Opérateur call center
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Opérateur call center
MARCHÉ DE L’EMPLOI JANVIER 2011 ANALYSE Un ZOOM sur le métier d’ OPERATEUR CALL CENTER Dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, Plan stratégique transversal pour la Wallonie, le Forem poursuit la mise en œuvre de « Job Focus », un dispositif intégré d’analyse et de suivi des métiers. Ce dispositif couvre à présent un domaine plus large que les métiers dits en pénurie et vise plus généralement des métiers en demande de main-d’œuvre. 1 Cette synthèse présente le métier d’ « opérateur call center » ainsi que ses caractéristiques sur le marché de l’emploi wallon et fait le point sur les enseignements tirés tout au long de l’action d’analyse, de traitement et de suivi de ce métier. DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL L’opérateur call center utilise différents canaux de télécommunication pour entrer en contact avec un interlocuteur/client. Le métier se pratique en émission ou en réception d’appels et de messages avec une intégration permanente de la téléphonie et de l’informatique. L’objectif est de fournir ou de récolter les informations demandées. Les activités de base du métier sont : prendre connaissance du planning de travail ; mettre en marche et vérifier le fonctionnement des appareils (ordinateurs, téléphones, casques...) et des logiciels nécessaires ; appliquer le script ou les règles convenues tout au long de la communication ; OMMAIRE mettre en œuvre les techniques de communication par téléphone ; DESCRIPTION ET CONDITIONS DE TRAVAIL .....1 détecter les besoins/attentes des clients ; L’EMPLOI ET L’OPERATEUR CALL CENTER .......2 donner aux interlocuteurs les informations et conseils nécessaires ; LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE ........................2 saisir les informations récoltées dans les fichiers créés à cet effet ; LES OPPORTUNITES D’EMPLOI ..........................3 confirmer l’accord pris avec l’interlocuteur ; L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE conclure l’entretien. ET L’OFFRE D’EMPLOI ..........................................3 S COMMENT SE FORMER AU METIER ? ...............4 Les activités relatives au call center peuvent être nuancées : s’agit-il de toute forme de service téléphonique qu’une société fournit à une autre ? S’agit-il de bureaux de télémarketing au sens large du terme ? De ce fait, pour cerner le terme de call enter, la double définition suivante est souvent utilisée : soit une société autonome dont l’activité principale consiste à prester certains services, surtout par téléphone, pour d’autres entreprises de manière professionnelle, et ce, à l’aide d’outils technologiques supposant au minimum une forme d’intégration de la téléphonie et de l’informatique ; soit un département d’une société (dont l’activité principale n’est généralement pas la prestation de services par téléphone), qui centralise certains services, surtout par téléphone, en fonction d’une approche clientèle intégrée ou spécifique (interne ou externe), et ce, également à l’aide d’une forme d’intégration de la téléphonie et de l’informatique (c’est ce qu’on appelle un call center interne ou un call center dédié). 1 Le code du métier d’opérateur call center est le REM 1423101 selon « le référentiel emploi métier » utilisé au Forem. Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation L’EMPLOI ET L’OPERATEUR CALL CENTER Selon la nomenclature ISCO, le métier d’opérateur call center est rattaché au groupe professionnel des « professions intermédiaires des finances et de la vente ». Sur base des résultats des enquêtes EFT2, le nombre de Wallons travaillant dans une « profession intermédiaire des finances et de la vente » est estimé à 23 686 pour l’année 2009. Par rapport à 2004, l’emploi dans ce groupe de métiers a augmenté de + 9 % contre + 7,1 % globalement. Près d’un travailleur sur quatre est âgé de plus de 50 ans et un sur vingt a moins de 25 ans. Ces travailleurs sont essentiellement actifs dans les secteurs du commerce (34 %), des activités financières (18 %) et des services aux entreprises (15 %). LA RESERVE DE MAIN-D’ŒUVRE Fin décembre 2010, 1 176 demandeurs d’emploi étaient inscrits au Forem en tant qu’ « opérateur call center ». Parmi ceux-ci, 289 personnes se sont positionnées sur ce métier comme étant leur métier principal. Entre janvier et octobre 2010, seuls 18 demandeurs d’emploi sortis des études sont venus s’inscrire dans ce métier en choix principal. Les demandeurs d’emploi inoccupés « opérateurs call center » sont plus jeunes que la moyenne : près de la moitié ont moins de 30 ans contre 36 % tous métiers confondus. A l’opposé, la part des seniors est moindre : 5 % ont plus de 50 ans contre 22 % pour l’ensemble de la demande d’emploi. Concernant le niveau de qualification, il apparaît que plus de la moitié des demandeurs d’emploi « opérateurs call center » ont un diplôme du secondaire du ème 3 degré. Tous métiers confondus, cette proportion s’élève à 33 %. Répartition selon l'âge du nombre de demandeurs d'emploi opérateur call center 40<50 13% 30<40 34% >50 5% < 25 22% 25<30 25% Source et calculs : le Forem Par ailleurs, un tiers des demandeurs d’emploi (34 %) sont inoccupés depuis plus de deux ans. C’est moins que ce qui est constaté pour l’ensemble de la demande d’emploi wallonne pour lequel ce taux est de 40 %3. La demande d’emploi pour le métier d’opérateur call center est majoritairement féminine puisque 72 % sont des femmes contre 50 % pour l’ensemble de la demande d’emploi. Plus de la moitié des demandeurs d’emploi « opérateur call center » proviennent des directions régionales (DR) de Liège (31 %) et de Charleroi (22 %). Outre ces deux régions, les DR de la Wallonie picarde (Mouscron et Tournai) comptent proportionnellement davantage de demandeurs d’emploi sur ce métier que globalement. La situation inverse est observée principalement sur les DR de Mons, La Louvière, Nivelles, Namur et Huy. La moitié des demandeurs d’emploi inscrits sur le métier d’opérateur call center possèdent un permis de conduire. Au niveau des langues, près de la moitié de ces personnes ont un minimum de connaissances dans au moins deux langues. 2 Source : SPF Economie, Direction générale Statistiques et information économique, Enquêtes Forces de Travail, 2009. Néanmoins, certaines personnes ont connu des mouvements vers l’emploi mais la durée de leur sortie de la demande d’emploi ne représente pas les 3 mois consécutifs nécessaires pour modifier le « compteur » de leur durée d’inoccupation. 3 Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation LES OPPORTUNITES D’EMPLOI Entre janvier et décembre 2010, le Forem a géré 3 169 opportunités d’emploi4 pour le métier d’opérateur call center. L’analyse de ces opportunités indique que 67 % des postes recherchés par les entreprises proposent une mission en intérim et 18 % un contrat à durée indéterminée. Plus de 80 % des contrats sont offerts à temps plein, seule une opportunité sur huit propose un temps partiel. En 2010, le Forem a géré 3 169 opportunités d’emploi pour le métier d’opérateur call center. La grande majorité des employeurs ne recherchent pas des personnes avec un niveau d’études minimum. En effet, près de huit offres d’emploi sur dix ne mentionnent aucune condition de diplôme. Lorsqu’un diplôme est requis, c’est généralement le niveau secondaire supérieur qui est demandé. Cependant, tous les employeurs ne mentionnent pas la qualification attendue, l’expérience pouvant aussi être un critère prépondérant (plus de 50 % des opportunités d’emploi d’opérateur call center visent des candidats avec un minimum d’expérience). Un tiers des opportunités d’emploi demandent des connaissances en langues, principalement en néerlandais (une offre sur quatre). Une offre sur dix exige explicitement un permis de conduire. Au niveau des aides à l’emploi, seule une opportunité sur vingt en spécifie. Les opportunités d’emploi gérées par le Forem proviennent majoritairement de deux secteurs : les services aux entreprises (principalement les activités des centres d’appel) et les télécommunications. D’autres secteurs comme les organismes financiers, le secteur publicitaire et l’informatique recherchent également ce type de profil. Les directions régionales du Forem où sont gérées le plus d’opportunités d’emploi pour ce métier sont Liège (18 % contre 16 % des opportunités d’emploi tous métiers confondus), Charleroi et Tournai (respectivement 11 % et 8 %). A noter que près d’un poste vacant sur trois transite par les services du siège central. Ces offres concernent principalement des emplois pour des sociétés basées en Région bruxelloise. La liste des opportunités d’emploi actuellement diffusées par le Forem peut être consultée via la page d’accueil du Forem : www.leforem.be ou encore via la plateforme « Horizons emploi » aussi accessible par le site du Forem. L’APPARIEMENT ENTRE LA DEMANDE ET L’OFFRE D’EMPLOI Le métier d’opérateur call center est en pleine expansion et offre de plus en plus d’opportunités d’emploi que ce soit au sein de centres d’appel externes ou au sein de départements spécifiques d’entreprises de divers secteurs (commerce, informatique, services financiers). A noter que la majorité des opportunités passent par le canal de l’intérim. A leur entrée sur le marché de l’emploi, peu de jeunes choisissent ce métier comme choix de carrière, aucune formation initiale ne mène directement à ce métier. Un turn-over élevé existe, probablement lié au stress. Des évolutions de carrière existent cependant pour ce métier comme devenir chef d’équipe ou formateur interne. La réserve de main-d’œuvre est peu nombreuse et connait de nombreux mouvements vers l’emploi et/ou la formation. Ce métier est repris sur la liste des fonctions critiques wallonnes 2009. Les principales causes de difficultés de recrutement identifiées par les conseillers en recrutement sont les conditions de travail (stress), les connaissances en langues et un certain manque de candidats. Au niveau des compétences attendues, la généralisation du traitement des mails (pour répondre aux clients et/ou pour rapporter les appels traités) nécessite désormais également une bonne orthographe. Malgré ces difficultés de recrutement, plus d’une opportunité d’emploi sur quatre traitée par le Forem en 2010 est « accessible » : aucun diplôme demandé, pas de permis exigé, l’expérience n’est pas indispensable et aucune connaissance en langues requise. 4 Les opportunités d’emploi retenues sont considérées hors dispositif mobilité interrégionale. Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation Pour mieux cibler les compétences portées par les demandeurs d’emploi et ainsi leurs proposer les actions les plus adaptées (plan de formation, transmission d’offres d’emploi ou redéfinition du projet professionnel), le Forem a développé deux outils : l’autopositionnement et le screening. L’autopositionnement permet de mesurer la maîtrise, par la personne demandeuse d’emploi, des activités définissant le métier sur base d’une dizaine de questions. Habituellement composé d’un questionnaire à choix multiples suivi d’un entretien individuel avec un expert, le screening des opérateurs call center se présentera prochainement différemment. Afin de mieux correspondre aux réalités du métier, le screening pour ce métier se déroulera sous la forme d’une mise en situation reconstituée. Le candidat sera amené à traiter une commande passée par téléphone. Ce screening permettra donc d’évaluer les compétences mises en œuvre lors d’une communication téléphonique. Cette première phase sera suivie de la saisie d’informations dictées à encoder dans une base de données en un temps déterminé. COMMENT SE FORMER AU METIER ? Forem Formation organise, en partenariat avec le CEFORA, une formation professionnelle au métier d’opérateur call center. Cette formation comporte 19 semaines de cours collectifs et quatre semaines de stage. Elle est actuellement proposée dans les régions de Mouscron, de Liège et de Charleroi. Cette formation comprend des modules en bureautique, en techniques de communication et en néerlandais. Les compétences propres au métier sont également abordées : intégration téléphone-PC ; gestion de la relation clientèle, en face à face, en service commercial d’entreprise, en centre d’appel ; télévente, télémarketing, prospection, prise de commandes et de rendez-vous ; gestion des plaintes, du stress, du temps ; rédaction de scripts ; techniques de voix ; ergonomie. Forem Formation a également mis sur pied une formation de « gestionnaire des relations clientèles en service commercial d’entreprise ou en centre de contact ». D’une durée de douze semaines (huit semaines de cours et quatre de stage), cette formation s’adresse à des demandeurs d’emploi capables d’encoder des données sous Word et Excel et qui ont une bonne gestion du stress, un contact clientèle aisé, une bonne élocution et qui sont flexibles au niveau des horaires. Cette formation est dispensée au sein des centres de Liège, de Mouscron et de Floreffe. Le programme de cette formation reprend les modules suivants : intégration téléphone-PC ; gestion de la relation clientèle, en face à face, en service commercial d’entreprise, en centre d’appel ; télévente, télémarketing, prospection, prise de commandes et de rendez-vous ; gestion des plaintes, du stress, du temps ; techniques de voix et bureautique pour la création d’un CV. Au programme de ces deux formations est venu s’ajouter un module de 40 heures de formation en orthographe et en rédaction de mails. Vous recherchez plus d’informations sur ce métier, rendez-vous sur www.leforem.be Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation