Portrait de l`éducation financière au Canada

Transcription

Portrait de l`éducation financière au Canada
Portrait de l’éducation
financière au Canada
Rapport: Novembre 2015
Préparé pour le Groupe Banque TD par la
Fondation canadienne d'éducation économique (FCEE)
Sommaire
Le Groupe Banque TD possède une longue histoire et une vaste expérience dans le domaine des activités
philanthropiques, soutenant un large éventail de causes et d’organismes. Ces dernières années, la TD a
concentré son attention et ses ressources sur l’amélioration de la littératie financière au Canada. La Banque a
soutenu des organismes œuvrant dans ce domaine (par exemple, ABC Life Literacy, Jeunes Entreprises et
Prospérité Canada), a fourni des bénévoles en vue d’offrir les programmes à l’échelle locale, et a entrepris des
recherches pour cerner les problèmes et déterminer les besoins et les occasions.
Les administrations fédérale et provinciales devront coordonner leurs interventions
pour atteindre les objectifs visés. L’administration fédérale devra jouer le rôle de
catalyseur, de coordonnateur et de facilitateur en offrant des ressources et un soutien
éducatif. Il appartiendrait ensuite aux provinces et aux territoires de mettre en œuvre
le volet de la stratégie destiné aux enfants en apportant les modifications nécessaires au
système d’éducation et celui destiné aux jeunes et aux adultes par l’entremise
d’organismes publics ou communautaires (les organismes de bienfaisance et sans but
lucratif qui disposent d’un avantage comparatif certain face aux groupes cibles).
Source : L’Observateur financier : Un besoin urgent de littératie financière pour la vie – Craig Alexander, premier viceprésident et économiste en chef, Groupe Banque TD, James Marple, économiste principal, Groupe Banque TD, Services
économiques TD, 2010
Consciente du rôle important de l’école dans la préparation des enfants à leur avenir financier, la TD a
demandé à la Fondation canadienne d’éducation économique (FCEE) de produire un rapport dressant le
« Portrait de l’éducation financière au Canada ».
Pour mener ce travail à terme, la FCEE a retenu les services d’un réseau de 10 personnes au Canada qui
ont toutes des antécédents et de l’expérience en éducation. Ce réseau a réalisé plus de 200 entrevues et
consultations avec des directeurs de programmes scolaires, des gestionnaires de ministères de l’Éducation, des
responsables de commissions scolaires, des enseignants, des fournisseurs de ressources et d’autres intervenants
clés. Un aperçu de la situation de l’éducation financière dans chacune des 10 provinces et la liste des
participants figurent en annexe du présent rapport, qui est fournie sur demande.
…la littératie financière pose certaines difficultés que ne présente pas l’acquisition de
capacités en écriture et en lecture et en calcul. Même s’il est relativement facile d’établir
si une personne possède ou non des compétences suffisantes en lecture, en écriture et en
calcul, il est beaucoup plus difficile d’établir si celle-ci comprend entièrement les coûts et
les avantages de chacune de ses décisions financières. L’évaluation est rendue compliquée
par le fait que les décisions financières sont complexes.
Source : L’Observateur financier : Un besoin urgent de littératie financière pour la vie – Craig Alexander, premier
vice-président et économiste en chef, Groupe Banque TD, James Marple, économiste principal, Groupe
Banque TD, Services économiques TD 2010
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L’objectif consistait à recueillir de l’information pertinente pour établir un rapport dressant le portrait de
l’éducation financière au Canada et à résumer les pistes avancées par les personnes interrogées pour réussir à
améliorer l’éducation financière. Les « recommandations » fournies doivent plutôt être considérées comme des
« suggestions à prendre en compte ». De nombreux facteurs peuvent influer et influeront sur ce que les
personnes et les organismes peuvent faire pour aider à améliorer l’éducation financière.
Un certain nombre de facteurs sociaux et sociétaux ont été pris en considération dans l’étude,
principalement les suivants : la Stratégie nationale pour la littératie financière publiée par l’Agence de la
consommation en matière financière du Canada (ACFC); l’intérêt accru pour améliorer la littératie financière au
lendemain de la crise financière de 2008; et le changement en cours ou prévu des programmes scolaires au pays.
Tous ces facteurs témoignent d’un sentiment général d’ouverture et de collaboration apparemment répandu dans
l’ensemble du pays.
Sur le plan des mesures susceptibles de faire progresser l’éducation financière au Canada, certaines se
détachent nettement et ont été fréquemment citées par les personnes consultées et interrogées.
1.
Perfectionnement professionnel des enseignants
Rien n’est considéré comme plus important – et rien n’a été aussi souvent mentionné par les
personnes interrogées – que la nécessité d’assurer le perfectionnement professionnel des enseignants.
2.
Nécessité de démontrer clairement la valeur de la littératie et de l’éducation financière
Il est nécessaire de démontrer clairement la valeur de la littératie et de l’éducation financière – aux
parents, aux responsables de l’éducation, aux enseignants, aux élèves et aux principaux intervenants.
3.
Nécessité de clarifier la définition de la littératie financière
Les opinions divergent et il serait utile de disposer d’un guide consensuel décrivant les éléments essentiels de
la littératie financière – les connaissances, les compétences et les comportements.
4.
Nécessité pour les enseignants d’avoir accès facilement à des ressources pertinentes gratuites
ou peu coûteuses
Les participants ont indiqué qu’il serait avantageux de faire évaluer les ressources par une source fiable
qualifiée et expérimentée afin de s’assurer de leur qualité et de leur pertinence pour les enseignants
5.
Commencement de l’éducation financière à un plus jeune âge
Beaucoup considèrent qu’il est important de commencer l’éducation financière à un plus jeune âge
pour permettre l’acquisition de bonnes habitudes au lieu d’attendre à plus tard, la tâche consistant
alors davantage à changer les comportements.
PORTRAIT DE L'ÉDUCATION FINANCIÈRE AU CANADA : GROUPE BANQUE TD
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Certaines études récentes sur l’efficacité des programmes d’éducation financière destinés
aux jeunes indiquent qu’il est risqué d’attendre jusqu’au secondaire pour offrir de
l’éducation financière et de n’offrir que des cours facultatifs. L’éducation financière
devrait commencer tôt dans la vie et se poursuivre au secondaire, de telle sorte que les
notions et les pratiques apprises tôt dans la vie puissent être ensuite revisitées et
élargies. Soulignons également qu’il est tout aussi crucial de sensibiliser les jeunes à
l’importance de l’éducation financière que de leur offrir cette éducation.
Source : L’Observateur financier : Un besoin urgent de littératie financière pour la vie – Craig Alexander, premier viceprésident et économiste en chef, Groupe Banque TD, James Marple, économiste principal, Groupe Banque TD, Services
économiques TD, 2010
Le reste de ce rapport présente les « principales conclusions et observations » qui ont été établies dans le
cadre des consultations et se termine par la section « Suggestions/Recommandations à prendre en
considération » pour aider à améliorer l’éducation financière au Canada. La version complète de ce rapport, qui
peut être obtenue sur demande, contient un aperçu du portrait de l’éducation financière dans chaque province
ainsi que d’autres suggestions et recommandations à prendre en compte.
La TD a bon espoir que ce rapport servira à alimenter les discussions et à entraîner la prise de mesures
par les spécialistes du domaine de l’éducation, de la conception des programmes scolaires et de l’éducation
financière. Le rapport aidera également la TD dans sa volonté d’aider à améliorer l’éducation financière au Canada.
Principales conclusions et observations
❖
Actuellement, l’éducation financière n’est pas incluse de façon régulière et systématique dans les
programmes scolaires provinciaux. Certains éléments de l’éducation financière sont intégrés dans
divers cours de domaines variés offerts à différents niveaux scolaires. L’éducation financière
qu’un élève reçoit au Canada est inégale. Selon les cours choisis, il est possible que beaucoup
reçoivent une éducation financière relativement minime. Toutefois, de nombreuses provinces
apportent des changements pour corriger la situation et tout porte à croire que la situation
s’améliorera à l’avenir. Néanmoins, à l’heure actuelle, il n’y a aucune approche ou stratégie
commune.
❖
L’éducation financière est plutôt offerte au secondaire – 3e, 4e et 5e secondaire – dans cet ordre.
Quelques cours d’éducation financière sont au programme des premières années du secondaire,
mais il y en a très peu au primaire. Les personnes interrogées sont nettement en faveur de
commencer l’éducation financière plus tôt. Les programmes scolaires en Colombie-Britannique,
par exemple, ont été modifiés pour inclure l’éducation financière dans le programme de
mathématiques de la maternelle à la 9e année (équivalent 3e secondaire au Québec).
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1reannée
Les enseignants de quel
niveau scolaire offrent
actuellement le plus de cours
d’éducation financière?
2eannée
3eannée
4eannée
5eannée
6eannée
7eannée/1ersecondaire
8eannée/2esecondaire
9eannée/3esecondaire
10eannée/4esecondaire
11eannée/5esecondaire
12eannée
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
❖
L’éducation financière est actuellement le plus souvent intégrée à des cours de mathématiques,
d’études commerciales, de développement de carrière et d’études sociales. Dans certaines
provinces, il existe des cours spécialisés liés à l’acquisition d’habiletés fondamentales (par
exemple, gestion de carrière et préparation à la vie [CALM] en Alberta). D’autres provinces (par
exemple, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard) sont en train d’ajouter des
éléments d’éducation financière obligatoires aux programmes de développement de carrière de
10e année (équivalent 4e secondaire).
❖
Des travaux sont en cours dans certaines provinces pour développer de tout nouveaux
programmes scolaires plutôt que de mettre à jour des programmes existants (par exemple, en
Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, en Colombie-Britannique et en Alberta). La plupart
accordent ou accorderont une attention plus importante à l’éducation financière dans leurs
nouveaux programmes.
❖
Les programmes actuels d’éducation financière semblent avoir davantage tendance à considérer
l’éducation financière comme une habileté fondamentale pouvant être appliquée dans différentes
matières. Cette tendance convient bien aux provinces qui adoptent une « démarche
d’investigation » pour développer de nouveaux programmes. Certaines provinces élaborent aussi
des programmes s’articulant autour de « grandes idées » qui amènent les étudiants à s’interroger,
à développer un esprit critique et à apprendre à résoudre les problèmes. Les connaissances et les
compétences financières sont perçues comme des outils importants et pertinents dans cette
méthode pédagogique.
❖
Il existe également une tendance reliant l’éducation financière aux autres priorités en éducation,
comme le développement durable et le sens civique.
PORTRAIT DE L'ÉDUCATION FINANCIÈRE AU CANADA : GROUPE BANQUE TD
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❖
Le niveau de responsabilité devant être assumé par le système de l’éducation pour assurer
l’éducation financière des enfants ne fait pas l’unanimité dans les provinces. Aux antipodes, il y a
ceux qui croient que les provinces doivent assumer une responsabilité importante et ceux qui
croient que la responsabilité première incombe aux parents/tuteurs. Certaines provinces se sont
engagées à augmenter considérablement l’éducation financière des étudiants en imposant des
éléments obligatoires (par exemple, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, la
Colombie-Britannique), tandis que d’autres, même si elles encouragent l’éducation financière,
n’ont aucune intention, à l’heure actuelle, de mettre en œuvre des éléments obligatoires (par
exemple, le Manitoba).
10%
À votre avis, quel
pourcentage raisonnable de
responsabilité dans l’offre
d’une éducation financière
complète faut-il cibler pour
les écoles et le système de
l’éducation?
(Réponses des employés de
ministères de l’Éducation)
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
0% 10%
20%
30%
40%
50%
60%
70% 80%
90%100%
10%
À votre avis, quel
pourcentage raisonnable de
responsabilité dans l’offre
d’une éducation financière
complète faut-il cibler pour
les écoles et le système de
l’éducation?
(Réponses des personnes
NE travaillant PAS dans un
ministère de l’Éducation)
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
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60%
70%
80%
90% 100%
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❖
Environ 95 % des personnes interrogées croient que les parents ont un niveau de responsabilité
« important » ou « très important » dans l’éducation financière de leurs enfants.
Parents
Selon vous, qui d’autre est
également responsable de l’amélioration des
compétences financières des
jeunes?
Employeurs
Autres
organismes
gouvernementaux
ONG
Secteurprivé
0%
10%
20%
30%
Trèsgranderesponsabilité
40%
50%
60%
Granderesponsabilité
70%
80%
90% 100%
Unecertaineresponsabilité
Aucuneresponsabilité
❖
Pour la majorité, les éducateurs et les parents sont les deux groupes les plus responsables de
l’éducation financière des enfants. Cependant, le pourcentage de responsabilité de chacun –
parents et éducateurs – varie considérablement.
❖
Près de 70 % des employés de ministère de l’Éducation jugent qu’en général, les étudiants
reçoivent 40 % ou moins de ce qui pourrait être considéré comme une éducation financière
complète.
PORTRAIT DE L'ÉDUCATION FINANCIÈRE AU CANADA : GROUPE BANQUE TD
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10%
Selon ce que vous
considérez comme une
éducation financière
complète, quel pourcentage
estimez-vous que les
étudiants reçoivent
actuellement en moyenne
dans votre province avant la
fin de leurs études
secondaires?
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
0% 10%
❖
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80% 90%100%
Environ 86 % des personnes interrogées qui ne travaillent pas dans un ministère de l’Éducation
croient que les étudiants reçoivent 30 % ou moins de ce qui pourrait être considéré comme une
éducation financière complète.
10%
20%
Selon ce que vous
considérez comme une
éducation financière
complète, quel pourcentage estimezvous que les étudiants
reçoivent actuellement en
moyenne
dans votre province avant la
fin de leurs études
secondaires?
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
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❖
Les divergences d’opinions reflètent probablement les différences entre le contenu des
programmes scolaires (opinion des employés de ministère de l’Éducation) et la matière enseignée
en classe (opinion des personnes qui ne travaillent pas dans un ministère de l’Éducation). La
totalité du programme n’est pas toujours enseignée en classe.
❖
Indépendamment des points de vue, les étudiants reçoivent une proportion relativement faible de
ce qui pourrait être considéré comme une éducation financière complète.
❖
La plupart des personnes interrogées ont indiqué préférer l’intégration de l’éducation financière
dans le programme scolaire plutôt que le développement d’un ou de plusieurs cours spécialisés.
La majorité privilégie toutefois une combinaison des deux. On préconise l’intégration à un plus
jeune âge pour établir les bases des connaissances et des compétences financières. Afin de
consolider les bases, un ou plusieurs cours spécialisés au secondaire permettraient aux étudiants
d’appliquer les apprentissages antérieurs pour gérer les événements de la vie, prendre des
décisions et résoudre des problèmes.
Quel modèle préférezvous pour assurer
l’éducation financière
dans la province?
Intégra(onà
d’autrescours
Unouplusieurscours
spécialisés
Une
combinaisondes
deux
Aucundeces
choix
0%
❖
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
Pour les employés de ministère de l’Éducation interrogés, des cours spécialisés ne suffisent pas à
eux seuls à améliorer l’éducation financière. Ils privilégient l’intégration ou une combinaison
d’intégration et de cours spécialisés..
Intégra(on
Quel modèle préférezvous pour assurer
l’éducation financière
dans la province?
Coursspécialisés
Lesdeux
Aucundesdeux
0% 10%
20%
30%
40%
50%
60%
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Plus de 70 % des employés de ministère de l’Éducation interrogés ont manifesté leur intérêt pour
le développement d’un ou deux cours types qui pourraient être mis à jour, pris en considération,
mis en œuvre ou adaptés à l’échelle provinciale.
❖
Mis à part ce qui peut être
inclus ou intégré à un plus
jeune âge, et s’il n’y a pas de
cours ou de projets de cours
déjà prévus, y aurait-il un
intérêt pour préparer et
mettre en œuvre ce genre de
cours au secondaire?
❖
Oui
Non
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
Si ce genre de cours étaient développés, 93 % ont manifesté un intérêt pour participer à leur
développement.
Si vous avez répondu oui à la
question ci-dessus,
souhaiteriez-vous collaborer
avec d’autres provinces pour
développer un ou plusieurs
cours d’éducation financière
exemplaires destinés aux
élèves du secondaire, qui,
une fois développés,
pourraient être utilisés ou
adaptés par les provinces à
leur discrétion?
Oui
Non
0% 10%
20%
30%
40%
50%
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70%
80% 90%100%
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❖
La plupart des participants considèrent qu’il existe des ressources et des programmes pour
améliorer l’éducation financière. Toutefois, le problème est que : a) les enseignants ne le savent
pas ou ne savent pas comment y accéder; b) une fois qu’ils ont trouvé les ressources, il leur est
difficile de les évaluer pour déterminer lesquelles sont les meilleures et les mieux adaptées; et c)
ils manquent de temps pour évaluer les ressources afin de s’assurer de choisir les plus
appropriées.
❖
Problèmes liés à certaines ressources qui ont été soulevés :
a) instructives et non pédagogiques;
b) non directement liées aux résultats ou aux attentes du programme;
c) ne sont pas prêtes à être utilisées ou facilement adaptables;
d) inappropriées à l’âge;
e) inintéressantes pour les étudiants et sans utilité dans leur vie.
❖
Selon les participants, les ressources en ligne sont les plus disponibles et les plus couramment
utilisées. Probablement, en raison du faible coût pour les auteurs de publier les ressources en
ligne plutôt que sur papier, de la facilité d’accès (les enseignants peuvent faire des recherches en
ligne et trouver des ressources facilement) et du fait que de nombreux enseignants n’ont toujours
pas accès à Internet en classe.
Ressourcesdebase
À votre avis,
qu’est-ce qui fait le
plus cruellement
défaut dans les
ressources pour
améliorer
l’apprentissage?
Choisissez tout ce
qui, selon vous, est
nécessaire?
Simula'ons
Ou'lsd’évalua'on
Ressources
audiovisuelles
Ressourcesde
forma'onpourles
enseignants
Ressourcesenligne
Ressources
«ludiques»
Autres
0%
10%
20%
30%
40%
50%
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70%
80%
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❖
Les ressources les plus demandées sont les simulations, celles qui donnent lieu à des projets
étudiants ainsi que celles qui motivent les étudiants et suscitent leur participation à des
expériences d’apprentissage pratiques. Également recherchés, les outils d’évaluation pour aider
les enseignants à évaluer les résultats.
❖
Dans l’ensemble, les participants croient que les enseignants manquent de confiance pour
enseigner l’éducation financière. Sur une échelle de 0 (aucune confiance) à 10 (très grande
confiance), le niveau moyen de confiance indiqué se situe à 4,5 – 5.
En général, sur une échelle de 1 à 10 (1 – Manque de confiance et 10 – Très grande
confiance), dans quelle mesure croyez-vous que les enseignants sont préparés et sûrs d’eux
pour enseigner l’éducation financière?
Manquede
confiance
2
3
4
5
6
7
8
9
1
3.97%
❖
7.95%
15.89% 13.91% 20.53% 19.87% 11.26% 5.30%
0.66%
Très
grande
confiance
10
0.66%
Moyenne
pondérée
4.79
Plus de 97 % ont indiqué que le perfectionnement professionnel des enseignants est nécessaire et
qu’il serait utile
Croyez-vous qu’il serait utile, si le temps et les ressources le permettaient, d’organiser des
activités de formation sur l’éducation financière pour les enseignants dans votre province?
Oui
Non
0%
❖
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
Chez les participants, 90 % estiment que l’intérêt des enseignants dans l’éducation financière varie
de « plutôt élevé » à « très élevé », tandis qu’environ 30 % sont d’avis qu’il serait assez ou très
élevé.
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Trèsélevé
Selon vous, quel
est le niveau
général d’intérêt
des enseignants
pour l’éducation
financière?
Élevé
Moyen
Peu
Trèspeu
0%
❖
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
Selon les participants, le perfectionnement professionnel de qualité des enseignants est, sans
contredit, essentiel pour améliorer l’éducation financière. Les personnes interrogées considèrent
que l’intérêt pour cet aspect de l’éducation financière est assez élevé chez les enseignants.
Beaucoup
d’intérêt
À votre avis, dans
quelle mesure y at-il un intérêt chez
les enseignants
pour participer à
des activités de
formation sur
l’éducation
financière?
Intérêtmarqué
Uncertainintérêt
Peud’intérêt
Trèspeud’intérêt
0%
❖
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
Plus de 85 % des personnes interrogées ont indiqué qu’il serait utile pour les enseignants de
compter sur des mentors. C’est-à-dire qu’il serait avantageux que des personnes expérimentées et
compétentes (par exemple, issues du milieu des services financiers – employés actifs et retraités)
deviennent une ressource pour les enseignants.
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Croyez-vous qu’il serait utile
d’établir un programme de
mentorat pour les
enseignants dans le cadre
duquel des employés du
secteur privé (actifs ou
retraités) possédant des
compétences financières
seraient associés à des
enseignants pour les aider
et répondre à leurs
questions, etc.?
❖
Oui
Non
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
Près de 75 % des personnes interrogées sont d’avis que les écoles de leur province offrent du
soutien en matière d’éducation financière, et 55 % estiment que le soutien est élevé ou très élevé.
Dans quelle
mesure diriezvous que du
soutien est offert,
en général, dans
la province pour
inclure l’éducation
financière dans
l’éducation de
base?
Trèsélevé
Élevé
Moyen
Peu
Trèspeu
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
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❖
Un certain nombre d’obstacles entravant ou gênant les efforts visant à augmenter ou à améliorer
l’éducation financière ont été cités, notamment les suivants :
•
programme « surchargé » – les résultats et les attentes liés aux apprentissages sont si
nombreux actuellement qu’il est difficile d’ajouter de la matière;
•
manque de temps pour intégrer l’éducation financière ou ajouter des cours;
•
faible niveau de confiance des enseignants dans leurs capacités à enseigner la gestion de
l’argent et les finances;
•
absence de pertinence perçue de l’éducation financière par les étudiants quand vient le
temps de choisir des cours les préparant à entrer au cégep ou à l’université;
•
aucun réel « domaine d’études naturel » pour l’éducation financière dans le programme
scolaire; c’est-à-dire que dans la plupart des cas, il n’y a aucun groupe d’enseignants
d’une matière donnée qui assument la responsabilité de l’éducation financière;
•
manque de fonds pour développer de nouveaux secteurs d’enseignement, acquérir des
ressources, favoriser le perfectionnement professionnel, etc.;
•
défi découlant de la « perception » que l’éducation financière et commerciale a depuis
toujours – c’est-à-dire que ces cours ne sont pas vraiment destinés à ceux qui poursuivent
des études universitaires; cette perception peut limiter le nombre d’étudiants qui
choisissent des cours d’éducation financière;
•
manque de preuves manifestes de la valeur de l’éducation financière pour aider une
personne à améliorer sa vie;
•
absence d’une définition claire de l’éducation financière;
•
manque d’explications claires pour décrire les responsabilités du système de l’éducation
en matière d’éducation financière.
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Recommandations à prendre en considération :
Priorités absolues
Les suggestions et les recommandations ci-dessous découlent des consultations et des sondages réalisés
et visent à aider à améliorer l’éducation financière au Canada. Les recommandations énoncées aux présentes
sont celles qui auront probablement une incidence marquée sur l’amélioration de l’éducation financière au
Canada.
1. Perfectionnementprofessionneldesenseignants
Rien n’est considéré comme plus important – et rien n’a été aussi souvent mentionné par les personnes
interrogées – que la nécessité d’assurer le perfectionnement professionnel des enseignants. La plupart des
enseignants n’ont aucune formation dans ce domaine. Beaucoup manquent de confiance dans leurs
capacités à enseigner efficacement la matière. Pour que l’éducation financière s’améliore et progresse, le
perfectionnement et le soutien professionnels sont essentiels. On a également remarqué qu’il est important
que ce perfectionnement se fasse, si possible, avant de planifier les changements de programme pour que
les enseignants soient réceptifs, prêts, sûrs d’eux et outillés. Il y a beaucoup à faire pour soutenir le
perfectionnement professionnel des enseignants. Toutefois, il s’agit d’une mesure coûteuse. Les ministères
de l’Éducation sont prêts à recevoir de l’aide pour autant qu’elle soit efficace, bien planifiée et entreprise en
consultation avec les éducateurs. Il sera également important de s’assurer que les formateurs sont des
éducateurs formés en éducation financière.
2. Nécessitédedémontrerclairementlavaleurdelalittératieetdel’éducationfinancière
Il est nécessaire de démontrer clairement la valeur de la littératie et de l’éducation financière – aux parents,
aux responsables de l’éducation, aux enseignants, aux élèves et aux principaux intervenants. En général, il
n’y a pas un problème d’« offre » dans l’éducation financière. Des organismes cherchent et sont prêts à
aider. Il existe des ressources et des programmes. Toutefois, dans la plupart des cas, les enseignants ne sont
pas au courant – ou, s’ils ne donnent pas de cours d’éducation financière, ils ne sont pas motivés à se
renseigner. Par conséquent, le besoin est plus pressant du côté de la « demande » – le désir de chercher et
d’utiliser les ressources et les programmes offerts. Qu’est-ce qui augmentera la « demande »? – la preuve
de la valeur de l’éducation financière et des avantages qui en découlent. Si l’on peut démontrer clairement
que l’éducation financière et une meilleure littératie financière peuvent améliorer la vie des gens, des
familles et des collectivités, l’intérêt et la demande chez les parents, les éducateurs et les jeunes
augmenteront.
PORTRAIT DE L'ÉDUCATION FINANCIÈRE AU CANADA : GROUPE BANQUE TD
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3. Nécessitédeclarifierladéfinitiondelalittératiefinancière
Il est nécessaire de clarifier ce que l’éducation financière englobe et entraîne. Les opinions
divergent sur les résultats d’apprentissage liés à l’éducation financière – de sa place dans le
programme scolaire – de qui devrait l’enseigner – etc. Il serait pratique de disposer d’un guide
consensuel décrivant les éléments essentiels de la littératie financière – les connaissances, les
compétences et les comportements, et aussi d’expliquer comment les résultats d’apprentissage
peuvent être obtenus au cours de la scolarité. Par conséquent, un parcours possible
d’apprentissage ou de perfectionnement pourrait s’avérer un outil de référence pratique pour les
éducateurs qui pourrait être mis à jour, pris en considération, adapté ou mis en œuvre.
4. Nécessitépourlesenseignantsd’avoiraccèsfacilementàdesressourcesper>nentesgratuites
oupeucoûteuses
On a constaté qu’il existe beaucoup de programmes et de ressources pour soutenir l’éducation
financière. Toutefois, les enseignants ont besoin de les trouver facilement – d’y accéder facilement
– et de prendre connaissance d’évaluations de qualité et fiables. La pertinence et l’exactitude
doivent être maintenues au fil du temps. Les enseignants n’ont pas le temps ni souvent les
compétences pour déterminer les meilleures ressources à leur disposition. De grandes bases de
données risquent de déconcerter et de réfréner les efforts de recherche. Il pourrait être utile de
compter sur un intermédiaire de confiance qui connaît les ressources et pourrait aiguiller
rapidement les enseignants vers les plus appropriées à leurs besoins.
5. Commencementdel’éduca>onfinancièreàunplusjeuneâge
Beaucoup estiment qu’il est important de commencer l’éducation financière à un plus jeune âge.
Les enseignants pourraient alors intervenir davantage sur l’« acquisition de comportements » et
aider les élèves à acquérir les compétences, les attitudes et les comportements nécessaires pour
prendre des décisions financières. Si l’on reporte l’éducation financière à plus tard dans la
scolarité, les enseignants doivent alors apprendre aux élèves à « modifier leurs comportements » –
ce qui est beaucoup plus difficile que de leur enseigner les comportements qu’ils doivent acquérir.
De plus, les objectifs de l’éducation financière relèvent davantage du comportement – apprendre
aux étudiants les connaissances et les compétences nécessaires pour faire des choix et prendre des
décisions de vie sensés. Il est plus probable d’atteindre cet objectif si l’éducation financière
commence à un plus jeune âge.
Ces recommandations donnent une idée claire du travail qui doit être fait pour améliorer la littératie
financière au Canada. Nous espérons que ce rapport sera utile à d’autres organisations qui envisagent
de prendre des mesures pour améliorer la littératie financière et les compétences des jeunes Canadiens.
PORTRAIT DE L'ÉDUCATION FINANCIÈRE AU CANADA : GROUPE BANQUE TD
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