Marie Goussé - Office de tourisme de Senlis

Transcription

Marie Goussé - Office de tourisme de Senlis
Marie Goussé
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Marie Goussé donne un tournant décisif à sa démarche artistique à la fin de l’hiver 1992
suite à une expérience de prise d’empreintes directement sur le sol de la forêt, avec pour
supports des voiles, qu’elle a ensuite accrochés aux arbres. Sa première installation voyait
le jour. Son travail revêt alors une identité forte et se professionnalise.
Elle s’approprie la part aveugle d’un lieu ou d’un élément, pour l’éclairer et le prolonger,
faisant de ce geste « Relevés/révélés », sa signature. Ses sculptures et installations habitent
et animent alors l’espace invitant le spectateur à un parcours sensoriel et méditatif.
Son utilisation récurrente de textiles et de fibres évoque les mues, les enveloppes, les
pansements.
Née à Senlis, elle a des réminiscences lointaines de douceurs multiples et de paix féminines
réparatrices. Ce sont les bras chauds, les poitrines blanches et les sourires bienveillants des
femmes de la clinique Saint-Joseph de Senlis, qui l’ont longuement choyée aux premières
semaines de sa vie, tandis que sa mère prenait le temps de se remettre d’un accouchement
très éprouvant. « Naître c’était prendre le risque de mourir », comme cela était arrivé à ses
frères et comme cela arrive à tant de « petits anges ».
Elle porte depuis un regard poétique inné sur les capacités de l’humain à survivre à son
histoire, à s’adapter, à se cicatriser et à se transformer. « On ne guérit jamais vraiment ;
les forces de vie se renouvellent, se débarrassent des mues nocives et continuent... ».
Répondant à des invitations, elle a réalisé une quarantaine d’expositions in situ en Picardie,
Nord Pas de Calais, Ile de France, Rhône-Alpes, Provence, Bretagne, ainsi qu’en Inde,
en Arménie, en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu ou encore au Québec…
Aujourd’hui Marie Goussé et la Ville de Senlis sont heureux de vous inviter à une promenade
artistique au cœur du patrimoine senlisien, à la rencontre d’œuvres créées pour ces lieux.
Infos : 03 44 32 00 68 - www.ville-senlis.fr
www.marie-gousse.fr - Facebook / marie goussé
© Marie Goussé
14 JUIL.
au 16 OCT.
Depuis 2012, la ville de Senlis met à l’honneur, chaque année,
un artiste reconnu dans le monde artistique, natif de Senlis
ou qui y exerce son art.
Après Jacob Packiarz, peintre et sculpteur, Georges Bellec,
« justaucorps jaune » des Frères Jacques, peintre et dessinateur,
Jacques Sokol et Olivier Prévost, peintres senlisiens toujours en
activité, le cycle « Senlis, un artiste » est consacré cette année
à l’artiste plasticienne Marie Goussé.
Ne pas jeter sur la voie publique - Conception et réalisation : Services Culture et Communication de la ville de Senlis - IPNS - Juillet 2016 - © Ville de Senlis - Marie Goussé
Du
Du
14 JUIL.
au 16 OCT.
Marie Goussé
Exposition éphémère et poétique
Parc du Château Royal,
Jardin de l’Évêché,
Musée d’Art et d’Archéologie,
Hôtel de Ville...
www.vil l e-senl is.fr
www.marie -gousse .f r - Face book / marie goussé
Inf os : 03 4 4 3 2 00 68
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L’olivier du patio de la Mairie de Senlis s’est déployé d’un coup ; ses nouveaux habits se confondent
avec sa verdure. Comme un livre ouvre ses feuilles pour raconter ses histoires, l’arbre a développé
pour végétation des milliers de petits films. Dans une drôle de photosynthèse, les feuillages
entremêlés d’images transparentes, livrent par fragments colorés, la vie, l’art et l’histoire dans
la ville.
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7 « L’Olivier multiplié », 2016.
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6 « Les Pieds plumes », 2016.
Dedans le Musée d’Art et d’Archéologie, en accord avec le nom du lieu « La Chambre des Anges »,
une série de paires de chaussures ailées sont rangées au plafond. Peut-être en attente de leurs
propriètaires, elles dialoguent avec La Vierge à l’enfant, les grimoires et les anges musiciens… et
à pas légers, elles
ème nous emmènent beaucoup plus loin encore, jusqu’aux frontières de la vie et de
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« Le Trône branché »,
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d’Art et d’Archéologie assis sur un drôle de trône est possible.
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étire son dossier en échelle comme une grande antenne vers le ciel. Quelle tête ferezvous quand vous aurez le dos branché avec les nuages ? Attention à ne pas en être foudroyé !
Avec humour Marie Goussé vous invite à siéger au Musée tout en prenant la mesure des choses.
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« Les Pierres de voyage », 2003-2015.
Dans le jardin de l’Évêché, près du « Montociel », 3 pierres, vestiges immémoriaux, font une halte.
L’homme, depuis qu’il est, sait utiliser les pierres pour leurs pouvoirs magiques et leurs qualités
chimiques, pour bâtir des monuments, sculpter des œuvres d’art, ou encore poser des jalons sur
ses territoires et dans son histoire… Les histoires changent, les hommes passent, les pierres
restent, ou du moins donnent-elles l’impression d’être immuables.
Pourtant les pierres voyagent, du haut de la montagne à la vallée, de la carrière à la maison ; elles
sont communément recyclées d’édifice en édifice. Où étaient-elles avant d’être Pont romain,
Pierre aux Morts ou murailles de châteaux disparus ? Combien de vies ont-elles eues tout au long
des centaines de millions d’années de leurs existences ?
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3 « Le Montociel », 2016.
Au jardin de l’Évêché, surgissant d’un reste esseulé de fenêtre en arc brisé, deux longues lignes
verticales montent au ciel, immenses. Leurs traits dessinent une échelle sans fin bravant les
hauteurs de la cathédrale. La béance de la baie ruinée s’ouvre comme un passage où prennent
naissance les degrés. Le regard emprunte cette ouverture et monte ; notre pensée lève les yeux
vers l’espace infini. Marie Goussé relie le vestige de pierre, l’échelle diaphane et l’espace céleste ;
le pérenne et l’éphémère, notions apparemment contraires, et à sa façon, interroge la puissance
de l’espace et du temps sur l’homme.
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2 « Naître », 2016.
L’artiste, qui est née à l’aube, à quelques mètres de l’autre côté de ce mur, à la Clinique SaintJoseph, emprunte cette citation mystérieuse à Paul Quignard (in Réthorique spéculative 1995)
Il est l’auteur, entre autre, de Tous les matins du monde. « Rallumer à l’intensité de ce qui
commence, tout ce qui se succède. Retrouver l’aube. Naître. » Adossée au mur millénaire, cette
phrase s’étire tout au long du rempart et accompagne notre traversée du Parc. Au cours de
notre marche, elle nous invite à nous laisser aller à une lecture renouvelée de notre perception
du temps…
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des casiers, leurs positions sur les embranchements, leurs portes ouvertes, leurs absences
de fonds, leur blancheur interpellent… Nous retrouvons là un thème cher à Marie Goussé
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labyrinthe et la tentative d’évasion, Dédale et Icare.
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1 « Les Cages », 2016.
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