Cahors Mag N°68

LA VILLE SE CONSTRUIT : LES CHANTIERS SE MULTIPLIENT
JUIL15
68
LE BIMESTRIEL DES CADURCIENS
CET ÉTÉ,
OUVREZ L’OEIL !
RETOUR EN IMAGES
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1 - VOYAGEURS DU MONDE
Yaël Naïm s’est produite lors des Visages du monde. La chanteuse
israëlienne a traversé le festival en douceur, gentillesse et simplicité. On regrette les intempéries qui ont obligé l’annulation du concert
d’Asaf Avidan.
2 - RHABILLEURS DE COFFRETS
Les élèves de l’école Joseph-Teysseyre vont donner du peps à un
coffret électrique du quartier de Cabessut. Une mise en couleur dans
le cadre des ateliers périscolaires.
3 - EXCITATEURS DE GOÛT
La Fraîch’attitude sur la place Mitterrand a vitaminé les jeunes qui
sont passés par les stands. Cinq fruits et légumes croqués à toutes
les sauces.
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cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
4 - AGITATEURS CONTEMPORAINS
La quarantaine de jeunes de l’atelier de danse contemporaine des
espaces sociaux a présenté Moments de danse au théâtre. Deux représentations qui ont ravi le public.
5 - SIMULATEURS DE CONDUITE
Le CCAS a conduit une action en partenariat avec la Prévention routière du Lot à destination des seniors cadurciens. Une journée appréciée qui sera renouvelée cet automne. Inscriptions auprès du CCAS,
rue Joffre.
Éditorial
L’ÉTÉ CONTRIBUE À
TRANSFORMER LA CITÉ
E
n juillet et août, le rythme change. Le calendrier estival comporte
quelques plages heureusement consacrées à la détente. De plage, il
est effectivement question à Cahors. Au pied du pont Louis-Philippe,
les Cadurciens ont adopté ce lieu unique dédié aux loisirs et n’hésitent pas
à le partager entre amis ou en famille. Ce cadre naturel composé de collines avoisinantes et d’une rivière baignable et navigable constituent une
plus-value inestimable qu’il nous arrive parfois d’oublier. Pourtant, il y a peu
de villes – sinon aucune – qui offrent un tel décor, paisible, rafraichissant
et dépaysant. Ce patrimoine naturel, une fois investi par Cahors Plage, est
un formidable lieu de détente pour les Cadurciens qui n’ont pas le loisir de
partir en vacances. La gratuité de nombreuses activités grâce à la mobilisation exemplaire de dizaines de bénévoles me donne l’occasion de remercier
toutes les associations qui font l’âme de ce site.
L’été, c’est aussi la saison des festivals. Ils sont nombreux à ponctuer les
semaines qui s’ouvrent de leur talent, de leur éclectisme, de leur ouverture
au monde et de leur sens du partage.
Aux côtés des évènements portés par la force associative sans laquelle la
cité n’aurait pas tout à fait le même visage, figure Lot Of Saveurs qui transformera la place de la Libération et les allées Fénelon en véritable temple de
la gastronomie créative. Les 2 000 billets vendus en à peine une semaine
traduisent l’engouement que procure ce festival qui porte en lui notre ADN
commun.
L’exemple par la preuve
Reste qu’en complément des pauses récréatives, l’été sert aussi à opérer
des transitions. C’est en cela que les questions de tranquillité et de sécurité
publiques, si chères à la municipalité et aux habitants, ont trouvé ces dernières semaines des réponses nouvelles. Profiter des charmes de la ville, de
ses animations et de ses commerces ou être au calme chez soi sont autant
d’évidences qui sont parfois malmenées. Sur ce sujet, il est de notre responsabilité de faire preuve de la plus grande vigilance.
C’est pourquoi une nouvelle organisation de la Police Municipale a été mise
en œuvre, avec le soutien des agents eux-mêmes. Davantage présents
sur le terrain, au contact des points de
fixation des difficultés, place Imbert, dans
le secteur sauvegardé, dans les parcs ou
aux sorties des collèges et des lycées, les
premiers résultats, mêmes modestes et
par nature précaires, ont été constatés. La
mise en place d’horaires de travail élargis,
entre 12h et 14h et le soir jusqu’à 19h30 et
ce, à moyens constants, contribueront à renforcer les missions de proximité de notre Police.
A cela s’est ajoutée la construction d’un partenariat plus étroit entre les polices nationale et municipale. Une réunion hebdomadaire permet de s’entendre sur un programme d’action et de l’actualiser. A certaines infractions
observées avec récurrence et passibles de sanctions est désormais opposée une organisation plus performante et plus adaptée.
En complément, le travail de déploiement d’un réseau de vidéoprotection
ciblé géographiquement, encadré par un comité d’éthique et partagé avec
le prochain Conseil citoyen du secteur sauvegardé est largement entamé.
D’ici à la fin de l’année, la première phase d’installation de caméras sera engagée, les budgets ayant été votés.
Cheminez au gré des chantiers
Et quoi de plus réjouissant que de voir la ville objet de tant de chantiers. Les
grues, nombreuses, sur la Plaine du Pal, à Labéraudie, rue des Cadourques,
avenue Jean-Jaurès… sont autant de signes concrets d’une cité qui se régénère. Les constructions de logements ou d’activités, pour les étudiants, les
actifs ou les retraités traduisent un dynamisme. Incontestable.
Excellent été à toutes et à tous.
Jean-Marc VAYSSOUZE-FAURE
Maire de Cahors
Sommaire
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RETOUR EN IMAGES
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ACTUALITÉS
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- La Wi-fi fait connexion
- Plus de patrouilles de police municipale
- Entretien de la voirie
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DOSSIER : LES FESTIVALS
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- Interview de Françoise Faubert, adjointe au
maire en charge de la culture et des événements
- Lot Of Saveurs, Cahors juin jardins, Gospel,
Visages du monde, Théâtre amateur...
- Bilan de la saison culturelle
- Prochainement : Cahors blues festival,
Traces contemporaines
CULTURE
- Exposition Cadence/s au musée de Cahors
Henri-Martin
- La Diagonale des arts
LOISIRS
- Cahors Plage
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TOURISME
- Les 60 ans des Gîtes de France
SOCIAL
-L’association RERTR ouvre une
blanchisserie
URBANISME
- Les chantiers de construction
ENVIRONNEMENT
- Le végétal dans le cadre urbain
SPORTS
- L’association Prosport Lot a 20 ans
ÉCONOMIE
- Le camping Rivière de Cabessut
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NÉO COMMERÇANTS
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TRIBUNES LIBRES
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PORTRAIT
Bimestriel édité par la Ville de Cahors :
73, bd Léon-Gambetta - 46000 Cahors.
www.mairie-cahors.fr
Directeur de la publication : Jean-Marc
Vayssouze-Faure. Rédacteur en chef :
Vivien Coste. Directrice de la communication : Céline Julien. Coordination : Raphaël
Alguacil. Rédaction : Raphaël Alguacil, Marie-Pierre Mazières, Aude Moulin. Direction
de la Communication : 05 65 20 87 20.
Conception et illustrations : Gil Sanchez, M.
Fount. Photos : Camping Cabessut, Molo Cicero, A. Moulin, Cochise Ory, 123fr - Lorelyn
Medina, R. Alguacil, P. Lasvènes, G. Sanchez
C. Squassina.
Imprimerie : Merico Delta Print.
Distribution : Adrexo.
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- Marielle Merly, journaliste
cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
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ACTUALITÉS
Plusieurs lieux couverts par le wi-fi
LE WI-FI SE DÉVELOPPE
L
a consultation Internet pour la recherche d’informations
et l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser photos
et commentaires constituent de nouveaux usages numériques. Les pauses méridiennes pour les actifs, les temps
de loisirs pour les lycéens ou étudiants, mais aussi les recherches d’informations pour les touristes, sont associés à des
connexions sur la toile. L’accès par le Wi-fi permet de soulager
les forfaits. C’est dans ce sens que la Ville de Cahors et le Grand
Cahors développent un réseau de hotspots publics gratuits sur
des points stratégiques. Ainsi, la place Mitterrand et la pergola devant l’Office de tourisme, les allées Fénelon, le Parc des
expositions pendant les manifestations sont en service. C’est
également le cas devant le point d’accueil de l’Office de tourisme du pont Valentré et une étude est en cours pour couvrir
les aménagements ou structures proches. L’équipement de la
place Bessières et l’Espace de congrès à Cahors, et du lac Vert
à Catus est engagé.
Pour proposer des accès de très haut débit, les bornes Wi-fi
naissent sur le réseau de fibre optique de la collectivité. Pour
se connecter il suffit de rechercher le réseau, d’indiquer son
adresse mail et de se laisser guider.
UN TERRITOIRE QUI A LA FIBRE !
Signature de la convention entre Orange, l’Etat et le Grand Cahors
Le Grand Cahors, Orange avec l’État et le Département du Lot ont signé début juin
une convention de déploiement de la fibre optique sur Cahors et le Grand Cahors,
enjeu majeur d’attractivité pour le territoire. Si l’installation a déjà commencé sur
les quartiers de Cabessut, de Terre-Rouge et de la Croix-de-Fer, la convention prévoit que des zones plus rurales seront les prochaines concernée. Dès 2016, débuteront les travaux qui permettront ensuite aux habitants et aux entreprises de
bénéficier de débits améliorés et de tous les services afférents à l’installation de
la fibre. Pour Jean-Marc Vayssouze-Faure, maire de Cahors, « C’est bien une nouvelle ère qui s’ouvre, celle de l’attractivité numérique ». Le déploiement est visible en
temps réel sur le site d’Orange. Pour savoir si votre domicile est concerné par le
raccordement à la fibre. http://reseaux.orange.fr/couverture-fibre
> LACAPELLE ET LA ROSIÈRE PROCHAINS CONCERNÉS PAR LA FIBRE OPTIQUE
Les habitants de ces hameaux vont pouvoir bénéficier de la fibre optique dès 2016. C’est un des axes importants de la convention, une avancée pour nombre de familles dans des secteurs où se posaient d’importantes
difficultés de connexion.
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ACTUALITÉS
LA POLICE MUNICIPALE SE RECENTRE
Le nombre de patrouilles a été augmenté
La Municipalité et les agents de la police Municipale ont validé une nouvelle organisation qui permettra d’accentuer la
présence sur le terrain des hommes en tenue. Le diagnostic
commun porte sur des situations délicates, essentiellement
dans le secteur sauvegardé, mais pas seulement. La consommation d’alcool sur la voie publique, au mépris de l’arrêté
municipal l’interdisant, notamment place Emilien-Imbert, nécessitait, au même titre que les sorties de collèges et lycées,
et la surveillance des parcs et des rues du centre ancien, une
présence renforcée et des patrouilles structurées. Ces priorités
étant établies et partagées avec la police Municipale, elles se
concrétisent par une proximité accentuée des agents auprès
des habitants et des commerçants. Une deuxième phase avec
le déploiement de caméras sera engagée.
facilite les interventions. L’élargissement du temps de travail
entre 12 h et 14 h et jusqu’à 19 h 30 à moyen constants (proposé par les agents à la suite d’un échange avec la Municipalité) contribue à renforcer la présence des policiers municipaux
dans la ville sur des secteurs identifiés comme le centre historique, les parcs, les places et les sorties des établissements
scolaires.
Le dialogue entre les polices Municipale et Nationale
Un rendez-vous hebdomadaire entre les polices Municipale et
Nationale a été fixé. Il permet une meilleure coordination et
Une réunion hebdomadaire est désormais organisée entre les polices Nationale et Municipale
VIDÉO PROTECTION AVANT LA FIN DE L’ANNÉE
50 000 euros ont été votés pour l’installation des premières caméras
d’ici à la fin de l’année. Actuellement leur positionnement est étudié, place Emilien-Imbert, place des Républicains espagnols, place
Chapou vers la rue Nationale et de l’autre côté vers la rue de la Légion-d’Honneur, au croisement des rues Brives et Victor-Hugo et du
boulevard Gambetta. Ce dispositif a été examiné et sera affiné par la
collaboration des polices Nationale et Municipale, l’Etat, et les par-
tenaires du CLSPD (Conseil local de sécurité et de prévention de la
délinquance). Il sera encadré par un comité d’éthique constitué pour
l’occasion. En 2016, de nouvelles caméras seront installées ; elles
renforceront le maillage existant. Par ailleurs, la tranquillité et la sécurité publiques seront un des sujets importants du futur Conseil citoyens du Secteur sauvegardé.
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ACTUALITÉS
TRAVAUX
RÉNOVATION DE LA VOIRIE
C
et été, la Ville de Cahors et le Grand Cahors poursuivent les efforts de rénovation de la voirie avec près
de 2,2 millions d’euros mobilisés. Pour cette année, sur
la commune de Cahors, excepté le quartier de Cabessut avec
l’avenue Henri-Martin, le chemin des Pierres et la place de la
Croix, ce sont les extérieurs qui seront traités. Un peu plus de
treize kilomètres sur une vingtaine de chantiers. Les travaux
consistent à réparer les déformations d’usure des chaussées
par le reprofilage en grave émulsion enrichie et un enduit bi-
tumeux en bi-couche. La première partie a débuté en juin, les
chantiers s’arrêteront à la fin juillet et reprendront mi-août. Le
programme 2015 s’inscrit dans un plan pluriannuel qui prend
en compte les besoins recensés sur le terrain par le service
Voirie en concertation avec les municipalités des communes
du Grand Cahors. Ainsi, un budget est attribué à chaque commune. Ce plan respecte l’équité entre le centre ville, les quartiers, les zones commerciales et les espaces ruraux. Il rationalise les investissements et maîtrise la dépense.
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
CHEMIN DE LA RIVIÈRE DE REGOURD
CHEMIN SAINT-ETIENNE
CHEMIN DE LA SABLIÈRE
CHEMIN DES PIERRES
COMBE D'ANGOR
COMBE D'ENXOGUT
CHEMIN DU PECH DE LA POUDRE
CHEMIN DE LA CROIX-MAGNE
CHEMIN DE LA COMBE NÈGRE
ROUTE DU MONT SAINT-CYR
CHEMINS DES TOURTERELLES,
CHÂTAIGNERAIE, DURANDS
CHEMIN DU CLUB HIPPIQUE
RUE SAINT-AMBROISE
CHEMIN DE CAVANIÈS
RUE DU VILLAGE
ROUTE DU COLLÈGE
CHEMIN ET PROMENADE DES DURANDS
CHEMIN DE LASTEULIÈRE
CHEMIN DES SOLIVIERS
NETTOYAGE, DÉTAGAGE ET DÉSHERBAGE
Après l’opération Coup de poing
anti-tags de l’automne dernier et
ses 800 m2 effacés, une piqûre de
rappel a été faite par une entreprise
spécialisée début juin. 60 m2 supplémentaires ont été nettoyés dans une
trentaine de rues, ce qui conforte la
nette diminution des tags dans la ville. Ces opérations de détagage participent au projet « Cœur d’Agglo » dont un des objectifs est la reconquête du secteur sauvegardé. En parallèle, et
suite à un état des lieux, des priorités avaient été listées parmi
les rues en béton désactivé supportant le nettoyage à haute
pression. Pendant cinq semaines, deux agents de la Ville ont
procédé à un nettoyage intensif. Il s’est déroulé dans la continuité des actions quotidiennes (lavage manuel ou mécanique,
balayage, ramassage des feuilles...). Enfin, en dehors de l’hyper
6
centre, le désherbage a été réalisé dès le mois de mai par une
équipe de trois agents. Toute la voirie était concernée à l’exception des rues intéressées par l’opération Regards verts (lire
page 20).
Nettoyage haute pression dans le secteur sauvegardé
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Texte
DOSSIER : LES FESTIVALS
L’ÉTÉ DES FESTIVALS
Blues, classique, danse contemporaine, jardins,
gospel, théâtre...
Les 8 festivals jouent la découverte.
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ENTRETIEN AVEC FRANÇOISE FAUBERT
ADJOINTE AU MAIRE EN CHARGE DE LA CULTURE ET DES ÉVÉNEMENTS
« Cahors se positionne sur une ligne artistique
qui soutient la création. »
Plusieurs festivals se déroulent
à Cahors (Gospel, Théâtre amateur, Cahors Juin Jardins, Visages
du monde, Lot of saveurs, Blues,
Traces contemporaines...). Quelle est leur place dans l’offre
culturelle ?
Ils constituent la traduction événementielle de la politique culturelle. Ils font partie intégrante de la culture et du tourisme. Au fil
des éditions, leur image enrichit la notoriété de Cahors. Le public vient pour le festival. Chacun construit son propre concept,
parfois en s’adossant à une spécificité du territoire, comme la
gastronomie, parfois, il est porté par un passionné, à l’exemple
du théâtre, du chant ou de la danse.
Quel est le rôle de la Municipalité ?
Elle apporte un soutien logistique et financier. Le coût d’un festival
est important ; la programmation doit non seulement apporter
satisfaction au public, mais aussi couvrir une part des dépenses.
8 FESTIVALS SUR 5 MOIS
Cahors a sans doute le goût de la fête et du partage si l’on en
croit le calendrier des animations sur lequel figurent huit festivals. De mai à septembre, ils créent des temps de convivialité
portés par le tissu associatif et soutenus par la Ville. Gastronomie, chant, danse, musique, théâtre ou botanique, les thèmes
diffèrent mais le point commun reste l’ouverture à la culture
dans un esprit populaire. Pour preuve, l’affluence du public,
amateur ou averti, et la mixité qui en découle entre Cadurciens
et visiteurs.
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cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
La Ville doit donc être attentive et sélective. Les associations organisatrices doivent présenter un dossier solide. De manière générale, Cahors se positionne sur une ligne artistique qui soutient
la création, la promotion des artistes en émergence et l’accès à la
culture pour le plus grand nombre. L’objectif consiste à donner à
voir et à faire partager des événements.
Quelle est la recette pour qu’un festival perdure ?
La qualité et la cohérence des manifestations sont essentielles.
Cela passe par la mobilisation exemplaire de centaines de bénévoles et, sur un autre sujet, par la présence de têtes d’affiche. A
cela, il faut ajouter de la gratuité sur certains spectacles, c’est une
invitation lancée à tous pour prendre part au festival. Il faut aussi
aller au-devant du public ; l’affluence lors des spectacles sur les
lieux publics en témoigne. Mais qui dit festival, dit convivialité et
partage. La possibilité de rencontrer les artistes, de discuter avec
les bénévoles, sur des moments informels, c’est ce qui différencie
un festival d’une représentation dans un cadre plus classique.
Les festivaliers de plus en plus nombreux
Un atout pour la notoriété
Un festival attractif, c’est l’assurance d’un rayonnement. Qualité de la programmation, présence de personnalités ou de têtes
d’affiches, gratuité et prix modérés des spectacles sont indispensables à la réussite. Il est fréquent qu’une ville soit identifiée
par une manifestation qui a su s’y implanter. Et la forte notoriété d’un festival sur un territoire est un atout pour le développement. Certains visiteurs n’hésitent pas à réserver un séjour
plus long pour l’édition suivante. Les retombées économiques
en termes d’hébergement et de restauration sont les premiers
baromètres du succès.
LE FESTIVAL DE LA
GASTRONOMIE
L
ot Of Saveurs vient juste d’achever sa mise en bouche à
Cahors. Il poursuit sa route en juillet et août sur les sept
étapes du Grand Cahors. Le festival valorise les filières alimentaires labellisées du Lot. Cet été, c’est au tour du melon du
Quercy, bénéficiant d’une Indication Géographique Protégée
(IGP) depuis 2004, de nous livrer ses arômes. Si le melon s’est
développé dans le Quercy au fil du siècle dernier, c’est au début des années 90 qu’une démarche interprofessionnelle s’est
structurée. Aujourd’hui, le Syndicat Interprofessionnel du Melon
du Quercy, qui fédère les producteurs et les distributeurs, est le
garant du respect du cahier des charges inhérent à la démarche.
Cultivé dans le Lot, le Lot-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne, de
juin à octobre, il est aujourd’hui l’apanage d’une centaine de producteurs.
Le saviez-vous ?
Trois melons bénéficient d’une IGP en France : Quercy,
Haut-Poitou et Guadeloupe. L’IGP est un signe de qualité européen, garantissant officiellement le lien entre un produit
et son terroir.
Préparation pour Lot of Saveurs
DE LA CUEILLETTE À LA TABLE
Jean-François Planavergne, distributeur lotois, nous explique le parcours type d’un
melon du Quercy après cueillette. « En saison, les producteurs ramassent leurs melons tous les matins. Lorsqu’ils arrivent à la station, nous effectuons plusieurs prélèvements pour vérifier leur conformité par rapport au cahier des charges de l’IGP (taux
de sucre, poids etc.). Une fois le lot agréé, nous classons les melons selon leur grammage et les conditionnons pour la vente. En fin de journée, les melons sont acheminés
vers leur destination. Ils seront en rayon dès le lendemain matin, ou sous 48 h au plus
tard. Ce melon se consomme jusqu’à 7 jours après cueillette.»
+ D’INFOS
- 100 producteurs
- 450 hectares
- 10 000 à 12 000 tonnes produites
chaque année
SORBET AU MELON
DU QUERCY ET AU BASILIC*
30 mn – repos 1h - (Pour 4 personnes )
150 g de yaourt à la grecque - 1 melon du Quercy - 2 blancs d’œufs
20 cl de sirop d’agave - Feuilles de basilic
Dans une casserole, faire chauffer à feu doux le sirop d’agave.
Hors du feu, ajouter quelques feuilles de basilic et laisser infuser à couvert. Au bout de 20 mn, retirer les feuilles et laisser
refroidir. Couper le Melon du Quercy en morceaux. Prélever
450 g de chair. Mixer le melon, le yaourt et le sirop de basilic.
Monter les blancs en neige ferme. Ajouter les blancs en neige
au mélange de purée de melon/yaourt. Mélanger l’ensemble
des ingrédients et verser dans la sorbetière (20 mn). Laisser encore reposer la glace 1 h au congélateur avant de la déguster.
* Recette du Syndicat du Melon du Quercy
Le melon du Quercy est la star de l’édition 2015
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CAHORS JUIN JARDINS
D
epuis 10 ans, le festival Cahors Juin Jardins fait du végétal
sa matière première ; une matière que les artistes, les habitants, les établissements scolaires et les associations
se sont appropriés et qui donne lieu à de multiples productions.
La manifestation invite ainsi les visiteurs à voir autrement et
l’art contemporain s’installe peu à peu dans les espaces publics.
La photographie, la sculpture ou l’art plastique sont autant de
portes à pousser pour entrer au jardin.
Une place pour les villages
Cahors Juin Jardins, c’est aussi la volonté d’associer les habitants. À côté des réalisations artistiques des lauréats de l’appel
à projets, il y a les jardins privés, le parcours des jardins paysage,
les pique-nique collectifs, les lectures, les concerts ou les méditations. Avec le partenariat du Parc régional des Causses du
Quercy, treize villages du Grand Cahors ont souhaité mettre en
avant leur richesse dans une démarche participative. Ils ont ainsi
évoqué l’histoire locale par la culture de la fraise, du tabac ou de
la vigne.
Le Préau Céleste dans le cloître de la cathédrale
CAHORS GOSPEL FESTIVAL
L
e festival de Gospel est ancré à la date de
commémoration de l’abolition de l’esclavage,
le 10 mai. Pour la première fois, une cérémonie
officielle a eu lieu sur la place François-Mitterrand.
Pour la 5ème édition, Alexandro Attely a déployé
toutes les cartes du festival. Le chœur local Gospel
F(or)ever qu’il dirige a occupé la scène à plusieurs
reprises et s’est fait le médiateur auprès des spectateurs. « Nous voulons aller au-delà de l’histoire,
faire découvrir la musique et passer le message de
la fraternité. » Pour cela, la manifestation multiplie les formes. Elle alterne concerts gratuits sur le
boulevard, croisière avec dîner-concert, stages de
chants, conférence pour créer la rencontre.
La chorale de gospel de Cahors
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cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
LES VISAGES DU MONDE
Q
uand la pluie ne joue pas les trouble-fêtes, au point
d’annuler le concert de Asaf Avidan, les stars internationales invitées aux Visages du monde sont un lien avec
la musique et la chanson d’ailleurs. Le concert de Yael Naim en
a donné une jolie illustration. Avec le festival, qui conclut la saison culturelle de la Ville, il s’agit bien de partir, de voyager. Les
Docks, chargés de la programmation, remplissent ici la mission
d’ouverture induite par le label SMAC (Scène de musiques actuelles).
Les allées Fénelon, territoire d’évènements
Mariana Degani la brésilienne en ouverture du festival 2015
Si des têtes d’affiche jouent les guides vers des terres lointaines, elles ne sont pas seules à donner l’âme du festival.
D’autres groupes se produisent, artistes en devenir, ils apportent des notes aux multiples influences.
Le village installé sur les allées Fénelon devient un territoire à
part entière, un lieu de rencontres sans frontières. Au fil des
éditions, le public a saisi les nuances musicales qui l’emmènent
dans des registres étrangers. L’ambiance est au rendez-vous ;
ambiance de concert autour d’artistes qui ne demandent qu’à
donner à entendre leurs messages ou partager leur culture. La
notoriété du festival a désormais atteint une certaine envergure comme le prouvent les origines des réservations.
FESTIVAL RÉGIONAL DE THÉÂTRE
«O
uvrir le théâtre», tel est le leitmotiv de Gérard Casagrande, directeur du Festival régional de théâtre
amateur qui se déroule le week-end de l’ascension. Au-delà de l’enjeu de la sélection des comédiens pour le
festival national, sa plus grande satisfaction, c’est de voir de
nouveaux visages dans le public. Avec 1 800 entrées pour les
spectacles payants et une assistance conséquente lors des représentations gratuites, la manifestation rassemble au pied de
la scène. Le foyer du Théâtre municipal a également joué son
rôle. Il a donné lieu à des moments d’échange autour d’un apéro-slam ou à des rencontres entre les acteurs, le public et le jury.
Les jeunes donnent la réplique
Une troupe espagnole joue sur le parvis de la mairie
L’autre particularité du festival, c’est la participation des jeunes
du Conservatoire du Grand Cahors et de la section théâtre du Lycée Clément-Marot. Bénévoles, comédiens ou membres du jury,
ils s’impliquent activement dans l’organisation. Certains ont joué
un extrait de la pièce qu’ils présentent au baccalauréat, d’autres
ont voulu aiguiser leur esprit critique aux côtés de professionnels, l’expérience était sur scène et dans la salle.
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CAHORS BLUES FESTIVAL
O
fficiellement reconnu parmi les grands depuis l’obtention du Marker décerné par la Mississippi Blues Trail Commission en 2014, le festival de Blues de Cahors continue
sa route, piloté par Robert Mauriès. Ancré dans la culture noire
américaine, il reçoit depuis 33 ans des artistes dignes héritiers
de ce patrimoine vocal. Ruthie Foster, Shawn Holt ou Campbell
Brothers en exclusivité, les grands noms se succèdent sur la
scène.
Louis Bertignac revient à Cahors
L’ex de Téléphone, représentant du blues rock français, participe
à l’édition 2015. Cette année sera également marquée par le
2ème Challenge France blues, passeport pour Memphis. Pendant
cinq jours, les concerts rassemblent des milliers de visiteurs sur
la place Bessières ou sur le boulevard Gambetta. La convivialité
règne au Village du blues et dans de nombreux cafés du centre
ville. Pour l’association Cahors blues festival, et ses 120 bénévoles, la dimension populaire et la qualité de la programmation
sont les deux objectifs prioritaires de l’organisation.
Cahors blues festival
Du 14 au 18 juillet 2015
Le Cahors Blues Festival existe depuis 1982
FESTIVAL DE DANSE
TRACES CONTEMPORAINES
T
el un rituel dans le calendrier culturel, le festival Traces
contemporaines est entièrement dédié à la danse depuis
sept ans. Pour sa directrice Nora Turpault, l’édition 2015
sera placée sous le signe du changement ; changement de date,
en septembre au lieu de juillet pour inviter le public à s’emparer
encore davantage du projet, changement de lieu, à l’Auditorium
au lieu de l’espace Caviole pour un plateau technique plus adapté. Dans cette nouvelle mouture, elle veut privilégier les rencontres et le partage, sens premiers d’un festival. L’espace public
accueillera ainsi de nombreuses représentations gratuites en
plus des trois spectacles phares. Un partenariat avec le cinéma
ABC, la Médiathèque et les écoles élargira le champ de la danse
sous différentes formes. Pour Nora Turpault, il s’agit bien d’être
au service de l’art et de la population.
Festival Traces contemporaines
Du 24 au 28 septembre 2015
La danse contemporaine s’invite hors les murs
>> CLASSIQUE ET LYRIQUE DONNENT DE LA VOIX À CAHORS
Dans quelques semaines, le festival de Saint-Céré entrera en scène
à Cahors. La programmation s’extrait du registre lyrique pour une
découverte, ou redécouverte, d’oeuvres dites classiques. La création
artistique encouragée par Olivier Desbordes, directeur du festival, témoigne d’une démarche d’ouverture vers un public averti aussi bien
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cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
que néophyte. C’est quasiment à guichet fermé que sont donnés les
concerts tant la réputation du festival en fait une référence.
Festival de Saint-Céré – Cahors donne de la voix
Du 30 juillet au 15 août 2015
FRÉQUENTATION
UNE SAISON CULTURELLE RÉUSSIE
A
u cours de la saison culturelle, 20 spectacles se sont
succédés sur la scène du Théâtre ; une programmation
saluée par 9 500 spectateurs. A ce chiffre, s’ajoutent
les 1 733 enfants venus dans le cadre scolaire. Anne-Laure
Czapla, directrice du Théâtre, dresse un bilan très positif. « Le
taux de remplissage a atteint 90 % et nous avons comptabilisé
780 abonnés. Les têtes d’affiche ont bien sûr contribué au succès
mais certaines soirées ont créé la surprise. Les retours du public
sont bons. » La politique tarifaire joue également en faveur du
plus grand nombre puisque le prix des billets varie de 8 € à
28 €. Autre satisfaction de la directrice : un nouveau public. « Les
différentes filières artistiques proposées dans les lycées amènent
les jeunes vers le théâtre. On voit aussi venir les adultes, des quadragénaires, jusqu’alors peu réceptifs. Ce renouveau prouve que
la programmation répond à une attente. » La recette du succès
mixe donc compagnies nationales et locales, diversité des styles
(théâtre, danse, chant), classique et contemporain et prix attractif. Un nouveau cocktail sera dévoilé le vendredi 4 septembre à
18h30 au Théâtre.
Le Théâtre de Cahors a accueilli, Sarah Biasini, Michel Robin, Julien Doré, Julie Depardieu, Michel Fau, François Morel, Richard
Bohringer, Romane Bohringer, Clovis Cornillac, Ballet de l’Opéra
de Paris...
Les ballets de l’Opéra de Paris
LA SAISON DU THÉÂTRE
20 spectacles
9 500 spectateurs
1 733 scolaires
780 abonnés
90 % de remplissage
LES BONS ACCORDS DES DOCKS
La saison 2014-15 marque un tournant dans la vie des Docks qui
ont obtenu le label SMAC ( Scène de musiques actuelles). A raison de 10 concerts vedettes et d’une programmation mensuelle
Docks’side destinée aux étudiants. Une tarification adaptée, des
groupes régionaux et des artistes de renom sont les clés du succès. Et c’est par le festival Visages du monde, véritable traduction
évènementielle de la SMAC, que se termine la saison.
Les Docks ont accueilli : Brigitte, EZ3KIEL, Massilia Sound
System, Cali...
Massilia Sound System
LES BONNES NOTES DE L’AUDITORIUM
Satisfaction pour Yves Mas, directeur de l’Auditorium, qui célébrait
les 10 ans de la saison musicale. « Cinq concerts sur six ont été
complets et les abonnements ont augmenté de 60 %. » Il faut dire
que l’ouverture par l’Orchestre National du Capitole donnait le ton à
une programmation ambitieuse.
L’Auditorium a accueilli : l’Orchestre national du Capitole,
Michel Portal et Baptiste Trotignon, Voice Messengers, Nicholas Angelich...
L’Orchestre national du Capitole de Toulouse
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CULTURE
MUSÉE DE CAHORS HENRI-MARTIN
L’EXPO CADENCE/S : DANS LE
RYTHME DE LA CRÉATION
A
près Valentin, Les mondes touaregs et André Breton,
l’exposition Cadence/s du musée Henri-Martin surprend les visiteurs. Pourtant, ce n’est pas la première
fois que les salles illustrent un thème plutôt que l’œuvre d’un
artiste unique. Avec la collaboration des étudiants en master
Métiers de l’art de l’université de Toulouse Jean-Jaurès, la notion de rythme a pris des sens différents. La mécanique des
machines en bois de Pierre Andrès, la poésie paisible de Jeffery et Sally Stride ou la vie d’un homme d’après Jean Maheu,
ont pour vocation d’interroger le mouvement, la répétition et
les variations. La création artistique veut ainsi laisser la place
à l’inattendu pour casser le rythme. Dans le choix de cette
thématique, Pierre Andrès, Jeffery et Sally Stride s’inscrivent
dans le projet scientifique et culturel du musée qui vise à
mettre en exergue la diversité du travail mené par des artistes lotois.
Exposition Cadence/s
Musée de Cahors Henri-Martin
Jusqu’au 30 décembre 2015
+ D’INFOS
Musée de Cahors Henri-Martin
- 11 900 entrées en 2014
- 3 € l’entrée
- gratuit le premier dimanche du mois
Des machines en bois de Pierre Andrès
DIAGONALE DES ARTS, UNE AUTRE DIRECTION POUR L’ART CONTEMPORAIN
En juin, ce sont près de 2 700 visiteurs qui ont déambulé dans le Grenier du Chapitre pour découvrir les talents de
l’art contemporain. La Diagonale des arts a pris le parti de
soutenir les projets dont la proposition affiche un caractère
novateur de qualité. Artistes français ou étrangers occupent
temporairement les salles pour faire connaître leur travail.
Florence Carbonne et Lionel Loetscher se sont ainsi exprimés pendant un mois dans une exposition intitulée Correspondances.
A travers ses expositions, la Diagonale des arts s’est également fixée l’objectif de répondre à la curiosité des amateurs
d’art contemporain et de donner des clés aux néophytes
pour aborder les œuvres. L’intérêt des réalisations a d’ailleurs favorisé un partenariat avec l’Artothèque du Lot qui a
retenu plusieurs artistes pour étoffer son catalogue de prêt.
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cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
Une des oeuvres de Lionel Loetschen
LOISIRS
L’ÉTÉ À CAHORS PLAGE
T
ous les étés, le même phénomène se produit : les palmiers poussent, les transats s’étendent sur le sable fin,
les pédalos se balancent au rythme de la rivière, la piscine
en eau vive fait des vagues... les berges du Lot se transforment
en plage. La répartition en terrasse permet de séparer l’espace
repos au bord de l’eau, dédié à la sieste, au bronzage ou à la
lecture, de celui des activités.
Le sable fin très apprécié par les enfants
s’annonce détendu, sous le soleil et les pieds dans l’eau. Demandez le programme d’un village de vacances au cœur de la ville.
Du 11 juillet au 16 août de 11 h à 20 h, place des Acacias.
Initiations et animations gratuites
La gratuité, la proximité et la diversité des animations contribuent au succès de cette manifestation. Cahors plage permet de
s’initier au Krav maga, à la zumba, de profiter des jeux géants de
la Ludothèque ou du château gonflable, de découvrir le théâtre
d’improvisation ou de suivre le parcours dans les arbres. L’été
DES CADURCIENS REMPORTENT LE CONCOURS RÉGIONAL
DE SCÉNARIO DE COURTS MÉTRAGES
Les six collégiens qui participaient à l’atelier d’écriture de l’Espace social et citoyen de Terre-Rouge s’apprêtent à faire leurs
premiers pas dans le cinéma. Le scénario écrit par Céleste,
Kélissa, Kendrick, Grégoire, Diana et Rosa a été retenu par le
jury lors de la finale qui se déroulait à Marmande. Ils étaient
soixante-dix sur la ligne de départ et le projet cadurcien a gravi toutes les marches. Le Bracelet d’amitié, titre du scénario,
sera transformé en court métrage par une équipe professionnelle de l’association Cinéma-Gindou.
L’équipe récompensée à Marmande
CHAMPIONNAT DE FRANCE DE PHOTO
Lancé depuis avril, le Championnat de France de photo passe
par Cahors. Il permet, via une application mobile, d’accéder à
plus de 200 parcours téléchargeables, basés dans une centaine de villes françaises. Votre but est de proposer une série
de neuf photos cohérentes et originales, toutes prises au fil de
l’un des itinéraires imposés. Chaque mois, les meilleures séries
sont retenues. Au final, 50 d’entre elles seront exposées au salon de la photo à Paris. A ce jour, aucune série issue de Cahors
n’a été sélectionnée, alors, à vos clichés !
www.chronoshooting.org
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TOURISME
Marie Dos Santos, ravie d’avoir intégré Gîtes de France
LES LOCATIONS SAISONNIÈRES
À CAHORS
V
ous prenez souvent la route ? Alors vous avez dû remarquer au détour d’un chemin, de la rue d’un village,
apposé sur un portique, le célèbre label Gîte de France,
qui fête cette année ses 60 ans. Depuis 2010, Gîtes de France
développe l’hébergement en ville « City break », approprié pour
une ville comme Cahors à la notoriété touristique reconnue. La
cité compte à ce jour cinq gîtes. Marie Dos Santos, est propriétaire d’un appartement labellisé rue de la Glacière, à deux pas
du pont Valentré. Elle a rejoint Gîtes de France au début de l’année : « J’ai choisi ce réseau pour leur sérieux et leur disponibilité.
Un conseiller technique est venu visiter mon appartement pour
pouvoir le référencer. Désormais, le service réservation s’occupe
de la gestion du bien, et moi de la partie accueil. » Un fonctionnement qui convient parfaitement à cette Cadurcienne qui loue
son appartement pour quatre personnes de 195 euros le weekend à 490 euros la semaine en haute saison. « Je suis habituée à
recevoir des clients car j’ai tenu un hôtel à Puy-L’Evêque pendant
des années. Il faut savoir que cet appartement est situé dans un
immeuble des années 30, dans une rue historiquement réputée
pour sa fabrique de pains de glace. » Conclut Marie Dos Santos.
GÎTES DE FRANCE
LES CHIFFRES EN +
60ème anniversaire du Label
4ème marque de vacances en termes de notoriété
45 000 propriétaires / 60 000 locations en France
Dans le Lot...
936 hébergements pour 767 propriétaires
6 experts Gîtes de France dédiés
1 722 contrats de location signés chaque année
LE BOOM DES ÉCHANGES DANS L’AIR DU TEMPS !
Dans un autre esprit, les sites d’annonces de particulier à particulier se multiplient : switch home, home for home, air’bnb
etc. Le concept ? Mettre sa résidence principale en location le
temps d’un week-end ou l’échanger pour les vacances. Sophie
et Sébastien, propriétaires à Cahors ont échangé leur maison
et ne regrettent pas leur choix : « Nous avons débuté il y a deux
ans. Pour le moment, uniquement en France, mais nous envisa-
LE SAVIEZ-VOUS ?
L’échange de maison pour les vacances est né aux
Etats-Unis dans les années 50. L’hébergement peut
représenter jusqu’à 70 % d’un budget vacances.
250 000 échanges ont lieu chaque année dans le
monde (source Lonely Planet).
16
cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
geons l’étranger par la suite. Nous apprécions d’arriver dans une
maison avec tout le confort, à moindre coût, et de pouvoir consacrer notre budget aux activités sur place. En général, les propriétaires nous laissent les adresses des commerçants du coin, bref,
de quoi se sentir comme à la maison ! Nous n’avons pas eu de
mauvaise surprise à ce jour. Tout repose sur la confiance. »
SOCIAL
INSERTION PAR L’EMPLOI
OUVERTURE D’UNE BLANCHISSERIE
accompagnement de l’épicerie sociale Sésame. La blanchisserie,
dernier projet en date, s’oriente sur un secteur absent localement qui obligeait les entreprises à solliciter des prestataires
hors département : le lavage et le repassage du linge de restauration. « Les restaurateurs locaux répondent déjà présent »
affirme Pierre-Laurent Petit, directeur de la structure.
Aux côtés de l’équipe de direction, les accompagnantes, Margaux et Fanny, veillent au bon déroulement du projet. « Nous suivons l’intégration des personnes d’un point de vue professionnel
et social. Un contrat d’objectif nous lie vis-à-vis de chacun. Nos
salariés peuvent se former ou effectuer des stages d’immersion
en entreprise, pour construire leur projet. »
F
Le personnel en cours de formation
in mai, une blanchisserie spécialisée dans le linge de
restauration a ouvert ses portes dans le quartier de
Sainte-Valérie. Trois personnes bénéficient d’un emploi en
insertion dans le cadre de l’action du Réseau d’entraide et de
relations de Terre-Rouge (RERTR). L’association développe son
action en insertion par l’activité économique depuis les années
90 via un atelier cuisine traiteur et depuis quelques années en
RETR : 32 salariés, 24 en insertion.
En 2014, 70 % des personnes ont effectué une sortie positive (vers
un emploi ou une formation qualifiante)
La blanchisserie représente un investissement de 60 000 € avec le
concours de la FAPE (Fondation Agir Pour l’Emploi), de la Ville de
Cahors, du Grand Cahors, du Département du Lot, du Rotary Club
et de la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées.
>> LES BONNES AFFAIRES D’OLT
La résidence d’Olt et l’association Les Amis des résidents des EHPAD de
Cahors ont organisé fin juin leur troisième vide-grenier. Les objets mis en
vente provenaient des dons des familles, des proches, des agents et des
sympathisants de la résidence. Cette opération permet de financer plusieurs
animations comme les goûters d’anniversaire ou les spectacles proposés
tout au long de l’année à la résidence d’Olt.
>> JOUR DE FÊTE DANS LES QUARTIERS
Dans leur quartier respectif, les Espaces sociaux et citoyens de la Croix-deFer, de Sainte-Valérie, de Terre-Rouge et du Vieux Cahors, ont organisé une
fête pour conclure leurs activités. Les habitants, et les associations qui accompagnent tout au long de l’année le travail des équipes éducatives auprès
des jeunes et des adultes, se sont retrouvés autour de nombreuses animations. Vide-greniers, loisirs créatifs, kermesse, repas ou tournoi de pingpong ont été prétexte à partager des moments de convivialité.
>> TRAVAUX À LA CRÈCHE GRIBOUILLE
Une mise en conformité de la cuisine et des aménagements sont venus
améliorer les locaux municipaux de la Croix-de-Fer occupés par la crèche
Gribouille gérée par la Mutualité française du Lot. Chaque jour, une vingtaine
d’enfants et neuf personnes d’encadrement se partagent l’espace. Désormais, les repas fournis par l’unité de restauration de l’hôpital sont remis en
température sur place. Quant à l’ancienne cuisine, elle a été reconvertie en
nurserie.
Une nouvelle cuisine à Gribouille
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URBANISME
LA VILLE SE CONSTRUIT
H
abitations, résidences,, foyers, maisons, commerces... les chantiers se multiplient
dans tous les quartiers. Depuis quelques mois, plusieurs programmes de construction de logements ont été lancés. Dans le même tempo, de nouvelles opérations
de commerce ou d’activités marquent le territoire avec des enseignes nationales.
Tour d’horizon non exhaustif en attendant de nouvelles réalisations.
LECLERC - Après 15 mois de chantier, le nouvel espace
de l’hypermarché Leclerc de Cahors - Pradines doit ouvrir début juillet. 2 300 m2 supplémentaires portent la
surface totale à 5 740 m2. Trente salariés ont été recrutés.
AUBERGE DE JEUNESSE - L’ouverture est programmée
pour l’année prochaine. En attendant le terrassement,
les archéologues sont sur place. Le bâtiment, de facture
contemporaine, inscrira le quartier dans le XXIe siècle.
CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NORA TURPAULT - Chemin des Pierres, dans le quartier de Cabessut, sur près
de 300 m2, deux espaces dédiés à l’expression artistique
et à la santé du corps vont voir le jour. Cette plate forme
inédite devrait ouvrir en mars 2016.
BEST WESTERN - Le terrassement du futur hôtel quatre
étoiles est en cours. La livraison est prévue avant la saison haute de l’année prochaine. 38 chambres donneront
sur le pont Valentré.
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cahorsmag - juillet 2015 - N° 68
URBANISME
URB
UR
BANISME
FOYER DES JEUNES
EUNES TRAVAILLEURS - Il ouvrira au printemps 2016. C’est Lot
ot Habitat qui gérera les 17 logements étudiants. Le
e FJT sera également composé de 29
chambres et d’espaces de vie communs.
LES CADOURQUES - La société Les Chalets construit à
l’angle des rues Emile-Zola et des Cadourques une résidence de 37 logements du T2 au T4. Un parking souterrain est prévu. Les premiers locataires sont attendus
pour début 2016.
PLAINE DU PAL - Polygone est à l’origine de l’immeuble
qui pousse actuellement près de la résidence d’Olt. 40
logements avec terrasse ou balcon qui donneront sur
les berges du Lot, parking et caves en sous-sol. Livraison à l’automne 2015.
LES RAMONDIES - Lot Habitat vient de livrer dans le
quartier de Bégoux 21 pavillons dont 5 en accession à la
propriété. Ces T3 et T4, dont certains avec un look résolument contemporain, ont rapidement trouvé preneur.
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ENVIRONNEMENT
LE VÉGÉTAL
SUR LES ESPACES PUBLICS
A
u fil des chantiers de rénovation urbaine, le végétal fait son retour en
ville. Il s’inscrit comme un atout à la qualité de vie et à l’esthétisme. Qu’il
s’agisse de création, à l’exemple de la place Bergon et du Trait d’union,
ou de plantation comme pour la rue Emile-Zola, ou de replantation sur l’avenue
Henri-Martin, le bureau d’études du Grand Cahors et les architectes agrémentent
la ville d’arbres et de plantes d’ornement. Une vingtaine d’essences adaptées à
l’environnement urbain prend place dans la ville. La diversité permet de jouer sur
les formes et les couleurs, mais elle évite aussi la disparition massive de plants
en cas de maladie. Le choix tient également compte du système racinaire, de
la hauteur (maximum 7 ou 8 mètres), du type de feuillage. Les associations de
défense de la flore, de la faune et de l’environnement sont également consultées lors des projets, notamment pour les périodes d’abattage afin de préserver
l’écosystème.
+ D’INFOS
153 arbres plantés dont :
20 rue Emile-Zola, 75 place Bergon au bord du
Lot, 19 avenue Henri-Martin et 50 dans le quartier de Cabessut (quai Ludo-Rollès, stade, rue de
la Guinguette).
Principales essences sélectionnées :
érable, ginko biloba, tulipier, micocoulier, frêne,
sophora, chêne, arbre de Judée, sorbier, alune,
févier...
D’UN NID À L’AUTRE
Au printemps, les élagueurs du service municipal des Espaces verts ont posé vingtquatre nichoirs dans la ville. La forme et la taille des nids, l’essence de l’arbre, la
hauteur d’installation ont été adaptés aux espèces. Cette initiative, portée avec la
Ligue pour la Protection des Oiseaux du Lot permet de suivre les habitudes de vie
des oiseaux et de répertorier les espèces en milieu urbain. Mésanges, Rougequeue
ou Chouette hulotte... Si ces oiseaux nous sont familiers, il faut aussi compter sur le
Milan noir ou le Faucon pèlerin qui ont élu résidence à Cahors.
Lors d’une visite commentée par la LPO, une quinzaine de personnes a suivi l’itinéraire ; une visite très instructive de quatre heures pour apprendre à reconnaître le
plumage ou le chant, à comprendre les signes du comportement des oiseaux des
villes.
A la rentrée, ce sont les élèves des écoles Jean-Calvet, Zacharie-Lafage et Joseph-Teysseyre qui commenceront une étude de plusieurs mois.
>> JOURNÉE EUROPÉENNE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
A Cahors, l’accent a été mis sur l’habitat. Le service Urbanisme et
l’association Quercy énergie ont présenté les aides à la rénovation
dans le cadre du dispositif OPAH-RU. Mais lors de cette journée il a
été également question du tri des déchets ménagers et de la prolifération du frelon asiatique. Si vous êtes confronté au Vespa velutina, contactez le service à la population au 05 65 20 87 96.
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>> REGARDS VERTS SUR MA VILLE
L’association Carrefour des sciences et des arts organise depuis
trois ans Regards verts sur ma ville. Cette manifestation alimente
une étude scientifique nationale sur la biodiversité. Elle vise notamment à sensibiliser le public à la faune et à la flore en milieu urbain.
Après les fleurs sauvages de la rue, c’est au tour des insectes de
faire l’objet d’une observation attentive. D’où la présence d’herbes
non arrachées dans certaines rues de la ville.
SPORTS
PROSPORT LOT
66 EMPLOIS VALIDÉS
EN 20 ANS
E
n 1995, face à la difficulté de proposer des emplois pérennes aux sportifs, le ministère de la Jeunesse et des sports favorise la création d’associations qui mettent
en relation les salariés et les nombreux employeurs. Car, trop souvent, les éducateurs sportifs, pour arriver à travailler à temps plein, doivent multiplier les contrats. Avec
Prosport Lot, ils ont enfin un seul interlocuteur. Une sorte d’équipe d’intérim spécialisée
dans le sport et l’animation. Et aussitôt, Prosport Lot fait un carton. « Dans les départements ruraux, les petites associations n’ont pas assez d’heures pour proposer de l’emploi stable », détaille Yves Barbé, l’historique directeur de la structure : « Notre rôle est de
mutualiser les heures, d’offrir un seul contrat aux sportifs et de libérer l’association ou la
collectivité de son statut d’employeur. »
Financé par une cotisation d’un euro de l’heure
Depuis vingt ans, Prosport Lot n’a cessé d’évoluer. Dernière trouvaille en date, un groupement d’employeurs territorial pour répondre à des besoins saisonniers. C’est le cas
notamment sur des manifestations comme Cahors Plage où Prosport Lot consolide
l’emploi par des activités complémentaires avec d’autres collectivités.
Prosport Lot est financée par une cotisation d’un euro par heure qui vient en complément
du salaire versé par le club ou la collectivité qui fait appel à ses services. Claude Barrès,
le président du conseil d’administration reste fidèle à la marque de fabrique de l’association : « Une gestion rigoureuse et des relations solides avec nos adhérents pour continuer
à former nos sportifs et poursuivre dans la création d’emplois stables. » Car Prosport Lot
c’est solide, tous les salariés sont diplômés et un fonds de réserve sécurise les salaires.
LES CHIFFRES EN +
PROSPORT LOT EN 2014
230 adhérents (associations ou collectivités)
66,5 équivalent temps plein
47 CDI
108 000 heures
1 340 000 euros de masse salariale
160 000 euros de frais de formation
MANON PABOIS, SALARIÉE DEPUIS TROIS ANS
Avec un peu moins de trente-cinq heures par semaine, Manon nage dans le
bonheur. C’est grâce à Prosport Lot qu’elle a obtenu son BNSSA (Brevet national de sécurité et sauvetage aquatique). Elle divise son temps entre les Bébés
nageurs à la clinique du Quercy, Divonéo à Cahors et la piscine de Puy-l’Evêque.
Trois structures mais un seul employeur, c’est la force de Prosport Lot. « Pour la
formation c’est idéal », explique la jeune maître nageuse «je suis en passe d’obtenir un certificat de spécialisation dans l’intégration et l’accompagnement des personnes en situation de handicap. » Actuellement en CDD, Manon Pabois espère
décrocher rapidement un CDI comme éducateur sportif.
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ÉCONOMIE
AVEC SES 24 000 NUITÉES, L’ÉTABLISSEMENT CRÉÉ EN 1992 EST UNE ENTREPRISE QUI GÉNÈRE 3 EMPLOIS ET PARTICIPE À L’ÉCONOMIE LOCALE. LA FAMILLE COSTES A TOUJOURS PRIVILÉGIÉ LES PARTENARIATS AVEC LES ACTEURS LOCAUX.
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
LE CAMPING RIVIÈRE DE CABESSUT
L
a saison bat son plein à la pointe de la plaine de Cabessut. En juillet et août le camping ne désemplit pas. Deux
mois capitaux qui pèsent 70 % du chiffre d’affaires (280
000 €). Une dizaine de semaines que Frédéric Costes, le gérant,
et son équipe préparent toute l’année : « Pendant la fermeture,
d’octobre à mars, nous participons à des salons pour faire la promotion, nous suivons des formations car l’hôtellerie de plein air
évolue, et bien entendu nous travaillons sur l’entretien du site. »
Et le travail ne manque pas pour répondre à une clientèle de plus
en plus exigeante. Et dans un monde hyper connecté, la première question posée, avant même la disponibilité, concerne la
couverture en Wi-fi : « La saison dernière nous avons eu 10
000 connexions, » précise Frédéric Costes « et 80 % de nos réservations proviennent de notre propre site Internet. » Une solution
sans frais, car l’hôtellerie de plein air a déjoué le piège des sites
de réservations hôtelière comme Booking ou Hôtel.com qui ont
vampirisé les ventes en négociant des prix inférieurs à ceux pratiqués par les hôteliers.
Investir dans une nouvelle zone de réception
Le camping Rivière de Cabessut poursuit ses investissements
nécessaires à son développement et toujours avec des entreprises locales : « Nous privilégions toujours les artisans, les commerçants et les producteurs cadurciens. Nous avons des partenariats avec la boulangerie Gourmandine de Terre-Rouge, avec
les bières Ratz ou avec le Petit train qui amène nos clients sur
le marché du samedi matin. » Vingt-deux ans après son ouverture, les propriétaires projettent une rénovation de la zone de
réception. Un investissement suspendu à l’autorisation d’aménagement car le camping est dans la zone du PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation). En 2003, le Lot s’était arrêté à
quelques centimètres des premiers bâtiments.
+ DE CHIFFRES
1992 ouverture du camping
113 emplacements
80 % de camping-cars en hors saison
34 personnes par mois et par emplacement
23 000 touristes accueillis par saison
70 % de clientèle française
2 emplois plein temps
1 emploi saisonnier
800 000 EUROS DIRECTEMENT DANS L’ÉCONOMIE CADURCIENNE
L’Insee a calculé qu’un campeur français dépensait, hors hébergement, une moyenne de 28 euros par jour et un européen
près de 43 euros. Sur la base de la fréquentation à Cabessut,
ce sont plus de 800 000 euros qui sont injectés dans l’économie du territoire.
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NÉO-COMMERÇANTS
CHEZ JACKIE
134, rue Saint-Urcisse
Restauratrice de métier, quand Jackie Beck parle de sa crêperie-saladerie, ses yeux brillent de
gourmandise. Elle garnit les galettes de blé noir de noix de Saint-Jacques fraîches, de confit
de canard ou de foie gras. Ses salades sont composées de légumes aux saveurs méridionales.
Quant aux crêpes sucrées au caramel-beurre salé ou au chocolat maison, elles fondent au
palais.
RÉVOLUTION’R
82, rue Daurade
Dans son salon très contemporain, Aurélie Hartel vit sa passion : la coiffure. Forte d’une solide
expérience, elle sait sortir des modèles classiques pour mettre son savoir-faire au service de
la création. Du lundi au samedi, elle aime proposer à sa clientèle des coupes glamour, fantaisie
ou stylisées pour des moments d’exception.
MOBALPA
919, avenue Anatole-de-Monzie
Cuisine, salle de bains, dressing ou cellier, Reynald Vanlande et son épouse maîtrisent l’espace. Du rangement fonctionnel au choix des matériaux, elle conçoit l’aménagement selon
vos habitudes de vie. L’intérieur prend des couleurs, les placards s’accessoirisent... En neuf ou
en rénovation, chaque pièce affiche un univers harmonieux au quotidien.
AUTO CONTROL HUBERT
Giratoire Roc de l’Agasse
Un atelier en mesure d’accueillir les grands gabarits (utilitaires et campings-car jusqu’à 3,5 t)
et un parking, Hubert Schuver a voulu un centre de contrôle technique fonctionnel. Soucieux
de satisfaire ses clients, il prête également un véhicule. Contre-visite gratuite, tarif préférentiel aux comités d’entreprise et aux professionnels sont sa marque commerciale.
INSTITUT SI BELLE
481, avenue des FTPF du 8ème RI
Dans son institut, Cynthia Bousquet a choisi la méthode Payot pour offrir le meilleur du bienêtre. Modeler le visage, poser un maquillage d’un jour ou semi-permanent, elle a à cœur de
vous mettre en beauté. Les mains et les pieds n’échappent pas à ses soins. Aux femmes et
aux hommes soucieux de leur personne, elle prodigue des conseils personnalisés.
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CAHORS ?
TRIBUNES LIBRES
L’AVENIR DU BTP LOTOIS
EN QUESTION
Quel avenir pour nos entreprises lotoises? Depuis 2008 le BTP lotois
a perdu 777 salariés et 210 entreprises. Le montant des marchés publics a baissé de 25% en 2014 et les investissements se réduiront de
21% en 2015.Les particuliers écrasés d’impôts ne sont pas en mesure
de prendre le relais. Le projet du CHAI a mobilisé pour le gros œuvre
une entreprise de Dordogne. M. Simon a défendu ce choix en expliquant que les propositions locales étaient plus chères et de valeur
technique moindre mettant ainsi en doute la compétence des entreprises lotoises. Evidemment nous nous souvenons de celles écartées
du chantier DIVONEO. L’AG des entreprises de TP a demandé aux élus
de prendre leurs responsabilités et propose une charte qui vise à préserver l’investissement public, à allotir au maximum les marchés pour
permettre l’accès aux TPE du département, à éliminer les offres anormalement basses, à lutter contre dumping social et ne pas faire du prix
le critère prépondérant dans l’attribution des marchés. L’analyse des
marchés de 2014 montre que seulement 61.8% des marchés ont été
remportés par une entreprise lotoise. Vous vous plaisez à souligner,
Monsieur le Maire, que les chiffres sont têtus. Ceux là le sont aussi :ils
sont directement contraires à vos engagements de campagne .
Brigitte Rivière - Les Républicains
PAS DE TEXTE REÇU
Pour Guy Debuisson
A QUAND UNE VRAIE BATAILLE
POUR L’EMPLOI ?
Plus de 5 millions 300 000 chômeurs inscrits à Pôle Emploi. C’est le nouveau record enregistré en mai. 54 100 personnes supplémentaires n’ayant
pas ou peu travaillé ! Triste record qui plonge le monde salarié dans la
précarité. Inacceptable record compte tenu des cadeaux fiscaux faits aux
entreprises (crédit impôt recherche, pacte de responsabilité, crédit impôt
compétitivité emploi) qui continuent pourtant de détruire les emplois... La
politique d’austérité contribue elle aussi à ce triste résultat. L’association
des maires de France confirme une baisse de l’investissement du bloc
communal de 12,4 % en 2014. En plus des services à la population qui se
À FAIRE À SUIVRE
Parmi les sujets débattus en CM le 1er juin ceux de l’aménagement du secteur sauvegardé et du stationnement devraient requérir votre attention car
ils relèvent d’une même thématique : quelle forme urbaine pour Cahors ?
Le besoin de mobilité ne doit pas en effet nous faire oublier que les 2700
stationnements de surface cadurciens représentent près de 3 hectares
immobilisés au détriment de l’humain, de l’espace habitable et commercial,
de la voirie, des espaces verts. Le rapport d’étude du Secteur Sauvegardé,
unanimement plébiscité, a d’ailleurs clairement précisé l’incompatibilité du
plan de réhabilitation avec la voiture.
Fondée sur une géographie singulière, bordée par sa rivière, Cahors peut
offrir l’indispensable à ses habitants et à son économie tout en privilégiant
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dégradent, c’est tout le tissu économique local qui subit une perte sèche de
4,3 milliards d’euros. Dans le Lot, le chômage a augmenté de 3,2% en un an
(6204 demandeurs dans le bassin cadurcien) et les pauvres sont toujours
plus pauvres : 1355 inscrits au RSA en 2015, soit + 5,4 %. Au lieu de faire
payer la crise aux contribuables et aux fonctionnaires au nom d’économies
budgétaires qui ne servent qu’à enrichir un peu plus les actionnaires du CAC
40, quand est ce que nos grands élus se décideront à dénoncer comme
d’autres maires cette politique irréalisable et désastreuse imposée par
l’État ?
Yannick Le Quentrec – Cahors à gauche
son lien avec la nature. «La qualité de vie et patrimoniale» qui caractérise
l’identité de notre territoire ne souffre pas d’incohérence en la matière. Le
débat sur la nature et la ville est devenu un enjeu de société. La voiture y
occupera la place que nous lui laisserons, forts d’avoir su adopter un plan
global de déplacement multimodal dans et hors de la boucle. Il en va des
humains et du climat. Aussi, pour vous, nous avons soumis à M.le Maire
les 15 mesures du «Pacte Pour la Transition» applicables aux communes.
Isabelle Eymes - @Cahors l’humain d’abord
VIE PRATIQUE
BIENTÔT 16 ANS !
PENSEZ AU RECENSEMENT
Contrairement aux idées reçues, le recensement dès
16 ans est obligatoire. Il concerne tous les Français,
filles et garçons. Pour s’inscrire à un examen, BAC,
BEP, CAP... ou pour passer son permis de conduire
il vous sera demandé l’attestation de recensement.
Cette dernière ouvre l’enregistrement et la convocation pour la Journée Défense et Citoyenneté. Pour
effectuer votre recensement, deux possibilités :
- par internet, sur www.mon.service-public.fr
- à la mairie de Cahors au service de l’Etat civil.
Dans les deux cas, il vous faudra présenter une pièce
d’identité et le livret de famille.
Horaires de l’Etat civil de la Ville de Cahors :
Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30
et de 13 h 30 à 17 h 30.
SERVICE
PROXIMITÉ
VILLE DE CAHORS
CAHORS
0 800 46 00 00
[email protected]
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PORTRAIT
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PORTRAIT
MARIELLE MERLY
JOURNALISTE : TOUT SAVOIR POUR
MIEUX COMPRENDRE
N
ative du Lot-et-Garonne, Marielle Merly s’est installée Pour Marielle Merly, les nombreux festivals qui animent le dédans le Lot il y a sept ans pour des raisons profession- partement sont l’occasion de faire des rencontres avec des gens
nelles. Elle a ainsi quitté Le Petit bleu pour exercer son passionnés. « J’aime beaucoup Lot of Saveurs pour voir cuisiner
métier de journaliste à la rédaction de La Dépêche du Midi.
les grands chefs. » Fille de restauratrice, elle a hérité du goût
« J’avais envie de voir d’autres horizons ». Et l’horizon a en effet des plats traditionnels. Elle en a gardé le souvenir des odeurs,
beaucoup changé. « Ce qui surprend en arrivant à Cahors, ce sont des saveurs. « Lorsque j’étais petite, on me donnait une plume de
les paysages verdoyants et les routes très
poule pour badigeonner de beurre fondu la
tortueuses. » Si les paysages doux de la « Je fais confiance aux jeunes pâte du pastis étalée sur la table. » Même
plaine agenaise on fait place à un relief
pour construire la société si elle a adopté quelques recettes portuplus accidenté, Marielle Merly a aussitôt
gaises de par son mariage, les produits
à venir »
senti la chaleur de l’accueil et l’investisdu terroir sont au menu. « Je regrette de
sement des habitants pour leur territoire. Certes, elle connais- ne pas savoir faire le gâteau aux noix ; c’est un délice. »
sait le département pour être venue souvent avec ses parents
lorsqu’elle était enfant, mais elle ne se lasse pas de le parcourir. Un regard sur la vie des autres
Marielle Merly s’intéresse beaucoup à la vie des autres, par emUne curiosité insatiable
pathie. « Les affaires judiciaires sont très instructives, » avoueSa curiosité n’est pas seulement liée à son travail. Elle aime ap- t-elle. « L’abandon de la famille, la déshérence sont souvent au
prendre. C’est une des raisons qui la porte vers le patrimoine. « cœur de ces vies qui tournent mal. » Elle est toujours dans l’envie
Je profite des visites guidées de la ville organisées par le service de comprendre le pourquoi des choses, d’avoir l’explication aux
Patrimoine et l’Office de tourisme pour en savoir plus ; les lieux événements. Quand viendra l’heure de la retraite, elle envisage
sont chargés d’histoire. » De la même manière, elle a parcou- de s’investir dans une démarche sociale. Marielle Merly ne reru les Jardins secrets, Saint-Cirq-Lapopie ou Figeac. Mais elle tient pas pour autant que la face sombre de la nature humaine.
aime aussi être surprise. « Quand je pars en balade, je n’organise Mère de deux grands ados, elle est attentive à la jeunesse. « Lors
pas forcément tout le circuit. J’aime l’inattendu, par exemple dé- des attentats de janvier, les jeunes ont fait preuve de maturité. Ils
couvrir la petite place de la fontaine aux têtes de chiens au bout ont réagi très fortement. Ils se sont mobilisés pour s’exprimer. Je
de la rue Saint-James. »
leur fais confiance pour construire la société à venir. »
Lors d’un passage dans le cimetière, Marielle Merly s’est arrê- Après vingt-huit ans de journalisme, Marielle Merly a mis des
tée sur la tombe de Marguerite Toucas, la mère de Louis Ara- mots sur bien des interrogations mais sa curiosité reste avide.
gon, qui s’était réfugiée à Cahors en 1940. Sensible à la poésie, Elle garde l’esprit grand ouvert sur le monde en mouvement.
elle a lu le poème et s’est émue de la rose qui fleurit la pierre.
Les mots font partie de sa vie. Marguerite Duras, Colette ou
Léo Ferré ont sa préférence. Faute de temps pour coucher les
rimes sur le papier, elle les laisse en sommeil et met son écriture au service de l’information. « Le reportage est une manière
de vivre des moments particuliers, comme la rencontre avec le
chanteur Cali ou la paysagiste Alice Freytet, et de les partager. »
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