Martin Luther King est un pasteur afro-américain né

Transcription

Martin Luther King est un pasteur afro-américain né
Martin Luther King est un pasteur afro-américain né à Atlanta en Géorgie le 15 janvier 1929. Il avait
un rêve, le rêve qu’un jour tous les êtres humains soient égaux. « Je rêve qu'un jour, notre nation se
lèvera pour vivre véritablement son credo :Nous tenons pour vérité évidente que tous les hommes ont
été créés égaux » a-t-il dit lors d’une célèbre discours à Washington durant une marche pour l’emploi
et la liberté.
A l’époque, aux Etats-Unis, il existait des lois de
« ségrégation », c’est à dire des lois qui séparaient
les personnes de couleur de peau noire, de celles
de peau blanche, les obligeant à manger dans des
restaurants différents, prendre des bus différents,
utiliser des toilettes différentes, etc. Ces lois sont
basées sur l’idée qu’il existe des « races » bien
différentes et que certaines sont meilleures que
d’autres.
Toute sa vie, Martin Luther King luttera pour la paix et contre la pauvreté, pour le droit de vote, la
déségrégation (ne plus faire de différences) et l’emploi des minorités ethniques (tous ceux qui ne sont
pas blancs). Il fut le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964, mais dérangeait beaucoup et
fut assassiné le 4 avril 1968 à Memphis, au Tennessee.
La Ville de Liège partage son rêve d’égalité pour toutes et tous et lui rend
hommage chaque année à travers différentes activités. Elle a ainsi développé
« Le Rêve de Martin », un cadre structurant pour les relations interculturelles.
Grâce à la collaboration des Territoires de la Mémoire (Michel Recloux),
nous vous proposons cette année quelques ouvrages sur la diversité, la lutte
contre les discriminations, et le fait d’apprendre à connaître l’autre. Bonnes
lectures, bons visionnages et comme disait Martin, « Nous devons apprendre
à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble
comme des idiots ».
Liège
Washington
Memphis
Atlanta
Lectures
Bodt, Roland De , Le cercle ouvert, Racines Textes, 1998.
A l'occasion du cinquantième anniversaire de la Déclaration Universelle des
Droits de l'Homme, un directeur de centre culturel rédige le cercle ouvert, une
lettre ouverte au Parlement de la Communauté française de Belgique pour
rappeler le rôle vital de la culture comme moteur du développement de nos
sociétés démocratique.
Roland de Bodt nous invite à revisiter nos conceptions de la démocratie et de
la culture. Il propose une mise à jour des définitions de ces deux termes. Fort
de ces deux nouveaux outils, il aborde quelques-unes de nos grandes questions de société.
Au delà de la situation particulière des francophones de Belgique, l'auteur nous invite à une réflexion qui
intéressera tous les acteurs de la vie culturelle et politique et tous les démocrates.
Pour ouvrir les cercles de nos imaginaires, pour inventer les formes nouvelles de la démocratie et les
nouvelles perspectives du développement économique, il est temps d'investir massivement dans l'action
culturelle, la formation des imaginaires, la création artistique, la pédagogie des droits de l'homme.
Delphy, Christine (1941-....), Classer, dominer, La Fabrique, impr. 2008.
L’idéologie dominante nous enjoint de tolérer l’Autre. Les textes de Christine
Delphy nous montrent que celui qui n’est pas un Autre, c’est l’homme, et
l’homme blanc.
C’est sur la base du sexe, de l'orientation sexuelle, de la religion, de la couleur
de peau et de la classe que se fait la construction sociale de l’altérité. L’Autre
c’est la femme, le pédé, l’Arabe, l’indigène, le pauvre. La république libérale
tolère, c’est-à-dire qu’elle tend la main, prenant bien garde à laisser le tolérédominé suspendu au vide. L’homo est toléré s’il sait rester discret, le musulman est toléré s’il se cache
pour prier, la femme est tolérée si ses revendications égalitaires n’empiètent pas sur le salaire et le
pouvoir de l’homme, l’oriental est toléré s’il laisse les armées américaines tuer sa famille pour le libérer
de la dictature – et libérer sa femme de lui-même par la même occasion. L’injonction à s’intégrer est
surtout une sommation à être semblable, à suivre les règles officieuses mais bien réelles de "l’Occident".
Parité, combats féministes et homosexuels, Afghanistan, Guantanamo, indigènes et société
postcoloniale, loi sur le voile : autant de prismes pour analyser les dominations, tant hétérosexistes,
racistes, que capitalistes. Ceux et celles qui refusent ces règles, ceux et celles qui se montrent pour ce
qu’ils et elles sont, le paient le prix fort, combattant-e-s d’une guerre qui sera longue.
Écrits dans un style offensif, incisif et souvent drôle, ces textes nous forcent à déplacer notre regard, à
mettre en lien des événements toujours cloisonnés, et nous apportent ce supplément d’intelligence qui
seul permet de comprendre le monde tel qu’il va.
Dictionnaire des racismes, de l'exclusion et des discriminations, Larousse,
impr. 2010.
L’idée de l’Autre, étranger, objet de peur et de rejet est aussi vieille que
l’humanité. Multiples sont donc ses figures : Autre religieux (Infidèle ou
hérétique), Autre racial (non-blanc pour les « Blancs », « Blanc » pour les nonblancs), Autre de genre (femmes pour les hommes), Autre homosexuel, Autre
jeune, âgé, handicapé, pauvre, immigré, « marginal »… tous sont susceptibles
de devenir objets de racisme et de discriminations. Ce dictionnaire présente
et analyse les préjugés racistes et les pratiques discriminatoires, du Moyen Âge jusqu’à nos jours, en
France et dans le monde.
2
Direction générale des Droits de l'Homme, Tu n'es pas à vendre, Conseil de
l'Europe, cop.2006.
La traite des êtres humains est aujourd’hui un problème majeur en Europe.
Chaque année, des milliers de personnes, en majorité des femmes et
des enfants, sont victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle ou
autres, dans leur propre pays comme à l’étranger. Tous les indicateurs vont
malheureusement dans le sens d'un accroissement du nombre des victimes.
La lutte contre la traite des êtres humains est une préoccupation universelle
parce que ce phénomène menace les droits de la personne humaine et les valeurs fondamentales des
sociétés démocratiques. La Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres
humains de 2005 considère que « a traite des êtres humains constitue une violation des droits de la
personne humaine et une atteinte à la dignité et à l'intégrité de l'être humain »et « qu'elle peut conduire
à une situation d'esclavage pour les victimes ».
Ce document est disponible en pdf sur le site du Conseil de l’Europe au lien suivant http://www.coe.int/t/
dg2/trafficking/comics/Source/tunespasavendre_fr_x1a.pdf
Discrimination fondée sur l'âge, Centre pour l'Egalité des Chances et la Lutte
Contre le Racisme, [2011].
Notre société est multi-générationnelle et les tendances montrent qu’elle l’est
de plus en plus. Dans le contexte de la discrimination fondée sur l'âge, deux
générations font souvent l'objet de discussions: les "jeunes" et les "vieux".
Comme toute catégorie de population, les "jeunes" et les "vieux" sont l’objet
de stéréotypes associés. Là où les "jeunes" sont généralement associés aux
qualificatifs branchés, fainéants, flexibles ou impulsifs, les "vieux" sont souvent
vus comme peu dynamiques, expérimentés, hermétiques aux nouvelles technologies ou plus réfléchis.
Même si ce type de discrimination n’est pas encore clairement identifié ni reconnu par tous, il est
cependant interdit par la loi. Depuis 2003, la loi anti-discrimination interdit notamment la discrimination
fondée sur l'âge.
Jacquard, Albert, Eloge de la différence, Seuil, 1981.
La biologie moderne nous permet enfin de comprendre comment se transmet
la vie et nous éclaire sur la nature de l'espèce humaine.
Mais la génétique est invoquée aussi pour affirmer l'inégalité des races,
l'hérédité de l'intelligence... Dans la controverse, la connaissance scientifique
véritable apporte le doute fécond et l'humilité devant la tentation d'agir. « Je
souhaite que le lecteur retienne de la biologie cette leçon : notre richesse
collective est faite de notre diversité. L' « autre », individu ou société, nous est
précieux dans la mesure où il nous est indispensable », écrit l'auteur.
Ligue des Droits de l'Homme (Belgique),PIDESC, le manuel de l'utilisateur,
[2009].
Ce guide a été conçu pour être utilisé par tous les citoyens soucieux d'en savoir
plus sur le contenu et les applications au quotidien du Pacte international relatif
aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Il s'adresse également
aux professionnels du travail social à la recherche d'outils et de repères en
matière de droits économiques et sociaux.
3
Rogers, Rebecca, La fabrique des filles, Textuel, 2010.
« On ne naît pas femme, on le devient ».
Des leçons de broderie aux cours d’éducation sexuelle, le XXe siècle est
porteur d’une évolution, à la fois spectaculaire et paradoxale, de l’éducation des
filles, naviguant entre l’enseignement d’un éternel féminin et une émancipation
durement conquise.
Cet ouvrage richement illustré met en scène ce cheminement à travers 200
documents souvent inédits : journaux intimes, cahiers d’élèves, courrier du
cœur… Les lectures destinées à apprendre aux petites filles leur place en société au début du siècle
sont aussi édifiantes
que l’enseignement du dévouement familial dans les années 1960.
Fort heureusement l’engagement d’institutrices pionnières, les revendications de la jeunesse et la
révolte de féministes enrayeront le dispositif éducatif, à l’école comme à la maison, pour fabriquer des
épouses et des mères modèles.
« De la bonne femme d’intérieur à la révolution sexuelle en passant par le travail pour remplacer les
hommes partis au combat, l’histoire des femmes est en perpétuelle évolution. Avec des photos, des
extraits de livres ou de journaux intimes, le livre montre que la lutte pour l’égalité entre les hommes et
les femmes est toujours d’actualité. » S.F.
Rojzman, Charles, Savoir vivre ensemble, Syros, 1998.
S'appuyant sur sa méthode de thérapie sociale et son expérience de terrain,
l'auteur propose diverses avenues pour contrer le racisme et son corrélat, la
violence. Un ouvrage qui démontre que la répression et la dénonciation ne
suffisent pas, il faut "agir autrement", et comprendre les causes des peurs
et des haines engendrées par le mauvais fonctionnement des institutions
(écoles, etc.).
Rojzman, Charles , C'est pas moi, c'est lui, JC Lattès, 2006.
Chacun s'estime victime, et jamais responsable. Tout le monde souffre et se
vit impuissant. Les parents se disent victimes des enseignants, les enfants des
professeurs, ces derniers des jeunes et des parents, de l'administration. Le
sentiment d'impuissance baigne nos institutions. Focalisant l'accusation sur la
violence et le racisme, on masque les véritables problèmes. Des problèmes
qui ne peuvent se révéler qu'en faisant confiance à l'intelligence collective.
Comment y parvenir ? La thérapie sociale permet de donner la parole à tous
les acteurs. On retrouve le chemin d'une démocratie vivante.
Les enseignants sont démunis face aux transformations du monde, Charles et Théa Rojzman montrent
ce dont ils auraient besoin dans leur formation. Fort d'une expérience dans toutes sortes de milieux
(banlieues, police, politiques) Charles Rojzman insiste sur la priorité de l'école, le creuset de la nation,
là où sont formés tant les policiers, que les commerçants ou les ministres.
4
Spencer, Colin, Histoire de l'homosexualité de l'Antiquité à nos jours, Pocket,
1999.
De l’Antiquité – où l’homosexualité est banale, voire considérée comme
préférable –, jusqu’à nos jours et aux conséquences du sida, l’histoire de
l’homosexualité débouche sur une étude culturelle de l’érotisme humain, au
fil des siècles et des civilisations. Colin Spencer montre l’alternance dans
l’histoire de périodes de répression extrême succédant à des périodes de
tolérance ou même de glorification de l’homosexualité. On y découvre que
ce terme ne date que de 1890 et que, avant, nul n’avait songé à établir une
différence nette entre les comportements sexuels.
Un ouvrage de fond sur un sujet qui n’est plus tabou et qui méritait une étude de cette importance.
Stéréotype toi-même, Communauté Française De Belgique . Direction Egalité
des Chances, [2009].
« Stéréotype toi-même », c’est l’image de chacun-e de nous face à nos écrans :
ce qu’on y voit nous enferme dans les stéréotypes !
Par le biais des dessins de Fred Jannin & Catheline, cette campagne veut faire
prendre conscience à tous, jeunes et moins jeunes, à quel point il est important
de développer son sens critique face aux médias qui nous entourent et parfois,
nous submergent.
Dossier et affiches disponibles en ligne sur le site de la Direction de l’égalité des chances de la Fédération
Wallonie-Bruxelles : http://www.egalite.cfwb.be/index.php?id=7606
Tévanian, Pierre, La mécanique raciste, Éd. Dilecta, DL 2008.Cent poèmes
À rebours des discours convenus qui réduisent complaisamment l’oppression
raciste à un réflexe naturel de peur de l’autre, Pierre Tevanian présente le
racisme comme une production culturelle traversant toute la société, sous
diverses formes plus ou moins distinguées.
Alors tous racistes ?
5
visionnages Froid [Courts-métrages] Suite aux représentations de la pièce Froid de Lars Norén au Théâtre National en 2007, la Film Fabrique
a réuni plusieurs jeunes réalisateurs pour qu’ils s’expriment sur la pièce. « Ils sont trois amis skinheads
qui s’ennuient dans un coin tranquille de Suède. Au bord d’une rivière, ils boivent de la bière, jouent
aux hommes virils, tiennent des propos fascistes. Un de leurs condisciples passe. D’origine coréenne,
vivant dans une famille aisée des environs qui l’a recueilli et éduqué, il va être pris à partie par eux. Et
ça tourne mal. »
Au bout du compte, cela donne 4 courts métrages contre l’extrême droite :
- Froid National (6'26'') de J. Luyckx et D. Bruylandt,
- Génération décomplexée (18'43'') de D. Reding,
- 8Am-8Pm (4'40'') de J. Pirard,
- Abibaï (3'24'') de J. Henry et L. César et
- une installation vidéo : Des mots, de B. Pons. (des gens disent le mot qu'il considère comme étant le
plus injurieux d'un point de vue raciste + explication)
Et deux courts Ma première VW (3'30'') et Excursion (7'11'') réalisés par La Braise.
Idéal pour lancer un débat avec un groupe, scolaire ou autre.
Vous pouvez vous procurer gratuitement ce dvd (dans le stock des limites disponibles) à l’accueil des
Territoires de la Mémoire.
Kaye Tony, American History X, 1998 [Film]
Derek ne fait pas mystère de ses convictions: il arbore le tatouage d'une croix gammée sur la poitrine,
sa chambre est un reliquaire à la gloire d'Hitler et il est le leader d'un groupe "suprématiste" blanc qu'il
entraîne dans une violente croisade contre les immigrés du quartier. Son jeune frère, Danny, le suit avec
enthousiame. Quand Derek sort de prison après y avoir purgé une peine de trois ans, il a changé et ses
rapports avec son frère et sa bande deviennent difficiles. Un film à thème qui analyse le passage de la
démagogie à la haine et de la haine à la violence.
Echevinat de la Culture et des relations interculturelles
Féronstrée 92 - 4000 Liège
T. 04 221 92 44 - F. 04 221 92 45
www.liege.be/culture/interculturalité
En collaboration avec les Territoires de la Mémoire
Boulevard d’Avroy 86
B-4000 LIÈGE
[email protected]
Tél. + 32 (0) 4 232 70 60
6
Fax + 32 (0) 4 232 70 65
www.territoires-memoire.be

Documents pareils