Un lieu incontournable
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Un lieu incontournable
LE BIEN PUBLIC DIJON Jeudi 23 juillet 2015 Cahier Local 03 ARCHITECTURE. Un chat noir en céramique couronne la lucarne de la Maison Millière. Un lieu incontournable TÉMOIGNAGES Cet été, Le Bien public et le CAUE (Conseil d’architec ture, d’urbanisme et de l’en vironnement) font découvrir une partie du patrimoine. Aujourd’hui, la Maison Mil lière. JEAN FRANÇOIS LIEUTET Propriétaire de la Maison L « Une vitrine pour la Bourgogne » ieu emblématique du folklore de la ville de Dijon, la Maison Millière conjugue architecture pittoresque et imaginaire médiéval. Jouxtant le chevet de l’église Notre-Dame, là où se resserre la rue de la Chouette, la bâtisse est l’ancienne p r o p r i é t é d u m a r ch a n d Guillaume Millière qui l’édifie en 1483. Le malicieux propriétaire eut la bonne idée de présenter son projet « pour faire l’embellissement de la rue » et ainsi s’attirer le soutien des chanoines de la Sainte-Chapelle. « Ici, c’est un lieu de vie, certes, mais un lieu de vie qui génère des emplois, qui nourrit des bouches, qui divertit les papilles. Nous avons vraiment voulu faire de la Maison Millière, une vitrine pour la Bourgogne, un lieu de rencontres. Montrer une belle région, une région souriante et accueillante, voilà notre mission. » Aujourd’hui, restaurant gastronomique Les arcades joliment dessinées en anse de panier au rez-de-chaussée, typiques des maisons marchandes, servaient autrefois aux étalages. À chaque produit son étal, à chaque marchand son arcade. La bâtisse a gardé les deux charmants petits bancs sous les arcades, pièces émouvantes si l’on s’efforce d’imaginer combien de voyageurs, hôtes du logis y assirent leur séant. Le premier étage déploie tout le langage de l’architecture civile médiévale : grosse poutre en encorbellement, colombages NINAW Étudiante en communication « Une bâtisse qui fait la fierté de la ville » La bâtisse est l’ancienne propriété du marchand Guillaume Millière qui l’a édifié en 1483. « Je viens parfois ici prendre des cafés, parce qu’on est bien dans le jardin, vraiment au calme, pas trop dérangé. La Maison Millière fait sans aucun doute la fierté de la ville. » Photo CAUE en croix, bestiaire sauvage sculpté. L’animalerie compte un carnassier couché, un lion d’apparence hospitalière, deux animaux qui font écho à la chouette et au petit dra- Les Petites Histoires de l’architecture Le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) édite un ouvrage, très facile à emporter lors d’une promenade urbaine et qui s’intitule Petite Histoire de l’architecture, Dijon depuis l’an 1000. Plus de soixantedix monuments, érigés depuis le Moyen Âge sont présentés pour mieux comprendre comment la ville s’est construite, comment et quand les courants architecturaux se sont succédé. Des maisons à pans de bois, du Moyen Âge aux bâtiments contempo rains, le CAUE offre une véritable promenade à travers les siècles. Éditions du CAUE de Côted’Or, 104 pages. 5 €. gon de Notre-Dame. Sous la patte du lion, Guillaume Millière fit ajouter un écusson scellant dans les siècles son union à Guillemette Durand, d’abord son épouse puis sa veuve. L’écusson porte deux “G” calligraphiés à la gothique, rappelant les initiales des deux amants. Aujourd’hui restaurant gastronomique rendant hommage à la Bourgogne, la Maison devient un point de pass age incontournable pour les touristes. L’aménagement intérieur, très ouvert, aéré et donnant sur un agréable jardin est tout à fait dans le ton de l’ensemble. Il faut pénétrer dans l’établissement, apprécier l’escalier à l’intérieur de la cour, et plonger dans le regard des masques fantaisistes, des grappes de raisins et des choux bourguignons qu’arborent certaines poutres, certains murs. BENJAMIN TAINTURIER (CLP) INFO CAUE de Côted’Or, 1, rue des Soissons, à Dijon. Tél. 03.80.30.02.38. Site Internet : www.caue21.fr