Le camion - Investor Relations Solutions
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grand angle territoire de Toyota Tsusho Corporation. de la politique volontariste de développement du Gabon, annonçant un avenir prometteur. le gabon émergent Les filiales de CFAO bénéficient faisons connaissance avec notre actionnaire Découverte des multiples facettes et des ambitions Contact des activités et des hommes N°68 - décembre 2012 Le camion, un segment en plein essor Sommaire N°68 05 éditorial alain viry, PRÉSIDENT DU directoire Monde 05 G rand angle Faisons connaissance avec notre actionnaire © isabelle néry 08 Territoire Le Gabon émergent 10 L'invité Aboubacar Tio-Touré et William Tiacoh, Sanofi 13 Business 13 Réussite Bavaria Motors Algérie : coup d’accélérateur sur les services 14 Regards croisés CFAO Automotive : une nouvelle vie pour nos déchets 16 Marché Le camion, un segment en plein essor 14 18 Boîte à outils Health by CFAO : un programme en 11 étapes pour lutter contre le VIH Hommes 20RH & vous CFAO crée Campus by CFAO 22 RSE Agrisud : les champs du développement 22 23 Qui êtes-vous ? Thomas Pelletier Contact DES ACTIVITÉS ET DES HOMMES Élargir nos horizons Au cours de l’offre publique d’achat de Toyota Tsusho Corporation, de nombreux investisseurs ont choisi d’apporter leurs actions. Ils auront réalisé une valorisation significative de leurs titres grâce aux performances du Groupe depuis son introduction en bourse en 2009. Nous les remercions de la confiance qu’ils nous ont témoignée durant ces trois dernières années. Au terme de l’OPA, que CFAO reste ou non une entreprise cotée, notre Groupe appliquera le même engagement, la même rigueur et le même professionnalisme vis-à-vis de ses clients et de ses partenaires. Ces atouts nous ont permis, jusqu’à maintenant, d’entretenir avec chacun une collaboration solide et une véritable relation de confiance. Il n’y aucune raison que cela change. Notre volonté est de renforcer encore davantage notre leadership sur nos marchés, avec l’appui de TTC. Nos présences sur ce continent y sont fortes et complémentaires et offriront à CFAO l’opportunité d’élargir ses horizons métiers et de pouvoir répondre encore mieux aux besoins de nos clients. Les commentateurs en France ont regretté la perte d’un fleuron tricolore en Afrique. Je ne crois pas qu’il soit juste de regarder les choses sous cet angle. Seuls comptent l’expérience de l’Afrique de CFAO, la solidité financière et l’envergure internationale de notre nouvel actionnaire avec qui nous pouvons désormais rêver ensemble notre ambition en Afrique. L’aventure entrepreneuriale continue et il faut s’en réjouir. En attendant qu’elle prenne davantage forme au cours des mois à venir, je tiens à vous souhaiter, ainsi qu’à vos proches, un très bon mois de décembre et une excellente année 2013. Très cordialement. directrice de la publication : Laurence Tovi rédactrice en chef : Bénédicte Guillien crédits photos : Access Diffusion-Jean-Pierre Boeye, Agefi, Agrisud, groupe CFAO tous droits réservés, Renault Trucks SAS (couverture), Alexandre Bougès, Fotolia, Isuzu, Isabelle Nery, Thomas Renaut, TTC conception et réalisation : analogue ont contribué à ce numéro : Agathe Bozon, Stéphanie Livingstone‑Wallace imprimé sur du papier écologique Condat Silk avec des encres végétales www.cfaogroup.com 2 Contact - Décembre 2012 Monde D’une surface de 250 000 m2, le Morocco Mall de Casablanca est le plus grand centre commercial d’Afrique. 2013. La direction de la Communication vous souhaite une excellente année. solidarité Donner son sang, sauver des vies Le 12 novembre, et pour la 10e année, CFAO Motors Sénégal a organisé une journée de don du sang auprès de ses collaborateurs. Une action similaire avait été menée à l’Île Maurice, quelques semaines auparavant, pour les équipes d’IMC et d’Eldomotors. Grâce à ce geste citoyen, chacun a pu contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par l’OMS en matière de don du sang pour son pays. sponsoring Susciter des vocations en Afrique Pour la seconde année consécutive, CFAO a sponsorisé la cérémonie de remise du Grand Prix régional Volontariat International en Entreprise (VIE)-Volontariat International en Administration (VIA) Afrique. Lancé en 2011 à l’initiative d’UBIFRANCE et du Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF), ce concours a pour vocation de mettre en valeur les opportunités que recèle l’Afrique pour les entreprises françaises et de susciter des vocations africaines chez les étudiants et futurs cadres. Le groupe CFAO a accueilli cette année quatre VIE dans ses différentes filiales. Olivier Marzloff, secrétaire général de CFAO (4e en partant de la droite). récompense CFao recompensé par l’agefi Le 26 septembre dernier, l’AGEFI organisait la 9e édition des Grands Prix du Gouvernement d’Entreprise. Ceux-ci ont pour objectif de récompenser les meilleures sociétés cotées sur la place de Paris pour la qualité de leur « Corporate Governance ». Au palmarès de 2012 : CFAO ! Olivier Marzloff, secrétaire général présent lors de la cérémonie de remise des prix, s’est ainsi vu remettre au nom du Groupe le Prix Dynamique de Gouvernance. Les raisons qui ont prévalu à cette reconnaissance ont été les bonnes pratiques mises en œuvre depuis l’introduction en Bourse en 2009, l’application de standards de gouvernements d’entreprises élevés, une composition du conseil de surveillance exemplaire, car notamment féminisé, et la constitution d’un comité de développement durable pour assister le conseil de surveillance, encore assez rare dans les entreprises. Une belle récompense pour les équipes de CFAO en charge de la gouvernance et des relations investisseurs. L’actualité du Groupe et des filiales continue sur l’intranet myCfao.com Contact - Décembre 2012 3 corporate togo Une chaîne solidaire en faveur des enfants brûlés Une cérémonie d’inauguration du nouveau bâtiment dédié aux enfants brûlés du CHU Sylvanus Olympio de Lomé s’est tenue le 20 septembre dernier. Cette réhabilitation d’un bâtiment existant a été rendue possible grâce à un cofinancement de CFAO Solidarité, UNIPHART et l’ONG La Chaîne de l’Espoir. La structure est totalement adaptée pour une amélioration rapide de l’état de santé des jeunes patients. TOUT CFAO en 2’ 45’’ chrono malawi Découvrir CFAO en 2 minutes 45 et en images animées : c’est le défi réussi de la nouvelle production présentée par le Groupe sur son site web et sa page Facebook depuis quelques semaines. Le spectateur est transporté au cœur de l’univers CFAO, ses expertises métiers et ses équipes. Il sera diffusé ces prochains mois lors de salons, événements externes, dans les show-rooms et autres lieux de passage. La promotion a déjà été assurée par CFAO Motors Tchad, qui dans le cadre du sponsoring du cinéma Le Normandie à N’Djamena, a obtenu sa diffusion avant chaque projection d’un long métrage. rdc BOURSES SCOLAIRES Ils se sont mobilisés Vingt collaborateurs de CFAO Malawi ont répondu présents à l’initiative lancée par Ford pour redonner vie au marquage au sol de plusieurs lieux stratégiques des deux plus importantes villes du pays. Un engagement fort en matière de RSE ! nigeria ALLIANCE AUTOS NIGERIA SPONSOR D’EKO SPORT FESTIVAL 2012 Photo souvenir de la remise des bourses scolaires en RDC. Le 21 septembre, la presse et des responsables politiques nigérians ont été conviés par la filiale de CFAO, dans le cadre d’une opération de sponsoring, au Teslim Balogun stadium, situé à Lagos. Les véhicules ont été parés pour l’occasion aux couleurs d’Eko 2012, le plus grand événement sportif du pays, pour être présentés aux invités : Urvan Bus, NP300 pick-up, Teana et deux Sunny. Cette avant-première a permis de mieux faire connaître Alliance Autos Nigeria avant le début de l’Eko Sport Festival 2012, organisé du 27 novembre au 9 décembre. La filiale a bénéficié d’une exceptionnelle visibilité tout au long de l’événement grâce à une importante exposition médiatique de l’ensemble de la gamme. L’actualité du Groupe et des filiales continue sur l’intranet myCfao.com 4 Contact - Décembre 2012 Monde Grand angle Faisons connaissance avec notre actionnaire À l’issue de la première phase de l’offre publique d’achat du groupe japonais, Toyota Tsusho Corporation détient plus de 88 % du capital de CFAO. C’est une nouvelle aventure entrepreneuriale qui démarre pour notre Groupe. Contact vous livre un premier aperçu des multiples facettes de notre nouvel actionnaire. À une heure et demie de route de Tokyo, le port artificiel de Kashima accueille en ce 1er novembre 2012, l’African Kingfisher, un gros vraquier. C’est la première fois que le bateau accoste au terminal qui héberge de gros silos à grains destinés à la nourriture animale. Le hasard fait parfois bien les choses. Ce jour là, Alain Viry et Olivier Marzloff ont été conviés à découvrir une des nombreuses facettes de Toyota Tsusho Corporation, qui détient 60 % du capital de la Kanto Grain Terminal Co. Ltd. Car la maison de commerce japonaise, nouvel actionnaire de CFAO suite au désengagement de PPR, présente une panoplie d’activités, dont l’automobile n’est qu’une des composantes. Petit retour sur l’histoire. Toyota Tsusho Corporation a été fondée en 1936. Elle est aujourd’hui la septième plus grande maison de négoce du Japon (lire encadré). Contact - Décembre 2012 5 Monde Grand angle Elle doit ses origines au constructeur automobile du même nom. Et même si son siège social est dédoublé entre Nagoya et Tokyo, les équipes opérationnelles sont encore majoritairement à Toyota City. Pour autant, depuis plusieurs années, TTC a bien un maître mot : « diversification ». 500 filiales dans plus de 60 pays De fait, TTC dispose de sept divisions : Métaux, Automobile, Alimentation, Industrie et Logistique, Équipement et Énergie, Chimie et Électronique, Biens de consommation et services. Par le biais de ses quelque 500 filiales au Japon et dans plus de 60 pays, TTC gère bien sûr des concessions automobiles, une usine de recyclage des véhicules usagés, mais aussi des magasins de vêtements de sa marque Fukuske, des boulangeries en Chine, une ferme expérimentale d’élevage de thon, un gigantesque centre de production d’iode au Chili. Le groupe est aussi un opérateur très important d’éoliennes. Une diversité et une âme de distributeur qui fait dire à Alain Viry, président du Directoire, qu’un rapprochement entre CFAO et une grande maison de commerce japonaise « allait presque de soi ». L’Afrique, zone d’investissement prioritaire Pour TTC, l’enjeu de l’alliance avec CFAO est important. C’est son opération de croissance externe la plus significative depuis celle de TOMEN, en 2006. « Nous avons envisagé cette acquisition pour la première fois l’année dernière ayant jugé que cette entreprise s’inscrirait parfaitement dans notre stratégie de croissance à l’horizon 2020, baptisée « Global 2020 Vision ». Cette stratégie fait de l’Afrique une zone d’investissement prioritaire », a commenté au mois d’octobre Jun Karube, le président de Toyota Tsusho Corporation dans une interview à un grand quotidien français. TTC bénéficie de fait d’une longue expérience en Afrique, centrée sur l’Afrique de l’Est et Australe. À travers l’acquisition de CFAO, TTC élargit ainsi le champ géographique de ses activités vers l’Afrique de l’Ouest et du Nord où CFAO est très présent. L’alliance avec CFAO s’inscrit aussi dans la volonté de diversification du groupe japonais. À l’horizon 2020, TTC : vision Sogo shosha, une exception japonaise Sogo shosha. Derrière cette appellation se cache tout l’univers des maisons de commerce ou maisons de négoce japonaises ; un univers sans équivalent dans le reste du monde. Une sorte d’exception économique japonaise ! Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ces sogo shoshas, dont pour certaines la naissance remonte au 19e siècle, ont joué un rôle clé dans le rétablissement du Japon à l’économie exsangue. Elles continuent d’alimenter le rayonnement commercial de l’Archipel au-delà de ses frontières et permettent à ce pays de s’approvisionner à travers le monde pour répondre à ses énormes déficits alimentaire et énergétique. Au fil des décennies, ces maisons de négoce, dont les activités sont aujourd’hui très diversifiées, ont bâti des réseaux commerciaux et d’influence extrêmement étendus. Elles entretiennent de ce fait des relations régulières avec le ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (MITI). Les sept plus grosses d’entre elles pèsent un poids considérable. Il s’élève à plusieurs centaines de milliards d’euros de chiffre d’affaires. Elles s’appellent, selon l’ordre du palmarès, Mitsubishi Corporation, Itochu Corporation, Mitsui & Co, Marubeni Corporation, Sumitomo Corporation, Toyota Tsusho Corporation et Sojitz Corporation. À elles seules, ces sept sogo shoshas représentent une myriade de filiales (3 500 environ) et totalisent 300 000 salariés. Malgré leur grande diversification, chacune de ces grandes sogo shoshas reste marquée par sa spécificité, Mitsui & Co étant, par exemple, plutôt actif dans les matières premières, Itoshu dans le textile, Sumitomo dans les médias. 6 Contact - Décembre 2012 TTC souhaite avoir pu équilibrer ses activités entre trois domaines : la mobilité (Mobility) ; la vie et la santé (Life and Community) – qui regroupe par exemple des activités liées à l’urbanisation, la pharmacie, l’habillement, l’alimentaire ou encore les assurances ; la terre et les matières premières (Earth and Resources) qui vise notamment à travailler sur des domaines d’énergie durable. Le 30 novembre, l’Autorité des Marchés Financiers a annoncé les résultats de la première phase de l’offre publique d’achat de TTC. La sogo shosha japonaise détient un peu plus de 88 % du capital de CFAO. Une deuxième phase d’offre s’est ouverte le 4 décembre pour s’achever le 17 décembre. Quel qu’en soit le résultat, « j’ai trouvé chez mes interlocuteurs de TTC énormément d’ouverture, une grande curiosité, beaucoup de respect. Ces managers sont dans l’international à plein. Autant de qualités qui les placent, à mon sens, parmi les meilleurs actionnaires que nous pourrions espérer au niveau de CFAO », a jugé Alain Viry, lors de la réunion qui s’est tenue début octobre à Sèvres, avec l’ensemble des salariés du siège. ■ global 2020 vision Bureaux de Tokyo. Non Automotive Automotive vision 2010 les expertises métiers de TTC LA TERRE ET LES MATIÈRES PREMIÈREs LA MOBILITÉ Métaux Automobile Biens de consommation et services Équipement et Énergie Industrie et Logistique Alimentation LA VIE ET LA SANTÉ Chimie et Électronique stratégique à 10 ans Deux nouveaux membres au Conseil de surveillance L’arrivée de Toyota Tsusho Corporation au capital de CFAO s’est traduite par la nomination de deux nouveaux membres au Conseil de surveillance de CFAO, suite à la démission des représentants de PPR de leur mandat. Yasuhiko Yokoi remplace François-Henri Pinault en qualité de vice-président du Conseil de surveillance. Né en 1954, il est diplômé de l’université de Nagoya (1977). Il a exercé une partie de sa carrière chez Toyota Motor Corporation (TMC) où il a notamment occupé des fonctions en Australie et en Europe. Il a rejoint Toyota Tsusho Corporation en 2009 en qualité de Senior Managing Director. En 2010, il a été nommé directeur de la division Automobile de TTC, fonction où il a mené à bien de nombreux projets, notamment dans les marchés émergents. En juin 2012, il a été promu Executive Vice President de TTC en charge de l’ensemble de la stratégie et des opérations internationales. Takashi Hattori LA VIE ET LA SANTÉ Style de vie, alimentation, produits de consommation courante, etc. LA TERRE ET LES MATIÈRES PREMIÈRES Ressources environnementales, recyclage, etc. Non Automotive LA MOBILITÉ Automotive VHR à pile, à combustible, véhicules électriques et autres véhicules assimilés. Approvisionnement, transformation et logistique, approvisionnement des distributeurs. vision 2015 vision 2020 succède à JeanFrançois Palus. Né en 1955, il est diplômé du Nagoya Institute of Technology (1978). Son parcours professionnel a débuté chez Toyota Tsusho Corporation (TTC) où il a mené toute sa carrière au sein de la division automobile. Il a notamment occupé les fonctions de représentant du bureau de Nairobi de 1984 à 1988 et de représentant principal du bureau d’Abidjan de 1993 à 1997. En 2000, il a été nommé président de Toyota Tsusho Africa Pty. Ltd puis, en 2006, Executive Officer de la division Automobile de TTC, en charge notamment de la zone Afrique et MoyenOrient. Il est devenu Managing Director, directeur de la division Automobile de TTC en juin 2012. Contact - Décembre 2012 7 Monde Territoire L’équipement, un marché à haut potentiel. Sous l’impulsion du Président Ali Bongo Ondimba, le Gabon a mis en place un schéma directeur national d’infrastructures ambitieux associé à une stratégie de diversification économique. Pour les quatre filiales gabonaises du Groupe, l’avenir s’annonce prometteur. S fiche d'identité gabon Capitale Libreville Population 1,5 million Superficie 267 667 km2 PIB 2010 libreville 12 Mds $ PIB/habitant 14 957 $ Taux de croissance du PIB en 2010 + 6% Le pétrole représente 48 % du PIB et 82 % des recettes d’exportation en 2010 Source : ministère des Affaires Étrangères et Européennes 8 Contact - Décembre 2012 Golf de Guinée Loxea, le leader du service de location de véhicules. Le Gabon oucieux de diminuer la dépendance du Gabon à l’égard du pétrole, Ali Bongo Ondimba, à la tête du pays depuis trois ans, a engagé un programme ambitieux de réformes destiné à diversifier l’économie gabonaise. Le chef de l’État entend positionner le pays comme l’une des économies africaines les plus compétitives. Parmi les priorités figure celle des infrastructures pour lesquelles le Gabon, pourtant riche en pétrole, bois et manganèse, accuse un retard certain. « Les projets annoncés augurent de belles perspectives pour le Gabon », juge Denis Zappulla, directeur général de CFAO Motors. Plus de 189 projets ont été annoncés, dont l’aménagement de 3 320 kilomètres de routes, la construction de 200 000 logements sociaux et de quatre centres hospitaliers et encore la modernisation des infrastructures universitaires. Présent au Gabon de longue date, CFAO y est implanté à Libreville, la capitale politique, et aussi à Port Gentil, qui produit une grande partie de la richesse du pays à travers l’industrie pétrolière, pour ce qui est de CFAO Motors Gabon, de CFAO Équipement et de CFAO Technologies. Second distributeur automobile Installé au Gabon depuis plus de 80 ans, CFAO Motors y est le second distributeur automobile du pays avec une part de marché de 27 %. La filiale entend s’imposer en leader à moyen terme en touchant de nouveaux marchés. Première cible : les particuliers. « En 2011, le marché gabonais était de 5 925 unités, explique Denis Zapulla. Les clients sont principalement les entreprises et les administrations, avec une plus faible part pour les particuliers. Toutefois, l’amélioration du réseau routier et la politique de soutien de l’économie et de grands travaux, génératrice d’emplois et de croissance, devraient favoriser le développement des ventes de véhicules, dont celles de berlines aux particuliers. » Avec sa marque coréenne Kia, CFAO Motors dispose d’une gamme adaptée à cette cible : des prix accessibles, des produits de qualité et un design attractif. Autres cibles : les entreprises, à travers les « car-plan », les véhicules des salariés préfinancés par les entreprises. Parallèlement, CFAO Motors travaille à d’autres projets. « Nous souhaitons redynamiser nos showrooms. Nous avons l’ambition de créer un « village automobile » pour valoriser notre politique multi- PharmaGabon investira ses nouveaux locaux près du port de Libreville, d’ici 2014. CFAO Technologies accompagne le développement numérique du Gabon. émergent marque. Une nouvelle concession Trucks dédiée à nos activités poids lourds et pneumatiques verra le jour en 2013 dans un emplacement stratégique situé dans la rue des concessionnaires à Libreville », détaille Denis Zappulla. Le directeur général de CFAO Motors ajoute : « L’amélioration de notre SAV reste au cœur de nos priorités, tout comme le développement de ventes financées par les banques et la qualité de notre service de location avec LOXEA, notre premier client. » LOXEA est hérité de SPLV, connu au Gabon pour son offre de location de véhicules automobiles. Sa réputation et sa notoriété se sont bâties sur la qualité de ses services et en ont fait un leader sur son marché. Le Groupe ambitionne désormais d’étendre cette offre de location aux matériels d’équipement, à travers CFAO Équipement qui intègre l’activité Ascensorie avec OTIS, leader au Gabon. « Sur l’équipement, nous occupons une position de challenger. Le marché est à haut potentiel mais fortement compétitif, analyse Richard Thouvenin, directeur général de CFAO Équipement Gabon. Face à des marques existantes reconnues, nous avons renforcé notre offre à travers un partenariat avec la marque chinoise Liugong, attractive en termes de prix.» En 2012, la filiale a notamment remporté deux deals importants : la vente de quatre compacteurs au groupement Santullo et la vente de deux tractopelles, un chargeur compact et trois compacteurs au groupe SOCO BTP. Santé : une croissance à deux chiffres Le marché de la santé au Gabon présente aussi un contexte très porteur, comme l’explique Sébastien Valdeyron, directeur de PharmaGabon : « Il affiche une croissance annuelle régulière d’environ 10 % depuis plusieurs années. L’accès au médicament est facilité par la mise en place d’un système de sécurité sociale et un pouvoir d’achat relativement élevé. » La sensibilité au prix y est moins importante que dans d’autres pays d’Afrique, avec pour résultat que la demande pour les molécules originales est forte. Implantée à Libreville, la filiale de distribution pharmaceutique de CFAO livre ses produits aux 70 pharmacies du pays situées principalement dans la capitale et à Le 3 octobre, CFAO Motors Gabon inaugurait à Libreville son nouveau show-room dédié à la marque KIA. Port Gentil, tandis que les 260 dépôts pharmaceutiques viennent directement s’approvisionner chez PharmaGabon. Leader sur le marché, PharmaGabon attend avec impatience de s’installer dans ses nouveaux locaux. Prévu début 2014, cet entrepôt de 4 500 m², situé à proximité du port de Libreville, sera l’un des plus modernes d’Afrique subsaharienne. « Avec ce nouvel entrepôt, nous allons augmenter nos capacités de stockage, améliorer nos performances en matière de traçabilité et de qualité et renforcer notre maillage géographique », se réjouit Sébastien Valdeyron. Un pays connecté Dernière activité représentée au Gabon, CFAO Technologies bénéficie aussi de leviers importants pour accompagner le développement du pays, comme l’explique Sylvain Pecouyoul, son directeur général : « La connectivité Internet va fortement progresser, grâce à la mise en service du câble en fibre optique ACE (African Coast to Europe), l’arrivée de la 3G et l’installation prochaine d’un câble de fibre optique le long de la ligne de chemin de fer entre Franceville et Libreville. » Financée par l’état gabonais, la connexion au câble ACE permettra un accès Internet à haut débit à un prix plus accessible. La création de l’Agence Nationale de l’Informatique et des Fréquences sera aussi un atout. Centralisant tous les besoins en matière de grands projets informatiques de l’État, elle garantit leur cohésion dans un schéma directeur national ainsi que leur cohérence budgétaire. Dans un marché aussi concurrentiel, CFAO Technologies présente l’avantage d’offrir la gamme la plus large de solutions et de services et d’avoir une approche en mode projet. « Nouveau au Gabon, ce service permet aux clients d’avoir un point de contact local tout au long de leurs projets, précise Sylvain Pecouyoul. Notre approche est plus « proactive» car nous accompagnons le client jusqu’à la concrétisation de son projet. Il est aussi vital de se développer sur les revenus récurrents, comme la maintenance, l’infogérance ainsi que sur la formation. C’est pourquoi CFAO Technologies envisage la création d’un centre au Gabon grâce à la montée en compétence des ressources humaines locales. » ■ Contact - Décembre 2012 9 Monde L'invité Favoriser l’accès aux médicaments en Afrique Laboratoire pharmaceutique leader en Afrique, Sanofi vient d’acquérir une ligne de médicaments génériques destinée à améliorer l’accès aux médicaments de qualité au plus grand nombre. Explications avec Aboubacar Tio-Touré et William Tiacoh, respectivement directeur général Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale de Sanofi. Sanofi affiche une politique volontariste de développement des médicaments génériques en Afrique. Pourquoi ? Aboubacar Tio-Touré : En Afrique, Sanofi est totalement engagé dans le secteur de la santé. Nous proposons aux patients africains l’un des plus vastes portefeuilles de médicaments et de vaccins de l’industrie pharmaceutique. Avec l’émergence d’une classe moyenne, estimée à près de 300 millions de personnes et potentiellement consommatrice de soins de santé, nous voulons répondre aux attentes de cette population en développant de nouvelles solutions de santé, via une gamme de génériques de qualité, à prix accessible. Nous avons renforcé nos positions à travers l’acquisition d’une ligne de médicaments génériques de la société Medreich India Ltd, spécialisée dans la recherche et la fabrication pour le compte de tiers. Grâce à ce portefeuille d’une quarantaine de références (70 à horizon 2016) déjà bien établi dans de nombreux pays, nous allons pouvoir étendre notre offre et couvrir à court terme plus de 40 pays dans des domaines thérapeutiques clés comme les antibiotiques, les antalgiques et anti-inflammatoires, les anti-paludiques… Cette acquisition s’inscrit dans le cadre du développement international de Zentiva, notre branche générique. Pensez-vous attirer de nouveaux clients qui n’achetaient pas en pharmacie auparavant ? William Tiacoh : C’est notre objectif. L’émergence d’une classe moyenne constitue un premier axe de conquête. Le deuxième axe se situe dans la lutte contre le marché informel, qui représente environ 30 % des ventes. Ce marché est un vivier pour la diffusion des faux médicaments et des contrefaçons. Le développement de génériques de qualité à prix compétitifs doit permettre de faire revenir près de 2 millions de patients dans les pharmacies dites « de ville », dont les médicaments sont conformes à la réglementation. Comment allez-vous convaincre les officines de promouvoir ces génériques ? A. T.-T. : Dans les pays d’Afrique subsaharienne, nous disposons d’une importante force de vente qui sillonne le territoire pour faire connaître notre gamme de médicaments aux pharmaciens et aux 10 Contact - Décembre 2012 bio express bio express William Tiacoh (Pharmacien) Aboubacar Tio-Touré (Pharmacien) n 1997-2001 : chef de produit junior, Sanofi (zone Afrique Moyen-Orient) et fonctions ventes en France puis en Afrique Noire Francophone n 2002 : directeur de la plateforme Afrique de l’Est au Kenya, Sanofi n 2007 : marketing et business support, Sanofi (zone Central East Africa) n Depuis 2010 : directeur général Afrique Centrale, Sanofi médecins. Nous les formons sur le bon usage de nos produits et assurons leur suivi dans le temps (pharmacovigilance). Suite à l’acquisition de la ligne de génériques de Medreich, nous avons recruté 40 visiteurs médicaux supplémentaires pour assurer la promotion de cette nouvelle offre, s’ajoutant aux 190 qui opèrent déjà dans la zone. Quelles sont les autres initiatives de Sanofi pour promouvoir l’accès aux médicaments en Afrique ? W. T. : Notre engagement a pris un tournant décisif en 2000 avec la création du département Accès au Médicament. Son action s’articule autour de quatre volets : la recherche & développement, l’information et l’éducation, les partenariats, et enfin une politique de prix différenciés avec des médicaments à prix coûtant. Nous associons nos n 1998 : assistant chef de produit puis délégué médical hospitalier, SmithKline Beecham (France) n 2000 : chef de produit diabète, Aventis n 2005-2009 : directeur des opérations en Afrique de l’Est puis Afrique Centrale, Sanofi n Depuis 2009 : directeur général Afrique de l'Ouest, Sanofi compétences à celles de nos partenaires publics et privés pour développer des solutions durables dans des pathologies comme le paludisme, la tuberculose, l’épilepsie et les maladies tropicales négligées. Qu’attendez-vous d’un distributeur tel qu’Eurapharma dans le cadre du déploiement de votre stratégie ? A. T.-T. : Eurapharma est un partenaire de choix de longue date de Sanofi. Son atout réside dans la densité de son réseau, qui lui permet d’acheminer les médicaments « jusqu’au bout de la piste ». Nous attendons d’Eurapharma qu’il privilégie les génériques de Sanofi dans son réseau et qu’il veille à la disponibilité des produits en stock, sans quoi nos efforts de promotion auprès des pharmaciens et médecins seront vains. ■ Business Rentrée des classes 2012 : plus de 52 millions de stylos BIC® Cristal vendus entre septembre et octobre. AUTOMOTIVE CFAO MOTORS GHANA DE RETOUR à L’ACCRA MALL En 2012, Primus fête ses 60 ans de passion avec le Congo. De gauche à droite : Xavier Desjobert, directeur du développement de CFAO, Alain Viry, président du Directoire de CFAO, Laurence Bower, Senior Vice-President EMEA, Culligan et Jean-Philippe Petit, directeur général de CFAO Équipement. L’ Accra Mall a accueilli, pour la 2e fois cette année, CFAO Motors. Ce fut l’occasion de présenter aux chalands la nouvelle version du Duster 2.0 avec ses sièges en cuir et sa connexion Bluetooth. Le stand Renault, très animé, a attiré beaucoup de monde et certains se sont laissé convaincre ! automotive CFAO MOTORS TOGO RéCOMPENSé L’édition 2012 du prix togolais de la qualité a été remportée par la filiale CFAO Motors basée à Lomé, dans la catégorie des entreprises de 20 à 100 salariés. automotive le rendez-vous des passionnés Eldomotors et IMC ouvrent un nouvel espace de vente et d’après-vente à l’Île Maurice pour les passionnés d’automobile, de cycles et de bateaux. L’espace est situé dans le Motor City du centre commercial de Circle Square, à Forbach. INDUSTRIES & éQUIPEMENT Un partenariat qui coule de source CFAO a conclu, le 19 novembre, un partenariat avec Culligan, leader sur le marché du traitement de l’eau depuis plus de 75 ans. Pour CFAO Équipement, le marché de l’eau est une opportunité. Alors que le continent africain, hors irrigation, nécessite un investissement annuel de plus de 20 milliards de dollars, seuls 7,6 milliards sont actuellement couverts. Avec une première expérience réussie dans la commercialisation d’installations de stockage de l’eau au Nigeria, CFAO Équipement souhaitait trouver un partenariat solide pour répondre aux besoins de ses clients en matière de traitement de l’eau. C’est donc chose faite avec Culligan dont la gamme s’intègre parfaitement dans le business modèle de la division : importation, distribution et maintenance. Ce partenariat est le fruit des recherches menées par Xavier Desjobert, directeur du développement du Groupe, Jacques Leccia, directeur général de la division CFAO Industries, Équipement & Location et Jean-Philippe Petit, directeur général de CFAO Équipement. L’actualité du Groupe et des filiales continue sur l’intranet myCfao.com Contact - Décembre 2012 11 ÉQUIPEMENT industries CFAO éQUIPEMENT INVESTIT LE GHANA QUAND BIC® FAIT SON COME-BACK Cela ne passe pas inaperçu, notamment au Sénégal où le stylo BIC® Cristal avait disparu. Pour la rentrée 2012, la célèbre marque s’affiche sur des dizaines de panneaux publicitaires au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Togo. Elle est aussi déclinée sur des spots publicitaires diffusés sur les plus grandes chaînes de TV. Un retour particulièrement bien orchestré et des produits de qualité distribués par MIPA et PPGL. automotive L’ITALIE S’INVITE AU MAROC À l’occasion d’une soirée organisée mi-novembre à Casablanca, DIMAC a lancé les véhicules utilitaires Piaggio, plus communément appelés triporteurs. Deux temps forts ont marqué l’événement : une conférence de presse suivie d’un cocktail servi dans une ambiance italienne pour les nombreux invités de la filiale. DIMAC ne compte pas s’arrêter là ! Au programme des prochaines semaines : une caravane dans les rues de Casablanca pour aller au contact direct des populations. Le 22 octobre, Alexis Madrange, directeur général de CFAO Équipement, et son équipe recevaient plus de 150 invités pour inaugurer les installations d’Accra et fêter le lancement officiel de l’activité Équipement au Ghana. Avec cette nouvelle implantation, la division élargit son réseau à huit territoires en Afrique. Elle enregistre à fin octobre de belles performances au Ghana avec plus d’une centaine de ventes pour les marques JCB, New Holland, Hyster et Otis. CFAO Équipement a saisi cette occasion pour mettre à l’honneur Francis Asamoah, ingénieur d’affaires, pour la vente de quatre tractopelles JCB sur le seul mois de septembre. automotive Asian Hall au Maroc expose à Khouribga (la plus importante zone de production de phosphates au monde), sa gamme de véhicules Great Wall Motors, 1er constructeur automobile chinois privé. automotive SICAM FAIT SON « MOTOR » SHOW L’objectif de cette 3e édition était de présenter, durant quatre jours, l’ensemble des modèles distribués par la filiale et plus particulièrement son service après-vente et ses ateliers. Pendant que les parents ont découvert les offres et les services, les enfants ont participé à un concours de dessins. Résultats pour SICAM : plus de 80 véhicules facturés sur le mois et deux panneaux de près de 2,50 mètres colorés et très imagés ! L’actualité du Groupe et des filiales continue sur l’intranet myCfao.com 12 Contact - Décembre 2012 Business Réussite Bavaria Motors Algérie Coup d’accélérateur sur les services La qualité du service après-vente est un des premiers critères d’achat d’un véhicule. Forte de ce constat, Bavaria Motors, filiale de CFAO en Algérie, a développé de nouveaux services d’entretien pour élargir son offre et capter de nouveaux clients. «D ésormais, dans le secteur de l’automobile, on ne peut plus vendre sans un aprèsvente de qualité », analyse sans détour Charles-Édouard Cambournac, qui était, jusqu’en juillet 2012, directeur pièces et service de Bavaria Motors, filiale de CFAO en Algérie avant d’être nommé directeur aprèsvente de CFAO Motors Tanzania. Et c’est encore plus vrai pour les véhicules premium, que Bavaria Motors, distributeur officiel de BMW et Mini, commercialise. Pour regagner des parts de marché face au leader historique en Algérie, Bavaria Motors a décidé, en 2011, de renforcer son offre en services à travers un service express, le « smart painting » et la carrosserie. Transparence et efficacité Première offre : le service express. Proposé dans trois concessions en Algérie, il porte sur les opérations d’entretien classiques : vidange, freinage, entretien constructeur, amortisseurs, remplacement des pneus... Bavaria s’appuie sur deux atouts : la transparence et l’efficacité. « Pour plus de lisibilité, les prix sont fixes toute l’année et disponibles sur Internet. En déposant sa voiture, le client sait à combien s’élèvera sa facture. Et les interventions de moins de 90 minutes se font sans rendez-vous ». Cette offre est un produit d’appel : « Il s’agit de démontrer notre compétence en matière d’après-vente afin d’établir une relation de confiance avec le client ». Smart painting : une intervention peinture en moins de 2 heures Bavaria Motors veut aller plus loin ! Début 2012, la société a expérimenté une nouvelle offre dans une concession du centre d’Alger. En partenariat avec PPG, leader mondial des peintures automobiles, la filiale a investi dans de nouveaux équipements, des produits haute performance et elle a formé ses équipes. Le résultat est là. Elle est désormais capable d’intervenir sur une éraflure de moins de 50 cm 2 en moins de deux heures. Le client n’a plus besoin de trouver de véhicule de remplacement. Efficace, le smart painting est aussi écologique grâce à des peintures à l’eau spécialement développées par PPG et dépourvues de produits solvants. Enfin, parallèlement, une unité carrosserie prend en charge les réparations les plus importantes. Avec la carrosserie, ces prestations constituent une offre cohérente capable de répondre aux exigences des clients en matière de service : « Nous pouvons proposer à un client venu faire une vidange d’intervenir sur une éraflure sur sa carrosserie. Et plus tard, il pensera à nous pour les opérations de carrosserie les plus importantes ». Grâce à un solide accompagnement marketing, le succès a été quasi immédiat : « Les prévisions en matière de business plan ont été réalisées en seulement trois mois ! », se félicite Charles-Édouard Cambournac qui espère pouvoir reproduire l’expérience en Tanzanie. Rentables, ces activités contribuent aussi à fidéliser les clients. ■ Contact - Décembre 2012 13 Business Regards croisés Laurent Porcel Directeur pièces et service chez SICAM, Madagascar programme prévention VIH CFAO Automotive offrir une nouvelle vie © fotolia à nos déchets Les ateliers des filiales du réseau CFAO Automotive génèrent des déchets dangereux qui nécessitent d’être recyclés, tels que les huiles de vidange usagées, les pneumatiques ou encore les batteries. En Afrique, les solutions sont encore peu nombreuses et trouver des partenaires fiables reste une gageure. Trois filiales ont relevé ce défi avec succès. bio express n 1999 : responsable pièces de rechange, Saint Martin Cars n 2006 : responsable après-vente, Saint Martin Cars n 2008 : directeur pièces, SICAM n 2012 : directeur pièces et service, SICAM 14 Contact - Décembre 2012 « Limiter l’impact de nos activités est devenu un enjeu majeur » D epuis décembre 2011, CFAO détient la totalité du capital de SICAM. Dès lors, le Groupe nous encourage à développer notre politique environnementale pour limiter l’impact de nos activités. C’est une nécessité. Certains de nos clients, notamment les ONG ou les mines certifiées ISO, sont sensibles aux efforts de leurs fournisseurs dans ce domaine. Nous retraitions déjà depuis quatre ans les huiles usagées et nous avons décidé de mettre en place, en 2012, un partenariat avec une entreprise locale, Adonis, pour recycler les autres déchets dangereux. Depuis le mois de juillet, Adonis vient sur place enlever les déchets et nous remet en échange un Bordereau de Suivi des Déchets Industriels, la garantie pour SICAM de leur traitement. Adonis s’occupe aujourd’hui de 95 % de nos déchets automobiles. Par exemple, les produits souillés d’hydrocarbures (chiffons, papiers, cartons, matières plastiques) sont incinérés et détruits. Les batteries sont neutralisées à vide au bicarbonate de soude, le plastique broyé, les éléments internes recyclés et le plomb fondu en lingot pour être réutilisé. La mise en œuvre de cette politique a nécessité des investissements de notre part. Nous avons construit un local de 50 m2 sécurisé où sont installés de grands bacs pour le tri des déchets ainsi que des fûts pour récupérer l’huile. Le chantier le plus important concerne la sensibilisation de nos collaborateurs. Pour eux, c’est un changement d’habitude et nous devons rappeler régulièrement les enjeux du tri des déchets. ■ Cheikh Tidiane deme Responsable service express chez CFAO Motors Sénégal « Il faut réussir à trouver des partenaires fiables » C’ est à la demande du Groupe que nous avons commencé à identifier et à quantifier les déchets dangereux. Nous avons rencontré les sociétés SRH et SOCOCIM, qui sont devenues nos partenaires. La convention avec SRH, entreprise agréée par le ministère de l’Environnement du Sénégal, a été signée en octobre 2011. Ils viennent récupérer une fois par semaine nos huiles sur les sites de Dakar et tous les deux mois sur notre site de Saint-Louis, où l’activité est plus faible. Ces huiles sont stockées chez nous dans des cuves spéciales. En échange, SRH nous fournit un bordereau de livraison qui précise la quantité et la date d’enlèvement. 50 000 litres d’huile ont été récupérés sur l’année écoulée. Avec la SOCOCIM, certifiée ISO 14001 et agréée par le ministère sénégalais de l’Envi- ronnement, nous avons signé le protocole d’accord en mars 2012. Il prévoit l’élimination des déchets solides (caoutchoucs, chiffons…) et liquides (type solvants), et la remise d’un certificat de destruction. La SOCOCIM vient enlever nos déchets suivant nos demandes par téléphone ou par email. Depuis le début du partenariat, deux tonnes de pneus non récupérés par les clients ont été recyclées. Pour l’instant, nous n’avons pas trouvé de filière satisfaisante pour retraiter les batteries, stockées en attendant de trouver une solution fiable. La gestion des déchets constitue une priorité pour le groupe CFAO et nous sensibilisons régulièrement nos collaborateurs, notamment durant les réunions du personnel, avec l’appui du directeur général. ■ bio express n 2000 : superviseur de parc automobile, EGBER n 2001 : technico-commercial Bridgestone, CFAO n 2009 : responsable service express, CFAO Motors Sénégal Dominique Béguin Directeur technique chez CAMI, Cameroun « Un investissement, certes, mais indispensable » O utre la préoccupation affichée de CFAO concernant le recyclage des matières dangereuses, le ministère de l’Environnement camerounais a lui aussi des exigences auxquelles CAMI doit se conformer. En 2011, nous avons noué un partenariat avec la société BOCAM à Douala, pour récupérer les huiles, les filtres à huiles, les pneus, les batteries usagées, les solvants, les résidus de peinture… sur nos quatre sites. Le procédé est simple : dès que les containers sont pleins, nous contactons BOCAM et ils viennent enlever les déchets pour retraitement. En échange, ils nous délivrent un certificat de destruction visé par le ministère de l’Environnement. Dans chaque agence, nous avons installé un container divisé en quatre compartiments (pneus, batteries, plastique et déchets ferreux) ainsi que de grands jerricans de 2 000 litres pour les huiles usées et des bacs pour les filtres. L’acheminement et le traitement de ces déchets engendrent un coût qui n’est pas négligeable et qu’il faut prendre en compte dans le budget. Par ailleurs, à Douala, Yaoundé et Bafoussam, nous avons mis en place des bacs de décantation pour que les eaux usées ne soient pas polluées par les huiles et les graisses de vidange. Au quotidien, cette démarche nécessite une sensibilisation constante de nos collaborateurs. C’est devenu pour nous incontournable. Désormais, nous intégrons la composante environnementale dès l’origine de nos projets : lors de la création de CAMI Trucks, nous avons prévu un bac de décantation. Nous continuons à rechercher de nouvelles solutions pour réduire notre empreinte écologique : nous avons pour projet de lancer le nettoyage sans eau des véhicules clients et de trouver une filière de recyclage des pare-brise changés dans nos ateliers carrosseriepeinture. ■ bio express n 2000 : responsable après-vente adjoint, SIAP Michelet (filiale automobiles Peugeot France) n 2002 : responsable après-vente véhicules légers, Socada (Cameroun) n 2004 : responsable du centre de formation Toyota, CFAO (Cameroun) n 2007 : responsable service, CFAO Motors RDC n 2009 : directeur technique, CAMI Contact - Décembre 2012 15 Business Marché Le camion, un segment Sur l’ensemble du continent africain, le segment des camions est promis à un bel avenir. Depuis la création, il y a trois ans, d’une structure dédiée, l’activité poids lourds connait dans le Groupe une forte progression. Et l’ambition est d’étendre le dispositif à l’ensemble des territoires où CFAO Automotive est présent. D éveloppement des infrastructures, construction d’axes routiers, croissance de l’exploitation minière : tout concourt à un véritable essor du marché du camion en Afrique. CFAO Automotive affiche donc, pour son pôle poids lourds, de grandes ambitions espérant passer de 9 000 unités vendues en 2011 à 14 000 en 2014, soit une progression de plus de 50 % en trois ans ! « Longtemps, CFAO Automotive a traité l’activité poids lourds au même plan que l’activité véhicules particuliers », rap- 16 Contact - Décembre 2012 pelle Frédéric Nonet, directeur achats et marketing chez CFAO Automotive. En 2008, CFAO a décidé de créer une structure dédiée, afin de mieux répondre aux problématiques techniques de ses clients professionnels. « Cette nouvelle organisation a impulsé une véritable dynamique à l’activité camion. Nous enregistrons ainsi des résultats spectaculaires, avec des ventes qui s’envolent. » Une offre large Comment expliquer une telle réussite ? CFAO est présent sur l’ensemble des segments du camion pour couvrir tous les besoins du marché. « Notre offre va des camions de petits tonnages permettant l’accès aux centres urbains ou à certaines zones difficiles, aux forts tonnages pour accéder aux ports et aux zones d’expédition des matières premières », commente Frédéric Nonet. Il ajoute : « Nous couvrons ainsi tous les maillons de la chaîne logistique. Nous devons également être présents sur tous les segments de prix, du budget au premium. » De fait, presque 50 % des camions vendus en Afrique sont aujourd’hui de marque chinoise. « Pour se positionner sur le segment budget, il était essentiel de distribuer une marque chinoise majeure. Nous avons signé un partenariat avec DongFeng, le premier constructeur mondial de camion », ponctue Frédéric Nonet. Déjà lancées au Cameroun et en Algérie, les marques chinoises sont en cours de déploiement au Congo, en Côte d’Ivoire, en RDC et au Gabon en attendant de s’étendre à l’ensemble du péri- en plein essor Des solutions sur-mesure « Le camion représente l’outil de travail de nos clients, précise Eric Potin, directeur du pôle Trucks Ghana. Il est donc essentiel de leur garantir la permanence de leur activité en leur proposant des solutions sur mesure. Notre priorité, c’est d’intervenir chez eux. Nous terminons un atelier mobile équipé d’un compresseur, d’un générateur et de tous les outils nécessaires pour intervenir sur le camion quel que soit son emplacement. Nous avons également deux véhicules d’intervention et mettons en place une unité mobile opérant 7 jours sur 7, par le biais d’une ligne d’appel. » Autre facteur clé de réussite : la professionnalisation des équipes. « On ne s’invente pas vendeur de camion ou responsable après-vente sur un Trucks Center. C’est un métier propre avec des compétences spécifiques. Nos pôles sont gérés par des professionnels du camion. Nous nous concentrons désormais sur la formation des équipes techniques et des vendeurs, avec l’appui de nos constructeurs partenaires », souligne Frédéric Nonet. Aujourd’hui positionné sur 70 % du périmètre automobile, le dispositif camion devrait être étendu à l’ensemble des territoires où CFAO Automotive est présent. Déjà bien organisé en Afrique centrale, en Algérie et au Maroc, le Groupe cible prioritairement les pays côtiers comme la Côte d’Ivoire afin d’accéder aux pays enclavés. Trois questions à Claude Sartini directeur général de CFAO Motors Congo © Thomas Renaut mètre. Dans les principaux pays, les pôles camions disposent désormais d’un bon équilibre entre les constructeurs européens, japonais, coréens et chinois. Au niveau de ses infrastructures, CFAO met progressivement en place un dispositif dédié à travers des concessions adaptées aux spécificités des camions, incluant show-rooms et surfaces importantes de service après-vente. Sur le marché des poids lourds, le dispositif après-vente est l’une des clés du succès et doit être adapté au besoin de chacun des clients. Mettre en place des financements Autre enjeu que le pôle souhaite relever : la mise en place de financements. « C’est le nerf de la guerre, conclut Frédéric Nonet. Nous devons pouvoir offrir à nos clients un package global avec un produit, un financement et des services associés pour l’ensemble de leur flotte. Nous montons des partenariats avec les banques locales et internationales, en nous appuyant sur la force du Groupe et notre connaissance des réseaux financiers, deux avantages compétitifs forts. » Au Ghana, par exemple, où le taux de l’argent est très cher, le pôle Trucks développe ainsi des financements externes permettant aux clients finaux de bénéficier de taux d’intérêt beaucoup plus compétitifs. Dans quel contexte évoluez-vous ? Hors pétrole, le Congo connait une croissance de son PIB de l’ordre de 9 %. Le secteur du BTP bénéficie d’un soutien de l’État avec un programme de grands travaux significatif, la construction de la route qui relie la capitale économique (Pointe Noire) à la capitale politique (Brazzaville), les chantiers de modernisation et d’extension des aéroports ainsi que le développement de l’activité minière. Ces chantiers se traduisent par une demande soutenue pour les camions. Depuis la création de notre département dédié en 2010, notre activité enregistre une forte progression : nous sommes passés de 4 camions vendus en 2010 à 40 en 2011 et nous visons 80 unités en 2012. Comment se passe l’intégration de la carte chinoise DongFeng ? Au Congo, les marques chinoises ont acquis une réputation de solidité et de fiabilité techniques grâce aux grands travaux réalisés localement par des entreprises chinoises. Le point sensible, c’est le service après-vente. Les clients sont sceptiques sur la capacité des fournisseurs à assurer un SAV de qualité. Pour convaincre ses clients, CFAO a pu prendre des engagements en termes de disponibilité des pièces de rechange grâce à la décision prise en interne de créer une plateforme dédiée, en Europe. Toutes les conditions semblent bien réunies pour permettre au pôle camion d’atteindre ses objectifs à horizon 2014. ■ © access diffusion-Jean-Pierre Boeye Intervention de l’atelier mobile, CFAO Motors Maroc. Quelles sont vos principales difficultés ? Nous sommes face à trois difficultés : la première est liée au financement des camions de nos clients n’appartenant pas aux grands groupes. Comme ils n’ont pas toujours les liquidités nécessaires et qu’ils n’offrent pas toutes les garanties pour que les banques s’engagent, nous devons faire preuve de créativité sans exposer le Groupe. Nous pouvons par exemple domicilier le paiement chez les donneurs d’ordre ou planifier des livraisons progressives à mesure des paiements. L’autre difficulté porte sur la disponibilité du stock. Nous pourrions, par exemple, identifier à l’échelle du Groupe les modèles sans risque (les plus demandés) et les stocker sur notre plateforme comme pour les pièces de rechange. Enfin, nous commençons à voir émerger une offre locale concurrente et une offre de grey dealers ou de véhicules de seconde main. La parade, le Groupe la connait bien : le service aprèsvente, la disponibilité des modèles et le suivi de nos clients par les équipes commerciales. Contact - Décembre 2012 17 Business Boîte à outils S’engager en tant que 1 directeur général de filiale Suivre le programme et évaluer les résultats 8 Choisir un (ou des) 3 partenaire(s) Assurer une prise en charge médicale de 7 qualité Renseigner le reporting annuel 9 Nommer un responsable et créer un comité VIH/Santé 2 Diffuser Mener une évaluation l’information initiale des besoins et 5 et sensibiliser 4 des ressources 10 Aborder d’autres pathologies 6 Offrir les moyens de prévention UNE DÉMARCHE STRUCTURÉE © karambole S’ENGAGER 11 S’ouvrir aux communautés S’ORGANISER AGIR ÉVALUER ET ÉVOLUER Un programme en 11 étapes pour lutter contre le vih CFAO s’est engagé, il y a près de dix ans, dans une politique volontariste de lutte contre le VIH. Pour aider les filiales du Groupe, la direction de la responsabilité sociale et environnementale met à leur disposition un nouvel outil Health by CFAO. Il recense les bonnes pratiques et détaille les grandes étapes opérationnelles d’un programme VIH. L ancé il y a près de dix ans, le programme de lutte contre le VIH vise à informer et sensibiliser les collaborateurs, prévenir la pandémie et prendre en charge les coûts des traitements en cas de maladie déclarée. Toutes les filiales n’ont pas atteint le même niveau de mise en œuvre du programme, soit en raison du contexte local, soit pour des questions d’organisation. Pour les accompagner dans le déploiement de leurs actions, le Groupe, aidé par SIDAENTREPRISES, a mis au point un nouvel outil, Health by CFAO, qui doit permettre à chaque filiale de pouvoir s’appuyer sur une feuille de route claire et à terme d’uniformiser la politique VIH au sein de CFAO. L’outil sera distribué sous forme de CD Rom. Il se décompose en quatre chapitres : s’engager, s’organiser, agir et évaluer/évoluer. Il s’articule en onze étapes opérationnelles et rassemble des inter- 18 Contact - Décembre 2012 views filmées, des bonnes pratiques, des questions réponses, la charte du Groupe, la grille de reporting annuelle et tous les documents de référence nécessaires au déploiement d’une politique VIH. Comme le résume Johanne Payen, responsable des programmes santé chez SIDA-ENTREPRISES, « Health by CFAO permet à chaque directeur de filiale de mettre en place le programme VIH du Groupe de manière structurée et évolutive, en tenant compte de son contexte local. Il permet à une personne complètement extérieure au secteur de la santé de comprendre comment, étape par étape, répondre aux besoins des collaborateurs ». Un dispositif accessible Chaque étape est introduite par une interview, plus accessible qu’un long texte, ainsi que des documents simples et faciles d’utilisation. Tous les supports ont été adaptés pour répondre au mieux aux besoins des filiales. « Pour chaque action du programme, il est expliqué pourquoi, comment, avec qui procéder de façon à ne jamais laisser la personne en charge du programme démunie et face à son propre questionnement », détaille Johanne Payen. Mise en place des actions, suivi et évaluation de leur impact : une consultation régulière de l’outil doit permettre au programme VIH en filiale de devenir efficace et pérenne. Avec ce nouvel outil, chaque filiale devra pouvoir progresser dans le déploiement du programme selon les trois niveaux définis par la direction de la RSE et SIDA-ENTREPRISES. Rappelons que le premier niveau garantit que la politique du Groupe en matière de lutte contre le VIH est une réalité sur le terrain avec la mise en place d’une coordination. Le deuxième niveau correspond à un niveau dit « actif », avec des actions spécifiques devant mener au dépistage volontaire des collaborateurs. Le troisième niveau est un niveau avancé du programme : les filiales ayant déployé avec succès les deux premiers niveaux peuvent ouvrir le programme aux ayants-droit et à d’autres pathologies comme le paludisme, le diabète, l’hypertension et les autres maladies chroniques. « Même centré sur le VIH, Health by CFAO apporte une méthodologie et peut donc aider les filiales dans le déploiement d’actions en faveur d’autres maladies », conclut Johanne Payen. ■ Hommes La fondation BRASCO (Congo) a fait don de 500 tables bancs aux écoles sinistrées de Brazzaville, suite à la tragédie survenue le 4 mars à M’pila. 550 ballons offerts par SICAM (Madagascar) au Père Pedro et à SOS Villages d’enfants. rh à LA DéCOUVERTE DE CFAO 33 collaborateurs du Groupe ont participé à la Journée Découverte organisée le 3 octobre à Paris par les Ressources Humaines. Une occasion d’en savoir plus sur CFAO, d’échanger avec les dirigeants et de rencontrer les nouveaux arrivants d’autres métiers et d’autres pays. rh CAMPAGNEs DE RECRUTEMENT DT Dobie Kenya a trouvé une solution pour recruter des commerciaux de talent : un programme de formation rigoureux et sur-mesure axé sur la relation commerciale, la négociation… Cinq recrutements ont été confirmés à l’issue d’une première session et une seconde a démarré le 1er novembre. La période semble particulièrement favorable aux recrutements puisque, à plusieurs milliers de kilomètres du Kenya, les cinq filiales de CFAO en Nouvelle-Calédonie organisaient elles aussi une campagne. Avec comme accroche « Le moteur de votre carrière », elles comptent bien faire le plein de candidatures ! rse brasco a ses héros MêLéE autour de BAO’BAAS Quoi de plus important dans l’industrie que d’assurer à son personnel de travailler dans un environnement sécurisé ? Très attentives à cette problématique, les Brasseries du Congo ont lancé sur leurs sites de Brazzaville et de Pointe-Noire un nouveau programme « Safety Heroes ». Il vise à valoriser et récompenser les comportements pro-actifs en matière de sécurité au travail. Objectif : zéro accident. Désireux de partager sa passion du rugby et de promouvoir la pratique de ce sport en Afrique, Frédéric Roux, responsable de marque au siège de CFAO, a fondé l’association BAO’BAAS dont la vocation est d’aider les jeunes à se construire socialement avec l’aide du sport. Depuis sa création en janvier 2012, les enfants s’en donnent à cœur joie et les mêlées n’ont plus de secret pour les rugbymen en herbe ! Parrainée par Thomas Domingo, pilier de l’équipe de France, et soutenue par le Groupe, BAO’BAAS a aussi pour objectif de soutenir des projets structurels en s’appuyant sur des fédérations, associations ou hommes de terrain. « Dans le rugby, tout est question de solidarité entre joueurs, de respect de l’adversaire, de plaisir et de partage », affirme Frédéric Roux. « Ces valeurs m’ont attiré vers ce sport et motivé à créer BAO’BAAS. J’espère que ce sport pourra servir de tremplin social et de moyen d’évasion, surtout pour les plus jeunes ». rse L’actualité du Groupe et des filiales continue sur l’intranet myCfao.com Contact - Décembre 2012 19 Hommes RH et vous cfao crée Lancée en janvier prochain, la marque interne Campus by CFAO rassemblera et valorisera l’offre de formation du Groupe auprès de ses salariés. visuels non définitifs Une brochure bilingue présentera les ambitions de Campus by CFAO et ses formations sous la forme de fiches. Cette plaquette est destinée aux directeurs généraux et DRH des filiales ainsi qu’aux directeurs de départements du siège. Une brochure synthétique bilingue présentant Campus by Cfao sera remise aux nouveaux entrants. 20 Contact - Décembre 2012 Un lieu de rencontre entre métiers Campus by CFAO s’adressera aux collaborateurs et managers basés en France ainsi qu’aux managers en Afrique et dans les CTOM. Au service du développement du Groupe, la formation concerne tous les métiers : automobile, santé, industrie, équipement, location et technologies. « Destinée à s’étoffer, elle comprend, pour le moment, 10 modules et 20 sessions par an, qui se déroulent en France ou en Afrique selon la spécificité des formations », poursuit Cécile Desrez, directrice adjointe des Ressources Humaines. Cette offre n’intègre pas, en revanche, les formations techniques, dont celles liées à la maintenance automobile par exemple, dispensées localement. L’offre privilégie la connaissance du Groupe (Journée Découverte, sûreté personnelle en voyage), la communication (prise de parole en public, conduite de réunions), la finance (Business Under Control), le développement personnel (Talent Observation Program) et celui des compétences managériales. « Campus by CFAO doit devenir un lieu de transversalité et de rencontre entre les collaborateurs des différentes divisions et de différents pays », précise Cécile Desrez. Une évaluation pour répondre aux attentes Pour que chacun s’approprie Campus by CFAO et que la formation devienne visuels non définitifs D epuis plusieurs années, le groupe CFAO développe une politique de res sources humaines ambitieuse afin de s’imposer comme un employeur de référence partout où il est implanté. En plus de favoriser son attractivité, CFAO considère le développement des compétences comme une composante essentielle de sa performance. Jusqu’alors insuffisamment valorisée auprès des collaborateurs, l’offre globale de formation proposée méritait donc un coup de projecteur pour être reconnue des salariés et leur permettre ainsi de développer leurs compétences professionnelles. Le lancement, d’ici quelques semaines, de Campus by CFAO par la direction des Ressources Humaines permettra désormais une meilleure identification de cette offre de formation interne. « Nous avons voulu créer une bannière commune pour structurer et rendre plus visibles toutes les formations du Groupe auprès de ses bénéficiaires », explique Alain Luchez, directeur des Ressources Humaines du Groupe. La formation 2011 en quelques chiffres 92 000 Près de heures suivies par les salariés un tiers des effectifs Plus d’ a suivi une formation CFAO a consacré 2,760 millions d’euros à la formation, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2010. un sujet partagé au sein du Groupe, la direction des Ressources Humaines réalise actuellement une évaluation auprès des salariés ayant suivi l’un des modules proposés au cours des deux dernières années. « L’objectif de ce sondage, qui s’achèvera en fin d’année, est de réorienter si nécessaire les formations existantes et d’en construire de nouvelles, pour être en phase à la fois avec les attentes des salariés et les besoins du Groupe », précise Cécile Desrez. CFAO étant une entreprise de distribution où les ressources humaines sont essentielles à son développement, l’offre de formation, Campus by CFAO, est estampillée par la signature « Our people, Our value ». Cette signature sera d’ailleurs déclinée sur tous les supports qui émaneront de la direction des Ressources Humaines. ■ les formations Affiches et kakemonos fleuriront dans les salles de formation pour promouvoir Campus by CFAO. Collaborateurs Métropole Managers Métropole et Réseau DG Réseau Dirigeants Métropole Journée Découverte CFAO Connaissance du Groupe Sûreté personnelle en voyage Business Under Control 1 Finance Business Under Control 2 Prise de parole en public Communication Conduite de réunion Entretien Annuel d’Activité Management Développement personnel Management Opérationnel Manager Développeur de Talents Talent Observation Program Deux sessions par an a minima sont organisées pour chacun de ces programmes à l’exception de la journée découverte qui se tient une fois par an. Contact - Décembre 2012 21 Hommes RSE Les champs du développement © agrisud L’organisation non gouvernementale Agrisud fête, en 2012, ses vingt ans d’action en faveur de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté. C’est aussi cette année que CFAO a décidé de soutenir cette ONG à travers un partenariat dédié au développement de ses activités au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Q uand une famille est en état de précarité, sans terrain pour cultiver, sans accès à l’eau ou aux semences, comment réussit-elle à s’en sortir ? Agrisud a pour ambition de permettre à ces populations exclues du monde économique de se remettre dans le circuit grâce à la production agricole. En plus de pouvoir se nourrir, cette activité leur permet aussi de vendre leurs produits localement sur les marchés, de gagner de l’argent et contribuer ainsi à la croissance économique de leur région. « Nous nous adressons à des personnes initialement non solvables, souvent installées dans des zones post-conflits ou post-crises qu’il faut remettre d’aplomb, explique Yvonnick Huet, directeur général d’Agrisud. Notre rôle est de les accompagner vers le redémarrage d’une activité, dans un objectif de pérennité. » Depuis 20 ans, Agrisud, présente aujourd’hui dans 16 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, a contribué à créer 37 400 TPE (très petites entreprises) familiales et durables, dans le domaine du maraîchage, de l’élevage, des cultures vivrières et fruitières. 85 % de ces entreprises sont toujours en activité quatre ans après leur lancement. économie et agro-écologie Ce qui a convaincu CFAO de soutenir Agrisud est sa démarche économique. « Avant de développer une exploitation, nous étudions le marché local et ses débouchés, afin de choisir une activité porteuse et créatrice de richesse. Il faut être attentif aux opportunités et savoir les saisir » détaille Yvonnick Huet. Cette démarche permet de s’attaquer à la question de l’insécurité alimentaire, à laquelle un milliard de personnes sont confrontées dans le monde. « Ce n’est pas tant un problème de production que d’accès à l’alimentation, analyse Yvonnick Huet. N’oublions pas que 40 % de la production alimentaire mondiale est gaspillée. » Le chiffre est à analyser au regard du milliard de personnes insolvables 22 Contact - Décembre 2012 Chiffres clés 16 pays d’intervention : France, Tunisie, Maroc, Niger, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Sao Tomé, Gabon, RDC, Madagascar, Haïti, Brésil, Inde, Laos, Cambodge 37 400 TPE dont 4 500 en 2012 1 352 500 emplois durables dont 16 000 en 2012 180 collaborateurs dont 174 sur le terrain Yvonnick Huet, directeur général d’Agrisud qui ont des difficultés à acheter de la nourriture. En accompagnant des populations fragilisées dans l’accès à l’autonomie sociale et économique, Agrisud vise à leur permettre de sortir de la pauvreté et contribue à renforcer la sécurité alimentaire. L’ONG privilégie l’agro-écologie (sans aller jusqu’aux produits biologiques, souvent difficiles à obtenir dans ces contextes), dans le souci de préserver les ressources naturelles (eau, sol, biodiversité) mais aussi pour revenir au bon sens agricole. « Engrais, traitements ou semences industriels coûtent très chers, sans compter évidemment qu’ils peuvent être dangereux pour l’homme et l’environnement. En outre, ils créent une dépendance vis-à-vis des filières d’importation ce qui, dans les contextes difficiles des territoires où nous agissons, peut difficilement être envisagé. Que se passerait-il si l’approvisionnement s’arrêtait ? » De l’importance des partenariats La plupart des actions menées par Agrisud s’inscrivent dans le cadre de projets proposés par des institutions internationales, telles que l’Union européenne. Ces projets précisent le territoire, la période et la population concernée, cette dernière pouvant aller d’une dizaine à plusieurs milliers de familles. C’est le cas au Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. L’Union européenne a identifié ce territoire instable à la frontière de l’Ouganda et du Rwanda et missionné des ONG telles qu’Agrisud. Avec ces financements et avec le soutien d’autres contributeurs, dont CFAO, l’association a lancé un programme de cinq ans visant à développer plus de 2 000 exploitations agricoles. « CFAO est présent en RDC et s’est engagé à nos côtés pour une durée de deux ans, rappelle Yvonnick Huet. L’apport des entreprises comme CFAO est indispensable à nos activités, car sans la mobilisation de fonds privés, nous ne pourrions mobiliser les fonds publics de l’Union européenne et mener à bien nos projets. » ■ Hommes Qui êtes-vous ? © Thomas renaut Thomas Pelletier Directeur des ventes financées, CFAO Automotive, Sèvres L’automobile, une passion depuis l’enfance Depuis septembre 2012, Thomas Pelletier est directeur des ventes financées. L’enjeu est important car cette fonction permettra au Groupe de développer de nouvelles opportunités d’affaires. Un nouveau challenge pour Thomas, qui, à 41 ans, semble avoir déjà vécu plusieurs vies. P our assouvir sa passion de l’automobile, Thomas intègre après son bac, l’école supérieure du commerce et de la réparation automobile (ESCRA). Ses études terminées, il devient négociateur de véhicules d’occasion chez Trajectoire Automobiles. Mais Thomas est attiré par l’Afrique. Il reprend contact avec un camarade de promotion camerounais et décide de s’installer, à 25 ans, sur un continent qu’il n’a jamais visité. C’est le début d’un long périple en Afrique avec une première expérience de deux ans au Cameroun, en tant que chef des ventes chez Renault SODAC. À 27 ans, Thomas découvre CFAO et poursuit l’aventure africaine : il part au Congo et intervient dans un environnement post-conflit : la ville est totalement détruite et les approvisionnements sont difficiles. Thomas se souvient : « L’agence venait d’être ouverte par mon prédécesseur. J’arrivais dans un immeuble flambant neuf au milieu d’une ville en ruines. Comme nous étions les premiers à revenir, le business est reparti tout de suite. Cette expérience fut particulièrement formatrice : il fallait prendre de la hauteur, garder la tête froide, arbitrer dans l’urgence et avoir du bon sens. » Le manager se révèle Thomas est ensuite nommé directeur de filiale en Côte d’Ivoire, dans un environnement compétitif et spécialisé, avec une offre mono-produit et mono-marque : les pneumatiques. « C’était une PME, avec sa propre comptabilité, un réseau de distribution, un plan marketing. J’encadrais une équipe et étais en relation directe avec le constructeur Bridgestone, qui avait son bureau de liaison africain dans nos locaux. J’y ai beaucoup appris du métier de directeur général. » Et puis c’est le Ghana, où Thomas sera délégué pays. Il s’adapte à une nouvelle culture : langue, droit, habitudes. Quand Thomas arrive, subsiste une petite activité de trading (biens de consommation, vente de tissus) tandis que l’activité automobile périclite. Développeur de business CFAO confie à Thomas le développement de l’activité automobile avec de nouvelles cartes. Huit ans plus tard, à périmètre d’équipe équivalent, le chiffre d’affaires est multiplié par six. « Je suis arrivé à une période charnière. Tout a changé : management, business, locaux. Nous avons vécu une complète réorganisation, avec notamment un immense chantier RH. » Ce qu’il retient de son expérience de directeur général : le devoir d’exemplarité, le sens des responsabilités, une disponibilité permanente, la nécessité de bien connaître le pays et la capacité à développer l’activité et à se projeter vers l’avenir. Mais aussi, le rôle d’anticipation des risques et de gestion des crises. Depuis septembre, Thomas relève un nouveau challenge, les ventes financées, bio express n Depuis septembre 2012 : directeur des ventes financées, CFAO Automotive, Sèvres n 2004-2012 : directeur général et délégué pays, CFAO Ghana n 2000-2003 : directeur général CIDP, Côte d’Ivoire n 1998-1999 : directeur d’agence CFAO, Congo n 1996-1997 : chef des ventes Renault SODAC, Cameroun n 1995 : négociateur de véhicules d’occasion Trajectoire Automobiles (France) n 1994 : diplôme ESCRA dont il vient de prendre la direction. Un changement de taille car, d’une part, il intègre le siège et, d’autre part, il apprend un nouveau métier. Il considère que ce retour lui permettra d’évoluer plus rapidement. Pour réussir sa nouvelle mission, il dispose d’un atout majeur : sa bonne connaissance du terrain. Son ambition est de faire prendre conscience aux filiales des opportunités à s’engager sur cette voie pour financer de nouveaux projets, non plus uniquement orientés BtoC mais également BtoB. Un autre public s’est aussi invité dans les relations de travail de Thomas : les banques locales ou internationales et les agences de crédit, qui permettent de trouver des solutions pour chaque type de projet. Le démarrage est prometteur : en quelques mois, plusieurs projets ont déjà vu le jour au Nigeria, en RDC et au Sénégal et des actions sont menées main dans la main avec la division Grands comptes de CFAO Automotive. ■ Contact - Décembre 2012 23 Baudouin Mouanda, déjà publié dans le n°59 de Contact, est un jeune photographe congolais dont le travail a été de nombreuses fois exposé ces dernières années. Cette série sur la sape a notamment été présentée lors de la Biennale de Bamako en 2009, au musée Dapper à Paris ainsi qu’au musée des Confluences à Lyon, en 2010. La SAPE ou Société des « ambianceurs » et des personnes élégantes est une mode vestimentaire très en vogue au Congo Brazzaville. Baudouin Mouanda s’est intéressé à ce phénomène après avoir effectué un séjour à Paris : « Lors de ma venue en France en 2007, j’ai été très flatté de voir des sapeurs animer une rame de métro. Par la suite, je me suis rendu compte que la sape avait baudouin Mouanda Pour en savoir plus : www.afriphoto.com joué un rôle très important à Brazzaville en 1998-1999, après la guerre civile. » Comme des vecteurs d’espoir et de paix, les sapeurs créent le spectacle dans les rues de Bacongo, un quartier de la capitale. Par ses cadrages originaux, Baudouin capte ces ambiances et montre qu’il existe une Afrique positive. Parallèlement à ses projets personnels ou de commandes, Baudouin Mouanda s’investit également dans le collectif « Génération Elili » dont il est le coordonnateur. Réunissant une quinzaine de photographes congolais, ils mènent ensemble divers projets dont le dernier en date est l’ouverture d’un espace de travail et d’exposition dédié à la photographie à Bacongo. l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération. © Baudouin Mouanda / Collectif Génération Elili / Afriphoto