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URBAN REPÉRAGES Concept-stores, lieux hybrides, galeries, bars, cafés, restos, pâtisseries, clubs, accessoires, barbiers, cocons de bien-être, salles de concerts, art stores, librairies, dînettes, designers, maroquinerie, créateurs, vintage, fitness, massages, senteurs, mixologie, institutions, tendances… Notre BEST OF LIEUX 2016 © B-Boyz www.anousparis.fr Mur de ghettoblasters réalisé par les street-artistes Daco et B.Shop, chez B-Boyz, dans le 9e, spécialistes du burger. FASHION ADDICTS GRANDES MARQUES À PRIX OUTLET. TOUTE L’ANNÉE. 2 CENTRES DE MARQUES EN FRANCE ROUBAIX • TROYES mcarthurglen.fr Outlet = prix réduit par rapport au prix de vente conseillé lors des saisons précédentes. Fashion Addicts = Accros à la mode. SOMMAIRE 06 CONCEPT-STORES, INCLASSABLES CAFÉ-BROCANTE, ÉPICERIE CULTURELLE, ATELIER-BOUTIQUE... 10 FOOD FAST-GOOD, CHOCOLATERIE, BURGER, ÉPICERIE FINE, BAR À SAKÉ, CANTINE AFRICAINE... 15 MODE, DÉCO DESIGN, ACCESSOIRES, CRÉATEURS, VINTAGE, SOLIDAIRE... 21 BEAUTÉ/BIEN-ÊTRE FITNESS, ESCALADE, SOINS, MASSAGES, BARBIERS... 24 BARS/CLUBS COCKTAILS, TAPAS, CAVES, COFFE-SHOP, CAFÉ-LAVERIE, TERRASSE, MUSIQUE... 29 LIEUX CULTURELS MUSÉE DÉCALÉ, LIBRAIRIE, GALERIE, SALLE DE CONCERTS, LIEUX HISTORIQUES… Magazine gratuit édité par A Nous Paris,SAS au capital de 1 580 000 euros, 23, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09. Tél. : 01 75 55 10 00 ou 01 75 55 + numéro de poste Fax : 01 75 55 12 61 •Principal associé : Altice Media Group France • Président : Altice Media Group France représenté par Monsieur Marc Laufer • Directeur de la publication : Marc Laufer• Site internet : www.anousparis.fr • Rédaction : 01 75 55 10 28 • Rédactrice en chef : Carine Chenaux •Assistante de la rédaction : Emmanuelle Suzanne (1028)• Ont collaboré à ce numéro : Jérôme Berger, Laetitia Bocquet, Smaël Bouaici, Alexis Chenu, Alain Cochard, Sonia Desprez, Bénédicte Le Guérinel, Rémi Mistry, Sylvain Ouchikh, Audrey Renault, Philippe Thoinard. 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Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction, même partielle, de tous les éléments parus dans A Nous Paris est interdite. © Rotating stand, 2015, de Rodney Graham © courtesy galerie Until Then © DR © DR © Gaspard Hermach © Tiger © J.M. Chassier © A. Durivaux Chaque semaine, nous découvrons nombre de nouvelles adresses et, au passage, de petits lieux méconnus qui méritent largement d’être mis en avant. De votre côté, si vous prenez régulièrement note de ceux qui vous séduisent, il n’est pas rare de vous entendre nous demander de retrouver qui un petit resto dans le 1er, dont la chronique était parue il y a trois mois (en fait, c’était dans le 9e il y a six mois), qui un pop-up store qui a plié boutique depuis des lustres. Du coup, nous vous avons concocté ce petit best of à conserver. S’il n’est pas exhaustif, il regroupe au moins tous nos coups de cœur de ces derniers mois, qui deviendront peut-être aussi les vôtres. © DR URBAN REPÉRAGES/BEST OF LIEUX 05 06 BEST OF CONCEPT-STORES/INCLASSABLES ESPRIT “LITTLE FACTORY” CO © Gaspard Hermach SEPT CINQ SHOPPING & SALON DE THÉ À la fois bar à cocktails, resto, espace d’expos et atelier de création, cet ex-entrepôt du 18e est une sorte de grande brocante organisée : vieilles armoires de grand-mère, machines à écrire d’avant-guerre et kitscheries allant du nain de jardin aux mugs collectors des Beatles. Lieu d’expositions en tout genre, CO sert entre vernissages, pièces de théâtre et bœufs au piano, une carte de cocktails bien arrangés associés à de petits plats maison. Dinette en bande dans les salons dépareillés de la mezzanine conseillée et passage obligé au fumoir, où se retrouvent artistes et musiciens. A.C. 15, rue Esclangon, 18e. M° Porte de Clignancourt. Mardi-samedi 12 h à 2 h. 26, rue Berger, 1er. M° Châtelet ou Les Halles. Du lundi au dimanche de 10 h à 20 h. RENAISSANCE LA HALLE SECRÉTAN Après quinze ans de somnolence et trois ans de travaux, le marché couvert construit en 1868 par Victor Baltard entre la rue de Meaux, la rue Baste et la rue Bouret a rouvert. Classée aux Monuments Historiques, la rénovation de l’ancienne halle Secrétan a été un exploit – elle a été surélevée avec sous-sol et premier étage. Aujourd’hui transformée en micro centre commercial, elle acceille un club de fit- ness Neoness offrant enfin une bonne salle de sport au quartier. Dans un coin déserté depuis longtemps, la Halle a recréé un peu de lien, avec une ludothèque associative pour adultes et enfants, et des commerces de bouche comme le boucher star Hugo Desnoyer et son concept de meatbar qui réchauffe l’ambiance. Une table à la fois boucherie et salle à manger, où le pro de la bidoche fait choisir son steak selon son caractère – fin, rond ou corsé –, la maison garantissant la haute-qualité : nourriture à l’herbe dans les prés et bandes-son de Beethoven pour déstresser la bête avant le passage du bourreau. A.C. 33, avenue Secrétan, 19e. M° Secrétan. www.halle-secretan.com CYCLE & COFFEE-SHOP STEEL © Marc Sich Lancées à Pigalle dans une première boutique dédiée aux créateurs made in Paris, Audrey Gallier et Lorna Bocquet récidivent aux Halles, en voisines du magasin l’Exception. Dupliquant le même décor – fond bleu et papier-peint tournesol sur corail – les filles invitent sur 100 m² la crème de la création parisienne, des foulards et sacs de Meilleur Ami aux sacs à main Tammy & Benjamin en passant par quelques objets cadeaux inédits : bougies sentant bon le cannabis, chaussettes illustrées, céramiques vivantes, pendentifs pimentés et collabs en édition limitée. Pour la pause food, c’est Pauline Cabrol qui régale derrière son comptoir. Ex-pro de l’urbanisme reconvertie en cuisinière, la demoiselle sort son tablier, sa vaisselle de grand-mère et ses recettes de Layer Cake – ces gâteaux à plusieurs couches – aimantant toutes les filles du quartier, du déjeuner à la pause goûter. Dans le même esprit que la partie shopping, l’esprit est ici locavore avec confitures et chocolat made in Paris, ingrédients bio toujours et en plats réguliers : tarte tatin d’échalote qui ravigote, et aussi quiches, salades, soupes, rouleaux de printemps… Ajoutez à cela les jus de fruits pressés minute et le thé aphrodisiaque du Baiser Tantra : l’effet Sept Cinq booste et rafraîchit parfaitement les idées. A.C. Cette boutique hybride lancée par l’équipe du magazine Steel est un coffee-shop servant le café de la Brûlerie de Belleville dès 8 h 30, du cake, des cookies et des quiches à midi, à emporter ou à manger sur des tablettes-caissons mobiles ingénieuses. L’autre partie du lieu est dédiée au vélo, avec une sélection de vêtements techniques et prêt-à-porter déringardisant la tenue du cycliste pour de bon en allant du coupe-vent camouflage kaki de chez Pedla à ceux à pois ou Mickey des Japonais de Narifuri, des sacs à dos et trenchs de Nanamica aux jeans Levi’s Commuter aux revers réfléchissants. A.C. 58, rue de la Fontaine au roi, 11e. M° Goncourt. Lundi-mercredi : 8 h 30-19 h, jeudivendredi : 10 h-19 h, samedi : 10 h-19 h, dimanche : 10 h-17 h. Cours pour cyclistes à l’institut Yoga Vision (au 66). © Le Café Curieux BEST OF CONCEPT-STORES/INCLASSABLES 07 CAFÉ/BROCANTE LE CAFÉ CURIEUX Ces dernières années, parmi la ribambelle de nouveaux cafés installés dans la capitale, on a vu s’ouvrir des enseignes au style frenchy aménagées en petits nids douillets à partir de brics et de brocs rétro. Le Café Curieux est de celles-là. À l’intérieur, absolument tout est vintage, des fauteuils jusqu’au comptoir en cuivre en passant par le moindre bibelot. Et c'est cet assemblage d'objets disparates, souvent improbables, qui confère au lieu un cachet unique, à mi-chemin entre le cabinet de curiosités (qui veut voir une bouteille en verre fondu qui a survécu à Hiroshima ?), le jardin d'hiver (une végétation luxuriante s'y épanouit gaiement), la galerie d'art de poche (des expos parsèment les murs et le plafond) et le garage de grand-maman reconverti en brocante (tout est à vendre). Du côté de la carte, le choix est pour l'instant resserré (café finement sélectionné, jus de fruits frais, gâteaux maison…) mais l'adresse – également point de dépôt des paniers Bio du Val de Loire qui prône le manger sain, local et solidaire – proposera des en-cas salés au déjeuner d'ici peu. « Je tiens beaucoup à cette notion de lieu de quartier où de nombreux savoir-faire différents se rencontrent, que ce soit celui des maraîchers ou des artistes », précise Antoine. Cet ancien étudiant des Arts déco prévoit par exemple d'installer des machines de sérigraphie ou de développement photo au soussol et d'y multiplier les ateliers ouverts à tous. Ici, clairement, la curiosité n'est pas un vilain défaut. R.M. 3, rue Scipion, 5e. M° Les Gobelins ou Censier-Daubenton. Du mercredi au vendredi de 10 h à 20 h et du samedi au dimanche de 13 h à 20 h. Tél. : 06 13 14 94 01. COLLECTIF S’INVITER CHEZ L’ARTISTE LA PIÈCE - FCK D’abord concept-store ambulant, la Fine Équipe – soit quatre anciens de l’ISC Paris – fait parler d’elle via ses popup stores, marchés et festivals. Son créneau : les jeunes créateurs, français en majorité, et pour la plupart vendus en exclusivité. Outre les habituels sacs et baskets Faguo vus partout, deux ou trois marques sortent du lot, dont Pied de Biche et ses Chelsea Boots élégantes et les jeans made in France Pacôme aux revers à motifs. Conçue comme une boutique-atelier, la maison organise aussi régulièrement des séances Do It Yourself avec au menu : confection de bijoux en origami, tissage mural, paper-art, etc… A.C. Repéré lors des Designer’s Days, Frédérick Gautier a ouvert son atelier de céramiste. Le garçon à l’itinéraire atypique – il s’est notamment fait connaître comme directeur artistique sur plusieurs expositions du groupe Pinault, dont celle sur Frida Kahlo, pour son travail avec UGC et Studio Canal pour qui il assure le lancement international de plus de 170 films et des collaborations avec David Lynch et Agnès b. – avait présenté une exposition monumentale sur la fameuse péniche Louise-Catherine une centaine de théières rappelant des silos à grain, bétonnées et brutes dans la silhouette et recouvertes d’émail à l’intérieur. Son atelier en montre quelques pièces, auxquels s’ajoutent ses créations aux inspirations architecturales, en porcelaine, faïence et grès et une série de céramiques sur l’os à moelle, subtile, en vases et tasses. Ouverte le week-end au public, la boutique-atelier FCK se découvre surtout sur rendez-vous, au cours de leçons particulières sur le modelage et sur la dégustation des bons thés-rittoires. A.C. 43, rue du fbg Saint-Martin, 3e. M° Strasbourg St-Denis. Mar-dim : 11 h-20 h. 10, rue du faubourg Saint-Martin, 3e. M° Strasbourg St-Denis. Ouvert le week-end de 12 h à 20 h, en semaine sur rendez-vous au 06 10 13 81 71. © DR © J.M. Chassier LA FINE ÉQUIPE 08 BEST OF CONCEPT-STORES/INCLASSABLES ÉVÉNEMENTS MATCHA & BABIOLES LA CLAIRIÈRE CAFÉ KITSUNÉ 1, carrefour de Longchamp, 16e. M° Pte Maillot puis navettes toutes les 15 mn. Jeudi-dimanche : 20 h-5 h (18 h-2 h dim.). facebook.com/lesnuitsdelaclairiere Dans son espace café, Maison Kitsuné sert à Palais Royal le Matcha Latte dans son plus simple appareil : mélange de poudre de thé vert et lait cru entier fouetté. Outre la version chaude en hiver, on se jette ici sur la recette frappée-glacée dès les premiers rayons, un jus de martien onctueux © Maison Kitsuné GoodPlanet, la fondation de Yann ArthusBertrand, qui s'est vu confier le Domaine de Longchamp pour trente ans par la mairie de Paris, a ouvert sa Clairière en partenariat avec le groupe Noctis (Zig Zag, Yoyo…). Depuis le 4 mai, le lieu accueille des événements festifs du vendredi au dimanche (avec une taxe écolo sur les boissons). Tout se déroule en outdoor (avec les risques que ça comprend), avec une jauge de 1 500 personnes sur un dancefloor en caillebotis (talons fortement déconseillés), au milieu des bois (pull et veste fortement conseillés). La première a été confiée au collectif La Horde. On attend aussi Kavinsky et la fameuse Day Party de Céline, la Sundae, qui emménage pour l'été. S.B. ÉPICERIE CULTURELLE rafraîchi aux glaçons sous son gros capuchon (façon Starbucks) à emporter ou à déguster sur la terrasse plein soleil des Jardins du Palais Royal. Bonne idée : l’accompagnement de sablés maison – en forme de renard, logo de Kitsuné – ou de cookies du jour sortis de chez NoGlu, sans gluten et déclinés à la banane, aux amandes, aux noix, selon l’humeur de la maison. Outre le service exquis, les sons des meilleures compiles Kitsuné et le prix raisonnable (5 euros), Café Kitsuné déroule une batterie de souvenirs à emporter. Au choix : casquettes, bougies, coque d’iPhone, tasses à café et, pour les fanas de l’artiste André, une série de posters Dream Concerts Art Show mettant à l’affiche le meilleur de nos idoles. A.C. 51, Galerie Montpensier, 1er, M° PalaisRoyal. Lundi-vendredi : 10 h-18 h, samedi et dimanche : 10 h 30-18 h 30. Et aussi 109, rue Amelot, 11e, M° Saint-SébastienFroissart. WEST COAST TOUCH Lorsque son père lui raconte son passé de surfeur dans les années 60 et l’arrivée des premiers adeptes de glisse américains qui ont décrit la Côte Ouest comme la Californie française, Steve sait comment il appellera son futur concept-store. Originaire de Biarritz, il investit la capitale pour partager son idée de clivage de cultures, entre surf et style urbain. Chez French Californians, on retrouve toute l’essence de ce qui fait la coolitude en 2016. Une quinzaine de marques de plus en plus cotées peuplent les portants de la boutique. Du Dickies, Carhartt, Béton Ciré, Champion ou encore Rains, pour homme principalement, mais qui finalement agrémentent à souhait les dressings féminins. French Californians est aussi l’unique point de vente en France de Topman avec une sélection mensuelle qui ravira les amoureux de l’enseigne anglaise. La déco du concept-store, punchy et colorée, est signée Cola et Kurtis Low et fait partie intégrante de l’identité cool de French Californians. L.B. © Shehan Hanwellage © DR LA BOTIKE BELGE FRENCH CALIFORNIANS Entre les murs d’une légendaire boutique corsèterie du 2nd Empire, siège désormais une étonnante épicerie culturelle belge. La Franco-Belge Charlotte Smoos, scénographe pour le cinéma et le théâtre, pose une sélection allant de l’épicerie à l’art de la table, la décoration ou la mode tout estampillé belge. Outre le mobilier chiné à Bruxelles, elle réunit artistes et peintres dans une galerie de l’imaginaire. Avec Arno ou Brel en bande-son, cette Botike-la est un hymne au bon goût de la Belgique. A.C. 234, rue du Faubourg St Martin, 10e. Tél. : 09 81 15 12 82. Du mardi au vendredi de 11 h à 14 h 30 et de 16 h à 20 h, le samedi de 11 h à 20 h, le dimanche de 10 h à 14 h. 19, rue Tiquetonne, 2e, M° Étienne Marcel. Du mardi au samedi de 11 h à 20 h. www.frenchcalifornians.com 10 BEST OF FOOD © DR FAST-GOOD BÜL JUS DE CANNE © Bül Connaissez-vous le jus de canne à sucre ? C’est la boisson fétiche de Bül, nouveau lieu de petite restauration dans le 9e, à deux pas de la rue des Martyrs. Anti-oxydante, à faible indice glycémique, bourrée de vitamines (A, C, B1, B2, B3, B5 et B6), de minéraux, cette boisson doucereuse multiplie les vertus. Elle est booste le système immunitaire et donne instantanément de l’éner- RICE TROTTERS Riz de Camargue, riz noir, riz thaï ou jap’, cette nouvelle cantine du 8e est l’alternative à la pâte du midi. Spécialité de la maison : ses sphères de riz fourrées au fromage frais et Gouda, tandoori et aubergines ou graines de pavot, qui évitent l’écœurement en misant sur un enrobage d’épices minimal. À la carte aussi, des plats du jour couleur du monde allant des spécialités sénégalaises, libanaises, asiatiques, indiennes ou orientales, du risotto à l’inévitable riz au lait de grand-mère, en version caramel et amandes. Placé sous le signe du naturel, tablettes en bois, touches green de cactus et carreaux de ciment, décor ethnique-chic façon Dorothée Meilichzon, la maison fait la pause green et sans gluten facile, playlist relaxante bien trouvée alternant Cesaria Evora et chants zen. Bon point encore pour l’esprit écolo dans l’assiette, cartons recyclables, couverts en amidon de maïs et bols en palme pour manger citoyen. A.C. CONCEPT FOOD SOON GRILL Proche de la place des Vosges, dans la tranquille rue des Tournelles, s’ouvrait il y a quelques mois un coréen d’un nouveau genre. Pas de folklore dans l’ambiance ni d’esprit fusion dans la cuisine, mais du style dans le décor, le luxe raffiné des porcelaines et des persiennes dessinant des ombres graphiques et érotiques. En cuisine, Sung-Hak Han, chef coréen et ancien acteur à Séoul, puis à Berlin où il passa quelques années, tient son deuxième restaurant. Au menu, l’essentiel de la cuisine traditionnelle coréenne – barbecue coréen, bulgogi, bœuf Wagyu, et le fameux kimchi, ragoût bouillonnant d’épices… –, un sour- © Alain Caste 22, rue du Colisée, 8e. M° Saint-Philippe-du-Roule. Du lundi au vendredi de 8 h 45 à 16 h. Ticket moyen : 12-15 euros. Livraison à partir de 45 euros. cing des produits de haut vol et le nez affûté du sommelier français Arthur Petillault pour sublimer les accords. A.C. 78, rue des Tournelles, 3e. M° Chemin-Vert. gie. Chez Bül, on déguste aussi des “bülettes”, salées, veggie ou non, et sucrées, toutes sorties de l’imagination de Julie, comme les gâteaux. Des recettes goûteuses et originales, sans gluten, sans lactose ni œufs qui méritent d’être testées. Tout est préparé le matin même, sans micro-ondes, ni friteuse ni congélateur. On consomme sur place ou on emporte son menu (dans des contenants en fibre de canne à sucre, of course !). Côté ambiance, c’est joli, avec une grande crédence en carreaux de ciment, du mobilier en bois clair, des assises confortables et même un petit coin canapé avec une bibliothèque. Cerise sur le gâteau : des W.-C. autonettoyants, toujours propres, donc. Cela mérite d’être souligné. B.L.G. 20, avenue Trudaine, 9e. M° Anvers ou Pigalle. Mardi-vendredi 8 h 30-18 h, samedi 9 h 30-19 h et dimanche 11 h-17 h (avec brunch servi à table). Tél. : 01 40 16 02 74. BEST OF FOOD 11 DILIA Cette néo-auberge italienne, en lieu et place du Roseval, affiche produits choisis, recettes enracinées, intitulés télégraphiés, vins principalement nature et menus doubles (éco le midi/gastro le soir). Sur le papier, au déjeuner, du réconfort et des envolées. Promesses tenues ? Cierto ! Dans une déco de campagne de magazine, l’Italie de Michele Farnesi (ex-Heimat) séduit les foodistas de tous bords comme les voisins venus en curieux. Bruschetta, moules et choux – parfumé, finaud –, rigatoni, abats de pigeon, menthe et pecorino – généreux, un peu timide –, crème aux œufs et citron vert – fondant, soyeux… magique. Le tout pour 19,50 euros, sourire de la serveuse compris et mini-cannelé bonbonesque offert. De là à se laisser tenter par un verre de vinho verde Silex 2014 (7 euros) – droit, vif – ou de morellino di scansano 2014 de Poggio Trevvalle (6 euros) – fruité, ample –, il n’y a qu’un pas, vite franchi. J.B. 1, rue d’Eupatoria, 20e. M° Ménilmontant. Mardi-samedi : 12 h 30-14 h 30 et 19 h 3022 h 30. Fermé dimanche et lundi. Tél. : 09 53 56 24 14. Menus : 16 et 19,50 euros (déj.), 44 et 60 euros (dîner). CAVE À MANGER © Jérôme Lefort GASTROTTORIA LA CAVE DU PAUL BERT Mister Auboyneau collectionne les tables dans le 11e arrondissement… et trouve toujours preneurs. Ses Bistrot Paul Bert, Écailler du Bistrot et 6 Paul Bert rassemblent le quartier et bien au-delà. Pas de quoi s’endormir. Dans une salle de poche néo-industrielle, avec trancheuse rétro et une cuisine aux goûts de l’époque, le bonhomme vient d’ouvrir un comptoir, tenant les foodistas à bonne distance de quilles choisies (anjou blanc de Mosse, rhône rouge de Dumarcher, bordeaux rouge de L’Homme Cheval…). Dans les assiettes-portions, des saveurs bien franches, quelques twists… et beaucoup de plaisir. Concrètement ? Saint-Jacques en coquille, beurre citronné et navet cru (4,50 euros) – cinglant et contrasté –, coques et pancetta (7 euros) – généreux, mais un peu éteint –, haddock, topinambours, yaourt à la menthe (15 euros) – solide et doucereux –, tome de Vérone (6 euros) – tout simplement à tomber –, canolo au citron (5 euros) – croquant et percutant – Et un nouveau QG rue Paul Bert, un ! J.B. 16, rue Paul Bert, 11e. M° Faidherbe-Chaligny. Ouvert tous les jours. Service : 12 h-14 h 30 et 19 h 30 à 23 h 30. Carte : 25 euros environ. Tél. : 01 58 53 50 92. © Yann Deret NÉO-INDIEN DESI ROAD Qui l’eût cru ? Le MG Road (3e) ouvre une nouvelle voie : les thalis. Rien à voir avec les transports, non. Comprenez plutôt que le café-resto indien de la rue Saint-Martin inaugure une annexe célébrant ces plateaux ronds, en métal, traditionnellement utilisés en Inde pour servir un assortiment de petits plats. Ou comment partager un repas comme à Bombay en plein Saint-Germain-des-Prés. Amusant. D’autant plus que le cadre suit : chic, dépaysant, très british colony à la mode d’aujourd’hui. Les passionnés de cuisine font le déplacement, les habitués du feu Yugaraj aussi. Ce jour-là, autour du “lunch thali chicken” : un beignet oignon et poivron, un curry vert de poulet, un autre de légumes, un dal de lentille, un riz aux raisins secs, une sauce au yaourt et à l’ananas, un naan à la ciboulette et un rice pudding. C’est léger, délicat, vif, coloré, varié… Jusqu’au café, accompagné de carensacs. Bye bye, morosité ! J.B. 14, rue Dauphine, 6e. M° Pont-Neuf. Du mardi au samedi de 12 h à 14 h et de 19 h 30 à 22 h. Fermé dimanche et lundi. Menu déj. : 20 euros. Carte : env. 35 euros. Tél. : 01 43 26 44 91. 12 BEST OF FOOD © La Maison du Saké DÎNETTE & SAKÉTHÈQUE CUISINÂME LE 41 PASTEUR © Philippe Toinard Jean-Marie Burnet… Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose, sauf si vous avez fréquenté le restaurant l’Ambre d’Or à Saint-Mandé où il a régalé son petit monde pendant une bonne dizaine d’années. Le voici dans la capitale, derrière les LA MAISON DU SAKÉ L’enseigne dit tout : le produit à l’affiche, l’ambiance intimiste… D’abord, une cave-comptoir à saké, de bois clair, léchée, sur fond de rap japonais, offrant le voyage Paris-Tokyo. Ensuite, une table du soir où picorer le Japon de petites assiettes en gobelets. Une façon de dînette chic, avec vue sur les cuisines, un bonzaï XXL et le taulier Youlin Ly au service (restaurant Sola, pâtisserie Ciel). Salade de chou et de kombu – généreuse, croquante… Craquante ! –, flan et œufs de poisson – soyeux et nerveux –, tranches de canard rôti – précis, vif… Cinglant –, tempura de crevettes – copieux et millimétré –, porc pané au miso rouge – un peu pataud –, pudding au thé vert grillé – fin et entêtant… Le tout arrosé de verres de saké aux notes, là de fruits rouges, ici de pomme verte... Ô joie. J.B. DE HAUT VOL L’ESCARGOT 1903 Ouvert depuis novembre, cet escargot est un coup de maître. À la fois pour le décor, qui donne le sentiment de dîner dans le salon bibliothèque d’un couple d’amis, et pour la cuisine orchestrée par Paolo Boscaro. Lasserre, Le Carré des feuillants, Le Grand Véfour, Le Meurice et Kei… ce trentenaire au parcours constellé d’étoiles devrait à son tour les décrocher. Il serait incompréhensible que le guide rouge ne récompense pas des assiettes de haut vol, d’une justesse époustouflante tant pour les cuissons que pour les accords savamment dosés. À l’instar de ces noix de SaintJacques marinées puis à peine grillées au charbon de bambou, pâtisson, laitue de mer et granité de raifort pour les accom- © JM Rodriguez 11, rue Tiquetonne, 2e. M° Étienne Marcel. Tous les jours de 11 h à 14 h 30 (service déjeuner au comptoir à saké, sauf dimanche) et de 19 h à 22 h 30 (service dîner à l’izakaya). Menu (déj. bento) : 15 euros. Carte (dîner) : environ 40 euros. Tél. : 09 67 61 97 03. pagner. Et que dire de ces gnocchis ? Voilés dans du lard de Colonnata fondant, ils se dégustent avec une sauce roquette au yaourt, du sésame noir et quelques milligrammes de parmesan. Le clou du spectacle ? Un crémeux au chocolat, une crème brûlée au praliné et une glace tonka. Beau, bon et addictif ! Ph.T. 94, rue Sadi Carnot. Puteaux (92). Tél. : 01 47 75 03 66. Fermé le samedi et le dimanche. Menus : 49,90 et 75 euros. fourneaux de ce qui fut, il y a encore quelques mois, l’Épicuriste. Et il attaque fort ! Sur l’ardoise qui circule de table en table, tout fait envie, on ne sait plus où donner de la papille quand on est un adepte de la cuisine de bistrot. C’est généreux, les sauces sont à se damner, les cuissons parfaites. On a beau chercher la petite bête, il n’y a rien à critiquer. C’est de la cuisine avec une âme, qui se contrefiche des modes. Elle est mitonnée pour que l’on ripaille ensemble en levant nos verres à l’amitié et à la vie. Et ça commence par un soufflé de brochet et sa crème de moules de bouchot aussi divin que le croustillant de cabillaud à l’huile de basilic. Ça se poursuit avec un merlu déposé sur des haricots coco et jus d’étrilles qui a le goût de ce qu’il annonce. Ça se sauce jusqu’au bout. Même punition avec le jus qui accompagne le civet de cuissot de sanglier. On ne laisse rien. Pas même un peu de polenta au parmesan. Rien, on vous dit ! Et même si l’on ne comptait pas passer par la case dessert, on revient sur notre décision pour un clafoutis poires, pralines et sorbet rhubarbe. Ph.T. 41, boulevard Pasteur, 15e, M° Pasteur. Tél. : 01 47 34 15 50. Formule : 26 euros (déj.). Menus : 30 euros (déj.), 33 et 38 euros (dîner). Fermé dimanche et le lundi. BEST OF FOOD 13 SUSHI-B Les vagues nippones continuent de battre le pavé. Après la déferlante cuisine française par des chefs japonais, place à un raz de marée de gastronomies du pays du Soleil Levant par des toques du même bord. Dernière en date, cette table à sushis, voisine de la rue Sainte-Anne. Un comptoir de huit couverts élégamment mis, entre accueil en kimono, arts de la table katoubon et sushiman mutique. Japonais stylés et beautiful people argentés apprécient. Nous aussi. Tofu au sésame grillé et wasabi – mou, torréfié… curieux –, bar et foie de lotte – délicat en texture, puis- sant en bouche –, quenelle de thon au yuzu en bouillon – vif. Voilà pour commencer. Suivent une dizaine de sushis en rafale, dont quelques sommets : encornet – soyeux –, thon rouge – fondant –, SaintJacques – croquant –, bonite fumée – entêtant. Même le dessert séduit : glace de riz blanc et sauce soja sucrée – voluptueux. Restent les prix. 58 euros pour ce menu au déjeuner : beaucoup dans l’absolu, peu à ce niveau de qualité et de quantité. J.B. OSÈ AFRICAN CUISINE 5, rue Rameau, 2e. M° Quatre-Septembre. Ouvert du mercredi au lundi, de 12 h 30 à 13 h 45 et de 19 h 15 (1er service) à 21 h 15 (2e service). Fermé le mardi. Menus : de 58 à 130 euros (déj.), de 95 à 160 euros (dîner). Tél. : 01 40 26 52 87. BURGER © B-Boyz AFRICAN FAST-FOOD © Alexandra Iorga TRÈS BON NIPPON B-BOYZ Ni boîte gay ni boys band old school, ce B-Boyz-là renvoie aux danseurs hip hop des années 80-90, adeptes du breakdance, de la casquette New Era et des Superstar Adidas : la thématique choisie pour ce nouveau resto de burgers inclassable. Pour sortir de la masse, les patrons, Vince et Coco (ex-Fils à Maman) replongent dans leurs souvenirs d’ados pour relooker l’endroit. Entre vinyles d’époque, collections de caps et sneakers cultes, l’affaire vire au musée street-art avec comme pièce maîtresse un mur de ghettoblasters chinés dans les meilleures brocantes de Belgique et revisités par la patte des artistes Daco et B.Shop. Même univers à la carte convertie en pochette de 45 Tours, où du grassouillet Notorious Big (bœuf fourré au mortier avec sauce au miel) au géant 2Pac (double steak, double lard fumé, double cheddar…) tout y passe. Particularité de la maison, la série de burgers sans pain rend la note moins salée (16 euros avec accompagnement), avec en best-seller, un Cold As Ice goûtu, référence au groupe M.O.P, avec pomme de terre et raclette calant l’estomac pour l’année. On passe sur les desserts et l’odieux milkshake à l’eau pour admirer le travail dans les W.-C. : un trône sous plafond de Converse à lacets avec écran dédié aux épisodes cultes du Prince de Bel Air. Pour servir d’entracte aux sons rap et hip hop, B-Boyz diffusera dès le mois de juin les matchs de l’Euro 2016, terrasse annoncée blindée et, pour les antiburgers, salades de quinoa et fish and fish à croquer. A.C. 5, avenue Trudaine, 9e. M° Anvers. Mardi au dimanche : 12 h 30-23 h. Tél. : 01 45 26 62 46. La cuisine africaine en mode fastgood, ça existe ! Et si certains classiques sont bien connus, d’autres saveurs méritent qu’on s’y intéresse. Osè African Cuisine s’est donc lancé le défi de faire voyager nos papilles aux quatre coins de l’Afrique avec une cuisine saine et sans gluten. Mixant leurs origines sénégalaises, guinéennes et malgaches, les trois fondateurs – dont les deux footballeurs Morlaye Touré et Hassoun Camara, aux côtés de Gabriel Stein, le pro du marketing –, s’associent au chef ivoirien Gondo Diomandé pour élaborer un menu en quatre étapes. L’idée : composer son plat africain en choisissant sa base (le riz rouge malgache en premier), la sauce du chef (mafé à l’arachide, yassa au citron, coco, rasta à base d’haricots noirs du Cameroun ou la meilleure, la crème de banane), un ingrédient phare (bœuf ou poulet origine France ou sauté végétarien) et sa dose de pâte de piments préférée. Le résultat est délicieux, parfumé, gourmand et sentant le bon produit frais. On peut l’accompagner d’extras comme des ailes de poulet, des bananes plantain, des pastels… et de la boisson au gingembre faite maison, énergétique et revigorante à souhait. Le tout dans un cadre design et agréable au cœur du 10e arrondissement. On se laisse volontiers guider et inspirer par les richesses du vaste continent. A.C. 34, rue du faubourg Saint-Martin, 3e. M° Strasbourg Saint-Denis. Ouvert du lundi au vendredi de 12 h à 14 h 30 et de 18 h 30 à 22 h 30, le samedi de 12 h à 23 h. Tél. : 09 73 56 40 84. 14 BEST OF FOOD ©Alexis Chenu DU BON ET DU NATUREL DÉLICES DU PORTUGAL LA CARAVELLE DES SAVEURS © Belordinaire Cette épicerie et table d’hôtes portugaise a été ouverte par Paula Simao, une reconvertie à la cuisine, ex-pro de la mode et du luxe chez Givenchy, John Galliano, Alexander McQueen et Swarovski, partie se former chez Ducasse pour mettre au point son projet. Elle sélectionne pour l’épicerie L’ÉPICERIE VÉGÉTALE Avec ses étals de carottes, de navets, radis et légumes made in Île-de-France sur le trottoir, cette maison bleue fraîchement repeinte rameute tout le quartier. Un primeur nouvelle génération monté par deux photographes de mode, Zoé et Guillaume, vegan pratiquants, adeptes du bonnet et désireux de se rendre utiles sur le marché de la bonne bouffe. À l’intérieur, leur bric-à-brac avec cuisine en formica orange, miroir piqué et vieux bibelots sert des jus de fruits en extraction froide vous tonifiant pour la journée. Les légumes sentent la terre, le bon, le frais et la maison a son coin fleuriste au fond, fleurs sauvages exclusivement, cueillies en forêt et sur les bords de Marne. Approchée des chefs – Inaki Aispitarte en voisin –, la maison souhaite d’abord rester une boutique de quartier, qui propose en prime du pain au levain naturel, de campagne ou à la bière. Le bon esprit des patrons et la qualité des produits méritent le détour. A.C. 51, rue de la Fontaine au Roi, 11e. M¡ République. Du jeudi au dimanche de 11 h à 20 h. CHOCOLATERIE MATTHIEU BIJOU © Lam Duc Hien D’origine alsacienne, pâtissier chocolatier de formation ayant déjà charmé les habitants du Raincy, Matthieu Bijou s’installait il y a quelques semaines rue Charlot. Une échoppe parisienne comme avant, grisée en façade et dévoilant sous vitrines des lignées de bonbons en chocolat aux goûts d’ailleurs. Spécialité du chef, son mélange confit-ganache embarque à Shanghai dans une version thé jasmin ultragourmande, au Népal avec cet accord piquant poivre et zeste d’orange, à Marseille à la fraîcheur de l’anis et confit de griottes. Saveurs exotiques donc, explosives en bouche, comme ce chocolat au miel et confit d’abricot, l’un des best-sellers de la maison, et purement addictives au chocolat au lait, amandes et cacahuètes grillées. Voyage encore avec la sélection de gâteaux à emporter, du financier amandes et framboises fraîches au cake citron ou enrobé d’une coque en chocolat croquant. Parfaites, les pâtes de fruits sucrées du jour fine les produits phare des cinq grandes régions du Portugal, du Brésil et d’Angola, sort un fromage de figues d’Algarve divin, des confitures rares à la citrouille, à l’arbouse ou aux caroubes et le meilleur porto du monde. Petit bijou de la Caravelle, la sardinothèque à l’entrée présente poulpes, calamars et sardines dans des packagings collectors. On peut aussi prendre la pause déjeuner à coup de tartines, de soupes et pastéis de nata, ou rester pour l’apéroplanche de Pata Negra servi avec un vin de la vallée du Duro. A.C. 12, rue du faubourg Saint-Martin, 3e. M¡ Strasbourg St-Denis. Mardi à samedi de 10 h 30 à 20 h et dimanche de 12 h à 18 h. Tél. : 01 40 37 67 69. fondent sous la langue, et la collection de pochettes gourmandes – gingembrettes, orangettes, mendiants – de caramels mous et rochers rend gagas toutes les mamies du coin. Razzia finale sur les créations Monsieur Patate chocolatées ou sur les tablettes aux pistaches caramélisées . Avec un nom pareil, ce chocolatier passé chez les grands – Michel Rostang, James Berthier, les Frères Blanc – avait la pression sur ses épaules. Mission remplie, son écrin de la rue Charlot est un ravissement. A.C. 28, rue Charlot, 3e. M¡ Filles du Calvaire. Du mardi au dimanche, de 11 h à 20 h. 15 DESIGN BIJOUX ARGENT ET LAITON BELNETTE © DR Cette marque franco-polonaise de mobilier installée dans un superbe hôtel particulier du 9e offre un concept qui permet d’avoir chez soi des pièces superbes et surtout uniques. Que ce soit pour une table basse, à manger, un bout de canapé, une console, un bureau, un buffet, une commode, un miroir ou un meuble télé, on choisit son piètement, le plateau et les dimensions adaptées à nos besoins. Bois, pierre, métal, tous les fournisseurs sont basés en Pologne. Le bois – d’un toucher si doux qu’on ne peut s’empêcher de le caresser – est proposé dans de nombreuses essences différentes, mais aussi dans une version MDF laqué à choisir dans n’importe Photo © DR BEST OF MODE/DÉCO ORNER La bijouterie-atelier de la créatrice japonaise Hiroko Omori a cette touche de poésie rare. Dans un décor noir meublé de consoles, guéridons et vitrines aux formes énigmatiques, les bijoux en argent et laiton de la marque Orner se déclinent en formes d’insectes et de minéraux. Un cabinet de curiosités unique aux airs d’Edgar Allan Poe ou Baudelaire et son horloge des ténèbres révélant bagues montées de scarabées et de visons et filtres d’amour ou de poison en argent ou laiton. Associée à son mari Benoît, l’ex-élève de l’école Boulle ajoute des parures du soir excentriques et romantiques, enfile pierres précieuses (agate, malachite, lapis) sur des bracelets chez la femme, tord le cuir et le métal pour s’accorder aux poignets des hommes et offre au passage une nouvelle jeunesse à la bonne vieille gourmette. Prix raisonnables et charme évident. A.C. 52, rue de la Fontaine au Roi, 11e. M° Goncourt. Ouvert du mercredi au samedi de 14 h à 19 h 30. Et sur le site www.lexception.com Tél. : 01 42 72 37 22. Prix : entre 75 et 200 euros. © DR SOULIERS ALIX DE LA FOREST quelle couleur. Dans ce bel endroit, on est reçu personnellement et sur rendez-vous et on a le plaisir de voir l’offre mise en scène. Les meubles épurés, avec une évidente finesse et une touche d’originalité sont le résultat de savoir-faire traditionnels. D’ailleurs, tout est fait main : soudures, noircissements… La fabrication étant elle aussi polonaise, 6 à 8 semaines de délai sont nécessaires pour être livré. Ce qui laisse le temps de revenir au showroom pour choisir un tapis Chevalier Edition, des coussins Kissen Kissen ou un tableau en pliages signé Julien Molland. B.L.G. Des souliers tout cuir, made in France, ultra-confortables et surtout entièrement personnalisables. Salomés, boots, derbies, richelieus, escarpins, sandales… on choisit son patronage, sa hauteur et sa forme de talon, sa couleur, son ou ses cuirs et sa taille (du 35 au 43 avec demipointures). La fabrication est effectuée par un atelier artisanal parisien avec des coutures fines et délicates aux jolis points serrés. Comptez quatre à six semaines de délai ou deux semaines en formule express. À noter qu’au sein de la boutique sont présentes trois autres créatrices : Sangbarani (vêtements casual chic), 9 bis, rue Turgot, 9e. M° Anvers ou Cadet. Du lundi au vendredi de 10 h à 18 h. Tél. : 07 87 14 58 24. www.belnette.com Boutique 29 Février, 29, rue Lemercier, 17e. Mo La Fourche ou Place de Clichy. Tél. : 09 50 43 47 33. Du mercredi au samedi de 11 h 30 à 19 h 30 et le samedi de 11 h à 19 h. Prix : 220 à 280 euros, selon le modèle. www.alixdelaforest.com Mariouca (maille, blousons et sacs en cuir, en provenance d’Argentine) et Les Dormeuses de Madapolam (accessoires de tête sur mesure). On trouve aussi des bijoux fantaisie. De quoi repartir habillée et accessoirisée de pied en cap. B.L.G LUMINAIRES © Kleinefenn CÉLINE WRIGHT DÉCO © Yann Audino 16 BEST OF MODE/DÉCO Boutique-showroom, 56, rue Saint-Louisen-L’ële, 4e. M¡ Pont Marie, Saint-Paul ou Cité. Du lundi au vendredi de 10 h à 19 h et le samedi de 13 h à 19 h. Tél. : 01 42 87 99 48. www.celinewright.com MODE ALICE BALAS Pi•ce iconique, le perfecto trouve une seconde jeunesse gr‰ce à la jeune créatrice Alice Balas. Apr•s avoir séduit les copines avec ses premiers mod•les détournant le perfecto noir, Alice Balas décidait lÕannée derni•re de quitter Londres. Fini lÕagence digitale et luxe, lÕapprentie créatrice part se former en Inde o• elle découvre ses premiers cuirs et rencontre les artisans. Elle ram•ne de son périple 69 mod•les, restant fid•le à la coupe du bon vieux Schott de 1923 et dépoussiérant lÕic™ne en y ajoutant de la couleur, jouant le bicolore en version pastel, osant la touche rock, glamÕ et sexy, déclinant le marine, le bordeaux et sÕamu- LA BOUTIQUE DESIGN DU CENTRE POMPIDOU LÕespace est flambant neuf. Le nouvel écrin shopping du Centre Pompidou colle désormais à son environnement. Béton au sol, acier, luminaires industriels, tables de marbre et mailles métalliques exposent la nouvelle sélection déco du musée. Mieux identifiés que par le passé, les rayonnages vont de lÕart de la table Ð avec quelques références tels les fr•res Bouroullec Ð aux nouveaux arrivants Ð dont Margaux Keller avec sa collection de flacons soliflores en verre soufflé Ð, auxquels se joint lÕesprit raffiné dÕIssey Miyake, en collaboration avec la marque finlandaise iittala ou, plus ludique, &k Amsterdam et sa série de dessous de verre marbrés. Extra aussi, le choix de luminaires qui va de lÕéclairage en forme de ballon aux lampes créatives du studio israélien Cheha, des mod•les Ananas pour enfants à celui de poche élégant et mini de Pauline Deltour pour Lexon. Un rayon kids, high-tech et bijoux compl•tent la panoplie avec, toujours, des objets à petits prix en accord avec lÕactualité du musée ou à offrir en derni•re minute. A.C. Place Georges Pompidou, 4e. M¡ Beaubourg. Tous les jours de 11 h à 22 h. Tél. : 01 44 78 15 78. sant des imprimés pour les intérieurs, des zips et des effets de manches. Outre ses premiers mod•les (pour hommes et femmes), sa boutique-galerie voisine du Carreau du Temple propose un service de sur-mesure, deux mod•les, lÕun classique, lÕautre plus hybride, tous numérotés et signés, personnalisables à souhait. Ë partir de septembre, sera lancée une série de perfectos en édition limitée (réalisables en demi-mesure) et un mod•le Millésime, star de lÕannée. Quelques collaborations devraient rapidement voir le jour. Outre celle destinée aux motardes de lÕƒquipée, cinq filles parcourant le monde sur des engins de déesse, cÕest lÕillustratrice Malika Favre, réguli•rement demandée par The New Yorker, A.C. Vogue ou Sephora, qui dessinera lÕimprimé du blouson. A. C. © DR Céline Wright fa•onne le papier japonais washi à base de fibre de mžrier, pour en faire des luminaires aux formes aériennes, tels des nuages ou des cocons flottant dans lÕespace. Entre artisanat et design, ses créations lumineuses sont inspirées par le végétal et le minéral. Nuages, nids, galets, plan•tes, sph•res, ailesÉ elles se distinguent par leur approche sensible et poétique, incitant au calme et à la sérénité. Moulée et structurée à la main, chaque lampe réalisée est unique. Les luminaires sont fabriqués dans lÕatelier de Céline à Montreuil, et livrées à domicile via un réseau de proximité, réduisant ainsi lÕempreinte carbone liée au transport. Les prix vont de 155 euros pour lÕapplique Chrysalide à 1 940 euros pour une création de 2 m de haut avec pied en marbre. C.C. 6, rue Charles François Dupuis, 3e. M¡ Temple. Du mardi au samedi, de 11 h à 19 h 30. ESPACE EXPANSION SAS – RCS 323 998 690 Paris - Capital 464 910 euros – 7, place du chancelier Adenauer 75016 PARIS. LES 4 TEMPS / FORUM DES HALLES / SO OUEST / PARLY 2 / AÉROVILLE VÉLIZY 2 / CARRÉ SÉNART / ROSNY 2 *SHOPPING INAT TENDU 18 BEST OF MODE/DÉCO BIS BOUTIQUE SOLIDAIRE Boutique partenaire du Secours Catholique, des Apprentis d’Auteuil et des petits frères des Pauvres, son credo est clair : trier, acheter et sélectionner le plus beau linge des surplus et stocks associatifs, le proposer à petits prix dans des boutiques donnant envie de faire son shopping, puis reverser la totalité des bénéfices aux associations partenaires, finançant ainsi une partie de leurs actions. Derrière une façade noire flanquée du néon des initiales, la boutique de la rue Lamartine déroule sur un parterre de cubes et murs de pierres, une série de portants sentant le propre et l’organisé. Au rayon femme, l’éventail de marques rassemble du moyen de gamme avec Zara, COS, Sandro ou Maje, 15 % de pièces vintage, une sélection luxe allant de Dior à Lanvin et une rangée de chapeaux et d’escarpins en parfait état de marche. Au fond, le rayon homme face verrière est plus restreint, mais bien achalandé en Boss, Levis ou Scotch & Soda, et le portant enfants compile les marques références, Petit Bateau ou Bonpoint, entre autres. Vu les prix très bon marché pratiqués, le concept est un succès. Ici, 500 pièces quittent les boutiques chaque jour, assurant un renouvellement quotidien. Bonne note finale à l’esprit social de la maison embauchant en réinsertion sociale et qui fournit gratuitement chaque année 50 000 vêtements aux différentes associations. A.C. © DR INSPIRATION BRICO AU BHV MARAIS MODE SECONDE MAIN En conservant scrupuleusement tous ses univers, les rayons du Brico se sont réorganisés. Parmi les nouveautés, en plus des corners dédiés aux marques phare telle Farrow and Ball, on note l’arrivée d’un vaste espace consacré à la peinture, Hypnotik, qui propose une palette colorimétrique quasiinfinie où il est facile de retrouver, grâce à une machine spéciale, la teinte exacte qu’il nous faut. Une belle place est réservée au DIY, avec de nombreux cours et ateliers pour les apprentis décorateurs et bricoleurs (avec possibilité de se faire prêter des outils). 150 conseillers expérimentés sont prêts à répondre aux questions et à régler tous les problèmes. C.C. 52, rue de Rivoli, 4e. M° Hôtel de Ville. Du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 20 h. 19, rue Lamartine, 9e. M° Cadet. Du mardi au samedi, de 10 h à 19 h 30. © Roland Mellerio © Le BHV Marais DÉCO NŒUDS PAPILLON CINABRE On avait repéré ses nœuds papillon à La Comédie Humaine du 10e. Ancien yuppie posté dans un fonds d’investissements à la recherche d’entrepreneurs talentueux, Alexandre Chapellier décide en 2011 de monter sa propre boîte. Sa rencontre avec Michel Goma, couturier chez Patou pendant 10 ans et mentor de Jean-Paul Gaultier, le met sur les bons rails. Cinabre se lance alors sur les belles matières – tissus années 50 chinés sur ebay ou aux puces, récupérés des vêtements militaires de l’ar- mée colombienne, des chemises hawaïennes de collection, des bandanas ou des tweeds et cachemires tirés des grandes maisons… Chaque modèle se pare d’une doublure rouge vermillon, référence au minerai de cinabre. Nœuds à nouer (à partir de 85 euros), cravates (à partir de 115 euros), ceintures (à partir de 245 euros), gants bimatières et maintenant portecartes, les collections made in Chartres s’exposent sur un ancien comptoir de lunetier ou piquent le papier peint gorille signé Thomas Fontaine. Le décor, les lumières plissées comme la collection de robots – Goldorak, Bioman, entre autres – font la touche décalée. A.C. 20, rue d’Hauteville, 10e. M° Bonne Nouvelle. Ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 19 h 30 et le samedi de 14 h à 19 h. www.cinabre-paris.com 20 BEST OF MODE/DÉCO © Lionel Moreau FRIPES & SALON DE THÉ AVANT LES J.O. NÃO DO BRASIL © Não do Brasil La boutique raconte la légende d’Adilson, petit garçon qui, las de marcher pieds nus, prit l’habitude de se fabriquer des souliers avec toutes les matières colorées qu’il récupérait dans les quartiers pauvres de Belo Horizonte. Il devint ensuite le chef d’entreprise d’une fabrique de milliers de chaussures. Ainsi naquit N‹o, la marque de Gérard Mandrea, aujourd’hui présente dans une dizaine de pays, quoique quasi inconnue du grand public. Seule boutique MARCHÉ NOIR Posté rue Perrée, ce temple du style et de la fripe est signé Amah Ayivi. Révélé au Comptoir général du Quai de Jemmapes avec son marché noir en mezzanine, le garçon chine dans les marchés d’Afrique de l’Ouest, du Togo au Mali, les pièces rares, classées 70, 80 ou 90, mise sur le motif, les tissus wax, le jean, le workwear et les combis. Des trouvailles présentées sur près de 600 m² dans un décor grandiose empruntant les codes de l’esprit colonial british au faste des rois d’Afrique. Sous les palmiers et lustres en tissus du rez-de-chaussée, entre tapis léopard et peintures ethniques, s’exposent sur portants et cabinets de curiosités les pièces phare, la maroquinerie, les foulards… les plus beaux accessoires occupant l’espace du fond. Au sous-sol (ouverture prévue cet été), les pièces plus basiques partagent l’espace avec le Bureau de Style et l’atelier de retouches d’Amah, redonnant aux fripes le juste pli ou le tombé recherché. Accolée à la boutique, une pépite. L’ancien grossiste en boutons a laissé son sol en damier noir et s’est transformé en bar et salon de thé aux allures de comptoir colonial o• venir siroter la journée jus de gingembre, bisap et noix de coco fraîchement coupée. A.C. parisienne, l’adresse du faubourg propose des centaines de modèles de sneakers, runnings, ballerines, tongs ou baskets fines inspirées des chaussons de capoeira, tous réalisés à partir de matériaux recyclés ou de récup’ et déclinés en couleurs flashy. Classées par taille (du 18 au 47), les chaussures faites à la main au Brésil, sont pour la plupart des pièces uniques vendues à petits prix, soit entre 39 et 84 euros. L.B. 21, rue du Faubourg-Montmartre, 9e. M° Grands Boulevards, Richelieu Drouot. Du lundi au samedi. Tél. : 01 40 22 60 73. 18, rue Perrée, 3 . M Temple. Tous les jours de 11h à 20h (jusqu'à 22 h les jeudis, vendredis et samedis). Salon de thé : tlj de 8h à 20h (jusqu'à 22 h les jeudis, vendredis et samedis). o DÉCO L’AIR DE PARIS En ouvrant ce lieu, Céline, passionnée de beaux objets, voulait vraiment changer… d’atmosphère. Après une carrière dans une grande agence de communication, elle a choisi de virer de cap. Dans un petit espace lumineux de 35 m2, elle a donc décidé de poser ses trouvailles, objets d’ici ou d’ailleurs, pièces vintage, livres, plaids, fauteuils, un peu dans la veine des boutiques-appartements du moment. Les articles proposés, classiques ou plus surprenants, sont toujours de bon ton et parfaitement en harmonie, ce qui les rend © DR e encore plus tentants. D’autant qu’il y en a pour tous les gožts et à tous les prix, de la ficelle anglaise pour faire de beaux paquets cadeaux aux rééditions de vases Bauhaus en fa•ence de la manufacture allemande Hedwig Bollaghen, en passant par les coussins de voyage british Otis Batterbee, la vaisselle Pols Potten, les mugs typographiques de Big Tomato ou la papeterie barcelonaise Octaevo. Dans l’air, flottent même les parfums des bougies estampillées du cachet de la maison. C.C. 19, rue Lambert, 18e, M° Jules Joffrin ou Lamarck-Caulaincourt. Du mardi au samedi de 11 h à 19 h 30, dimanche de 12 h à 18 h. Tél. : 06 24 51 86 76. lairdeparis.paris 21 BEST OF BEAUTÉ/BIEN-ÊTRE TONUS ET TABLETTES DE CHOCOLAT BARBIER & SPEAKEASY © Neoness Cxworx Lesmills GENTLEMEN 1919 Au 11 de la rue Jean Mermoz, Sébastien Paucod, barbier sacré avec son Atelier Gentlemen de Montmartre, vient de récidiver, cette fois associé à un pro de la restauration et du bar, Frédéric Lafleur, avec un concept chouchoutant les hommes, du poil de la moustache jusqu’au gosier. À l’opposé des concepts de faux néo-barbier pullulant dans la capitale, le duo pose dans un décor moderne, trois fauteuils Belmont datés 1963, un phonographe de voyage, une malle en mini-bar et l’essentiel pour tailler barbe, moustache et bouc dans les règles de l’art. Profitant d’une large surface, l’affaire se double, comme au temps de la Prohibition, d’un vrai speakeasy, accessible par la porte du fond et sa rangée de chapeaux melon. Signé du peintre Édouard Bourdier, le décor rejoue l’ambiance club de gentlemen, avec barman et patron en veston et cravate, le discours volontiers décontracté. À la carte, les cocktails prépa- CXWROX CHEZ NÉONESS ©A. Durivaux Invité pour la première saison dans les clubs Néoness, CXWROX, l’activité mise au point par Les Mills, promet en 30 minutes de combiner le meilleur des entraînements de personal training avec l’énergie des cours collectifs, en musique. Le message est clair : « Vous allez suer et avoir mal partout pendant deux jours ! » L’exercice commence par une série de gainage travaillant en profondeur les abdos. Ça tire, ça coince un peu à l’épreuve des pompes, et se poursuit par une série de fentes, crunch, extensions, poids en main façon Discobole, muscles des fessiers mis en action pour une tonification générale. Pas de repos, la seconde partie de la séance en fait baver à vos abdos, étirements du haut du corps et travail de la sangle abdominale avec l’exercice de la “tondeuse”, un élastique à tirer dans tous les sens. Malgré les courbatures, vous allez en redemander… A.C. À partir de 10 euros par mois l’abonnement. www.neoness-forme.com © Laetitia Bocquet FRAGRANCES PARFUMS ET SENTEURS… Une multitude de flacons habille la boutique du créateur et maître parfumeur Christian Louis, Parfums et senteurs du Pays Basque. On est loin des parfums chip et chimiques : certains sont confectionnés avec plus de 85 % d’huiles essentielles pour 100 ml. Parmi les senteurs, certaines sortent du lot, telles Cythère ou Euskadi pour les femmes. Les hommes les plus audacieux, eux, voteront pour Usain Ona, parfum star de l’enseigne. Pour l’ambiance, on se laisse porter par L’armoire de Amatxi qui fleure bon le gâteau basque des grand-mères. L.B. 18, place des Vosges, 4e. M° Saint-Paul. Tous les jours de 11 h à 13 h et 14 h à 19 h. Tél. : 01 42 77 43 58. www.parfumsetsenteursdupaysbasque.com rés par Mateo Perez Cruz, transfuge du palace londonien du Lanesborough, aussi habile dans les classiques que dans les pures créations. Dégustation au comptoir tout cuivré et sa collection de shakers vintage, ou mieux, au salon-fumoir au décor gaufré, repère des amateurs de cigare savourant ici la sélection de cubains préparée par Cyril Pelletier (Art Tabac) et les encas de luxe – jambon Bellota, caviar – servis jusqu’à 2 h du mardi au samedi. A.C. 11, rue Jean-Mermoz, 8e. M° Saint-Philippe-du-Roulle. Tél. : 01 42 89 42 59. BEAU COMME UN CAMION SPORT & MORE MURMUR © DR Depuis plus de vingt ans, Murmur propose d’apprendre et de pratiquer l’escalade indoor. Il est ainsi devenu spécialiste du bloc, cette discipline assez récente, puisque née au début du xxe siècle, dans la for•t de Fontainebleau, qui consiste à grimper jusqu’à 4,5 m du sol, au-dessus de matelas, et donc sans baudrier ni corde avec pour tout équipement de simples BARBER TRUCK Du salon de barbier de la rue de la Fontaine au Roi, dans le 11e, au barber shop “clandestin”, il n’y a qu’un pas franchi par les créateurs du Cigare à Moustache. Dorénavant installés dans leur ancienne ambulance de sapeurs-pompiers customisée, ils parcourent la capitale pour tailler ou raser la barbe et couper les cheveux des hommes de Paname, en journée et m•me la nuit. ‚a roule. L.B. 3, rue de la Fontaine au Roi, 11e, M° Goncourt, www.barber-truck.com / www.lecigareamoustache.com SOINS/DÉTENTE © DR © Ugo Richard 22 BEST OF BEAUTÉ/BIEN-ÊTRE HÔTEL DE BEAUTÉ Ë 100 m du Ch‰teau, ce lieu est à la fois ultra-moderne et chargé d’histoire, puisque c’est Louis XIV qui, en 1670, le fit élever pour devenir le premier Hôtel des Fermes de Sa Majesté. Le pavillon, connu sous le nom d’Hôtel des Gabelles a ensuite accueilli la caserne du corps de garde, puis au lendemain de 1789, a connu mille vies, jusqu’à devenir une imprimerie. Aujourd’hui, l’endroit rena”t sous la forme d’un incroyable Hôtel de Beauté de 1000 m2, imaginé par un docteur en pharmacie, Odile Finck, et sa fille Erika, rompue à l’univers des marques de luxe. On y évolue comme dans une grande maison et cinq univers, dont trois dédiés aux soins en tout genre. Au 1er étage, on découvre ainsi l’Open Space, entre studio de maquillage, espace manucure et pédicure et salon de coiffure (bio, avec les produits John Masters Organics). Pour les soins du visage et du corps (les marques EviDens de Beauté, Cliniccare et huiles d’argan d’Essaouira), on peut s’installer dans l’une des sept suites (20 à 25 m2) privatisables, dont l’une est dédiée aux hommes, avec service barbier. L’espace Performance propose à la carte moult protocoles esthétiques de pointe – cryolipolise, lumière pulsée… On se restaure à l’espace Dégustation, et on peut m•me faire du shopping dans un concept-store pensé comme un cabinet de curiosités. C.C. 6, avenue de Sceaux, à Versailles (78), en face du Château. Mardi-samedi : 10 h-20 h. www.hoteldebeauté.com chaussons. En plus d’offrir de belles sensations de liberté, cette pratique très tendance est aussi très complète puisqu’elle m•le souplesse, force et adresse. Bénéfique, elle aide au développement des muscles, ce qui n’est pas pour rien dans l’engouement qu’elle suscite chez les urbains. Au vu de ses nombreux adeptes, Murmur a agrandi son espace à Pantin. Là, dans une déco très loft, on trouve bien sûr des murs en quantité. Véritable espace de vie avec son incroyable bar central – ouvert tard le soir, selon la tradition de la maison –, l’endroit offre également un salon ouvert avec accès wifi, un cabinet de kiné et d’ostéo et surtout un jacuzzi assez dément. Un véritable lieu de détente et de convivialité. C.C. 55, rue Cartier-Bresson, Pantin (93). M° Aubervilliers, Pantin, Quatre-Chemins. Du lundi au jeudi, 9 h 30 à 23 h, vendredi jusqu’à minuit, samedi jusqu’à 20 h, dimanche et jours fériés jusqu’à 18 h 30. www.murmur.fr 24 TIGER COCKTAILS Bar à spécialité Gin, le Tiger s’invite rue Princesse en voisin de chez Castel, relevant le niveau d’une des rues de la soif parisiennes, qui compte désormais son premier (vrai) bar à cocktails. Le signe du Tigre et son optimisme associé n’en finissent plus de séduire Paris. Après le club rock de la rue Molière, le Tiger du Carrefour de l’Odéon, voilà Tiger, bar à cocktails monté par Stanislas Jouenne (Maison du Whisky) et son barman en chef Rémy Rodriguez (ex-Buddha Bar). Si le nom n’a rien d’original, le décor vaut à lui seul tous les superlatifs. Derrière une façade hublot d’anthologie, l’agence d’architectes Cut – à qui l’on doit Le Syndicat, les burgers PNY ou Coutume Café – excelle à nouveau en déployant une structure en bois ingénieuse avec comptoir-palette couvert d’une galaxie d’ampoules et d’enceintes suspendues sortant les meilleurs sons. En mezzanine, le Tiger se love entre grandes tablées et cabines à miroirs, le tout enveloppé d’un motif jungle, l’entre-sol aux banquettes et sa mosaïque piscine parache- BAR/CLUB/RESTO À LA FOLIE © Tiger Le nouveau lieu lancé par l’équipe de Mercredi Productions, responsable d’une flopée de jolies fêtes dans la capitale ces dernières années, réunit un maximum d’atouts. Dans le parc de la Villette mais accessible (à deux minutes à pied du métro), bar/restaurant (bon et pas cher, entre patatas bravas, brochettes kefta ou poivrons marinés) doté d’une terrasse et d’un dancefloor juste assez grand et d’un son efficace, À la folie est un spot hyper convivial doté d’une programmation de qualité. S.B. 26, avenue Corentin Cariou, 19e. M° Corentin Cariou. BAR/CLUB CHEZ MADAME ARTHUR vant l’œuvre. À la carte, gloire au gin à travers 12 cocktails shakés par barmen en tablier de cuir, enchaînant classiques et créations – Bloody Hulk à la Chartreuse, absinthe et sirop de fenouil et d’aneth, le best-seller Oh My Dog ! ou les remixs du Basil Smash – une sélection des meilleurs gins tonic (au tonic maison, servi au syphon) et quelques encas allant de la saucisse sèche à la terrine… au gin. Passé 23 h 30, le hublot se ferme, le son r’n’b et électro monte d’un ton, les clients – mix de Parisiens, curieux, touristes et amateurs de gin – passant ici en masse tous les soirs. A.C. Chez Madame Arthur, on cultive le made in France. Ancien cabaret transformiste puis boîte branchée dans les 70’s, ce bar/club clandestin qui vient tout juste d’ouvrir est le nouvel appendice du Divan du Monde, avec lequel il communique par un couloir. Le lieu est capable d’accueillir 150 personnes entre la piste de danse et la mezzanine. La programmation est axée sur la scène française. Les labels hexagonaux (Entreprise, Vietnam) y sont à l’honneur pour des concerts en début de soirée et les DJ’s (Guido d’Acid Arab, le crew de House of Moda) jouent le jeu en ne mixant que des morceaux français (de France Gall à NTM) lors de leur set. S.B. 13, rue Princesse, 6e. M° Mabillon. Du lundi au samedi, de 18 h à 2 h. Tél. : 01 84 05 81 74. 75 bis, rue des Martyrs, 18e. M° Pigalle. © Pascal Montary BEST OF BARS/CLUBS VIRGO BOÎTE © Alban Gendrot Alliance de deux promoteurs exigeants (Sonowtown, en charge d’une partie de la programmation de La Machine et de 75021, et La Rafinerie, organisateur de fêtes très cool à l’Electric ou à la Bellevilloise), le Virgo relance les nuits à Montparnasse. Refaites à neuf, les deux salles du Red Light accueillent une fois par semaine (le vendredi) de belles têtes d’affiche et un nouveau public par la même occasion. Après avoir vu passer Damian Lazarus, Daniel Avery ou Carl Craig, le Virgo continue dans la programmation événementielle mais toujours qualitative. S.B. 34, rue du Départ, 14e. M° Montparnasse. COCKTAILS LE MINI PONG Dernier bar à filles condamné à mettre la clé sous la porte, le Jet d’Eau change de peau, a remballé ses banquettes en Skaï et son rouge vif et s’est rebaptisé Mini Pong. Au fond du bar, la salle de ping-pong la plus chic de Paris. Ambiance de salon de maître, où lifter, gratter, flipper sur table en chêne, parquet croisé plaqué aux murs, miroirs au plafond et pour la touche sexy, des lumières façon Quartier Rouge sur fond de hip hop et de rap bien choisi. En surprise du chef, les toilettes au goût seventies, pièce maîtresse de la maison toute tapissée de facettes. Récompense du champion au bar, avec à la carte de cocktails classiques et bien frappés (de 9 à 12 euros) – mojito, Moscow Mule… – par Melissa et Emil, maxi shots à l’absinthe, à la vodka citron ou à l’amaretto (3 euros), sélection de whisky japonais servis à l’ice-ball et en spécialité de la maison, le bois bandé d’Harry, videur du Pile ou Face, promettant à qui suivra le mode d’emploi des nuits plus que torrides. A.C. © DR Mi-bar de quartier mi-repère de hipsters, The Bottle Shop malgré une devanture spartiate, est on ne peut plus convivial. QG d’une clientèle internationale qui mêle LE LAVOMATIC expats et backpackers débarqués de l’auberge de jeunesse située juste en face, l’endroit dépayse. À l’intérieur, un bon vieux zinc, des murs bruts, des carreaux de ciment usés et des banquettes rétros d’un autre temps qui invitent à squatter l’endroit des heures durant. Derrière l’imposant comptoir, on hésite. Les amateurs du genre porteront leur choix sur l’une des bières, pression ou en bouteille, venues des quatre coins du monde, comme l’allemande Franziskaner, la jamaïcaine Red Stripe ou la tchèque Budvar. Les autres trouveront leur bonheur parmi l’impressionnante sélection de cocktails, à – et ça devient assez rare à Paris pour le souligner – 5 euros lors de l’happy hour. Les plus aventureux alpagueront un barman et commanderont une création au hasard. Ils ne seront pas déçus. On sirote le tout au son de vieux standards rock ou des DJ sets du week-end. A.R. Pour accéder à ce lieu singulier à l'abri des regards, planqué au cœur d'une laverie automatique lambda, il faut emprunter une porte dérobée et grimper à l'étage. Là-haut, surprise : on pénètre dans un petit appartement coquet au mobilier hétéroclite avec tapis pop, balançoires et poufs en forme de baril de lessive vintage. « On aime ce contraste entre le côté blanc et froid, quasi clinique, de la laverie et l'intérieur très chaud et cosy de l'étage », explique Tacos, l'un des trois associés fondateurs. Le Lavomatic est une sorte d'aboutissement pour les trois issus du monde de la restauration et de l'événementiel, « une façon de combiner les talents et les envies de chacun pour faire vivre un bar caché qui ne soit ni snob ni mainstream avec une carte exigeante de cocktails, vins et petit plats ». Côté mixologie, la barmaid aussi habile que créative qui s'agite derrière le comptoir nous dévoile quelques spécialités bien senties comme le Basilic Instinct (concombre, basilic, blanc d’œuf, fleur de sureau, Gin...) ou le White Norway (fromage frais, vodka infusée au saumon fumé, whisky, œuf de truite...). S'ajoute à cela une sélection de spiritueux, bières artisanales et vins naturels ainsi que des petites assiettes comme cet alléchant filet mignon caramélisé à la grenade et au raisin rouge. Outre le fumoir aménagé en jardin d'hiver, les tauliers prévoient d'installer une porte de séchoir géante en guise d'entrée principale. R.M. 5, rue Trousseau, 11e. M° Ledru Rollin. Ouvert tous les jours de 12 h à 2 h ; Happy hour de 17 h à 20 h. 30, rue René Boulanger, 10e. M° République. Ouvert du mardi au samedi de 18 h à 2 h. www.lavomatic.paris 64, rue Jean-Baptiste Pigalle, 9e. M° Pigalle. Du mardi au dimanche de 18 h à 2 h. BAR À BOUTEILLES INTERNATIONALES THE BOTTLE SHOP BAR-LAVERIE Photo © Vgroupe BEST OF BARS/CLUBS 25 QG DE SURFEURS LA SURFERIE SUPERBIÈRES Entre cave et bar, le Faubourg Saint-Martin accueille le temple de la bière artisanale, la nouvelle cave à bières Superbières. Cette cave et bar à manger sacre la bière artisanale en version cocorico, réunissant une trentaine de marques parisiennes dont la bière maison brassée chez Brew Unique (1, rue des Ježneurs, 2e) et déniche des perles venues d’ailleurs, grand Est et Picardie en tête. Ouverture sur le monde avec le meilleur de l’Angleterre, de l’Italie, du Québec, de l’ƒcosse et des USA. Collectionneur de vinyles (plus de 3 000), branché rock des Sex Pistols à Elvis en passant par Hendrix, le taulier ajoute aux dégustations ses bonnes playlists, sort les guitares certains soirs, et nourrit son monde aux bons sandwichs maison (6 à 8 euros) et tartines parfaites à l’apéro. A.C. 203, rue du Faubourg Saint-Martin, 10e. M° Louis Blanc. Du mardi au vendredi de 11 h à 14 h 30 et 17 h-20 h 30. Samedi 11 h-20 h 30. NOUVELLE ÈRE LA COMÈTE Postée à l’angle des rues du FaubourgMontmartre et de la Grange Batelière, la Comète, bar et café, s’est refait une tête. Six mois de travaux et la patte de l’architecte Bruno Louvrier – déjà vu à la brasserie Barbès ou celle de The Place To, dans le 17e – pour un relooking dans les règles de l’art. Tapissée d’un bleu marine en façade, l’intérieur mêle l’ambiance bistrot avec sa mosaïque au sol et ses chaises cannées à celle d’un café viennois, chic avec sa rangée de luminaires boules, ses banquettes en cuir inspirées de celles des 2 CV et son comptoir galactique en onyx et laiton. En salle ou en terrasse – chauffée –, l’équipe charmante – la même depuis dix ans – sert à l’heure de l’apéro, un choix de cocktails – des classiques Mojito, MaïTaï ou Porn Star aux créations maison – régalant tout le monde à petits prix (9 euros). Les habitués du spot repassent généralement pour un déjeuner en mode express avec une formule à 15 euros allant du confit de canard au cheeseburger et frites maison, salades généreuses au choix et notre préféré : les bagels BLT (bacon, laitue, tomates) ou saumon. A.C. 19, rue du Faubourg-Montmartre, 9 . M° Grands Boulevards, Richelieu Drouot. Du lundi au samedi, de 7 h à 2 h. Tél. : 01 47 70 46 73. e Lundi soir, La Surferie est calme, on sent que le week-end est passé par là. Quelques habitués sont accoudés au comptoir fait de bois brut, un feu dans le poêle réchauffe l’ambiance, et la musique s’occupe du reste. Il fait bon vivre dans ce bar de la rue Jean-Pierre Timbaud, historiquement la Òrue de la soifÓ, comme le rappelle Maïté, barmaid de ce QG des surfeurs de la capitale. Elle-même adepte de glisse, elle parle de la Surferie avec beaucoup d’affection, la décrivant comme un point de rassemblement, un point de repère. La convivialité est le mot d’ordre et, en effet, à peine arrivés, on sent qu’on est les bienvenus, comme si on était déjà des habitués. Une vague tr™ne au-dessus de nos têtes dans ce lieu un peu hors du temps, à la déco sans artifices : pile ce qu’il faut de style, sans parler de la devanture qui nous transporte directement sur la c™te basco-landaise. Pour l’ambiance, ça bouge surtout le week-end, mais le lieu est tellement apaisant qu’on vous le recommande également en semaine pour une pause estivale avant l’été. L.B. 69, rue Jean-Pierre Timbaud, 11e, M° Couronne ou Parmentier. Ouvert du lundi au samedi, de 18 h à 2 h. Tél : 01 77 17 10 52. www.facebook.com/LaSurferie © La Surferie CAVE À BIÈRES © Alexis Chenu © Alexis Chenu 26 BEST OF BARS/CLUBS BEST OF BARS/CLUBS 27 © Rémi Mistry COFFEE SHOP GEEK EXTRA LIFE CAFÉ Un nouveau lieu atypique ˆ mi-chemin entre le coffee-shop et la salle d'arcade, voilˆ qui manquait ˆ ce quartier Mouffetard truffŽ de bars interchangeables pour touristes en goguette. Ouvert au mois de juin et peaufinŽ tout l'ŽtŽ, Extra Life CafŽ est la concrŽtisation du r•ve de deux fr•res, accros aux jeux vidŽo, mangas et autres univers fantasmŽs. Autant dire de vŽritables geeks. Et qui assument, en plus : Ç On fait partie de cette communautŽ, constatentils. On a ŽtŽ bercŽs par les dessins animŽs du Club DorothŽe et on a eu nos premi•res consoles de jeux tr•s t™t, puis •a a ŽtŽ les salons et les conventions. Le terme geek n'est pas rŽducteur pour nous, il s'est d'ailleurs ŽloignŽ de la caricature du type asocial enfermŽ chez lui derri•re son Žcran È. Un peu ˆ l'image du Dernier Bar avant la Fin du Monde Ð en plus modeste, mais pas moins rŽussi Ð, les frangins se sont construit un cocon rempli des rŽfŽrences imaginaires qu'ils aiment tant : mobilier cosplayŽ Pokemon, peintures murales inspirŽes de Mario, vitrines remplies de goodies Pacman ou Star WarsÉ Un endroit immersif o• les grands enfants (mais pas que) se sentiraient ˆ l'aise, sans crainte d'•tre jugŽs comme parfois ailleurs au moment de commander une grenadine plut™t qu'une bonne pinte. Au rez-de-chaussŽe, on y prend une pause sucrŽe ˆ base de milkshake aux saveurs insolites, thŽ glacŽ ou cafŽ frappŽ, accompagnŽ de quelques excentricitŽs gourmandes comme ces marrants donuts Simpson. Au sous-sol, c'est un petit paradis pour rŽtrogamers avec machine Dancing Stage Supernova et bornes d'arcade (Street Fighter, Metal SlugÉ), mais surtout plŽthore de consoles vintage, ˆ commencer par la cultissime Super Nintendo. Enfin, une seconde salle en forme de biblioth•que accueille pr•s de 5 000 mangas pour bouquiner ˆ la coule au milieu d'une dŽco typiquement nipponne. Et on ne parle pas des prix dŽrisoires pour le quartier, autant c™tŽ conso que pour l'acc•s ˆ l'espace vidŽo-ludique. Franchement, du tout bon. R.M. 9, passage des patriarches, 5e. M¡ Censier-Daubenton. TŽl. 01 77 11 42 86. Page Facebook : Extra Life CafŽ. Du lundi au jeudi de 10 h ˆ 2 2 h, le vendredi et samedi de 10 h ˆ 23 h et le dimanche de 10 h ˆ 20 h. 28 BEST OF BARS/CLUBS © V groupe Cocktails 3, rue Durantin, 18e, M° Abbesses. Tél. : 09 83 64 57 94. www.persifleur.fr LÄRM Une nouvelle péniche-club a ouvert ses portes sur le quai de la Tournelle, au pied de Notre-Dame. Le format est assez classique, avec un opening vers 18 h pour l'apéro afterwork sur une terrasse décorée WTF, avec des plats au diapason pas trop chers et les bouteilles de rosé qui vont bien. Vers 22 h, les motivés descendent danser dans la cale sur une programmation plutôt pointue où l'on retrouve des résidences d’organisateurs de soirées bien référencés sur la place parisienne, avec notamment Ørigin, Bao (Insomnia records), la Break ou Alex et Laetitia de Katapult, qui prendront les samedis à partir du mois de juillet avec leurs line-up toujours impeccables. S.B. Ambiance de potes au comptoir, musiciens, gens du cinoche et de la mode dans la place, et pour agiter tout ce petit monde : Gunther Love. Déjà à la direction artistique aux débuts du 114, l’ex-star du airband des Airnadette rempile pour des joyeusetés aux sons rock, électro et parfois hip hop. En DJ résident, Stuntman Dave mixe sur vinyles du mardi au samedi et quelques têtes d’affiches – Alex Pan (Peter Pan), les Naïve New Beaters, Eddie (Baron, La Mano…) se partagent les platines. A.C. Dézinguée de ses bars à hôtesses, la rue Frochot a vu arriver, aux côtés du Glass, du Lulu White et du Dr Lupin, un nouveau bar où prendre l’aperitivo et descendre quelques bombes de cocktails. Fermé, le Lorelei, avec ses cabines et son pole-dance, a laissé trôner sa vieille enseigne, dernier rappel d’un Pigalle coquin et attrape-touristes où les bouchonneuses allumaient le mâle à coup de coupettes hors de prix. Récupérant l’affaire, Ludo Martin et Dimitri Aince, deux briscards des bars, appellent l’archi Félix Millory (connu pour avoir réalisé l’appartement de Vanessa Paradis, la boutique de maroquinerie Jason Briggs ou l’Eclaireur à Phuket) pour retaper l’adresse en bar de poche sexy. Sous des airs de cabane de plage aux accents vintage, le bar et sa cage en laiton tranchent avec les murs bleus et le plafond de lambris blancs. Même ambiance dans le salon du fond, ses teintes tropical chic où s’attabler et se bécoter dans les canapés. Sous les très bons sons hip hop et soul, le duo dégaine une carte de cocktails créative et au juste prix (entre 8 et 13 euros, 1 euro étant reversé à des associations sociales et solidaires) dont un Pampa explosif au gin pimenté au tabasco et ginger ale, un Smith à la vodka infusée au thym et céleri, et pour l’été, une tequila et bitter barbecue, citron vert sirop d’hibiscus décoiffant. Bon plan : les mercredis autour d’un Aperitivo, charcuteries, tartines et cakes sont offerts par la maison. A.C. 2, Villa Gaudelet, 11e. M° Parmentier. Jusqu’à fin mars 2017 du mardi au samedi. 1, rue Frochot, 9e. M° Pigalle. Du mardi au samedi de 18 h à 2 h. 12, quai de la Tournelle. M° Cité ou Pont-Marie. Tous les jours de 17 h à 6 h. facebook.com/larmpeniche BAR ÉPHÉMÈRE LE RIVIERA Après le verre de pastis et le pan-bagnat des Niçois, Olivier Chini sort le jambonbeurre et la bière du Riviera. Nouveau spot du quartier Oberkampf, l’ancien 114 by Puma, son bar et ses soirées fléchettes, rouvrait le 22 mars dernier en version sortie de plage. L’ex-cofondateur du label Roy Music, ancien producteur des émissions Paris Dernière, entre autres, et dont le concept des Niçois cartonne jusque dans les rayons d’épicerie, signe ici pour un CDD de 365 soirs. Dans un immeuble retapissé bleu nuit, et promis à devenir un hôtel, il a rhabillé le rez-de-chaussée de coco, posé vieux guéridons, lampadaires, canap’ et rocking chairs, un aquarium fluo garni de gros poissons et quelques petits salons (demander celui de la Baronne) où se vautrer, siroter sa bière, dragouiller… et commander frites maison, guacamole, salade de quinoa, club sandwich et jambon-beurre sortant du four... LES JUSTES © Alexis Chenu Une fois le jeu de mot du nom compris, on commence par un Mamajuana Daiquiri pour son côté frais et acidulé (rhum Don Q gold infusé avec des écorces de bois de Gaiac, sucre aux agrumes maison) que l’on accompagne avec un jambon pata negra Bellota affiné 36 mois. La sélection proposée est rigoureuse tant sur les produits à grignoter que sur les rhums : plantation XO 15 ans, Don Q Gran Anejo 9 ans, Trois-Rivières 55° 8 ans, Gosling’s 10 ans… Sans persifler, on promet de revenir ! S.O. COCKTAILS ©Zoé Kovacs LE PERSIFLEUR PÉNICHE-CLUB © DR RHUM À GOGO 29 BEST OF LIEUX CULTURELS © Rotating stand, 2015, de Rodney Graham © courtesy galerie Until Then UNE GALERIE AUX PUCES ANCIEN COUVENT L’ARCHIPEL Une fois franchie la façade historique, on découvre une large nef d’un blanc immaculé avec une chapelle et des alcôves en balcon tout autour. Outre le Café de l’Archipel qui propose vendredi et samedi des formules légères à base de produits locaux et de saison, les locaux labyrinthiques de 600 m2 abritent une bibliothèque interactive de 8 000 ouvrages. On y vient aussi pour les cours de yoga, les brunchs, les conférences, les concerts ou encore le Troc Shop (espace d’échange de services ouvert à tous) et les bureaux de coworking. R.M. 26 bis, rue Saint-Pétersbourg, 8e. Mo Place Clichy ou Europe. Tél. : 01 85 08 46 59. CARRÉ SAINT-LAZARE Au milieu des puces de Saint-Ouen, cette galerie nichée dans un hangar, friche somptueuse de 500 m2, a trouvé très naturellement sa place dans une enclave de jeunesse, à deux pas du marché Serpette (où Until Then a aussi un petit stand) : une cour partagée entre Habitat Vintage, L’Eclaireur, un food market fabriquant de délicieux burgers à manger assis dehors, et Mademoiselle Steinitz avec son cabinet de curiosités vintage ou antiques. Comme la galerie suit les jours d’ouverture du marché alentour, du vendredi au dimanche, elle consacre le reste de la semaine à renforcer la présence de son écurie d’artistes dans les grandes foires internationales et les musées. Parmi ceuxci, plusieurs noms établis de feu la galerie Yvon Lambert – mais pas que : Douglas Gordon, Jill Magid, Robert Barry, Jonathan Monk, David Claerbout ou encore Rodney Graham. Et, de plus en plus, de nouvelles rencontres. Autant d’artistes qui contribuent avec lUntil Then à la vie de cette grande cour, lieu charmant et porteur de renouveau, où il fait très bon passer son dimanche. S.D. 77, rue des Rosiers, Saint-Ouen (93). Du vendredi au dimanche de 10 h à 18 h et sur rendez-vous. Tél. : 01 85 58 40 22. ANCIENNE GARE LE HASARD LUDIQUE L’ancienne gare Saint-Ouen, en service de 1889 à 1934, a été entièrement rénovée l’année dernière pour devenir un lieu de vie et de rencontre. L’endroit a été conçu en trois zones distinctes, l’une proposant des ateliers de pratique artistique, la deuxième prenant la forme d’un bar-restaurant de cent couverts avec la possibilité de profiter d’espaces extérieurs, notamment d’une grande terrasse sur l’avenue de Saint-Ouen et un accès au quai derrière l’édifice. Enfin, last but not least, le rez-de-chaussée abrite une salle de spectacles (270 places debout) « avec en fil rouge une programmation axée musiques actuelles, mais aussi jeune public, un domaine très important pour nous », explique Vincent Merlet, l’un des cofondateurs du Hasard ludique, qui insiste également sur l’esprit interdisciplinaire qu’il souhaite insuffler au lieu en mêlant musique, art numérique, danse, cirque ou installations plastiques. Un beau programme qui sera définitivement mis en place à R.M. la de l’année. 128, avenue de Saint-Ouen, 18e. Mo Crimée. www.lehasardludique.paris MÉDIATHÈQUE FRANÇOISE SAGAN Outre son jardin intérieur inspiré des cloîtres méditerranéens, la médiathèque comporte cinq niveaux de 2 500 m² avec différents espaces de lecture, une salle polyvalente et une autre d’exposition aux équipements sophistiqués, le but étant aussi d’héberger de plus en plus d’événements culturels. Près de 100 000 documents sont accessibles à tous (ouvrages, DVD, CD, vinyles…). À noter que, chose rare pour une bibliothèque parisienne, le lieu ouvre R.M. ses portes même le dimanche. © Mairie de Paris. Photo Pascal Dhennequin UNTIL THEN 8, rue Léon Schwartzenberg, 10e. Mo Gare de l’Est. Ouvert le mardi, jeudi, vendredi de 13 h à 19 h, le mercredi de 10 h à 19 h, le samedi de 10 h à 18 h et le dimanche de 13 h à 18 h, mediathequeducarresaintlazare.wordpress.com DISQUAIRE PENNY LANE Alors qu'on les croyait disparus à jamais, les disquaires n'en finissent plus de renaître de leurs cendres. Une résurrection que l'on doit en partie au CALIF, une association qui défend depuis 2011 les commerces culturels indépendants de proximité, également à l’origine du fameux Disquaire Day en France. « Penny Lane Record Store est la première boutique officielle de l'association », explique Alban, le gérant, en nous recevant dans son repaire de la place Sainte-Marthe. On y trouve moult albums estampillés "grands classiques" dans tous les genres (soul, pop, électro, rock, jazz, variété…), mais aussi des nouveautés, avec notamment la volonté de promouvoir une certaine scène française underground affiliée aux com- pilations La Souterraine. Des artistes peu médiatisés et pourtant surdoués comme Aquaserge, Fantôme, Requin Chagrin, Ricky Hollywood ou Arlt trouvent donc refuge dans les bacs du disquaire. Bacs de vinyles évidemment, mais pas que. « Je tiens à proposer des CD car j'ai remarqué une sorte de retour de ce support, peut-être à cause des prix des vinyles qui ont trop augmenté ces dernières années », ajoute Alban, amoureux d'objets musicaux « beaux ET abordables » dont l'ambition est « d'éveiller la curiosité de ceux qui passent le pas de la porte ». Pour cela, il anime la boutique à coup d'Apéro Bon Esprit ou de showcases défricheurs de talents et distille ses bons conseils aux mélomanes de passage. « Je ne suis vraiment satisfait que lorsqu'ils repartent avec le disque d'un artiste qu'ils ne connaissaient pas avant », conclut-il. Le fantasme ultime de tout passeur culturel qui se respecte, en somme. R.M. MUSIQUE DE CHAMBRE SALLE CORTOT L’École normale de musique s’est enrichie en 1929 d’une merveilleuse salle de concert conçue par Auguste Perret (l’architecte du Théâtre des Champs-Élysées). 87 ans après sa création, la salle Cortot qui faisait depuis longtemps figure de belle endormie, lieu de concert classique à l’acoustique idéale, entame une nouvelle jeunesse grâce au lancement du Centre de musique de chambre de Paris. En adoptant un fonctionnement sur le principe des salles de cinéma, cet écrin musical inégalé facilite l’accès à la musique de chambre et dépoussière le genre. A.Co. 23, rue Sainte-Marthe, 10e. M¡ Belleville. Du mardi au samedi de 13 h à 19 h. Tél. : 01 40 03 83 08. ŒNOLOGIE Centre de Musique de Chambre de Paris, Salle Cortot, 78, rue Cardinet, 17e. M¡ Malesherbes. PREMIER MUSÉE INTERACTIF DU VIN Nous connaissions le traditionnel musée du Vin (16e), voici désormais le musée du vin du XXIe siècle, ludique et interactif, dans des caves voûtées sur 600 m2. Parce qu’il faut vivre avec son temps, la visite des Caves du Louvre s’appuie sur une application téléchargée sur son smartphone, sur place ou avant la visite. Le circuit de 45 minutes organisé autour des cinq sens, se déroule selon un itinéraire chronologique, du terroir à la bouteille, et se termine par une dégustation de trois vins. Même les enfants peuvent participer grâce à un programme adapté à leur âge sur l’application. Ph.T. © Caves du Louvre MINI LIBRAIRIE PHILO 52, rue de l’Arbre-Sec. 1er. M¡ Louvre-Rivoli. Réservations sur www.cavesdulouvre.com 11 euros comprenant le téléchargement d’une encyclopédie du vin ou 30 euros avec une dégustation de trois vins et une bouteille personnalisée. LES PETITS PLATONS Cette jeune maison d’édition s’est donné pour objectif de rendre la philosophie abordable au plus grand nombre, avec comme cœur de cible les enfants, dès 9 ans. Dans la ravissante librairie colorée, à deux pas du Panthéon, on retrouve l’intégralité du catalogue de l’éditeur, de beaux petits ouvrages qui retranscrivent à travers la fiction les pensées de grands philosophes, de Socrate à Descartes en passant par Kant, Rousseau, Einstein, Epicure, Marx ou Freud. Une initiation ludique et didactique au discours philosophique, officiellement recommandés aux instituteurs dans le cadre des “nouveaux programmes d’enseignement moral et civique”. R.M. 7, rue des Fossés Saint-Jacques, 5e. M¡ Cardinal Lemoine. Du lundi au samedi de 10 h à 19 h. Tél. : 09 81 72 23 49. www.lespetitsplatons.com © Nico Luz 30 BEST OF LIEUX CULTURELS