depliant guide - Château d`Angers
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Visiter La tenture de l’Apocalypse Informations Histoire L Visiter La tenture de l’Apocalypse L Informations Histoire L Visiter La tenture de l’Apocalypse Informations français Glossaire Archère et canonnière : ouvertures destinées au tir : verticale et fine pour l’arc, plus large pour le canon. Assommoir : percement en hauteur pour lâcher des projectiles sur les assaillants. Blanche de Castille (1188-1252) : gouverne le royaume pendant la minorité de son fils Louis IX, « Saint Louis ». Herse : grille coulissant verticalement. Fenêtre de second jour : percement d’un mur intérieur éclairant indirectement une pièce et préservant, par sa hauteur, l’intimité. Néolithique : période la plus récente de la Préhistoire, de 4 000 à 2 500 avant notre ère. Poivrière : en forme de cône. Voûte angevine : voûte gothique (à croisée d’ogives) fortement bombée. Informations pratiques Durée moyenne de la visite : 1h30 Visites libres, commentées et thématiques. Audioguide en français, anglais, allemand, italien et espagnol. Version enfant en français. Visites adaptées pour les personnes handicapées. Librairie-boutique Le guide de ce monument est disponible dans la collection « Itinéraires » dans 3 langues différentes à la librairie-boutique. Centre des monuments nationaux Château d’Angers Promenade du Bout-du-Monde 49100 Angers tél. 02 41 86 48 77 fax 02 41 87 17 50 [email protected] crédits photos E. Jabol © Archives départementales de Maine-et-Loire. illustration Claude Quiec. conception Plein Sens, Anders. réalisation Marie-Hélène Forestier. impression Stipa, juillet 2013. Histoire La tenture de l’Apocalypse Le sujet Une commande exceptionnelle Cette tapisserie illustre l’Apocalypse de saint Jean ou « Livre des Révélations », le dernier texte du Nouveau Testament. Écrit à la fin du premier siècle de notre ère, ce texte relate les visions prophétiques de saint Jean et la lutte entre le Bien et le Mal : après le cortège de catastrophes s’abattant sur l’humanité, éclatera le triomphe du Christ. La tapisserie évoque aussi avec réalisme le contexte de sa création : les ravages de la guerre de Cent Ans, la famine, la peste... La tenture de l’Apocalypse est le plus ancien ensemble de tapisseries de cette dimension (100 m) qui subsiste aujourd’hui. Œuvre de grand prestige, elle a été commandée en 1375 par le duc Louis Ier d’Anjou, frère du roi Charles V, et réalisée en 7 ans, un délai rapide pour une œuvre de cette ampleur. Jean de Bruges, peintre du roi, en a donné les cartons. Entièrement tissée en laine, elle était à l’origine constituée d’un ensemble de six tapisseries de 6 mètres de haut sur 23 mètres de long. Chaque pièce débute par un grand personnage suivi de deux registres de 7 scènes entre une bande de ciel et une bande de terre. Une histoire mouvementée Lors du mariage de Louis II, fils du commanditaire, avec Yolande d’Aragon en 1400, la tenture est tendue dans la cour de l’archevêché d’Arles et un contemporain témoigne de sa grande beauté. Elle est léguée à la cathédrale d’Angers en 1480 par le dernier duc d’Anjou, le roi René. À la fin du XVIIIe siècle, jugée démodée, elle subit de graves mutilations. Lorsque sa véritable valeur est reconnue au milieu du XIXe siècle, elle est restaurée. En 1954, la tenture revient au château, que les militaires viennent de quitter. château d’Angers Une forteresse royale Forteresse et résidence fastueuse Le site, un promontoire rocheux dominant la Maine, est occupé par l’homme depuis le Néolithique* . Au IXe siècle, la menace des Normands amène le premier comte d’Anjou à s’y installer. Trois siècles plus tard, lorsque la puissante dynastie des Plantagenêt règne sur l’Anjou, c’est un véritable palais qui y est bâti. Au XIIIe siècle, la régente Blanche de Castille* fait édifier la forteresse pour y concentrer les troupes royales. Aux XIVe et XVe siècles, les ducs d’Anjou, Louis Ier, Louis II et le roi René, princes éclairés et amateurs d’art, mènent une vie de cour brillante à l’abri de la forteresse. La lecture Sur chaque pièce délimitée par un cadre blanc, les scènes se lisent de gauche à droite en commençant par la ligne du haut. La tapisserie révèle trois séries de sept fléaux. D’abord, l’ouverture des sept sceaux du Livre des Révélations : à chaque sceau brisé correspond un fléau. Les premiers sont les quatre cavaliers de l’Apocalypse (1ère pièce, registre du bas). Puis, lorsque résonnent les sept trompettes, les éléments naturels se déchaînent (2e pièce). Enfin, les sept flacons versés sur la terre par les anges achèvent la série des fléaux (5e pièce). Sur la 3e pièce apparaissent l’histoire des deux Témoins et celle de la Femme échappant à Satan. Figuré par un dragon et entouré de deux acolytes, celui-ci séduit les hommes sur la 4e pièce. Son élimination et la destruction de Babylone, l’arrivée sur terre de la Jérusalem Céleste symbolisant le Paradis attestent, sur les 5e et 6e pièces, de l’issue heureuse des Révélations de saint Jean. Enceinte militaire et prison Le château au XVIe siècle, gravure. À la fin du XVIe siècle, en pleine guerres de Religion, un gouverneur, Donadieu de Puycharic, représentant le roi Henri III (1574-1589)**, fait araser les toits des tours et des remparts et adapte ainsi la forteresse aux progrès de l’artillerie. Par la suite, elle sera occupée par l’armée et servira de prison à de multiples reprises. www.monuments-nationaux.fr *Explications au dos de ce document. **Dates de début et fin de règne. Histoire Visiter L La tenture de l’Apocalypse Informations accès BC 12 et 14 B Deux architectures imbriquées 9 De l’extérieur, le château s’impose par son enceinte de près d’un demi-kilomètre et par ses 17 tours où alternent le schiste sombre (ou ardoise) et le calcaire blond. Hautes d’une trentaine de mètres, les tours présentent trois ou quatre niveaux d’archères* dont certaines ont été remplacées par des canonnières* . Les portes du château étaient chacune défendue par un système alternant herses* et assommoirs* . 1 Près du plan d’orientation, à l’intérieur de la forteresse, une vue d’ensemble est à découvrir sur les bâtiments et les jardins, répartis sur une surface de plus de 20 000 m2. D 10 4 Le logis royal Il a été construit par le roi René entre 1435 et 1440. Il se compose de deux salles longées au nord par une galerie. Ses trois niveaux sont desservis par un escalier en vis dans une tourelle visible sur la façade nord. 2 8 13 5 4 3 1 7 A A entrée-sortie B toilettes C librairie-boutique D restaurant La résidence seigneuriale Aux XIVe et XVe siècles, un ensemble de bâtiments organisés autour d’une cour constituait un espace privé, résidentiel et administratif, séparé du reste de la forteresse. 2 Le châtelet du XVe siècle, pittoresque par ses tourelles d’angles coiffées de toit en poivrière* , constitue le porche d’entrée de la cour seigneuriale. 3 La cour seigneuriale, nichée dans l’angle sud-ouest de la forteresse, est bordée de bâtiments construits par les comtes et les ducs d’Anjou entre le IXe et le XVe siècle, et par la galerie de la tenture de l’Apocalypse du XXe siècle. 12 11 Au rez-de-chaussée du logis, quatre maquettes représentent le site du IXe au XVIIIe siècle. Au premier étage se trouvaient les appartements du roi René : côté chapelle, la chambre de retrait où il étudiait, à l’ouest la chambre où il recevait. Un vestige du décor peint d’origine, constitué de motifs végétaux, subsiste dans l’ébrasement d’une fenêtre de second jour* . Toutes les pièces du logis étaient équipées de cheminées monumentales aujourd’hui détruites mais dont les traces restent visibles. Le deuxième étage devait être réservé à la duchesse. 5 La chapelle à nef unique construite vers 1410 par Louis II et son épouse Yolande d’Aragon, se signale par ses amples proportions, ses voûtes angevines* et son oratoire privé chauffé. L’enceinte 6 La tour du moulin portait autrefois un moulin à vent. C’est la seule tour ayant conservé sa hauteur d’origine, environ 40 mètres. 6 N 7 Le chemin de ronde, sur les remparts, a été réaménagé à la fin du XVIe siècle après l’arasement des tours. Celles-ci étaient plus hautes d’une dizaine de mètres et coiffées de toits d’ardoises en poivrière* . Un remparement de terre à l’intérieur des murs de l’enceinte a permis de créer des terrasses d’artillerie. 8 Les jardins comprennent une vigne et un jardin suspendu, planté d’espèces médicinales, aromatiques et tinctoriales connues au Moyen Âge, et de végétaux représentés sur la tenture de l’Apocalypse. 9 La porte des champs était à l’origine l’entrée principale du château. Elle est composée de deux grosses tours et d’un système de défense complexe. Sur le sol de sa terrasse est visible un premier assommoir* , bouché par une grille. 10 Le porche de la porte des champs abrite la herse* datée de 1370-1384, toujours en place. Derrière celle-ci se trouve le second assommoir* . La deuxième herse* et les portes en bois ont disparu. Dans les quatre salles de la porte des champs, des œuvres contemporaines du plasticien Sarkis sont suspendues aux voûtes. Il s’agit de réductions en fer forgé, du volume et des ouvertures des salles. En leur centre, des néons de cristal donnent à chaque salle une ambiance colorée rouge, verte, bleue et jaune. 11 Le logis du gouverneur, du XVIIIe siècle, a conservé un élément plus ancien : la tourelle d’escalier en ardoise du XVe siècle. 12 La galerie de l’Apocalypse : construite au milieu du XXe siècle à l’emplacement de bâtiments disparus, puis réaménagée en 1996, cette galerie en « L » abrite le monumental ensemble de la tenture de l’Apocalypse. (Commentaire sur la tenture de l’Apocalypse au dos du document). Les traces d’occupation les plus anciennes 13 Les murs de la grande salle sont, avec la chapelle Saint-Laud, les vestiges majeurs du palais édifié par les comtes d’Anjou à partir du Xe siècle. 14 La zone archéologique montre au premier plan la plus ancienne occupation du site : un cairn, sépulture monumentale du Néolithique* . Au second plan se trouvent les étuves d’époque romane : à gauche, une pièce avec cheminée et évacuation d’eaux usées, et à droite, dans les murs d’une seconde pièce, des tuyaux chauffaient, au niveau supérieur, une salle de bain utilisée par les comtes d’Anjou au Xe siècle. *Explications au dos de ce document.