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Apprenti Franc-maçon
Cyvard MARIETTE
Catéchismes
Grade : Apprenti
Deuxième cahier
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Éditions CRPTRAD Noeux les mines
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Respectable Loge Argo Orient d’Internet 

Préambule
Quelle idée saugrenue que celle de prétendre aligner une série de catéchismes du grade
d’apprenti tels que pratiqués dans les divers rites des diverses obédiences !
En effet, quelle idée, et puis à lecture du premier cahier, les retours positifs sont rapidement apparus. Certains ont même pris conscience que le travail pouvait être utile et ils ont apporté qui une pierre brute, qui une pierre cubique, qui une pierre à utiliser selon l’usage prévu
par l’architecte n’en déplaise aux maîtres.
Une fois de plus, je tente de réaliser un rêve pragmatique : partager des connaissances.
Il n’y a rien là à révéler qui ne l’ait été un jour ou l’autre et sous diverses formes. Le profane
amateur de secret maçonnique les découvrira aisément dans n’importe quel tuileur. La manipulation des catéchismes exige une réflexion. Sans la pensée appliquée à la matière, la maçonnerie reste lettre morte au porteur de tablier comme au profane.
Le catéchisme peut me révéler, non pas qui je suis, mais qui je peux devenir. Certes la
« forme » est déjà dans la pierre. Révéler cette forme semble ne mériter aucune récompense !
Au sculpteur de pierre, comme au tailleur de pierre, le profane et le porteur de tablier maçonnique diraient volontiers : le cube était là, la statue de la Vierge gisait dans le marbre. J’en
suis bien d’accord. Encore que, sans ciseau, sans maillet, la pierre restera brute. À ces deux-là,
je ne parlerai même pas de l’esprit qui conduit la main, ni de la main qui s’est exercée. Pour
ces deux-là, esprit signifie au mieux cerveau ; exercice et entraînement leur sont synonyme de
prétention. Il existe une maçonnerie composée de maçons de toutes les obédiences ou grande
loge qui s’intéresse à ce qu’elle permet de vivre. Elle offre à ses initiés le mystère de l’initiation, le secret des initiés. Le mystère c’est la pierre qu’il faut choisir pour la faire devenir ce
qu’elle peut ou accepte de devenir. Le secret vit de la pratique, étrange phénomène qui fait
que celui qui s’exerce chaque jour devient non pas un respectable maçon mais un maçon respecté !
Chaque catéchisme apporte des nuances, les lire ou les parcourir, c’est déjà faire « un
tour de France », c’est partir en voyage compagnonnique, c’est respecter la main qui produira
le chef-d’œuvre, c’est utiliser l’esprit qui oriente la main et lui donne toute la force nécessaire.
Mes très chers adelphes, sœurs et frères ou bons cousins, tel est l’objectif de ce cahier.
Que l’apprenti jeune les découvre avec prudence, c’est-à-dire quand il aura pris conscience de
quelques arcanes de son propre catéchisme, quand il aura un peu vécu son rituel. Que l’apprenti ancien, ses travaux en d’autres domaines lui ont déjà permis le travail de la main et de
l’esprit ou de l’intelligence ou des raisonnements, pourra en tirer profit comme le compagnon
ou le maître, il sait déjà que la diversité va l’enrichir.
Cette fois, j’ai indiqué le rituel pratiqué. Dans le premier cahier, ce n’était pas prévu,
volontairement. Au lecteur de faire la recherche nécessaire et complémentaire et donc de se
parfaire en menant cette quête !
Bonnes lectures, bons travaux !
Cyvard MARIETTE-LENGAGNE
Responsable technique de la publication
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Stricte observance templière
D : Êtes-vous Franc-Maçon ?
R: Oui, mes Frères et Compagnons me reconnaissent pour tel.
D: Où avez-vous été reçu ?
R: Dans une juste et parfaite loge.
D : Quelle forme a votre loge ?
R: Celle d’un carré long.
D: Quelle est sa longueur ?
R: Depuis le lever jusqu’au coucher du soleil.
D : Quelle est sa largeur ?
R: Du midi jusqu’au septentrion.
D: Quelle est sa hauteur ?
R: D’en bas jusqu’aux nues.
D: Sur quoi est posée votre loge ?
R: Sur 3 piliers ou colonnes qui sont Force, Sagesse et Beauté.
D : Quelle est leur usage ?
R: La Sagesse pour inventer, composer; la Beauté pour orner, décorer; la Force pour porter,
supporter.
D: Quels instruments avez-vous dans votre loge ?
R: De 3 sortes: des outils, des bijoux et des ornements.
D: Quels sont les outils ?
R: La Bible, le marteau et le compas.
D: Quels sont les bijoux ?
R: L’équerre, le niveau et la perpendiculaire.
D: Quels sont les ornements ?
R: L’étoile flamboyante, le pave mosaïque et la houppe dentelée.
D: Où s’était assis votre Vénérable Maître en Chaire ?
R: À l’Orient.
D : Où étaient assis les Respectables Frères Surveillants ?
R: À l’Occident.
D: Comment était vêtu votre Vénérable Maître ?
R: Bleu et or.
D: Qu’est-ce qui éclaire Votre loge ?
R: 3 grandes lumières.
D: Qui sont-elles ?
R: Le soleil, la lune et les étoiles.
D: À quoi comparez-vous votre Vénérable Maître ?
R: Au soleil.
D: De quelle manière ?
R: Parce que comme le soleil dirige la durée du jour et éclaire l’univers, de même le Vénérable gouverne la loge et éclaire les Frères.
D: À quoi comparez-vous les Respectables Frères Surveillants ?
R: A la lune, parce que comme la lune réfléchit les rayons du soleil pour nous éclairer nuitamment, ainsi les Respectables Frères Surveillants, sous les auspices du Vénérable, nous éclairent et nous aident à trouver les vérités que nous cherchons.
D: À quoi comparez-vous vos chers Frères les Maîtres et Compagnons ?
R: Aux étoiles qui servent de guide aux voyageurs orientés mais incertains; de même nos
chers Frères Maîtres et Compagnons nous mènent et nous conduisent dans les sentiers obscurs
de la Franche-Maçonnerie.
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D: Pourquoi votre Vénérable Maître porte-t-il une équerre sur sa poitrine ?
R: Pour 3 raisons principales:
1 C’est une marque de sa dignité, car comme dans un bâtiment bien ordonné tout doit se régler par l’équerre, de même les Frères doivent se régler sur le Maître et lui prêter une obéissance sage et raisonnée.
2 Comme toute pierre brute se dégrossit et s’équarrit par l’équerre, ainsi les Frères doivent se
former aux vertus civiles et maçonniques sur les exemples du Vénérable Maître.
3 C’est pour nous donner à connaître que nous devons rapporter toutes nos actions à l’équerre
de la vérité.
D: Que signifie le niveau que le Frère 1er Surveillant porte ?
R: Ainsi qu’un bon appareilleur doit dans le travail examiner avec le niveau les autres Compagnons et Apprentis, de même le Frère 1er Surveillant doit examiner avec le niveau de son intelligence si les Frères remplissent leur devoir avec ponctualité dans l’édifice des vertus sociales et maçonniques.
D: Que signifie la perpendiculaire que le 2e Surveillant porte ?
R: Nous devons reconnaître par là que comme un habile Maçon a durant le travail toujours la
perpendiculaire en main pour rendre l’édifice plus solide et plus durable, de même le Frère 2e
Surveillant est obligé d’apporter une sérieuse attention à ce que les Frères marchent droit chemin dans le sentier de l’honneur et de la vérité, et qu’ils s’acquittent de ce qu’ils doivent à
l’Ordre, selon leurs obligations contractées.
D: Par où un Franc-Maçon doit-il se distinguer extérieurement des autres hommes ?
R: Par une sincérité reconnue, par une amitié véritable envers ses Frères, au dehors par une
façon de penser libre et sans contrainte, enfin par une conduite irréprochable.
D: Comment vous appelez-vous ?
R: T***.
D: Quel est le symbole d’un Apprenti ?
R: Une colonne brisée par le haut, mais ferme et solide sur son piédestal ou base, avec la légende: Adhuc stat.
N.B. Notez que tout ce qui est dit ici a son utilité applicative par son vrai sens au développement du système.
Remarquez que toute réception où le candidat n’a pas reçu le feu sacré, lorsqu’on lui donne la
lumière, est de toute nullité, étant effectuée par une loge non instruite, en tant que cette action
principale dans la réception est indispensable, étant un événement à jamais mémorable à
l’Ordre ; ce qui a rendu cette pratique d’un mémorial essentiel, dont l’omission est la 1ère
preuve de l’ignorance absolue du vrai but.
3 Frères et 1 Maître forment une loge, 9 la rendent parfaite, lorsqu’elle a été légalement constituée du Grand Maître Provincial et que son Vénérable a été dûment installé.
L’âge d’un Apprenti est 3 ans.
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RITE ANCIEN & PRIMITIF de MEMPHIS-MISRAÏM
R : Mes Frères me reconnaissent pour tel.
D : Quels sont les principes d’un Franc-Maçon ?
R : La tolérance mutuelle, le respect de soi-même et d’autrui, la liberté absolue de conscience
D : À quoi connaîtrai-je que vous êtes Franc-Maçon ?
R : À mes signes, mots et attouchements.
D : Comment se fait le signe ?
R : Par équerre, niveau et perpendiculaire (faire le signe)
D : Donnez-moi le mot de passe.
R : Je ne sais ni lire, ni écrire, je ne puis qu’épeler. Dites-moi la première lettre, je vous dirai
la deuxième. (L’interrogateur et l’interrogé alternent en commençant par T. une fois la dernière lettre dite par l’interrogateur, l’interrogé prononce la dernière syllabe, puis, ensemble,
le mot entier : ***)
D : Que signifie ce mot ?
R : C’est le nom du premier homme qui, d’après la légende biblique, ait travaillé le métal.
D : Donnez-moi le mot sacré, au Rite de ……
R : J*** (on fait comme il est dit pour le mot de passe)
D : Où avez-vous été reçu Franc-Maçon ?
R : Dans une Loge juste et parfaite
D : Que faut-il pour qu’une Loge soit juste et parfaite ?
R : Trois la dirigent, cinq l’éclairent, sept la rendent juste et parfaite
D : à quoi travaillez-vous comme Apprenti ?
R : à dégrossir la pierre brute.
D : Que fait-on en Loge ?
R : On y élève des temples à la Vertu et l’on y creuse des tombeaux pour les Vices.
AVANT LA RÉCEPTION D’UN APPRENTI AU GRADE DE COMPAGNON
Les Travaux étant au 1er Degré.
- VÉNÉRABLE MAITRE
Mes Frères, l’Ordre du Jour de cette Tenue d’Apprenti prévoit l’examen des Apprentis qui
ont été proposés au Grade de Compagnon.
Nous devons, en effet, nous assurer que ces Frères, possèdent parfaitement les connaissances
du Grade d’Apprenti.
Frère Maître de Cérémonie, veuillez accompagner les Frères Apprentis entre les Colonnes
afin qu’ils soient interrogés.
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Le Vénérable Maître pose à chacun des Frères une question du Vade-mecum de l’Apprenti
Q -Qu’y a-t-il de commun entre vous et moi ?
R –La Franc-Maçonnerie
Q – Êtes-vous Franc-Maçon ?
R - Mes Frères me reconnaissent pour tel
Q - Qu’est-ce un Maçon ?
R - C’est un homme né libre et de bonnes mœurs, également ami du riche et du pauvre s’ils
sont vertueux
Q - Quels sont les devoirs du Maçon ?
R - Fuir le Vice et pratiquer la Vertu
Q - Où avez-vous été reçu Maçon ?
R - Dans une Loge Juste et Parfaite
Q - Que faut-il pour qu’une Loge soit Juste et Parfaite ?
R - Trois la dirigent ; Cinq l’éclairent ; Sept la rendent Juste et Parfaite
Q - Depuis quand êtes-vous Franc-Maçon ?
R - Depuis que j’ai reçu la Lumière
Q - A quoi reconnaîtrai-je que vous êtes Franc-Maçon ?
R - A mes Signes, Paroles, et Attouchements
Q - Comment se font les Signes des Maçons ?
R - Par Équerre, Niveau et Perpendiculaire
Q - Donnez-moi le mot de passe.
R – T***
Q - Que signifie-t-il ?
R - Possession du Monde
Q - Que voulez-vous dire ainsi ?
R– Que l’Homme est le Régent de l’Univers et qu’il en est responsable
Q –Donnez-moi le Mot Sacré.
R – Je ne sais ni lire ni écrire, je ne puis qu’épeler. Dites-moi la première lettre, je vous dirai
la seconde
Q-*
R-*
Q-*
R– *
Q- *
Ensemble : J***
Q- Que signifie ce mot ?
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R - Stable, ferme, d’aplomb
Q -- Quelle est la forme de votre Loge ?
R - Un Carré Long
Q- Dans quel sens est sa longueur ?
R- De l’Orient à l’Occident
Q - Sa largeur ?
R- Du Midi au Septentrion
Q- Sa hauteur ?
R- Du Zénith au Nadir
Q- Que veulent dire ces dimensions ?
R- Que la Franc-Maçonnerie est Universelle
Q- Qu’est-ce qui soutient votre Loge ?
R- Trois Colonnettes que l’on nomme : Sagesse, Force et Beauté
Q- Comment ces Colonnettes allégoriques peuvent-elles soutenir votre Loge ?
R- La Sagesse conçoit, la Force exécute et la Beauté orne
Q - Où se tient le Maître de Loge ?
R – A l’Orient.
Q - Où se tiennent les Surveillants ?
R - A l’Occident pour aider le Maître de Loge à payer les ouvriers et les renvoyer contents
Q - Où se tiennent les Apprentis ?
R- Au Septentrion, qui représente la région la moins éclairée, parce qu’ils n’ont reçu qu’une
instruction élémentaire en Maçonnerie et que par suite, ils ne sont pas en état de supporter un
trop grand jour
Q - À quelle heure les Maçons ouvrent-ils et ferment-ils leurs Travaux ?
R - Allégoriquement les Travaux s’ouvrent à Midi et se ferment à Minuit
Q- Quel âge avez-vous ?
R- Trois ans
Q - A quoi travaillent les Apprentis ?
R - A dégrossir la Pierre Brute, afin de la dépouiller de ses aspérités et à la rapprocher d’une
forme en rapport avec sa destination
Q - Avez-vous quelque ambition ?
R- Une seule, j’aspire à l’honneur d’être reçu parmi les Compagnons
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8
RITE ORIENTAL, ANCIEN & PRIMITIF de MEMPHIS et MIZRAÏM

INSTRUCTIONS DU PREMIER DEGRÉ
Q
R
Quel est le lien qui nous unit ?
La Franc-Maçonnerie
Q
Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?
R
C’est un groupement d’hommes et de femmes qui cherche la Vérité, qui travaille sans
relâche au perfectionnement de l’Humanité, qui lutte constamment contre l’ignorance et qui
combat fraternellement pour que règnent la Liberté et la Raison
Q
Êtes-vous Franc-Maçon ?
R
Mon initiateur m’a fait tel, après que j’ai subi les épreuves par trois pas entre l’Equerre
et le Compas
Q
R
Qu’est-ce qu’un Franc-Maçon aujourd’hui ?
C’est un homme ou une femme libre, probe et de bonnes mœurs, également ami du
riche et du pauvre, s’ils sont vertueux
Q
Que veut dire libre ?
R
Le Franc-Maçon est un homme ou une femme libre parce qu’il laisse à la porte de son
Temple intérieur les lourds métaux des préjugés
Q
Qu’entendez-vous par également ami du riche et du pauvre s’ils sont vertueux ?
R
Cette expression montre bien que la valeur individuelle d’un homme ne peut s’apprécier
qu’en estimant ses qualités morales et en mesurant l’énergie qu’il développe pour la réalisation du Bien
Q
Quels sont les devoirs d’un Franc-Maçon ?
R
En Loge, c’est de faire en sorte que ses Travaux soient toujours exécutés pour la Gloire
du Sublime Architecte des Mondes et pour le Bien de l’Humanité. Dans la vie quotidienne, il
doit y tendre en pratiquant la vertu et en fuyant le vice
Q
R
Où avez-vous été reçu Franc-Maçon ?
Dans une Loge juste et parfaite, où règnent l’union, la paix et la concorde
Q
R
Que faut-il pour qu’une Loge soit juste et parfaite ?
Trois la dirigent, cinq l’éclairent et sept la rendent juste et parfaite
Q
Expliquez cette réponse
R
Les trois sont le Vénérable Maître et les deux Surveillants. Ces Officiers, avec l’Orateur
et le Secrétaire sont les cinq Lumières de la Loge. Mais il faut réunir, au moins, sept membres
pour que la Loge puisse travailler régulièrement. Parmi ces sept membres, trois, au moins,
doivent posséder le grade de Maître Maçon, et deux, au moins, doivent être Compagnons
Q
R
Depuis quand êtes-vous Franc-Maçon ?
Depuis que j’ai reçu la Lumière
9
Q
Qu’entendez-vous par là ?
R
Que pour être réellement Franc-Maçon, il faut que l’intelligence de l’Initié s’ouvre à la
Lumière maçonnique de l’entendement
Q
R
À quoi reconnaîtrai-je que vous êtes Franc-Maçon ?
À mes Mots, Signes et Attouchements
Q
Comment interpréter cette réponse ?
R
Un Franc-Maçon se reconnaît à son langage clair, loyal et sincère : ce sont les Mots. Il
se reconnaît également à sa façon d’agir qui est toujours équitable et franche : ce sont les
signes. Et enfin on le reconnaît par la fraternelle sollicitude qu’il manifeste à tous ceux à qui il
est attaché par les liens de la solidarité : c’est l’Attouchement
Q
R
Comment se font les Signes des Francs-Maçons ?
Par Équerre, Niveau et Perpendiculaire
Q
R
L’action du Franc-Maçon doit s’inspirer du sentiment d’équité : il utilise l’Equerre. Il
doit ensuite s’employer au nivellement des inégalités arbitraire : il utilise le Niveau. Et, enfin,
il doit contribuer à élever sans cesse l’état moral et matériel de la Société, pour la plus Grande
Gloire du Sublime Architecte des Mondes, c’est la Perpendiculaire.
Q
R
Faites le Signe d’Ordre
(on fait le Signe en se mettant à l’Ordre)
Q
Que signifie ce Signe ?
R
Ce Signe signifie « je suis en possession de moi-même et je m’attache à tout juger avec
impartialité « en effet, la main droite placée en équerre sur la gorge semble montrer qu’elle
contient les passions qui s’agitent dans la poitrine et dans le ventre et préserve ainsi la tête de
toute excitation fébrile qui nuirait à la bonne lucidité de l’esprit
Q
R
Faites le Signe Pénal
(on fait le Signe)
Q
Que signifie ce Signe ?
R
Que je préfèrerais avoir la gorge tranchée que de révéler indûment les secrets qui m’ont
été confiés
Q
donnez-moi le Mot sacré
R
Je ne sais ni lire, ni écrire, je ne sais qu’épeler. Donnez-moi la première lettre, je vous
donnerai la suivante
Q
y
R
k
Q
y
R
n
Ensemble : J*** (on prononce : "Y ")
Q
Que signifie J  ?
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R
Stable, ferme, d'aplomb (Notre force est en Dieu).
Q
Pourquoi avez-vous dit « je ne sais ni lire, ni écrire « ? À quoi se rapporte votre ignorance ?
R
Au langage symbolique employé en Franc-Maçonnerie dont le sens ne s’en discerne que
progressivement. Et l’Initié, au début de sa carrière épelle avec difficultés ce qu’il pourra, plus
tard, lire couramment.
Q
Que signifie la manière d’épeler le Mot sacré ?
R
On met symboliquement l’Initié sur la Voie de la Vérité en lui donnant la première
lettre du mot et on le laisse donner la suivante. On procède de même pour la deuxième syllabe. Ainsi, symboliquement, on met l’Initié sur la Voie sans l’enfermer dans le carcan des
dogmes
Q
R
Qu’appelle t’on salaire en Maçonnerie ?
C’est la récompense du Travail fourni par l’Ouvrier
Q
R
Par quoi se traduit le salaire des Francs-maçons ?
Par un perfectionnement graduel de soi-même
Q
R
Où les Apprentis reçoivent ils leur salaire ?
A la Colonne J
Q
R
Avez-vous reçu votre salaire ?
Je suis content
Q
R
Quelle est la forme de la Loge ?
C’est un Carré long
Q
R
Dans quel sens est la longueur ?
De l’Orient à l’Occident
Q
R
Quelle est sa largeur ?
Du Midi au Septentrion
Q
R
Quelle est sa hauteur ?
Du Zénith au Nadir
Q
R
Que signifient ces dimensions ?
Que la Franc-Maçonnerie est universelle
Q
R
Pourquoi la Loge est-elle orientée de l’Orient à l’Occident ?
Elle est orientée pour indiquer où les Francs-Maçons exécutent leurs travaux à couvert
Q
Pourquoi les Travaux des Francs-Maçons doivent-ils s’accomplir à couvert ?
R
Parce que toutes les énergies qui doivent se déployer utilement au dehors doivent tout
d’abord être concentrées sur elles-mêmes en un seul point pour acquérir ainsi un maximum de
force expansive lorsqu’on les manifestera
Q
Que dites-vous quand les Travaux ne sont pas à couvert ?
11
R
Il pleut
Q
Qu’est ce qui soutient la Loge ?
R
Les trois Piliers que l’on appelle Sagesse, Force et Beauté, et qui sont symboliquement
représentés par le Vénérable Maître et les deux Surveillants
Q
En quoi ces piliers soutiennent-ils la Loge ? C’est à dire en quoi président-ils à la réalisation des Travaux ?
R
La Sagesse conçoit, la Force exécute et la Beauté orne
Q
R
Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir Franc-Maçon ?
Parce que j’étais dans les ténèbres et que je désirais la Lumière
Q
R
La Société dans laquelle nous vivons nécessite encore un long perfectionnement. Les
vérités essentielles y sont dissimulées par des ombres épaisses. Les préjugés et l’ignorance la
dominent. La violence et la ruse y priment le droit. Une plus grande Vérité et une plus grande
Lumière ne sauraient donc mieux se rencontrer que dans nos Temples où des hommes éprouvés et choisis se consacrent à l’étude et au travail (ora et labora auraient dit les Anciens)
Q
Dans quel état étiez-vous lors de votre initiation ?
R
Ni nu, ni vêtu, mais dans un état décent, privé de l’usage de la vue et dépourvu de tous
mes métaux
Q
Pourquoi étiez-vous dans cet état ?
R
Dépouillé d’une partie de mes vêtements, pour rappeler l’état de dénuement de l’homme
à sa naissance et aussi pour rappeler que la vertu n’a pas besoin d’ornements. Le cœur à découvert en signe de sincérité. Le genou droit mis à nu par humilité. Le pied gauche déchaussé
par respect pour un lieu saint Privé de l’usage de la vue pour indiquer l’ignorance du profane
encore privé de la Lumière qui lui sera communiquée par l’Initiation
Q
R
Comment avez-vous été introduit en Loge ?
Par des coups frappés dans la porte
Q
Quelle est leur signification ?
R
C’est en demandant et en donnant qu’on reçoit. C’est en s’oubliant et en cherchant
qu’on trouve. C’est en pardonnant qu’on est pardonné. C’est en frappant à la porte qu’elle
s’ouvre
Q
Que vous est-il arrivé après votre entrée dans la Loge ?
R
Après avoir subi diverses épreuves et avec le consentement de mes Frères et de mes
Sœurs, le Vénérable Maître m’a reçu Apprenti Franc-Maçon
Q
Quelles sont les épreuves et que signifient-elles ?
R
Après une lente macération dans le Cabinet de Réflexion, j’ai subi trois épreuves qui ont
consisté en trois voyages destinés à me montrer le chemin qui conduit vers la Lumière
Q
R
Qu’avez-vous fait après avoir subi les épreuves ?
J’ai prêté le Serment de l’Ordre et j’ai juré de me conduire en bon et loyal Maçon
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Q
En quoi consistait le Serment de l’Ordre ?
R
Dans la connaissance des Vérités dont la symbolique maçonnique est la traduction sensible
Q
R
Qu’avez-vous aperçu en entrant dans la Loge ?
Rien que l’on puisse comprendre car un voile épais me couvrait encore les yeux
Q
Comment expliquez-vous cette réponse ?
R
Il ne suffit pas d’être mis en présence de la Vérité pour qu’elle soit intelligible. La Lumière n’éclaire l’esprit humain que lorsque rien ne s’oppose à son rayonnement. Tant que l’illusion et les préjugés nous aveuglent, l’obscurité règne en nous et nous rend insensibles à la
splendeur du Vrai
Q
Qu’avez-vous vu en recevant la Lumière ?
R
l’Autel sur lequel j’ai prêté serment avec les Trois Grandes Lumières de la FrancMaçonnerie, le Delta Rayonnant, le Soleil, la Lune et le Vénérable Maître de la Loge
Q
Quelles sont les Trois Grandes lumières de la Franc-Maçonnerie ?
R
L’Équerre, le Compas et le Livre de la Loi Sacrée qui est la Bible. Pendant les Travaux
en Loge symbolique, la Bible est ouverte au Prologue de l’Évangile de Saint Jean. On appelle
ainsi quelquefois les Loges symboliques Loges de Saint Jean
Q
R
Que représente le Delta Rayonnant ?
Le Sublime Architecte des Mondes
Q
Quels rapports symboliques existent-ils entre le Soleil, la Lune et le Vénérable Maître ?
R
Le Soleil représente l’Intelligence, la Lune, l’Imagination, et le Vénérable Maître Symbolise le principe qui illumine la Conscience
Q
R
Où se tient le Maître de Loge ?
à l’Orient
Q
Pourquoi ?
R
Parce que c’est de l’Orient que découlent la Lumière, la Puissance et la Sagesse
qu’incarne, pour le temps du Travail de la Loge le Vénérable-Maître
Q
R
Où se tient le 1er Surveillant ?
À l’angle de la Colonne du Nord
Q
Pourquoi ?
R
Le 1er Surveillant siège à l’angle de la Colonne du Nord pour donner le signal du commencement des Travaux, pour aider le Vénérable Maître dans son enseignement et développer
les Lumières occultes dans l’esprit des Frères et des Sœurs et les conduire vers une plus
grande compréhension de nos Mystères sacrés
Q
R
Où se tient le 2e Surveillant ?
À l’angle de la Colonne du Sud
Q
Pourquoi ?
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R
Le 2e Surveillant siège à l’angle de la Colonne du Sud pour veiller au maintien de
l’ordre, à la parfaite exécution des Travaux, transmettre à l’Orient toutes les difficultés qui
pourraient naître et obtenir des solutions suivant la Vérité-Justice
Q
Que signifie l’Occident par rapport à l’Orient ?
R
L’Orient indique la direction d’où provient la Lumière, tandis que l’Occident marque le
lieu où s’arrête la Lumière. D’une façon générale l’Occident marque l’espace des choses concrètes.
Q
Où se tiennent les Apprentis ?
R
Sur la Colonne du Septentrion car c’est la région la moins éclairée et parce que les Apprentis qui ne possèdent encore que des connaissances rudimentaires en Franc-Maçonnerie ne
pourraient supporter une plus grande lumière
Q
R
Quelles sont les heures traditionnelles de travail des Apprentis Francs-Maçons ?
Ils travaillent de Midi à Minuit
Q
Que signifient ces heures conventionnelles ?
R
Elles indiquent que l’homme atteint la moitié de sa carrière au Midi de sa vie, avant de
pouvoir être utile à ses semblables. Mais dès cet instant et jusqu’à la fin de sa vie, il doit travailler sans relâche au perfectionnement de l’Humanité.
Q
Que nous apprend la formule qui consiste à s’enquérir de l’heure avant d’agir ?
R
Qu’il est utile de connaître le moment propice pour déclencher l’action. En voulant agir
trop vite, on risque de faire avorter le projet. En agissant trop tard, les énergies du destin
mises en place sont tellement prégnantes que l’action aura fort peu d’effet, si elle en a. Rappelons-nous l’adage populaire : « avant l’heure c’est trop tôt, après l’heure, c’est trop tard »
Q
R
Quel âge avez-vous ?
Trois ans
Q
Que signifie cette réponse ?
R
S’informer de l’âge maçonnique d’un Frère ou d’une Sœur c’est lui demander son
grade. L’Apprenti Franc-Maçon a trois ans, parce qu’il a été initié aux mystères du nombre
trois.
Q
R
Quels sont ces mystères ?
Ils se déduisent des propriétés intrinsèques des nombres un, deux et trois
Q
R
Qu’avez-vous appris par l’étude du nombre un ?
Que tout est un et qu’il ne saurait rien exister en dehors du tout
Q
Quels sont les principes révélés par l’étude du nombre deux ?
R
Souvent l’homme assigne des bornes à ce qu’il est, en réalité : un et sans limites. Nous
ne percevons qu’en différenciant l’objet observé de son milieu. À ce point de vue, deux est
nombre de la confusion. Mais en dehors du temps il représente un antagonisme qu’il convient
de concilier.
Q
R
Qu’en concluez-vous ?
Qu’il y a lieu de ramener la dualité à l’unité par le moyen du nombre trois. Le ternaire,
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synthèse de ce qui paraît opposé, constitue pour nous la représentation intelligible de l’unité.
En raison de cela, la Franc-Maçonnerie rappelle la Loi du ternaire par ses principaux symboles.
Q
A quoi travaillent les Apprentis ?
R
A dégrossir la Pierre brute afin de la dépouiller de ses aspérités et à la rapprocher d’une
forme en rapport avec sa destination
Q
Quelle est donc cette Pierre brute ?
R
C’est le Profane, produit grossier de la Nature, que l’Art de la Franc-Maçonnerie doit
polir et transformer. C’est aussi celui qui ayant reçu l’Initiation n’a pas encore vu à l’horizon
de sa conscience se lever la Lumière intérieure.
Q
R
Quels sont les Outils de l’Apprenti ?
Le Maillet, le Ciseau et la règle à 24 divisions
Q
Que figurent-ils ?
R
La Règle à 24 divisions rappelle l’allégorie égyptienne des 24 portes franchies par le
Soleil dans sa marche apparente et symbolise la journée du Franc-Maçon dont toutes les
heures doivent être utilement employées. Le Maillet représente la Volonté résolument appliquée à la transformation du Profane en Initié. Le Ciseau vient parfaire ce Grand Œuvre en
permettant au Maillet d’agir.
Q
R
Que signifie la Marche de l’Apprenti ?
Le zèle que nous devons montrer en marchant vers la Lumière
Q
R
Avez-vous une ambition ?
Une seule : j’aspire à l’honneur d’être reçu parmi les Compagnons

15

INSTRUCTION DU 1er DEGRÉ DU RITE DE MEMPHIS
À présenter lors de la première tenue suivant la Cérémonie de réception
Vén Maître
Qu’est-ce que la Maçonnerie ?
er
1 Surv  C’est un culte qui apprit aux premiers hommes à rendre hommage à la divinité.
Vén Maître
Êtes-vous maçon ?
1er Surv  Tous les FF  me reconnaissent pour tel.
Vén Maître
Qu’est-ce qu’un maçon ?
er
1 Surv  Un homme libre et de bonnes mœurs, également ami du pauvre et du riche s’ils
sont vertueux.
Vén  Maître Quelles sont les dispositions nécessaires pour devenir maçon ?
1er Surv  La première, c’est la pureté du cœur ; la seconde, une soumission absolue aux formalités prescrites pour la réception.
Vén Maître
Qu’entendez-vous par le mot maçon ?
1er Surv  Lorsque les anciens poètes parlent de la fondation d’une ville, ils entendent l’établissement d’une doctrine ; ainsi un maçon est celui qui concourt par son intelligence à la formation d’une doctrine qui a la puissance matérielle pour base ; c’est ainsi que Neptune, dieu
du raisonnement, et Apollon, dieu des choses cachées, se présentent chez Laomédon, en qualité de maçons, pour l’aider à construire la ville de Troie ; c'est-à-dire à former la grande religion Troyenne.
Vén Maître
Quelle est la base de la Maçonnerie ?
er
1 Surv  La Franc-Maçonnerie présente la plus noble carrière à celui qui est jaloux de
s’instruire : elle réunit les deux caractères qui rapprochent le plus des mortels de la divinité,
savoir ; c’est-à-dire former la grande religion Troyenne.
Vén Maître
Quelle est la base de la Maçonnerie ?
1er Surv  La Franc-Maçonnerie présente la plus noble carrière à celui qui est jaloux de
s’instruire : elle réunit les deux caractères qui rapprochent le plus les mortels de la divinité,
savoir : le culte de la vérité et la pratique de la bienfaisance ; école de sagesse, la maçonnerie
se nourrit d’exemples ; lien sacré parmi les hommes, elle dédaigne les démarcations qui séparent les peuples… Toute vertu est son domaine, toute action noble et généreuse trouve un
écho dans ses temples : cette institution a pour base les lois de la nature ; ces lois servent de
boussole à celles de l’État : la Maçonnerie fait son étude des unes et des autres : elle tend donc
au perfectionnement de la législation, des sciences et des arts, dont elle embrasse toutes les
parties. L’on apprend à parler à son tour, à discourir avec sagesse, à remontrer avec aménité, à
céder avec complaisance, à commander sans âpreté, à fléchir sans bassesse ; l’étranger y
trouve un frère, l’indigent un ami, et les vaincus des sauveurs.
Vén Maître
Quelles ont été les formalités usitées dans votre réception ?
er
1 Surv  Je fus d’abord présenté à un ami que j’ai depuis reconnu pour frère, puis conduit,
par des inconnus, dans une salle contiguë à la Loge, où après m’avoir demandé si mon intention était bien d’être Maçon, on m’enferma dans un lieu secret.
Vén Maître
Que représentait ce lieu ?
1er Surv  Le centre de la terre et le séjour de la mort, afin de m’apprendre que tout vient de
la terre et doit y retourner ; que l’homme doit constamment se tenir prêt à paraître devant le
Juge suprême ; que le profane qui veut être reçu Maçon doit avant tout, mourir au vice, afin
de ne plus vivre que pour la vertu.
Vén Maître
Que fîtes-vous dans ce lieu ?
er
1 Surv  Ma profession de foi.
16
Vén Maître
Dans quel état vous mît-on ?
er
1 Surv  Un bandeau ouvrait mes yeux, et j’étais privé de tous métaux, à la réserve d’une
chaîne pesante qui m’accablait.
Vén  Maître Pourquoi aviez-vous les yeux bandés, vous priva-t-on de tous métaux, et
vous chargea-t-on d’une chaîne pesante ?
1er Surv  J’avais les yeux bandés, pour marquer les ténèbres de l’ignorance, dans laquelle
vit tout homme qui n’a pas vu la lumière. Les métaux étant l’emblème des vices, on m’apprit
par là qu’il fallait y renoncer pour devenir maçon. Les prêtres égyptiens, pour sacrifier au soleil, déposaient leurs bagues et autres ornements d’or et d’argent.
La chaîne était le symbole des préjugés dont je vais me dépouiller, comme je le fis dans ma
chaîne, au premier point de ma purification.
Vén  Maître Que fîtes-vous dans cet état ?
1er Surv  On me fit entendre un long et pénible voyage
Vén Maître
Que signifie ce voyage ?
er
1 Surv  Outre un sens propre, savoir : ma purification et ma préparation à recevoir les secrets importants qui devaient m’être confiés, il offrait encore un sens moral, et représentait
toutes les vicissitudes de la vie humaine, depuis la naissance jusqu’à la mort ; il avait en outre
un sens mystérieux, il représentait l’image de la nature, et donnait aux sages la clé de tous les
secrets et des hautes connaissances.
Vén Maître
Où vous conduisit ce premier voyage ?
er
1 Surv  A une piscine salutaire, d’où je sortis libre des entraves qui l’accablaient ; alors un
ami m’expliqua une partie des vérités cachées sous les emblèmes ce premier voyage ?
Vén Maître
Que fit-on de vous alors ?
er
1 Surv  Après s’être assuré que je persistais dans ma résolution, ce F me fit continuer
ma route.
Vén Maître
Quels obstacles rencontrâtes-vous ?
er
1 Surv  Un brasier ardent se trouva devant moi, et je fus contraint de le traverser.
Vén Maître
Que signifie ce brasier ?
er
1 Surv  La violence des passions, la fougue de la jeunesse, qui sont autant d’obstacles à la
perfection morale de l’homme.
Vén  Maître Que fîtes-vous au sortir de ce 3e élément ?
1er Surv  Un frère me présenta une liqueur amère, emblème des chagrins et des dégoûts que
l’homme éprouve dans cette vie, et que le sage supporte sans se plaindre ; ensuite il m’invita à
continuer ma route.
Vén Maître
Qu’éprouvâtes-vous dans ce 3e voyage ?
1er Surv  Je fus placé dans la région de l’air ; la foudre, la grêle et tous les autres météores
se déchaînèrent autour de moi ; et, enfin, à cette tempête affreuse, succéda le plus grand
calme.
Vén Maître
Que signifiait cette tempête ?
1er Surv  Elle peignait les embarras qu’éprouve l’homme dans l’âge mûr, et jusqu’à la fin
de sa carrière.
Vén Maître
Que fîtes-vous ensuite ?
1er Surv  Mon guide me laissa continuer ma route, et je me trouvai à la porte du temple.
Vén Maître
Qu’y trouvâtes-vous ?
er
1 Surv  Deux FF  qui m’arrêtèrent, et après s’être assurés que j’avais passé au milieu
des éléments, me firent connaître les obligations que je devais contracter ; après quoi, ils me
firent frapper 3  coups.
Vén Maître
Que signifient ces 3 coups ?
17
1er Surv  Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous
ouvrira.
Vén Maître
Que fîtes-vous ensuite ?
er
1 Surv  Le Vénérable-Maître m’adressa diverses questions auxquelles je répondis ; après
quoi, du consentement de tous les FF , il me fit conduire à l’autel, afin d’y prêter serment.
Vén Maître
Comment étiez-vous en le prêtant ?
er
1 Surv  Debout, sur la 3e marche de l’autel, la main droite sur le livre de la loi et sur le
glaive symbole de l’honneur, et la main gauche tenant la pointe d’un compas sur le cœur.
Vén  Maître Que fit ensuite le Vénérable-Maître ?
1er Surv  Il m’accorda la lumière.
Vén Maître
Que vîtes-vous dans ce moment ?
er
1 Surv  Trois sublimes lumières de la Maçonnerie : le Soleil, la Lune et le Maître de la
Loge.
Vén Maître
Quel rapport y a-t-il entre ces 2 astres et le Maître de la Loge ?
er
1 Surv  De même que le soleil préside au jour, et la lune à la nuit, le maître préside à la
loge pour l’éclairer. Le soleil éclaire l’univers, nous devons imiter cet astre bienfaisant ! La
lune adoucit le deuil que les voiles de la nuit jettent sur la terre ; elle annonce qu’il n’est point
de ténèbres assez épaisses pour dérober le crime à l’œil du Sublime Architecte des mondes,
Vén Maître
Que vîtes-vous ensuite ?
er
1 Surv  Trois objets précieux, emblèmes de tous nos devoirs.
Vén Maître
Quels sont ces objets ?
er
1 Surv  Le livre de la loi, qui contient nos devoirs envers Dieu, un tronc destiné à recevoir, les secours que nous devons à nos FF et un glaive pour rappeler la punition qui attend
les parjures.
Vén Maître
Qu’entendez-vous par la punition réservée aux parjures ?
1er Surv  Qu’ils meurent à la Maçonnerie, c'est-à-dire qu’après avoir été jugés légalement
par un conseil de radiation, leurs noms sont rayés du grand livre d’or, brûlés dans tous les
temples et les cendres jetées au vent, afin que leur mémoire, souillée par leur forfait, soit en
exécration à toute la nature, en horreur aux gens de bien et aux Maçons des deux hémisphères.
Vén Maître
Que fit alors le maître de la Loge ?
er
1 Surv  Il me fit avancer vers l’Orient, et me dit réitérer mon obligation ensuite de quoi, il
me donna le signe, la parole et l’attouchement du grade d’apprenti Maç 
Vén Maître
Donnez-moi le signe ?
er
1 Surv  (On le lui donne.) Il signifie que je préférerais avoir la gorge coupée plutôt que de
révéler les secrets de la Maçonnerie ; il me rappelle aussi que j’ai promis d’aimer mes frères,
de les aider, de les secourir et de travailler constamment à perfectionner mon être et à vaincre
mes passions, il se nomme Guttural.
Vén Maître
Donnez l’attouchement au F  G  Expert.
er
1 Surv  L’expert le reçoit et dit, il est juste, Vénérable-Maître ; il signifie les trois paroles
de l’évangile : cherchez, vous trouverez ; frappez, il vous sera ouvert ; demandez et vous recevrez.
Vén Maître
Que signifient le compas, l’équerre, le niveau, la perpendiculaire, la stabilité
de l’Ordre élevé par toutes les vertus ; la truelle, que nous devons cacher les défauts de nos
frères ; la pierre brute est l’emblème de l’âme susceptible de bonnes ou mauvaises impressions ; la houppe dentelée qui s’entrelace, désigne l’union qui doit exister parmi les frères.
Vén  Maître Donnez-moi la parole
1er Surv  Je ne l’ai pas apprise ainsi,
Vén  Maître ; donnez la première lettre, je vous donnerai la deuxième,
18
1er Surv  B***, elle signifie force.
Vén Maître
Que fit ensuite le Vénérable-Maître ?
er
1 Surv  Il me revêtit d’un tablier blanc, emblème de pureté et des devoirs de ma vie nouvelle ; il me donna des gants blancs, symbole de candeur, en me recommandant de ne jamais
en souiller la pureté : enfin il me fit reconnaître par le Frère Expert, après quoi il me proclama
Apprenti maçon de l’ordre Maç  de Memphis.
Vén Maître
Qu’était-ce que Memphis ?
1er Surv  Une ville d’Égypte.
Vén Maître
Quel rapport y a-t-il entre la Maçonnerie et l’Égypte ?
er
1 Surv  La Maçonnerie, c'est-à-dire les connaissances des vérités de la nature et de ses
lois, fut conservée en Égypte par des sages qui la cachèrent au vulgaire en l’enveloppant
d’emblèmes ingénieux ; ce fut ainsi qu’elle se perpétua, et fut portée des rivages du Nil chez
tous les peuples du monde où elle a plus ou moins perdu de son caractère et de son but primitif, qui nous ont été transmis par les premiers maçons, sous le nom de mystères ou d’initiation.
Vén Maître
Quel est le Rite Maç  le plus ancien ?
1er Surv  Le rite de Memphis, car il est l’unique dépositaire de la haute Maçonnerie, le vrai
rite primitif, le rite par excellence, celui qui nous est parvenu sans aucune altération et conséquemment le seul qui puisse justifier son origine, et un exercice, constant dans ses droits, par
des constitutions dont il est impossible de révoquer en doute l’authenticité : le rite de Memphis ou oriental est le véritable arbre maçonnique, et tous les systèmes quels qu’ils soient, ne
sont que des branches détachées de cette institution respectable par sa haute antiquité, laquelle
a pris naissance en Égypte.
Vén Maître
Qu’est-ce qui compose une loge ?
1er Surv  Trois la gouvernent, cinq la composent, sept la rendent juste et parfaite.
Vén Maître
Quels sont ces trois ?
er
1 Surv  Le Vénérable-Maître et les 2 Surveillants.
Vén Maître
Pourquoi dites-vous que trois la gouvernent ?
er
1 Surv  Parce que l’homme se compose du corps, de l’esprit, et de l’âme qui est l’intermédiaire ou le lien qui unit les deux autres.
Vén Maître
Pourquoi cinq la composent-ils ?
er
1 Surv  Parce ce que l’homme est doué de 5 sens, dont trois sont essentiellement nécessaires aux Maçons, savoir : la vue pour voir le signe, l’ouïe pour entendre la parole, et le toucher pour apprécier l’attouchement ; au propre, ils représentent les 5 lumières de la Loge.
Vén Maître
Pourquoi enfin 7 la rendent-ils juste et parfaite ?
1er Surv  Parce qu’il y a 7 officiers principaux dans un Atelier et aussi parce que ce nombre
renferme en lui de grands et sublimes mystères. Il rappelle que les 7 jours que le ToutPuissant employa à la création de l’univers, représentés figurativement par les 7 années que
dura la construction du temple. Il indique les 7 sphères célestes, auxquelles correspondent les
7 jours de la semaine, les 7 couleurs primitives, et les 7 tons harmoniques ; enfin les propriétés ce nombre sont telles, que les sages prétendent qu’il régit l’univers.
Vén  Maître Qu’entendez-vous par Loge ?
1er Surv  Le monde : l’univers ne forme qu’une seule Loge, et les Maçons réunis en Loge
ne sont que des portions de la Loge Universelle : aussi tout Maçon, dans quelque Loge qu’il
aille, se présente toujours à sa Loge, car la Maçonnerie est une, malgré ses rites divers,
comme le genre humain est un, malgré la diversité des langues.
L’autel de la tolérance doit s’élever dans le temple de la sagesse ; nous sommes unis par
la même pensée ; nous marchons tous vers le même but, tous les Maçons doivent donner et
recevoir le baiser de paix et former le lien indissoluble que la philosophie a tissé.
19
Vén Maître
Qu’est-ce qui tient dans votre Loge ?
er
1 Surv  Trois grands piliers que l’on nomme Sagesse, Force et Beauté.
Vén Maître
Qui représente la Sagesse ?
1er Surv  Le Maître de la Loge qui occupe l’orient, parce que de là il dirige les ouvriers et
maintient l’harmonie dans la Loge.
Vén Maître
Qui représente la Force ?
er
er
1 Surv  Le 1 Surveillant, à l’occident.
Vén Maître
Qui représente la Beauté ?
1er Surv  Le 2e Surveillant, au nord.
Vén Maître
Pourquoi les nommez-vous Force et Beauté ?
er
1 Surv  Parce que la force et la Beauté sont la perfection de tout ; la sagesse invente, la
force et la beauté soutiennent.
Vén Maître
Comment votre Loge est-elle couverte ?
1er Surv  Par une voûte céleste, parsemée d’étoiles, et où brillent deux grandes lumières qui
dissipent de loin les nuages.
Vén Maître
Existe-t-il dans la Franc-Maçonnerie un secret, indépendamment des formules et des signes ?
1er Surv  Les anciens mystères étaient non seulement un cours théorique et pratique de philosophie morale et religieuse, mais encore une institution destinée à perpétuer les premières
traditions du genre humain. Tout initié, parvenu au complément de l’initiation, connaîtra la
haute sagesse que j’appellerai vertu ; il jouira de la suprême félicité, car la connaissance du
grand œuvre de la nature inspire à l’homme un sentiment de raison qui l’élève au-dessus de
ses semblables… Voilà quel était le but des grands mystères chez les Anciens ; tel est encore
de nos jours celui de la Franc-Maçonnerie.
Le dépôt réel des principes de la Maçonnerie, écrit en Chaldéen, se conserve dans
l’arche vénérée du rite de Memphis ou Oriental, et en partie dans la G L  d’Écosse, à
Édimbourg, et dans le caveau du couvent des Maronites, sur le mont Liban.
Le but moral n’est pas le but direct de la Maçonnerie ; les Écossais de Saint-André et
chevaliers de la Palestine connaissent seuls le secret, mais le secret de la Maçonnerie est par
sa nature même inviolable, car le Maçon dont il est connu le gardera à coup sûr pour luimême, et ne le communiquera pas même à celui de ses frères en qui il aurait le plus de confiance ; car dès que celui-ci n’a pas été capable d’arriver à cette connaissance, il est aussi incapable d’en tirer parti, s’il le recevait oralement : notre but n’a jamais été de livrer à la curiosité publique le secret de la doctrine sacrée ; nous le connaissons, il a traversé les temps sans
éprouver l’altération la plus légère ; il existe tel qu’il était lorsque, renfermé dans les temples
mystérieux de Thèbes et d’Éleusis, il excitait la vénération du monde.
Tandis que le Maçon vulgaire, satisfait d’une apparence mystérieuse, se contente de savoir prononcer, quelques mots dont il ignore le sens, de répéter quelques signes inexacts, l’observateur philosophe s’élance dans les siècles passés, remonte aux causes premières, au but
réel de nos institutions ; si quelque succès a couronné ses pénibles recherches, si la lampe de
l’étude a pu guider ses pas dans le dédale obscur des mystères antiques, avide d’instruction, il
viendra frapper à la porte de nos temples, c’est parmi les successeurs des sages de Memphis
qu’il viendra chercher des connaissances nouvelles.
Vén Maître
Comment se fait-il que la Maçonnerie, qui dans les temps primitifs, ne comprenait que sept degrés, compte aujourd’hui 95 degrés.
1er Surv  Il est vrai que la Maçonnerie était comprise dans les sept grades ; mais, dans l’état
actuel de nos mœurs, il est impossible que les Loges soient constituées de telle façon que tous
les membres, sans exception, puissent avoir une connaissance complète des travaux maçonniques telle qu’elle devrait leur être révélée au septième degré ; il faudrait pour cela rétablir le
20
noviciat, mettre pour le passage d’un degré à un autre les mêmes délais et les mêmes précautions que dans les anciens mystères ; l’état social actuel s’oppose à cette marche régulière et
seule rationnelle ; la Maçonnerie a donc dû se réfugier dans des grades supérieurs.
Vén Maître
A quelle époque le rite de Memphis célèbre-t-il sa fête d’Ordre ?
er
1 Surv  A l’équinoxe du printemps, sous le nom de Réveil de la Nature.
Vén Maître
Comment se fait-il que la plupart des Maçons regardent Saint Jean comme
le patron de l’Ordre, et célèbrent cette fête ?
1er Surv  C’est une erreur.
Jean et agneau signifient également doux, et sont un symbole du soleil rentrant dans le
signe du bélier et de la douce chaleur qui s’épand à cette époque dans les airs. Jean, accompagné d’un agneau, annonce donc la résurrection de la nature, du soleil.
Vén Maître
Quel âge avez-vous comme apprenti maçon ?
er
1 Surv  Trois ans, c’est le temps que les initiés d’Égypte mettaient pour faire leur noviciat,
à l’expiration duquel ils étaient initiés au 1er degré.

21
Rite Ecossais Rectifié
Ou
Régime Ecossais Rectifié
Ici pour une loge mixte

R : Mes Frères et Sœurs et Compagnons me reconnaissent pour tel
D : Où avez-vous été reçu ?
R : Dans une juste et parfaite Loge
D : Quelle forme a votre Loge ?
R : Un carré long
D : Quelle est sa longueur ?
R : De l’Orient à l’Occident
D : Quelle est sa largeur ?
R : Du midi vers minuit
D : Quelle est sa hauteur ?
R : Jusqu’aux nuages
D : Sur quelles bases est-elle fondée ?
R : Sur trois piliers
D : Quels sont-ils ?
R : La Sagesse ; la Beauté et la Force
D : Quel est leur but ?
R : La Sagesse pour accomplir, la Beauté pour décorer et la Force pour porter
D : Quels sont les outils qui sont présentés dans une loge ?
R : De trois sortes : les principaux, les secondaires et les décors
D : Quels sont les outils principaux ?
R : La Bible, le maillet et le compas
D : Quels sont les outils secondaires ?
R : L’équerre, le ciseau et le marteau
D : Quels sont les décors ?
R : L’hexagramme flamboyant, le pavé mosaïque et la houppe dentelée
D : Qu’est-ce qui éclaire votre Loge ?
R : Trois grandes lumières
D : Quelles sont-elles ?
22
R : Le soleil, la lune et les étoiles
D : Où se trouve votre Maître ?
R : Vers le lever du soleil
D : Où se tiennent les Surveillants ?
R : Vers le coucher du Soleil
D : Comment votre Maître est-il vêtu ?
R : De bleu et d’or
D : À quoi comparez-vous votre Maître ?
R : Au soleil
D : Pourquoi cela ?
R : Tel le soleil qui régit le jour et illumine le monde, le Maître régit la Loge et illumine les Frères et Sœurs.
D : À quoi comparez-vous les Surveillants ?
R : À la lune ; car comme la lune reflète les rayons du soleil afin de nous éclairer la
nuit, les Surveillants nous éclairent sous la direction du Maître et nous aident à trouver la Vérité.
D : À quoi comparez-vous vos Frères et Sœurs, Maîtres et Compagnons ?
R : Aux étoiles novénaires qui servent de repères dans la nuit. De la même manière, mes
Frères et Sœurs et Compagnons me guident sur les chemins obscurs de la Maçonnerie.
D : Pourquoi votre maître porte-t-il une équerre sur la poitrine ?
R : Pour trois raisons :
la première est un signe de sa grandeur, car comme dans un édifice tout doit
être construit à l’équerre, aussi les Frères et Sœurs suivent ses directives et lui doivent obéissance ;
la seconde est que, tels que les pierres brutes doivent être façonnées à
l’équerre, les Frères et Sœurs sont préparés à la vertu par le Maître ;
la troisième est qu’il nous enseigne à diriger nos faits et gestes selon
l’équerre de la vérité.
D : Que nous montre le niveau que porte le Frère Premier Surveillant ?
R : Tel le polisseur qui, lors de la construction d’un édifice soutient souvent le travail
des Frères et Sœurs et des autres Compagnons et Apprentis, le Frère Premier Surveillant doit
souvent aplanir le travail si les Frères et Sœurs fléchissent dans leur résolution à édifier la vertu.
D : Que représente le fil à plomb que porte le Frère Second Surveillant ?
R : À reconnaître que, comme le maçon, lors de son travail doit toujours avoir entre ses
mains le fil à plomb pour rendre solidement durable son édifice, de la même manière le Second Surveillant doit veiller à ce que les Frères et Sœurs poursuivent les chemins de la vertu
et qu’ils accomplissent le devoir qu’il se sont résolus de faire.
D : En quoi le Franc-Maçon doit-il se distinguer des autres hommes ?
23
R : Par sa droiture et son amitié envers ses Frères et Sœurs ; par sa manière de penser
libre et volontaire et par l’évolution de sa manière de vivre.
D : Comment vous nommez-vous ?
R : T***
D : Quel est l’emblème des Apprentis ?
R : Une colonne brisée pourtant ferme sur sa base et portant l’inscription
« Adhuc Stat »

24

Rite Ecossais Rectifié
Instruction morale du grade d’Apprenti Franc-Maçon
Avec l’explication du cérémonial de réception
Orateur : Mon Cher Frère, votre réception dans notre Ordre est un des événements les plus
importants de votre vie. Confondu il n’y a qu’un moment dans la foule des mortels qui végètent sur la surface de la terre, vous venez d’en être séparé. Dès aujourd’hui vous formez avec
nous une classe distincte d’hommes voués, par goût et par devoir, à l’exercice des vertus et à
l’étude des connaissances qui y conduisent. Vous voyez la lumière, mon bien aimé frère, mais
elle ne paraît luire que pour vous reprocher votre ignorance. Vous avez été soumis à des
épreuves et à des cérémonies dont la signification vous est inconnue, et vous voyez devant
vous des emblèmes et des hiéroglyphes dont le sens vous est encore caché. Le voile qui couvre
nos mystères ne pourra être levé devant vous qu’à mesure que votre intelligence le percera, le
premier instant de votre entrée notre Ordre ne peut y suffire. Leur développement parfait sera
donc un jour la récompense de votre zèle, de vos vertus et de votre persévérance.
Cependant chargé aujourd’hui par la Respectable loge du soin de vous instruire sur les principales circonstances de votre réception, je vous dois les explications qui conviennent à votre
grade. Écoutez-les attentivement : elles sont faites pour élever votre esprit, nourrir votre
cœur, et exercer longtemps votre intelligence.
On a commencé par vous conduire dans un endroit sombre, écarté et solitaire, où vous vous
êtes également séparé de ceux que vous veniez de quitter, et de ceux vers qui vous portaient
vos désirs. On a voulu vous enseigner par là que c’est dans le silence, la retraite et le calme
des sens, que le Sage se dépouille des passions, des préjugés, et qu’il fait des pas assurés
dans le sentier de la Vertu et de la Vérité.
L’image de la mort vous y a été offerte pour vous apprendre que, pour bien vivre, l’homme
doit souvent penser à l’instant où il quittera cette vie.
Les trois questions qui vous y ont été proposées à méditer tendaient à vous faire entrevoir ce
que doit être un vrai Maçon, ainsi que la base de tous ses devoirs. Et le Vénérable maître
vous a de nouveau présenté les mêmes objets dans les trois maximes que vous avez reçues
dans le cours de vos voyages.
Les précautions qu’on a prises dans votre préparation pour s’assurer de vos vrais motifs et
de vos dispositions vous prouvent l’excellence de l’Ordre et la sublimité de ses travaux qui
exigent la circonspection la plus scrupuleuse dans le choix des membres admis à participer à
ses mystères.
On vous a demandé votre épée, symbole de la force, pour vous apprendre, en vous la rendant,
le seul vrai et légitime usage que vous devez en faire comme Maçon. On vous a ôté le chapeau, symbole de la supériorité, pour vous préparer à la docilité que vous devrez à ceux qui
seront chargés de vous instruire et de vous diriger.
Toutes jouissances figurées par les bijoux et les métaux sont sujettes aux vicissitudes de la
fortune, et souvent exposent l’homme à des privations pénibles. On vous en a dépouillé pour
vous faire sentir les dangers d’y être trop attaché, et pour vous apprendre qu’il faut vous replier sur vous-même pour vous procurer des jouissances plus vraies et plus durables.
On vous a dépouillé de vos vêtements, et vous êtes entré en loge ni nu, ni vêtu. On vous a appris par là que, malgré les différences extérieures les hommes provenant de la même source,
naissent tous égaux, et qu’ils n’acquièrent entre eux de distinction réelle que celle que donnent le mérite et la vertu. Mais si le Maçon éclairé a le droit d’apprécier une telle distinction,
25
il est aussi de son devoir de respecter partout ces différences d’état et de rang déterminées ou
permises par la divine Providence.
Enfin on vous a bandé les yeux. Dans cet état d’obscurité on vous a conduit à la porte de la
loge, vous y avez été annoncé par trois coups pour un Cherchant, et ces trois coups vous ont
procuré l’entrée.
Vous sentiez en effet votre ignorance sur nos mystères. On s’était assuré que vous désiriez
sincèrement en sortir dans l’espérance de vous améliorer parmi nous, et qu’inquiet de votre
état, vous cherchiez la route la plus prompte et la plus sûre pour découvrir la Lumière. Mais
une vaine curiosité pouvait vous distraire, une fausse lumière pouvait vous égarer. On vous a
réduit à vous laisser guider par ceux à qui vous livriez votre confiance, et vous en avez reçu
le prix. Les trois coups vous ont appris qu’avec des désirs purs et ardents on ne demande pas,
on ne cherche pas, on ne frappe pas en vain, et l’entrée de la Loge vous a été ouverte. Continuez donc à demander, à chercher et à frapper avec de tels sentiments, c’est le seul moyen
d’arriver au terme heureux de vos espérances.
Introduit en loge en qualité de Persévérant, vous avez été livré entre les mains d’un guide qui
vous était inconnu. Mais il connaissait vos désirs, et son devoir était de les seconder ; le Vénérable Maître lui en a donné l’ordre, et vous a excité à prendre en lui la plus entière confiance. Pouviez-vous la lui refuser ? Vous étiez dans les ténèbres, et vous ne pouviez en sortir
que par son secours.
Le Vénérable Maître, après s’être assuré de la sincérité de vos désirs, de la fermeté de vos
résolutions, et du consentement de la loge, vous a livré aux épreuves antiques qu’il était indispensable de vous faire subir et sans lesquelles vous ne pouviez pas être reçu. Ces épreuves
vous ont été figurées par trois voyages mystérieux que l’on vous a fait faire par diverses
routes dans l’obscurité autour de la loge, ayant la pointe d’une épée nue sur le cœur. Mais
vous n’auriez pu les faire sans un guide sûr et fidèle pour diriger votre marche. Ce guide vous
a été donné, il ne vous abandonnera jamais si vous ne le fuyez vous-même. Le Deuxième Surveillant a été chargé de vous retracer sensiblement ses fonctions dans le cours de vos
voyages. Mais avant de les commencer vous avez été déclaré Souffrant.
Mon cher Frère, il n’est point rare de voir les hommes désirer, chercher, et persévérer dans
leurs désirs. La curiosité seule peut en être souvent le mobile : tous les hommes veulent savoir
et connaître, et la plupart d’entre eux se font illusion sur les motifs de leurs recherches; ils se
flattent de la faire passer de même dans l’esprit de ceux dont le secours leur serait nécessaire. Mais un œil exercé ne s’y trompe pas, on reste sourd à leurs demandes, et ils restent
entourés de muets tant que l’on ne voit pas en eux le signe caractéristique de la sincérité et de
la pureté de leurs désirs. Mais il est bien plus rare de les voir consentir volontairement à
souffrir pour trouver à faire tous les sacrifices de l’amour-propre, des préjugés et des privations pénibles que l’amour de la vérité suggère et qu’elle exige. C’est cependant là le seul
caractère du vrai désir et de la persévérance; voilà pourquoi, mon cher Frère, on vous a déclaré Souffrant.
Ces trois états de Cherchant, de Persévérant et de Souffrant sont tellement liés dans l’homme
de désir qu’on a cru devoir vous les rappeler ensemble en vous les retraçant par chacun de
vos voyages. Les trois voyages dans l’obscurité vous ont figuré la carrière pénible que
l’homme doit parcourir, les travaux immenses qu’il a à faire sur son esprit et sur son cœur, et
l’état de privation où il se trouve lorsqu’il est abandonné à ses propres lumières. L’épée sur
le cœur désigne le danger des illusions auxquelles il est exposé pendant sa course passagère,
illusions qu’il ne peut repousser qu’en veillant et en épurant sans cesse ses désirs. Les ténèbres qui vous environnaient vous désignent aussi celles qui couvraient toutes choses dans
le principe de leur formation. Enfin le guide inconnu qui vous a été donné pour faire cette
route vous figure ce rayon de lumière qui est inné dans l’homme, par lequel seul il sent
26
l’amour de la vérité et peut parvenir jusqu’à son Temple.
Destiné à entrer dans ce Temple, on vous en a fait monter les trois premières marches. Mais
votre temps n’étant pas encore venu, la porte est restée fermée; on vous a fait redescendre. Le
Vénérable Maître vous a invité à ne pas vous décourager par les obstacles. Cependant, par
cette première tentative, vous avez acquis l’âge symbolique de trois ans, premier nombre
mystérieux de l’Ordre.
Vous avez été conduit par trois pas d’équerre à l’Orient, et là, après avoir été interpellé trois
fois de déclarer si c’était bien par un pur et libre effet de votre volonté que vous demandiez à
être reçu, le genou droit sur l’équerre et la pointe du compas sur le cœur, vous avez solennellement pris à témoin le Grand Architecte de l’Univers de vos engagements.
Les trois pas maçonniques qui vous ont porté à l’Orient vous annoncent ce que vous devez à
l’auteur de toutes choses, à vos Frères et à vous-même. L’équerre vous désigne que si vous
remplissez avec exactitude et régularité tous ces devoirs, vous devez espérer de parvenir à la
Lumière du vrai Orient.
L’interpellation qui vous a été faite vous apprend que si l’homme a perdu la Lumière par
l’abus de sa liberté, il peut la recouvrer par une volonté ferme et inébranlable dans la pratique du bien. Le compas sur le cœur est l’emblème de la vigilance avec laquelle vous devez
réprimer vos passions et régler vos désirs. Et votre engagement vous lie irrévocablement à
tout ce que vous avez promis à Dieu et à vos Frères.
Vous avez prononcé cet engagement tenant la main droite sur l’évangile et sur l’épée du Vénérable Maître qui était posée dessus. L’évangile est la Loi du Maçon, qu’il doit sans cesse
méditer et suivre. L’épée qui était posée dessus signifie la force de la foi en la parole de la
vérité, sans laquelle la loi seule ne saurait conduire le Maçon à la vraie Lumière.
Je dois vous prévenir ici qu’une sage précaution, dictée par la prudence, a fait changer dans
une assemblée générale de l’Ordre l’ancienne formule du serment maçonnique usitée jusqu’alors, et qu’à cette époque on y a substitué celle de l’engagement que vous avez prononcé.
Cependant, comme l’ancienne formule pourrait avoir quelques rapports aux mystères de
l’Ordre, le Convent Général, en l’abolissant pour la pratique, arrêta néanmoins qu’elle serait
conservée pour l’instruction que vous recevez maintenant. Il est donc de mon devoir de vous
en donner lecture.
Ancienne formule du serment des Apprentis Maçons.
Moi …, N… , N , je **** parmi les hommes ni parmi les Francs-Maçons. Ainsi, que Dieu
me soit en aide.
Je reviens à l’explication des cérémonies de votre réception. On a exigé votre consentement
pour sceller de votre sang vos engagements, mais le Vénérable Maître s’est contenté de votre
bonne volonté et votre sang n’a point été versé
Vous avez été reçu par trois coups de maillet sur le compas dont la pointe était posée sur
votre cœur. Le sang vous rappelle que ce fut par l’effusion du sang que l’alliance du Seigneur
fut formée avec Abraham, père du peuple choisi ; que ce fut par le sang que la Loi donné à
Moïse sur le Sinaï fut pratiquée dans le Temple ; que c’est enfin par le sang que la Loi de
Grâce a été établie et propagée. Les trois coups sur le cœur vous désignent l’union presque
inconcevable qui est en vous de l’esprit, de l’âme et du corps, qui est le mystère de l’homme
et du Maçon figuré par le Temple de Salomon.
Vous avez été ensuite renvoyé à l’Occident pour y recevoir la Lumière, mais le premier rayon
a été si faible qu’à peine avez-vous pu distinguer les objets. Il a suffi cependant pour vous
faire apercevoir les épées qui étaient tournées contre vous, mon cher Frère, ces épées désignent les dangers infinis qui environnent l’homme dans sa sombre demeure, et qu’il n’aperçoit que lorsqu’il commence à se connaître.
27
Le faible rayon de lumière que vous avez reçu est une des plus importantes leçons que
l’Ordre puisse vous donner Vous sortiez d’une profonde obscurité, qui vous retraçait les ténèbres dans lesquelles est plongé l’homme qui ne s’est pas encore étudié, et qui croit néanmoins tout connaître. Vous désiriez la lumière, mais vos yeux étaient trop faibles pour la contempler dans son éclat. On a dû vous y préparer par d’utiles précautions. Accoutumez-vous
de bonne heure, mon cher frère, à penser que, quoiqu’elle soit faite pour éclairer tous les
hommes, cependant tous les yeux ne sont pas également destinés à la recevoir Les préjugés
forment souvent une barrière impénétrable à sa clarté. Sa force est victorieuse lorsqu’elle se
déploie, mais il faut provoquer cette force par des désirs bien épurés, et malheureusement
plusieurs maçons prennent leur curiosité pour un vrai désir et se croient dignes de tout. Évitez cet écueil, il pourrait vous devenir funeste en vous faisant négliger les qualités essentielles
que vous devez soigneusement acquérir Évitez surtout de vous ériger en juge de votre propre
mérite. Travaillez seulement comme apprenti à mériter tout ce qui pourrait vous être utile, et
reposez-vous sur les soins des Maîtres dont le devoir sera d’aller au-devant de vous lorsqu’ils
vous rencontreront sur la route qui conduit vers eux. On vous a replongé dans l’obscurité, on
vous a ensuite rendu la lumière dans tout son éclat, et dés lors vous avez vu distinctement tous
les frères armés pour votre défense, et tous les autres objets que la Loge pouvait vous offrir.
On vous a appris par là que, toute faible qu’est la lumière que l’homme apporte en naissant
s’il la néglige il peut la perdre en entier et tomber dans les plus épaisses ténèbres, mais aussi
qu’il peut l’accroître beaucoup par le bon usage qu’il en fait, et qu’il doit même espérer de
découvrir par elle la Vérité, malgré les nuages épais qui la cachent aux yeux du vulgaire.
C’est alors qu’en ouvrant les yeux à un nouveau jour il voit avec admiration et étonnement la
multitude des secours que la bonté divine a établis autour de lui pour le diriger et pour le défendre.
La flamme qui a brûlé devant vous et qui est passée comme un éclair vous apprend que celui
qui s’enorgueillit de ses talents et de ses découvertes peut en perdre bientôt tous les avantages, et que les honneurs et la gloire de ce monde s’échappent devant lui comme une ombre,
ne laissant dans son cœur que des regrets.
Les Surveillants vous ont reconduit à l’Orient, et vous y avez reçu des mains du Vénérable
Maître l’habit caractéristique des Maçons, et les signes, l’attouchement et le mot de votre
grade pour vous faire reconnaître.
L’Orient maçonnique signifie la source et le principe de la Lumière que cherche le Maçon.
Elle vous a été représentée par le chandelier à trois branches qui brûlait sur l’autel d’orient
comme étant l’emblème de la triple puissance du Grand Architecte de l’Univers. Cette lumière est le premier vêtement de l’âme, l’habit qu’on vous a donné n’en est que la figure et sa
blancheur en désigne la pureté. Le signe qu’on vous a donné séparant la tête d’avec le buste,
vous rappelle la supériorité originelle de l’homme sur les animaux ; gardez-vous donc d’assimiler sa nature à la leur. L’attouchement est le signe de l’union fraternelle que vous avez formée avec tous les membres de l’Ordre. Et le mot que vous avez reçu vous rappelle le principe
créateur de toutes choses.
On vous a reconduit à l’Occident pour vous faire reconnaître en votre nouvelle qualité par
les Frères Surveillants et votre Proposant, et ils ont scellé cette reconnaissance d’un baiser
fraternel. Mais, mon cher Frère, si dans l’un vous avez retrouvé celui qui avait été votre premier conseil, vous avez dû reconnaître parmi les autres celui que le Vénérable Maître vous
avait donné pour guide dans vos plus pressants besoins, et certainement il a un droit particulier à votre reconnaissance. Je laisse à votre spéculation le soin d’expliquer tout ce qu’il y a
d’important pour vous dans cet emblème.
Enfin le Vénérable Maître a chargé ce guide fidèle de vous apprendre à travailler sur la
Pierre Brute et, dirigé par lui, vous avez essayé vos forces dans ce travail par la batterie de
votre grade. Cette Pierre Brute est l’emblème de l’Apprenti Maçon qui, sortant du tumulte
28
des sociétés profanes, commence à se connaître, à sentir son ignorance, et reconnaît le pressant besoin de travailler sérieusement à améliorer tout son être. La batterie de trois coups
inégaux par laquelle vous avez commencé ce travail vous indique les moyens de le faire avec
fruit. Les deux premiers coups précipités désignent la Loi de nature qui fut donnée à l’homme
pour le diriger dans le premier âge du monde et la Loi écrite fut donnée à Moïse sur le Sinaï
pour le second âge. Mais le dernier coup détaché vous indique la perfection de la Loi de
Grâce pour le troisième, et la force qui résulte pour le Chrétien de la réunion de toutes et de
l’accompagnement des deux premières.
Le tapis que vous voyez devant vous représente le Temple fameux qui fut élevé à Jérusalem
par le roi Salomon à la gloire du Grand Architecte de l’Univers. Il est le type fondamental de
la Franc-Maçonnerie et l’objet continuel des profondes méditations des Maçons. Vous ne
sauriez donc trop vous attacher à étudier le sens de tous les symboles qu’il vous offre. Je
n’entrerai point dans le détail de leurs explications, elle vous sera donnée par l’instruction
particulière qui s’y rapporte, et que vous allez entendre.
Vous avez amplement reçu, mon cher Frère, matière à réflexion. Travaillez donc par vousmême à pénétrer le sens de nos mystères, mais défiez-vous d’une curiosité indiscrète qui ne
pourrait que vous égarer Méditez souvent les questions et maximes qui vous ont été présentées aujourd’hui, ne négligez point les secours qui vous sont offerts pour assurer vos pas dans
la carrière que vous venez de commencer. Choisissez vos modèles et, consultez souvent ceux
qui vous auront paru les plus dignes de votre choix d’après ces principes.
Je ne doute pas, mon cher Frère, qu’en suivant cette voie vous ne bénissiez un jour le moment
où on a ouvert vos yeux à la lumière.

29
Instruction par demandes et réponses

Pour le grade d'Apprentis Franc-Maçon
Première Section
D.
R.
Êtes-vous Franc-Maçon Apprenti ?
Mes Frères et Compagnons me reconnaissent pour tel.
D. À quoi connaîtrai-je que vous êtes Maçon ?
R. Par les signes, attouchement, mots et paroles de mon grade et par les circonstances
particulières de ma réception.
D.
R.
Quel est le signe des Apprentis ?
(On donne le signe d’équerre guttural en entier)
D.
R.
Quel est le signe d’Ordre en loge ?
On porte la main droite en équerre au col
D.
R:
Quel est l’attouchement ?
(On le donne)
D.
R.
Quel est le mot d’Apprenti ?
Je vous le donnerai comme je l’ai reçu.
D.
R.
Donnez-moi la première lettre et je vous donnerai la seconde.
On épelle le mot : J****.
D:
R:
Que signifie ce mot ?
Dieu m’a créé.
Quel est le nom des Apprentis, qui leur sert de mot de reconnaissance ?
R
P*****g.
D. Que signifie ce mot ?
R. C’est le nom du fondateur des bonnes et véritables loges.
D. A quoi sert ce mot aux Apprentis ?
R. A leur faire obtenir l’entrée de la loge.
D. Où avez-vous été reçu ?
R. Dans une loge juste et parfaite, où règnent l’union, la paix et le silence.
D. Qu’entendez-vous par une loge juste et parfaite ?
R. Trois la forment, cinq la composent, et sept la rendent juste et parfaite.
D.
R.
Comment s’appelle la loge ?
La loge de Saint-Jean et toutes portent le même nom.
30
D. Pourquoi ?
R. Pour rappeler à notre mémoire celui qui a été élu par le Grand Architecte de l’Univers,
pour venir annoncer la grande Lumière et que tous les Francs-Maçons ont reconnu pour leur
patron.
D. Pourquoi les Maçons célèbrent-ils aussi la fête de Saint-Jean l’Évangéliste ?
R. Parce qu’il a réuni les ouvriers qui étaient dispersés.
D.
R.
Que représente la loge ?
Le temple de Salomon réédifié mystiquement par les Francs-Maçons.
D.
R.
Quelle est la figure de la loge ?
Un carré long.
D.
R.
Quelle est sa longueur ?
De l’orient à l’occident.
D.
R.
Quelle est sa largeur ?
Du nord au midi.
D.
R.
Quelle est sa profondeur ?
De la surface de la terre jusqu’au centre.
D.
R.
Quelle est sa hauteur ?
Des coudées sans nombre.
D. Qu’entendez-vous par là ?
R : Que la Franc-Maçonnerie embrasse toute la nature, et que tous les Francs-Maçons répandus sur la surface de la terre ne forment tous ensemble qu’une seule et même loge.
D. Quels en sont ses fondements ?
R. Trois grandes colonnes, qui sont : la Sagesse, pour inventer; la Beauté, pour orner; et
la Force, pour exécuter
D.
R.
Quelle est la manière de frapper des Francs-Maçons ?
Par trois coups, dont deux précipités et le dernier plus fort et détaché.
D. Que signifient-ils ?
R : Les deux premiers signifient l’activité du Franc-Maçon pour se mettre au travail et le
troisième désigne l’attention qui lui est nécessaire pour le bien conduire.
D.
R.
Quel est le travail des Apprentis ?
De continuer celui qui leur est confié, mais non de le finir.
D.
R.
Quand le finiront-ils ?
Lorsqu’il plaira au Vénérable Maître de l’accomplir.
31
D. Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?
R. C’est une école de vertu et de sagesse, qui conduit au temple de la Vérité, sous le voile
des symboles, ceux qui l’aiment et qui la désirent.
D.
R.
Quels sont ses mystères ?
L’origine, la fondation et le but de l’Ordre.
D. Que venez-vous faire en loge comme Apprenti ?
R. Je viens apprendre à vaincre mes passions, à surmonter mes préjugés et à soumettre ma
volonté, pour faire de nouveaux progrès dans la Franc-Maçonnerie.
D.
R.
Comment voyagent les Apprentis ?
De l’occident à l’orient.
D.
R.
Pourquoi ?
Pour chercher la Lumière.
D
Les Apprentis peuvent-ils découvrir la lumière
R
Non, Vénérable Maître, car en traversant les trois régions élémentaires, ils y touvent des
obstacles qu’ils ne sauraient vaincre.
D
R
Comment peuvent-ils donc l’obtenir ?
Par un vrai désir qui leur en fait apercevoir le premier rayon dans la région orientale.
D
R
Pourquoi ce faible rayon est-il accordé à l’Apprenti ?
pour lui faire connaître les lois de la justice, et lui apprendre qu’il doit s’y soumettre.
D
Est-ce là, mon Frère, le seul fruit de ses travaux ?
R
Afin d’augmenter son courage, on lui montre à l’Occident la Clémence, qui arrête les
rigueurs de la Justice, lesquelles sont représentées par les glaives dont la pointe est tournée
contre lui.
D
Qu’apprend-il par cette épreuve ?
R
Que malgré sa faiblesse et ses erreurs, il ne doit pas désespérer d’atteindre le but de ses
désirs si, en renonçant lui-même à la vengeance, il use de modération et d’indulgence envers
les autres hommes.
D.
R.
Sur quoi travaillent les Apprentis ?
Sur la pierre brute, pour la dégrossir.
D.
R.
Combien y a-t-il de parties dans le temple ?
Trois, savoir : le Porche, le Temple et le Sanctuaire.
D.
R.
Dans quelle partie avez-vous travaillé comme Apprenti ?
Dans le Porche.
D. Qu’avez-vous trouvé dans le Porche ?
R. Un escalier de sept marches, qui se monte par trois, cinq et sept, pour arriver à la porte
du temple.
32
D. Avez-vous monté cet escalier ?
R. J’en ai monté les trois premières marches, mais, mon temps n’étant pas encore venu, on
m’en a fait redescendre.
D.
R.
Qu’y avez-vous trouvé de plus ?
Deux grandes colonnes, à l’entrée du temple, sur l’une desquelles était la lettre J.
D.
R.
Que signifie cette lettre ?
C’est la lettre initiale du mot de mon grade.
D.
R.
À quoi servait cette colonne ?
Les Apprentis s’y rassemblaient pour y recevoir leur salaire.
D.
R.
Avez-vous reçu le vôtre ?
Je connais la signification de la lettre J et je suis content.
Deuxième Section
D. En quelle qualité, avez-vous été introduit en loge, et reçu Franc-Maçon ?
R. J’y ai été introduit d’abord comme Cherchant; après avoir confirmé mes bons désirs et
ma ferme résolution, j’y ai été reconnu Persévérant; et lorsque je me suis livré aux épreuves,
j’ai été déclaré Souffrant.
D. Pourquoi cela ?
R. Pour m’apprendre qu’il ne suffit pas au vrai Maçon de chercher et de persévérer, mais
qu’il faut aussi qu’il sache souffrir, pour parvenir au terme heureux de ses recherches.
D.
R.
Comment avez-vous obtenu l’entrée de la loge ?
Par trois grands coups.
D. Que signifient ces trois coups ?
R. Trois passages de l’Évangile qui sont : Demandez et on vous donnera, cherchez et vous
trouverez, frappez et on vous ouvrira.
D.
R.
Comment étiez-vous habillé en entrant en loge ?
Je n’étais ni nu, ni vêtu, et j’étais dépouillé de tous métaux.
D. Pourquoi avez-vous été déshabillé ?
R. Pour m’apprendre à ne mettre aucune confiance dans les choses illusoires, et à ne pas
me laisser tromper par les apparences.
D. Pourquoi avez-vous été privé de vos métaux ?
R. Parce que le temple de Salomon fut construit avec des matériaux si bien préparés, que
l’on n’entendit le bruit d’aucun outil pour les mettre en œuvre.
D.
R.
Qu’avez-vous aperçu en entrant en loge ?
Rien que l’esprit humain puisse comprendre, étant privé de la lumière.
33
D.
R.
Pourquoi avez-vous été privé de la lumière ?
Parce que mes passions et les ténèbres de mon âme m’empêchaient de l’apercevoir.
D. Qui est-ce qui vous a reçu à l’entrée de la loge ?
R. Le Frère Second Surveillant qui m’a ensuite été donné pour guide, après m’avoir
éprouvé par le glaive appuyé sur mon cœur.
D
Que signifie ce glaive sur le cœur ?
R
Que le vrai Maçon doit toujours être prêt à sacrifier ce qu’il a de plus cher, pour la justice et la vertu, et qu’il ne doit pas murmurer dans l’infortune.
D. Qu’a-t-il fait de vous ?
R. Il m’a fait faire trois voyages, passant par différentes routes où j’ai subi la rigueur des éléments.
D
Pourquoi avez-vous subi la rigueur des éléments ?
R
Le Vénérable Maître a voulu me convaincre que les éléments peuvent détruire l’être
corrompu, mais qu’ils peuvent le régénérer ; et ensuite il a daigné me rassurer par des
maximes salutaires.
D. Où le second Surveillant vous a-t-il conduit ensuite ?
R. Au pied de l’escalier du Temple dont il m’a fait monter et redescendre les trois premières marches, et par trois pas, il m’a conduit à l’autel de l’orient.
D. Comment le Vénérable Maître vous a-t-il éprouvé ?
R. Il m’a fait mettre le genou droit sur l’équerre, la main droite sur l’Évangile de SaintJean, tenant de la main gauche la pointe d’un compas sur le cœur, et, dans cette attitude, j’ai
prononcé mon engagement à la manière des maçons.
D.
R.
Que vous est-il arrivé ensuite ?
Le Vénérable Maître a exigé mon consentement, pour subir l’épreuve du sang.
D. Pourquoi a-t-on exigé de vous ce consentement ?
R. Pour s’assurer de ma fermeté en toute occasion et me confirmer, par mon aveu, dans
l’état de Souffrant.
D. Avez-vous effectivement scellé votre engagement de votre sang ?
R. Non; le Vénérable Maître s’est contenté de ma bonne volonté, et a seulement figuré le
sacrifice auquel j’avais consenti moi-même.
D. Comment avez-vous donc été reçu maçon Apprenti ?
R. Par trois coups que le Vénérable Maître a frappé sur la tête du compas, dont la pointe
appuyait sur mon cœur.
D. Qu’a-t-on fait de vous après cela ?
R. J’ai été renvoyé à l’occident; j’y ai reçu d’abord un faible rayon de lumière qui, en me
découvrant la Justice et la Clémence m’ont fait espérer mon avancement dans l’Ordre.
34
D
Comment avez-vous pu concevoir cette espérance ?
R
Par ma soumission entière aux volontés du Vénérable Maître, qui m’a mérité son indulgence, et ensuite la lumière m’a été rendue dans tout son éclat.
D
Que signifie le mouvement général qui s’est fait dans la Loge avant que la lumière vous
ait été rendue, et le bruit confus dont il était accompagné ?
R
Les efforts qu’il faut faire pour rappeler à la lumière celui que le vice a plongé dans les
ténèbres.
D.
R.
Qu’avez-vous aperçu, lorsqu’on vous a donné la lumière ?
Trois grandes lumières.
D.
R.
Que signifient ces trois lumières ?
Le Soleil, la Lune et le Vénérable Maître.
D. Quel rapport y a-t-il du Soleil et de la Lune avec le Vénérable Maître ?
R. Comme le soleil éclaire le monde pendant le jour, et la lune pendant la nuit de même
aussi le Vénérable Maître éclaire, sans cesse, la loge de ses lumières.
D.
R.
Qu’avez-vous aperçu encore ?
Un chandelier à trois branches, sur l’autel d’orient.
D. À quoi fait-il allusion ?
R. À la triple puissance, qui ordonne et gouverne le monde, et qui est exprimée, dans les
loges, par le Vénérable Maître et les deux Surveillants.
D. N’avez-vous rien aperçu de plus ?
R. Le tapis de la loge formant un carré long, à l’imitation du temple de Salomon, et réunissant tous les emblèmes mystérieux de la Maçonnerie.
Troisième section
D. Pouvez-vous me donner l’explication des emblèmes mystérieux, meubles, bijoux et ornements, dont se servent les Francs-Maçons ?
R. Je l’espère, mais je n’en suis pas sûr.
D. Pourquoi me répondez-vous ainsi ?
R. Parce que l’Apprenti ne pouvant encore rien juger par lui-même, ne peut pas se flatter
de découvrir la vérité sans le secours des Maîtres.
D.
R.
Combien y a-t-il de meubles emblématiques ?
Six, dont trois sont mobiles et trois sont immobiles.
D.
R.
Nommez-moi les trois premiers ?
Le Compas, la Truelle et le Maillet.
D.
R.
À quoi sert le Compas ?
Il sert à tracer des plans avec de justes proportions.
35
D.
R.
À quoi sert la truelle ?
Elle sert aux Francs-Maçons pour élever des temples à la Vertu.
D. À quoi le maillet est-il employé ?
R. Il sert aux Apprentis, pour travailler sur la pierre brute; aux Compagnons pour mettre
en œuvre les matériaux déjà préparés, et il est entre les mains du Vénérable Maître l’emblème
de l’union et de la fermeté qui doit diriger les travaux des ouvriers.
D.
R.
Quels sont les meubles immobiles ?
La pierre brute, la pierre cubique et la planche à tracer.
D. A qui sont-ils attribués ?
R. La pierre brute est attribuée aux Apprentis, pour la dégrossir; la pierre cubique, aux
Compagnons, pour aiguiser leurs outils; et la planche à tracer aux Maîtres, pour tracer leurs
dessins.
D. Que signifie la pierre brute ?
R. Elle est le symbole vrai d’un Apprenti, et du travail qu’il doit faire sur lui-même, pour
pouvoir parvenir à la vraie Lumière.
D. Pourquoi n’y comprenez-vous pas la Bible ?
R. Parce qu’elle n’est pas un emblème et qu’elle nous enseigne la Loi, qui était conservée
dans le sanctuaire du temple, et que tout Franc-Maçon doit méditer.
D. Que signifie l’épée du Vénérable Maître, qui était posée sur la Bible ?
R. Elle est le symbole du pouvoir qui est confié au Vénérable Maître, lequel, étant fondé
sur la Loi, sert de base aux travaux des Frères
D.
R.
Combien y a-t-il des bijoux dans la loge ?
Il y en a trois.
D.
R.
Quels sont-ils ?
L’équerre, le niveau et le perpendiculaire.
D. A qui sont attribués ces trois bijoux ?
R. L’équerre, au Vénérable Maître; le niveau, au Premier Surveillant, et le perpendiculaire, au Second Surveillant.
D. Que signifie l’équerre ?
R. Elle est l’emblème de la régularité et de la perfection des travaux d’une loge, dont le
Vénérable Maître doit diriger tous les plans.
D. Que signifie le niveau ?
R. Il désigne la parfaite conformité qui doit se trouver entre les travaux des Frères et les
ordres du Vénérable Maître : le Frère Premier Surveillant en est décoré, comme Inspecteur
des ouvrages, chargé de les vérifier et de rectifier les ouvriers.
36
D. Que signifie le perpendiculaire ?
R.
Il est le symbole de la solidité des ouvrages maçonniques, qui doivent être élevés exactement sur leur base. Le Frère Second Surveillant en est décoré parce qu’il est chargé de
maintenir dans la Loge l’observance des lois et préceptes de l’ordre.
D. Combien y a-t-il d’ornements dans la loge ?
R. Il y en a trois, savoir : le pavé mosaïque, qui orne le seuil de la porte du temple; le cordon à houppes dentelées, qui en orne l’intérieur; et l’étoile flamboyante qui en éclaire le
centre, d’où elle répand la lumière dans toutes les parties.
D.
R.
À quoi sert le pavé mosaïque ?
Il couvre l’entrée du souterrain du temple, entre les deux colonnes.
D.
R.
À quoi sert le cordon à houppes dentelées ?
Il sert à décorer la partie supérieure du voile qui sépare le temple d’avec le sanctuaire.
D.
R.
Que représente l’étoile flamboyante ?
Je l’ignore encore, n’ayant pu la contempler.
D. Pourquoi le Soleil et la Lune sont-ils représentés sur le tapis de la loge ?
R. Pour rappeler aux Francs-Maçons qu’ils doivent travailler nuit et jour à perfectionner
leurs travaux.
D. Expliquez-moi l’emblème du Soleil.
R. Il représente le Vénérable Maître, qui éclaire tous les Frères de la loge de ses lumières,
comme le Soleil éclaire le monde.
D. Expliquez-moi l’emblème de la Lune.
R. Elle représente les Frères Surveillants, qui, ainsi que la lune reçoit et réfléchit la lumière du Soleil, reçoivent et réfléchissent celle du Vénérable Maître, sur les Frères de la loge.
D. Que signifie la bordure du tapis ?
R. Elle sert à renfermer les emblèmes mystérieux des Francs-Maçons, et désigne la différence extrême, qui est entre les choses sacrées et les choses profanes.
D. Que signifient les quatre points cardinaux tracés sur le bord du tapis ?
R. Ils désignent l’universalité de l’Ordre, répandu dans les quatre parties du monde et
l’union de toutes ces parties.
D. Pourquoi le temple de Salomon sert-il d’emblème aux Francs-Maçons ?
R. Pour leur rappeler qu’ils doivent élever dans leur cœur un temple à la Vertu et tâcher
de le rendre aussi parfait que celui qui fut élevé par Salomon à la gloire du Grand Architecte
de l’Univers.
D.
R.
Quel âge avez-vous comme Apprenti ?
Trois ans passés.
37
R. Les trois voyages mystérieux que j’ai faits autour du temple, et les trois marches que
j’ai montées pour essayer d’y parvenir.
D. Comment un Franc-Maçon doit-il se distinguer des autres hommes ?
R. Par une bienfaisance active et éclairée, par une façon de penser noble et élevée, par des
mœurs douces et par une conduite irréprochable.
D. Quel est le symbole du grade d’Apprenti ?
R. Une colonne brisée et tronquée par le bout, mais ferme sur sa base, avec cette devise.
“Adhuc Stat”.
D. Que signifie cet emblème, avec sa devise ?
R. Que l’homme est dégradé, mais qu’il lui reste des moyens suffisants pour revenir dans
son état originel, et que le Maçon doit apprendre à les employer.
D.
Combien y a-t-il de temps, ou intervalles, dans les jours maçonniques ?
R. Il y en a quatre, qui sont : depuis six heures du matin, où commence la journée, jusqu’à
midi, depuis midi jusqu’à six heures du soir; depuis six heures du soir jusqu’à minuit; et depuis minuit jusqu’à six heures du matin.
D. Comment désigne-t-on ces quatre intervalles dans la loge ?
R. Par midi et midi plein, en commençant le travail; et par minuit et minuit plein, en le finissant.
D. Combien comprenez-vous d’heures dans chaque intervalle ?
R. Il y a six heures et un temps en similitude des six années qui furent employées pour la
construction du temple, et du septième temps ou année, qui f ut employé par Salomon pour en
faire la dédicace; et aussi des sept jours de la semaine, dont le septième est consacré au Seigneur.
D. Pourquoi répondez-vous que c’est la douzième heure lorsqu’on se rassemble dans la
loge, et pourquoi donnez-vous l’heure de convention humaine, lorsqu’on en sort ?
R. Parce que l’intervalle de la clôture à l’ouverture des travaux désigne le temps qui est employé aux occupations profanes, pendant lequel tout travail maçonnique est suspendu.
R. Que le Maçon doit désirer le temps où il pourra, sans relâche employer les heures, les
jours, les mois et les années à perfectionner ses travaux.
Après cette réponse qui finit l’instruction, le Vénérable Maître dit :
Vénérable Maître : Mes Frères ! Le temps fuit et s’efface à nos yeux; mais il est toujours en
présence du Grand Architecte de l’Univers ; devant Lui, tous les instants seront à jamais
marqués par nos actions. Employons donc dès à présent avec sagesse, ceux qui nous sont accordés pour faire le bien. Ne les consumons pas en vain dans l’oisiveté ou dans les occupations frivoles, et ne nous écartons jamais envers nos Frères, ni envers les autres hommes, des
lois de la Justice et de la Charité.
38
Instruction Pour le grade symbolique d’apprenti

Rite français 1er Grade
Secrétariat général du grand orient de France
Suprême Conseil pour la France et les possessions françaises Paris rue cadet ,10
1880
AVANT-PROPOS
Lorsqu'une Loge est sur le point d'admettre un profane qui lui est présenté, elle doit considérer
qu'elle donne un membre à l'association et un Frère à chaque Membre ; qu'une fois admis, les
Maçons du monde entier seront tenus de reconnaître le profane pour Frère que, par conséquent, il est de l'honneur de la Loge que cet aspirant soit digne d'être présenté à tous les Maçons. Qu'il faut enfin que, sur le témoignage de la Loge, il mérite d'être accueilli de tous les
Frères.
Les Loges ne peuvent donc apporter trop de sévérité et de scrupule dans les informations à
prendre sur les sujets présentés.
L'uniformité dans la manière de procéder à l'initiation est nécessaire.
Animé de ces principes, le Grand orient de France s'est occupé d'un mode d'initiation aux
grades symboliques propre à rétablir les premières initiations dans leur antique et respectable
pureté.
Les Loges de la correspondance doivent s'y conformer, afin de ne plus offrir aux Maçons une
diversité contraire aux vrais principes de la Maçonnerie.
INSTRUCTION AU GRADE D'APPRENTI
D. - Frère, quel est le lien qui nous unit ?
R. - La Franc-Maçonnerie.
D. - Qu'est-ce que la Franc-maçonnerie ?
R. - C'est une institution philanthropique, philosophique et progressive, ayant pour objet
l'exercice de la bienfaisance, l'étude de la morale universelle, des sciences et des arts, et la
pratique de toutes les vertus.
D. - Êtes-vous maçon ?
R. - Mes FF  me reconnaissent pour tel.
D. - Qu'est-ce qu’un Maçon ?
R. - C'est un homme libre et de bonnes mœurs, également ami du pauvre et du riche, s'ils sont
vertueux.
D. - Que venez-vous faire en Loge ?
R. - Apprendre à vaincre mes passions, à soumettre mes volontés, et faire de nouveaux progrès dans la Maçonnerie.
D. - Où avez-vous été reçu Maçon ?
R. - Dans une Loge juste et parfaite.
D. - Que faut-il pour qu'une Loge soit juste et Parfaite ?
R. - Trois la gouvernent, cinq l'éclairent; sept la rendent juste et parfaite.
D. - Quels sont les trois ?
R. - Le Vénérable et les deux Surveillants.
D. - Depuis quand êtes-vous Maçon ?
R. - Depuis que j'ai reçu la lumière.
39
D. - A quoi connaîtrai-je que vous êtes Maçon ?
R. - À mes signes, paroles et attouchements.
D. - Comment se font les signes des maçons ?
R. - Par équerre, niveau et perpendiculaire.
D. - Donnez-moi le signe ?
R. - (on le donne).
D. - Que signifie ce signe ?
R. - Que j'aimerais mieux avoir la gorge coupée que de révéler le secret des Maçons.
D. - Donnez l'attouchement au F  1er Surveillant.
Après l'avoir reçu, le 1er Surveillant dit : « Il est juste, T  C  Vénérable
D. - Dites-moi la parole ?
R. - Je ne puis que l'épeler. Dites-moi la première lettre, je vous dirai la seconde. (On l'épelle).
D. - Que signifie ce mot ?
R. - Il établit, il fonde; c'est le nom d'une colonne de bronze placée au septentrion du Temple
de Salomon, auprès de laquelle les Apprentis recevaient leur salaire.
D. - Pourquoi les Maçons se servent-ils du nombre trois dans leur batterie, leur acclamation,
leur manière de marcher, et dans le baiser qu'ils se donnent ?
R. - Par imitation des anciens mystères où le nombre ternaire résumait les attributs de la divinité : Infinité, Éternité, Toute-puissance, symboliquement représentés par le Triangle.
D. - Quelle est la forme de votre Loge ?
R. - Un parallélogramme rectangle.
D. - Dans quel sens est la longueur ?
R. - De l'Orient à l'Occident.
D. - Sa largeur ?
R. - Du Midi au Septentrion.
D. - Sa hauteur ?
R. - Du Zénith au Nadir, c'est-à-dire de la surface de la terre à l'infini.
D. - Que veulent dire ces dimensions ?
R. - Que la Maçonnerie est universelle.
D. - Pourquoi votre Loge, est-elle située de l'Orient à l'Occident ?
R. - Parce que la Maçonnerie, ainsi que les premiers rayons du soleil, nous est venue de
l'Orient.
D. - Qu'entendez-vous par le mot Loge ?
R. - Nous appelons Loge le lieu secret dans lequel les Francs-maçons s'abritent pour couvrir
leurs travaux.
D. - Qu'est-ce qui souvient votre Loge ?
R. - Trois grands piliers qu'on nomme sagesse, force et beauté, et qui sont symboliquement
représentés par le Vénérable et les deux Surveillants.
D. - Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir Maçon ?
R. - Parce que j'étais dans les ténèbres et que j'ai désiré la lumière.
D. - Qui vous a présenté en Loge ?
R. - Un ami que j'ai ensuite reconnu pour Frère.
D. -Dans quel état étiez-vous quand on a procédé à votre initiation ?
R. - Ni nu ni vêtu, mais dans un état décent, et dépourvu de tous métaux.
D. - Pourquoi dans cet état ?
R. - Ni nu ni vêtu, pour nous représenter l'état d'innocence et nous rappeler que la vertu n'a
pas besoin d'ornement; dépourvu de tous métaux, parce qu'ils sont souvent l'emblème et l'occasion des vices que tout Maçon doit éviter.
40
D. - Comment avez-vous été introduit en Loge ?
R. - Par trois grands coups.
D. - Que signifient ces trois coups ?
R. - Demandez, vous recevrez; cherchez, vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira.
D. - Que vous est-il arrivé ensuite ?
R. - Après avoir subi diverses épreuves, et du consentement de mes Frères le Maître de la
Loge m'a reçu maçon.
D. - Qu'avez-vous fait alors ?
R. - J'ai promis de garder les secrets de l'ordre, et j'en ai prêté l'obligation.
D. - Qu'avez-vous vu en recevant la lumière ?
R. - Le soleil, la lune et le maître de la Loge.
D. - Quel rapport symbolique y a-t-il entre ces astres et le Maître de notre Loge ?
R. - Comme le soleil préside au jour et la lune à la nuit, de même le Maître préside à la Loge
pour l'éclairer.
D. - Où se tient le Maître de votre Loge ?
R. - À l'orient.
D. –Pourquoi ?
R. - De même que le soleil apparaît à l'Orient pour ouvrir la carrière du jour, de même aussi le
Maître se tient à l'Orient pour ouvrir la Loge et mettre les ouvriers à l'œuvre.
D. - Où se tiennent les Surveillants ?
R. - À l'Occident pour aider le Vénérable dans ses travaux, payer les ouvriers et les renvoyer
contents.
D. - Où se tiennent les Apprentis ?
R. - Au Septentrion qui nous représente le point le moins éclairé, parce qu'ils n'ont pas encore
reçu une instruction complète en Maçonnerie.
D. - Quel est l'œuvre des Francs-maçons ?
R. - faire du bien à leurs semblables, combattre les préjugés et travailler à leur propre perfection.
D. - Quel âge avez-vous ?
R. - Trois ans.

41

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