La participation des femmes aux Jeux Olympiques. (Femme et Sport)

Transcription

La participation des femmes aux Jeux Olympiques. (Femme et Sport)
Femme
&
Sport
LA PARTICIPATION DES FEMMES
AUX JEUX OLYMPIQUES
L
e sport féminin est en plein
essor! De plus en plus de nos
compagnes qui nous sont si
chères quel que soit leur âge, s’entraînent, tiennent la forme et pratiquent un nombre d’activités en
constante augmentation. C’est un
fait généralement accepté maintenant, mais il en allait tout autrement
il y a une centaine d’années.
II est toutefois surprenant de constater
que bon nombre des personnes que
j’ai côtoyées ces dix dernières années y compris des dirigeants - n’ont absolument aucune idée des difficultés que
devaient surmonter autrefois les
femmes qui souhaitaient pratiquer un
sport et qui devaient se battre pour
obtenir le moindre avantage et parvenir
par Wolf Lyberg*
à la situation privilégiée actuelle. Pour
elles en effet, «la route fut longue pour
Tipperary», comme le chantaient dans
les tranchées les troupes britanniques.
Les nouvelles générations semblent
ignorer la longue bataille menée et finalement remportée. A la fin du XIXe siècle,
le sport féminin n’appartenait qu’à la vie
Le golf féminin aux Jeux de Paris en 1900.
46
sociale des classes aisées en Europe et
aux Etats-Unis. La seule fédération sportive organisée était l’Union Internationale
de Patinage (ISU), fondée en 1892, pour
le patinage artistique et le patinage de
vitesse. Les femmes commencèrent
également à prendre part aux épreuves
de voile, après qu’une série de clubs
exclusifs ont rendu ce sport extrêmement populaire pour les deux sexes.
Ce n’est bien entendu pas un hasard si
une conférence est organisée à Paris, en
France. Non seulement il y a 100 ans, les
femmes participaient pour la première
fois aux Jeux Olympiques à Paris, mais la
France est aussi célèbre pour les
concepts d’ 'égalité’ et de ‘liberté’,
revendiqués par ‘la femme mondaine’.
Ce fut aux Jeux de la Ile Olympiade de
Paris que participèrent pour la première
fois 19 femmes de cinq pays différents et
que fut sacrée la première championne
olympique. Pour les chercheurs, il s’agit
là d’un sujet brûlant. Quel sport eut
l’honneur d’être le premier: le golf, le tennis ou la voile? Le fait que des femmes
aient concouru dans trois sports seulement montre bien que le CIO n’était pas
très engagé dans ces Jeux et confirme
les continuelles divergences en ce qui
concerne les sports devant figurer au
programme officiel et ceux devant en
être écartés. Hormis cela, la réponse est
simple. Au vu du calendrier des compétitions, l’ordre apparaît ainsi:
1. Hélène de Pourtalés, Suisse,
25 mai, voile
2. Charlotte Cooper, Grande-Bretagne,
11 juillet, tennis
3. Margaret Abbott, Etats-Unis d’Amérique,
3 octobre, golf
II est intéressant de souligner qu’aucune de ces athlètes n’avait la moindre
idée qu’elle avait remporté une épreuve
olympique, de même que bon nombre
d’hommes.
Je viens de mentionner le faible engagement du CIO et de Pierre de
Coubertin aux Jeux de 1900. Coubertin
était à l’évidence si enthousiasmé par
les rites des Jeux antiques qu’il dut les
vivre jusqu’au bout. Les Grecs interdisaient l’accès au stade pour les
femmes, même comme spectatrices.
Coubertin se battit pendant des
dizaines d’années contre les femmes
et, dans son message de 1928 aux
Olympiens, il déclara: «Quant à la participation des femmes aux Jeux, j’y
demeure hostile. C’est contre mon gré
qu’elles ont été admises». II parvint à
esquiver le sujet du «sport féminin» qui
figurait à l’ordre du jour de la Session à
Bruxelles en 1905, suggérant d’y revenir «à une période plus appropriée».
Néanmoins, le premier vote sur la participation des femmes eut lieu en 1910,
lors de la Session à Luxembourg, au
cours de laquelle la gymnastique et la
natation furent acceptées au programme des Jeux Olympiques de
1912. Rien n’indique cependant que le
patinage artistique fut autorisé aux
Jeux de Londres en 1908.
Ce sujet aurait dû être réexaminé lors
de la Session à Lausanne en 1913,
mais la «Revue Olympique» de juillet
1912 publia un nouvel article dans
lequel Coubertin écrivit que la question
«ne saurait être réglée dans le sens
négatif par le motif que l’antiquité l’avait
ainsi résolue; elle ne l’est pas davantage dans le sens affirmatif du fait que
des concurrentes féminines ont été
acceptées pour la natation et le tennis
en 1908 et 1912». II poursuivit en ces
termes: «Nous ne craignons pas, quant
à nous, de prendre parti du côté négatif. Nous estimons que les Jeux
Sonia Henie aux Jeux de Saint-Moritz en 1928.
Olympiques doivent être réservés aux
hommes. Et d’abord, en application du
proverbe fameux illustré par Musset: il
faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. Peut-on consentir aux femmes
l’accès de toutes les épreuves olympiques? Non?.. alors pourquoi leur en
permettre quelques unes et leur interdire les autres? Et surtout sur quoi se
baser pour établir la frontière entre
épreuves permises et épreuves défendues? II n’y a pas que des joueuses de
tennis et des nageuses. II y a aussi des
escrimeuses, il y a des cavalières et, en
Amérique, il y a eu des rameuses.
Demain il y aura peut-être des coureuses ou même des footballeuses?
De tels sports pratiqués par des
femmes constitueraient-ils donc un
spectacle recommandable devant les
47
foules qu’assemble une Olympiade?
Nous ne pensons pas qu’on puisse le
prétendre.» Curieusement, Coubertin
n’était pas opposé aux compétitions
mixtes parce qu’il considérait ce type
d’épreuves comme n’ayant aucun sens
et que les femmes n’avaient aucune
chance contre les hommes en natation,
en escrime et en équitation. Ce serait
même pire si les femmes concouraient
entre elles dans d’autres sports. Qui
serait intéressé à assister à cela?
Certainement pas les organisateurs car
cela doublerait les dépenses actuelles.
Personne ne pouvait se le permettre et,
en outre, le sport féminin était inintéressant, inesthétique et inconvenant!
«L’exaltation solennelle et périodique
de l’athlétisme mâle avec I’internationalisme pour base, la loyauté pour
moyen, l‘art pour cadre et I’applaudissement féminin pour récompense». En
ayant ces termes à l’esprit, je me
demande ce que le baron penserait s’il
savait que 90 145 personnes ont payé
pour voir l’équipe américaine de football féminin remporter la Coupe du
monde en 1999?
II semble que jusqu’alors, les membres
du CIO avaient accepté les idées de
Coubertin sur les femmes. Leur permettant de concourir aux épreuves de
natation et d’escrime en 1924, ils les
exclurent toutefois en athlétisme.
Contre toute attente, lors de la Session
à Anvers en 1920, un autre Français,
Justinien de Clary, déclarait: «Souvenezvous, M. le Président, qu’une seule
femme forte rend toute l’humanité plus
forte. Je maintiens qu’il y a déjà des
femmes qui peuvent se mesurer à
nous, les hommes!» En ce temps-là, il
exagérait peut-être un peu, mais de
toute évidence, des femmes s’entraînaient avec plus de rigueur que les
hommes. En lisant des coupures de
presse des archives de 1912, je suis
tombé sur un article du 7 juillet du
«Louisville Herald» présentant Helen
Preece, 15 ans, comme candidate à
l’épreuve de pentathlon moderne à
Stockholm. Ce devait être une fille
exceptionnelle car le journaliste écrivait:
«Helen est non seulement une bonne
nageuse et escrimeuse, mais en plus,
elle court comme une gazelle. Elle a
remporté plusieurs compétitions libres
en équitation au Madison Square
Garden. Elle commence l’entraînement
à 5 heures tous les matins et après
quatre ou cinq pauses, elle termine
vers les 8 heures du soir.» Cela a
confirmé contre toute attente l’échange
long et animé de lettres entre les organisateurs des Jeux de 1912 et le baron
de Coubertin, après que le président
Coucy de Laffan, de l’Association
Olympique Britannique, eut demandé
que la jeune fille soit autorisée à
prendre le départ. Coubertin tut alors
très habile; il laissa aux Suédois le soin
de prendre la décision finale et ces derniers répondirent non.
de plus de deux heures. En outre, elle
fut la première nageuse à utiliser le
crawl sur toute la distance.
4. Coubertin a écrit un jour que les
sports équestres n’étaient pas faits
pour les femmes. Ce n’est qu’en 1952
que les femmes furent autorisées à
participer aux épreuves olympiques
équestres et la Danoise Lisel Hartl prit
l’argent au dressage (boîteuse, elle
devait être portée sur son cheval). A
Séoul en 1988, trois des quatre
Le sexe dit ‘faible’ a toutefois montré
de quoi il était capable au fil des années
en obtenant des résultats auxquels
personne ne s’attendait, d’autant plus
que les performances des femmes
étaient meilleures que celles d’athlètes
masculins ayant dominé la scène aux
précédents Jeux.
Même si cela a pris
quelques années,
des progrès fulgurants ont été réalisés dans des
épreuves où la
puissance et la
force ne sont peutêtre pas si importantes. Je suis sûr
qu’il y a soixantequinze ans, personne n’imaginait
Sil vous plaît Messieurs, on ne badine pas avec les réglements!
ce qui allait se
passer. Voici quelques exemples:
médaillés allemands de dressage
1. En 1985, la Norvégienne Ingrid
étaient des femmes. En 1976, 1988 et
Kristiansen courut le marathon en
1992, sept des neuf médaillés du
2’21”06. Personne ne se souvenait concours complet par équipes étaient
alors que «l’incroyable» Emil Zatopek des femmes, et pourtant cette épreuve
avait remporté le marathon olympique est considérée comme la plus extéde 1952 en 2’23”03.
nuante de toutes.
2. En 1988, Kristin Otto, de I’exAu fil des années, quelque 17 000
Allemagne de l’Est, remporta le titre femmes ont pris part aux Jeux
Olympiques. Les passionnés de sport
olympique du 100m nage libre en
54”93. Elle battit de 4 secondes du monde entier connaissent certainement très bien les noms des meilleures
Johnny Weissmuller, champion olympique en 1928, et même le médaillé athlètes féminines de notre époque,
d’or des Jeux de 1960 à Rome, John
mais ils n’ont peut-être jamais entendu
parler des sportives précédentes qui
Dewitt.
3. Gertrude Ederle, l’enfant prodige ont contribué à faire changer les menaméricaine d’origine allemande, n’a talités dans ce domaine et qui ont perobtenu que deux médailles de bronze mis d’atteindre le niveau actuel.
aux Jeux de 1924 à Paris, mais en
1929, à l’âge de 19 ans, elle traversa la J’ai choisi de présenter trois ‘superstars’ parmi les femmes des années
Manche du Cap Gris-Nez à Kingstown
passées. En interrogeant des amis intéen 14h 31’, battant le record masculin
48
Femme
&
Sport
La championne olympique Fanny Durack.
ressés par le sport et issus du milieu
des médias et des officiels, mon
impression fut confirmée. Ils ne
connaissaient que Sonja Henie; les
deux autres leur étaient totalement
inconnues.
Ils n’ont pas montré le moindre signe
de reconnaissance lorsque j’ai mentionné le premier nom: Sarah ‘Fanny’
Durack, la première superstar du sport
féminin, championne olympique de
natation au 100m nage libre en 1912.
Elle remporta une des plus grandes victoires en dépassant de 6 mètres la
détentrice du record, Curwen, et en
établissant un nouveau record du
monde (1’19”8). De retour à Sydney,
elle fut à l’origine d’une grande agitation chez les femmes lorsque les officiels de l’épreuve de natation (à cette
époque, ce n’était pas les CNO qui
envoyaient les athlètes aux Jeux) refusèrent qu’elle aille, ainsi que la jeune
Mina Wylie, à Stockholm car ils considéraient que c’était une perte d’argent
pour une seule épreuve. Durack était
alors au plus haut niveau, ce qui suscita de violentes protestations.
Accompagnées de deux chaperons comme c’était la coutume -, les deux
jeunes femmes se rendirent finalement
à Stockholm où elles firent l’objet de
toutes les conversations. La Première
Guerre mondiale ne leur a certainement
pas permis de remporter plus de
médailles, mais lorsqu’elles se rendirent aux Etats-Unis d’Amérique en
1919, la fédération australienne de
natation prit sa revanche en leur interdisant d’effectuer le voyage prévu. Face
au risque d’être disqualifiées, elles
durent rentrer. En 1920, avant les Jeux
d’Anvers, elles obtinrent une autorisation mais les organisateurs américains
ont presque ‘tué’ Sarah en lui faisant
suivre un programme très sévère. A la
dernière minute et devant un public
nombreux, celle-ci refusa de prendre le
départ. Elle fut menacée de disqualification à vie si elle ne nageait pas. La
foule surprise la vit soudain enlever son
peignoir de bain, sauter dans l’eau et
nager 50 mètres, puis dire aux officiels:
«Voilà, j’ai nagé. Vous êtes contents?»
Cependant elle n’alla jamais à Anvers.
Deux semaines avant son voyage en
Europe, elle fut prise d’une crise d’appendicite et emmenée à l’hôpital. Sa
carrière était terminée. Elle détenait
alors tous les records du monde, du 50
mètres au mile. Par la suite, elle acheta
un hôtel et devint un entraîneur très
apprécié des jeunes nageuses, mais
elle manqua également les Jeux de
Melbourne en 1956 car elle décéda six
mois avant, à l’âge de 64 ans.
Mon second choix est la Française
Suzanne Lenglen, un nom que je n’oublierai jamais car mon père, de retour
d’un voyage d’affaires à Paris, me parla
avec grande éloquence d’une jeune
femme qui avait révolutionné le tennis
féminin, alors caractérisé par des services «à la cuillère», des robes longues,
des jupons et des corsets. «Quelle
femme!», avait-il dit à la famille.
Aujourd’hui, les «pères» dans le tennis
49
actuel sont très connus, mais le père
de Suzanne, Charles, était probablement le premier d’entre eux dans I’histoire du tennis. Suzanne était d’une
précision incroyable. Lorsque son père
plaçait des pièces de monnaie et des
mouchoirs sur le sol, elle parvenait à
viser l’objet de son coup droit, sans le
manquer. A Cannes, elle devint une
mine d’or pour son club et son père
disposait là d’un bon moyen de faire
des affaires sans mettre en danger le
statut d’amateur de sa fille.
Suzanne changea complètement sa
façon de s’habiller. Le célèbre couturier
Jean Patou lui réalisa des jupes en soie
fines et courtes, des chemisiers sans
manches, des robes courtes. Finis les
bas blancs! Elle arrivait sur les courts
dans un élégant manteau de fourrure et
buvait une petite gorgée de cognac
entre deux jeux. Son service était si
puissant que le célèbre René Lacoste
en fut ébahi. Elle remporta la médaille
d’or aux Jeux d’Anvers ainsi que le
tournoi de Wimbledon à six reprises,
mais les Américains refusèrent de I’accepter comme numéro un mondial.
Aussi se rendit-elle à New York pour
affronter Molla Mallory, la championne
américaine. Le climat hostile la déconcerta et elle perdit le premier set. Elle
échappa à la victoire certaine de son
adversaire en prétendant être malade.
Une guerre médiatique éclata et ce fut
une catastrophe nationale pour la
France. La situation ne fut guère
meilleure lorsque Suzanne refusa de
rencontrer à Wimbledon la nouvelle star
américaine, Helen Wills. Ce match du
siècle ne fut pas joué avant février 1926
à Nice. Wills avait alors remporté le
tournoi des Jeux de 1924 à Paris,
auquel Lenglen n’avait même pas pris
part! Suzanne joua alors le match de sa
vie et gagna 6-2 7-5, mais l’histoire ne
s’arrête pas là. L’arbitre de chaise
changea la décision du juge de ligne,
alors que les deux concurrentes
Femme
&
Sport
s’étaient déjà serré la main et étaient en
train de quitter le court. II fallait avoir les
nerfs solides pour continuer de jouer
dans de telles circonstances, mais
Suzanne remporta le dernier set par huit
jeux contre six.
Lenglen décéda des suites d’une anémie à l’âge précoce de 39 ans - peutêtre est-ce pourquoi elle était toujours
maquillée lorsqu’elle jouait? - et reçut à
tire posthume la Légion d’honneur française.
La troisième athlète Sonja Henie était
aussi très connue et est toujours considérée comme la meilleure patineuse
artistique de tous les temps. Ses
parents étaient devenus riches grâce
au commerce de peaux et de bois et
son père était un bon sportif. A cinq
ans, les parents de Sonja décidèrent
d’en faire une star. La fameuse ballerine russe Anna Pavlova et ses acolytes lui apprirent à se mouvoir avec
grâce mais, bien qu’elle eût remporté
un titre norvégien à l’âge de dix ans,
elle fut jugée trop jeune pour concourir
aux Jeux de Chamonix en 1924. Ce fut
toutefois une chance qu’elle pût y participer car les organisateurs lui donnèrent la place laissée vacante par le patineur Stirrud qui s’était désisté au
dernier moment. Cette décision provoqua un tonnerre de protestations, non
pas par peur de la défaite, mais parce
que les autres patineuses étaient
contraintes de se mesurer à une
enfant. Sonja termina dernière.
Néanmoins, quatre ans plus tard, son
entraînement l’avait déjà rendue imbattable dans le programme court et son
programme libre était encore meilleur.
Elle aussi révolutionna l’habillement,
portant des jupes courtes aux couleurs
vives. Elle avait ajouté à son programme des sauts et des pirouettes et
patinait à un rythme encore jamais vu
auparavant. Elle remporta les championnats du monde à dix reprises, les
championnats européens par six fois
ainsi que trois médailles d’or olympiques avant de se retirer du sport
amateur en 1937 pour devenir une star
du cinéma à la 20th Century Fox,
auprès du célèbre producteur Darryl
Zanuck. Elle figurait aux meilleures
ventes du box-office à Hollywood, aux
côtés de Clark Gable et Shirley Temple,
touchant 125 000 dollars par film. Elle
lança son propre spectacle itinérant
sur glace et finit par épouser un riche
armateur norvégien. La Norvège ne lui
a, paraît-il, jamais pardonné d’avoir
passé la majeure partie de sa vie à
l’étranger. Sa seule erreur de jugement
fut «d’applaudir» Hitler en 1935 lors
d’une représentation en Allemagne.
Elle avait la réputation d’être une
femme extrêmement capricieuse et
égoïste. Personnellement, je l’ai rencontrée une fois et l’ai trouvé chaleureuse et charmante, n’ayant pas l’air
de se prendre pour une star.
Suzanne Lenglen, championne olympique à Anvers en 1920.
50
Pourcentage de femmes sur
le nombre total de participants
Année
Jeux de l'Olympiade
Jeux Olympiques d'hiver
1896
1900
0,83
1904
1,71
1908
1,47
1912
2,31
1920
2,06
1924
4,43
1928
9,83
5,04
5,62
1932
9,56
8,33
1936
8,29
11,98
1948
9,47
11,51
1952
10,62
15,71
1956
11,77
16,09
1960
11,41
21,65
1964
13,44
18,36
1968
13,89
18,22
1972
14,75
20,48
1976
20,68
20,57
1980
21,53
21,74
1984
23,05
21,49
1988
25,82
22,07
1992
28,89
27,09
1994
1996
1998
-
Jeux de l'Olympiade
1. Etats-Unis d'Amérique
30,05
34,04
-
CNO
ayant présenté
le plus grand nombre de femmes
1900 - 1998
36,15
Je voudrais conclure cet article par
quelques mots sur la manière dont les
femmes ont réussi en tant que dirigeantes sportives au sein du
Mouvement olympique. A priori, il était
impensable que des femmes puissent
devenir membres du CIO. En lisant les
procès-verbaux des Sessions et des
réunions de la commission exécutive, on
comprend que le sujet ne fut jamais
abordé, jusqu’à la Session de 1968 au
Mexique, lorsque Jean de Beaumont,
aujourd’hui membre honoraire du CIO,
présenta de nombreuses propositions,
dont une était la cooptation des femmes.
1 183
2. Grande-Bretagne
835
3. Allemagne/Allemagne de l'est
744
4. Canada
668
5. Fédération de Russie / Union soviétique
634
6. Australie
515
7. Japon
499
8. France
483
9. Pays-Bas
460
10. Italie
384
Jeux Olympiques d'hiver
1. Etats-Unis d'Amérique
309
2. Canada
3. Allemagne/Allemagne de l'est
221
186
4. Autriche
140
5. Japon
135
6. Suède
132
7. Grande-Bretagne
8. France
131
127
9. Italie
121
10. Fédération de Russie / Union soviétique
Ce fui un véritable fiasco! Avery
Brundage - son rival à la présidence l’informa pendant la Session qu’aucune
de ses propositions ne pouvait être examinée car il ne les avait pas adressées au
CIO soixante jours avant la Session, Elles
ne furent plus jamais débattues.
On compte d’autres tentatives, dont
celles d’Arpad Csanadi en 1972 et de
Maurice Herzog en 1975. La proposition de ce dernier fut si bien accueillie
que la commission exécutive la soumit
à la Session à Montréal en 1976 où elle
fut habillement «torpillée» par une large
majorité.
51
118
Dans son premier discours à la présidence du CIO, Juan Antonio
Samaranch s’engagea à coopter des
femmes au sein du CIO et c’est en
1981 que furent élues les premières. Dès lors et jusqu’à la fin
1999, 117 membres au total sont
entrés, dont 16 femmes (13,7%), et
sur les 113 membres actifs actuels,
14 sont des femmes (12,39%).
Aussi l’objectif des 10% fixé pour la
fin de l’année 2000 est-il déjà largement atteint.
*Historien olympique.
Jeux de l'Olympiade 1900 - 1996
Participation totale: 79 702
Sport
Participation féminine: 13 988
CNO parA partir de ticipants
Pourcentage participation féminine: 17.55
Nombre de femmes ayant participe
Total
Percentage
1 édition 2 éditions 3 éditions 4 éditions 5 éditions 6 éditions 7 éditions
Athlétisme
1928
174
2 696
681
169
32
4
1
-
3 583
23.09
Aviron
1976
40
707
155
25
4
-
-
-
891
15.18
Badminton
1992
34
106
36
-
-
-
-
-
142
47.18
Basketball
1976
18
375
75
4
2
-
-
-
456
19.03
Canoë
1936
43
305
90
21
4
1
-
-
421
18.47
Cyclisme
1984
46
179
42
7
2
-
-
-
230
5.43
Equitation
1952
33
177
38
19
5
3
1
243
13.71
Escrime
1924
52
356
117
46
29
4
1
1
554
16.26
Football
1996
8
122
-
-
-
-
-
-
122
2.92
Gymnastique
1928
54
1 098
171
30
2
-
-
-
1 301
36.64
Handball
1976
20
397
80
10
-
-
-
-
487
30.63
Hockey
1980
16
363
82
12
1
-
-
-
457
17.10
Judo
1992
64
213
48
-
-
-
-
-
261
17.84
Natation
1912
107
2 302
466
82
6
-
-
-
2 856
41.08
Softball
1996
6
-
-
-
-
-
-
120
100
Tennis
1900-24
1988-96
53
177
50
9
-
-
-
-
236
33.01
Tennis de
table
1988
52
110
42
4
-
-
-
-
156
46.99
Tir
1968
79
235
64
23
3
1
-
-
326
6.36
Tir à arc
1972
54
247
37
11
1
-
-
-
296
40.77
Voile
1900
open
52
152
42
3
-
-
-
-
197
5.94
1964
22
500
129
24
2
-
-
655
42.76
3
13988
17.55
Volleyball
120
Nombre
total
10936
2445
497
93
13
Pourcentage
nombretotal
78.18
16.48
3.93
0.75
0.19
1
Note: Sports uniquement masculins: Baseball - Pentathlon moderne - Water-polo - Haltérophilie - Boxe - Lutte.
A noter qu’une épreuve féminine de pentathlon moderne sera au programme des Jeux de la XXVIIe Olympiade à Sydney.
La Suèdoise Kerstin Palm a participé à 7 éditions consécutives de 1964 à 1988 (escrime).
52
Femme
&
Sport
Jeux d'hiver 1908 - 1998
Participation totale: 13 310
Participation féminine: 2 908
Pourcentage participation féminine: 21.85
Sport/
Discipline A partir de
CNO participants
Nombre de femmes ayant participé à
Total
Pourcentage
1 édition 2 éditions 3 éditions 4 éditions 5 éditions 6 éditions
Biathlon
1988
30
93
65
12
-
-
-
170
22.79
Curling
1998
8
40
-
-
-
-
-
40
50
Hockey
sur glace
1998
6
118
-
-
-
-
-
118
4.12
Luge
1964
15
112
32
15
5
1
-
165
29.47
Patinage
artistique
1908
46
500
113
29
2
-
-
644
53.22
Patinage
de vitesse
1960
30
226
99
34
8
3
-
370
30.43
Pati nage de
vitesse sur
piste courte
1992
19
58
26
6
-
-
-
90
46.88
Ski alpin
1936
55
491
148
65
7
-
-
711
34.63
Ski artistique
1992
21
50
20
11
-
-
-
81
39.51
Ski nordique
1952
42
300
97
50
13
2
1
463
16.68
Surf des
neiges
1998
17
56
-
-
-
-
-
56
44.8
Nombre
total
2 044
600
222
35
6
1
2 908
21.85
Percentage
(on overall
figure)
70.29
20.63
7.63
1.2
0.25
Note: Sport uniquement masculin: Bobsleigh.
La Finlandaise Marja-Liisa Hämäläinen-Kirvisnismi a participé à 6 editions de 1976 à 1994 (ski nordique).
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