EtudE dE la dynamiquE spatialE dEs forêts du logonE
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EtudE dE la dynamiquE spatialE dEs forêts du logonE
Etude de la dynamique spatiale des forêts du Logone oriental au Tchad (DYFLOR) Subvention Geoforafri : 14 744 600 fCFA soit 22 478 € Durée : 12 mois Porteur : Centre National d’Appui à la recherche - CNAR Lieu : Tchad Mots-cles : Télédétection, cartographie, forêts, cultures, Tchad Le contexte Du fait des changements climatiques, la dégradation des forêts est devenue un enjeu planétaire aussi bien scientifique que socio-économique où se conjuguent perte de biodiversité, dégradation des terres, accentuation de l’effet de serre et problématique du développement. Dans les pays pauvres, elle affecte directement l’existence de populations entières qui tirent des ressources naturelles l’essentiel de leurs moyens de subsistance. Bien que membre de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), le Tchad ne bénéficie pas encore de dispositifs de collecte systématique de données et d’indicateurs environnementaux. Aucun inventaire forestier n’ayant encore été réalisé à l’échelle nationale, les superficies couvertes de forêts sont calculées, depuis des années, à partir de chiffres fournis par la FAO dont un taux fixe de dégradation annuelle de 0.6%. Néanmoins, une carte de l’occupation des sols en 2010 de l’ensemble du pays vient d’être achevée par le projet Système d’Information pour le Développement Rural et l’Aménagement du Territoire (SIDRAT). Elle constitue une excellente base de travail pour le présent projet. Pourquoi ce projet ? Les forêts du Logone oriental sont des reliques de la forêt soudano- guinéenne qui recouvrait tout l’extrême sud du Tchad. Elle s’est rétrécie au fil du temps sous la pression anthropique et sous l’effet du glissement des isohyètes vers le sud. Avec l’amélioration des conditions sanitaires, la démographie dans les zones soudaniennes s’est accrue de façon exponentielle, passant d’une densité moyenne de 15 habitants/km2 à 28 actuellement. L’ouverture aux marchés a changé l’objectif de la production agricole qui n’est plus destinée uniquement à l’autoconsommation mais aussi à la commercialisation. La culture de rente du coton en est la preuve et l’introduction de la culture attelée a largement contribué à la poursuite de cet objectif. Le déclin de la filière coton n’a pas donné un coup d’arrêt à l’extension des superficies. Les vivriers marchands (arachide et sésame) ont pris le relais et contribuent à augmenter les surfaces cultivées. La dégradation constatée des ressources n’a pas encore fait l’objet d’études spécifiques pouvant conduire à des mesures de sauvegarde ou des plans d’aménagement. Une mise en évidence cartographique de leur évolution par le présent projet peut constituer l’amorce de telles études. Mise en œuvre L’étude consiste à produire un état des lieux des forêts de la zone en 2000 et à caractériser les changements intervenus entre 2000 et 2005, et entre 2005 et 2010. Ce type d’exercice est aujourd’hui facilité par la répétitivité des prises de vue satellitaires qui permet d’obtenir des images d’un même site à intervalles réguliers. L’équipe du projet dispose de la carte de l’occupation des sols du Tchad réalisée par le projet SIDRAT. Ce document et la connaissance du milieu par l’équipe faciliteront l’établissement d’une clé d’interprétation des images qui sera, par la suite, affinée après des travaux de terrain. Zone d’étude couvre 684,5 km2 La cartographie multi temporelle s’appuiera sur l’interprétation visuelle d’images et la cartographie des contours des unités de forêts et des changements d’occupation,. La démarche adoptée se décline comme suit : • • • • • • Acquisition et traitement d’images LANDSAT de la zone d’étude avec le logiciel Erdas Imagine (prétraitements, étalement de dynamique, mosaïquage, et amélioration radio métrique) ; Extraction des unités forestières à partir de la carte de l’occupation des sols existante en 2010 ; Géotraitement des données pour produire la carte de 2000 et 2005 ainsi que lacarte de l’évolution des forêts entre 2000, 2005 et 2010 ; Missions de vérification-terrain pour affiner la clé d’interprétation, déterminer les espèces ligneuses dominantes, estimer la densité des formations et caractériser les changements d’affectation des terres forestières ; Amélioration des cartes en fonction des observations de terrain ; Superposition des cartes forestières finalisées sur les différentes périodes, production et analyse des cartes de changement sur les périodes considérées. CONTACTS Geoforafri Financé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et mis en oeuvre par l’UMR Espace-Dev, le projet vise à renforcer les capacités et l’accès aux données satellitaires d’observation de la Terre dans les pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest en appui au suivi du couvert forestier en conformité avec les exigences internationales proposées dans le cadre du mécanisme de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et la dégradation des forêts. www.geoforafri.org Maquette : Véronique Rousseau - © UMR ESPACE-DEV Joseph LIBAR - [email protected]