On ne naît pas raciste, on le devient
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On ne naît pas raciste, on le devient
Anne Morange Littérature et Société Secondes A, B, C Lycée Van der Meersch de Roubaix Année 2011-2012 Si nous voulons vraiment changer notre société, lutter contre le racisme, ce n’est pas sur la discrimination positive ni sur le communautarisme qu’il faut compter. Seul le changement de nos imaginaires peut nous rapprocher et faire tomber nos barrières culturelles. Lilian Thuram, Mes Étoiles noires. De Lucy à Barack Obama (2010), p. 11 « L’Histoire nous a conditionnés, de génération en génération, à nous voir avant tout comme des Noirs, des Blancs, des Maghrébins, des Asiatiques… » Est-ce que c’est vrai ? On ne naît pas raciste, on le devient… Les gens nous perçoivent tous différemment. On peut être musulman, juif, chrétien… Cela ne doit en aucun cas changer le regard de l’autre. Aujourd’hui, vêtue d’un habit traditionnel, je suis parfois perçue de façon très péjorative… Les gens ont un regard assez cruel comme s’il y avait de la méchanceté dans leurs yeux : à mon égard. Mériem L’Histoire nous a conditionnés… A ce jour, la plupart des personnes ont tendance à avoir des préjugés. Ils partent des apparences. On nous juge sur ce à quoi nous ressemblons. Notre couleur de peau, notre taille, notre visage, notre religion, notre culture, notre façon de nous habiller… Notre façon de parler… Tout cela peut nous causer énormément de handicaps dans la vie. La société d’aujourd’hui est très peu tolérante : cette société a des normes. Mais pouvez-vous me donner une réelle définition des normalités ? Lina p. 1/4 Nous avons peut-être été conditionnés comme cela… Mais il n’est pas obligé d’être raciste, ni de rejeter des personnes qui ne sont pas de la même couleur de peau. Il y a beaucoup trop de clichés à l’égard des autres personnes. On les juge au premier abord, sans même les connaître. On juge sur l’apparence. On ne voit pas la vraie personne. La discrimination est présente partout. Ludivine Je suis tout à fait d’accord. Que l’on soit rose, noir, blanc… Et que l’on ait des différences… Sommes-nous tous pareils ? Nous sommes tous des êtres humains. Pour moi, ce sont les différences qui font évoluer le monde. Sonia On devient raciste… Je trouve cela injuste, car nous sommes tous des êtres humains. Le pire c’est que cela existe encore aujourd’hui. Les gens nous jugent souvent à la couleur de peau. Moi, par exemple, moi qui suis française, je me suis fait insulter. J’aurais même aimé qu’on me traite avec des mots vulgaires… Mais non, on m’a dit « sale Française ! ». C’est cela qui est sorti de sa bouche… A cet homme. J’ai préféré ignorer. Il faut être stupide pour dire de telles choses ! Noémie Comme ce que dit Lilian Thuram a du sens ! Je suis d’accord. Tout le monde est conditionné d’une façon ou d’une autre. Sans s’en rendre compte. Je pense qu’il y a un long chemin avant d’effacer tous ces clichés. Avant que nous nous considérions comme des êtres humains. Fahima C’est vrai… peut-être que nous le sommes… racistes… On peut être né dans une culture mais ne pas en faire partie. On nous a depuis toujours enseigné des clichés, ou des choses à faire ou des sujets tabous… A force de dire « les Arabes », « les Noirs », « les Asiatiques », « les Blancs », tout cela pousse au racisme, car dès notre naissance on nous montre les différences. Megann L’Histoire nous a conditionnés… Je pense que Lilian Thuram dit vrai ! Tout vrai ! Nous sommes égaux les uns aux autres. Nous ne devons pas faire de différences. Les racistes ne devraient pas même exister. Je trouve cela absurde de ne pas accepter quelqu’un pour sa couleur de peau, de religion, pour son physique. Moi, personnellement, j’accepte tout le monde. Lutter contre le racisme, il le faut. Lutter contre le racisme, c’est enlever un mal pour gagner un bien. Je suis seulement raciste des racistes ! Je suis entièrement d’accord avec Lilian Thuram parce que dans la vie d’aujourd’hui, on peut nous lancer un regard dans la rue… Un regard méprisant… qui dit que nous sommes différents des autres. Nous sommes tous pareils pour moi. Je pense que le racisme, aujourd’hui, est de plus en plus menacé. Nous sommes tous égaux. Nous n’avons pas à faire de différences entre nous, les humains. Saliha Je pense que les gens nous regardent indifféremment ; parfois ce sont nos couleurs de peau qui les gênent ou notre langue ou le pays d’où nous venons aussi. Rithy On ne naît pas raciste, on le devient… Je trouve cela juste, car aujourd’hui beaucoup nous jugent pour notre religion, notre culture ou même notre couleur de peau ! Il y a heureusement des personnes qui ne jugent pas les autres. D’autres qui le font très discrètement, aussi… Yoline Oui, je suis d’accord avec ce que dit Thuram. Avec ses mots, ses pensées. Aujourd’hui, dans la vie de tous les jours, nous sommes tous touchés par ce racisme. Les personnes racistes jugent les gens seulement sur leur couleur de peau, sur leur origine… Thuram a raison quand il dit que nous sommes conditionnés à nous voir tous de telle ou telle façon… Je suis d’accord avec ses mots et ses paroles. Aujourd’hui, dans la vie de tous les jours, nous sommes tous touchés par le racisme. On juge les gens seulement sur leur couleur de peau, sur leur origine : « Voilà l’Arabe », « Voilà Bamboula »… Voilà quelques exemples racistes… p. 2/4 Peu importe la couleur de peau, l’origine, la culture. Personne ne doit être « rabaissé » par des paroles qui n’en valent pas la peine, nous sommes ce que nous sommes, et cela concerne tout le monde, dans tous les pays. Amel Nous avons beaucoup de clichés aujourd’hui, et la politique nous regarde avec un œil étranger, sous prétexte que l’on est noir, maghrébin. Nous ne sommes pas comme les autres, et on nous voit avec moins d’intelligence. Je sais que moi, en tant que maghrébine, je me sens rejetée : je suis « bi » de peau, mes cheveux sont de couleur marron. Amira Lilian Thuram a tout à fait raison. Certaines personnes jugent autres ceux qu’elles croisent, pour leur couleur de peau, leur religion, leur tradition, sans savoir ce qui s’éveille dans le cœur de ces êtres. Le regard de notre société est devenu très complexe : le racisme est partout dans le monde. A bas l’islamophobie, l’homophobie, la xénophobie ! Faisons tous l’effort de nous accepter les uns les autres comme nous sommes. Sofiane Comme Thuram le dit, la couleur de peau n’a aucun lien avec ce que nous sommes capables de faire. C’est aujourd’hui par racisme que les gens sont classés, catalogués ; on regarde mal ceux qui sont autres, différents ; on les critique. Ryad Le racisme est blessant. Avec les racistes, si on n’est pas de la couleur de peau appréciée, on est persécuté. Mais ce n’est pas de notre faute : on ne choisit jamais ses origines ! A cause de la haine, ceux qui sont persécutés ne se sentent pas bien en eux-mêmes. Samantha H. Je suis d’accord avec les propos de Lilian Thuram. On nous a toujours parlé des gens « de couleur »… On voit que les gens de même origine se regroupent toujours, dans la rue, dans les transports en commun… A la télévision on nous montre toujours que les maghrébins sont dangereux, que l’on doit avoir peur de ces personnes… Depuis de nombreuses années, la télévision, les journaux laissent penser cela. Mais il faut changer ces visions fausses. Il faut faire changer les mentalités, même si cela nous prend beaucoup de temps. Esteban Encore aujourd’hui, au XXIe siècle, les clichés ont la vie dure : dans les médias, dans la vie quotidienne, ou même dans notre famille. On ne peut aimer telle personne librement… Certains pensent encore que les Allemands sont des nazis en puissance. L’Histoire nous a conditionnés… Au final, on se rend compte que les campagnes que l’on peut faire pour la tolérance et l’ouverture d’esprit n’empêchent rien, il faut énormément de temps pour faire évoluer les mentalités et changer les choses. C’est peut-être pessimiste, mais au fond, je crois que c’est cela la réalité. Sarah Moi, quand je sors dans la rue, on ne me voit pas comme Algérienne. Jamais je n’ai connu de moment où on m’a jugée pour mon origine. Mais je sais très bien que beaucoup de personnes vivent cela. J’ai du mal à comprendre les gens racistes ; j’ai toujours su que tout le monde naît comme il est, et que nous sommes tous des frères, quelles que soient notre origine, notre couleur de peau. J’aimerais bien qu’un jour le racisme cesse. Pour moi, chacun a le droit de vivre comme il veut, de pratiquer sa religion en toute liberté. Samantha C. Ce n’est pas seulement de génération en génération, le racisme… Cela se manifeste aussi dans les propos des personnes que l’on fréquente. On se voit tous différemment : dans la manière de parler, de nous habiller ; dans notre façon de nous comporter, de vivre, d’être. Nous restons trop avec ceux qui nous ressemblent le plus, sans vouloir connaître les autres, trop différents pour nous… Djenaba Pour moi, quand je vois quelqu’un, ça ne m’intrigue pas de voir qu’il est noir, blanc, maghrébin, asiatique… Il y a notre couleur de peau, notre physique, nos origines, et cela ne change en rien le fait que nous sommes tous des être humains. Mais pour d’autres personnes, c’est différent. Elles veulent que tout le monde soit comme elles. Le racisme… les gens entendent ce mot et pensent directement à la couleur de peau. De nos jours, il n’est pas rare de rencontrer des racistes. En entrant dans un magasin (« Tiens des Arabes et des Noirs, ils vont peut-être voler ! »), dans le bus, dans un métro… Moi je trouve cela stupide. Nous sommes tout de même en 2012. Quand est-ce que les gens vont réagir ? Sadio Depuis les découvertes de nouveaux continents, de nouveaux pays, de nouvelles cultures, de nouvelles langues et de nouvelles couleurs de peau et morphologies, les Européens se sont créé des idées. En découvrant des personnes différentes, elles ne les ont pas vues comme égales à eux. On rejette les autres. On fait de la discrimination à l’école, au travail, dans les lieux publics, et cela concerne tant de gens, pour leurs racines, leurs origines, leurs religions, leurs différences vestimentaires, leurs choix sexuels. Tant de clichés sont au fil des générations récupérés lors des discussions familiales ! Inès p. 3/4 Pour moi, je trouve que les pensées de Thuram concernant le racisme qu’il dénonce sont représentatives de la période des années 2011-2012. Autrefois, les étiquettes que l’on mettait sur une personne, sur une culture, sur des valeurs, sur des religions, sur des croyances, étaient présentes, mais ces idées se sont renforcées de génération en génération. Lors de l’élection de Barack Obama, j’ai entendu des gens dire : « Ah, enfin un Noir Président ! » ; j’en ai entendu d’autres dire : « Mais il va faire tomber les États-Unis, ce Noir ! ». C’est un exemple parmi tant d’autres. Les étiquettes vont plus loin encore, car elles ne s’attaquent pas qu’au physique, qu’aux religions. Elles visent les façons de s’habiller, jugent les préférences amoureuses, ciblent les personnes de petite taille. Il faut apprendre à connaître une personne, avant de lui coller une étiquette, avant d’avoir des préjugés qui peuvent aller jusqu’à gâcher des vies. Anissa L’Histoire nous a conditionnés… Pour moi, les races ne devraient pas exister : nous sommes égaux, nous sommes tous des êtres humains ! Qu’importent notre couleur de peau, notre origine, notre culture ; nous restons hommes, faits de chair et de sang. Les clichés font les discordes, apprenons à nous respecter. Apprenons à mélanger nos cultures : c’est une force et non une faiblesse. Apprenons à vivre ensemble. Samia Je suis totalement d’accord avec Lilian Thuram : quelqu’un vous voit, mais vous n’êtes pas comme lui, alors il vous rejette, vous juge, sans même vous connaître. Il se recule, en ayant peur de vous. Tout cela, parce qu’on ne lui ressemble pas. Céline p. 4/4