Les enfants dans la Grande Guerre
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Les enfants dans la Grande Guerre
XX Association des Bibliothécaires de France (ABF) Site Midi-Pyrénées 2014-2015 Liste Bibliographique Les enfants dans la Grande Guerre Génération « Grande Guerre » au seuil d’un siècle de conflits. © Yazid Medmoun. Coll. Historial de la Grande Guerre ‐ Petit canon en bois (genre canon de 75) sur roue avec caisson d'artillerie contenant des petits obus. Médiad’Oc Maison de la Recherche et de la Valorisation SOMMAIRE Introduction (p.3 à p.5) Démarche (p.6 à p.9) Liste Bibliographique (p.10 à p.15) 1 Rencontrer la guerre 1-1 L’entrée en guerre L’esprit de revanche et le nationalisme français : Le patriotisme : La place de l’enfant dans la famille : 1-2 La propagande L’instrumentalisation de l’enfance : La littérature enfantine : Les loisirs : 1-3 La mobilisation des esprits : L’ennemi expliqué aux enfants : L’exemple allemand et français : 2 La guerre expérimentée au quotidien • • En zones occupées : La mobilisation des hommes : L’effort de guerre : Aspects psychologiques : 3 Sortir de la guerre L’armistice : Le deuil : La démobilisation culturelle : Impact de la guerre : Conclusion (p.16) 2 INTRODUCTION La Grande Guerre connaît depuis deux décennies environ un spectaculaire regain d'intérêt. Thème d’actualité, dans le cadre de son centenaire (la Mission du Centenaire a créé un label « centenaire » officiel), sa mémoire reste d’une étonnante vivacité. C'est particulièrement marqué en France, où la mort en 2008 du « dernier poilu », Lazare Ponticelli, a connu un retentissement national. La Première Guerre mondiale suscite un intérêt constant, aussi bien dans la sphère culturelle et dans l'espace public que pour les chercheurs qui continuent d'en débattre. À l'échelle française, on le mesure à plusieurs indicateurs complémentaires. La production culturelle le reflète fortement, au cinéma et dans la littérature en particulier. L'écriture se diversifie d'ailleurs puisque le conflit devient le support de romans ou de livres pour la jeunesse. Plus profondément, c'est un phénomène d'édition remarquable qu'on peut observer : la parution de témoignages de guerre, au sens large (lettres d'un aïeul, carnet de guerre retrouvé, souvenirs d'un enfant durant le conflit mis par écrit sur le tard...), connaît également une croissance exponentielle. Le théâtre, les romans policiers et la bande dessinée ne sont pas en reste. « La Première Guerre mondiale est une guerre totale, dans l’espace et dans la durée : omniprésente et permanente, elle envahit tout l’univers enfantin, intégrant les enfants au conflit et à sa culture de guerre »(1). Le bouleversement du monde enfantin est donc total, à l’image du conflit : au dérèglement de leur vie quotidienne, les enfants voient s’ajouter l’omniprésence d’un discours de guerre. Intégrant les enfants au conflit et à sa culture de guerre, elle en a fait tout à la fois des victimes, des acteurs et des témoins de sa réalité. Confrontés à une violence à la fois physique, psychique et symbolique, ils n’ont pas échappé aux différentes mobilisations qui ont concerné la société civile. Dans La Guerre des enfants (1993), l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, analyse « la première grande mobilisation morale et intellectuelle de l’enfance au sein du champ politique européen ». Les enfants de la Grande Guerre sont aussi les enfants d’un siècle, les enfants du XXe siècle : nés à la Belle Époque, en même temps que la presse enfantine moderne, nourris par les souvenirs de 1870 – comme nous le sommes aujourd’hui, avec sans doute la même proximité, par ceux de la Seconde Guerre mondiale –, les enfants de 1914 sont aussi les adultes de 1940, quand une autre guerre les touche dans la force de l’âge. Mais le fil du temps ne s’arrête pas là : ils sont aussi la génération des parents, celle qui a cinquante ans pendant la guerre d’Algérie, soixante ans en 1968. Comment les enfants « génération Grande Guerre » ont-ils vécu ce premier grand conflit mondial ? Qu’est-ce que vivre la guerre à cinq, dix ou quinze ans ? Quand on est une fille, un garçon ? En zones occupées ou à l’arrière ? D’une manière générale, la multiplicité des supports permet d’envisager l’enfance dans la Grande Guerre sous tous ses angles ; cette richesse documentaire permet de cerner l’enfance en guerre et d’interroger sa réalité et ses représentions. (1) Extrait de l’article de Manon Pignot, Commissaire de l’exposition et enseignante à L’Université de Picardie Jules Verne et intitulé « Étudier et jouer, vivre et combattre : objets pour l’histoire de l’enfance en guerre ». 3 Les enfants sont depuis longtemps un centre d’attention indéniable pour de nombreux historiens, mais les études qui leur sont consacrées s’attachent davantage à appréhender la place qui leur est attribuée dans la famille ou dans la société qu’à interroger véritablement leur point de vue En un mot : une histoire des discours et des représentations élaborés par des adultes autour de la figure enfantine où l’enfance constitue davantage un angle d’approche qu’un objet véritable. Il existe une place pour une histoire, aujourd’hui en plein essor, de l’enfance comme objet d’étude en soi, autrement dit un groupe à part entière, pensant et agissant. Elle contribue surtout à faire entendre une parole enfantine et non plus seulement un discours sur l’enfance. La nécessité de redonner la parole aux enfants de la Grande Guerre s’est en effet imposée à travers une rencontre : celle des journaux intimes. L’utilisation prépondérante des journaux intimes, comme textes mais aussi comme objets, s’étend également aux formes alternatives d’écriture de soi, telles que les dessins et les correspondances. Pour atteindre les enfants qui n’ont pas eu ce réflexe d’écriture, l’enquête orale s’est imposée. Il s’agit tout d’abord d’une confrontation à des moments clés : entrée en guerre et armistice constituent par exemple des pivots de l’expérience partagés par la quasitotalité des enfants. De même, la plupart des enfants en âge d’être scolarisés sont les témoins du processus de mobilisation scolaire et périscolaire mis en œuvre en France dès le début du conflit. Il en va de même pour les répercussions physiques de la guerre sur le monde de l’arrière : bombardements, faim, froid constituent des modes d’expérience communs à bon nombre d’enfants. . Toutefois, des variations importantes se font jour du point de vue de l’intensité de l’expérience, ainsi que de ses effets sur le rapport à la guerre et sur la vie postérieure des jeunes témoins. Enfin, bien des enfants partagent l’expérience de la mobilisation des hommes et de ses conséquences sur la vie familiale : filles et garçons sont pareillement concernés par la séparation, le manque, l’absence et, souvent, la blessure ou le deuil. Il s’agit aussi de sortir d’une vision monochrome de l’enfance pendant et après la guerre, par la mise au jour de pratiques différentes et hétérogènes qui composent progressivement une sorte de typologie des expériences enfantines. Si l’expérience fut massivement douloureuse, elle le fut aussi diversement : c’est cette diversité des sentiments enfantins vis-à-vis du conflit qu’il faut accepter de voir. « Comment parler d’un groupe qui ne parle pas ? » s’interrogeait Olivier Faron dans l’introduction de son ouvrage consacré aux pupilles de la nation ; la question des sources taraude en effet tous les historiens de l’enfance. C’est d’ailleurs à travers elle que se définit la notion même d’« enfance » : c’est grâce aux sources qui nous sont encore accessibles aujourd’hui que nous pouvons tenter de délimiter cette période de la vie finalement fort imprécise. L’âge de la scolarisation est un premier critère tout à fait valable pour la Grande Guerre, l’école républicaine étant désormais enracinée : en dessous de six ans, les enfants n’écrivent pour ainsi dire pas et dessinent peu. La borne supérieure est, en revanche, moins nette : jusqu’à quel âge est-on encore un enfant dans les années 1910 ? Bien des facteurs, notamment socioéconomiques, peuvent faire varier le moment de la sortie de l’enfance. Ainsi, dans les classes populaires, il est à cette époque bien délicat de parler déjà d’adolescence: le certificat d’études sanctionne souvent le passage à l’âge adulte – c’est-à-dire dans la vie active. La plupart de mes sources émanent donc d’enfants âgés de six à treize ou quatorze ans. Toutefois, dans les classes bourgeoises, le temps de l’enfance est plus nettement étiré, notamment pour les filles ; le passage de l’état de fillette à celui de jeune fille est flou. Il varie 4 considérablement en fonction de la situation familiale pendant la guerre, l’expérience de l’occupation contribuant souvent à hâter la maturité des enfants. Au seuil de la maturité, à l'adolescence, l'enfant s'est trouvé en temps de guerre à la frontière entre l'arrière et le front, entre auxiliaire et quasi-combattant. L'armée est un vivier de petits emplois et, selon les époques, les enfants ont été accompagnateurs de troupe, auxiliaires de combat, fifres ou tambours... A travers l'étude de l’enfance dans la première guerre mondiale, il s’agit d’aborder l'histoire des sociétés confrontées à cette guerre totale, mais aussi les conséquences de celle-ci et la mémoire de cet événement jusqu'à aujourd'hui. 5 DEMARCHE En premier lieu, j’ai analysé mon sujet en définissant ces termes et en utilisant des outils de références que sont les usuels (dictionnaires et encyclopédies) : j’ai privilégié les versions, en ligne (gratuite et facilement accessible) de l’encyclopédie Larousse (1) et de l’Encyclopédie Universalis (2), ressources numériques payantes mais consultables à la Médiathèque Cabanis de Toulouse (31), mon futur lieu de stage : (1) http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/enfant/29439?q=enfants#29318 (2) http://www.universalis.fr/ http://www.universalis.fr/encyclopedie/guerre‐mondiale‐premiere‐memoires‐et‐debats/ Dernière consultation le 20 février 2015 De par la nature même de mon sujet, traitant d’un groupe social spécifique, les enfants (dans leur ensemble et à travers la diversité des cas), dans un contexte international historique mais aussi politique et socioéconomique (la première guerre mondiale), j’ai dû plus précisément redéfinir tous les termes de mon sujet grâce aux deux versions « dictionnaires » de ces deux ouvrages documentaires. En effet, le thème s’avère très large mais passionnant dans le sens où il est transdisciplinaire et terriblement d’actualité. Dans l’objectif de bien le comprendre, j’ai donc cherché la définition des mots principaux : enfants, enfance, guerre. J’ai compléter ces données, en consultant les rubriques traitant du contexte de la première guerre mondiale dans les encyclopédies : guerre mondiale (première), enfants, enfance, France, Allemagne…J’ai pu véritablement appréhender la problématique en utilisant une encyclopédie spécialisée : Encyclopédie de la Grande guerre, sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker et le comité directeur de recherche de l’Historial de la Grande Guerre (éd.revue et complétée en 2014) et précisément le tome 2, p.129-146 traitant de la thématique des enfants par Manon Pignot. J’ai étoffé ces premières connaissances générales collectées, en faisant une recherche simple avec le moteur de recherche Google « enfants grande guerre ». Je me suis particulièrement intéressée aux articles contributeurs issus de sites de référence sur la Première Guerre mondiale proposant des documents primaires et secondaires de qualité ; ouvrages contemporains et textes sources, documentaires et fictions, imprimés, collections d’objets, audiovisuels et numériques, bibliographies sélectives/thématiques. 6 J’avais plusieurs pistes à explorer, telles que : la mobilisation, l’armistice, la propagande, l’école, les loisirs, les théories éducatives, l’expérience de la guerre (bombardements, faim, froid…), les orphelins….J’ai utilisé les mots clés suivants : Guerre mondiale (première), enfants, mobilisation, éducation et guerre, littérature et guerre, enseignement primaire, chants de guerre, orphelins de guerre, protection, assistance, aspects psychologiques, politique publique, pères et enfants, correspondances, destruction, pillage, atrocités, bombardements, récits personnels français…. J’ai croisé les informations relevées sur ces différents sites officiels avec mes connaissances personnelles sur ce thème : Site internet Historial de la Grande Guerre Musée de la Première Guerre mondiale /1914‐ 1918 Accès : http://www.historial.org/Musee‐collection/Collection/Collections‐thematiques/Les‐enfants‐ dans‐la‐Grande‐Guerre Dernière consultation le 20 février 2015 Le musée présente en effet dans ces signets une collection thématique sur les enfants dans la Grande Guerre particulièrement complète ainsi que sur les poupées, les jeux et les jouets de 1914‐1918. Site internet Mission Centenaire 14‐18 Accès : http://centenaire.org/fr/recherche?keys=enfance Site internet BnF‐La guerre de 14‐18 Accès : http://expositions.bnf.fr/guerre14/pedago/06.htm Dernière consultation le 20 février 2015 Ce lien nous amène sur un dossier pédagogique sur la guerre des enfants de Lucile Trunel avec des documents à consulter, des citations, ainsi qu’une bibliographie d’ouvrages contemporains d’auteurs et de textes sources. Site internet CRDP Amiens‐Historial de la Grande Guerre Accès : http://crdp.ac‐amiens.fr/historial/expo2003_1/accueil.htm Dernière consultation le 20 février 2015 Le site pédagogique du service éducatif et culturel de l’Historial propose en ligne la consultation de l’Exposition temporaire de l’Historial de la Grande Guerre qui a eu lieu du 20 juin au 26 octobre 2003 ; présentation, sélection d’objets, approches thématiques, activités pédagogiques et une bibliographie sélective de référence. Très complet. 7 J’ai pu ainsi constater que le sujet était vaste et riche. Tout d’abord parce qu’il est d’actualité et donc très riches en documents de tous types. Ensuite, ils englobent différents domaines disciplinaires de la classification décimale de Dewey comme l’histoire, les sciences sociales, les loisirs, l’éducation, la politique avec des documentaires et des essais mais aussi des articles de périodique… Concernant les œuvres de fiction, on le retrouve aussi dans l’édition jeunesse, la littérature, le cinéma et la bande dessinée ; avec les affiches, les photos, les objets de collection de la Grande Guerre ; à travers les témoignages écrits et oraux (correspondances, journaux intimes…). Autant de récits et d’analyse permettant un dialogue entre les générations. J’ai donc choisi de réaliser une liste bibliographique générale mais non exhaustive différents niveaux de lecture (des ouvrages jeunesse aux recherches documentaires), multi-supports (imprimés, documents audiovisuels, ressources numériques) dans l’objectif de servir au mieux tous les types d’usagers d’une bibliothèque de lecture publique : de l’information ponctuelle à des connaissances plus approfondies. J’ai croisé le vécu et l’analyse à travers des textes sources et des ouvrages contemporains, pour un dialogue entre les sources. J’ai particulièrement accès sur la spécificité du cas français en évoquant les zones occupées et à l’arrière. Je suis partie des bases du sujet afin de donner des outils solides et accessibles aux lecteurs en vérifiant mes références et mes sources. J’ai privilégié les œuvres d’auteurs, non obsolètes (réédition), donnant des informations actuelles et récentes sur le thème choisi. J’ai donc évalué la source, la fraicheur, le niveau et la pertinence des documents sélectionnés. Pour approfondir et élargir ma démarche, j’ai utilisé des outils de recherche comme les différents catalogues de bibliothèques et d’éditeurs, des sites internet de références (sites officiels, librairies, éditeurs en ligne), revues spécialisées pour les critiques. Je me suis particulièrement référée aux documents secondaires (bibliographies sélectives de référence). Ressources numériques en ligne : Europresse, Cairn, Le Kiosk, Gallica (BnF) Librairies en ligne : La Fnac, Amazon, Chapitre, Decitre, Gibert Joseph, l’Ecole des loisirs. Recherche des critiques en m’appuyant sur Livre hebdo, Lire, La revue des livres pour enfants, Télérama, Le magazine littéraire, France Culture… Suivi du fils d’actualités sur le thème à l’aide des réseaux sociaux (twitter, Facebook), des évènements et animations culturelles actuels sur le Centenaire de la Grande Guerre (expositions), les médias (France Inter, Le Monde), des périodiques (l’Histoire), les articles, rapports, thèses sur les avancées de la recherche, les émissions, les dossiers pédagogiques du réseau Canopé (le Réseau de création et d’accompagnement pédagogique). 8 Catalogues en ligne des médiathèques : Le catalogue en ligne de la Communauté de Communes du Pays de Pamiers (09) où je suis bénévole. Le catalogue en ligne de la Bibliothèque de Toulouse (31) où je vais effectuer un stage en mars. Le catalogue en ligne de la MEMO, Médiathèque de Montauban (82), ville où habite ma famille. Le catalogue en ligne du Pavillon Blanc – Centre d’art de Colomiers (31). Le catalogue en ligne de la Bibliothèque publique d’information (BPI). Le catalogue en ligne de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) qui m’a beaucoup aidé grâce aux signets des répertoires et en utilisant les autorités matières de l’indexation RAMEAU. A partir de ces recherches et de ces considérations, j’ai dressé une première ébauche de plan pour organiser, classer et articuler ces différents secteurs entre eux. Je suis partie d’une approche générale du sujet en croisant les champs disciplinaires évoqués et les divers thèmes concernés (en partant des mots clés) tout en privilégiant la diversité des types de documents et supports proposés. Je suis partie des bases du sujet en abordant tout d’abord en première partie les causes de la Grande Guerre (revanche, nationalisme et patriotisme), la place de l’enfant dans la famille et à l’école, le processus de mobilisations des esprits (propagande, exemples français et allemand). Suite à cette première approche, j’ai présenté en seconde partie l’expérience quotidienne de la guerre vécue par les enfants en France ; j’ai développé les thématiques des violences subies (physiques, psychologiques et symboliques) et l’effort de guerre (instrumentalisation de l’enfance) afin de montrer comment l’enfant était lui aussi concerné par cette guerre d’un type nouveau. Enfin j’ai ouvert le sujet sur les suites et l’impact de la guerre : le deuil, la démobilisation culturelle et le devoir de mémoire. 9 Liste bibliographique 1 Rencontrer la guerre 1-1 L’entrée en guerre : L’esprit de revanche et le nationalisme français : La France, la nation, la guerre : 1850‐1920 / Jean‐Jacques Becker, Stéphane Audoin‐Rouzeau, ‐ Paris : Sedes, 1995. ‐ 1 vol. (387 p.) : couv. ill. ; 19 cm. ‐ (Regards sur l'histoire) Le patriotisme : L'école et la patrie : histoire d'un désenchantement, 1914‐1940 / Olivier Loubes. ‐ Paris : Belin, 2001 (77‐Courtry : Impr. Sagim). ‐ 221 p. ; 24 cm. ‐ (Histoire de l'éducation) La place de l’enfant dans la famille : Histoire des passions françaises. 1, Ambition et amour / Theodore Zeldin ; traduit de l'anglais par Paule Bolo et Denise Demoy. ‐ Paris : Éditions du Seuil, 1980 (27‐Mesnil‐sur‐l'Estrée : impr. Firmin‐ Didot). ‐ 1 vol. (431 p) couv. ill. en coul. ; 18 cm. ‐ (Points Histoire) 1-2 La propagande : L’instrumentalisation de l’enfance : 10 Génération Grande Guerre : expériences enfantines du premier conflit mondial / Manon Pignot, in Le Télémaque 2/ 2012 (n° 42), p. 75‐86 La littérature enfantine : Bécassine pendant la guerre / J.‐P. (Joseph‐Porphyre) Pinchon, 1871‐ Gautier et Languereau, 1916. [62] p. col. illus. 31 cm Les loisirs : Les jeux et les jouets de 1914‐1918 [Ressource électronique] / Historial de la Grande Guerre. – collections thématiques. – (Musée / collection) Accès : http://www.historial.org/Musee‐collection/Collection/Collections‐thematiques/Les‐jeux‐et‐ jouets‐de‐1914‐1918 Dernière consultation le 26 février 2015 Notes : site officiel du Musée de la Première Guerre mondiale / 1914‐1918 1-3 La mobilisation des esprits : L’ennemi expliqué aux enfants : L'enfant de l'ennemi, 1914‐1918 : viol, avortement, infanticide pendant la Grande guerre / Stéphane Audoin‐Rouzeau. ‐ Paris : Aubier, 1995 (18‐Saint‐Amand‐Montrond : Impr. BCI). ‐ 222 p. : couv. ill. en coul. ; 22 cm. ‐ (Collection historique) L’exemple allemand et français : Gloria Viktoria !, la mobilisation des petits Allemands en 1914‐1918 à travers les livres d'images de guerre [Enregistrement sonore] : conférence du 27 septembre 2013 / Bérénice Zunino, aut. ; Bérénice Zunino, participante. ‐ Paris : Bibliothèque nationale de France, 2013. ‐ 2 fichiers son numériques (1 h 32 min 26 s, 56 min 37 s) : 16 bits, 44.1 kHz. ‐ (Conférences de la Bibliothèque nationale de France) Enfance en guerre [Ressource électronique] / Rainer Bendick, Manon Pignot. – Mission Centenaire, 17 juillet 2014 Accès : http://centenaire.org/fr/enfance‐en‐guerre‐par‐rainer‐bendick‐et‐manon‐pignot Dernière consultation le 26 février 2015 Notes : site officiel Mission Centenaire 14‐18 11 2 La guerre expérimentée au quotidien En zones occupées : Emigrés d'Ypres : enfant dans une charrette [Ressource électronique] / Rol, agence photographique, Paris, 1914. ‐ Négatif sur verre, 13 x 18 cm. – (source gallica. Bnf. fr / département Estampes et photographie, Bibliothèque nationale de France) Accès : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6932372t Dernière consultation le 26 février 2015 Notes : catalogue bibliothèque numérique de la BNF Raid d'un zeppelin sur Paris, 29‐1‐16, 73 rue des Panoyaux, deux enfants qui ont échappé à la mort [Image fixe] : [photographie de presse] / [Agence Rol]. ‐ 29 janvier 1916. ‐ 1 photogr. nég. sur verre ; 13 x 18 cm (sup.) La mobilisation des hommes : Mon papa en guerre : lettres de pères et mots d'enfants, 1914‐1918 / Jean‐Pierre Guéno, Jérôme Pecnard. ‐ [Paris] : les Arènes, 2003 (impr. en Italie). ‐ 176 p. : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 30 cm Lulu et la Grande guerre / Fabian Grégoire. – Paris : Ecole des loisirs, 2005. – 1 vol. (45p.) : ill. en coul. ‐ (Archimède) L’effort de guerre : Allons enfants de la patrie : génération Grande guerre / Manon Pignot. ‐ Paris : Éd. du Seuil, DL 2012 (61‐Lonrai : Normandie roto impr.). ‐ 1 vol. (437 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm. ‐ (L'univers historique) 12 Au temps de la Grande guerre / texte, René Ponthus ; illustrations, Ginette Hoffmann. ‐ [Bruxelles] ; [Paris] : Casterman, impr. 2014 (impr. en Espagne). ‐ 1 vol. (45 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 26 cm. ‐ (Des enfants dans l'histoire) Aspects psychologiques : La guerre des crayons : quand les petits Parisiens dessinaient la Grande guerre / Manon Pignot ; avec la collaboration de Roland Beller ; ouvrage dirigé par Caroline Leclerc ; préface, Stéphane Audoin‐ Rouzeau. ‐ Paris : Parigramme, impr. 2004 (37‐Tours : Impr. Mame). ‐ 1 vol. (127 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 28 cm Les âmes grises / Yves Angelo, réal., scénario ; Philippe Claudel, aut. adapté, scénario ; Joanna Bruzdowicz, comp. ; Jacques Villeret, Jean‐Pierre Marielle, Denis Podalydès... [et al.], act.. ‐ [Neuilly‐ sur‐Seine] : Warner Bros France [éd., distrib.], [DL 2006]. ‐ 1 DVD vidéo monoface double couche zone 2 (1 h 43 min) : 16/9, coul. (PAL), son., surround (Dolby) 13 3 Sortir de la guerre L’armistice : Place de la Concorde, enfants traînant un 77 boche [Ressource électronique] / Agence Meurisse. – (source gallica. Bnf. fr / Bibliothèque nationale de France) Accès : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9032229x Dernière consultation le 26 février 2015 Notes : catalogue bibliothèque numérique de la BNF Le deuil : Les enfants du deuil : orphelins et pupilles de la nation de la Première guerre mondiale : 1914‐1941 / Olivier Faron. ‐ Paris : Éd. la Découverte, 2001 (18‐Saint‐Amand‐Montrond : Bussière Camedan impr.). ‐ 335 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 22 cm. ‐ (Textes à l'appui. Série Histoire contemporaine) La maison des enfants trouvés / Régis Hautière ; illustrations Hardoc ; couleurs David François. – Bruxelles : Casterman, 2013. – 56p. : ill en coul. ; 32 cm La démobilisation culturelle : La démobilisation culturelle et ses obstacles : l’enfant, enjeu de la démobilisation culturelle [Ressource électronique] / CRDP de l’académie d’Amiens : Les Enfants dans la Grande Guerre, juin 2003 Accès : http://crdp.ac‐amiens.fr/historial/expo2003_1/sommaire_dossiers_6.htm Dernière consultation le 26 février 2015 Notes : site pédagogique du service éducatif et culturel de l’Historial Souffrance, deuil et commémoration : Inauguration de l’ossuaire de Douamont [ressource électronique] / CRDP de l’académie d’Amiens : Les Enfants dans la Grande Guerre, juin 2003 Accès : http://crdp.ac‐amiens.fr/historial/expo2003_1/exposition_fiche_douaumont.htm 14 Dernière consultation le 26 février 2015 Notes : site pédagogique du service éducatif et culturel de l’Historial Impact de la guerre : Avaler tout cru / Marita De Sterck ; traduit du néerlandais par Cynthia Laaland. ‐ Rodez : Éd. du Rouergue, impr. 2007 (46‐Mercuès : Impr. France Quercy). ‐ 1 vol. (391 p.) : couv. ill. en coul. ; 18 cm. ‐ (DoAdo. Monde) 14‐14 / Silène Edgar & Paul Beorn. ‐ Paris : Castelmore, impr. 2014 (86‐Ligugé : Aubin impr.). ‐ 1 vol. (350 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 20 cm. ‐ (Collection dirigée par Barbara Bessat‐Lelarge) Quelle histoire : un récit de filiation, 1914‐2014 / Stéphane Audoin‐Rouzeau. ‐ [Paris] : EHESS : Gallimard : Seuil, DL 2013 (14‐Condé‐sur‐Noireau : Corlet impr.). ‐ 1 vol. (141 p.) : couv. ill. ; 21 cm. ‐ (Hautes études) 15 CONCLUSION Il s’agissait dans cette liste bibliographique de faire découvrir le concept de « guerre totale » par la thématique de l’enfance plongée dans la guerre, ce plus particulièrement en France ; De passer de la question du « comment » à celle du « pourquoi » afin d’aboutir à une définition complète du concept de « guerre total ». Comment les enfants étaient-ils plongés dans le conflit ? Pourquoi les adultes ont-ils cherché à impliquer de cette manière les enfants dans la guerre ? En effet, montrer l’implication des enfants dans le conflit est un moyen simple de faire comprendre l’implication de toute la société, car les enfants sont les êtres habituellement les plus éloignés et les plus protégés des manifestations du conflit. Au-delà de la propagande un million d’enfants sont directement plongés dans le conflit par la perte du père tombé sur le front (la France compte 600 000 veuves en 1918). L’enfant n’est pas que l’enjeu de cette guerre « civilisationnelle », celui pour lequel on se bat car il représente l’avenir du pays : c’est aussi le représentant de la souffrance de la Nation après la mort du poilu. Bref, l’utilisateur de l’enfant dans la propagande et comme cible de propagande est un révélateur du caractère total de la guerre. Au lieu de protéger l’enfant, de l’en écarter, on l’y plonge, car lui aussi est concerné par cette guerre d’un type nouveau. Lors de l’élaboration de ma liste bibliographique, j’ai été rapidement confronté à la difficulté d’organiser le documents dans un plan cohérent répondant à ma problématique tout en cherchant à toucher tous les types de publics et en diversifiant les types et supports de documents. Le sujet est d’actualité : je voulais des informations abordables et fiables permettant aux usagers d’aller plus loin selon ses besoins. Je me suis très vite retrouvée face à une abondance de documents intéressants. Mes critères de sélection m’ont permis d’en choisir 25. J’ai trouvé très formateur d’utiliser concrètement les outils bibliographiques dont j’ai peu ou pas encore l’habitude de me servir. Cela m’a permis de découvrir une technique très souvent utilisée en bibliothèque lors d’exposition. A noter d’ailleurs pour approfondir ses connaissances sur ce thème une animation culturelle à voir : Site internet Réseau Canopé Accès : http://www.reseau‐canope.fr/agenda/evenement/exposition‐dossier‐les‐enfants‐de‐ la‐patrie‐1870‐1939.html 16 Dernière consultation le 21 février 2015 Le réseau de création et d’accompagnement pédagogique présente une exposition dossier « Les enfants de la patrie » ‐ 1870‐1939 du 6 décembre 2014 au 15 mars 2015 à Rouen, au Musée national de l’Education. Une exposition intéressante en 3 volets : « L’Enfant et la formation de la conscience patriotique à travers les objets et documents du musée (école et famille) » à travers 3 thématiques, Mourir pour la patrie (1870‐1914), la Grande Guerre des Enfants (1914‐1918) et Petits Français n’oubliez jamais (1918‐1939). 17