Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le tritéléia de

Transcription

Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le tritéléia de
Évaluation et Rapport
de situation du COSEPAC
sur le
tritéléia de Howell
Triteleia howellii
au Canada
ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION
2003
COSEPAC
COMITÉ SUR LA SITUATION DES
ESPÈCES EN PÉRIL
AU CANADA
COSEWIC
COMMITTEE ON THE STATUS OF
ENDANGERED WILDLIFE
IN CANADA
Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut
des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :
Nota : Toute personne souhaitant citer l’information contenue dans le rapport doit indiquer le
rapport comme source (et citer les auteurs); toute personne souhaitant citer le statut attribué par le
COSEPAC doit indiquer l’évaluation comme source (et citer le COSEPAC). Une note de production
sera fournie si des renseignements supplémentaires sur l’évolution du rapport de situation sont
requis.
COSEPAC. 2003. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le tritéléia de Howell (Triteleia
howellii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa.
vii + 17 p.
DOUGLAS, G.W., et J.L. PENNY. 2003. Rapport de situation du COSEPAC sur le tritéléia de Howell
(Triteleia howellii) au Canada, in Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le tritéléia
de Howell (Triteleia howellii) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au
Canada. Ottawa. Pages 1-17.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :
Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3
Tél. : (819) 997-4991 / (819) 953-3215
Téléc. : (819) 994-3684
Courriel : COSEWIC/[email protected]
http://www.cosepac.gc.ca
Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on Howell’s Triteleia Triteleia howellii in Canada.
Illustration de la couverture :
Tritéléia de Howell — Dessin au trait tiré de Pojar (2001)
Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2003
PDF : CW69-14/325-2003F-PDF
ISBN 0-662-75033-0
HTML : CW69-14/325-2003F-HTML
ISBN 0-662-75034-9
Papier recyclé
COSEPAC
Sommaire de l’évaluation
Sommaire de l'évaluation – Mai 2003
Nom commun
Tritéléia de Howell
Nom scientifique
Triteleia howellii
Statut
Espèce en voie de disparition
Justification de la désignation
Il s’agit d’une espèce extrêmement limitée géographiquement, dont une petite population se trouve dans
quelques sites dispersés au sein d’habitats restants de chênes de Garry. Elle se trouve dans une région
fortement urbanisée. Les risques continus pour l’espèce proviennent de facteurs tels que la perte de l’habitat, la
concurrence avec des espèces envahissantes et la fragmentation de l’habitat.
Répartition
Colombie-Britannique
Historique du statut
Espèce désignée « en voie de disparition » en mai 2003. Évaluation fondée sur un nouveau rapport de situation.
iii
COSEPAC
Résumé
Tritéléia de Howell
Triteleia howellii
Information sur l’espèce
Le tritéléia de Howell, Triteleia howellii (S. Wats.) Greene, appartient à la famille
des liliacées et à un genre qui compte en Amérique du Nord 14 espèces, dont trois
poussent en Colombie-Britannique et au Canada. Le Triteleia howellii est une plante
herbacée vivace à cormus (bulbe solide) profond, presque sphérique, fibreuxécailleux, de couleur paille. La tige florifère est dressée, mesure de 20 à 50 cm de
hauteur et comporte une ou deux feuilles basilaires glabres, étroites et linéaires. Les
feuilles, à base engainante et à marge entière, mesurent de 20 à 40 cm de longueur
et de 3 à 8 mm de largeur. Le périanthe, en forme de vase ou de cloche étroite,
comporte six pièces blanchâtres à bleues, soudées en un tube long de 1,5 à 2 cm.
Les lobes du périanthe, pétaloïdes, légèrement gaufrés et à peu près aussi longs
que le tube, sont répartis en deux verticilles. Les trois lobes externes sont largement
lancéolés, tandis que les trois internes sont oblongs-ovés. Le fruit est une capsule
pédicellée ovoïde contenant des graines noires arrondies.
Répartition
Le Triteleia howellii se rencontre depuis le Sud-Ouest de la ColombieBritannique jusqu’au Nord de la Californie, en passant par l’État de Washington et
l’Oregon. Au Canada, le T. howellii n’a été observé que dans le Sud-Est de l’île de
Vancouver, dans le Sud-Ouest de la Colombie-Britannique.
Habitat
Les sites du Triteleia howellii sont limités au Sud-Est de l’île de Vancouver, en
Colombie-Britannique, dans l’écosystème du Quercus garryana, qui se trouve dans la
zone côtière à douglas (Pseudotsuga menziesii) du Sud-Est de l’île de Vancouver, dans
certaines îles du golfe de Georgie et sur une étroite bande du continent adjacent. Cette
zone est située dans une région de faibles précipitations protégée par les montagnes
de la presqu’île Olympic et de l’île de Vancouver, ce qui favorise un climat méditerranéen
aux étés chauds et secs et aux hivers doux et humides. Plus précisément, le T. howellii
pousse dans des peuplements de Quercus garryana et dans des terrains fortement
perturbés, dominés par les mauvaises herbes, situés dans des cours privées et en
iv
bordure de routes. Le peuplement de Quercus garryana de la réserve de chênes de
Garry de Cowichan est considéré comme une communauté végétale de type Quercus
garryana / Dactylis glomerata et caractérisé par des sols foncés ayant jusqu’à un mètre
de profondeur. Le Triteleia howellii pousse aussi dans un peuplement de Quercus
garryana-Arbutus menziesii, au pied d’affleurements rocheux où la strate arbustive est
plus abondante, avec une couverture importante de Mahonia aquifolium et d’Holodiscus
discolor.
Biologie
On sait peu de choses sur la biologie du Triteleia howellii dans l’ensemble de
son aire de répartition. L’espèce se reproduit par ses graines ainsi que par le
cormus, qui peut se diviser ou produire de nombreux bulbilles.
Taille et tendances des populations
Au Canada, on a récolté le Triteleia howellii dans 12 sites, tous situés dans le
Sud-Est de l’île de Vancouver. Neuf de ces sites ont été confirmés depuis 1997; on
ne connaît pas la situation de la plante dans les trois autres (les populations y ont
probablement disparu). La superficie occupée par les populations varie de 1 m2 à
plus de trois ou de quatre hectares; le nombre de plantes dans chaque population
varie d’un seul individu à plus de 450.
Facteurs limitatifs et menaces
La menace la plus directe et la plus immédiate qui pèse sur le Triteleia howellii
est la destruction de son habitat. Les communautés de Quercus garryana, confinées
à la rive sud de l’île de Vancouver et à certaines des îles Gulf, sont en effet situées
dans des zones fortement urbanisées. L’extinction des incendies et la propagation
d’espèces introduites constituent d'autres facteurs limitatifs. L’une des espèces
introduites les plus dévastatrices, le Cytisus scoparius (genêt à balais), est devenue
un arbuste dominant dans les terrains xériques exposés, dans tout le Sud-Est de l’île
de Vancouver et aux îles Gulf. Enfin, la dispersion de l’espèce vers de nouvelles
localités est probablement limitée, et certaines populations composées d'un très
petit nombre d’individus pourraient être menacées de dépression de consanguinité,
de dérive génétique et de baisse du succès reproducteur.
Importance de l’espèce
Le Triteleia howellii pousse dans un seul écosystème au Canada, soit la forêt
de chêne de Garry, qui est lui-même confiné à la zone côtière à douglas, dans le SudEst de l’île de Vancouver, quelques îles du golfe de Georgie et une étroite bande du
continent adjacent en Colombie-Britannique. L’écosystème du chêne de Garry est un
milieu unique au Canada; il s'agit de la limite septentrionale de ce type de végétation,
qui se rencontre plus souvent dans le Sud. La limite nord de l’espèce se trouve aussi
dans cette région. L’importance de ces populations périphériques, notamment en ce
v
qui a trait à leurs caractéristiques génétiques, doit encore faire l'objet d'études plus
poussées. Le cormus est comestible et, comme ceux des espèces apparentées,
pourrait avoir servi d’aliment aux peuples autochtones.
Protection actuelle et autres désignations
À l’échelle mondiale, le T. howellii est classé G3G4, ce qui signifie qu’il est
« apparemment hors de danger ». Il est considéré comme « en péril » (imperiled) en
Californie. Au Canada, à l’échelle nationale, l’espèce est classée N2, et à l’échelle
provinciale, elle est considérée comme faisant partie de la « liste rouge » et classée
S2 ou « en péril » (imperiled) (deuxième catégorie de danger en importance) par le
Centre de données sur la conservation du B.C. Ministry of Sustainable Resource
Management. Il n’existe toutefois à l’heure actuelle aucune loi sur les espèces en
péril protégeant spécifiquement les plantes vasculaires classées à ce niveau de
risque critique dans la province.
Résumé du rapport de situation
En Colombie-Britannique, on ne connaît que neuf populations de Triteleia
howellii, dont certaines ne comptent qu’un très petit nombre d’individus, ce qui les
expose à la dépression de consanguinité, à la dérive génétique et à une baisse du
succès reproducteur. La présence d’espèces exotiques agressives, la dégradation
des écosystèmes où pousse l’espèce et la destruction directe de l’habitat menacent
sa survie à long terme dans la province. Sa capacité de dispersion vers de nouveaux
sites est donc très limitée. Aucune loi particulière ne protège actuellement les plantes
vasculaires rares et en voie de disparition en Colombie-Britannique. Les populations
de T. howellii de la province se trouvent à la limite nord de l’aire de répartition de
l’espèce et pourraient constituer des populations génétiquement distinctes,
importantes pour la survie à long terme et l’évolution de l’espèce.
vi
MANDAT DU COSEPAC
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) détermine le statut, au niveau national,
des espèces, des sous-espèces, des variétés et des populations sauvages canadiennes importantes qui sont
considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées à toutes les espèces
indigènes des groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons,
lépidoptères, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.
COMPOSITION DU COSEPAC
Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes fauniques des gouvernements provinciaux et
territoriaux, de quatre organismes fédéraux (Service canadien de la faune, Agence Parcs Canada, ministère des
Pêches et des Océans, et le Partenariat fédéral sur la biosystématique, présidé par le Musée canadien de la
nature), de trois membres ne relevant pas de compétence, ainsi que des coprésident(e)s des sous-comités de
spécialistes des espèces et des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit pour étudier les
rapports de situation des espèces candidates.
DÉFINITIONS
Espèce
Espèce disparue (D)
Espèce disparue du Canada (DC)
Espèce en voie de disparition (VD)*
Espèce menacée (M)
Espèce préoccupante (P)**
Espèce non en péril (NEP)***
Données insuffisantes (DI)****
*
**
***
****
Toute espèce, sous-espèce, variété ou population indigène de faune ou
de flore sauvage géographiquement définie.
Toute espèce qui n’existe plus.
Toute espèce qui n’est plus présente au Canada à l'état sauvage, mais
qui est présente ailleurs.
Toute espèce exposée à une disparition ou à une extinction imminente.
Toute espèce susceptible de devenir en voie de disparition si les
facteurs limitatifs auxquels elle est exposée ne sont pas renversés.
Toute espèce qui est préoccupante à cause de caractéristiques qui la
rendent particulièrement sensible aux activités humaines ou à certains
phénomènes naturels.
Toute espèce qui, après évaluation, est jugée non en péril.
Toute espèce dont le statut ne peut être précisé à cause d’un manque de
données scientifiques.
Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.
Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.
Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».
Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis
« indéterminé » de 1994 à 1999.
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une
recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le comité avait pour
mandat de réunir les espèces sauvages en péril sur une seule liste nationale officielle, selon des critères
scientifiques. En 1978, le COSEPAC (alors appelé CSEMDC) désignait ses premières espèces et produisait sa
première liste des espèces en péril au Canada. Les espèces qui se voient attribuer une désignation lors des
réunions du comité plénier sont ajoutées à la liste.
Environnement
Canada
Environment
Canada
Service canadien Canadian Wildlife
de la faune
Service
Le Service canadien de la faune d’Environnement Canada assure un appui administratif et financier complet au
Secrétariat du COSEPAC.
vii
Rapport de situation du COSEPAC
sur le
tritéléia de Howell
Triteleia howellii
au Canada
George W. Douglas1
Jenifer L. Penny1
2003
1
C.P. 9993 Stn. Prov. Govt.
Victoria (C.-B.)
V8W 9R7
TABLE DES MATIÈRES
INFORMATION SUR L’ESPÈCE...............................................................................................3
Nom et classification..............................................................................................................3
Description................................................................................................................................3
RÉPARTITION..............................................................................................................................3
Répartition mondiale..............................................................................................................3
Répartition canadienne..........................................................................................................4
HABITAT.........................................................................................................................................6
Besoins de l’espèce...............................................................................................................6
Tendances................................................................................................................................8
Protection et propriété des terrains......................................................................................8
BIOLOGIE......................................................................................................................................8
Généralités...............................................................................................................................8
Reproduction............................................................................................................................8
Survie.........................................................................................................................................8
Physiologie...............................................................................................................................8
Déplacements et dispersion.................................................................................................9
Nutrition et relations interspécifiques..................................................................................9
Comportement et adaptabilité..............................................................................................9
TAILLE ET TENDANCES DES POPULATIONS......................................................................9
FACTEURS LIMITATIFS ET MENACES....................................................................................9
IMPORTANCE DE L’ESPÈCE.................................................................................................11
PROTECTION ACTUELLE ET AUTRES DÉSIGNATIONS.................................................11
RÉSUMÉ DU RAPPORT DE SITUATION..............................................................................12
RÉSUMÉ TECHNIQUE.............................................................................................................13
REMERCIEMENTS....................................................................................................................15
OUVRAGES CITÉS....................................................................................................................15
LES AUTEURS...........................................................................................................................16
EXPERTS CONSULTÉS...........................................................................................................17
COLLECTIONS EXAMINÉES...................................................................................................17
Liste des figures
Figure 1. Triteleia howellii. .........................................................................................................4
Figure 2. Répartition du Triteleia howellii en Amérique du Nord........................................5
Figure 3. Répartition du Triteleia howellii en Colombie-Britannique.................................7
Liste des tableaux
Tableau 1. Localités et effectif des populations du Triteleia howellii dans le
Sud-Est de l’île de Vancouver (Colombie-Britannique)................................10
INFORMATION SUR L’ESPÈCE
Nom et classification
Triteleia howellii (S. Wats.) Greene
Brodiaea howellii S. Wats.
Triteleia grandiflora Lindl. var. howellii (S. Wats.) Hoover
Tritéléia de Howell
Liliacées
Angiospermes
Description
Le tritéléia de Howell, Triteleia howellii (S. Wats.) Greene, appartient à un genre
qui compte en Amérique du Nord 14 espèces (Keator, 1993), dont trois poussent en
Colombie-Britannique et au Canada (Scoggan, 1979; Pojar, 2001).
Le Triteleia howellii est une plante herbacée vivace à cormus (bulbe solide)
profond, presque sphérique, fibreux-écailleux, de couleur paille (figure 1; Pojar, 2001).
La tige florifère est dressée, mesure de 20 à 50 cm de hauteur et comporte une ou
deux feuilles basilaires glabres, étroites et linéaires. Les feuilles, à base engainante
et à marge entière, mesurent de 20 à 40 cm de longueur et de 3 à 8 mm de largeur.
Le périanthe, en forme de vase ou de cloche étroite, est formé de six pièces
blanchâtres à bleues soudées en un tube de 1,5 à 2 cm de longueur. Les lobes du
périanthe, pétaloïdes, légèrement gaufrés et à peu près aussi longs que le tube, sont
répartis en deux verticilles étalés. Les trois lobes externes sont largement lancéolés,
tandis que les internes sont oblongs-ovés. Le fruit est une capsule pédicellée et
ovoïde contenant des graines noires arrondies.
Le Triteleia howellii ressemble à son proche parent, le T. grandiflora Lindl.
(tritéléia à grandes fleurs), mais s’en distingue par ses étamines à filet plat toutes
insérées au même niveau sur le tube du périanthe (Pojar, 2001). Les étamines du
T. grandiflora n’ont pas un filet plat et sont insérées à deux niveaux différents sur le
tube.
RÉPARTITION
Répartition mondiale
Le Triteleia howellii se rencontre depuis le Sud-Ouest de la ColombieBritannique jusqu’au Nord de la Californie, en passant par l’État de Washington et
l’Oregon (Keator, 1993; Barkworth, 1977a).
3
Répartition canadienne
Au Canada, on ne trouve le T. howellii que dans le Sud-Est de l’île de Vancouver,
dans le Sud-Ouest de la Colombie-Britannique (figure 2; Pojar, 2001; Douglas et al.,
2002a, b).
Figure 1. Triteleia howellii (dessin au trait tiré de Pojar, 2001)
4
Figure 2. Répartition du Triteleia howellii en Amérique du Nord.
5
HABITAT
Besoins de l’espèce
En Colombie-Britannique, les sites du Triteleia howellii se trouvent dans
l’écosystème du Quercus garryana1 (chêne de Garry), lui-même situé dans la zone
côtière sèche à douglas (Nuszdorfer et al., 1991), dans le Sud-Est de l’île de
Vancouver. Cette zone est située dans une région de faibles précipitations protégée par
les montagnes de la presqu’île Olympic et de l’île de Vancouver, ce qui favorise un climat
méditerranéen aux étés chauds et secs et aux hivers doux et humides.
Le T. howellii pousse sur des affleurements rocheux dans les peuplements de
Quercus garryana, de même que dans des terrains fortement perturbés, dominés par
les mauvaises herbes, situés dans les cours privées et en bordure des routes. Dans
les terrains fortement perturbés, les espèces dominantes sont le Dactylis glomerata
(dactyle pelotonné), le Vicia sativa (vesce cultivée), le Bromus rigidus (brome raide), le
B. hordeaceus (brome mou), le Lolium perenne (ivraie vivace) et le Sanicula
crassicaulis var. crassicaulis (sanicle à tige charnue), qui sont tous des espèces
introduites, sauf le dernier.
Le peuplement de Quercus garryana de la réserve de chênes de Garry de
Cowichan est considéré comme une communauté végétale de type Quercus
garryana/Dactylis glomerata (Douglas et al., 2001) et caractérisé par des sols foncés
ayant jusqu’à un mètre de profondeur. Avant que le D. glomerata ne domine le sousétage de ce peuplement (comme celui des autres peuplements de Quercus de la
région), cette communauté végétale aurait probablement été classée dans le type
Q. garryana / Bromus carinatus (brome caréné) (Roemer, 1972). On y trouve au
printemps une strate arbustive basse et herbacée extrêmement riche. Les espèces
dominantes, dans la réserve de chênes de Garry de Cowichan, sont le Sanicula
crassicaulis var. crassicaulis et le D. glomerata (Douglas et al., 2001). Parmi les
autres espèces présentant une association modérée à forte avec le T. howellii,
mentionnons des Camassia (camassie camash), des Bromus, le Dodecatheon
hendersonii ssp. hendersonii (gyroselle de Henderson), le Galium aparine (gaillet
gratteron) et le Symphoricarpos albus (symphorine blanche). Un changement
marqué de la composition survient au milieu de l’été. En effet, un grand nombre des
plantes indigènes les plus visibles, comme le Camassia leichtlinii (camassie de
Leichtlin), le C. quamash, le Dodecatheon hendersonii et le Viola praemorsa
ssp. praemorsa (violette jaune des monts), disparaissent après avoir achevé leur
cycle biologique. Des graminées vivaces qui n’étaient pas encore identifiables ou
n’avaient pas amorcé leur croissance au printemps et de nombreuses annuelles
introduites, bien adaptées aux sols secs, dominent alors le sous-étage. À cette
époque de l’année, le Dactylis glomerata et les Vicia sont les espèces les plus
visibles, et leur couverture moyenne s'accroît énormément. Parmi les autres espèces
très visibles figurent deux graminées indigènes, le Bromus carinatus et le Melica
1
Taxinomie et nomenclature selon Douglas et al. (1998a, 1998b, 1999a, 1999b, 2000, 2001a, 2001b)
6
subulata (mélique subulée), et deux graminées introduites, le Bromus sterilis (brome
stérile) et le Poa pratensis (pâturin des prés).
Île de
Vancouver
Figure 3. Répartition du Triteleia howellii en Colombie-Britannique
( – sites disparus, G –- sites récemment confirmés).
7
Le Triteleia howellii pousse aussi dans un peuplement de Quercus garryana /
Arbutus menziesii (arbousier), au pied d’affleurements rocheux du parc régional Horth
Hill, où la strate arbustive est plus abondante et dominée par le Mahonia aquifolium
(mahonia à feuilles de houx) et l’Holodiscus discolor (holodisque discolore). Les
espèces associées sont le Lonicera hispidula (chèvrefeuille hispide), le Bromus
rigidus, le Galium aparine, le Nemophila parviflora (némophile à petites fleurs) et le
Cynosurus echinatus (cynosure hérissé).
Tendances
Les milieux où pousse le Triteleia howellii dans les écosystèmes de Quercus
garryana ont pour la plupart été transformés en zones urbaines et agricoles. La
portion intacte de ces écosystèmes est minime, et la majorité des peuplements
contiennent énormément d’espèces introduites. Dans les zones urbaines, les seuls
peuplements de chênes qui restent ne comptent le plus souvent que quelques vieux
arbres dominant un sous-étage de pelouse ou une surface pavée. Les peuplements
sont aussi menacés par les conifères, qui empiètent sur la plus grande partie de leur
aire par suite de l’extinction des incendies (Thilenius, 1968).
Protection et propriété des terrains
Les neuf populations actuelles du Triteleia howellii poussent dans des parcs
régionaux et municipaux ou sur des propriétés privées.
BIOLOGIE
Généralités
On sait peu de choses sur la biologie du T. howellii en Colombie-Britannique.
Reproduction
L’espèce se reproduit par ses graines ainsi que par le cormus, qui peut se
diviser ou produire de nombreux bulbilles (Barkworth, 1977b).
Survie
Inconnue.
Physiologie
Inconnue.
8
Déplacements et dispersion
Inconnus.
Nutrition et relations interspécifiques
Inconnues.
Comportement et adaptabilité
Inconnus.
TAILLE ET TENDANCES DES POPULATIONS
Au Canada, on a récolté le Triteleia howellii dans 12 sites, tous situés dans le
Sud-Est de l’île de Vancouver (tableau 1). Neuf de ces sites ont été confirmés depuis
1997; on ne connaît pas la situation de la plante dans les trois autres (les
populations y ont probablement disparu). La superficie occupée par les populations
varie de 1 m 2 à plus de trois ou de quatre hectares; le nombre de plantes dans
chaque population varie d’un seul individu à plus de 450 (tableau 1).
Vu le peu de données démographiques, il est impossible d’analyser les
tendances des populations. Dans les localités examinées dernièrement, les
populations paraissent stables, bien que le nombre de plantes florifères puisse
varier.
FACTEURS LIMITATIFS ET MENACES
La menace la plus directe et la plus immédiate qui pèse sur le Triteleia howellii
est la destruction de son habitat. Sa dispersion vers de nouveaux sites est donc très
limitée, ce qui est particulièrement préoccupant dans les prés dominés par les
graminées souvent associés aux communautés de Quercus garryana, confinées à la
rive Sud-Est de l'île de Vancouver et à certaines des îles Gulf. Ce type de végétation
était beaucoup plus commun avant la colonisation par les Européens. La destruction
de l’habitat se poursuit encore de nos jours, entraînant l’élimination de la plupart des
sites situés hors des parcs ou des réserves écologiques. Les communautés de
Q. garryana et les prés dominés par les graminées ont toujours été fortement
influencés par l’activité humaine. Selon Roemer (1972), en l'absence d'interférence
anthropique, certains de ces peuplements auraient fini par être remplacés par des
forêts de Pseudotsuga menziesii.
L’extinction des incendies au cours du dernier siècle pourrait aussi avoir
contribué au déclin des populations du Triteleia howellii. En effet, la plupart des
communautés végétales où l’on a récolté l’espèce survivaient vraisemblablement
9
autrefois grâce aux incendies périodiques d’origine naturelle ou artificielle. Les
peuples autochtones mettaient probablement le feu à ces peuplements pour qu’ils
demeurent un habitat important pour la faune (Roemer, 1972). Depuis, comme ces
sites n’ont guère été perturbés, ils ont été envahis par un grand nombre d'autres
espèces, notamment introduites, qui y ont proliféré.
Tableau 1. Localités et effectif des populations du Triteleia howellii dans le Sud-Est
de l’île de Vancouver (Colombie-Britannique)
Lieu de récolte
Dernière
observation Herborisateur
Oak Bay (Victoria)
Uplands (Victoria)
Saanich Arm (Victoria)
Albert Head (Metchosin)
Parc régional Witty’s Lagoon (Metchosin)
1912
1917
1919
1997
1999
Parc régional Horth Hill (North Saanich)
Gordon Head (Saanich)
Lac Somenos, lotissement Timbercrest
(Duncan)
Estuaire de la Cowichan (Duncan)
Réserve naturelle de chênes de Garry de
Cowichan, près du lac Quamichan
(Duncan)
Parc Beacon Hill (Victoria)
Parc régional du lac Thetis (View Royal)
Population
(effectif /
superficie)
Disparue
Disparue
Disparue
8 / 2 m2
43 / 200 m2
1999
1999
2001
Beaven
Anderson
Newcombe
Ussery
Douglas et
Penny
Fontaine
Fontaine
Douglas
2001
2001
Douglas
Douglas
62 / 3 m 2
450 / 3-4 ha
2002
2002
Ceska
Ceska
40 / 12 m 2
1 / 1 m2
4 / 3 m2
51 / 5 m 2
45 / 8 m 2
L’introduction d’espèces européennes a provoqué des changements
considérables non seulement dans les prés dominés par les graminées associés au
Quercus garryana, mais aussi dans les terrains rocheux xériques situés au Nord et à
l’Ouest de Victoria, où le Triteleia howellii a été récolté dans le passé. L’une des
espèces introduites les plus dévastatrices, le Cytisus scoparius (genêt à balais), est
devenue un arbuste dominant dans les terrains xériques exposés, dans tout le SudEst de l’île de Vancouver et aux îles Gulf. La végétation est en grande partie dominée
aujourd’hui par des graminées introduites, notamment l’Aira praecox (canche précoce),
l’Anthoxanthum odoratum (flouve odorante), le Cynosurus echinatus et le Dactylis
glomerata.
Il n’existe dans la province que neuf populations connues, dont certaines ne
comptent qu’un très petit nombre d’individus. Une fois son effectif réduit, la population
10
devient plus vulnérable aux variations démographiques et environnementales, de
même qu’à la baisse de la variabilité génétique. Dans certains cas, les petites
populations sont exposées à la dépression de consanguinité, à la dérive génétique
et à la baisse du succès reproducteur (Primack, 1998).
IMPORTANCE DE L’ESPÈCE
Le Triteleia howellii pousse dans un type de milieu extrêmement limité,
l’écosystème de chênes de Garry du Sud-Est de l’île de Vancouver, qui se trouve
lui-même dans une zone écologique couvrant un secteur restreint de la province, soit
les forêts de douglas clairsemées et sèches que l’on trouve également dans
quelques îles du golfe de Georgie et sur une étroite bande du continent adjacent.
Dans ce type de végétation unique au Canada, grandement réduit par l’expansion
urbaine au cours des cent dernières années, on trouve un grand nombre d’espèces
rares.
Ces populations du T. howellii se trouvent à la limite septentrionale de cette
espèce. Les populations périphériques, souvent différentes des populations
centrales sur le plan génétique et morphologique, pourraient avoir une importance
évolutionnaire et écologique disproportionnée par rapport à leur faible contribution à
l’effectif total de l’espèce (Mayr, 1982; Lesica et Allendorf, 1995). La protection des
populations périphériques génétiquement distinctes pourrait être importante pour la
survie à long terme de l’espèce dans son ensemble (Lesica et Allendorf, 1995).
Le cormus de la plante est comestible. Comme ceux des espèces apparentées,
il pourrait avoir servi d’aliment aux peuples autochtones (comm. pers., Nancy Turner).
PROTECTION ACTUELLE ET AUTRES DÉSIGNATIONS
Statut à l’échelle internationale
Le Triteleia howellii n’est protégé ni par la Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction
(CITES), ni par la Endangered Species Act (USA), ni par le Livre rouge de l’UICN.
NatureServe (2002) a classé l’espèce G3G4 à l’échelle mondiale, classification qui
signifie que l’espèce est apparemment hors de danger. Le Triteleia howellii est
considéré comme en péril (« imperiled ») en Californie.
Statut à l’échelle nationale et provinciale
Le Centre de données sur la conservation du B.C. Ministry of Sustainable
Resource Management classe le T. howellii S2, c’est-à-dire parmi les espèces de la
Liste rouge, ce qui signifie que l’espèce est « menacée à cause de sa rareté (de 6 à
20 sites, ou très peu d'individus restants) ou à cause de certains facteurs qui la
11
rendent particulièrement vulnérable à disparaître entièrement ou à disparaître de la
Colombie-Britannique ». À l’échelle nationale, l’espèce est désignée N2
(NatureServe, 2002).
Aucune loi particulière ne protège les plantes vasculaires en péril en ColombieBritannique. À l’échelle fédérale, la Loi sur les espèces en péril protège les végétaux
désignés par le COSEPAC qui se trouvent sur les terres fédérales. Le ministre fédéral
peut aussi recommander au Cabinet fédéral de prendre un décret conférant une
protection à une espèce désignée par le COSEPAC sur les terres provinciales, lorsque
les lois de la province ne protègent pas efficacement l’espèce en question ou son habitat.
RÉSUMÉ DU RAPPORT DE SITUATION
En Colombie-Britannique, on ne connaît que neuf populations de Triteleia
howellii, dont certaines ne comptent qu’un très petit nombre d’individus, ce qui les
expose à la dépression de consanguinité, à la dérive génétique et à une baisse du
succès reproducteur. La présence d’espèces exotiques agressives, la dégradation
des écosystèmes où pousse l’espèce et la destruction directe de l’habitat menacent
sa survie à long terme dans la province. Sa capacité de dispersion vers de nouveaux
sites est donc très limitée. Les populations de T. howellii de la province se trouvent à
la limite nord de l’aire de répartition de l’espèce et pourraient constituer des
populations génétiquement distinctes, importantes pour la survie à long terme et
l’évolution de l’espèce. Toute omission de protéger des espèces périphériques
risque de se traduire par une perte importante et irréversible de ressources
génétiques pour le Canada.
12
RÉSUMÉ TECHNIQUE
Triteleia howellii
Tritéléia de Howell
Zone d’occurrence au Canada : Colombie-Britannique
information sur la répartition
• Zone d’occurrence (km2)
Préciser la tendance (en déclin, stable, en
expansion,
inconnue).
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone
d’occurrence (ordre de grandeur > 1)?
• Zone d’occupation (km2)
Préciser la tendance (en déclin, stable, en
expansion,
inconnue).
Y a-t-il des fluctuations extrêmes dans la zone
d’occupation (ordre de grandeur > 1)?
• Nombre d’emplacements existants
Préciser la tendance du nombre d’emplacements
(en
déclin, stable, en croissance, inconnue).
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre
d’emplacements (ordre de grandeur > 1)?
• Tendance de l’habitat : préciser la tendance de l’aire, de
l’étendue ou de la qualité de l’habitat (en déclin, stable, en
croissance ou inconnue).
Information sur la population
Durée d’une génération (âge moyen des parents dans la
population : indiquer en années, en mois, en jours, etc.).
• Nombre d’individus matures (reproducteurs) au Canada (ou
préciser une gamme de valeurs plausibles).
• Tendance de la population quant au nombre d’individus
matures (en déclin, stable, en croissance ou inconnue).
•
S’il y a déclin, % du déclin au cours des dernières/
prochaines dix années ou trois générations, selon la
plus élevée des deux valeurs (ou préciser s’il s’agit
d’une période plus courte).
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre
d’individus matures (ordre de grandeur > 1)?
La population totale est-elle très fragmentée (la plupart des
individus se trouvent dans de petites populations
relativement isolées [géographiquement ou autrement] entre
lesquelles il y a peu d’échanges, c.-à-d. migration réussie de
< 1 individu/année)?
13
50
Incertaine
Non
3-4
En déclin (disparition de
3 sites)
Non
9
En déclin
Non
En déclin
?
704
Apparemment stable d’après des
observations à court terme dans
certains des sites.
Non
On ne sait pas de façon certaine.
Énumérer chaque population et donner le nombre
d’individus matures dans chacune.
Préciser la tendance du nombre de populations (en
déclin, stable, en croissance, inconnue).
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de
populations (ordre de grandeur > 1)?
1) Albert Head – 8,
2) Parc régional Witty’s Lagoon – 43
3) Parc régional Horth Hill – 4
4) Gordon Head, Margaret Bay – 51
5) Lac Somenos – 45
6) Estuaire de la Cowichan– 62
7) Réserve de chênes de Garry de
Cowichan – 450
8) Parc Beacon Hill – 40
9) Parc régional du lac Thetis – 1
Apparemment stable
Non
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
- Disparition de l’habitat au profit de l’exploitation des terrains.
- Extinction des incendies.
- Compétition des espèces introduites.
- Faible diversité génétique à cause de la petite taille des populations.
Effet d’une immigration de source externe
• L’espèce existe-t-elle ailleurs (au Canada ou à l’extérieur)?
Statut ou situation des populations de l’extérieur?
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle
possible?
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour
survivre à l’endroit en question?
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible pour les
individus immigrants à l’endroit en question?
Analyse quantitative
14
Faible
Oui
En danger critique en Californie, statut
inconnu dans l’État de Washington et
l’Oregon
On ne sait pas.
On ne sait pas.
Peut-être, mais c’est peu probable.
REMERCIEMENTS
Nous remercions Sharon Hartwell et Marie Fontaine pour leur assistance lors
des travaux sur le terrain. Nous remercions également Adolf et Oluna Ceska, qui
nous ont communiqué des renseignements nouveaux concernant deux sites. Nous
avons enfin grandement apprécié les observations de Nancy Turner à propos des
usages autochtones.
Ce projet a été financé par le British Columbia Conservation Data Centre.
OUVRAGES CITÉS
Barkworth, M.E. 1977a. The taxonomic status of Brodiaea howellii Watson (Liliaceae).
Northwest Science 51 (3): 139-148.
Barkworth, M.E. 1977b. Intraspecific variation in Brodiaea douglasii Watson
(Liliaceae). Northwest Science 51 (2): 79-90.
Douglas, G.W., D. Meidinger et J.L. Penny. 2002a. Rare native vascular plants of
British Columbia. Deuxième édition. Province de Colombie-Britannique, Victoria
(C.-B.), 359 p.
Douglas, G.W., D. Meidinger et J. Pojar. 1999a. Illustrated flora of British Columbia.
Volume 3. Dicotyledons (Diapensiaceae through Onagraceae). B.C. Ministry of
Environment, Lands and Parks et B.C. Ministry of Forests, Victoria (C.-B.), 423 p.
Douglas, G.W., D. Meidinger et J. Pojar. 1999b. Illustrated flora of British Columbia.
Volume 4. Dicotyledons (Orobanchaceae through Rubiaceae). B.C. Ministry of
Environment, Lands and Parks et B.C. Ministry of Forests, Victoria (C.-B.), 427 p.
Douglas, G.W., D. Meidinger et J. Pojar. 2000. Illustrated flora of British Columbia.
Volume 5. Dicotyledons (Salicaceae through Zygophyllaceae) and Pteridophytes.
B.C. Ministry of Environment, Lands and Parks et B.C. Ministry of Forests, Victoria
(C.-B.), 389 p.
Douglas, G.W., D. Meidinger et J. Pojar 2001a. Illustrated flora of British Columbia.
Volume 6. Monocotyledons (Acoraceae through Najadaceae). B.C. Ministry of
Environment, Lands and Parks et B.C. Ministry of Forests. Victoria (C.-B.), 361 p.
Douglas, G.W., D. Meidinger et J. Pojar 2001b. Illustrated flora of British Columbia.
Volume 7. Monocotyledons (Orchidaceae through Zosteraceae). B.C. Ministry of
Sustainable Resource Management et Ministry of Forest, Victoria (C.-B.), 379 p.
Douglas G.W., D. Meidinger et J. Pojar. 2002b. Illustrated flora of British Columbia.
Volume 8 – General Summary, Maps and Keys. B.C. Ministry of Sustainable
Resource Management et Ministry of Forest, Victoria (C.-B.), 457 p.
Douglas, G.W., G.B. Straley, D. Meidinger et J. Pojar. 1998a. Illustrated flora of British
Columbia. Volume 1. Gymnosperms and Dicotyledons. (Aceraceae through
Asteraceae). B.C. Ministry of Environment, Lands and Parks et B.C. Ministry of
Forests, Victoria (C.-B.), 436 p.
Douglas, G.W., G.B. Straley, D. Meidinger et J. Pojar. 1998b. Illustrated flora of British
Columbia. Volume 2. Dicotyledons. (Balsaminaceae through Cuscutaceae). B.C.
15
Ministry of Environment, Lands and Parks et B.C. Ministry of Forests, Victoria (C.B.), 401 p.
Douglas, G.W., J.L. Penny et R.E. Maxwell. 2001. Composition, phenology, stand
structure and soils of a Quercus garryana (Garry oak) woodland at Quamichan
Lake, Vancouver Island, British Columbia. Rapport inédit du Conservation Data
Centre du B.C. Ministry of Sustainable Resource Management. 49 p. Préparé
pour la Société de conservation de la nature (Canada).
Keator, G. 1993. Triteleia. Pages 1206-1208, in The Jepson manual: Higher plants of
California. Sous la direction de J.C. Hickman. University of California Press.
Berkeley (Californie). 1400 pages.
Lesica, P., et F.W. Allendorf. 1995. When are peripheral populations valuable for
conservation? Conservation Biology 9: 753-760.
Mayr, E. 1982. Adaptation and selection. Biologisches Zentralblatt 101: 161-174.
NatureServe 2002. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [application
web]. 2002. Version 1.6. Arlington (Virginie). http://www.natureserve.org/explorer
Nuszdorfer, F.C., K. Klinka et D.A. Demarchi. 1991. Coastal Douglas-fir zone. Pages
95-112, in Ecosystems of British Columbia. Sous la dir. de D. Meidinger et
J. Pojar. B.C. Ministry of Forest, Special Report Series No 6, Victoria (C.-B.), 330 p.
Pojar, J. 2001. Liliaceae. Pages 270-318, in Illustrated Flora of British Columbia.
Volume 6. Monocotyledons (Acoraceae through Najadaceae). Sous la dir. de
G.W. Douglas, D. Meidinger et J. Pojar. B.C. Ministry of Environment, Lands and
Parks et B.C. Ministry of Forests, Victoria (C.-B.) 361 p.
Primack, R.B. 1998. Essentials of Conservation Biology. 2e édition. Sinauer
Associates Inc., Sunderland (Massachusetts).
Roemer, H.L. 1972. Forest vegetation and environments of the Saanich Peninsula,
Vancouver Island. Thèse de doctorat. University of Victoria, Victoria (C.-B.), 405 p.
Scoggan, H.J. 1978. The Flora of Canada. Part 2. Pteridophyta, Gymnospermae,
Monocotyledonae. Musée national des sciences naturelles, Publications de
botanique, no 7(2).
Thilenius, J.F. 1968. The Quercus garryana forests of the Willamette valley, Oregon.
Ecology 49: 1124-1133.
LES AUTEURS
George W. Douglas détient un M.Sc. en foresterie de la University of Washington
ainsi qu'un Ph.D. en botanique de la University of Alberta, à Edmonton. Il étudie les
plantes rares depuis plus de 20 ans. Il est auteur principal des Plantes vasculaires
rares du Yukon (1981), coauteur de The Rare Vascular Plants of British Columbia
(1985) et auteur principal de Rare Native Plants of British Columbia (1998, 2002). Il
est également directeur principal de la publication Illustrated Flora of British
Columbia (1998 à 2002). Il occupe le poste de botaniste de programme au B.C.
Conservation Data Centre depuis la fondation de ce centre, en 1991. Durant cette
période, il a été auteur ou coauteur de 24 rapports de situation du COSEPAC.
16
Jenifer L. Penny détient un B.Sc. en biologie de la University of Victoria. Elle
occupe le poste d'adjointe au botaniste de programme au B.C. Conservation Data
Centre depuis 1995. Elle possède une vaste expérience en botanique de terrain. Elle
a participé à la rédaction de rapports sur la situation de six plantes vasculaires rares
en Colombie-Britannique. Elle est également auteure principale du chapitre sur les
Primulacées dans Illustrated Flora of British Columbia (1999) et coauteure de Rare
Native Vascular Plants of British Columbia, deuxième édition (2002).
EXPERTS CONSULTÉS
M. Barkworth. Utah State University Intermountain Herbarium. Adresse : UMC 45 Utah
State University, Logan, UT. UT 8432; [email protected]
J. Christopher Pires, boursier postdoctoral en agronomie, University of Wisconsin.
Adresse : Department of Agronomy, University of Wisconsin-Madison, 1575
Linden Dr., Madison, WI 53706; [email protected].
N. Turner. School of Environmental Studies, University of Victoria, [email protected]
COLLECTIONS EXAMINÉES
Nous avons vu et vérifié les spécimens d’herbier conservés au Royal British
Columbia Museum, à Victoria.
17