Artisan de paix N°3

Transcription

Artisan de paix N°3
HEUREUX
LES ARTISANS
DE PAIX,
CAR ILS SERONT
APPELES
FILS DE DIEU
(Mt. 5: 9)
N° 003/2007 - Journal d’information et d’éducation de Radio Salaaman - B.P: 1010 Garoua-Tél: 22 27 34 21-Email: [email protected]
Août-Septembre-Octobre 2007
1 5 0 Frs
FISTULES OBSTETRICALES ET MUTILATIONS GENITALES:
Véritables problèmes sociaux et de santé publique
La caravane radiophonique aux côtés du Ministre HELE Pierre
Atelier de sensibilisation des responsables des associations
féminines sur les fistules obstétricales
LE DRAME DES FISTULES
OBSTETRICALES P.3
LA CHEFFERIE
TRADITIONNELLE EN
DROIT CAMEROUNAIS P.5
LA FAMILLE A QUOI
MUTILATIONS
GENITALES
FEMININES P.6
ÇA SERT ? P.7
UN VACCIN CONTRE
LA MALARIA ? P.7
Éditorial
Sommaire
« Chanel a libéré les femmes, mais c’est
Edito……………………………………..P.2
Yves Saint-Laurent qui les a habillées en
Le drame des fistules obstétricales…..P.3
hommes… ».
C’est la déclaration d’un « grand » couturier » homosexuel affiché et militant.
S’il faut ici reprendre les expressions de mon directeur des
études en Bretagne.
En
quelle
fait
de Les fistules obstétricales et les muti-
libération lations génitales par exemple, consti-
s’agit-il ?
tuent aujourd’hui un problème de
C’est vraiment santé, un véritable drame social.
une imposture de la
- Interview: Les fistules obstétricales
- Blague
- Alphabétisation et scolarisation de la jeune
fille du Nord
- La page du lecteur…………………………P.4
- La chefferie traditionnelle en droit camerounais
- La communication radiophonique en
marche dans le Sahel…………………..P.5
Interview: Mutilations génitales féminines……P.6
-
La famille, à quoi ça sert?
Réponses aux jeux concours gagnants
Jeux concours gagnants
Astuces santé
Un vaccin contre la Malaria?..........P.7
part de ces grands maîtres de la haute couture et de la mode
car même le vestimentaire aujourd’hui est entrain de rendre la
femme esclave, objet de consommation et de désir.
La femme aujourd’hui a des problèmes plus sérieux que ces
élucubrations:
La maternité précoce, la sous scolarisation, la pauvreté, l’analphabétisme, les croyances et pratiques traditionnelles etc.….
Beaucoup vivent encore dans des conditions sanitaires misérables. C’est ainsi qu’elles souffrent d’humiliation constante
relative à la gynécologie.
Tant que des femmes pleureront, je
me battrai,
Tant que des enfants auront faim et
froid, je me battrai,
Tant qu’il y aura un alcoolique, je
me battrai,
Tant qu’il aura une fille qui se vend,
je me battrai,
Tant qu’il y aura un homme en prison et qui n’en sortira que pour y
retourner, je me battrai,
Tant qu’il y aura un être humain
privé de lumière de Dieu
Je me battrai ;
Je me battrai ;
Je me battrai !
William Booth (1829 -1912)
Fondateur de l’armée du salut
ARTISAN de Paix
Les fistules obstétricales et les mutilations génitales par
exemple, constituent aujourd’hui un problème de santé, un véritable drame social.
Ensemble avec les organismes internationaux et gouvernementaux, il faut se mobiliser pour informer, sensibiliser, éduquer afin d’améliorer les conditions de vie et d’éradiquer les
Journal d’information et d’éducation
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Rév. Alphonse TEYABE
ARTISAN DE PAIX N°003
2
Madeleine TAMNO
Tirage: 1000 exemplaires
MATERNITÉ :
Le drame des fistules obstétricales
L
’accouchement a un prix, souvent
tragique chez certaines femmes
vivant dans des conditions sanitaires déplorables avec les fistules
obstétricales qui surviennent en cas de travail prolongé et sans assistance d’un personnel médical qualifié. Une telle affection qui
a pour corollaire l’incontinence urinaire
expose les victimes à l’isolement et à l’abandon entre autres conséquences durement
ressenties.
Une femme qui ne peut plus pointer le nez
dehors. Parfois même dans l’enceinte de
l’espace familial. Une femme qui reste cloîtrée entre quatre murs pendant des années
dans une structure sanitaire. Des femmes
isolées, esseulées, abandonnées. La famille,
le mari, l’entourage ... ne pouvant plus supporter l’odeur qui dégage des urines dégoulinant à longueur de minutes, d’heures, de
jours, de semaines, de mois, d’années. Donc,
des femmes qui vivent de véritables drames
sociaux, parce qu’elles ne peuvent plus retenir leurs urines. Pis, dans certains cas leurs
selles. Elles sont ainsi victimes de fistules
obstétricales. Lesquelles sont causées par un
travail prolongé pouvant parfois durer plusieurs jours. Concrètement, les fistules surviennent quand, au moment de l’accouchement, “ la pression continue de la tête de
l’enfant sur les tissus mous de la vessie ou
du rectum aboutit à la formation d’un trou, la
fistule, qui fait que la mère n’est plus capable de contrôler l’écoulement de l’urine et/
ou l’excrétion des matières fécales ”.
Les fistules obstétricales sont des “ lésions
qui surviennent à l’accouchement, généralement causées par un travail prolongé et difficile, parfois de plusieurs jours, sans intervention médicale appropriée ”. Pour Dr Isabelle Moreira, gynécologue obstétricien,
chargée de programme à l’Unfpa (Fonds des
Nations unies pour la population) la fistule
survient, quand “ il y a obstacle à l’accouchement : soit le bassin de la femme est petit, soit il s’agit d’une femme malnutrie qui a
un bassin étroit. Et il faut une césarienne,
sinon le travail risque d’être long ”.
L’infirmité qui en résulte est à l’origine de
dommages extensifs pouvant provoquer une
incontinence chez la femme. Comme c’est
également le cas de beaucoup de jeunes filles, des zones rurales, mariées sans être physiquement aptes. Elles tombent souvent en
état de grossesse et finissent par avoir des
complications au moment de l’accouchement. Vivant dans un environnement où la
couverture sanitaire est précaire, elles sont
souvent victimes d’une fistule. Elles commencent ainsi à perdre leurs urines. L’image
est choquante, mais telle est la réalité dans
beaucoup de zones où les femmes et les jeunes filles n’ont pas accès à des infrastructures sanitaires de qualités
Femmes souillées, abandonnées
Souillure, mauvaise odeur, rejet constituent le lot quotidien des jeunes filles et de toutes les femmes victimes
de fistules. Et pour en finir avec l’une des séquelles les
plus handicapantes de l’accouchement, certaines d’entre elles préfèrent de s fois mourir plutôt que de continuer à baigner dans une ambiance où tout semble repoussant. L’attitude de ces femmes qui souffrent dans
leur chair, parce qu’en plus, rejetées par leur famille,
leur société, donne aux fistules obstétricales leur caractère tabou. D’ailleurs, c’est principalement pour cette
raison que pendant longtemps, les gens se sont emmurés dans un silence refusant d’évoquer publiquement le
cas de ces femmes “ souillées ”, coupées du reste du
monde, évoluant souvent seules dans le même environnement pendant de longues années.
Même dans les structures sanitaires, elles n’étaient pas
épargnées de ce manque d’attention, dans la mesure où
les victimes de fistules étaient internées à part, au niveau des bâtiments les plus reculés. Et c’est dans ce
sens qu’il faut situer le témoignage de la sage-femme
Awa Sougou. Selon elle, “ il est arrivé que des femmes
victimes de fistules restent pendant plus d’une décennie
dans un hôpital ”.
C’est pourquoi, elle se réjouit du fait que maintenant
on parle ouvertement des fistules obstétricales. Lesquelles sont conçues par Dr Isabelle Moreira, gynéco-
logue obstétricien, chargée de programme à l’Unfpa,
comme étant “ le prix de l’accouchement ”.
Conséquences physiques et sociales
Dans une de ses présentations à l’occasion d’un atelier
de sensibilisation de la presse sur le drame social qu’est
la fistule obstétricale, tenu les 29 et 30 novembre 2005,
le Dr Moreira révèle : “ Pour chaque décès dans le
monde, environ 15 à 30 femmes survivent avec une
morbidité maternelle très sévère notamment la fistule
obstétricale ”. De l’avis de la chargée de programme de
l’Unfpa, les fistules ont à la fois des conséquences
physiques et sociales qui sont tragiques et dévastatrices. Deux qualificatifs qui rendent compte d’une détresse sociale matérialisée par la mort du bébé dans la
plupart des cas et la souffrance d’une mère frappée
d’incontinence.
D’ailleurs, les conséquences physiques des fistules se
reconnaissent par : “ l’incontinence ou écoulement
constant d’urine et/ou de matières fécales”, les “ infections fréquentes de la vessie et des voies urinaires,
l’infertilité, la mauvaise odeur ”, informe Dr Isabelle
Moreira.
Quant aux conséquences sociales, elles ont trait, de l’avis
de la gynécologue obstétricien, “ à l’isolement, au divorce ou à l’abandon, à la honte, à l’impossibilité de
fonder un foyer, au manque d’opportunités socioprofessionnelles, à la vulnérabilité aux maladies ”. Les victimes
de fistules font aussi l’objet de violence. Un élément qui
fait partie intégrante des conséquences sociales de la
fistule obstétricale, affirme le Dr Isabelle Moreira.
3
Poursuivant, elle fait savoir que les causes et
facteurs des fistules sont de plusieurs ordres.
En premier lieu, elle évoque un aspect important dans la prise en charge des femmes
enceintes et de l’accouchement à savoir :
“le faible accès aux soins obstétricaux d’urgence ”. Précisément, le Dr Moreira parle
de manque de soins au moment où il le faut.
Ensuite, pointent la maternité précoce, la
pauvreté, le manque d’éducation, les croyances et pratiques traditionnelles néfastes.
Même le faible statut de la femme est dans
certaines sociétés un facteur favorisant la
survenue d’une fistule.
50.000 à 100.000 nouveaux cas par an
Si au Sénégal on en est encore à l’étape de
collecte de données pour déterminer le nombre de fistuleuses, tel n’est pas le cas dans
des pays comme le Kenya où l’on dénombre
1 à 2 fistules pour 1.000 accouchements. En
Afrique de l’Est, d’une manière générale, les
fistules obstétricales sont de l’ordre de 3 à 5
pour 1.000 accouchements dans les zones où
les Soins obstétricaux d’urgence (Sou) sont
absents.
Dans le monde, l’Oms estime qu’il existe
50.000 à 100.000 nouveaux cas de fistules
par an. Seulement, il faut préciser que ces
statistiques datent de 1989. Elles peuvent ne
plus refléter la réalité. Il faut juste signaler
que ce sont les adolescentes qui paient le
plus lourd tribut lié aux fistules si elles sont
mariées à un âge où elles ne sont pas aptes
physiquement à avoir un enfant. Cela en
plus de vivre dans un environnement sanitaire précaire.[…]
Une affection qui se guérit
Il est possible de traiter la fistule qui est une
affection curable. L’intervention chirurgicale dure une journée, souligne le Dr Isabelle Moreira. Elle consiste à réparer les
lésions qu’il faut reconstituer. Pour les cas
simples, il ne se pose pas de problème majeur dans la mesure où l’opération réussit
dans 90 % des cas. Mais, elle nécessite un
personnel qualifié et des moyens financiers.
Le coût moyen pour réaliser l’intervention
chirurgicale, effectuer les soins postopératoires et la rééducation est évalué à 300
dollars. Mais, il demeure des difficultés
liées, d’une part au coût élevé de la prise en
charge et, d’autre part, au fait que souvent
les fistuleuses ignorent qu’elles vivent avec
une affection qu’on peut traiter et guérir.
Justement, la campagne mondiale d’élimination des fistules vise un tel objectif au-delà
des activités de prévention, pour que le nombre de fistuleuses soit considérablement
réduit dans le monde et que, dans le long
terme, aucune femme ne puisse souffrir
d’une affection aussi tragique. Cependant,
pour y arriver, le silence doit être complètement rompu autour de ce drame dont l’ampleur est peut-être incommensurable.
MAÏMOUNA GUEYE
Srce: L’observateur du 07/01/06
ARTISAN DE PAIX N°003
Les fistules obstétricales
Entretien avec le Docteur ZRA Thomas Gynécologue
Obstétricien à l’hôpital provincial de Garoua
De plus en plus on entend parler de fistule obstétricale chez les femmes, de quoi s’agit-il exactement ?
La fistule obstétricale est une pathologie de la femme
qui consiste en une communication anormale entre le
vagin et la vessie ; on parle de fistule vessico vaginale ou entre le vagin et le rectum ; c’est la fistule
recto vaginale. C’est un trou par lequel passeront les
urines ou les selles. C’est une complication obstétricale faisant suite à des accouchements dystociques.
Quelles sont les causes de cette maladie ?
Les causes de la fistule obstétricale sont acquises.
C’est suite à un travail d’accouchement prolongé ou
la tête du foetus reste enclavée dans l’excavation
pelvienne (petit bassin) causant alors la nécrose de
tissu puis le trou de communication entre la vessie et
le vagin ou le vagin et le rectum.
Il existe des causes traumatiques (accouchement par
forceps ou césarienne).
Quelle est l’ampleur de cette maladie dans notre
région du Grand Nord ?
L’ampleur du mal dans le Grand Nord est que c’est
une pathologie qui existe très fréquemment. Plusieurs
femmes portent des fistules et restent cachées.70 à
75% des accouchements se font à la maison et causent de complications graves favorisant les fistules.
C’est pour dire que les fistules constituent un problème de santé publique et très fréquent dans la partie
septentrionale du pays.
Pouvons-nous savoir quelles sont les conséquences ?
Les conséquences physiques :Les fistules sont à l’origine des infections génito-urinaire parfois graves
(insuffisance rénale chronique ou aigue, infection
pelvienne) ;
Il peut arriver que le vagin se sténose et impossibilité
de coït.
La conséquence sociale est l’exclusion et par conséquent une exclusion même économique
La conséquence psychologique est nette au point que
ces femmes peuvent présenter de dépression.
Les fistules peuvent-elles être réparées ?
Les fistules peuvent très bien être soignées
Les mesures de préventions sont de bien prendre en
charge le travail pendant l’accouchement ; et pouvoir
indiquer des césarienne à temps permettra de lever
l’obstacle qui conduit à l’enclavement de la tête.
Qu’est ce qui a été fait par les autorités pour lutter
contre ce mal ?
Les autorités prennent des mesures pour lutter contre
ce mal. C’est à l’image de la campagne de traitement
chirurgical des fistules organisées en décembre 2006
par le FNUAP qui a aboutit à l’opération de 84 cas de
fistules obstétricales. Du personnel, gynécologues et
chirurgiens ont été formés pour la prise en charge des
fistules.
Votre mot de fin ?
Ce qui est important finalement c’est que les fistules
peuvent être évitées (on peut les prévenir). Lorsqu’elles existent, elles se traitent chirurgicalement et il
suffit de consulter les services compétents.
En passant, la lutte globale contre les fistules demande l’implication de plusieurs parties (praticiens
de santé, communicateurs, acteurs sociaux, psychologues, etc.)
Propos recueillis par Basile HEGOUANG
C'est
un pasteur qui prêche, mais sa prêche
s'étire en longueur. La
congrégation s'endort.
Tout à coup, une panne
de courant survient.
Voilà le chrétien qui se
réveille en sursaut et qui
dit: "Pasteur, frères et
soeurs, priez pour moi, je
suis aveugle !"
Un
missionnaire effrayé,
poursuivi par un lion affamé se précipite dans un
arbre pour sauver sa vie.
Avec ferveur, il prie:
- Seigneur, donne des
sentiments chrétiens à ce
lion.
- Seigneur, merci pour ce
repas, dit le lion.
Atelier de sensibilisation des responsables des associations féminines
Alphabétisation et scolarisation de la jeune fille du Nord
Programme d’alphabétisation et de scolarisation de la jeune fille du
Nord à l’intégration socio professionnelle : un succès éclatant.
Le journal l’Artisan de paix remercie tout son lectorat pour tout le soutien
qu’il lui a apporté dans la lutte contre la sous scolarisation des jeunes filles
dans le grand Nord.
En effet, nous avons constaté avec beaucoup de satisfaction que bon nombre de parents ont répondu avec empressement à cet appel. Pour un rappel
mémoire, les vacances dernières ont permis une sensibilisation en masse de
la population grâce à l’initiative de la FOSAL en partenariat avec le SEL.
Les activités furent nombreuses en l’occurrence : les spots publicitaires
diffusés par la Radio Salaaman, les tracts, les affiches publicitaires, le
contact porte à porte, les conférences, les causeries éducatives, les cours
d’alphabétisations et bien avant les vacances, les cours de répétitions etc….
Toutes ces actions ont fait tâche d’huile dans la ville. Nous avons été agréablement surpris lorsque le ministre de l’éducation de Base Mme Haman
Adama est venu personnellement encourager les parents à promouvoir la
scolarisation des filles. Quant aux cours d’alphabétisation quatre centres
sont actuellement en cours de fonctionnement en collaboration avec le
ministère de la jeunesse avec qui une convention a été signée.
Je puis en outre témoigner qu’au moins 20 filles ont pu reprendre avec les
cours cette année grâce aux dons de fournitures scolaire offerts par la FOSAL le 11 septembre 2006. Cinq autres filles ont été soutenues dans la paie
de leur scolarité tandis qu’une a eu le privilège de commencer une activité
lucrative grâce à un prêt de fond de commerce .
Nous souhaitons vivement voir le nombre de filles augmenter dans nos
écoles ainsi qu’un grand nombre s’auto prendre en charge par un emploi
dans le domaine socio professionnel.
Émilie Chantal TEYABE (coordinatrice)
ARTISAN DE PAIX N°003
Blagues
LA PAGE DU LECTEUR
Recevez mes salutations fraternelles dans le Seigneur
Jésus-Christ Amen. Je souhaite également la bonne
année 2007 à toute l’équipe de la Rasal et en particulier bonne fête à toutes les femmes de la Radio Salaaman. Je suis très content du n°2 de notre journal qui
parle de la libération de la femme et de son épanouissement qui est uniquement basé sur le matériel oui
c’est bien et même bien mais il faut aussi sur le plan
spirituel afin qu’elle vivent la volonté de Dieu.
Éphésiens 5 :22-24
Loba André, UEEC Roumdé Adjia.
Réponse :
Nous sommes ravis de retenir votre lettre.
Notre désir est que la femme soit épanouie dans tous
les domaines : physique, moral, spirituel, professionnel etc. nous vous invitons déjà à vous lancer dans
cette lutte contre les violences faites à la femme afin
de lui redonner sa dignité et son honneur.
4
La chefferie traditionnelle en droit camerounais
A l’époque coloniale, la chefferie
au sens strict du terme, c’est le
détenteur du pouvoir traditionnel,
issu de la lignée directe des fonda
teurs de la communauté.
Mais la colonisation a dénaturé
l’institution cheffale en ayant re
cours à deux principaux procédés :
• elle porta atteinte à la légitimité des chefferies en recourant
au système d’investiture
• elle introduisit le principe démocratique de liberté et d’égalité, réduisant ainsi substantiellement les pouvoirs des chefs
traditionnels.
C’est pourquoi, l’arrêt du 10 mars1933 fixant les statuts
des chefs indigènes au Camerounais prévoyait en son article 6
que ‘’ seules ont le droit au titre de chef traditionnel les personnes nommées par l’administration à un des commandements énumérés par le présent arrêt’’.
Ceux des chefs qui faisaient preuves d’insubordination
manifeste était purement et simplement déposés et remplacés,
tel fût le cas du sultan des Bamoun, le roi Njoya exilé à Yaoundé en 1931, du sultan de Mora, Oumar Adjiara remplacé en
1922 par Amada, son fils lui-même déposé en 1922 motif ‘’
incapacité politique, nuisible à notre action civilisatrice’’.
La législation contemporaine (décret N°- 77-245 du 15
juillet 1977) portant organisation des chefferies traditionnelles
régularisera d’ailleurs une situation de fait en les dotant d’un
statut qui les a assimilés à des véritables fonctionnaires justiciers. Avec l’avènement de la démocratie, les chefferies sont
devenues les chevaux des batailles, mieux les chiens de gardes
du gouvernement.
De part leur origine, les chefs traditionnels qui représentaient leur population et pouvaient ainsi prétendre incarner
leurs aspirations, sont malheureusement devenues des institutions politiques où se font et se défont les décisions au détriment du clan (village, canton etc…)
Avec l’avènement du CPP, en vigueur depuis janvier
2007 il nous parait important de tracer ici les limites des pou-
voirs des chefs traditionnels.
La chefferie traditionnelle est organisée sur une base
territoriale, elle comporte 3 degrés hiérarchisés :
• Chefferie de 1er degré ;
• Chefferie de 2ème degré ;
• Chefferie de 3ème degré.
Les chefs traditionnels en principe, choisis au sein des
familles appelées à exercer coutumièrement les commandements traditionnels ; les chefs de 1er degré sont désignés par le
premier ministre, ceux de 2ème degré par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation et ceux de 3ème
degré par le préfet.
Les chefs traditionnels auxiliaires de l’administration
sont notamment chargés :
1°) – de transmettre à la population des directives des
autorités administratives, et d’en assurer l’exécution
2°) – de concourir, sous la direction des autorités administratives compétentes, au maintien de l’ordre public et au
développement. les chefs traditionnels peuvent conformément à
la coutume et lorsque les lois et règlements n’en disposent pas
autrement procéder à des conciliations ou arbitrage entre
leurs administrés.
En claire, la chefferie traditionnelle n’est pas une juridiction répressive, pouvant condamner, à une peine privative de liberté ou d’amender ; la chefferie n’est point une prison ni une
police judicaire, ce qui malheureusement est la règle dans certaines chefferies, surtout dans la partie septentrionale du Cameroun,
où elles sont souvent un Etat dans un Etat. Dans leur rôle de
maintien de l’ordre, les chefs traditionnels se doivent de faire arrêter les fauteurs en eau trouble et de les livrer aux autorités compétentes (forces de l’ordre, justice ou l’administration territoriale).
Il convient de souligner pour terminer que les chefferies ne
peuvent octroyer de terres, les vendre ni les louer aux citoyens,
qu’elles ne peuvent non plus faire chasser un citoyen sur leur territoire de commandement, les chefferies qui le font, le font à leurs
risque et péril, surtout en ce temps de libertés retrouvées.
Me PATOUKI MANA
LA COMMUNICATION RADIOPHONIQUE EN MARCHE DANS LE SAHEL
La radio constitue le principal moyen de communication de masse dans la plupart de nos
régions. C’est dans cette optique que la province du Nord a vécue pendant les mois de
mars, avril et mai, d’intenses activités communicationnelles. Tout d’abord, le séminaire de
formation des speakers et speakerines des radios évangéliques du grand Nord et du Tchad,
et l’installation d’une autre radio à Kaélé (Radio Bon Berger/RBB) émettant sur la
99.00Mhz
Présidé par le délégué provincial de la communication du Nord en la personne de M.
Assalé Abdoul Nasser, ce séminaire a regroupé des communicateurs venant de Kaélé,
Maga, Maroua, Kousséri, Ngaoundéré et Garoua. Vingt cinq séminaristes se sont tous
réunis avec désir d’acquérir de nouvelles connaissances sous la houlette de plusieurs facilitateurs dont : Charles Guillot, Bernard Stanislas Czermark, Henri Nissen, Alain Normand.
Pendant sept jours, plusieurs modules ont été dispensés entre autres les généralités
sur la communication, le message radiophonique, écrire pour l’oreille, l’interview, le reportage, le magazine et des séances de travaux pratiques.
La caravane s’est déportée ensuite à Kaélé pour un autre séminaire pratique précurseur à l’installation et au lancement des activités de la radio dans cette localité grâce au
partenariat de Média Communication Évangélique (suisse), Radios Ébènes (France) et
Radio Salaaman.
Monique PATALE
5
ARTISAN DE PAIX N°003
MUTILATIONS GENITALES FEMININES
Entretien avec le Docteur Gynécologue Obstétricien NZESSEU Viviane
Coordinatrice régionale santé à la fédération internationale de la croix rouge
Bonjour Docteur et merci de nous accorder
votre temps
Bonjour !
Que veut dire mutilations génitales féminines ?
Les mutilations génitales féminines ou excisions désignent toutes les procédures chirurgicales consistant à enlever en partie ou dans
leur intégralité les organes génitaux externes
de la fille ou de la femme ou à les meurtrir
de quelque façon que ce soit pour des raisons
culturelles ou autres que thérapeutiques.
Quels sont les différents types de mutilations ?
Nous avons plusieurs types de mutilations génitales féminines . il s’agit de
la circoncision féminine ou souna, c’est l’ablation du prépuce et du frein
de gland du clitoris. Cette opération est la seule qui puisse être comparé
médicalement à la circoncision chez l’homme. Ensuite nous avons l’excision ou clitoridectomie, c’est l’ablation du clitoris et souvent des petites
lèvres. Cette opération, la plus fréquente est pratiquée dans plus de vingt
cinq pays d’Afrique du Nord ou d’Afrique noire ainsi que dans une moindre mesure en Asie. Nous avons aussi l’infibulation ou circoncision pharaonique, l’excision doublée de l’ablation des grandes lèvres suivies de la
suture bord à bord des deux moignons. A ce niveau il ne reste qu’un e petite orifice qui permet d’uriner et d’avoir le flux menstruel. Cette opération
est pratiquée en Égypte , à Djibouti , dans certaines région d’Éthiopie, au
Mali, en Somalie et dans le nord du Soudan. Il y a aussi ce qu’on appelle
l’introcision qui est une forme de mutilation pratiquée par les aborigènes en
Australie, elle consiste en un élargissement de l’orifice vaginale en le déchirant vers le bas à l’aide d’un instrument tranchant, l’introcision est également pratiquée au Pérou notamment chez les indiens dans le nord-est du
pays. Il y a d’autres formes encore comme le perçage, la perforation ou
l’incision du clitoris, l’étirement des lèvres, le cautérisation par brûlure du
clitoris,le curetage de l’orifice vaginal, la scarification du vagin, l’introduction dans le vagin des substances corrosives pour provoquer les saignements ou l’introduction toujours dans le vagin de certaines herbes pour le
resserrer ou le rétrécir, vous voyez la liste est longue.
Dans quel but les gens font-ils la mutilation ?
Il y a trois grandes racines qui sont invoquées par ceux qui font ces pratiques : il y a des raisons coutumières, religieuses et sociologiques. Sur le
plan de la coutume les sociétés rurales à faibles revenus d’instruction scolaire, la coutume est le plus couramment invoquée, les gens disent « cela
s’est toujours fait, ma mère ma grand-mère l’ont fait donc mes enfants
seront excisés ». Concernant les raisons religieuses, l’excision et l’infibulation sont pratiquées par des animistes, des catholiques, des protestants, des
coptes, des juifs, des musulmans dans les pays concernés. Nombreux sont
ceux qui mettent en avant une prescription religieuse de ces pratiques, mais
en réalités il n’en existe aucune et les pratiques mutilatoires ont précédés
l’apparition des religions du livre. Chez les musulmans notamment l’excision est souvent pratiquée dans la croyance sincère mais erronée qu’elle
était réclamée par le culte islamique, cependant le Coran ne mentionne pas
l’excision.
Maintenant les raison d’ordre sociologique,même quand ils savent que
l’excision n’est pas recommandée dans le Coran , il est fréquent que les
africains musulmans pratiques ces traditions et invoquent alors les valeurs
coraniques telle que la virginité de la jeune fille et la chasteté des épouses
au nom de l’honneur de la famille, les mutilations génitales faisant office de
barrière au désir sexuelle des femmes et donc à toute tentation d’expérience
sexuelle prénuptiale ou de relation adultérine.
Docteur, est-ce que au Cameroun en général et au grand nord en particulier nous sommes concernés par ce phénomène ?
Le Cameroun est concerné, notamment l’Est avec Garoua-Boulaï, le long
de la frontière avec la RCA, l’Extrême-Nord avec Maroua, Kousseri, tout
le long de la frontière avec le Tchad, Waza entre autre et au Cameroun c’est
surtout l’excision c'est-à-dire la clitoridectomie l’ablation du clitoris et des
petites lèvres qui est l’opération la plus fréquente.
A quelle tranche d’âge le fait-on ?
Les mutilations génitales féminines sont généralement pratiquées sur les
enfants de 4 à 14 ans au Cameroun, mais il faut dire que dans certains pays
ARTISAN DE PAIX N°003
on le fait sur des bébés ; selon des études sociologiques lorsque c’est l’âge
de la puberté qui est choisi, cela est accompagné des rites d’initiations et
très souvent au sortir de l’excision il y a déjà un mari qui l’attend et les
rapports sexuels qui s’en suivent marquent son entrée dans l’âge adulte.
Quelle est l’ampleur du problème ?
Pour les chiffres, on estime à environ 130 millions de femmes actuellement
en vie qui ont subie ces mutilations en Afrique, avec 26 millions pour la
forme la plus grave de mutilation à savoir l’ablation des grandes lèvres.
Étant donné le taux actuel de natalité cela veut dire que 2 millions de filles
environ risquent tous les ans de subir les mutilations sexuelles. Ces pratiques ont été signalées dans environ 26 pays africains et même en Europe
car les gens immigrent avec leurs pratiques dans les pays étrangers.
Comment êtes-vous entrés en contact avec les concernés. C’est à coup sur
quelque chose qui ne courent pas les rues ?
Tout d’abord il y a les chiffres qui viennent de l’enquête de santé et dans le
Nord, on a un pourcentage de 1 à 1,7% de la population totale qui pratique
les mutilations génitales féminines. Par ailleurs, nous avons les informations des comités locaux Croix-Rouge, la Croix-Rouge étant un organisme
humanitaire qui couvre pratiquement tout le pays. C’est donc à partir des
membres Croix-Rouge proches de la population que nous avons pu accéder
à ces informations.
Quelles sont les conséquences des mutilations sur les jeunes filles ?
Il y a des conséquences physiques par exemple les cas de jeunes filles qui
meurent pendant l’excision, les lésions des organes voisins comme le rectum qui peut être touché, des infections pouvant conduire à la stérilité, des
cicatrices qui s’enflent et à la longue peuvent être à l’origine des tumeurs,
les douleurs pendant les rapports sexuelles, l’incontinence urinaire par
exemple une femme qui fait les besoins sur elle, est socialement perdue et
sans oublier la transmission du virus du SIDA car les outils utilisés par les
exciseurs ne sont pas stérilisés et passent d’une jeune fille à l’autre, la liste
est longue mais il faut ajouter un point qui touche au plan psychologique la
partie la plus sensible du clitoris est touchée , la femme perd définitivement
la sensibilité et n’éprouve plus de plaisirs lors des rapports sexuelles. Au
plan social, contrairement à l’effet attendu qui était la chasteté, la fidélité,
on assiste plutôt au vagabondage des femmes excisées qui multiplient des
partenaires.
Quelles sont les mesures prises pour combattre ce fléau ?
Le but ici n’est pas de faire de la répression mais d’attirer l’attention de
toute la communauté des chefs traditionnels, leaders religieux, exciseuses,
la société entière sur une pratique qui fait plus de mal que de bien parce
que les conséquences des mutilations génitales féminines sont graves. La
sensibilisation est donc la pièce maîtresse de l’action que nous menons dans
le cadre d’un projet avec les pairs éducateurs parmi lesquels des exciseuses
reconverties, des excisées, des volontaires de la croix- rouge et un important volet de plaidoyer et c’est là que vous médias vous intervenez. Une
autre action est d’aider les exciseuses reconverties à s’occuper en leur
octroyant des micros crédit. Le désir est de voir l’Assemblée Nationale
voter une loi interdisant de telles pratiques dans notre pays.
Propos recueillis par Madeleine TAMNO
Atelier d’évaluation du projet de lutte contre les mutilations génitales féminines à Garoua
6
LA FAMILLE, à quoi ça sert ?
La famille, à quoi ça
sert ?
Une question étonnante qui provoque
des réponses étonnantes! Certains diront :
« La famille ? C’est
dépassé ! on n’a plus
besoin de ce carcan !
Ne fais pas ci, ne fais
pas ça. D’autres affirmeront : rien ne remplace la famille : j’en ai des souvenirs merveilleux ». d’autres reconnaîtront : « si je
n’avais pas eu ma famille quand j’étais en
rade, je ne sais pas où je serai aujourd’hui…
LA FAMILE, c’est bon pour recevoir la
vie.
J’ai reçu la vie à la suite d’un acte d’amour.
Mes parents me parlent d’amour : de l’amour qu’ils ont pour moi et de l’amour que
je peux avoir pour mes frères, mes sœurs,
mes voisins. Je regarde la vie de mon père
et j’apprends où mettre les pieds.
LA FAMILLE, c’est bon pour ne pas être
seul.
Chacun a sa place dans ma famille. J’apprends à respecter les opinions des autres, à
vivre en paix avec eux, à les aimer. On se
serre les coudes. Mère Térésa a déclaré :
« la plus grande pauvreté, c’est de n’exister
pour personne ». Moi, dans ma famille,
j’existe.
LA FAMILLE, c’est bon pour progresser.
Le progrès, on l’aime pour les voitures, les
ordinateurs, les appareils ménagers…
Même chose pour ma vie En famille, on
peut avancer ensemble : chacun a ses lacunes, ses difficultés, ses blessures. On s’aide.
On n’a pas encore trouvé mieux que la famille.
En forme de conte, la traduction libre d’une
nouvelle de Léon Tolstoï :
Au village, trois femmes se sont retrouvées
à la fontaine où elles étaient venues chercher de l’eau.
Un peu plus loin, un vieillard s’intéressait
à la façon dont chacune chantait les louanges de son propre fils.
Mon fils, disait la première, est très habile.
il surpasse en agilité ( et en dextérité) tous
les gens du village.
Le mien, continuait la seconde, a une voix
magnifique. On dirait un rossignol….
Quand il chante tout le monde se tait pour
l’écouter. Il sera certainement plus tard un
artiste
La troisième femme se taisait.
Réponses aux jeux concours
gagnants du dernier numéro
Chers lecteurs, nous vous remercions d’avoir
bien voulu participer au jeu concours gagnant
du N°2 de l’artisan de paix. Nous publions
ainsi les bonnes réponses et les noms des trois
heureux gagnants. Ils devront passer à la maison de Radio Salaaman pour rentrer en possession de leurs lots.
Réponses aux jeux
Rubrique 1
BARRISSEMENT
FARADAY
RUER
S’EVANOUIR
LA FONTAINE
Rubrique 2 : Qui a dit quoi ?
A – L’Afrique noire est mal partie : René Dumont
B – On ne naît pas femme on le devient : Simone
de Beauvoir
Charade
- Mon 1er est un préfixe d’origine grecque : anti
- Mon 2e est l’action de constituer au féminin :
constitutionnelle
- Mon 3e ne dit pas la vérité = ment
- Mon tout est le plus long mot français : anticonstitutionnellement.
Voici les noms des gagnants
I – Mme Marie TCHADEL (pièce de pagne)
II –Sylviane KOUDOU (pendule)
III – DAYA BAHANE ( mini poste radio transistor)
Pourquoi ne dis-tu rien ? tu ne peux pas
nous raconter quelque chose à propos de
ton fils ? » lui a demandé la première
femme.
Je ne sais pas comment je pourrai chanter
ses louanges. C’est un bon garçon. il n’a
rien de spécial. J’espère qu’il réussira dans
la vie.
Les femmes avaient rempli leurs seaux et
s’apprêtaient à retourner chez elles. Le
vieillard les suivait lentement tout en remarquant que la charge était lourde… elles
s’arrêtaient souvent pour souffler.
Survinrent les trois garçons. Le premier,
pour se faire remarquer, faisait de la gymnastique : il marchait sur ses mains et faisait la roue. « qu’il est habile » disaient les
femmes. Le second entonnait une chanson:
les femmes l’écoutaient avec des larmes
dans les yeux. Le troisième a couru vers sa
mère, a pris ses deux seaux et les lui a portés jusqu’à la maison.
Les trois femmes se retournèrent vers le
vieillard : Alors, qu’est ce que tu dis de nos
fils ?
Vos fils? Mais je n’en ai vu qu’un ! »
Et bonne santé à nos familles !
JEUX CONCOURS GAGNANTS
.Rubrique 1 : Compléter les proverbes suivants.
1 – Au royaume des aveugles…………….
2 – Contentement passe ………………….
3 – Déshabiller saint pierre pour ………...
4 – Si jeunesse savait …………………….
Rubrique 2 :
1 – Que font les chinois avec la peau de banane ?
2 – Qui a écrit le roman Maïmouna ?:
Eza Boto, Abdoulaye Sadji, Pabé Mongo, Camara
Laye, Roger Milla ou Issa Hayatou?
Rubriques3: Charade
Mon 1er est le contraire de lait
Mon 2è est une préposition
Mon 3è est un mélange de plusieurs gaz qui forme
l’atmosphère.
Mon tout est un poète français du 19e S.
Beaucoup de lots à gagner!!!
Astuces santé
1. Contre le rhume
Les vertus de la menthe ne sont plus à vanter, mais il en est une
très peu connue : elle consiste à réaliser une infusion avec
beaucoup de menthe dans très peu d’eau et d’en faire des inhalations.
2. Contre les maux de tête
Vous avec mal à la tête. Faites chauffer de l’huile d’olive, avec
deux cuillère à soupe d’essence de camphre dans un récipient,
massez-vous les tempes, cette méthode fait très rapidement
disparaître la douleur. Ça marche aussi contre les crampes,
musculaires des jambes ou des bras.
3. Pour combattre le rhume et l’angine
Dès les premiers symptômes, prenez un jus de citron chaud
augmente de trois cuillérées de mile. Boire le tout, cela aidera
à « envoyer » la maladie.
7
Charles Guillot
Un vaccin contre
la malaria
L’organisation Mondiale de la
santé est ravie des résultats d’un
test clinique montrant qu’un nouveau vaccin contre la malaria a
protégé de jeunes enfants contre
cette maladie. Bien qu’il faudra
encore réaliser d’importants travaux sur ce vaccin, ce pourrait être
une étape décisive.
De nombreux vaccins contre la
malaria ont été mis au point durant
ces 25 dernières années mais celuici ( le RTS, S/ASO2A) est le premier à donner des résultats importants. Il a protégé de la malaria des
enfants de 1 à 4 ans, en Afrique.
Autour du monde, il y a de 300 à
500 millions de cas chaque année,
provoquant le décès de plus d’1
millions de personnes. En Afrique,
la malaria est la principale cause de
décès des enfants de moins de 5
ans. Elle tue un enfant africain
toutes les 30 secondes. Les enfants
qui survivent à une attaque sévère,
peuvent souffrir de difficultés d’apprentissages ou de lésions au cerveau.
L’une des m meilleures manières
de prévenir la malaria est de protéger les enfants par des moustiquaires.
Srce : PAS A PAS N° 62 Mai 2005
ARTISAN DE PAIX N°003
WWF Central Africa
Regional Programme Office
Programme Office,
P.O Box 126 Garoua; Tél: 748 16 42
Email: [email protected]
www.panda.org
Republic of Cameroon
COMMENT PLANTER UN ARBRE ?
Aimerez-vous planter un arbre ? Ceci vous concerne. Le jeune plant d’arbre est comme un jeune enfant, et a besoin de beaucoup d’amour
et de soins.
De la pépinière au lieu oừ vous vous voulez le planter :
Choisissez un temps frais, sans soleil et lors du transport des jeunes plants roulez doucement, car le soleil et les coups de vent le fatiguent
et provoquent en lui un excès d’évapotranspiration. Il va se déshydrater et se fragiliser et peut mourir.
1 Avant d’aller chercher le jeune plant, assurez-vous que le lieu où vous voulez le planter est prêt.
Débarrasser les mauvaises herbes ;
Creuser un trou aux dimensions réglementaires (40 cm de long, 40 cm largeur, au moins 40 cm de profondeur).
La première couche de la terre noire sortie du trou mise de coté ; la deuxième couche de l’autre (ou alors préparer de la fumure organique
en faible proportion qu’on mélange avec la première couche) ;
Les matériaux pour la protection après plantation (brindilles de bois, grillage, épines ou tout ce qui peut tenir lieu contre les animaux, les
enfants ou même les personnes malveillantes.
2- Une fois que le plant est ramené au lieu de plantation.
Remplir le trou de la terre noire sortie du trou ;
Prendre votre plant entre les deux mains et, à l’aide d’un objet tranchant, fendre le fond du plastique noir qui contient le plant et puis
dans le sens de la hauteur enlever minutieusement le plastique sans déstabiliser la terre qu’il contient ;
De la main droite, écarter la terre de manière à faire une place pour la motte de terre du plant, au centre du trou, et y déposer doucement
le plant. ;
Refermer autour du plant les espaces vides jusqu’à la fleur de la motte et presser des deux mains pour conférer à la base du plant une
ferme adhésion à son milieu de vie ;
Refermer les emprunts de la terre afin d’éviter de provoquer des réserves d’eau, parfois nuisibles à certaines espèces, après la pluie. ;
Fixer un piquet (jalon) à coté et y accrocher le plastique noir, sigle qu’il n’a pas été enfoui avec le plant dans le sol ;
Mettre en place le dispositif de protection.
Il est vivement conseillé de ne mettre en place un plant qu’après s’être rassuré que les conditions d’humidité du sol et de l’air sont favorables, ceci conditionne une reprise de vie et une adaptation.
C’est un message du Projet WWF-MTN « Un arbre pour la vie »
CALENDRIER DE VACCINATION - ENFANTS DE 0 à 11 MOIS
ÂGE RECOMMANDE
À LA NAISSANCE
À 1 MOIS ½
ou
6 SEMAINES
À 2 MOIS ½
ou
10 SEMAINES
À 3 MOIS ½
ou
14 SEMAINES
À 9 MOIS
CONTACT
1er
VACCINS
•BCG
D’ADMINISTRATION
Intradermique
•VPO-0
Orale
•DTC-HEP B-1
Sous-cutanée
•VPO-1
Orale
•DTC-HEP B-2
Sous-cutanée
•VPO-2
Orale
•DTC-HEP B-3
Sous-cutanée
•VPO-3
Orale
•VIT A (dès 6 mois)
•VAR
Orale
Sous-cutanée
•VAA
Sous-cutanée
CONTACT
2ème
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3ème
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VOIE
CONTACT
Programme Élargi de Vaccination (PEV) pour le Nord BP: 186 Tél : 22 27 33 17 Fax: 22 27 31 13
ARTISAN DE PAIX N°003
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