Walt Madeira: "Pour l`automobile, le Maroc est un hub en

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Walt Madeira: "Pour l`automobile, le Maroc est un hub en
Walt Madeira: "Pour l'automobile, le Maroc est un
hub en développement"
Le consultant Walt Madeira analyse les forces et les faiblesses du secteur
automobile au Maroc dans une étude documentée produite par IHS Automotive.
Les accords de libre-échange, les infrastructures, la formation et la proximité de
l'Europe représentent des atouts pour l'essor du secteur.
« La production des modèles Dacia au moment où le facteur prix redevient primordial
dans les décisions d'achat automobiles en Europe, les accords de libre-échange avec
plus de 50 pays, les infrastructures de Tanger Med et les efforts réalisés en matière de
formation professionnelle ont contribué au décollage de l'industrie automobile marocaine
et devraient soutenir sa croissance à long terme ».
'est en substance le message que délivre M. Madeira dans une étude de 36 pages C
L'industrie automobile au Maroc, un hub en développement - dont Médias 24 a pu
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avoir accès dans son intégralité et vous que pouvez consulter ci-dessous. Cette étude a
été présentée dans ses grandes lignes lors des Automotive Meetings de Tanger fin
octobre.
Selon M. Madeira, la position du Maroc entre l'Europe et l'Afrique et une infrastructure
moderne constituent des fondamentaux du développement industriel du pays. L'étude
note que la force de travail est jeune et formée et que le réseau de fournisseurs s'accroit.
Sur ce dernier point, l'industrie automobile marocaine a pu négocier un schéma
d'organisation décentralisé et efficace avec les pouvoirs publics depuis l'arrivée de
Renault à la Somaca puis à Tanger.
(Cliquer sur l'image pour lire les slides et les feuilleter) $('a.lightbox1').divbox(); $('a.lightbox2').divbox({caption: true, caption_control: false}); var opt = { caption:
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$('a.lightbox3').divbox(opt); Formation, infrastructures, accords de libre-échange
Pour les trois Instituts de formation aux métiers de l'automobile (Ifmia) de Tanger,
Kénitra et Sidi Moumen, l'Etat a financé la création des centres. Puis elle en a confié la
gestion à Renault à Tanger, à l'Espagnol Mondragon à Kénitra et à l'Association
marocaine de l'industrie et de la construction automobile (Amica) à Casablanca.
es Ifmia forment pour les unités de montage et les unités des fournisseurs et
C
sous-traitants installés partout au Maroc. A Tanger, depuis cette année, l'Ifmia est
habilitée à délivrer le bac professionnel.
S'agissant des accords de libre-échange, ceux-ci existent entre le Maroc et les 28
pays-membres de l'Union européenne, la Tunisie, l'Egypte, l'Algérie, la Turquie et une
dizaine de pays d'Afrique de l'ouest.
Pour Dacia, l'étude de Walt Madeira souligne la pertinence de l'implantation de Renault
au Maroc à un moment où le consommateur européen est devenu plus regardant sur le
prix et le rapport qualité/prix. Car s'il s'est agit de produire des voitures low-cost Dacia,
il ne s'agissait pas non plus de produire des Trabant est-allemandes ou des Lada
soviétiques, bon marché mais de piètre qualité et invendables à l'export.
'étude d'IHS révèle, qu'en 2013, les modèles Dacia ont pu s'octroyer 12% de parts de
L
marché en France dans sa catégorie (segment A/B), jusqu'à 14% en Espagne, 5% en
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Allemagne et 4% en Italie. Avant le démarrage de la production au Maroc et après
2005-2006, la croissance des ventes en Europe est régulière et positive à part un léger
fléchissement en 2012.
Marchés marocain, maghrébin, africain
Si l'avenir du secteur auto marocain repose sur l'export grâce aux accords de
libre-échange et aux infrastructures de Tanger Med, le marché local est appelé à se
développer.
Selon Walt Madeira, de 230.000 véhicules produits en 2014, le chiffre devrait monter à
250.000 en 2016. Des chiffres corroborés par une autre étude du cabinet PWC d'avril
2014 qui fait apparaitre le Maroc dans le top 35 des constructeurs automobiles, devant le
Portugal et la Suède où, il est vrai, Saab s'est arrêté et Volvo reprend après une longue
crise.
oncernant le marché automobile marocain sur lequel 125.000 ventes se sont faites en
C
2013, ce chiffre devrait approcher les 150.000 en 2017 et les 190.000 en 2020.
Si l'on considère les marchés automobiles tunisien, subsaharien et égyptien, les
volumes restent limités mais en croissance. 50.000 unités au total en Tunisie, 200.000
pour le sud du Sahara (Afrique du Sud exclue) et 300.000 en Egypte.
ela signifie que si le Maroc est un hub compétitif pour produire et exporter des
C
automobiles, les marchés aux volumes importants pour les Dacia Stepway, Logan et
autres Dokker se trouvent d'abord en Europe. Un marché de 500 millions de
consommateurs confronté à de profonds problèmes de relance économique et de
croissance. L'industrie n'est pas un long fleuve tranquille.
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