Michael Lonsdale : « Si ça marche, ils vont être submergés

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Michael Lonsdale : « Si ça marche, ils vont être submergés
Michael Lonsdale : « Si ça marche, ils vont être submergés ! »
Un retour à Paris. Une étape entre deux tournages.
C’est un Michael Lonsdale très occupé et sollicité qui a pris le temps de découvrir la carte
professionnelle des intermittents du spectacle.
Un acteur de renommé mondiale, au cœur de l’actualité grâce à son rôle émouvant et
bouleversant de frère Luc dans le dernier film de Xavier Beauvois « Des hommes et des
dieux ».
Un professionnel d’expérience à même d’évaluer ce projet novateur.
« Si ça marche, ils vont être submergés ! » plaisante-t-il après avoir découvert tous les
avantages proposés.
Même si, à 80 ans, des tarifs préférentiels pour la location d’une voiture ou l’achat d’un
photocopieur ne lui sont guère utiles, l’initiative lui plait.
Et plus particulièrement, c’est l’aide, le soutien que peut apporter cette carte : « Vous
savez, beaucoup de comé- diens, d’artistes sont des rêveurs. Ils vivent pour leur art et ne
pensent pas forcément au quotidien. » Faire partie d’un réseau, bénéficier de la solidarité
de ce réseau est donc un avantage certain.
L’aide juridique envisagée est selon lui un véritable atout. « Tout est si compliqué, la
moindre démarche demande tellement de paperasserie que l’on s’y perd. Il faut savoir
s’entourer de gens compétent. » Durant sa carrière, en dehors de ses rôles au cinéma, il a
également créé une compagnie et monté des spectacles. Mais, heureusement, de son propre
aveu, il a toujours su « s’entourer de personnes qui ont su gérer, qui ont su s’occuper des
moyens à mettre en œuvre pour réaliser ces pièces. » Alors pour lui, la possibilité
d’emprunter de l’argent via le micro crédit est un plus. « Il est toujours possible de trouver
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des financements, mais il faut savoir frapper aux bonnes portes. Je suis toujours choqué de
voir certains artistes qui sans rôles, sans contrats, se produisent gratuitement, sans être
rémunéré. »
Aujourd’hui à la retraite, cet acteur à plein temps tourne toujours pour le cinéma et se
rappelle ses premières années : comment il a notamment appris les ficelles du métier au
fil du temps, pour jouer, mais pas seulement. Aussi pour vivre au quotidien en tant
qu’acteur. Les papiers demandés par l’administration, la mutuelle, les assurances… « en
observant les autres, en suivant leurs conseils ». Le magazine Profession Spectacle que
vous tenez entre vos mains est donc selon lui un outil idéal. Une initiative qui va dans le bon
sens. Un excellent moyen de se tenir informé à moindre frais.
Un autre aspect novateur du projet porté par la carte, c’est l’indépendance. Longtemps
syndiqué, Michael Lonsdale en a gardé un souvenir mitigé. Pour lui, le syndicat ne doit
pas faire de politique, ne pas s’adosser à un parti. Alors cette idée de fédérer les
intermittents pour défendre leurs intérêts sans arrières pensées comme le propose la carte
professionnelle correspond à ce dont ont besoin les professionnels.
Biographie
Né en 1931 de père anglais et de mère française, Michael Lonsdale
grandit au Maroc avant de s’installer à Paris. Attiré d’abord par la peinture, il prend
rapidement des cours d’art dramatique et fait sa première apparition au théâtre sous la
direction de Raymond Roulleau dans Pour le meilleur et pour le pire de Clifford Octets, il
joue notamment aux côtés de Gérard Oury. C’est en 1956 qu’il joue dans son premier
film C’est arrivé à Aden de Michel Boisrond.
Il retrouvera ensuite Gérard Oury avec qui il tournera plusieurs films. On le voit à de
nombreuses reprises à l’affiche des films de Jean-Pierre Mocky avec qui il tourne sept longs
métrages. Puis il collabore avec des réalisateurs de la Nouvelle Vague comme François
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Michael Lonsdale : « Si ça marche, ils vont être submergés ! »
Truffaut dans La Mariée était en noir (1967) et Baisers volés (1968). A la fin des années 70,
il change de registre en jouant dans de grosses productions internationales, interprétant
notamment le personnage du milliardaire Hugo Drac dans le James Bond Moonraker ainsi
que l’abbé dans Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986). Dans les années 90, il
s’investit dans la mise en scène au théâtre.
Au début des années 2000, Michael Lonsdale joue dans Le Mystère de la chambre jaune de
Bruno Podalydès et Munich de Spielberg. En 2010, il est à l’affiche du très acclamé Des
hommes et des dieux qui remporte le Grand Prix à Cannes.
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