Memoire_ceratitis_capitata - Université Mouloud Mammeri

Transcription

Memoire_ceratitis_capitata - Université Mouloud Mammeri
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou
Faculté des Sciences Biologiques et des Sciences Agronomiques
Département de Biologie
De fin d’études
En vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur d’Etat en Biologie
Spécialité: Ecologie Animale
Option: Gestion des populations
Thème
Estimation de l’infestation des différentes
variétés d’agrumes par Ceratitis capitata Wied.,
1824 (Diptera ; Trypetidae) en fonction de
l’exposition dans différents vergers de la
région de Tizi-Ouzou.
Présenté par :
Dirigé par :
me
Mr Khimoud Djamal
Mr Louni Ahmed
M Ali Ahmed–Sadoudi D.
(Maître de conférences)
Devant le Jury :
Président
: Mme Medjdoub F. (Maître de conférences)
Examinateurs
: Mr Belkadi M. A. (Maître assistant et chargé de cours)
Mr Oudahmane M. (Maître assistant et chargé de cours)
Promotion 2007/2008
C’est pour nous un plaisir autant qu’un devoir,
d’exprimer notre gratitude et reconnaissance à toutes les
personnes ayant contribuées de prés ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Nous tenons à remercier Mme Sadoudi D.
D maître de
conférences à la faculté des sciences Agro-Bio., promotrice
de ce mémoire, pour nous avoir encadré et orienté tout au
long de ce travail qu’elle trouve ici l’expression de notre
gratitude.
Nous tenons à remercier également Mme Medjdoub F.
maître de conférences à la faculté des sciences Agro-Bio.,
pour avoir accepté de présider le jury.
Nos remerciements vont aussi à Mr Belkadi M.
M A. et à
Mr Oudahmane M.,
M maîtres assistants et chargés de cours
à la faculté des sciences Agro-Bio., pour avoir accepté
d’examiner notre travail.
Notre reconnaissance et nos remerciements vont aussi à
Mr Metna B.,
B qui nous a orienté pour la réalisation de
l’étude statistique et à Melle Metna F.,
F qui nous a
encouragé pour réaliser ce travail.
Nous tenons à exprimer également nos sincères et
profonds remerciements aux propriétaires des vergers
d’étude (Achour
Achour,
Achour Deridj,
Deridj Chamlal et Chabane)
Chabane pour nous
avoir permis et facilité la réalisation de notre travail
d’échantillonnage.
Je dédie ce travail à :
- Mes très chers parents qui
-
m’ont toujours encouragé et
que dieu les protège.
Mes chers frères et sœurs.
Mon neveu et ma nièce :
Aghilas et Mimia.
Toute ma famille paternelle
et maternelle
Tous mes amis (es)
Mon binôme et toute sa
famille
Toute la promotion
2007/2008
Djamal
Je dédie ce travail à :
La mémoire de ma grande mère et mon
grand père, en témoignage de ma
profonde gratitude et amour, que leurs
âmes reposent en paix.
Mes très chers parents pour leurs
encouragement
encouragements
ouragements et leurs soutenances
durant chaque étape de ma vie.
Mes frères et sœurs.
Toute ma famille, cousines et cousins
de pré ou de loin.
Mes amis (es)
Toutes les personnes qui ont participé
à la réalisation de ce travail.
Ahmed
PLAN
INTRODUCTION………………………………………………………………………………1
I. MATERIEL ET METHODES
I.1. Matériel biologique..………………………………………………………………………4
I.1.1. Mouche méditerranéenne des fruits : Ceratitis capitata……………………………...4
I.1.1.1. Description morphologique………………………………………………………….4
L es œufs
Les larves
Les pupes
L’adulte
I.1.1.2. Cycle de développement de.....………...……………………………………………..6
Ponte et incubation
Développement larvaire
I.1.1.3. Nombre de générations………………………………………………………………7
I.1.1.4. Comportement de la cératite………………………………………………………...8
I.1.1.5. Action des facteurs écologiques……………………………………………………...9
I.1.1.5.1. Facteurs climatiques…………………………………………………………….....9
I.1.1.5.1.1. Température…………………………………………………………………......9
I.1.1.5.1.2. Humidité relative………………………………………………………………..9
I.1.1.5.1.3. Lumière…………………………………………………………...………….....10
I.1.1.5.1.4. Vents…………………………………………………………………………….10
I.1.1.5.2. Facteurs édaphiques……………………………………………………………....10
I.1.1.5.3. Facteurs biotiques………………………………………………………………....10
I.1.1.5.3.1. L’hôte…………………………………………………………………………...10
I.1.1.5.3.2. Compétition larvaire……………………………………………………...…....11
I.1.1.5.3.3. Ennemis naturels…………………………………………………………...….11
I.2.Matériel végétal…………………………………………………………………………….11
I.2.1. Oranger (Citrus sinensis L.)…………………………………………………………….11
Thomson
Moro
I.2.2. Clémentinier (Citrus clementica)………………………………………………………12
Clémentine ordinaire
Clémentine Monréal
I.3. Région d’étude……………………………………………………………………………13
I.3.1. Présentation des différents vergers d’étude………………………………………….13
I.3.1.1. Verger ACHOUR…………………………………………………………………...13
I.3.1.1.1. Situation géographique…………………………………………………………..13
I.3.1.1.2. Espèces fruitières cultivées………………………………………………………13
I.3.1.1.3. Entretien du verger………………………………………………………………14
I.3.1.2. Verger DERIDJ……………………………………………………………………..15
I.3.1.2.1. Situation géographique…………………………………………………………..15
I.3.1.2.2. Espèces fruitières cultivées………………………………………………………16
I.3.1.2.3. Entretien du verger………………………………………………………………16
I.3.1.3. Verger CHAMLAL…………………………………………………………………16
I.3.1.3.1. Situation géographique…………………………………………………………..16
I.3.1.3.2. Espèces fruitières cultivées………………………………………………………16
I.3.1.3.3. Entretien du verger………………………………………………………………16
I.3.1.4. Verger CHABANE………………………………………………………………….17
I.3.1.4.1. Situation géographique…………………………………………………………..17
I.3.1.4.2. Espèces fruitières cultivées………………………………………………………17
I.3.1.4.3. Entretien du verger………………………………………………………………17
I.3.2. Caractéristiques climatiques de la willaya de Tizi-Ouzou durant la période
d’étude…………………………………………………………………………………………18
I.3.2.1. Température………………………………………………………………………...19
I.3.2.2. Humidité relative……………………………………………………………………20
I.3.2.3. Précipitations………………………………………………………………………..20
I.4. Méthodologie……………………………………………………………………………...21
I.4.1. Sur le terrain…………………………………………………………………………...21
I.4.2. Au laboratoire………………………………………………………………………….21
I.4.2.1. Dénombrement des piqûres………………………………………………………...21
I.4.2.2. Récupération des pupes……………………………………………………………..22
I.4.2.3. Paramètres biologiques de C. capitata……….……………………………………..23
I.4.2.3.1. Poids des pupes…………………………………………………………………....23
I.4.2.3.2. Durée de pupaison………………………………………………………………..23
I.4.2.3.3. Taux d’émergence………………………………………………………………..23
I.4.2.3.4. Sex-ratio…………………………………………………………………………...24
I.4.2.3.5. La longévité……………………………………………………………………….24
I.4.3. Analyse statistique…………………………………………………………………….24
II. RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. Estimation du taux d’infestation des variétés d’agrumes étudiées…………………..25
II.1.1. Taux de fruits piqués…………………………………………………………………25
II.1.2. Nombre de piqûres par fruit…………………………………………………………26
II.1.3. Nombre de pupes……………………………………………………………………...27
II.2. Influence de la variété fruitière et l’exposition sur quelques paramètres
biologiques de C. capitata…………………………………………………………………......29
II.2.1.Poids des pupes………………………………………………………………………...29
II.2.2.La durée de pupaison………………………………………………………………….31
II.2.3.Taux d’émergence……………………………………………………………………..33
II.2.4. Sex-ratio……………………………………………………………………………….34
II.2.5. Longévité des adultes………………………………………………………………....35
CONCLUSION GENERALE….……………………………………………………………..37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Dates d’échantillonnage dans les différents vergers ……………………………21
Tableau 2 : Taux de fruits piqués selon la variété fruitière et l’exposition………………….25
Tableau 3 : Nombre de piqûres par fruits en fonction de la variété fruitière et de
l’exposition……………………………………………………………………………………27
Tableau 4 : Nombre de pupes par fruit selon la variété et l’exposition……………………..27
Tableau 5 : Poids d’une pupe en (mg) sur les variétés d’agrumes étudiés
du début jusqu’à la fin de la pupaison selon l’exposition……………………………………29
Tableau 6 : Poids moyens (mg) des pupes de C. capitata issues
des fruits des différentes variétés étudiées……………………………..................................30
Tableau 7 : Durées moyennes de pupaison (j) chez C. capitata
selon la variété et la position du fruit sur l’arbre…………………………............................31
Tableau 8: Taux moyen d’émergence de C. capitata en fonction
de la variété et de la position du fruit sur l’arbre……………………………………………33
Tableau 9 : Sex-ratio des individus de C. capitata sur les variétés
Thomson et clémentine Monréal en fonction de l’exposition ………………………………34
Tableau 10: Longévité minimale, maximale et moyenne (en jour) des individus
de C. capitata sur les variétés Thomson et clémentine Monréal …......……...........................35
LISTE DES FIGURES
Figure1 : les oeufs de C. capitata………………………………………….………………..…..4
Figure2 : Les larves de troisième stade de C. capitata …………………………………….…..4
Figure3 : Les pupes de C. capitata ………………………………………………………..……5
Figure 4 : L’adulte de la cératite (a: femelle ; b: mâle)…………………………………..……..5
Figure5 : Cycle de développement de C. capitata……….……………………………..……...6
Figure6 : Schéma représentant le nombre de générations possibles en Algérie…………….….7
Figure 7 : Dévagination phéromonale………………………………………………………….8
Figure8 : Les deux variétés d’orange étudiées.……………………………………………......12
Figure9 : Les deux variétés de clémentine étudiées.……………………………………….….13
Figure10 : Plan parcellaire approximatif du verger ACHOUR………………………………14
Figure11 : Image satellite du verger DERIDJ…………………………………………………15
Figure12 : Image satellite du verger CHAMLAL……………………………………………..17
Figure13 : Image satellite du verger CHABANE……………………………………………..18
Figure14 : Hygrothermographe………………………………………………………………..19
Figure 15: Variation des températures (°C) et l’humidité relative (%)
enregistrées au laboratoire durant les mois d’expérimentation………………………………...19
Figure 16: Variation des températures (en °C) durant la période d’étude
dans la région de Tizi-Ouzou…………………………………………………………………..19
Figure 17 : Variation d’hygrométrie (en %) dans la wilaya de Tizi-Ouzou
durant la période d’étude………………………………………………………………………20
Figure 18 : Variation de la pluviométrie (en mm) durant la période d’étude
dans la wilaya de Tizi-Ouzou……………………………………………………………….....20
Figure19 : Loupe binoculaire...………………………………………………………………..22
Figure20 : Piqûres de la cératite sur agrume…………………………………………………..22
Figure21 : Dispositif expérimental pour récupérer les pupes…………………………………23
Figure22 : a- balance de précision ; b- boites de Pétri………………………………………...23
Figure23 : Dispositif expérimental pour déterminer la longévité des mouches……………….24
INTRODUCTION
L’arboriculture fruitière fait partie intégrante de la vie économique et sociale à travers le
monde entier. Les agrumes, en particulier, ont une grande importance dans le développement
économique et social des pays producteurs. Ils constituent les produits d’exportation et de
transformation en divers dérivés tels que les jus, confitures, essences, comme ils peuvent être
une source d’emploi (Loussert, 1989).
En Algérie, malgré les bonnes conditions pédoclimatiques pour le développement de
l’arboriculture fruitière, la production a connu une faible croissance au cours de ces dernières
années. Ainsi, la production agrumicole est passée de 4699600qx en 2001 à 6803450qx,
seulement, en 2006; suite au vieillissement des vergers et aux agressions dues aux ravageurs
et maladies. En effet, l’extension des zones cultivées a enregistré des phénomènes de
pullulation de certains déprédateurs, parmi lesquels, on retient la classe de insectes qui est la
plus importante (Anonyme, 2008).
Parmi ces insectes, Ceratitis capitata WIEDEMANN, 1824 communément appelée
« Mouche méditerranéenne des fruits », est considérée comme étant l’insecte le plus
redoutable sur les agrumes. C’est un Diptère qui appartient au groupe des Schizophora, à la
famille des Tephritidae et à la tribu des Ceratitidini (White & Elson-Harris, 1992).
Les mâles de cette espèce se rassemblent en groupes sur les plantes, où ils émettent,
ensemble, une phéromone sexuelle attirant les femelles. Après l’accouplement débute la
ponte qui est fortement influencée par l’intensité lumineuse (Quilici, 1999). Après l’éclosion
des œufs, les larves s’alimentent de la pulpe du fruit et juste après l’aube les larves du
troisième stade quittent le fruit et se nymphosent dans le sol (Chrystenson & Foote, 1960).
C’est l’espèce la plus répandue et celle dont la nocivité est la plus conséquente, en raison de
sa grande répartition dans le bassin méditerranéen (Lekchiri, 1978 ; Nunez, 1987).
La zone d’origine de cet insecte a été longtemps sujette à controverse, cependant les études
récentes sur l’analyse des microsatellites (Bonizzoni et al., 2000) ainsi que ses plantes hôtes et
parasitoïdes (De Meyer et al., 2004), ont permis de confirmer qu’elle est originaire d’Afrique
du Sud-Est. D’après Ronald & Jayma (1992), les adultes peuvent voler sur des distances
courtes, mais les vents peuvent les porter sur une distance qui peut dépasser un km.
Chrystenson & Foote (1960), quant à eux, signalent l’effet des facteurs climatiques sur la
mobilité du ravageur en notant une bonne corrélation entre la direction du vent et celle du vol
des mouches.
Par ailleurs, ce sont les échanges commerciaux et le transport des fruits infestés qui restent
les facteurs primordiaux assurant la distribution et la dissémination de ce ravageur dans
différentes régions (Buyckx, 1994).
1
INTRODUCTION
Actuellement, elle se rencontre dans toutes les régions tropicales et subtropicales du globe
exceptés une grande partie de l’Asie et pratiquement tout le Nord-Américain où elle est
éradiquée à diverses reprises (Anonyme, 2006).
Signalée pour la première fois en Algérie en 1858 (Bodenheimer, 1951), cet insecte a
trouvé dans les régions littorales surtout, et dans les oasis, des conditions bioclimatiques
favorables à son extension.
La cératite est très polyphage, selon Liquido et al. (1991), elle s’attaque à plus de 353
espèces cultivées qui présentent un intérêt économique considérable. Parmi les principaux
fruits hôtes, nous citons : les agrumes, l’abricot, la pêche, la poire et la figue. De plus, il a été
noté qu’elle peut attaquer certains légumes comme la tomate, le poivron, l’aubergine ainsi que
certaines plantes sauvages, tels que l’arganier, le jujubier et les Opuntia qui servent comme
hôtes refuges lorsque tous les fruits cultivés sont récoltés (Mazih ,1992).
Ce ravageur possède une faculté d’adaptation, un potentiel biotique élevé (Harris, 1984) et
une capacité remarquable de sélectionner les fruits hôtes (Katsoyano, 1986 ; Papaj et al.,
1989 et Prokopy et al., 2000).
La mouche méditerranéenne des fruits est l’un des principaux obstacles à la production de
fruits sains et à leur exportation (Oukil et al., 2002). Elle affecte le secteur agricole à partir
des dommages résultants des attaques occasionnées aux cultures fruitières, ces derniers sont
de deux types :
• Dommages directs provoqués par les piqûres des femelles sur les fruits, ce qui leur
donnent un mauvais aspect et sont automatiquement rejetés aux postes de contrôles. De
plus, cela provoque la chute et la pourriture des fruits par des champignons (Cayol et al.,
1994).
•
Dommages indirects par les mesures de lutte prises contre ce ravageur ; les pays
envahis par ce ravageur supportent, en effet, des frais élevés pour les programmes
d’éradication. En Algérie, par exemple, les coûts des traitements sont estimés à 150
Dinars par hectare (Oukil, 1995).
Pour limiter les dégâts occasionnés par ce ravageur, notamment sur les agrumes, on a eu
recours à plusieurs procédés de lutte, principalement, la lutte chimique. Cette méthode est
efficace lorsqu’elle est bien conduite, mais son inconvénient majeur est son action néfaste sur
les équilibres écologiques.
Actuellement des recherches approfondies ont été effectuées, en vue de substituer aux
insecticides, d’autres moyens tels que la lutte biologique et la lutte autocide. Cette dernière
appelée aussi technique de l’insecte stérile «TIS » et consistant en des lâchers de mâles
2
INTRODUCTION
stériles dans des vergers infestés, est l’un des plus intéressants procédés de lutte (Programme
mixte FAO/AIEA).
L’efficacité de cette méthode au moyen de lâchers de mâles stérilisés aux rayons gamma a
été prouvée et a permis de limiter les populations de ce ravageur dans de nombreux pays
comme le Maroc, l’Espagne et le Mexique (Oukil, 2005). En Algérie, la méthode
biotechnique n’est pas encore maîtrisée, elle demeure un projet en vue d’éradiquer ce fléau
(Anonyme, 2006).
Dans notre région, de nombreux travaux ont été réalisés en vue de maîtriser la bioécologie
de la cératite et de rechercher des moyens de lutte autres que ceux déjà utilisés dont
l’efficacité s’avère limitée et la toxicité établie. La lutte envisagée est purement culturale et
consiste en la recherche de variétés résistantes et de sols qui réduiraient les populations de ce
déprédateur. Parmi ces travaux, nous retenons ceux de Mazouzi (1992), Abdelli (1996),
Maacha & Nahi (1998), Smail & Kheddouci (2000), Guelmani & Haoua (2001), Lafer &
Ouanes (2004), Dekhli (2006), Zoulim (2006) et Ali Ahmed- Sadoudi (2007).
Notre étude s’inscrit dans le même contexte et consisterait à rechercher des variétés
résistantes par l’étude de l’influence de la variété et de l’exposition sur le degré d’infestation
des fruits d’agrumes par la cératite et sur la biologie de ce ravageur.
Notre expérimentation a été réalisée dans quatre vergers de la région de Tizi-Ouzou
(Deridj, Achour, Chamlal et Chabane) sur deux variétés d’oranger (Thomson et Sanguine) et
deux variété de clémentinier (Monréal et ordinaire).
Apres l’introduction générale, deux parties essentielles sont à distinguer dans notre travail :
• La première partie traite de la biologie de C. capitata, la description des variétés
étudiées, la présentation de la région d’étude ainsi que la méthodologie adoptée sur le
terrain et au laboratoire. Ceci dans le but de déterminer la variété la plus piquée et la plus
infestée en fonction de la position des fruits sur l’arbre ainsi que l’impact de la variété
fruitière sur les paramètres biologiques de la cératite à savoir le poids des pupes, la durée
de pupaison, le taux d’émergence, le sex-ratio et la longévité des adultes.
• Les résultats obtenus sont présentés et discutés dans la deuxième partie qui sera suivie
par une conclusion générale.
3
MATERIEL ET METHODES
I. MATERIEL ET METHODES :
I.1. Matériel biologique :
I.1.1. Mouche méditerranéenne des fruits : Ceratitis capitata Wiedemann, 1824.
I.1.1.1. Description morphologique :
Les œufs :
Les œufs sont blancs, allongés et légèrement arqués (Fig. 1) ; leur longueur atteint 1mm et
leur diamètre est de 0,20 à 0,25 mm (Nunez, 1987 ; Elaini, 2003). Ils sont lisses et groupés lors
de la ponte sous l’épiderme des fruits à une profondeur de 2 à 5 mm (Filippi, 2003).
Figure1 : Les oeufs de C. capitata (photo originale) (G x40).
Les larves :
Elles sont blanches d’une forme cylindrique, allongées, effilées à la partie antérieure et
tronquée à la partie postérieure (Fig. 2). Leurs caractéristiques morphologiques (complexe
buccal et stigmates) permettent la distinction immédiate des trois stades larvaires chez cette
mouche. Leur taille est variable, elle dépend de la qualité et de la quantité de la nourriture
ingérée. Celle du premier stade est de 1 mm et celle du troisième stade ou «asticot » oscille
entre 6,8 et 8,2 mm (Ronald & Jayma, 1992).
Figure 2 : Les larves de troisième stade de C. capitata (photo originale) (G ×40).
4
MATERIEL ET METHODES
Les pupes :
Elles ont la forme d’un petit tonnelet arrondi (Fig. 3). Elles mesurent environ 5mm de
longueur et 2mm de diamètre, d’une couleur brun claire pour les jeunes pupes et brun foncé
pour les pupes âgées (Bodenheimer, 1951 ; Weems,1981 ).
Figure 3 : Les pupes de C. capitata (photo originale) (G x40).
L’adulte :
L’imago est une mouche de 4,5 à 6mm de long. Il est caractérisé par un mésonotum noir
luisant, avec quatre bandes grises, une tête d’un blanc jaunâtre avec une bande brune claire
entre les deux yeux qui sont pourpres à reflets dorés (Feron,1962 ; White & Elson- Harris,
1992).
L’abdomen est brun jaunâtre avec des bandes transversales grises. Les ailes sont larges et
présentent trois bandes orangées.
Le mâle et la femelle sont facilement
distinguables grâce à deux caractéristiques
morphologiques ; le mâle est muni de soies céphaliques orbitales noires et aplaties en lamelle à
l’apex dont le rôle est inconnu. La femelle possède, par ailleurs, une tarière de ponte bien
visible (oviscapte) (Duyck, 2005). Sur la figure 4, nous distinguons un mâle et une femelle
ainsi que la différence au niveau de l’extrémité abdominale entre les deux sexes.
Figure 4 : L’adulte de la cératite (a1 et a 2 : femelle ; b1 et b2: mâle) (a1, b1 : Rigamonti, 2005;
a2, b2 : photo originale)
5
MATERIEL ET METHODES
I.1.1.2. Cycle de développement de la cératite:
Le cycle de développement de la cératite est résumé dans la figure 5.
Ponte et incubation :
Les femelles font pénétrer leur ovipositeur jusqu'à une profondeur d’approximativement
deux millimètres (Filippi, 2003). Elles déposent entre 5 et 10 œufs par fruit. De plus, elles sont
capables d’effectuer plusieurs pontes jusqu’à ce que le nombre total d’œufs pondus atteigne
300 à 400 œufs (Atcitrus, 2002 in Elaini, 2003).
Le trou de ponte est facile à remarquer sur quelques fruits (agrumes et abricots) (Praloron,
1971). L’incubation des œufs est de 2 à 5 jours en été et plus de 20 jours en hiver (Delassus et
al., 1931).
Développement larvaire :
La durée du développement larvaire, qui comprend trois stades (L1, L2, L3), peut varier
fortement pour une espèce donnée en fonction du fruit hôte (Carey, 1984 ; Zucoloto, 1993).
La larve de troisième stade « asticot » quitte le fruit par une brusque détente. Elle retombe
sur le sol dans lequel elle s’enfonce pour se nymphoser, dannant alors une pupe. Cette
transformation ne dure que quelques heures (Duyck, 2005).
De cette pupe émerge un adulte qui recommence le cycle à nouveau (Sproul, 1983 in Ali
Ahmed- Sadoudi, 2007).
D’après Delrio (1985) la durée du cycle de développement de la cératite dans la zone
méditerranéenne, varie de 20 jours en été à 2 ou 3 mois en hiver.
Figure 5: Cycle de développement de C. capitata (photo originale).
6
MATERIEL ET METHODES
I.1.1.3. Nombre de générations :
L’évolution complète de la cératite est très variable pour une même région. Elle dépend des
facteurs climatiques, particulièrement la température mais également des espèces fruitières sur
lesquelles ont lieu les pontes (Khoury, 1998 ; Ramade, 2003).
Ainsi, on dénombre 12 à 13 générations à Honolulu, 12 à Calcutta, 9 au Caire, 6 à 7 dans le
Sud de l’Italie, 5 sur le littoral algérien, 3 ou 4 à Nice et 2 dans la région parisienne
(Ba lachowsky & Mesnil, 1935).
Oukil (1995) a résumé le nombre de générations possibles en Algérie comme suit (Fig. 6):
- la première génération qui a lieu en mars – avril ne se trouve que sur les oranges
tardives ;
- la deuxième génération est composée d’individus peu nombreux et passe presque
inaperçue au cours du mois de mai ;
- la troisième génération apparaît en juillet où on assiste à des pertes sur des fruits à noyaux
(pêche, abricot, prune) ;
- la quatrième génération s’étale de la fin août jusqu’au début du mois de septembre ;
- les deux dernières générations se développent sur les agrumes.
Figure 6 : Schéma représentant le nombre de générations possibles en Algérie
(Oukil, 1995).
7
MATERIEL ET METHODES
I.1.1.4. Comportement de la cératite :
Suite à l’éclosion des œufs, les larves commencent à s’alimenter presque immédiatement.
Des tunnels sont formés dans le fruit, mais les larves s’alimentent souvent ensemble jusqu’à ce
qu’elles soient presque ou entièrement développées. Elles quittent le fruit souvent à ou juste
après l’aube par un véritable saut et se nymphosent dans le sol (Ronald & Jayma, 1992).
Les adultes émergent en plus grand nombre tôt le matin par temps chaud et émergent plus
sporadiquement par temps frais (Thomas et al., 2007).
Les cératites mâles et femelles ont des agendas différents, les mâles partagent leur temps
entre la nutrition et la copulation, avec une séparation claire entre les deux activités ; alors que
les femelles semblent être plus opportunistes, sans rythme d’activité claire. Le soir est plutôt
consacré à la nutrition surtout pour les mâles lesquels, étant occupé par la recherche du
partenaire, n’ont pas bien profité des heures de la journée pour se nourrir (Khoury, 1998).
L’accouplement peut avoir lieu à tout moment tout au long de la journée. Les adultes
nouvellement émergés ne sont pas sexuellement mûrs : les mâles montrent souvent l’activité
sexuelle 4 jours après l'émergence et la plupart des femelles 6 à 8 jours après leur émergence
(Ronald & Jayma, 1992).
Chez la cératite, il existe un appel phéromonal, qui consiste en la dévagination d’une
ampoule anale qui libère une phéromone très odorante attractive pour les femelles (Fig. 7). Ces
dernières marquent le site de ponte en y déposant autour du point de piqûre une phéromone de
marquage (HMP =
Host Marking Phéromone) qui inhiberait la ponte d’autres femelles
(Filippi, 2003).
La cératite est souvent inactive la nuit ainsi qu’en période de pluie abondante.
Figure 7 : Dévagination phéromonale (Photo originale) (G X40).
8
MATERIEL ET METHODES
I.1.1.5. Action des facteurs écologiques :
I.1.1.5.1. Facteurs climatiques :
I.1.1.5.1.1. Température :
D’après Nunez (1987), la cératite a fait preuve d’une grande tolérance à la chaleur et au
froid. Elle allonge la durée de son développement larvaire dans les régions tempérées et la
raccourcit dans les contrées tropicales (Seguy, 1950).
D’après les travaux de Bodenheimer (1951), Shoukry & Hafez (1979), Delrio (1985) ainsi
que ceux de Nunez (1987) et Duyck & Quilici (2001), on constate que la température agit sur
toutes les fonctions vitales de la cératite. La fécondité journalière est augmentée en jours
ensoleillés ; le nombre de générations s’élève dans les régions chaudes ; les adultes ne
supportent pas les fortes températures qui dépassent 45°C ainsi que les basses températures
(inférieures à 10° C) surtout si elles sont accompagnées de pluie ; les œufs deviennent infertiles
à des températures minimales de 4 à 7° C et il en est de même pour les fortes températures de
l’ordre de 35° C.
Cependant, les pupes se montrent plus résistantes aux variations thermiques ; elles survivent
à des intervalles allant de -6° à 45° C (Delrio, 1985).
L’intervalle thermique pour les différents stades (œufs, larves, pupes et adultes) se situe
entre 10 et 35° C. L’optimum est situé entre 23 et 27° C (Nunez, 1987 ; Dridi, 1990).
I.1.1.5.1.2. Humidité relative :
Les adultes sont inactifs en période de pluie. Cependant, la sécheresse et le manque
d’humidité les gênent et les obligent ainsi à se déplacer à la recherche de l’eau (Nunez, 1987).
Selon Feron (1957), Shoukry & Hafez (1979) et Albajez & Santiago Alvarez (1980 a), le
taux d’humidité relative de l’air le plus favorable au développement de la cératite se situe entre
60 et 70 %.
Feron & Sarment (1952) ont constaté que le degré hygrométrique influe sur la
mortalité des pupes : en sol sec, cette mortalité est beaucoup plus faible qu’en sol humide.
La durée de pupaison est peu influencée par les variations de l’humidité relative (Shoukry &
Hafez, 1979).
Quant au taux d’émergence, l’action de l’humidité est fonction de la température
considérée ; les valeurs assurant le plus fort taux d’émergence peut être de 90% pour les
températures comprises entre 22 et 30°C alors qu’à 60% d’humidité relative, la température est
de l’ordre 25°C ( Lery, 1982). La valeur de 30% d’humidité relative donne généralement des
taux d’émergence faibles (Shoukry & Hafez, 1979).
9
MATERIEL ET METHODES
I.1.1.5.1.3. Lumière :
Selon Feron (1957), les parties du fruit les moins exposées à la lumière présentent plus de
piqûres et de pontes.
L’accouplement et l’alimentation des adultes se déroulent le jour dès les premières heures,
puis diminuent jusqu’à s’annuler à la fin de l’après-midi (Bodenheimer, 1951).
Pour Nunez (1987), l’idéal
du rapport lumière/obscurité pour les différents stades de
développement est de 12/12.
I.1.1.5.1.4. Vents :
Les vents chauds et les vents secs gênent l’activité des adultes et peuvent les exterminer
(Delrio, 1985).
Le vent est un facteur important de dispersion, mais gêne considérablement la mouche qui
préfère les plantations denses et les arbres touffus.
La rapidité de dispersion de la cératite peut atteindre 464 m en 24 h (Soria, 1963).
I.1.1.5.2. Facteurs édaphiques :
La pupaison chez la mouche méditerranéenne des fruits se fait dans le sol. Ce dernier joue un
rôle prépondérant dans la dynamique des populations de ce ravageur. En effet, en sol à texture
fine, la pénétration de la larve est difficile et parfois les pupes se forment en surface ; par
contre, en sol à texture grossière, la pénétration est rapide et profonde (Delanoue & Soria,
1954).
Medouhes & Kaci (1997) ainsi que Ali Ahmed- Sadoudi (2007) ont démontré que certains
sols s’avèrent favorables à la réduction des populations de la cératite.
D’après Seguy (1950), la nature et la composition chimique du sol ont une grande
importance dans le développement des Diptères qui font partie de la faune endogène.
I.1.1.5.3. Facteurs biotiques :
I.1.1.5.3.1. L’hôte :
La mouche méditerranéenne des fruits est polyphage et exploite toutes les ressources
alimentaires, cependant elle se disperse encore sur de grandes distances en recherchant des
substrats appropriés.
Elle se nourrit principalement de miellat sécrété par des Homoptères, des secrétions
glandulaires végétales, du nectar, de la sève et des extrait de fruits ou à défaut, elle se contente
de gouttelettes d’eau (Delassus et al., 1931 ; Delrio, 1985).
10
MATERIEL ET METHODES
La cératite possède la capacité de localiser ses hôtes par des médiateurs chimiques et visuels.
Elle est particulièrement attirée par les fruits plus aromatiques (fruits à noyaux, agrumes), de
couleur vive proche de la maturation (Weems, 1981 ; Delrio, 1985).
I.1.1.5.3.2. Compétition larvaire :
La compétition larvaire se rencontre au sein du même fruit dans les situations de manque
d’hôtes. Elle affecte la taille, la fécondité et la longévité des mouches (Delrio, 1985). La
compétition provoque la mortalité larvaire, les difficultés d’exuviations (pupaison) et aussi la
diminution du poids des adultes à l’émergence (Debouzie, 1977).
D’après Albajes & Santiago Alvarez (1980b), les densités larvaires élevées augmentent la
proportion des femelles par rapport au nombre total d’individus émergés.
I.1.1.5.3.3. Ennemis naturels :
Les larves âgées et les pupes sont attaquées par une large gamme d’insectes du sol (fourmis,
carabes, staphilins).
La cératite est également attaquée par des Hyménoptères parasites qui se développent au
dépend des larves âgées ou des jeunes pupes. Parmi les principaux parasites nous citons : Opius
humilis, Diachasma tryoni et Dirhinus giffardii (Bodenheimer, 1951 ; Delrio, 1985 ; Nunez,
1987). Dans le bassin méditerranéen, le parasite le plus commun est Opius concolor
(Balachowsky & Mesnil, 1935).
I.2.Matériel végétal :
I.2.1. Oranger (Citrus sinensis L.) :
C’est l’espèce de Citrus la plus importante, tant par le nombre de variétés qu’elle renferme
que par l’importance des productions. Les fruits sont de forme et de couleur variable suivant
les variétés (Fig. 8).
Thomson :
Elle fait partie des oranges blondes Navel. C’est une variété précoce qui se caractérise par
une peau plus fine, des fruits à chair plus grossière et moins juteuse. Elle est cultivée en Algérie
et au Maroc (Loussert, 1987). Sa production s’échelonne de la mi-novembre à janvier
(Mioulane, 1996).
11
MATERIEL ET METHODES
Moro :
C’est une variété tardive qui fait partie des oranges sanguines dont la récolte se situe entre
les mois février et mars. Elles diffèrent des oranges blondes par la présence des pigments qui
colorent l’épiderme et la pulpe (Loussert, 1987).
Les fruits sont souvent de forme ovale et d’un poids moyen de 120g, à peau très épaisse ;
généralement sans pépins, très productive et peu cultivée en Algérie (Praloran, 1971).
Figure 8 : les deux variétés d’orange étudiées (photo originale).
I.2.2. Clémentinier (Citrus clementica) :
Son origine est toujours controversée ; pour certains tels que Trabut (1926) et Rebour
(1945), il serait issu d’un croisement au hasard entre le Mandarinier commun et le Bigaradier
Granito. Cet hybride a été découvert à Misserghin (Oran) par le Père Clément. Pour d’autres,
tels que Tanaka (1961), Chapot (1963) et Weber (1967), il s’agirait d’une variété de
mandarinier probablement originaire d’Extrême-Orient du fait de sa ressemblance avec certains
mandariniers (Loussert, 1987).
Le bassin méditerranéen est la principale zone de production de clémentines ; l’Espagne, le
Maroc et l’Algérie en sont les grands pays producteurs (Loussert, 1987).
Cette espèce est caractérisée par sa précocité et ses qualités gustatives très appréciées par le
consommateur, la peau est brillante, de couleur orange à rougeâtre, finement granulée, ayant
une épaisseur qui varie selon les clones de 2,5 à 4,5 mm. La pulpe est riche en jus, tendre et
parfumée. Les fruits sont d’un poids moyen de 60g (Loussert, 1987).
Les deux variétés de clémentine étudiés sont : la Clémentine ordinaire et la Clémentine
Monréal (Fig. 9).
12
MATERIEL ET METHODES
Clémentine ordinaire :
C’est une variété sans pépins, à peau fine et à chair plus savoureuse, plus parfumée et plus
acidulée. La maturité est fixée du mois d’octobre jusqu'à novembre (Loussert, 1987).
Clémentine Monréal :
C’est une variété hybride de clémentine ordinaire et possède des pépins. Elle est plus
précoce que la précédente et présente une productivité régulière et supérieure (Loussert, 1987).
Figure 9: Les deux variétés de clémentine étudiées (photo originale).
I.3. Région d’étude :
I.3.1. Présentation des différents vergers d’étude :
Nous avons effectué notre travail dans quatre vergers différents, situés dans la région de
Tizi-Ouzou et appartenant au secteur privé.
I.3.1.1. Verger ACHOUR :
I.3.1.1.1. Situation géographique :
Ce verger, d’environ 15 hectares, est situé dans la zone industrielle de Oued-Aissi, à 10 Km
à l’Est du chef lieu de la wilaya de Tizi-ouzou. Il est limité au Nord par la route nationale n°
12 le séparant de l’usine NAFTAL, au Sud par des habitations, à l’Est par une route menant
vers Thaadja et des habitations et à l’Ouest par un Oued le séparant d’un autre verger
d’agrumes (Fig. 10).
I.3.1.1.2. Espèces fruitières cultivées :
Ce verger est à polyculture fruitière, on y compte la pêche, l’abricot, l’orange, la vigne et
quelques pieds de figuiers.
13
MATERIEL ET METHODES
I.3.1.1.3. Entretien du verger :
Les travaux d’entretien réalisés dans le verger se limitaient au désherbage par labour
superficiel, le disquage, la taille des arbres et une irrigation régulière. Nous avons remarqué
que les fruits tombés à terre sont ramassés.
La protection phytosanitaire est réalisée contre la cératite, la cochenille des agrumes, la
mouche blanche, les pucerons, etc. Plusieurs traitements chimiques sont appliqués durant
l’année à savoir l’automne, l’hiver et le printemps sur toutes les espèces fruitières existantes
dans le verger.
Parmi les produits utilisés on note l’Ultracide à une dose de 150ml/hl, le Decis à une dose de
100ml/hl, le Thiodon à une dose de 350g/hl, l’ovipron et le Mospilan à une dose de 10 à
12,5g/hl.
Figure 10 : Plan parcellaire approximatif du verger ACHOUR
14
MATERIEL ET METHODES
I.3.1.2. Verger DERIDJ :
I.3.1.2.1. Situation géographique :
C’est un verger agrumicol d’environ 31hectares, à caractère commercial situé dans la zone
industrielle de Oued-Aissi, à10 km à l’Est du chef lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Il est limité au Nord par la route nationale n° 12, au Sud par des habitations et des champs de
culture, à l’Est par une route qui mène vers bou-yilef et à l’Ouest par un autre verger d’agrumes
et la route nationale n°15 (Fig. 11).
Figure 11 : Image satellite du verger DERIDJ (Google Earth, 2008).
15
MATERIEL ET METHODES
I.3.1.2.2. Espèces fruitières cultivées :
Ce verger comprend : la Clémentine (ordinaire et Monréal), la Thomson, la Hamlin, le
Citron, quelque Mandariniers, le Pomelos et la Sanguine.
I.3.1.2.3. Entretien du verger :
L’entretien apporté au verger a consisté en un désherbage mécanique, la taille des arbres et
une irrigation irrégulière.
Nous avons remarqué que les fruits tombés à terre ne sont pas ramassés et constitueraient
donc un foyer de réinfestation.
Les traitements phytosanitaires sont réalisés entre la fin août et le début septembre. Ces
derniers consistent en un mélange de Proxycuivre et l’Ultracide 40 à raison de 300 à 400g/l, le
Danitol à une dose de 100g/l, le Thiodon à une dose de 350g/l et autres produits tels que le
Defender-Boro qui est un correcteur de carence en bore, le Protifer LMW qui est un
biostimulant organique et le Fosfo 54/A.
I.3.1.3. Verger CHAMLAL :
I.3.1.3.1. Situation géographique :
Le verger est situé à l’Est de Tizi-Ouzou ; à 5 km du chef lieu de la wilaya. Il est limité au
Nord par l’Oued SEBAOU, à l’Est par la cave coopérative de la grande Kabylie et un terrain
non cultivé, à l’Ouest par un verger d’agrumes et au Sud par la route nationale n° 12 qui mène
vers Azazga (Fig. 12).
I.3.1.3.2. Espèces fruitières cultivées :
C’est un verger d’agrumes renfermant les deux variétés de clémentine (la Monréal et
l’ordinaire), la Thomson et l’Hamlin.
I.3.1.3.3. Entretien du verger :
L’entretien apporté au verger s’est limité au désherbage mécanique par labours superficiels,
à la taille des arbres et à une irrigation irrégulière.
Les traitements phytosanitaires sont réalisés une fois par an, l’insecticide utilisé est
l’Ultracide 40 (Méthidathion) à une dose de 150ml/hl.
16
MATERIEL ET METHODES
Figure12 : Image satellite du verger CHAMLAL (Google Earth, 2008).
I.3.1.4. Verger CHABANE :
I.3.1.4.1. Situation géographique :
C’est une exploitation familiale située au Nord-Est de Tizi-Ouzou à environ 3 km du chef
lieu de la wilaya. Elle est limitée au Nord par des habitations et une semoulerie, au Sud par la
route nationale n° 12 qui mène vers Azazga, à l’Est par un autre verger d’agrumes séparé par
un oued et à l’Ouest par des habitations et une route menant vers le pont de Bougie (Fig. 13).
I.3.1.4.2. Espèces fruitières cultivées :
C’est un verger agrumicole ; on y compte la Thomson, l’Hamlin, la Sanguine et la
Clémentine.
I.3.1.4.3. Entretien du verger :
Les travaux d’entretien ont consisté en une irrigation et la taille des arbres. De ce fait, le
verger est très ombragé et étouffé par les mauvaises herbes.
Les traitements chimiques sont effectués deux fois par année. L’insecticide utilisé est
l’Ultracide 40 à une dose de 150ml/hl.
17
MATERIEL ET METHODES
Figure13 : Image satellite du verger CHABANE (Google Earth, 2008).
I.3.2. Caractéristiques climatiques
de la willaya de Tizi-Ouzou durant la période
d’étude :
Le climat est un facteur de première importance dans la dynamique des populations car par
ses fluctuations journalières et saisonnières, il conditionne la répartition géographique et les
activités biologiques (nutrition, accouplement, ponte, etc.) des insectes notamment la cératite
(Dajoz, 1975 ; Shoukry & Hafez, 1979 ; Delrio ,1985).
Parmi les facteurs climatiques qui affectent le plus le développement de ce ravageur nous
avons la température et l’humidité (Bodenheimer ,1951 ; Harris & Olalquiaga, 1993).
Nous avons relevé au laboratoire la température et l’humidité relative à l’aide d’un
Hygrothermographe (Fig. 14) et sont consignés dans l’annexe 1 et la figure 15. Pour les
températures, l’humidité relative et les précipitations enregistrées durant notre période d’étude,
sur le terrain nous nous sommes référés aux données de l’office national de météorologie
(O.N.M) de Tizi-Ouzou.
18
MATERIEL ET METHODES
Figure 14 : Hygrothermographe (photo originale).
Figure 15: Variation des températures (°C) et l’humidité relative (%) enregistrées au
laboratoire durant les mois d’expérimentation.
I.3.2.1. Température :
Elle joue un rôle primordial dans la plupart des phénomènes écologiques. Sa durée au cours
du cycle nycthéméral (photopériode) contrôle l’ensemble du cycle vital des espèces animales
(phénomènes d’hibernation ou de diapause par exemple, mais aussi la maturation sexuelle)
(Ramade, 2003).
Les températures maximales et minimales ainsi que les moyennes mensuelles enregistrées
dans la wilaya de Tizi-Ouzou pour la fin de l’année 2007 et début 2008 (période d’étude) sont
consignés dans l’annexe 2 et la figure ci-dessous.
Figure 16: Variation des températures (en °C) durant la période d’étude dans la région de TiziOuzou.
19
MATERIEL ET METHODES
A la lecture du tableau, il ressort que la température moyenne la plus basse et la minima la
plus faible sont relevées respectivement au mois de décembre et janvier avec 10,6 et 6,5 °C.
La température mensuelle moyenne et les maxima les plus élevés sont enregistrés au mois
de septembre avec respectivement 23,7 et 30,9 °C.
I.3.2.2. Humidité relative :
C’est l’état hygrométrique ou la quantité d’eau que l’air pourrait contenir, elle est exprimée
en pourcentage. Les moyennes mensuelles d’hygrométrie (en %) de la wilaya de Tizi-Ouzou
durant notre période d’étude sont portées dans l’annexe 3 et la figure ci dessous :
Figure 17 : Variation d’hygrométrie (en %) dans la wilaya de Tizi-Ouzou durant la période
d’étude.
L’humidité relative moyenne la plus basse est enregistrée au mois de septembre avec 67% et
la plus élevée est observée au mois de décembre avec 86%.
I.3.2.3. Précipitations :
On désigne sous le terme général de pluviométrie la quantité totale de précipitation (pluie,
grêle, neige) reçue par unité de surface (Ramade, 2003).
Les quantités de pluie moyennes mensuelles enregistrées pendant la période d’étude sont
portées dans l’annexe 4 et la figure ci dessous :
Figure 18 : Variation de la pluviométrie (en mm) durant la période d’étude dans la wilaya de
Tizi-Ouzou.
20
MATERIEL ET METHODES
Nous constatons que les faibles précipitations sont enregistrées durant le mois de janvier
avec 8,7 mm et les plus élevées au cours du mois de novembre avec 257,8 mm.
I.4. Méthodologie :
I.4.1. Sur le terrain :
Le travail sur le terrain consiste en un échantillonnage des fruits en choisissant de façon
aléatoire 05 arbres dans chaque verger expérimental et à prélever au hasard 03 fruits pour
chaque exposition (Nord, Sud, Est, Ouest et le centre de l’arbre).
Les dates d’échantillonnage sur les différentes variétés d’agrumes et dans les différents
vergers expérimentaux sont présentées dans le tableau 1.
Tableau 1: Date d’échantillonnage dans les différents vergers.
Au total, 75 fruits sont prélevés par variété dans chaque verger. Nous notons que ces fruits
sont prélevés à la maturité, au moment de la récolte.
Ces fruits sont transportés au laboratoire dans des sachets en plastique sur lesquels nous
indiquons la variété, l’exposition, la date et le lieu de prélèvement.
Cette démarche a été suivie pour chaque variété et dans tous les vergers expérimentaux.
I.4.2. Au laboratoire :
I.4.2.1. Dénombrement des piqûres :
Au laboratoire, nous avons procédé au dénombrement des piqûres de la cératite à l’œil nu
lorsque le trou de piqûre est visible et sous la loupe binoculaire dans le cas contraire (Fig. 19).
Ceci dans le but de déterminer la variété la plus piquée au sein de chaque verger selon la
position des fruits sur l’arbre. Ainsi, nous avons estimé le nombre de piqûres par fruit pour
chaque variété et pour chaque exposition et le nombre de fruits piqués pour chaque variété.
21
MATERIEL ET METHODES
Figure 19 : loupe binoculaire utilisée (photo originale).
Les piqûres dues aux pontes des femelles donnent un mauvais aspect aux fruits. Sur les
agrumes, le trou de ponte se présente sous la forme d’un point décoloré résultant de la réaction
du fruit (Fig. 20).
Figure20 : Piqûres de la cératite sur agrume (photo originale).
I.4.2.2. Récupération des pupes :
Les fruits récoltés selon le protocole précédent sont mis séparément dans des passoires selon
l’exposition. Ces dernières sont placées à leur tour dans des bassines au fond desquelles nous
avons déposé approximativement 2 cm de sable fin afin de récupérer les pupes.
Selon Etienne (1982), les larves du 3ème stade quittent le fruit d’une brusque détente pour
s’enfoncer, à faible profondeur, dans le sol où s’effectue la nymphose donnant les pupes.
A signaler que chaque passoire est recouverte d’une mousseline dont le diamètre des mailles
est inférieur à la taille de la drosophile, très attirée par les fruits en fermentation
(Fig. 21).
Les pupes sont récupérées quotidiennement par tamisage du sable et sont mises alors en
observation.
A noter que les fruits mis en observation sont soumis à des conditions de température et
d’hygrométrie non contrôlées. Ce dispositif a été adopté pour toutes les variétés récoltées dans
les différents vergers expérimentaux.
22
MATERIEL ET METHODES
Figure 21 : Dispositif expérimental pour récupérer les pupes (photo originale).
I.4.2.3. Paramètres biologiques de C. capitata :
I.4.2.3.1. Poids des pupes :
Les pupes âgées de 24 heures sont mises dans des boites de Pétri et sont pesées
quotidiennement jusqu’à l’émergence à laide d’une balance de précision (Fig. 22).
Figure 22: a- balance de précision ; b- boites de Pétri (photo originale).
I.4.2.3.2. Durée de pupaison :
Les pupes précédentes ont également servi à la détermination de la durée de pupaison qui
correspond à l’intervalle de temps entre la formation des pupes et l’émergence des adultes.
I.4.2.3.3. Taux d’émergence :
Le taux d’émergence est calculé selon la formule suivante :
Taux d ' émergence =
nombre d ' individus émergés
x100
nombre de pupes
23
MATERIEL ET METHODES
I.4.2.3.4. Sex-ratio :
Les adultes émergés sont identifiés selon leur sexe et le sex-ratio est calculé selon la formule
suivante :
Sex − ratio =
nombre de femelles
nombre total d ' adultes émergés
I.4.2.3.5. La longévité :
Après l’émergence des adultes, ils sont placés dans des bocaux en verre contenant un flacon
d’eau et un flacon d’eau sucrée destinés à l’alimentation des mouches. Les bocaux sont
recouverts de mousseline maintenue par un élastique (Fig. 23).
Figure23: Dispositif expérimental pour déterminer la longévité des mouches
(Photo originale).
Les individus morts sont comptés quotidiennement et leur sexe est déterminé.
Nous avons déterminé la longévité maximale, minimale et moyenne pour les mâles et les
femelles provenant des fruits des différentes variétés fruitières étudiées.
I.4.3. Analyse statistique :
Les résultats obtenus ont été soumis au test de l’analyse de la variance (ANOVA à 1 critère
de classification). Lorsque cette analyse révèle des différences significatives, elle est complétée
par le test de NEWMAN et KEULS au seuil α = 0,05. Cette analyse est réalisée par un logiciel
statistique (STAT-BOX).
NB : si la probabilité calculée (P) est :
P > 0,05 → les variables montrent une différence non significative
0,05 ≥ P > 0,01 → les variables montrent une différence significative
0,01 ≥ P > 0,001 → les variables montrent une différence hautement significative
P ≤ 0,001 → les variables montrent une différence très hautement significative
(Dagnelie, 1975).
24
RESULTATS ET DISCUSSION
II. RESULTATS ET DISCUSSION :
II.1. Estimation du taux d’infestation des variétés d’agrumes étudiées :
II.1.1. Taux de fruits piqués :
Les résultats obtenus sont consignés dans l’annexe 5. L’analyse de la variance de ces
résultats (Tableau 2) a révélé que la variété agit de façon très hautement significative sur le
taux de fruits piqués (P = 0,0000).
Tableau 2 : Taux de fruits piqués selon la variété fruitière et l’exposition (n = 75; moyenne ±
écart-type, les valeurs suivies d’une lettre différente sont significativement différentes, au seuil
P = 0,05).
Les fruits de la variété Thomson sont les plus piqués, avec le taux moyen de 67,99 %. Pour
la variété clémentine ordinaire (27,33 %), on observe un chevauchement dans les groupes
homogènes. Le taux de fruits piqués le plus faible (18,66) est enregistré sur la variété d’orange
Moro.
Il ressort de ces résultats que la variété Thomson est la plus piquée. Ceci rejoint les résultats
rapportés par Abdelli (1996); Smail & Keddouci (2000) et Dekhli (2006) qui ont considéré la
variété Thomson comme un hôte préférentiel de la cératite mais ils diffèrent de ceux de
Delassus et al. (1931), Chapot & Delluchi (1964) et ceux de (Thomas et al., 2005 in Zoulim,
2006) qui classent la clémentine et la Thomson au même niveau d’infestation.
Cela s’expliquerait comme l’ont signalé Sampaio et al., (1984) et Quillici (1993) par
l’attractivité exercée par la Thomson et qui serait due à ses composés volatiles émis bien avant
25
RESULTATS ET DISCUSSION
la maturation des fruits. Ces composés sont des stimuli olfactifs pour la cératite. Pour leur part,
Dhouibi et al. (1995) ont rapporté que des paramètres chimiques tels que la teneur en huiles
essentielles de l’écorce et la nature des substances volatiles pourraient jouer un rôle non
négligeable dans l’attraction ou la répulsion du ravageur.
Feron (1962) a mis en évidence l’importance de l’intensité lumineuse et de la qualité de la
lumière qui peuvent provoquer des réponses variables quant au choix du site d’oviposition.
Il rapporte que la brillance du site d’oviposition, plutôt que sa couleur a une influence
majeure sur le dépôt des œufs.
Les facteurs climatiques pourraient également être à l’origine de la différence des niveaux
d’infestation observés. Selon Abdelli (1996), les basses températures et spécialement si elles
sont associées aux grandes pluies, augmentent considérablement la mortalité des adultes.
En effet, les variétés de Clémentines récoltées au mois de novembre durant lequel nous
avons enregistré une température moyenne de 13,6°C et une pluviométrie d’environ 255,8mm,
ont présenté de faibles taux de fruits piqués. La période et le degré de maturité des fruits qui
varient selon les variétés pourraient être à l’origine des différences des niveaux d’infestation.
Ali Ahmed- Sadoudi (2007), a rapporté que la cératite manifeste une préférence pour certaines
variétés fruitières au sein de la même espèce en rapport avec le degré de maturité des fruits.
Katsoyannos (1986), Katsoyannos et al. (1997) et Papadopoulos et al. (2001) ont constaté
que les adultes de la cératite sont attirés par les fruits volumineux. De même, Papaj & Opp
(1989) ont déduit que le volume des fruits joue un rôle dans le taux d’infestation et cela peut
justifier nos résultats sur la Thomson.
En tenant compte de l’exposition, la même analyse statistique a montré que le taux de fruits
piqués ne varie pas significativement (P =0,17434).
II.1.2. Nombre de piqûres par fruit :
Le nombre de piqûres par fruit et par exposition pour chaque variété étudiée est représenté
dans l’annexe 6. L’analyse de la variance des résultats obtenus (Tableau 3) montre que le
nombre de piqûres par fruit varie de façon très hautement significative (P = 0,0000) selon la
variété fruitière.
26
RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 3 : Nombre de piqûres par fruits en fonction de la variété fruitière et de l’exposition:
Le nombre de piqûres le plus élevé est observé sur la variété Thomson qui est classée par le
test de Newman et Keuls dans le groupe (a) avec une moyenne de 1,069 piqûres par fruit.
Elle est suivie dans le groupe (b) par la variété Clémentine Monréal avec une moyenne de
0,404 piqûres par fruit. Dans le groupe (bc), figure la variété Clémentine ordinaire avec une
moyenne de 0,277 piqûres par fruit et en dernier vient la variété d’orange Moro qui est classée
dans le groupe (c) avec en moyenne 0,189 piqûres par fruit.
En tenant compte de l’exposition, la même analyse statistique a montré que le nombre de
piqûres par fruit ne varie pas significativement (P = 0,11623).
II.1.3. Nombre de pupes
Les résultats obtenus sont présentés dans l’annexe 7. L’analyse de la variance de ces
résultats (Tableau 4) a révélé que le nombre de pupes obtenu à partir des fruits de différentes
espèces et variétés d’agrumes, ne varie pas de façon significative (P=0,55824).
Tableau 4: Nombre de pupes par fruit selon la variété et l’exposition.
27
RESULTATS ET DISCUSSION
Malgré que le nombre des piqûres observé soit important, le nombre de pupes récupérées est
faible pour la Thomson et la clémentine Monréal. Par ailleurs la clémentine Ordinaire et la
Moro n’ont donné aucune pupe.
Nos résultats concordent avec ceux de Smail & Kheddouci (2000), qui ont obtenu le même
résultat mais avec des taux de pupes différents.
Ce pourcentage élevé de mortalité des larves sur certaines variétés d’agrumes a déjà fait
l’objet de travaux approfondis réalisés notamment par Delanoue & Soria (1962). Ils ont attribué
cela à plusieurs facteurs entre autres :
- la texture huileuse de l’écorce des fruits ;
- les basses températures qui sévissent au moment de la maturité des fruits ;
- le taux d’humidité qui décroît avec la maturation du fruit.
Selon Weems (1981), le développement des œufs, des larves et même des pupes ne peut se
faire à 10°C et d’après Delrio (1985), les œufs deviennent infertiles pour des températures
minimales allant de 4 à 7°C. Les températures minimales enregistrées dans la wilaya de TiziOuzou au moment de la maturité ont atteint 7,6°C ; ce qui explique nos résultats.
Ceci pourrait aussi être du à la présence des glandes huileuses dans l’épiderme des agrumes
qui provoquent une forte mortalité des œufs (Ortu, 1982). Ce même auteur a constaté que le
nombre de glandes huileuses par cm2 de la surface du fruit joue un rôle important dans la
résistance des fruits aux attaques par la cératite.
Dahmane (1996) a signalé que plus de la moitié des piqûres de la cératite sur les agrumes ne
sont pas destinées à la ponte mais plutôt à nourrir les adultes. Ce comportement permet à
l’adulte d’emmagasiner de l’acide citrique pour être utilisé en hiver comme source d’énergie
dans le métabolisme de l’insecte (Gilmour, 1968).
Debouzie (1981) confirme l’influence de la densité sur la survie des larves qui se transforme
en pupes ; pour 470 larves la viabilité est de 30% et pour 1500 larves, elle est de 16% dans des
conditions de température de (26 ± 1°C) et d’humidité de (70 ± 10%).
L’épaisseur de l’écorce et sa compacité augmentent la mortalité des oeufs par l’étouffement
et réduisent la progression des jeunes larves (Ortu, 1982 ; Sampaio et al., 1984 ; Krainaiker et
al.,1987).
Loussert (1989) a signalé qu’un épiderme plus épais gène le développement larvaire. Delrio
(1985) rajoute que sur les agrumes, les œufs et les larves présentent une très forte mortalité à
cause de la toxicité des essences de la peau.
28
RESULTATS ET DISCUSSION
Selon Soria (1963) et Dhouibi et al. (1995), la mortalité larvaire chez les Citrus, en
particulier l’oranger, pourrait être due à la composition chimique de l’écorce des fruits.
De leur coté, Bertin et al. (1998), signalent que la faible teneur en eau et les huiles essentielles
de la peau entraînent une forte mortalité des œufs et des plus jeunes larves ; ces dernières
peuvent être tuées par les sécrétions gommeuses des fruits.
Sampaio et al. (1984) ont signalé que l’acidité du fruit d’orange peut agir sur le taux
d’infestation par la mouche méditerranéenne des fruits mais d’une manière non significative,
Nicanor et al. (1990) ont rapporté, pour leur part, que l’acidité agit sur la mortalité larvaire.
Des résultats de l’analyse de la variance ressort, également, que la position des fruits sur
l’arbre n’a pas un effet significatif sur le nombre de pupes par fruit (P=0,59266).
II.2. Influence de la variété fruitière et l’exposition sur quelques paramètres biologiques
de C. capitata :
II.2.1.Poids des pupes :
Les résultats obtenus pour la variation du poids d’une pupe sont présentés dans le tableau
suivant :
Tableau 5 : Poids d’une pupe en (mg) issue des variétés d’agrumes étudiées du début jusqu’à
la fin de la pupaison selon l’exposition.
Il ressort de l’analyse de la variance de ces résultats (Tableau 6) que le poids initial d’une
pupe ne varie pas de façon significative selon les variétés d’agrumes étudiées (P=0,38996) et
la position des fruits sur l’arbre (P=0,7241).
29
RESULTATS ET DISCUSSION
Tableau 6 : Poids moyens (mg) des pupes de C. capitata issues des fruits des différentes
variétés étudiées.
D’après Debouzie (1978), la teneur en eau d’un milieu naturel (fruit) pour larves affecte le
poids des pupes et le poids frais des adultes. Il signale qu’à une forte densité larvaire, les pupes
qui en résultent, présentent un faible poids moyen, en raison de la compétition larvaire pour la
nourriture. L’alimentation larvaire influence non seulement l’aspect et la couleur des pupes
mais aussi la rigidité de la carapace nymphale et intervient dans la protection de ces derniers
contre les facteurs abiotiques (Dahmane, 1996).
Nous constatons que le poids initial d’une pupe issue de la variété Thomson est de 10,22mg,
ce résultat concorde avec ceux de Haliche et al. (2007), qui ont obtenu un poids moyen de
10,24mg /pupe mais diffère de ceux de Mazouzi (1992) et Abdelli (1996) qui ont obtenu
respectivement un poids initial de 6,18mg, 5,85mg.
Pour la variété clémentine Monréal le poids initial d’une pupe est de 7,81mg, ce résultat
concorde avec ceux obtenus par Abdelli (1996), qui a constaté que le poids initial d’une pupe
issue de la clémentine est de 7,25mg mais diffère de ceux de Haliche et al. (2007) qui ont
obtenu un poids initial de 1,08mg.
Selon Debouzie (1977), le poids initial d’une pupe renseigne si la larve s’est bien alimentée
ou non.
Par ailleurs, les résultats obtenus montrent une variation du poids des pupes du début jusqu’à
la fin de la pupaisan. D’après Causse (1974), le poids des pupes diminue progressivement en
fonction de l’évolution des imagos à l’intérieur de celle-ci. Ceci est du à l’épuisement des
réserves nutritives et nous renseigne sur la quantité de réserves nécessaires à la cératite pour
accomplir sa métamorphose. Nous constatons que cette perte de poids est de 1,91mg pour la
30
RESULTATS ET DISCUSSION
variété clémentine Monréal et de 5,62mg pour l’orange Thomson ce qui concorde avec les
résultats de Ali Ahmed- Sadoudi (2007), qui a enregistré une perte de poids de 5,63mg lorsque
le fruit hôte est l’orange Thomson.
Nous pouvons expliquer cette différence par la durée de pupaisan, elle est de 19 jours pour la
Thomson et de 15 jours pour la clémentine.
L’influence de la température sur la variation du poids des pupes âgées est confirmée par
plusieurs auteurs : Bodenheimer (1951), Shoukry & Hafez (1979) et Mazouzi (1992). Ce
dernier auteur a obtenu pour des pupes issues des abricots un poids de 3,27mg à 20°C et 5,58
mg à 30°C.
II.2.2.La durée de pupaison :
Elle correspond à la période allant de la formation des pupes jusqu’à l’émergence des
adultes. Les résultats obtenus sont présentés dans l’annexe 8. L’analyse de la variance (Tableau
7) révèle que la durée de pupaison ne varie pas de façon significative selon les variétés
étudiées (P=0,58014) et la position des fruits sur l’arbre (P=0,56748).
Tableau 7: Durées moyennes de pupaison (j) chez C. capitata selon la variété et la position du
fruit sur l’arbre.
Nos résultats montrent que la durée de pupaison ne varie pas selon les variétés d’agrumes
étudiées et la position des fruits sur l’arbre.
31
RESULTATS ET DISCUSSION
Cela a été signalé par Ali Ahmed- Sadoudi (2007), qui a rapporté que les pupes issues des
différentes variétés d’agrumes à savoir l’orange Thomson et la clémentine Monréal ont
présenté des durées moyennes respectives de 18,33 j et 16j. Ces variétés sont classées dans le
même groupe et elles ne présentent pas une variation significative.
L’influence de la température sur la durée de pupaisan est confirmée par plusieurs auteurs.
Shoukry & Hafez (1979) ont obtenu une durée moyenne de pupaisan de 7 jours à 30°C, une
durée de 11 jours à 25°C et de 9 jours à 27°C.
Selon ces deux auteurs, l’humidité n’a pas d’influence sur la variation de la durée de
pupaison. D’après Mazouzi (1992), la durée de pupaison est accélérée par l’élévation de la
température. Elle passe de 23 ± 3 jours à 18± 4°C à 7 jours à 33 ± 1°C.
Sur la clémentine, Zoulim (2006) a obtenu une durée de 19 jours à une température de 20°C
et une humidité relative de 64%. A la même température et une humidité relative de 76%,
Djouadi & Hatem (1997), ont obtenu une durée de pupaison de 20 jours. La même durée a été
obtenue par Mouazer & Yafsah (1995) à une température de 21°C et une humidité relative de
80%. Haliche et al. (2007) ont obtenu la plus longue durée sur la clémentine Monréal, elle est
de 29 jours à une température de 15,5°C et une humidité de 70%.
Selon Djouadi & Hatem (1997), la durée de pupaison sur la clémentine est de 14 à 15 jours,
à une température de 22°C et une humidité de 84%. Ali Ahmed- Sadoudi (2007) a obtenu sur la
clémentine Monréal une durée de 16 jours à 15°C et 72,86% d’humidité relative. Pour notre
part, nous avons obtenu la même durée de pupaison (15jours) mais à une température de 20°C
et une humidité relative de 54%.
Sur l’orange, Mazouzi (1992), a enregistré une durée de 17± 2 jours à une température de
22± 2 °C. Ali Ahmed- Sadoudi (2007) a obtenu sur l’orange Thomson une durée de 18 jours à
15°C et 72,86% d’humidité relative. Nos résultats se rapprochent de ceux de ces auteurs de
l’ordre de 19 jours à une température de 19°C et une humidité de 67%.
Krainacker et al. (1987) ont obtenu une durée de 10 jours à une température variant entre 25
et 30°C et une humidité de 60 à 70%. Zoulim (2006), à une température de 22°C et 57%
d’humidité relative a enregistré une durée de 27 jours. Haliche et al. (2007) ont obtenu la plus
longue durée sur l’orange Thomson, elle est de 32,31 jours à une température 15,5°C et une
humidité de 70%.
32
RESULTATS ET DISCUSSION
II.2.3.Taux d’émergence :
Les résultats obtenus sont regroupés dans l’annexe 9. L’analyse de la variance (Tableau 8)
révèle que le taux d’émergence ne varie pas de façon significative selon les variétés étudiées
(P=0,58135) et la position des fruits sur l’arbre (P= 0,56844).
Tableau 8 : Taux moyen d’émergence de C. capitata en fonction de la variété étudiée et
l’exposition.
La variété Thomson a donnée un taux d’émergence un peu plus élevé (30,76%) par rapport à
la clémentine Moréal (25%). Ces faible taux d’émergence sont probablement dus à la
compétition larvaire. Selon Debouzie (1977), la mortalité des pupes augmente avec la densité
larvaire et s’exprime par des émergences incomplètes.
Sur l’orange, Bodenheimer (1951) a obtenu un taux d’émergence de 60% à une température
allant de 25 à 26°C et une humidité relative qui varie entre 60 et 70%. A une température de
10°C et un taux d’humidité de 35%, Djouadi & Hatem (1997) ont obtenu un taux d’émergence
de 0%. Zoulim (2006) a obtenu à une température de 22°C et une humidité relative de 57%, un
taux d’émergence de 67%. Haliche et al. (2007), de leur côté, ont enregistré un taux de 23% à
une température de 17°C et une humidité relative de 72% sur la Thomson. De même, Ali
Ahmed- Sadoudi (2007), sur la même variété, à une température de 15,5°C et une humidité
relative de 72%, a obtenu un taux d’émergence de 16,65%.
Nos résultats sur l’orange Thomson se situent dans la marge donnée par ces différents
auteurs ; nous avons obtenu un taux de 30,76% à une température de 19°C et une humidité
relative de 67%.
Sur la Clémentine, Mouazer & Yefsah (1996) ont enregistré à une température de 22°C et
une humidité de 35%, un taux d’émergence de 78%. Zoulim (2006) a obtenu à une température
33
RESULTATS ET DISCUSSION
de 22°C et une humidité relative de 57%, un taux d’émergence de 60% sur la clémentine.
Haliche et al. (2007), de leur côté, ont enregistré un taux de 1,63% à une température de16°C et
une humidité relative de 73% sur la clémentine Monréal.
Nous avons obtenu sur la clémentine Monréal un taux d’émergence de 25% à une
température de 20°C et une humidité relative de 54%, ce résultat est différents de ceux de ces
auteurs mais se rapproche de ceux de Ali Ahmed-Sadoudi qui a obtenu un taux d’émergence de
26% à une température de 15,5°C et une humidité relative de 72%
II.2.4. Sex-ratio :
C’est l’un des paramètres importants dans la dynamique des populations. Les résultats
obtenus pour les deux variétés Thomson et clémentine Monréal selon l’exposition sont portés
dans le tableau suivant.
Tableau 9 : Sex-ratio des individus de C. capitata pour les variétés Thomson et clémentine
Monréal en fonction de la position des fruits sur l’arbre.
Les variétés d’agrumes étudiées à savoir la Thomson et la clémentine Monréal ont donnée un
sex-ratio en faveur des mâles (< 0, 50). Ceci concorde avec les résultats de Krainacker et al.
(1985) qui ont obtenu sur les oranges un sex-ratio inférieur à 0,50 à une température de
30±5°C. De même Ali Ahmed- Sadoudi (2007) et Haliche et al. (2007), ont obtenu sur la
Thomson et la clémentine Monréal un sex-ratio inférieur à 0,50. Par contre Mouazer & Yefsah
(1996), ont obtenu sur l’orange un sex-ratio de 0,75 et Zoulim (2006), a enregistré un sex-ratio
de 0,57 à une température de 21°C pour l’orange et la clémentine.
34
RESULTATS ET DISCUSSION
Le sex-ratio en faveur des femelles est avantageux pour l’espèce du fait qu’il entraîne un
maximum d’accouplements dans une population. Selon Causse (1974), ceci s’expliquerait par
une très forte motivation sexuelle des mâles.
II.2.5. Longévité des adultes :
Les résultats obtenus figurent dans le tableau suivant :
Tableau 10: Longévité minimale, maximale et moyenne (en jour) des individus de C. capitata
sur les variétés Thomson et clémentine Monréal.
Nous remarquons, à partir des résultats obtenus que la longévité moyenne des mâles est de
114,5 jours sur la clémentine Monréal et 107,5 jours sur la Thomson, donc il n’y a pas de
différence significative entre la longévité moyenne des mâles sur les deux variétés mais la
longévité maximale est observée chez les mâles issus de la variété Monréal. La longévité
moyenne de la seule femelle émergée est de 7 jours.
Nos résultats se rapprochent de ceux de Back et al. (1918), lors d’un élevage, deux mouches
ont vécu respectivement 210 jours et 215 jours. De méme Rigamonti (2005) en élevant des
adultes, a observé une longévité maximale de 250 jours; les derniers décès se sont produits en
mois d’Août.
Selon Ali Ahmed- Sadoudi (2007), les adultes semblent vivre plus longtemps lorsque le
développement larvaire s’est déroulé dans les fruits de différentes variétés d’agrumes exceptée
la variété d’orange Moro.
Bodenheimer (1951) a observé une longévité moyenne de 28 à 40 jours en été et 28 à 65
jours en hiver à l’Ouest de l’Australie. De même Shoukry & Hafez, (1979) ont obtenu une
durée de vie de 36 jours en Egypte à une température allant de 25 à 30°c.
Selon Thomas et al. (2007), en absence de nourriture, les adultes meurent 2 à 4 jours après
l’émergence. Habituellement 50% des mouches meurent durant les deux premiers mois qui
35
RESULTATS ET DISCUSSION
suivent l’émergence. Certains adultes peuvent vivre jusqu’à 6 mois ou plus lorsque les
conditions climatiques et de nourriture sont favorables.
Albajes & Santiago Alvarez (1980a), Shoukry & Hafez (1979) ainsi que Mazouzi (1992)
ont prouvé que la durée de vie des mouches diminue avec l’élévation de la température ;elle est
très élevée à 18± 4°C par rapport à 28± 1°C.
36
CONCLUSION GENERALE
Cette étude est une contribution à la recherche et la connaissance de certains paramètres
biologiques et écologiques (bioécologie) de la mouche méditerranéenne des fruits Ceratitis
capitata (Diptera ; Trypetidae), un ravageur qui préoccupe les producteurs et les exportateurs
des fruits d’une grande importance économique.
L’estimation de l’infestation des fruits des deux espèces d’agrumes étudiées, en fonction du
taux de fruits piqués et du nombre de piqûres, varie selon les variétés. La variété Thomson
étudiée s’est révélée être la plus piquée. C’est donc le fruit d’agrume le plus apprécié et le plus
attaqué par cette mouche. Par ailleurs, la position des fruits sur l’arbre n’a aucun effet sur le
taux d’infestation.
L’estimation de l’infestation en fonction du nombre de pupes a révélé qu’il n’y a pas de
différence significative entre les variétés d’agrumes étudiées. Il en est de même pour la position
du fruit sur l’arbre.
Cependant la présence de piqûres ne révèle pas toujours la présence de pupes, nous avons
constaté que les variétés: l’orange Moro et la Clémentine ordinaire ont présenté des piqûres
mais pas de pupes.
Pour ce qui est de la biologie de la cératite, la variété fruitière et l’exposition n’ont aucun
effet sur le poids des pupes ni sur la durée de pupaisan. Cette dernière est beaucoup plus
influencée par les conditions thermiques.
Nous avons constaté que le poids des pupes diminuait considérablement durant la période de
pupaisan, cette diminution nous renseigne sur la quantité des réserves nécessaires à la cératite
pour la formation de l’imago. Elle est de 5,62g pour l’orange Thomson et de 1,91g pour la
clémentine.
Pour le taux d’émergence, nous avons relevé l’absence de l’effet de l’exposition et de la
variété.
Les variétés d’agrumes étudiées ont donné des mouches avec un sex-ratio en faveur des
mâles.
Enfin, pour le paramètre longévité, nous avons enregistré une duré de vie maximale de 209
jours à une température moyenne de 15 à 33°C et d’humidité relative de 61%. Cette durée de
vie semble diminuer avec l’élévation des températures.
Des études complémentaires et plus approfondies testant un très grand nombre de variétés
d’une même espèce doivent être réalisées, afin d’appuyer nos résultats et d’envisager
l’implantation des vergers avec des variétés résistantes de chaque espèces fruitières. Ceci pour
développer et améliorer les méthodes de lutte contre ce ravageur et évitera de faire appel aux
37
CONCLUSION GENERALE
produits chimiques dont les conséquences sont néfastes sur l’environnement et les auxillaires,
ni exiger des moyens coûteux telles que la lutte biologique et la lutte autocide.
Le succès de tout programme de lutte contre un ravageur, repose principalement sur une
étude écologique détaillée et bien planifiée. On peut proposer des études sur les thèmes
suivants :
-
Capacité d’adaptation des souches naturelles de la région aux conditions de laboratoire.
-
Etude de la courbe de vol de la cératite pendant toute l’année.
-
Estimation des pertes causées par la cératite sur les différentes variétés fruitières
attaquées dans différents sites de la région.
-
L’identification des plantes hôtes, leur distribution et leur importance saisonnière et les
plantes refuges dans les zones urbaines.
-
Inventaire des parasites et prédateurs de la cératite.
-
Etude sur les méthodes de contrôle telle que la technique des mâles stériles (TIS) et le
traitement par le froid qui réduit considérablement les générations de la cératite.
-
Les mécanismes qui pourraient intervenir dans l’infestation des fruits par Ceratitis
capitata telle que les stimuli visuels (taille et couleur des fruits) et les stimuli olfactifs
(essences fruitières).
-
l’étude de l’impact de la cératite sur les variétés fruitières en fonction de l’altitude et
dans d’autres biotopes.
-
L’étude de la répartition des populations de C. capitata dans le temps et dans l’espace, en
tenant compte des conditions climatiques.
38
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ANNEXES
Annexe 1: Variation des températures (°C) et l’humidité relative (%) enregistrées au
laboratoire durant les mois d’expérimentation.
Annexe 2:Maxima, minima et moyennes mensuelles des températures (en °C) durant la
période d’étude dans la région de Tizi-Ouzou (O.N.M., 2008)
Annexe 3: Moyennes mensuelles d’hygrométrie (en %) dans la wilaya de Tizi-Ouzou durant
la période d’étude (O.N.M., 2008).
Annexe 4: Pluviométrie moyenne mensuelle (en mm) durant la période d’étude dans la
wilaya de Tizi-Ouzou (O.N.M., 2008).
Annexe 5 : Taux de fruits piqués :
Selon la variété.
ANNEXES
Selon l’exposition.
Annexes 6 : Nombre de piqûres par fruit en fonction de la variété fruitière et de
l’exposition.
Pour la Thomson.
ANNEXES
Pour la Moro.
Pour la clémentine Monréal.
ANNEXES
Pour la clémentine Ordinaire.
Annexe 7 : Nombre de pupes par fruit selon la variété et l’exposition
ANNEXES
Annexe 8 : Durées moyennes de pupaison (j) chez C. capitata selon la variété et la position
du fruit sur l’arbre
Annexe 9 : Taux moyen d’émergence de C. capitata en fonction de la variété étudiée et
l’exposition.
Résume :
Notre étude a porté sur l’estimation de l’infestation des déférentes variétés d’agrumes par
Ceratitis capitata en fonction de l’exposition dans déférents vergers de la région de TiziOuzou. Les résultats montrent que la variété Thomson est la plus infestée, Pour ce qui est de
la biologie de la cératite, la variété fruitière et l’exposition n’ont aucun effet sur le poids des
pupes, la durée de pupaisan, le taux d’émergence, le sex-ratio et la longévité des adultes.
Mots clés : Ceratitis capitata ; agrumes ; infestation ; poids des pupes ; durée pupaisan ;
émergence ; sex-ratio ; longévité.