur de personnel de santé. L’occasion aus-
C
La présentation publique
du 21
septembre a
été marquée
par la plantation du sapin
effectuée
par des
collégiens et
des anciens.
FRASNE
Visite du poste d’aiguillage
150 ans de chemin de fer à Frasne
La commune et les cheminots s’associent pour célébrer les 3 et 4 novembre
l’arrivée du cheval-vapeur à Frasne. Au menu : expositions ferroviaires,
concert ferroviaire et multiples animations… ferroviaires.
ous les trains qui passent ou
s’arrêtent à Frasne sont gérés
depuis le poste d’aiguillage. La
visite de cette tour de contrôle figure
parmi les animations proposées au
public durant ces deux jours. Une invitation à ne pas manquer.
L’ouverture de la première liaison ferroviaire entre Mouchard et Frasne
remonte à novembre 1862. La ligne
de la bosse porte bien sur surnom.
Avec une pente de 24/1000, elle représente l’une des lignes les plus raides
de France, exception faite bien sûr des
trains à crémaillère. Cette forte pente a surpris plus d’un cheminot. “Les
chauffeurs qui n’étaient pas habitués
faisaient parfois fondre le plomb de
la chaudière en l’alimentant plus que
de raison, par crainte de ne pouvoir
franchir l’obstacle. Résultat : le train
était bloqué et il fallait appeler du
secours”, raconte Jacky Désarménien,
premier adjoint qui s’exprime aussi
sous sa casquette d’ancien cheminot.
Assez logique qu’il s’occupe donc activement des célébrations qui avaient
débuté au cours de l’été par la présentation de la fameuse maquette du
club ferroviaire de
Franche-Comté reproduisant à l’identique le L’Orchestre
tronçon entre les gares
National
de Mesnay-Arbois et
d’Harmonie
d’Andelot.
Le gros des festivités
des
se concentrera le sameCheminots.
di au groupe scolaire
Xavier-Marmier où les
visiteurs découvriront
deux grandes expositions. L’une consacrée
à l’histoire du chemin
de fer à Frasne. L’autre
baptisée “la tourbe
prend le train” expliquera comment durant
la dernière guerre le
charbon du pauvre
allait alimenter les
T
si pour la directrice de rappeler
l’impulsion donnée par l’Agence
“Une
Régionale de
Santé qui appor- quarantaine
te 40 % du finand’emplois
cement dans ce
projet dont le pour la vie
montant s’élève
locale.”
à 10,8 millions
d’euros.
Avec 48 lits, l’établissement
d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes constitue la
pièce centrale de ce nouveau
pôle de santé. Il comprend une
unité dite Alzheimer, une unité de vie pour les cérébro-lésés
et une troisième unité de vie
destinée aux personnes âgées
valides. La structure intégrera
un foyer d’accueil spécialisé de
15 lits pour les personnes handicapées vieillissantes. On y
trouvera une maison de santé
avec des professionnels médicaux et paramédicaux. “On
recherche un orthophoniste et
un kinésithérapeute”, annonce
à son tour le docteur Hervé Douine, largement impliqué dans la
démarche. Claude Muyard, le
président de la communauté de
communes du plateau de Nozeroy et qui est aussi à la tête du
comité de surveillance de
l’hôpital, n’a pas manqué de rappeler les enjeux qui représentent ce projet. “Une quarantaine d’emplois pour la vie locale”,
note l’élu qui regrette quand
même, de n’avoir pas pu obtenir l’engagement de maintenir
les lits médicalisés, même “si je
suis toujours convaincu de la
nécessité d’un niveau de médicalisation minimal.” Invité à
s’exprimer, Christophe Perny
le président du Conseil général
du Jura a souligné l’exemplarité
d’un projet de territoire structurant l’offre de santé sur le
bassin de vie. Le collège Gilbert
Cousin accueillera la cuisine
chargée de fournir les repas
pour tout le pôle de santé. “Cette mutualisation au niveau alimentaire va dans le sens actuel
des économies de moyens”, apprécie l’élu territorial. Même satisfecit de la part de Marie-Christine Dalloz. La députée a rappelé
l’épaisseur du dossier et la
pugnacité des élus locaux qui
n’ont jamais rien lâché. “Je souhaite que Nozeroy ait valeur
d’exemple.”
La cérémonie protocolaire s’est
terminée par la plantation d’un
sapin associant les jeunes collégiens et leurs aînés de la maison de retraite. I
F.C.
Conçu et réalisé par
l’entreprise
De Giorgi, le
pôle de santé
répond aux
normes
B.B.C. Le
bâtiment est
recouvert
d’une toiture
végétalisée
et dispose de
panneaux
solaires.
La locomotive du Conifer assurera le spectacle
visuel devant le bâtiment des voyageurs.
chaudières parisiennes. Le club des nu la vidéo sur record du monde sur
collectionneurs du Mont d’Or appor- rail établi en 2007 par un T.G.V. flatera sa contribution en cartes postales shé à 573 km/h. Michel Renaud sera
anciennes. À voir aussi l’exposition de présent pour vendre et dédicacer son
matériel et outils ferroviaires avec ouvrage “Mémoires d’ici tome III”
lanternes, sifflets, palettes, règlements retraçant les épisodes historiques de
de sécurité…
Frasne.
Du passé au présent, il n’y a que Par souci de faciliter l’accès au plus
quelques stands évoquant aussi bien large public, une navette supplémenles T.E.R. que l’association du Jardin taire fera l’aller-retour sur Pontarlier
du cheminot qui permettait au per- à partir de 13 h 16 avec des arrêts à
sonnel
de
la
S.N.C.F.
de La Rivière et Sainte-Colombe en reves’approvisionner en graines et maté- nant à la gare de Frasne. Le clou du
riel de jardinage. Premier temps fort, spectacle comme le souligne Jacky
riche en émotion à 12 heures avec la Desarménien aura lieu le samedi à
photo réunissant les anciens chemi- 18 heures à la salle polyvalente avec
nots de Frasne. Puis c’est l’heure de le concert gratuit donné par l’Orchestre
l’apéritif animé par le big bang Solu- National d’Harmonie des Cheminots.
na issu de l’harmonie Frasne-Levier. “Cet ensemble réunit soixante musiDes voitures anciennes et des engins ciens, tous cheminots qui viendront de
de chantiers ferroviaires viendront toute la France.” Comme souvent dans
égayer la cour de l’école. La machine le Haut-Doubs, la soirée se prolongeà vapeur du Conifer posera en vedet- ra par un repas dansant. L’orchestre
te devant le bâtiment voyageur de la des cheminots se produira également
gare. Séquences frissons dans une sal- au même endroit le dimanche à parle de classe où sera projetée en conti- tir de 10 heures. I
EN BREF
Frontaliers (bis)
“Travailler en Suisse dans le domaine de l’horlogerie”, c’est
le thème de la conférence programmé lundi 8 octobre de
15 heures à 17 heures dans les locaux du Groupement
transfrontalier européen, 29, Grande rue à Morteau. Atelier
ouvert à tous, entrée gratuite. Renseignements et
inscriptions au 03 81 68 55 19 ou au 03 81 39 93 02.
Puériculture
4ème bourse automne-hiver 0-16 ans, puériculture, jouets et
jeux dimanche 21 octobre de 10 heures à 16 heures salle
des fêtes de Levier en partenariat avec Familles Rurales de
Levier. Actions sont mises en place pour soutenir les sorties
scolaires proposées à nos enfants dans le cadre du projet
d’école 2009-2013 “Patrimoine et éducation pour le
développement durable”. Renseignements :
Pierrette Jeannin au 06 74 91 35 81.
Frontaliers (ter)
La Maison transfrontalière européenne organise une
conférence sur “Les métiers de la vente et de l’hôtellerie en
Suisse” mardi 16 octobre de 15 heures à 17 heures, 29,
Grande rue à Morteau dans les locaux du Groupement
transfrontalier européen. Réunion animée par le syndicat
U.N.I.A. Atelier ouvert à tous, entrée gratuite.
Renseignements et inscriptions au 03 81 68 55 19 ou
au 03 81 39 93 02.
34
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
ARC-SOUS-CICON
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Une reprise d’activité
Les champignonnistes du Crêt Monniot
Jean-Michel Levasseur et sa fille Aurore cultivent des champignons
commercialisés en fruitières et dans les épiceries fines. Insolite.
a passion des champignons
mène à tout. Elle a surtout permis à Jean-Michel
Levasseur, grand amateur de
cueillettes, de sympathiser avec
Guy et Christine Maillardet qui
sont à l’origine de cette activité peu commune dans le HautDoubs. Après avoir voyagé dans
le monde entier, ce couple est
venu s’installer sur les hauteurs
du Crêt Monniot pour se lancer en 2004 dans la culture de
pleurotes et de shii-take, des
champignons d’origine asiatique
semblables aux cèpes. “On s’est
rencontré sur un marché de produits régionaux.”
Les deux familles se nouent
L
Les
champignons
du Crêt
Monniot sont
commercialisés nature ou
mélangés
avec des
trompettes,
morilles.
Par ici la
bonne
croûte.
RÉPUBLIQUE DU SAUGEAIS
Nouvelle promo
11 nouveaux citoyens
Ce petit territoire de d’honneur cette année
quelques kilomètres
carrés rassemble à peine
plus de 4 000 habitants
soudés par une
appartenance à la fois
historique et folklorique :
la fierté d’être Sauget.
Fierté donnée également
à quelques citoyens
d’honneur. Onze seront
honorés dimanche
7 octobre.
ien ne semblait a priori faire de
ce petit coin de Franche-Comté
un monde à part, si ce n’est cet
attachement de la population sans
doute plus développé que partout
ailleurs. En témoigne la boutade de
Georges Pourchet, patron de l’Hôtel
de l’Abbaye en 1947 lors d’une visite
du préfet. L’histoire est connue, on la
rappelle quand même pour ceux qui
l’ignorent encore. Il lui demanda son
laissez-passer pour entrer en “République du Saugeais”… Surpris mais
amusé, l’édile répliqua qu’une République se doit d’avoir un président et
il nomma sur le
champ Georges à
la tête de ce microUn pouvoir
état factice et autoprésidentiel
proclamé ! Le premier des Sauget discrétionnaire.
présida aux destinées de son territoire jusqu’à son
décès en 1968. Son
épouse Gabrielle
lui succéda pour un
bail de plus de
trente ans. Et c’est
aujourd’hui leur
fille, Georgette, qui
poursuit avec brio
ce sacerdoce.
L’autre grande
réussite de ces
Républicains du
Haut-Doubs est
R
Après la
promotion
2011, qui
seront les
citoyens
d’honneur
cette année ?
Réponse le
7 octobre.
Jean-Michel Levasseur et sa fille Aurore à l’arrière-plan
ont repris depuis quelques mois l’activité lancée en 2004
par Guy et Christine Maillardet.
d’amitié et partagent les mêmes
centres d’intérêt mycologiques.
Quand Guy et Christine Maillardet décident de lever le pied, ils
proposent de transmettre leur
affaire et la ferme qui va avec
à Jean-Michel Levasseur. “On
n’a pas hésité longtemps sachant
qu’on recherchait aussi un endroit
avec du terrain et assez proche
de la Suisse”, explique JeanMichel Levasseur, toujours travailleur frontalier comme Aurore sa fille avec qui il s’est associé
dans cette aventure.
La champignonnière est aménagée
dans l’ancienne écu- Entre 30
rie. Elle comporte
et 50 kg
deux pièces équipées
de façon à pouvoir par jour.
respecter des conditions
hygrométriques et une température propices à
la pousse des champignons. “On achète
du substrat. Il se présente sous la forme
de petites bottes comprenant un mélange
de paille, terreau et
mycélium”, explique
le champignonniste. Les pleurotes se développent accrochées
aux bottes posées sur les rayonnages. Il ne reste plus qu’à récolter. “On en ramasse entre 30 et
50 kg par jour.” Une seule botte peut fournir quatre à cinq
pousses avant de rendre l’âme.
Le cycle de vie s’étale ainsi sur
deux mois environ.
Les champignons sont ensuite
nettoyés, découpés. Une partie
est vendue en frais. Le reste est
mis à sécher. “Il faut compter
une bonne journée. On fait différents conditionnements en les
mélangeant ou pas avec des
trompettes et des morilles achetées à l’extérieur”, précise Aurore Levasseur. Les champignons
en trop mauvais état et les pieds
passent au robot. La poudre
obtenue servira à agrémenter
les sauces, fondues et soupes.
La production est écoulée sur
le réseau des fruitières locales
et dans quelques épiceries fines.
“On n’en vit pas encore. Pour
l’instant, chacun garde son
emploi en Suisse”, précise JeanMichel Levasseur qui teste encore les potentialités du marché
avant de s’engager davantage. I
Dimanche 7 octobre à Montbenoît,
sans doute d’avoir créé en 1975 le stamesse à 10 heures puis dépôt de
tut de citoyen d’honneur. Edgar Faure fut le premier. Pour la plupart, il
gerbe au monument aux morts à
s’agit de personnalités issues de la
11 heures et repas à la salle
politique, des médias, du sport ou des
polyvalente
de Gilley. Rens. au :
affaires et qui sont dès lors de véri03 81 38 12 66.
tables porte-voix du Saugeais.
L’occasion aussi chaque mois d’octobre
de créer l’événement et de faire parler de la République.
Ce sera encore le cas ce dimanche
7 octobre à Montbenoît et à Gilley où
seront réunis tous les habitants et les
citoyens d’honneur aujourd’hui au
nombre de 431, de France, de Suisse,
du Luxembourg ou encore de Belgique.
L’ancienne première dame, pas celle
à la guitare non, celle des pièces jaunes,
Bernadette Chirac a même été intronisée sur le quai d’une gare à l’occasion
d’une étape comtoise de son périple
humanitaire annuel. Et les onze de la
promotion 2012 alors ? “Non, impossible de dévoiler leur nom” explique
Louis Perrey, secrétaire général de la
République. Tout ce que l’on sait, c’est
qu’ils recevront médaille et diplôme
des mains de la présidente Georgette Bertin-Pourchet, la fille des fondateurs à qui revient la lourde tâche de
les désigner. Être Sauget d’adoption,
ça se mérite et c’est un honneur qui
ne relève que du choix discrétionnaire de celle qui préside aux destinées
de ce territoire auquel les nouveaux
citoyens devront prêter allégeance et
La présidente réserve un discours pour chaque nouveau citoyen (photos C.Verdan).
promettre fidélité. I
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36
VALDAHON - VERCEL
VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
40 tonnes d’objets recyclés
Solidarité et insertion
à la Ressourcerie
Créée il y a moins de deux ans, la Ressourcerie
a largement prouvé son utilité sur le territoire de la
communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel.
Tant au niveau écologique que d’un point de vue
économique et social, l’autre raison d’être
de ce beau projet fédérateur.
out commence en février 2011,
date à laquelle la collectivité
cherche un prestataire capable
d’assurer le gardiennage de la quarantaine de déchetteries de son territoire et de mettre en place la valorisation d’objets qui, plutôt que d’être
jetés ou détruits, peuvent encore rester dans le circuit économique après
avoir été réparés et nettoyés et ce, en
proposant des prix de vente très compétitifs. Une véritable plus-value écologique pour laquelle l’association domicile service (A.D.S.) est retenue afin
d’assumer cette tâche avec la mise en
place de la Ressourcerie qui est installée à Vercel, rue du Stade, dans un
ancien local commercial de près de 400
m² dont la moitié dédiée au point de
vente.
Dès lors, six employés sont recrutés
ainsi qu’un encadrant pour répondre
au cahier des charges fixé par la communauté de communes. Pour soutenir
le projet, des bénévoles sont également
recherchés, et, dès la première réunion
T
ANNIVERSAIRE
d’information plus d’une vingtaine
répondent présents et s’impliquent
dans ce projet collectif. “Ils viennent de
tous les secteurs d’activité, public comme privé, et à ce jour ils ont déjà réalisé près de 4 000 heures de travail au la vente.” Une journée particulière où
service de l’association” explique le pré- plus d’une centaine de clients en moyensident de l’association Gérard Guille- ne déambule dans un espace de vente
min qui attache une grande impor- fourni et bien approvisionné.
tance à l’organisation de ce travail en Depuis la création de la Ressourcerie,
équipes. “Le lundi, les objets arrivent. 40 tonnes d’objets recyclés, en majoriIls sont donnés par les habitants mais té du mobilier et du textile ont été traiaussi par les commerçants du secteur” tées et valorisées par cette équipe de
précise-t-il. “Puis, le mardi nous trions bénévoles et les six personnes en inserles vêtements, la vais- tion. “Ces personnes ont un contrat de
selle, les bibelots, les travail de 20 heures par semaine et ne
La pérenni- jouets, les livres, les peuvent pas rester plus d’un an” explique
Gérard Guillemin satisfait de voir que
sation des meubles,
l’électroménager… Le cette belle initiative a réussi à convaincre
emplois. magasin est ensuite pré- le grand public. Une réelle satisfaction
paré le jeudi avec mise d’un point de vue humain et social
en place des étiquettes d’abord, qui plus est confortée sur un
quand les prix ont été plan purement comptable par le fait
définis et le samedi, c’est de réaliser un chiffre d’affaires qui perle grand jour, celui de met la pérennisation des emplois créés. I
D.A.
l’accueil du public et de
Les 25 ans
Valdahon-Maulbronn, sœurs jumelles
Les deux villes ont fêté l’anniversaire de leur union fin septembre.
25 ans après, les liens demeurent toujours aussi forts.
l y a déjà 25 ans, Valdahon et Maulbronn devenaient villes jumelles, faisant suite aux nombreux
échanges scolaires déjà mis
en place depuis 1972, aux
rencontres des randonneurs
du Schwäbischer Albverein
et de Randonnées-LoisirsCulture, du Liederkranz et
de la Chorale du Plateau. 25
ans après, les liens demeurent.
La cérémonie officielle du
jumelage s’est tenue le 20 juin
1987 sur la place De Gaulle
en présence de Dieter Dziellack, alors maire de Maulbronn et de Pierre Nicot, premier magistrat du Valdahon.
Pour célébrer en 2012 cet
anniversaire dignement, le
comité de jumelage avec le
soutien de la commune de
L’anniversaire du jumelage a été fêté fin septembre.
Valdahon a
organisé un
week-end de l’origine de la création du les familles, choristes, ran- enfants, la participation aux
La
rencontre. Un jumelage. C’est ainsi que, le donneurs, entreprises, asso- camps internationaux de
participation hommage par- 13 septembre 1990 est né le ciations de commerçants, arti- jeunes illustrent bien la vitaaux camps ticulier a été Comité de Jumelage dont le sans,
sportifs, lité de ces
internatio- rendu à Pier- rôle est d’entretenir l’amitié sapeurs-pompiers, élèves du échanges qui se sont insre Nicot, dis- franco-allemande, de créer Progymnasium et du collè- taurés durant toutes ces
naux.
paru
en et coordonner toutes les ren- ge Edgar-Faure, des voyages années entre nos deux pays.
février 2011, contres entre les deux villes. à Altkirchen, à Oberwiesen- Outre les échanges scolaires,
qui a toujours Aujourd’hui, les comités sont thal, à Paris, à Berlin, à Ver- des associations sportives et
eu à cœur de présidés, à Valdahon par Ros- dun, des conférences, culturelles, les rencontres
tisser des liens witha Parrenin et à Maul- concerts, expositions, des festives maintiennent réguet qui fut, avec bronn, par Roland Evers.
cours de langue allemande lièrement des liens avec la
Klaus Fritz à De multiples rencontres entre auprès des adultes et des ville jumelle. I
I
Les
bénévoles
sont très
motivés par
l’enjeu de
cette structure
innovante.
VALDAHON
Cinquième édition
Forum pour l’emploi :
quelques minutes
pour se plaire
Vendredi 26 octobre, employeurs potentiels et
demandeurs d’emplois vont se rencontrer lors d’un
forum organisé dans le cadre d’un multi-partenariat
à Valdahon. Comme dans un speed-dating, on discute, on échange, et plus si affinités…
ans le rôle des entremetteurs, le Pays des portes du Haut-Doubs,
Pôle emploi, la Mission locale, le Mouvement des entreprises de
France. Leur but, faire se rencontrer sur un même site et dans la
même journée des patrons en recherche d’employés et des employés
en recherche de patrons. Une mise en relation directe qui ne s’improvise
pas comme le confirme Marie Laurent, chargée de mission développement économique pour la collectivité organisatrice : “Deux semaines
avant ce rendez-vous, les demandeurs d’emploi sont accompagnés pour
la préparation de leur C.V. Et le jour même, dès leur arrivée, ils remplissent une fiche pour identifier leurs besoins, se voient remettre la liste des entreprises présentes et le détail de ce que celles-ci recherchent”
précise-t-elle. L’entretien lui aussi est préparé avec les organismes partenaires présents sur le forum. Un moyen de se décontracter pour le
candidat qui aura peut-être face à lui son futur employeur. Un moment
important pour l’un comme pour l’autre qui par ce biais
voient leur éventuel destin commun s’accélérer.
“Une
“Une vingtaine d’employeurs seront présents, qu’il s’agisse
d’entreprises industrielles, agro-alimentaires, du domaivingtaine
ne du bâtiment ou de l’immobilier mais aussi du secd’employeurs teur du service à la personne. Et même l’armée” pourseront
suit Marie Laurent.
En cinq années d’existence, ce forum a déjà porté ses
présents.”
fruits selon la chargée de mission qui confirme que plusieurs dizaines de recrutements se concrétisent à chaque
édition. Preuve peut-être que le speed-dating est finalement plus porteur pour les Francs-Comtois quand il
s’agit d’emploi que d’amour. I
D
Le service
à la
personne
est un
secteur
porteur
qui sera
présent
lors du
forum.
Vendredi 26 octobre au gymnase de Valdahon
de 9 h 30 à 13 heures Possibilité de transport.
Renseignements au 03 81 56 39 29
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
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Des Cambodgiens devenus Doubiens
Des réfugiés aujourd’hui
Suorkeary Seng
présente sa carte d’identité
cambodgienne
et sa casserole,
seul objet
qu’elle a pu
apporter avec
elle lors
de sa fuite.
intégrés racontent
leur histoire
Il y a 30 ans, 489 réfugiés du sud-est asiatique débarquaient dans le
Doubs pour fuir la guerre. Accueillis dans un centre provisoire
d’hébergement à Valdahon, certains ont fait leur vie à Besançon
comme la famille Seng. Le 13 octobre, ils racontent leur périple.
orsqu’elle est arrivée sur arbres !” se souvient cette femle sol franc-comtois, Suor- me originaire du Cambodge qui
keary Seng n’avait que fuyait la guerre comme des milses tongs aux pieds, ses liers d’autres personnes du sudvêtements sur le dos, et sa peti- est asiatique. Elle a atterri à
te casserole comme seule vali- Valdahon avec son mari Heng
se. C’était le 10 mars 1982. “Je et son fils Bonny après un périple
me souviens avoir vu la neige de près de quatre ans. Suorpour la première fois sur les keary a failli mourir à plusieurs
L
Les bénévoles
qui ont accueilli
les réfugiés sortent l’album
souvenirs.
Témoignages le
13 octobre à
Valdahon.
reprises lorsqu’elle traversa la
frontière cambodgienne ou lorsqu’elle tomba malade au cœur
de la forêt et fut laissée pour
morte par les Khmers rouges.
Son arrivée à Valdahon fut synonyme d’une nouvelle vie. Oubliée
la peur de mourir. De 1982 à
1985, ce sont 489 réfugiés qui
seront accueillis dans un centre
réhabilité. Trente ans plus tard,
la famille Seng est Bisontine.
Elle travaille comme aide-soignante et n’a rien oublié du chaleureux accueil doubien et racontera l’histoire de sa vie le
13 octobre au cinéma de Valdahon. Elle a surtout gardé contact
avec ces Valdahonnais qui leur
ont ouvert les bras et se considère comme une Valdahonnaise. “Ils sont de notre famille”
témoigne Henri Farque, bénévole qui se mobilisa avec d’autres
en offrant le gîte et le couvert
à ces réfugiés dans un bâtiment
désaffecté.
Beaucoup d’effervescence bouscula la vie paisible de cette bourgade. Après la crainte de voir
des étrangers débarquer, une
formidable
mobilisation
d’associations et de bénévoles
a permis d’aménager des appartements, dénicher des vêtements
grâce à de nombreux dons. “Tous
les habitants venaient donner
un coup de main
soit pour préparer
à manger ou réhabiliter des meubles
ou lits. C’était
magique” se souvient
MarieChantal Philipune
Devenue pona,
Valdahonnaise
aidequi donnait des
soignante à cours
d’alphabétisation
Besançon. à ces familles du
Cambodge, du
Vietnam ou du
Laos. Les jeunes enfants étaient
même scolarisés dans les écoles
et un accompagnement socioculturel et administratif dans
la recherche d’un emploi leur
était proposé. “D’après les
contacts que nous avons gardés,
nous pouvons dire que la plu-
part de ces réfugiés ont bien réussi dans la vie. Ils sont devenus
ingénieurs, médecins…” rapporte François Roch, mobilisé
lui aussi à l’époque.
La bibliothèque municipale de
Valdahon fête donc les 30 ans
de cette histoire originale samedi 13 octobre à partir de
14 heures “Nous avons invité
des associations bisontines et
des institutions comme Mémoires
et migrations”, rapporte Christèle Vermot, responsable de la
bibliothèque. La projection du
film “Les arrivants” sera diffusée au cinéma Pax de Valdahon
à 14 heures avant l’intervention
des réalisateurs puis des témoignages de l’accueil à Valdahon
sont prévus. Le temps d’une
après-midi, la petite histoire
rejoindra la grande… I
E.Ch.
Rendez-vous le samedi 13 octobre au cinéma
Pax de Valdahon à 14 heures
38
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
MATERNITÉ
Les derniers
bébés de
Saint-Jacques
Oscar dans les bras
de Céline
sa maman, sous le
regard de son papa
Jean-François, fait
partie de l’un des
derniers bébés nés
à Saint-Jacques à
Besançon. Les
autres naîtront à
Minjoz.
Les services de maternité de la Mère et
l’Enfant à Besançon déménagent à Minjoz où
un espace plus vaste et fonctionnel attend les
mamans. À l’approche du départ, comment
s’organisent le personnel de santé et les
mamans ? C’est la fin d’une époque.
H O T E L - R E S TA U R A N T - S PA
BONNÉTAGE
LES
Déménagement commencé
7 ET 8 OCTOBRE
Dimanche 16h-21h / Lundi 10h-21h
Des professionnels seront à votre service :
◆ BOILLOD CONSTRUCTION BOIS (ossature
bois)
◆ PELLEGRINI (aménagement extérieur)
◆ BALOSSI MARGUET (électricité)
◆ L’ALLIÉ FERMETURE
(fabrication fenêtres bois, bois aluminium)
◆ AGENCEMENTS LAURENT GROSSO SAS
(agencement décoration)
◆ L’ÉTANG EN DOUCEUR (institut de beauté)
◆ JC BORNE (sanitaire, chauffage, pompe à chaleur)
◆ XYZ (peinture, isolation, plaquiste)
PORTES
OUVERTES
Lors de ces deux journées,
l’équipe de l’Étang du Moulin vous ouvre les portes de ses
nouvelles installations, Restaurant, Bistrot, Hôtel, Spa, et
vous invite à une dégustation.
Les professionnels qui ont réalisé les travaux vous proposent de
découvrir les nouveautés en matière de décoration et d’innovations technologiques.
Dégustation :
GAHIER VIGNERON ◆ CHÈVRERIE DE
L’ELDORADO ◆ FRUITIÈRE BONNÉTAGE
◆ JACOULOT PRIMEUR M.O.F ◆ CHANSON
SCHLUMBERGER ◆ CHATEAU GREZAN
◆ FAIVELEY
avid et Audrée habitent
Cernay-l’Église, à proximité de Maîche. Le
couple attend un heureux événement : la naissance
de jumeaux, un garçon et une
fille. Ils devraient pousser leurs
premiers cris vers le 20 octobre.
Et comme 2 300 autres bébés
venant au monde par an à
l’hôpital de Besançon, les futurs
petits du Haut-Doubs naîtront
dans le secteur public. Reste à
savoir dans quelle structure ?
Saint-Jacques ou Minjoz ? C’est
la surprise, sachant que le déménagement du Pôle mère-enfant
situé au centre-ville interviendra aux alentours du 8 octobre.
Une dizaine de couples sont
concernés. “On ne s’inquiète pas,
annonce David le futur papa.
Nous avons un numéro de téléphone à appeler pour savoir si
nous devons nous rendre à SaintJacques ou à Minjoz. J’appellerai
un peu avant d’arriver à Besançon pour savoir si je prends le
tunnel ou la côte de Morre. On
espère le nouvel hôpital… pour
des questions de confort” dit-il.
Pour l’occasion, toutes les
équipes de santé seront doublées. Les mamans donneront
vie en toute sécurité même si
durant plusieurs jours, une véritable course contre-la-montre
attend les 800 professionnels
de Saint-Jacques. Un vrai défi
logistique. Et un arrachement
géographique pour certains
habitués à travailler ici depuis
40 ans. “Beaucoup de mes collègues n’ont pas envie de monter à Minjoz car ça les éloigne
de leur domicile. Et il y avait
une ambiance ici que l’on n’aura
pas là-bas” témoigne désabusée une fonctionnaire. D’autres
s’impatientent : “On travaillera avec des équipements neufs
comme
les
tables
d’accouchement. Les mamans
n’auront surtout plus besoin de
traverser une cour pour emmener les bébés en néonatalogie
par exemple (espace Bersot).
Nous aurons également une salle kangourou permettant aux
enfants malades de rester avec
leur maman dans la même
D
chambre” se réjouit Catherine
Linher, cadre de santé et responsable du Pôle.
Pendant ce temps, six à sept
bébés par jour pointeront le
bout de leur nez. “Mais tout est
prévu” rassure Catherine Linher. La pédiatrie et l’obstétrique
partiront les premiers où de
magnifiques locaux les attendent. Toutes les chambres seront
individuelles, six salles
d’accouchement, une salle de
césarienne et trois salles de prétravail seront disponibles. Du
grand luxe comparé aux locaux
actuels pour le moins vétustes.
Malheureusement, des locaux
plus vastes ne signifient pas
plus de personnel. “Il y aura
des mutualisations comme les
brancardiers qui nous permettront de mieux travailler” nuance la direction. Le personnel ne
semble pas convaincu, d’autant
que l’effet nouveauté pourrait
provoquer 500 accouchements
supplémentaires, à croire un
responsable. Dijon l’a vécu avec
une augmentation de 700 naissances dans son nouveau site !
Bref, les sages-femmes, auxiliaires de puériculture, infirmières puéricultrices… ne chômeront pas.
À l’inverse, la Polyclinique
de
800
Franche-Comté
personnes pourrait perdre
en moins quelques mamans.
Seuls le service
au
psychiatrie et le
centrepôle administratif
resteront encore
ville.
au centre pour
quelques années
encore.
À Besançon, une
page se ferme.
Mais une autre
s’ouvre… La preuve avec Oscar né
le
21
août
(3,380 kg) qui fait
partie des derniers
bouts de chou de
la mat’ SaintJacques. Bon vent
aux petits Bisontins. I
E.Ch..
EN BREF
Concert
L’Echo du Vourbey, la chorale “l’Aurore” des Fins et le
chœur gospel de la M.J.C. des Capucins participeront au
concert chorale pour le Téléthon qui aura lieu vendredi 9
novembre à 20h30 à l’église Saint-Pierre à Pontarlier.
L’entrée est libre, une urne sera placée à la sortie.
SANTÉ
PORTRAIT
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
39
Connaître les 3 maternités bisontines
Le professeur Robert Maillet
et les 80 000 bébés
Robert Maillet est en poste à la maternité depuis
le 1er octobre 1972. 40 ans après, qui mieux
que lui pour narrer l’histoire du Pôle médical.
Il évoque la “communauté Saint-Jacques”.
l dit faire partie des murs et s’en Une fois aux Hauts-du-Chazal, il pouramuse. Nostalgique de quitter un ra se targuer d’être le seul (avec une
lieu qu’il connaît dans ses moindres dame du personnel de santé) à avoir
recoins, le professeur en obstétrique travaillé dans trois maternités bisonet gynécologie Robert Maillet est éga- tines différentes ! Explications : “Il y a
lement impatient de prendre ses fonc- eu la maternité Charles-Berger jusqu’en
tions dans le futur pôle de Minjoz. “Ce 1972, puis l’actuel pôle mère-enfant et
sera un lieu plus sécurisé et fonction- enfin la future maternité de Minjoz” dit
nel” prévient-il, pressé d’y installer son le praticien. Dans son bureau situé au
futur bureau.
rez-de-chaussée de la maternité Saint-
I
Le
professeur
Robert
Maillet : 40
années de
service à
SaintJacques.
Jacques, tous les cartons n’ont pas encore été remplis. Il reste encore près de
400 thèses rangées sur son étagère pour lesquelles il fut membre du jury
- à déplacer. “Ma participation comme
membre du jury à la première thèse
remonte au 30 septembre 1977. La dernière au 27 mai 2012” se souvient-il en
les sortant de sa bibliothèque.
Chef de service de 1995 à 2010, il foisonne d’anecdotes sur Saint-Jacques :
“Je me souviens d’un accouchement réalisé sur le parking situé devant la maternité. J’ai donné naissance à un petit
garçon… et il s’est avéré que j’avais donné naissance à son père. C’est la grandmère qui s’en est souvenue.”
Outre les anecdotes, il est incollable sur
l’histoire de ce lieu faisant partie intégrante de la vie bisontine. “La première maternité bisontine remonte à 1712.
Elle s’appelait Bellevaux, fondée par les
Cisterciens, et offrait la possibilité aux
mères célibataires d’accoucher. À la fin
du XIXème siècle, l’augmentation du
nombre d’accouchements à l’hôpital
augmente. C’est un don de Charles Berger, un célibataire et entrepreneur, qui
permet à la ville de racheter l’hôtel Montmartin (bâtiment situé après la chapelle, rue de l’Orme de Chamars) et d’y
faire une maternité qui réalise environ
980 naissances par an. En 1972, devenue trop petite, il est décidé de reconstruire une maternité sur l’ancien jardin botanique. C’est l’actuel pôle
mère-enfant (de 1 200 à 2 500 naissances par an)” raconte le professeur.
Très longtemps, la maternité sera consi-
dérée comme “privilégiée” par les autres
services grâce aux travaux réalisés.
Puis, au fil du temps, le temps a eu raison des locaux. Quarante ans après sa
construction, le déménagement est
nécessaire : “Nous trouverons de la sécurité là-haut avec une réanimation pour
adulte qui faisait défaut ici en cas de
problème pour la maman. Nous profiterons de la multi-disciplinarité et pourrons appeler un collègue d’un autre ser-
vice en cas de problème” énumère Robert
Maillet. En retraite en août 2013, il
espère prolonger pour profiter au maximum du nouveau site. De quoi augmenter encore le nombre d’enfants qu’il
a vus naître… En calculant, 40 ans de
service à raison de 2 000 naissances
par an équivalent à 80 000 naissances.
Le professeur estime en avoir réalisé
au minimum 1 %. I
E.Ch.
40
CULTURE
CULTURE
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Le tableau de Courbet
“À la Sainte-Catherine,
tout arbre
prend racine”
C’est le 25 novembre, jour de Sainte-Catherine, que
“Le chêne de Flagey” devrait revenir sur ses terres
d’origine. Il manque encore près de 2 millions d’euros
pour que l’opération soit finalisée.
sident du Département, l’attend de
pied ferme.
e 11 septembre, “Le Chêne de Paris où le ministère de la Culture l’a Et c’est le 25 novembre prochain, jour
Flagey” quittait le Japon, sa ter- classé quelques jours plus tard au rang de Sainte-Catherine où selon le dicton
re d’adoption, pour la France. des œuvres patrimoniales majeures. populaire “tout arbre prend racine”,
Pas encore pour Ornans où il Ensuite, le célèbre tableau de Cour- qu’il devrait intégrer le musée d’Ornans,
devrait devenir une des pièces-maî- bet devrait donc prendre la direction en même temps que sera planté un
tresses du musée Courbet. Mais pour du Doubs où Claude Jeannerot, le pré- vrai chêne à Flagey, terre familiale de
Courbet. Un seul petit détail à régler :
le paiement de ce tableau vendu
4,250 millions d’euros par le collectionneur japonais Michimasa Murauchi.
Pour cela, le président Jeannerot compte sur trois sources de financement :
la souscription publique qu’il a lancée
en début d’année, le mécénat
d’entreprises, et les subventions
publiques. Concernant la souscription
publique, quelque 500 particuliers ont
déjà versé 60 000 euros au total, grâce à des dons “souvent de 20 euros,
Le tableau, un
variant de 10 à 4 000 euros pour le plus
des plus
haut” détaille M. Jeannerot. La deuxième source de financement, c’est le mécécélèbres de
nat. “On en est à 500 000 euros”, notamCourbet, a été
ment de la part du Crédit Agricole de
Franche-Comté et de l’entreprise de
peint en 1864.
L
Claude
Jeannerot
ici à Ornans
espère
accueillir le
Chêne de
Flagey avant
la fin
novembre.
T.P. Roger Martin. Avec le classement
de l’œuvre au trésor du patrimoine,
les entreprises mécènes bénéficient
d’une déduction d’impôt de 90 %. Par
le mécénat d’entreprise, Claude Jeannerot espère atteindre “au moins
2,2 millions d’euros”, la moitié de la
somme nécessaire. Troisième source
de financement : les subventions
publiques. “J’ai la garantie que l’État
nous verse 500 000 euros, il envisage
même de porter sa subvention à
650 000 euros. Le Conseil général mettra la même somme et je
sollicite la Région pour
“L’origine autant. D’autres collecdu monde” tivités (commune de Flagey, communauté de
à Ornans
communes du pays
en 2014.
d’Amancey,
mairie
d’Ornans…) participeront également.” Même
si la somme globale n’est
pas réunie d’ici là, le président Jeannerot espère pouvoir faire un premier versement au
propriétaire japonais le
15 novembre.
Selon la promesse de vente, le Département a jusqu’au 15 janvier pour rassembler les fonds nécessaires au rachat
de cette œuvre, sorte d’autoportrait
symbolique du peintre ornanais, dont
la sœur, à l’époque, avait prévu qu’il
constitue une des œuvres majeures du
futur musée Courbet qu’elle appelait
déjà de ses vœux. “Ce tableau, c’est
Courbet enraciné dans le territoire
franc-comtois” résume Claude Jeannerot. Plus prosaïquement, à ceux qui
estiment que cet achat est un luxe en
ces temps difficiles, le président du
Département rétorque que c’est “une
excellente opération d’investissement.”
Avec plus de 100 000 visiteurs depuis
son ouverture l’an dernier, la fréquentation du musée est déjà au-delà
des espérances. En 2014, il accueillera pour une exposition temporaire la
célébrissime “Origine du monde”, prêtée par le musée d’Orsay. “Je pense que
grâce à cet autre tableau, 400 000 personnes viendront visiter le musée” prédit M. Jeannerot. J.-F.H.
PORTES
OUVERTES
Samedi 13 et
Dimanche 14
octobre
PONTARLIER
ÉCONOMIE
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
41
4 000 m2 d’extension
Jura filtration :
le leader européen du filtre s’agrandit
Le dépôt pontissalien s’étendra sur
15 500 m2 à la fin des travaux, soit
tout simplement, le plus beau stock
de filtres implanté en Europe.
ouvelle extension,
embauches, prévision
de croissance du
chiffre d’affaires à
11 % en 2012. Comme quoi, il
y a encore un peu de place pour
la croissance industrielle dans
le Haut-Doubs. Discrètement
mais sûrement, Jurafiltration,
cette entreprise qui appartient
à Pierre Hirschy, citoyen suisse est parvenue à s’imposer
pour devenir le leader sur le
marché européen du filtre. Le
cocktail de cette réussite associe réactivité, qualité et diversité de service sans oublier la
compétitivité. “On a de l’avance
sur nos concurrents et on va
continuer à investir dans le
développement des services de
l’entreprise”, confie Bruno
Bazaud, directeur général
aujourd’hui à la tête d’un site
qui emploie 140 personnes.
Pas mal quand on songe qu’ils
étaient seulement quatre en
1991 quand Pierre Hirschy a
choisi d’ouvrir une plate-for-
N
me de travail en France, ceci
pour accéder plus facilement
au marché européen. Il imite
en cela d’autres industriels
helvétiques comme Dubied ou
Gurtner qui avaient largement
contribué au développement
économique de la capitale du
Haut-Doubs. “On a commencé par louer des locaux à l’hôtel
d’entreprise de La Belle Vie à
Houtaud”, poursuit Bruno
Bazaud qui était déjà aux commandes du dépôt français.
La suite n’a rien à envier aux
grandes sagas
industrielles
“On a de
d’autant plus
l’avance sur qu’on est encore
très loin de la fin
nos concur- de l’histoire. Du
moins, il faut
rents.”
l’espérer. Hifi Filter, la holding qui
chapeaute les
trois entités du
groupe implanté
aussi en Roumanie depuis 2007
La force de Jurafiltration réside aussi dans sa capacité
à répondre au plus vite aux exigences de la clientèle.
B
Christian Jouillerot
et toute son équipe vous souhaitent
une bonne année 2011 €
18
18€
“L’avenir du site de Pontarlier n’est pas menacé”,
rassure Bruno Bazaud, le directeur général de
Jurafiltration devant la nouvelle extension du site.
a visé juste en misant sur
l’export. Quand on voit l’état
de certains fabricants automobiles français, mieux vaut
ne pas mettre tous ses filtres
dans le même pays. “Ici, tout
le monde est impliqué dans le
développement” insiste le directeur très attaché à la reconnaissance du travail bien fait.
Face à l’attrait du travail frontalier, Jura Filtration propose des conditions de travail les
plus attractives possibles : bonne mutuelle, intéressement,
participation. “L’entreprise est
en croissance constante de 10
à 12 % chaque année. Même
au plus fort de la crise en 2009,
on était à 5 %.” Pour se démarquer de la concurrence,
l’entreprise a pris le parti de
fonctionner sur des semaines
de 39 heures avec les heures
supplémentaires qui vont avec.
Les changements proposés
dans ce domaine par le gouvernement Hollande agacent
beaucoup Bruno Bazaud. “Chacun s’y retrouvait dans cette
organisation à 39 heures Les
salariés étaient mieux rémunérés, l’entreprise gagnait de
nouveaux marchés, ce qui géné-
L’entreprise est plus menacée
par la France que par la Suisse
runo Bazaud ne cautionne absolument pas les mesures du gouvernement beaucoup plus pénalisantes selon lui que le problème du travail frontalier. “Pour un industriel dans le Haut-Doubs, la Suisse nʼapporte que des désagréments car contrairement
aux commerçants ou aux artisans, je ne me développe pas avec le marché local. Par contre,
si je veux conserver le personnel, je suis contraint de leur proposer des conditions plus attractives quʼailleurs.” La fin des heures supplémentaires exonérées est lourde de conséquences
financières et morales. “Cela représente sur le site de Pontarlier une somme de 100 000 euros
que les 140 salariés ne toucheront pas et qui ne sera pas réinjectée dans lʼéconomie locale.”
Le préjudice est aussi psychologique car il implique de redoubler dʼefforts pour motiver davantage les troupes, sachant quʼelles gagneront moins. Dʼoù le sentiment de frustration. “Jʼai mal
au cœur pour eux. En septembre, pour la première fois de ma carrière, je vais devoir faire une
note pour expliquer les évolutions salariales.” Bruno Bazaud sʼestime doublement pénalisé.
“On vend un produit avec beaucoup de service à un prix moyen très bas. Il faut donc faire du
volume. Les marges se réduisent. Plus on se développe, plus on vient nous taxer. Il faudrait à
mon sens donner de lʼair aux entreprises, apporter plus de flexibilité dans le système. Ce nʼest
pas en réduisant les heures supplémentaires quʼon créera de lʼemploi.”
Ces mesures sʼajoutent à dʼautres contraintes comme lʼaugmentation du coût du transport, les
règles de construction plus drastiques et plus coûteuses en France quʼà lʼétranger. “À moyen
terme, cela va nous obliger à trouver des solutions sur le plan logistique et probablement pas
en France. Lʼavenir du site de Pontarlier nʼest pas menacé. Lʼextension en cours va nous permettre dʼoptimiser lʼorganisation technique, administrative et commerciale.” I
58€
5€
5
rait des embauches.”
Tout n’est pas négatif pour
autant. La croissance est toujours d’actualité. Les travaux
d’extension, 4 000 m2 de dépôts
et de locaux administratifs
vont permettre d’optimiser
encore l’outil de travail. “Je
suis toujours optimiste. Le court
terme est très encourageant vu
le marché. C’est un peu plus
inquiétant à moyen terme”,
conclut Bruno Bazaud. I
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42
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
PATRIMOINE
5 000 euros le ticket d’entrée
La forêt, outil
de défiscalisation
La forêt, lieu de détente, de balades, de découverte… si présente en
France et en Franche-Comté en particulier. Mais la forêt a un autre
avantage plus méconnu. Pas écologique, mais économique.
L’investissement forestier est en effet un outil original de défiscalisation.
De plus en
plus de
contribuables
ont accès à la
défiscalisation via un
investissement
forestier.
SYLVICULTURE
uisqu’il s’agit de parler jouer sur un autre
chiffres, il est d’abord uti- chiffre, celui des
le de savoir ce que repré- impôts dû par le
sente la forêt pour la Fran- contribuable : à
ce et son économie : 60 milliards hauteur de 50 %
d’euros de chiffre d’affaires, pour qui est assu400 000 emplois répartis dans jetti à l’impôt de
toute la filière, 38 millions de solidarité sur la
mètres cubes de bois prélevés, fortune et de 18 %
tout cela sur les 16 millions dans le cadre plus
Un
d’hectares de forêt qui couvrent classique
de
le territoire national et qui, grâ- l’impôt sur le investissece à la loi, peuvent permettre de revenu. Sans
ment
oublier
l’abattement de sécurisant.
75 % accordé sur
la donation ou la
succession. Alors, le bois seraitil devenu un véritable or vert,
une valeur refuge au même titre
que la pierre ?
Pour Franck Laclef de la société Domaines et Patrimoine, la
réponse est claire : “Investir dans
la forêt permet de diversifier un
capital et d’acquérir du concret.
En plus, c’est un actif non délocalisable, une matière première
qui plus est renouvelable”
explique-t-il. Pourtant, déjà, la
France est connue pour avoir un
domaine forestier très morcelé,
détenu à 80 % par des particuliers propriétaires en moyenne
de 2,5 hectares. Alors, démocraLa production forestière sur le Hauttiser cet investissement n’est-il
Doubs est importante en volume et
pas synonyme d’amplification
en valeur. Elle peut rapporter de 300
du problème ? “Pas du tout, au
à 600 euros par hectare et par an. Pas
contraire. La loi Défi Forêt de
question de s’emballer pour autant.
2001 et celles qui ont suivi ont
“On a tout à gagner de privilégier une
eu pour objectif d’encourager la
approche respectueuse des peuplements
restructuration forestière et de
et des milieux. Le propriétaire est toufavoriser la relance des invesjours assuré d’un revenu. Avec une
tissements” réagit-il. C’est prébonne gestion, il y a moins de risque
cisément ce à quoi s’attache son
de casse. C’est bénéfique en terme de
rajeunissement et cela n’appauvrit pas
les sols.” I
F.C.
P
Des techniciens indépendants
Pour une gestion régulière
et modérée de la forêt privée
Bernard Ménigoz et Aline Berne, tous deux techniciens forestiers,
ont créé en 2011 la société Valforest qui propose une assistance technique
aux propriétaires privés. Exemple de gestion patrimoniale.
a moitié de la surface forestiè- Aline Berne a tout à gagner de
re appartient aux privés. C’est l’expérience de son collègue ravi quant
dire son importance. Cette res- à lui de pouvoir pérenniser le travail
source est loin d’être valorisée engagé depuis plusieurs années. Le
à la hauteur de son potentiel. “On duo opère sur tout le plateau résineux
observe une très grande diversité dans comtois, de Maîche à Morez. “On a un
les comportements. Certains proprié- rôle d’assistant technique auprès des
taires interviennent de façon pérenne, propriétaires privés qui nous confient
d’autres ne voient pas l’intérêt de gérer en quelque sorte un mandat de gesleur forêt. D’autres encore croient que tion.”
c’est une tirelire qu’il faut casser le Le champ d’action est très large : gesplus tard possible pour en tirer le pro- tion forestière, organisation et conduifit maximal”, explique Bernard Méni- te des chantiers, conseils au niveau
goz.
sylvicole et fiscal, mise en place des
Après 25 ans de gestion en forêt plans de gestion. “On a parfois une
publique, ce technicien a choisi de se délégation complète sur l’ensemble
lancer d’abord en indépendant. Pas d’un domaine. On est aussi en capafacile d’œuvrer du jour au lendemain cité d’effectuer des estimations dans
en solo même si on maîtrise bien son le cadre de successions, d’acquisitions
sujet sur le plan technique. Il faut ou de ventes”, complète Aline Berne.
trouver les clients, établir ses tarifs, La société travaille plus au service
convaincre. “Le fait d’avoir des che- des petits propriétaires disposant entre
veux blancs rassure mes interlocu- 50 ares et 60 hectares de forêt.
teurs”, constate celui qui entre dou- Valforest a trouvé sa bonne carburacement dans l’âge de raison.
tion : 40 % terrain, 40 % bureau et le
Après la phase de lanreste du temps passé en déplacements.
300 à “On adhère à l’Association Nationale
cement, son affaire se
développe plutôt bien.
600 euros des Techniciens Forestiers IndépenDans le cadre de ses
dants. Par cet engagement, on est tenu
activités profession- par hectare de respecter un code de déontologie
nelles, Bernard Méniet par an. qui interdit notamment le commerce
goz a fait la connaisdu bois. Comme on n’achète pas le bois
sance d’Aline Berne qui
qu’on marque, on ne peut pas nous
exerce dans le bois
taxer d’être juge et partie. On valoridepuis 1998. “Je l’ai
se la forêt dans un objectif patrimod’abord sollicitée pour
nial avec des interventions modérées
faire des prestations.
et régulières”, poursuit Bernard MéniComme elle montrait
goz.
beaucoup d’intérêt pour
Les techniciens forestiers de Franchela gestion forestière, on
Comté viennent de se regrouper en
a décidé de s’associer.”
association régionale. Laquelle orgaLes deux techniciens
nise le 12 octobre à Censeau une vencréent la société Valfote de bois privée. “En 2011, on avait
rest en juillet 2011.
13 000 m3 au catalogue et cette année
on sera probablement autour de
Même si une généra5 700 m3.” Les bois sont aussi vendus
tion les sépare, chacun
de gré à gré.
y retrouve son compte.
L
entreprise, spécialiste en défiscalisation via des acquisitions
forestières. Grâce à des groupements de propriétaires, les
domaines gérés représentent
plusieurs dizaines d’hectares et
deviennent économiquement
viables. “Sur chacun de nos groupements, nous avons deux personnes salariées qui effectuent
un travail d’expertise et de gestion. Seules des surfaces importantes permettent en effet
l’application de techniques forestières d’exploitations efficaces”
poursuit le spécialiste.
Par le biais de cette méthode,
tout le monde peut donc devenir propriétaire forestier avec
tout de même un ticket d’entrée
fixé à 5 000 euros et une rentabilité régulière grâce à la sylviculture. “Certes, la rentabilité de
2 à 2,5 % nets peut paraître faible
mais les investisseurs recherchent autre chose. Notamment
un placement sans risque” argumente Franck Laclef. Un actif
concret qui ne dépend pas des
marchés, qui permet une gestion durable et une valorisation
de cette matière première qu’est
le bois. Pour autant, il ne conseille
pas à ses clients de tout investir dans la forêt qui n’est qu’une
source d’investissements parmi
d’autres. Un outil de défiscalisation qui bien sûr en FrancheComté suscite un peu plus
d’intérêt pour une population
qui tout en habitant une des
régions les plus boisées de France prend peu à peu conscience
de son intérêt fiscal. I
D.A.
Aline Berne
et Bernard
Ménigoz sont
associés
depuis
juillet 2011.
ÉCONOMIE
FINANCES
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
La C.G.P.M.E. inquiète
Les banques
jouent-elles
avec les nerfs des
chefs d’entreprises ?
Beaucoup de responsables de petites et moyennes
entreprises se plaignent de ne plus trouver de
financement auprès des banques, ce qui compromet
le développement de leur société et parfois sa survie.
a confédération générale des
petites et moyennes entreprises
du Doubs (C.G.P.M.E.) tire la
sonnette d’alarme. Elle se plaint
des banques de plus en plus rétives à
accorder des financements aux entreprises qui ont à la fois besoin de souplesse et de liquidités dans le contexte économique incertain. “On s’aperçoit
que les banques sont frileuses. Nous ne
comprenons pas toujours la manière
dont elles abordent leurs dossiers”
remarque Daniel Petitjean, président
de la C.G.P.M.E. du Doubs. Il prend en
exemple le cas d’une société de moins
de 5 ans qui s’est vue refuser de la part
d’un organisme prêteur, une avance
de trésorerie de trois mois, pour investir dans du matériel afin d’honorer un
marché public qu’elle venait pourtant
de décrocher. “C’est inquiétant. Celui
qui n’a pas d’argent aujourd’hui est
bloqué” poursuit Daniel Petitjean.
L
43
Les banques jouent avec les nerfs des
entrepreneurs dont beaucoup se disent
freinés dans leur développement comme cet artisan qui a patienté un an
avant d’obtenir un prêt de 15 000 euros.
“Lorsqu’on se présente à un banquier,
il faut considérer que c’est “non” d’entrée”
remarque
Jacques
Vieille, chef d’entreprise.
Le lien de confiance
“Il y a
nécessaire qui existait
urgence.”
pourtant
entre
l’entrepreneur et son
banquier s’est étiolé avec
le temps depuis que
beaucoup d’enseignes
bancaires organisent le
turn over des chefs
d’agences qui ne disposent plus, par ailleurs,
d’un véritable pouvoir
de décision.
“Il faut comprendre que
Daniel
Petitjean,
président de
C.G.P.M.E. du
Doubs : “La
banque est
l’épine dorsale
de la vie d’une
société.”
la banque est l’épine dorsale de la vie Depuis le début de la crise, les éta- notamment du médiateur du crédit
d’une société. Il y a urgence à travailler blissements bancaires sont régulière- dont la mission est de démêler les dossur ce lien financier car 2013 ne ment mis à l’index par les entrepre- siers épineux. “C’est aussi la mission
s’annonce pas comme une année éco- neurs. Elles ne joueraient pas leur rôle de la C.G.P.M.E. de faire la promotion
nomiquement merveilleuse” complète et demanderaient des garanties sur- des outils qui existent auprès de ses
le président de la C.G.P.M.E.
réalistes avant d’octroyer un prêt. adhérents” note un représentant des
L’industrie, où les investissements sont Résultat, quand ils le peuvent, les por- services de l’État.
lourds, est un des premiers secteurs teurs de projet se financent par leurs Afin de faire un point précis de la situatouchés par ces difficultés de finance- propres moyens.
tion et d’apporter des réponses adapment. La construction en est un autre. Ce qui est surprenant dans le discours tées aux entrepreneurs, la C.G.P.M.E.
“Ce marché ralentit, car les banques de la C.G.P.M.E., c’est qu’il donne organise dans le cadre du “Club P.M.E.”
durcissent les conditions d’accès au l’impression qu’aucune solution n’a été deux rencontres sur le thème “financrédit des primo-accédants” remarque envisagée pour fluidifier les relations cement des entreprises : état d’urgence”.
Philippe Gonon de la C.G.P.M.E. Ce entre la banque et l’entreprise. Or, La première est programmée le
que dénonce la confédération, c’est que depuis trois ans, l’État a développé un 15 octobre à la C.C.I. de Besançon et
les banques n’ont pas l’obligation de certain nombre d’outils pour accom- la seconde, le 25 octobre à l’antenne
motiver un refus de prêt à une socié- pagner les sociétés confrontées à des de la C.C.I. à Montbéliard. I
T.C.
té. “Nous voudrions interpeller les par- difficultés de financement. C’est le rôle
lementaires sur ce point afin que cela
Renseignements au 03 81 47 05 05
change” ajoute Philippe Gonon.
44
ÉCONOMIE
JEUNESSE
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
INSOLITE
Réductions et gratuités
Carte Avantages jeunes :
encore plus de bons plans
Contre 7 euros, tous les moins de 30 ans peuvent se doter de
cette carte qui propose plus de 2000 réductions et gratuités pour
l’accès à la culture, aux loisirs, aux sports. Nouveauté :
les Suisses deviennent partenaires.
Renseignements :
www.jeunes-fc.com
ne séance de cinéma à à tiques et commerces, services
3 euros au cinéma à Pon- et vie pratique… Éditée à est double : “Elle m’a permis
tarlier, voilà un prix qui 116 500 exemplaires, elle de découvrir de nouvelles actidéfie toute concurrence. Grâ- s’enrichit d’une édition suisse vités comme le ski grâce au force à la Carte avantages jeunes (canton du Jura et Jura Ber- fait offert et de découvrir la
mise à disposition par le Centre nois). “On espère que les jeunes région car je ne suis pas d’ici”
régional d’information jeunes- passeront la frontière ce qu’ils explique-t-elle. Autres nouse (C.R.I.J.) et la Région ne font pas beaucoup actuelle- veautés : une application IphoFranche-Comté, les jeunes Com- ment. Venez !” lâche Stéphane ne disponible qui permet de
tois bénéficient de près de 2000 Berna, représentant du canton rechercher facilement les avanréductions et gratuités dans du Jura. Pour Céline, jeune étu- tages et des gratuités comme
les musées, loisirs, sports, bou- diante, l’intérêt de cette carte la Transjurassienne, la Guerre du Son, le Haut-Doubs festival, un forfait de ski aux
Fourgs, à la bibliothèque, qui
s’ajoutent à l’accès gratuit aux
théâtres, spectacles, sites patrimoniaux (Citadelle, Saline royale) ou matches de football du
F.C. Sochaux, piscine, patinoire… Des tarifs spécifiques sont
disponibles pour de nouveaux
voyages vers Marseille, Florence ou Paris.
Depuis 1994, le nombre de titulaires de la carte n’a cessé
d’augmenter pour passer de
La carte Avantages jeunes disponible depuis
12 051 à 98 000 jeunes. De quoi
le 1er septembre offre de nombreuses réductions, satisfaire le président du C.R.I.J.
notamment dans les commerces du Haut-Doubs. Abdel Ghezali. I
U
L’opération communication des chasseurs du Doubs
Tentez un dimanche à la chasse
“Chassez les idées reçues”, tel est le slogan des chasseurs du Doubs
qui invitent gratuitement toutes les personnes à découvrir leur passion
dimanche 21 octobre. C’est une première en France.
n connaissait “un dimanche à la ferme” avec
les agriculteurs, voici venu “un dimanche
à la chasse” avec les chasseurs. La fédération de chasse du Doubs, dans un souci d’ouverture
à l’égard du grand public, invite les non-chasseurs à participer dimanche 21 octobre à une partie de chasse, près de chez eux, sans formalités
et sans frais, dans une sécurité assurée. “Cette
manifestation se déroulera sur 25 sites et proposera aux participants différents modes de chasse
comme la chasse aux gros gibiers, à la bécasse,
aux oiseaux et la chasse au lièvre à courre. Vingtcinq sociétés de chasse participent à l’événement”
présente le directeur de la fédération Pierre Feuvrier.
Basée sur l’accueil et la richesse des échanges,
cette opération vise à renforcer les liens entre les
différents utilisateurs de la nature. “C’est une première en France, se réjouit Hervé Cart, le président des chasseurs. Le but est de pérenniser cette manifestation. Les chasseurs n’ont rien à cacher.
Au contraire” poursuit celui qui a donné un vrai
coup de “boost” à l’image de la chasse dans le
Doubs grâce à une communication nouvelle. “La
chasse est une activité familiale dans le Doubs,
qui se partage. On souhaite qu’elle le reste” dit-il.
Concrètement, les non-chasseurs pourront se
rendre dans 25 sites dès le matin. Le lieu de rendez-vous est donné devant la mairie. Des gilets
fluorescents leur seront remis avant l’action de
chasse. Une fois celle-ci terminée, un repas à la
cabane de chasse (tiré du sac). Dans l’agglomération
de Besançon, Avanne-Aveney, Chalèze et PouilleyFrançais sont prêts à vous accueillir et vous faire découvrir une partie de chasse. Il faut s’inscrire
avant le 15 octobre. I
O
Découvrir durant une matinée la chasse
est possible dimanche 21 octobre
(photo F. Vuillemin).
Les sociétés de chasse participantes : Avanne-Avenney, Cléron, Chalèze, ChassagneSaint-Denis, Chaux-Neuve, Chay-Rennessur-Loue, Cussey-sur-lʼOgnon, Dasle, Durnes,
Les Écorces, Foucherans, Goumois, Hérimoncourt, Houtaud, Issans, Myon, PouilleyFrançais, Renédale, Sainte-Colombe, SilleyAmancey, Vuillafans-Châteauvieux
Renseignements :
www.fdc25 ou 03 81 61 23 87
46
LA PAGE DU FRONTALIER
TRANSPORT
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
Un nouveau dispositif
Pour faire sauter les bouchons
Face à la saturation des axes routiers et aux limites d’extension
des parkings dans les entreprises, les collectivités lancent un nouveau
dispositif de covoiturage transfrontalier. À plusieurs, c’est meilleur.
e calcul est vite fait. Le coût
d’amortissement d’un véhicule varie entre 0,58 et
0,83 euro par km. Un frontalier parcourt en moyenne 30 km
pour se rendre sur son lieu de travail, soit 12 500 km par an. Dans
ce contexte, le covoiturage, à raison de quatre personnes embarquées dans la même voiture, permettrait d’économiser entre 29 000
et 41 500 euros par véhicule. Le
bénéfice du covoiturage ne s’arrête
pas au seul volet financier. C’est
L
Les gens
se déplacent
principalement
en voiture et 9
fois sur 10 ils
sont seuls
à bord”, explique
Pascal Broulis,
conseiller d’État
vaudois et
président
d’arcjurassien.ch
moins de stress, moins de risque
d’accidents, moins d’émissions de
gaz à effet de serre, sans compter
des routes en meilleur état. C’est
aussi et surtout la possibilité de
réduire de façon importante le trafic transfrontalier. “Chaque jour,
20 000 frontaliers quittent la
Franche-Comté pour venir travailler
dans la vallée de Joux, le NordVaudois, Le Locle et La Chaux-deFonds. Les gens se déplacent principalement en voiture et 9 fois sur
10 ils sont seuls à bord”, explique
Pascal Broulis, conseiller d’État
vaudois
et
président
d’arcjurassien.ch. Cette structure pilote ce projet de covoiturage en partenariat avec le parc
naturel régional du Haut-Jura.
La vitalité du travail frontalier
finit donc par congestionner les
principaux axes au grand désarroi des riverains. Elles génèrent
aussi des besoins importants et
croissants d’espaces de stationnement dans les entreprises suisses
qui préféreraient davantage investir dans l’outil de production. Comptez au moins une vingtaine de
minutes de ralentissement pour
accéder en semaine à l’entrée de
Pontarlier entre 17 heures et
19 heures “Certaines personnes
n’osent même plus venir en ville
dans ce créneau. Le bouchon de la
Cluse finit par conditionner les
déplacements de tout une partie de
la population résidant autour de
Pontarlier”, observe Patrick Genre, le président du pays du HautDoubs.
Dans ce contexte, le covoiturage
apparaît comme une solution complémentaire aux transports publics,
particulièrement adaptée aux secteurs diffus, avec une marge de
progression importante. Ce dispositif de
covoiturage
qui
s’inscrit dans le cadre
des projets Interreg
associe six partenaires
engagés aux côtés
d’arcjurassien.ch et
Sur le
du parc du Haut-Jura.
mode buzz Une centaine d’aires
médiatique. de co-voiturage ont
d’abord été identifiées.
Le choix du mode de
mise en relation des covoitureurs
potentiels s’est finalement porté
sur une plateforme téléphonique.
“C’est le moyen de communication
qui nous semble le plus pertinent
et le plus efficace. Cette centrale
mobilise 4 personnes disponibles
du lundi au vendredi de 6 heures
à 20 heures Elle est complétée par
un site Internet”, décrit Sandra
Brazzini de la société genevoise
Mobilidée en charge du projet.
Les parkings sont identifiés.
L’interface téléphonique est prête
à fonctionner. Place à la promotion
orchestrée sur le mode buzz médiatique. “Une large campagne
d’adhésion a été lancée cet automne auprès des employeurs, secteur
par secteur. Pour ce faire, on a développé tout une panoplie d’outils
promotionnels. D’autres expériences
suisses ou françaises ont montré
qu’il était possible de passer de 5
à 10 % de covoiturage actuellement
à 20 à 30 % d’ici quelques mois”,
complète Nicolas Mercat d’Inddigo
Altermodal, l’autre société impliquée dans la mise en place du dispositif dont le montant s’élève à
613 500 euros. Il ne reste donc plus
qu’à convaincre les utilisateurs. I
F.C.
La mise
en place du
dispositif
s’appuie sur
une large
campagne de
promotion dans
les
entreprises.
Plateforme téléphonique
France : 0041 800 25 26 27
Suisse : 0800 25 26 27
Site internet :
www.covoiturage-arcjurassien.com
Publi-information
Florence Baverel, médaillée d’or aux J.O.,
a choisi une CUISINE ZECCHINON
L’ancienne biathlète de haut niveau a fait confiance à Morteau Agencement
pour le choix et la conception de sa cuisine. Si c’était à refaire,
elle reviendrait à la même adresse avenue de la Gare à Morteau.
hampionne olympique
de biathlon, Florence
Baverel a gardé de sa
carrière de sportive de
haut niveau la culture de
l’exigence. Désormais retirée
des circuits de compétition,
elle s’occupe de sa famille pour
laquelle elle veut le meilleur.
Elle a donc choisi une cuisine
qui répond à de forts critères
de qualité et de fonctionnalité. Elle a choisi Zecchinon, une
marque italienne distribuée
dans le Doubs en exclusivité
par Morteau Agencement. “Ici,
la prestation est top. J’avais
une idée assez précise de ce
que je voulais, Julien Rota et
C
Saïd Allouza y ont répondu en l’enseigne Morteau Agenceme faisant une proposition sur ment qui emploie quatre permesure” dit-elle. La cuisine sonnes. Avec leur équipe, ils
est un modèle Kappa, à la fois travaillent dans la même
moderne et sobre, dans des ambiance familiale que la
tons blancs et gris, laquée, marque italienne Zecchinon
qu’ils distribuent, tout
avec des lignes épu“Ils ont su en ayant la culture de
rées, à l’opposé “du style montagne, rustique, interpréter la qualité et de
l’esthétisme. “Nos
que je voulais éviter”
ajoute la championne. notre style clients ont droit à une
“Nous avons pris un contemporain.” étude personnalisée de
leur projet, le devis est
grand plaisir à travailler avec Florence Baverel gratuit, l’électroménager est
car son projet imposait des exi- garanti cinq ans pièces et maingences de fonctionnalité et de d’œuvre, tout comme les
qualité haut de gamme” recon- meubles” précise Julien Rota.
naissent Julien Rota et Saïd Rien d’étonnant donc à ce que
Allouza, fondateurs de la réputation du cuisiniste
situé avenue de la Gare ne
cesse de grandir depuis deux
ans par le bouche à oreille.
Ce qu’apprécient les clients,
Florence Baverel entourée de Julien Rota et Saïd Allouza,
d’Aurélien Poupeney et Audrey Bleurvacq.
c’est qu’ils trouvent ici un service complet. Tout d’abord dans
le show room de 300 mètres
carrés, ils peuvent découvrir
les principaux modèles de
cuisines Zecchinon. Ils sont
accueillis par des professionnels, qui savent à la fois
cerner leurs attentes, et leur
proposer des solutions techniques adaptées à leur loge-
ment et à leur budget.
Leurs compétences en agencement vont au-delà de la
cuisine qui est souvent une
pièce ouverte sur le séjour.
Pour créer un ensemble homogène avec les autres pièces à
vivre, ils conseillent sur le
choix des couleurs et des
matériaux. Florence Baverel
s’est laissée aiguillée. “Avec
Morteau Agencement, nous
avons conçu l’ensemble de
notre cuisine. Ils ont su interpréter par le choix des couleurs et du mobilier notre style de vie contemporain, tout
en respectant notre budget”
souligne-t-elle. Salle de bain,
salon, mobilier contemporain,
sol, sont chez Morteau Agencement. G
LA PAGE DU FRONTALIER
NEUCHÂTEL
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
ENQUÊTE
Référendum
Les Suisses disent “non” au TransRun
Le projet d’une liaison ferrée
entre Neuchâtel et
La Chaux-de-Fonds n’est pas
totalement enterré mais il a du
plomb dans l’aile depuis que
les électeurs du canton de
Neuchâtel ont dit “non.”
e 23 septembre, les habitants du canton de Neuchâtel étaient invités aux
urnes pour se prononcer sur le projet
de R.E.R.-TransRun. Dans l’isoloir, ils
ont dit “non” à 50,3 % à cette nouvelle liaison
ferroviaire entre Neuchâtel et La Chaux-deFonds permettant de rallier ces deux villes en
14 minutes à raison d’une rame tous les quarts
d’heure. Le programme contient également
une amélioration de la capacité sur les lignes
du Val-de-Travers, et La Chaux-de-Fonds-Le
Locle. La votation était la dernière étape à
franchir pour que le projet entre dans sa phase opérationnelle. Les travaux devaient démarrer en 2016 pour une mise en service de
l’infrastructure fin 2022. Pour les défenseurs
de ce projet annoncé comme une pièce maîtresse du réseau de transport en commun cantonal, c’est la douche froide. Ce refus tombe
comme un couperet sur neuf années de travail. “Ce qui est fou, c’est que les partis politiques étaient pour, à l’exception de l’U.D.C., le
milieu économique était favorable tout comme
la Confédération qui avait validé le projet.
Nous étions tellement sûrs de l’emporter que
nous avons peut-être relâché la pression” observe, déçu, Patrick Vianin, directeur de la socié-
L
47
Les travaux
du TransRun
devaient
démarrer en
2016 pour
une mise en
service en
2022.
té TransRun.
Les partisans du “non” l’ont emporté d’une
très courte distance. Le principal reproche qui
est fait au TransRun est son coût : 919 millions de francs suisses (dont 241 millions provenant des chemins de fer fédéraux (C.F.F.) et
111 millions de la Confédération). Un investissement exorbitant pour l’U.D.C. qui a fait
campagne pour “le non” avec ce slogan
“1 000 millions dans un trou noir.” “C’est indéniable que le coût a fait peur aux gens. Mais
je rappelle qu’il ne représente
qu’1 % du budget des collectivités” remarque le directeur.
“Le “oui”
Le prix est un des éléments qui
l’emporterait a favorisé l’orientation du vote.
sans doute” Mais ce n’est pas le seul selon
Patrick Vianin. “Dix jours avant
la votation, le gouvernement a
annoncé une baisse du salaire
des fonctionnaires d’1 %. On
savait à partir de là que ce serait
plus difficile” dit-il. L’affaire a
donc pris une tournure politique. Par son vote,
la population aurait plus exprimé un mécontentement vis-à-vis du pouvoir en place qu’un
rejet du TransRun. “Beaucoup de personnes
ont pris la mesure du résultat des urnes. Si on
revotait aujourd’hui, le “oui” l’emporterait sans
doute car la question de la mobilité reste centrale dans le canton” poursuit Patrick Vianin.
Mais on ne refait pas l’histoire. La démocratie s’est exprimée. Cependant, ce “non” ne signifie pas que le projet est définitivement enterré. Le canton de Neuchâtel peut décider de le
réactiver pour qu’il soit soumis au vote dans
trois ans minimum.
Mais cela imposerait de revoir la copie pour
diminuer le coût du TransRun. L’ensemble du
plan de financement devrait être remis à plat.
Or, à moins d’être devin, personne ne sait à
l’avance si les C.F.F. et la Confédération renouvelleront dans les mêmes proportions leur participation financière au projet. Le sort du
TransRun dépend aussi de leur position. I
T.C.
Jusqu’au 26 octobre
L
Une enquête…
après les résultats
a D.R.E.A.L. (Direction régionale de
lʼenvironnement, de lʼaménagement et
du logement) a déployé cinq de ses fonctionnaires jeudi 27 septembre dernier à la
frontière franco-suisse de Jougne. Ils étaient
chargés de distribuer un questionnaire destiné à en savoir plus sur les habitudes de
déplacement des travailleurs frontaliers,
avec, en ligne de mire, le désengorgement
de cet axe bouché matin et soir. Près de
2 500 exemplaires ont été distribués.
À part une dizaine de râleurs, lʼopération qui a
accentué les ralentissements dès 4 h 30 du
matin, sʼest bien passée. “Nous commençons
à récolter les premiers résultats. Les frontaliers
ont jusquʼau 26 octobre pour répondre. Ils peuvent le faire aussi par Internet sur le site
www.frontaliers-jougne.fr” commente la D.R.E.A.L.
qui a remarqué à cette occasion que “la plupart
des frontaliers ne pratiquaient pas encore le covoiturage.”
La plupart des questions du questionnaire portent dʼailleurs sur cette question du co-voiturage. Une chose étonne : pourquoi cette étude
maintenant, alors que la C.T.J. (Conférence Transjurassienne) a rendu ses conclusions sur la question et vient de mettre en place son service de
co-voiturage, C.T.J. dont fait partie la D.R.E.A.L.
à travers le groupe de travail “mobilités” ? I
Enquête disponible aussi sur
www.frontaliers-jougne.fr
48
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
LIVRE - SORTIE DE 15 OCTOBRE
“L’histoire de Pontarlier
s’écrit derrière ces
photographies de conscrits”
Après deux ans de travail, Joël Guiraud et François Guyon publient un livre qui réunit plus
d’un siècle de photos de conscrits. De page en page, d’année en année, de classe en classe,
on chemine dans le temps. Les textes sont ciselés et replacent chaque photographie dans
leur contexte historique qu’il soit local, national voire international. À découvrir.
a Presse Pontissalienne : Comment est
l’idée de ce livre “Les conscrits de Pontarlier de 1878 à 2011” ?
Joël Guiraud : Ce livre est né d’une rencontre avec François Guyon. Il me dit
un jour “j’ai plein de photos de conscrits.
Je voudrais en faire un livre et je souhaiterais que tu rédiges les textes.” Nous
nous sommes mis au travail en recensant pour commencer toutes les photos de conscrits depuis 1878 pour la
plus ancienne ! Ce que je trouve important dans la démarche de François
Guyon, c’est qu’il ait décidé de porter
à la connaissance du public sa collection de photographies. Il la fait partager, ce qui est assez rare dans le monde des collectionneurs.
L
L.P.P. : L’originalité de ce livre est qu’il ne s’agit
pas seulement d’un recueil de photographies
de conscrits. Grâce aux textes, chacune d’entre
elles est replacée dans le contexte de l’époque.
Pourquoi ce parti pris ?
J.G. et François Guyon : La difficulté de cet
ouvrage était de trouver un fil conducteur à ces photos sur lesquelles on voit
des jeunes qui ont 20 ans pour la plupart, se faire photographier dans 90 %
des cas sur les marches du Palais de
Justice. L’approche était de dire que
c’était l’histoire de Pontarlier et l’Histoire
en général qui s’écrivait en filigrane
derrière ces photographies. Nous avons
donc décidé que les textes commenteraient la photo, rappelleraient des événements qui se sont déroulés l’année
en question à Pontarlier, et feraient
écho à des événements nationaux et
internationaux. Cela permet de situer
dans un contexte chaque année qui figure dans ce livre de 220 pages. Mais audelà des textes, l’idée centrale du livre
est que les gens se voient en photo et
se retrouvent. Certaines personnes vont
se découvrir à l’âge de 20 ans, 60 ans
et 80 ans. Le problème est que nous
n’avons pas de traces de photos de classes
réunissant des jeunes qui ont eu vingt
ans à la fin des années quatre-vingtdix, car la conscription n’existait plus.
L.P.P. : Vous avez quelques exemples ?
J.G. et F.G. : En 1878, la moustache est
de rigueur. Je (Joël Guiraud) fais remarquer que les beaux costumes sont au
premier rang sur la photo et les prolos
sont à l’arrière. Ces conscrits n’ont
d’ailleurs pas vingt ans mais cinquante-deux. Ce qui est amusant, c’est que
des gamins sont venus se cacher dans
les rangs. 1969, on marche sur la lune.
Nous ne pouvions pas
passer à côté ! En 1929,
“Une fête à c’est le krach boursier.
Pontarlier.” En 1975, le peintre régional Robert Bouroult
meurt. Le dictateur Franco disparaît lui aussi cette année-là. On évoque
également le Paquebot
France en 1962 sur lequel
j’ai travaillé (François
Guyon). 1982, c’est la fin
de la tricoterie. Il arrive
que certaines années
nous évoquions des événements qui se sont
déroulés dix ans plus tôt
comme pour les attentats
du 11 septembre 2001 auxquels nous
faisons allusion dans ce livre en 2011.
Mais cet ouvrage n’est pas un dictionnaire dans lequel tout serait mentionné. C’est une promenade historique
dont les haltes ont été classées.
L.P.P. : Lors de ce travail, avez-vous relevé des
anecdotes que vous auriez glissées dans ce
livre ?
J.G. et F.G. : Le livre est truffé d’anecdotes.
Par exemple, nous avons publié la note
datant de 1909, du déjeuner et du dîner
des membres du Conseil de révision qui
déclarait les futurs soldats aptes ou non
au service militaire. Ils ont consommé
cinq bouteilles à 9 personnes au dîner
et 6 bouteilles à 8 au déjeuner au Grand
Hôtel de La Poste. Parmi les vins : Sauternes, Bordeaux et Corton.
L.P.P. : Ce livre est aussi une manière originale de raconter la vie quotidienne des Pontissaliens comme vous le dites dans l’avant-propos ?
J.G. et F.G. : Mais chacun sait que le quotidien ne se raconte pas : ce n’est pas
vraiment le sujet des livres d’histoire
ni la préoccupation des médias. Et c’est
pourtant dans ce quotidien, celui de
Monsieur et Madame tout le monde,
celui qui n’est ni recensé ni encensé,
que l’on va trouver le plus d’occasions
de se réjouir et de donner un peu de
soleil à cette promenade. Ce quotidien,
c’est celui des engagements associatifs,
des gestes de fraternité, d’amitié et de
générosité, du bénévolat, de l’entraide
et du service rendu. C’est aussi le quotidien de vies a priori sans histoires
extraordinaires de gens qu’on dit ordinaires. Nous sommes tous des gens ordinaires ! Cependant, que d’histoires dans
ces vies sans histoire ! Chaque événement, chaque photographie, chaque carte postale sont porteurs de toutes ces
histoires, chacun de ces conscrits qui,
année après année et depuis plus d’un
siècle, s’installe, pour quelques minutes,
sur les marches du Palais de Justice de
Pontarlier, a écrit un petit bout d’histoire
de la ville et s’est inscrit sans le savoir
dans la longue marche de l’Histoire du
monde.
frappés à force de puiser dans ces années,
c’est qu’il n’y en a pas une où il ne se
déroule pas un événement tragique en
plus des guerres. On s’aperçoit que notre
mémoire est assez sélective. On oublie
beaucoup de catastrophes. Or, l’histoire
est émaillée d’attentats, de conflits larvés, de guerres.
L.P.P. :Vous évoquez les guerres de 1914-1918
et de 1939-1945 dans ce livre. Avez-vous appris
des choses sur ces conflits ?
J.G. et F.G. : On remarque que la première
guerre passe un peu avec le temps. En
revanche, pour ce qui est de la seconde, qui a eu lieu il y a presque 70 ans,
il ne se passe pas une année qui ne fasse pas écho à ce conflit. Beaucoup
d’événements nous y ramènent comme
l’arrestation de responsables nazis à
travers le monde. Ce qui nous frappe,
c’est cette sorte de permanence des événements qui se sont passés il y a plus
de cinquante ans. Par exemple, 1937,
c’est la naissance de Saddam Hussein.
C’est aussi cette année-là que les studios Disney produisent Blanche Neige.
L.P.P. : Où se faisaient photographier les conscrits
si ce n’était pas sur les marches du Palais de
Justice ?
J.G. et F.G. : L’autre possibilité qui a parfois été utilisée était les marches du
collège Grenier. Mais celle du Palais du
Justice sont plus faciles d’accès.
L.P.P. : C’est peut-être le moment de rappeler
ce qu’était un conscrit ?
J.G. et F.G. : Ce livre consigne plus d’un
siècle d’histoire de conscrits de Pontarlier. Le conscrit, c’était un jeune de
18 ans appelé pour aller faire la conscription, à savoir son service militaire. À
une époque, il y avait tellement de
conscrits qui voulaient faire leur ser- L.P.P. : À partir de quand les filles rejoignent les
vice qu’ils étaient tirés au sort. Jus- garçons sur les photos ?
qu’en 1968, la conscription avait lieu à J.G. et F.G. : Les garçons ne sont pas avec
Pontarlier, ensuite elle s’est faite à les filles. En fait, jusque dans les années
Mâcon.
soixante-dix les garçons allaient voir
les filles, pour qu’elles leur donnent de
L.P.P. : Qu’avez-vous appris en faisant ce livre ? l’argent afin qu’ils puissent acheter un
J.G. et F.G. : Tout d’abord, nous avons eu drapeau pour leur classe. En échange,
un vrai plaisir à le faire. Ce qui nous a les filles étaient invitées au bal le soir.
Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région :
événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier…
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
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La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
49
Culture
Le chœur Schütz et l’orchestre
de Cologne en concert
Les Amis de l’Orchestre Symphonique de Pontarlier présentent le chœur Schütz et l’orchestre de
Cologne le vendredi 19 octobre à 20 h 30 dans la salle des Capucins. La venue du chœur Schütz à
Pontarlier est toujours un événement musical par les programmes proposés, originaux en restant
grand public. L’orchestre de Cologne, de réputation internationale, accompagnera le chœur Schütz
dans des œuvres de Ropartz, Parry, Brahms et interprétera la 5ème symphonie de Dvorak.
Vendredi 19 octobre à 20 h 30, salle des Capucins
Prix des places : 15 euros - gratuit pour les moins de 16 ans
Réservation : Office de Tourisme de Pontarlier et Virgo Music
Billetterie sur place le soir du concert
Théâtre
Le Clan des Divorcées à Pontarlier
Joël Guiraud et François Guyon, les deux auteurs du livre.
Le premier a écrit les textes, le second a travaillé sur l’iconographie.
Le drapeau était d’ailleurs brodé par L.P.P. : Y aura-t-il une suite à ce livre ?
Les Clarisses de Besançon. Aujourd’hui, J.G. et F.G. : Avec ce livre, nous avons
c’est la municipalité qui offre le dra- ouvert une première voie qui donnera
peau aux classes.
peut-être des idées à d’autres
d’approfondir le sujet. À notre avis, il y
L.P.P. : Les conscrits sont-ils à l’image de l’époque a quelque chose à envisager dans le
domaine de la conservation de docuoù ils sont photographiés ?
J.G. et F.G. : On observe que jusqu’à la ments qui intéressent une ville. Un traseconde guerre mondiale, être photo- vail pourrait être engagé, dans les années
graphié en conscrit, c’est être sérieux. à venir, de collecte de documents et
Dans les années qui suivent, les conscrits d’archivage, pour mesurer dans le détail
se détendent. On ne met plus de cos- l’évolution d’une époque à l’échelle d’une
tard trois pièces, mais on sort en jean. ville.
Sur ces photos, on mesure l’évolution
des mœurs, de la mode, après la secon- L.P.P. : Votre retraite prise en 2008 de la direction du Musée de Pontarlier est décidément
de guerre mondiale.
bien occupée Monsieur Guiraud ?
L.P.P. : Quel regard portez-vous sur les conscrits J.G. : Pendant 31 ans, j’ai été un foncet le défilé des classes qui a lieu chaque année tionnaire de la culture. Je suis devenu
à Pontarlier ?
un mercenaire de la culture, c’est-à-dire
J.G. et F.G. :C’est un rendez-vous qui ras- que je travaille à la demande sur divers
semble de plus en plus de monde. 600 projets. Je suis toujours chargé de la
personnes défilent le premier dimanche lettre mensuelle des Amis du musée.
d’avril devant 4 000 à 5 000 spectateurs. J’ai rédigé un article sur l’exposition
C’est devenu une fête à Pontarlier. Elle dédiée à Robbe. J’ai encore des idées.
a un côté famille, copains, très marqué. Je n’ai pas franchement eu le temps de
On se retrouve, les gens jouent le jeu et m’apercevoir que j’étais en retraite. I
l’engouement grandit.
Propos recueillis par T.C.
“Les conscrits de Pontarlier de 1878 à 2011” - Disponible en librairie à
partir du 15 octobre - Éditeur et imprimeur : imprimerie Maire 1 euro par exemplaire reversé à une association caritative
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Le spectacle du Clan des Divorcées, comédie aux 2 millions de spectateurs, aura lieu mercredi
10 octobre à 20 h 30 à l’Espace René Pourny de Pontarlier. Trois femmes divorcent et partagent le
même appartement. Elles vont vivre cette douloureuse épreuve d’une manière hilarante. Une
bourgeoise qui a quitté un berger ardéchois, une British un peu délurée qui quitte un homme de
plus et Brigitte la rurale, qui elle aussi divorce, forment ce trio irrésistible. À découvrir.
LE CLAN DES DIVORCÉES - MERCREDI 10 OCTOBRE À 20 H 30
ESPACE RENÉ POURNY PONTARLIER - TARIF : 36 EUROS
Dimanche 21 octobre
Le Trail du Lison passe la seconde
Entre Amancey et Nans-sous-Sainte-Anne, un magnifique terrain de jeu s’ouvre aux traileurs
dimanche 21 octobre. Après une édition 2011 (la première) organisée d’une main de maître, la
course à pied nature revient avec un parcours de 19 km (remporté par Martial Noirjean) et un
autre de 46 km remporté par Denis Legouge. Le premier parcours est une boucle aux alentours de
Nans-sous-Sainte-Anne. Le second (46 km) débute à Amancey (départ à 8 heures).
DIMANCHE 21 OCTOBRE, TRAIL DU LISON - RENSEIGNEMENTS : WWW.TRAILISON.FR
Musique sacrée
Chant grégorien et polyphonies
“Rencontre vocale” est un quatuor vocal réuni sous
l’impulsion de Christophe Duhamel, chef de chœur
formateur. Il réunit Solène Thuot, musicienne et
soprano, Catherine Chaumeny, alto, professeur
d’éducation musicale, Sébastien Batardon, ténor et
chef de chœur en Haute-Savoie, et Christophe
Duhamel, baryton. Il est l’invité des Amis de
l’orgue vendredi 26 octobre à Saint-Bénigne.
Ce groupe vocal présentera la Messe Pange Lingua
de Josquin Dezsprfez, considérée comme l’une de
plus belles messes composées par ce musicien
franco-allemand de la Renaissance.
L’interprétation de cette œuvre, à l’origine dédiée
au Très Saint Sacrement, sera remise dans son
contexte historique et liturgique, avec présentation
des hymnes et antiennes grégoriennes
correspondantes, pour offrir un concert complet
faisant alterner le chant grégorien et les
polyphonies interprétées par les quatre solistes.
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de jeunesse et de la B.D.
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Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Les 20 et 21 octobre, le théâtre Bernard Blier accueille le 22ème salon du livre de jeunesse et de la
bande dessinée. Ce rendez-vous proposé par l’association “des livres et vous” aura pour thème “Le
cirque”. De nombreux auteurs et illustrateurs sont attendus dont Marie Desplechin, Sylvie
Poillevée, Anne Percin, François Roussel, Rémi Saillard, Sacha Poliakova, Sara et Emmanuelle
Houdart. La compagnie “La lune bleue” donnera six représentations de son spectacle pour enfants.
Ce salon attendu par les écoles et les familles a pour but “de développer le goût de la lecture chez
les jeunes du primaire et du premier cycle du secondaire en leur offrant la possibilité de lire un
ou plusieurs livres dès la rentrée de septembre, d’étudier ces ouvrages avec leurs enseignants, et de
rencontrer les auteurs” précisent les organisateurs. L’entrée du salon est libre.
SALON DU LIVRE DE JEUNESSE ET DE LA B.D. - LES 20 ET 21 OCTOBRE
HTTP://WWW.SALONDULIVREDEPONTARLIER.ORG
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La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
AGENDA
SPORT
Mondiaux les 6 et 7 octobre à Ornans
Le V.T.T. offre
à Ornans une
dimension
internationale
Les championnats du Monde V.T.T. marathon se
déroulent samedi 6 et dimanche 7 octobre.
Aux côtés des 200 meilleurs mondiaux qui
se disputeront le titre, 3 000 anonymes sont
attendus sur les pentes de la Loue.
rnans n’est pas que le pays de
Courbet. Il est aussi le pays
du V.T.T. Les 6 et 7 octobre, la
O
Les meilleurs
vététistes
mondiaux
attendus
dans la
vallée.
ville de la vallée de la Loue accueille
ouverts. L’équipe diri- Le comité
les championnats du Monde de V.T.T.
gée par Bernard
d'organisation
marathon, épreuve que peaufine le
Marion (président du
vélo-club d’Ornans depuis des
V.C. Ornans) n’a pas de l’Extrêmeannées. Lancé en 1999, “L’Xtrême- 500
oublié que l’Xtrême sur-Loue.
sur-Loue” s’est construit une répubénévoles sur Loue est aussi et
tation d’événement incontournable
surtout une compédu V.T.T. français avec aujourd’hui seront aux tition pour tous les
cinq distances différentes et envi- petits soins. mollets. Ainsi, les
ron 15 000 spectateurs. L’une des
amateurs pourront
particularités de cette épreuve : se frotter sur les deux parcours des
professionnels et amateurs se championnats du Monde, le 84 km
côtoient. Cette année aura une et le 63 km. Licenciés ou non, les
saveur particulière puisque l’Union vététistes compareront leur temps
cycliste internationale a donné au avec les meilleurs.
Vélo-club la possibilité d’organiser Pour les autres, mois accrocs au
cet événement. 500 bénévoles seront chrono, il existe les “randos d’or”.
aux petits soins des coureurs.
Cinq parcours ouverts à tous de
Pour le titre mondial chez les 84 km, 65, 45, 35 et 15 km. Pour les
hommes, tous attendent Thomas graines de champion, rendez-vous
Dietsch, qui a remporté une édition le samedi avec la Mini Xtrême. I
de l’Xtrême sur Loue. Chez les
Renseignements : www.extreme-sur-loue.com
femmes (63 km), les pronostics sont
PUBLI-INFORMATION
Enfin un poêle mixte innovant
Grand prix
de l’innovation
Le poêle mixte Rika sʼest vu
décerner le grand prix de
lʼinnovation au dernier salon
bois énergie 2012 organisé à
Saint-Étienne
Le côté novateur du poêle
Rika a été récompensé au
dernier salon bois énergie.
Aboutissement de soixante années de recherche, ce produit combinant
bûches et granulés va réconcilier tous les inconditionnels du chauffage
au bois à la recherche de performance et d’autonomie.
n connaît les avantages nulé. “La mixité n’était pas samment sec.” L’apport des gradu poêle à bois tradi- encore sortie. L’exclusivité Rika nulés bois réside dans la durée
tionnel mais aussi ses réside dans la présence d’une d’autonomie et les possibilités
inconvénients. Ce mode de seule chambre de combustion”, de programmation. Quand la
chauffage qui reste parmi les poursuit Yannick Guérard. Fini bûche est totalement consuplus économiques affiche enco- les soucis d’allumage. Il suffit mée, les granulés prennent le
re de sérieuses limites en ter- de poser une bûche au centre relais. “Au final, c’est plusieurs
me d’autonomie. “Ces appareils du foyer contenant déjà jours de fonctionnement assusont plutôt considérés comme quelques granulés utilisés pour rés sachant qu’on peut stocker
des chauffages d’appoint”, démarrer le feu. Aussitôt dit, jusqu’à 34 kg de granulés.” Le
explique Yannick Guérard de aussitôt fait.
tout sans avoir à intervenir,
Val Confort Énergie.
Côté performances, ce l’appareil étant équipé d’un
Une seule poêle affiche de système de nettoyage autoBasée aux Fins et à
Houtaud, cette socié- chambre de sérieuses références. matique évacuant les cendres
té distribue, entre
“Le rendement habituel dans un compartiment situé
autres les poêles Rika. combustion. d’un bon poêle à bois sous la bûche. C’est beau la
Leader européen sur
avoisine 80 %. Avec la modernité.
son segment de marché, la mixité, on atteint 90 %. Com- Conçu par des Autrichiens, le
marque autrichienne a mis tou- me cet appareil fonctionne à système de régulation électe son expérience en œuvre une température supérieure à tronique s’affiche enfin en franpour concevoir le poêle révo- 850 °C, on obtient une com- çais. Il permet aussi de faire
lutionnaire. Novateur, moder- bustion complète. Ce qui per- varier les puissances de 3 à
ne et diablement performant, met aussi d’utiliser différentes 10 kW. Les possibilités de prol’appareil combine les avan- essences de bois. Sous réserve grammation sont très larges.
tages de la bûche et du gra- bien sûr d’avoir du bois suffi- Un jeu d’enfant de planifier à
O
Val Confort Énergie
(face à Leclerc)
25300 HOUTAUD
Tél. : 03 81 69 85 27
9 ZA Les Prés Mouchets
25500 LES FINS
Tél. : 03 81 67 74 02
Ouvert du mardi
au samedi :
10 h - 12 h
et 14 h - 19 h
www.valconfortenergie.fr - e-mail :
[email protected]
Ce poêle révolutionnaire est visible dans l’espace
d’exposition Val Confort Énergie à Houtaud.
l’avance des plages de fonctionnement hebdomadaire.Tout
comme le capteur installé dans
la pièce à chauffer permet de
fixer des températures de
consigne. Plus fort encore :
même en cas de coupure électrique, le poêle reste actif. Il
passe en mode poêle tradi-
tionnel grâce à l’ouverture de
clapets sur les côtés. La mixité se décline également dans
les technologies de diffusion
de la chaleur. “On associe du
rayonnement par le biais de la
pierre d’accumulation et de la
convection”, précise Yannick
Guérard. I
Le système de programmation permet de définir des
plages de fonctionnement hebdomadaires et de fixer
des températures de consigne grâce au
capteur extérieur. Le tout en français dans le texte.
LE PORTRAIT
LES FOURGS
La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012
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Le parcours d’un autodidacte
Les pieds dans la pâture,
la tête dans le bicorne
Quand il ne s’occupe
pas de sa ferme aux
Fourgs, Gérard
Tissot-Robbe s’intéresse
à l’histoire en général et
plus spécialement à
l’époque napoléonienne.
Le passionné a plusieurs
ouvrages à son actif.
a culture n’est pas l’apanage
des classes bourgeoises. On
aurait tort de réduire la paysannerie à une classe laborieuse sans ouverture d’esprit.
Entre une grand-mère “d’une érudition hors du commun”, un grand-père
ancien combattant et des parents épris
de littérature, Gérard Tissot-Robbe a
grandi dans un environnement familial propice à éveiller bien des passions intellectuelles. “J’ai aussi appris
beaucoup de choses à la communale.
On avait des instituteurs qui nous sensibilisaient à la curiosité des choses.”
Dès qu’il est en âge de comprendre ce
qu’il lit, Gérard Tissot-Robbe se passionne pour l’histoire en général.Auraitil raté sa vocation ? N’avait-il d’autre
choix que d’assurer la succession paternelle ? Ni l’un, ni l’autre. Le jeune
Bourri appréciait tout autant le plan-
L
En tant
qu’agriculteur,
Gérard TissotRobbe ne pouvait se permettre aucun
faux pas pour
asseoir
sa crédibilité
d’historien.
cher des vaches. “On ne m’a obligé en
rien à m’orienter dans l’agriculture.
C’est un métier qui me plaît”, explique
celui qui après avoir été associé avec
son père a repris seul les rênes de la
ferme familiale. Il s’occupe aujourd’hui
d’une exploitation de 175 000 litres de
quotas. De sa propre histoire agricole, il regrette le temps d’avant les quotas qui ont instauré selon lui de gros
changements de mentalités. “Je ne
conteste pas l’intérêt du contingentement laitier mais avec ce dispositif,
c’est la guerre pour le moindre bout de
terrain” estime-t-il.
Entre deux traites, l’apprenti historien poursuit sa formation. Il assiste
assez régulièrement à des conférences
en regrettant parfois le manque
d’objectivité de certains. Au cours de
son parcours initiatique, il croise dans
les années quatre-vingt-dix l’homme
providentiel, en la personne de JeanMarie Thiébaud. “Il avait une attirance
pour la Révolution et moi pour le Premier Empire. Ces périodes ont en commun d’être très riches en événements
de toute nature et en plus, il n’y a plus
prescription. Contrairement à la Résistance où il faudra attendre encore longtemps avant de savoir tout ce qui s’est
vraiment passé.” Auprès de son maître
à penser, Gérard Tissot-Robbe va compléter son bagage. “Il m’a inculqué les
rudiments de l’investigation historique.
À ses côtés, j’ai aussi appris à voir plus
loin que les limites du canton de Pontarlier.”
Après l’absorption des L’homme
connaissances, vient le
est très
temps de la restitution.
critique sur
Le lecteur cède peu à peu
sa place à l’auteur. Gérard son temps.
Tissot-Robbe rédige de
nombreuses publications
en lien avec l’histoire napoléonienne. Il écrit plusieurs ouvrages avec le
docteur Thiébaud et le
professeur Thierry Choffat. “On n’a jamais eu de
soucis pour trouver un édi-
teur. Je n’ai jamais été intéressé par
les livres “cartes postales” ou les ouvrages
à compte d’auteurs qui n’apportent pas
grand-chose de nouveau, si ce n’est de
réactualiser sous une autre forme ce
qu’on savait déjà.”
L’homme est très critique sur son temps.
Trop lucide peut-être. Dans son registre
historique, il ne souffre pas
l’approximation et se sait sûr de son
fait. Ses recherches l’ont peu à peu
amené à côtoyer les plus grandes
plumes de la littérature napoléonienne. Il apprécie d’ailleurs beaucoup
l’état d’esprit de ce réseau où personne ne garde ses informations secrètes.
Bien au contraire, le partage est de
mise car tous œuvrent au service de
la même cause. Le duo d’auteurs qu’il
forme avec Jean-Marie Thiébaud a
récemment publié un volumineux
ouvrage sur les Corps Francs de 1814
à 1815, à savoir ces résistants qui
accompagneront Napoléon dans sa
dernière croisade. “Ce travail marque
l’aboutissement de sept années de
recherche”, rappelle Gérard TissotRobbe qui s’est rendu près d’une vingtaine de fois à Paris pour effectuer des
recherches aux archives nationales.
Son père et le service de remplacement agricole ont assuré l’intérim sur
l’exploitation. Pas toujours facile
d’associer l’histoire et l’agriculture.
“Ce livre nous a valu un article dans
la revue de l’Institut Napoléon et un
prix littéraire qui a souvent été attribué aux grands spécialistes napoléoniens”, apprécie Gérard Tissot-Robbe
qui ne boude pas cette reconnaissance. Tout comme il avait été ravi de la
critique très positive à la sortie de
l’ouvrage écrit avec le docteur Thiébaud sur Élisabeth Le Michaud d’Arçon
qui fut en son temps l’une des maîtresses de Napoléon. Pour l’anecdote,
son père était l’architecte de la porte
Saint-Pierre, le symbole architectural
de Pontarlier.
La boucle est bouclée. Retour sur le
plancher des vaches. I
F.C.