dagoba - Concerts et Spectacles à PAU
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dagoba - Concerts et Spectacles à PAU
DAGOBA Après une attente plutôt longue due à un changement de décor complet, les marseillais de Dagobaapparaissent enfin devant une foule d'ores et déjà prête à en découdre. Comme à l'accoutumée, c'est l'amiFranky Constanza qui ouvre les débats derrière les fûts en interpelant le public tel un speaker de stade en furie. Ce n'est que par la suite que les autres membres de Dagoba débarquent sur scène sur une introduction annonçant désormais le traditionnel "There's Blood Offshore"... C'est en effet sur ce titre extrait du dernier album Poseidon que le groupe a pris l'habitude de démarrer son set sur la tournée du même nom. Il n'est donc pas étonnant de retrouver une setlist totalement identique aushow donné au Forum de Vauréal en décembre 2010 et dont nous avions déjà parlé sur le site. A défaut d'être surpris par l'enchainement (il faut l'avouer parfaitement efficace) des titres, nous ne pouvons que nous incliner devant cette énergie sans cesse décuplée sur scène. Car Dagoba ne fatigue jamais, ne reste jamais en place, le trio ShawterIzakar-Werther échangeant constamment de place - de quoi donner le tournis à un public adepte au désormais traditionnel circle pit. Cette impression de "tourner en rond" ne dérange donc guère lorsqu'on se laisse pénétrer par le son et l'ambiance globale d'un show très... chaud. Quasi irrespirable même, car sans concession et à peine ralenti par les pauses "prises de paroles" ordonnées par le combo. A cette occasion, le chanteur n'hésitera pas à inciter les gens à une violence toute relative, car contenue et respectueuse, lançant quelques "wall of death" et haranguant les échanges plus ou moins musclés. Pogos survoltés, slams aériens... et, perdue au milieu de cette tempêtre humaine, une corsaire au grand coeur et au courage sans fin, prête à en découdre avec les mâles les plus imposants. On peut aussi souligner l'hommage rendu à Loudblast par l'ami Franky (ou "Loup de blaste" plutôt, on pardonnera ici l'anglais très local de l'un des meilleurs batteurs français voire mondiaux), ce dernier n'hésitant pas à saluer la nouvelle vague du metal français, citant pêle-mêle quelques jeunes groupes dont nos potes de T.A.N.K. ou de Checkmate. Ca fait toujours plaisir ! Un spectacle carré tout en extériorisation donc, qui prend finalement toute son ampleur en observant le public. Car ce sont aussi les fans qui font le spectacle dans un concert de Dagoba, tout autant que le groupe dont on connait déjà les qualités professionnelles et énergétiques. Ce soir-là, les spectateurs de Cergy étaient en feu, propulsant le concert vers une dimension autre que musicale. Un vrai théâtre de violence jamais gratuite, toujours conviviale, ponctuée par le slam d'un Shawter assurant toujours ses parties chants d'un "The White Guy (and the Black Ceremony)" à l'allure de bouquet final. On ne regrettera donc rien, si ce n'est une variation potentielle d'un ou deux titres mais bon... ne boudons pas notre plaisir, chacun des morceaux trouvant parfaitement sa place au final. Puis il est toujours agréable de pouvoir chantonner les refrains de "It's All About Time" (avec Vortex en sample) ou "The Things Within", certains nouveaux titres comme "Waves of Doom" ou "I Sea Red" se portant allègrement comme de beaux successeurs dans le genre. Matelots et autres pirates, le Poséidon est passé, vous pouvez désormais disposer et rentrer en nage...