Le service de remplacement - Agriculture franc

Fédération régionale des services de remplacement
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Vercel le 14 mai 2013
Le service de remplacement : c’est mieux qu’un médicament !!!
L’assemblée générale des services de remplacement Franche-Comté s’est déroulée le 14 mai à
la maison familiale de Vercel. C’était l’occasion de présenter les activités des services. Avec
moins d’accidents ou de maladies et c’est une bonne nouvelle, l’activité est en légère
diminution en 2012 (-2,3%). Il y a néanmoins plus de 29 000 journées de remplacement
assurées par les services en Franche-Comté ce qui représente 142 équivalents temps plein.
Au-delà des données chiffrées, les intervenants devaient plancher concrètement sur la
question suivante: comment répondre aux nouvelles attentes des agriculteurs dans le domaine
du remplacement? L’assemblée générale s’est terminée par l’élection du nouveau conseil
d’administration avec comme nouvelle présidente, Joëlle Marguier, agricultrice en Earl avec
son conjoint à Tarcenay (Doubs).
Les activités des services de remplacement
L’activité de remplacement est par nature très aléatoire et va dépendre, de nombreux facteurs
(maladie, accident, congés maternité ou paternité …), …
Avec quelques différences entre les secteurs et les départements, il y a quand même plus de 29000
journées de remplacement assurées par les services en Franche-Comté. A l’heure où l’emploi se fait
rare, il est bon de rappeler que les métiers du vivant sont une source non négligeable d’emplois en
Franche-Comté.
Mais au-delà des emplois, les services de remplacement sont aussi une véritable école de formation
pour un premier pas dans le secteur agricole. C’est un métier qui demande un bon niveau de
formation avec des salariés «agent de remplacement » qui ont majoritairement au moins le bac
professionnel. Le rôle d’emploi tremplin joue pleinement son rôle pour les anciens salariés du service
de remplacement, car plus de 73% des anciens salariés ont trouvé rapidement un autre statut.
Des partenariats pour faciliter l’emploi des jeunes
Les différents partenaires des services de remplacement apprécient la coopération avec les services
de remplacement.
Sophie Fonquernie, Vice-présidente du conseil régional, souhaite avoir tous les arguments pour
défendre les aides au service de remplacement en faveur de l’emploi. Elle propose de travailler sur
l’optimisation des financements en prévoyant un cofinancement des aides de la région avec des
fonds européens.
Sylvain Marmier, pour le Crédit Agricole, indique que « le soutien apporté aux services n’est pas remis
en cause mais il faudra rediscuter prochainement de la prochaine convention».
Lucrèce Boiteux, présidente de la MSA, a proposé « d’améliorer la communication des services en
particulier pour l’information sur les congés maternité et paternité auprès des personnes directement
concernées». Elle regrette que le projet national concernant les indemnités journalières maladie n’ait
pas pris en compte réellement le problème des longues maladies.
Jean-Louis Barthod, représentant de Groupama Grand Est, rappelle que « les moyens se font
également plus rares dans les organisations, mais Groupama soutient le projet informatique lancé par
Service de remplacement France. Par contre, nous regrettons le manque de concertation avec les
partenaires pour la mise en place des futures indemnités journalières maladie».
Rémy Delacroix(Jura) arrête la présidence du SR Franche-Comté, comme le prévoit le règlement
intérieur, pour la transmettre à Joëlle Marguier (Doubs). L’assemblée a salué tout le travail réalisé
pendant sa présidence. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler la mobilisation de tous sur le crédit
d’impôt : « votre réactivité nous a permis de maintenir le dispositif pendant deux ans ».
Comment prendre en compte les nouvelles demandes des agriculteurs?
Pour répondre à cette question, Pierre Boireau, de la chambre interdépartementale d’agriculture du
Doubs et du Territoire de Belfort, explique qu’il y a 15 % des exploitations en Franche-Comté qui
pratiquent des autres activités et une exploitation diversifiée arrive à 2,4 équivalents temps plein soit
1,2 ETP de plus que les autres exploitations.
Pierre Boireau, précise « il existe de nouvelles demandes en matière de remplacement et on n’a
pas le droit de les ignorer. Il s’agit bien souvent de compétences spécifiques. Aussi pour mieux
répondre à ces attentes, il est important que les adhérents concernés participent au recrutement».
« Le partenariat entre la MSA et les services de remplacement est une histoire très ancienne »,
reprend Jean-Jacques Laplante, Directeur de la Santé à la MSA de Franche-Comté, « il n’y a pas de
progrès économique sans progrès social. La MSA va communiquer sur les congés maternité et
paternité pour valoriser les actions existantes. Mais les services de remplacement, c’est mieux qu’un
médicament, car c’est une bonne soupape de sécurité pour les exploitants qui souhaitent prendre un
peu de recul par rapport à un travail prenant qui va bien souvent au-delà des 35 heures».
Pour finir, Sandra Kolly, avicultrice, explique ses attentes sur son exploitation, « ll faut quelqu’un de
disponible, à proximité, posé et calme. Nous sommes obligés de faire attention aux questions
sanitaires, etc …». Compte tenu de ses horaires, elle regrette que le remplacement ne puisse pas se
faire sur des demi-journées ». Pour clôturer, l’assemblée générale, Marie-Albert Duffait, formateur à
la maison familial, présente les stages de courte durée organisés pour le service de remplacement du
Doubs: « nous élaborons un programme sur mesure en fonction des attentes du groupe ».
Un nouveau bureau
Dans la foulée de l’assemblée générale, le conseil d’administration faisait l’élection du bureau avec
er
une nouvelle équipe : Joëlle Marguier (Doubs), Présidente,
Rémy Delacroix (Jura), 1 VicePrésident, Laurent Ducray (Haute-Saône), trésorier, Gilles Duquet (Jura), secrétaire général, Nicolas
Defrasnes (Doubs) membre du bureau, Laure Paris (Doubs), membre du bureau.
Légende photo de gauche à droite : Rémy Delacroix,
Laurent Ducray, Joëlle Marguier, Nicolas Defrasnes, Laure Paris, Gilles Duquet