Status Quo - JUKEBOX MAGAZINE
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Francis Rossi (guitare, chant), Alan Lancaster (basse, chant), Rick Parfitt (guitare, chant), John Coghlan (batterie). STATUS QUO Jusqu’au bout de la route avec Francis Rossi P hilippe Duponteil et Philippe Robin, auteurs de la biographie Status Quo, La Route sans fin, sont allés à la rencontre de Francis Rossi pour revenir sur l’épopée de Status Quo, et évoquer l’une des plus belles histoires du rock. Celle d’un groupe qui a toujours vécu par la route, sur la route et pour la route… GROUPE DES RECORDS Status Quo est un monument du rock britannique au même titre que les Rolling Stones, Led Zeppelin, Deep Purple ou Queen ! Avec 118 millions de disques vendus de par le monde, plus de 6000 concerts à son actif, des disques d’or et récompenses à la pelle, les couvertures des magazines spécialisés…, Status Quo est l’une des dernières légendes du rock encore en activité. Depuis leur premier 45 tours, « Pictures Of Matchstick Men » en 1968, Status Quo est le seul groupe ou artiste britannique à avoir classé régulièrement des simples dans les hit-parades durant les années 60, 70, 80, 90, 2000 et encore aujourd’hui. De « Caroline » en 1973 à « Down Down » en 1975, de « Whatever You Want » en 1979 à « In The Army Now » en 1986, en passant par « Again And Again » (1978) ou « What You’re Proposing » (1980), la musique de Status Quo a fait swinguer les juke-boxes du monde entier. C’est la première formation depuis les Beatles à jouer devant un membre de la famille royale britannique, le Prince Charles, un de leurs plus fervents supporters. A-t-il influencé sa mère, la reine Elizabeth ? Toujours est-il qu’elle a adoubé les deux leaders de Status Quo en 2010, en les faisant Officiers de l’Ordre de l’Empire britannique, pour saluer leurs services rendus à la musique et aux œuvres de charité. En 1985, ils ont l’insigne honneur d’être choisis pour ouvrir le mythique concert du Live Aid avec leur hymne « Rockin’ All Over The World ». Tête d’affiche des plus grands festivals, Reading, Monsters Of Rock, Download, Status Quo est invité en 1990 au gigantesque concert de Kneb- En cet automne 2016, Status Quo worth où il remporte un triomphe. En 1991, le sort un nouvel album unplugged, groupe entre dans le livre Guinness des records « Aquostic II - Thats A Fact ! ». Le pour avoir donné quatre concerts en moins de douze heures dans quatre villes différentes du groupe anglais reprend la route Royaume-Uni ! Pour autant, leur ascension vers pour une dernière tournée élec- la gloire et la fortune ne s’est pas faite sans tratrique avant que Francis Rossi et gédies. Excès en tout genre (alcool, sexe, Rick Parfitt ne raccrochent leurs drogue), prison, vies personnelles brisées, forguitares Telecaster. Sans doute tunes dilapidées, problèmes de santé, les définitivement. Soudés au corps à membres du Quo ont tous payé leur tribut à la Seule leur foi intacte dans le boogie a corps, jambes écartées, les che- réussite. permis à Francis Rossi et Rick Parfitt, les deux veux dans le visage, les yeux rivés leaders, de mener à bon port le navire Status Quo sur le manche de leurs guitares, jusqu’en cette fin 2016. cela fait 50 ans que Status Quo peaufine son boogie-rock sur PRÉMICES toutes les scènes de la planète. L’odyssée de Status Quo démarre en mars 1962 dans la banlieue sud de Londres. L’Angleterre Leur look des plus simples – jeans, sort d’une période d’après-guerre diftennis et cheveux longs – s’est ficilelentement marquée par la pénurie et les sacrifices liés imposé dès 1972, avec la pochette à la reconstruction. Trois copains de classe nés du 33 tours « Piledriver », comme en 1949, Francis Rossi, Alan Lancaster et Alan une référence évidente pour des Key, jouent dans une formation de jazz de leur générations de musiciens. Leurs école. Ils montent leur propre groupe, les Pallaqui devient vite les Scorpions, fortement insconcerts spectaculaires ont mar- dins, des Shadows. Francis Rossi joue de la guiqué des millions d’amateurs de piré tare semi-acoustique, Alan Lancaster tient la rock et suscité bon nombre de basse, et Alan Key est à la batterie. Après avoir vocations. Dans la mémoire collec- entendu « Telstar » des Tornados, ils se mettent tive, Quo – comme le surnomment en quête d’un organiste dès la rentrée des affectueusement ses fans – est classes et sont rejoints par Jess Jaworski. Ils répètent dans un garage proche de la base de la synonyme de scène, de sueur, de Royal Air Force de Dulwich, banlieue sud de chaleur et de rock’n’roll. Sans Londres. Là, ils font la connaissance d’un autre oublier le côté espiègle et plein combo dont le batteur, John Coghlan (né en d’humour de ces Anglais 100 % 1946), intègre leur groupe en 1963. Ils décrochent pur jus. Cet album acoustique et la un engagement au Samuel Jones Sports Club, tournée The Last Night Of The situé près de Dulwich. C’est le premier concert des Spectres, qui deviendront par la suite Status Electrics, avec un unique concert Quo. en France, au Zénith de Paris le 4 A l’été 1965, le destin frappe à la porte quand ils décembre 2016, marquent certai- font la connaissance du guitariste, Rick Parfitt (né nement la fin d’une époque. en 1948), qui joue dans un trio, avec deux chan53