Comment bien briefer son agence de communication
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Comment bien briefer son agence de communication
Guide Opérationnel Juin 2009 Comment bien briefer SON AGENCE DE COMMUNICATION ? www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 2 En application du Code de la propriété intellectuelle, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement ce document, sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation préalable écrite d’OSERESO. Cette fiche ne peut faire l’objet d’aucune diffusion, ni d’aucune vente sans l’autorisation préalable écrite d’OSERESO. A ces fins, une convention spécifique peut être passée avec OSERESO. 2 www.osereso.com -2- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 3 DROITS DE REPRODUCTION Vous souhaitez reproduire partiellement ou totalement le contenu de nos publications ? Merci de nous contacter en envoyant votre demande par mail à [email protected]. INSERTION PUBLICITAIRE Vous souhaitez insérer une publicité au sein de nos guides opérationnels ? Merci de nous contacter en envoyant votre demande à [email protected]. 3 www.osereso.com -3- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 4 LES REDACTEURS DU GUIDE Fabien Biasutti Développement Agence i&e consultants Philippe Baudoux Directeur général Clic n’go Lionel Dupuydenus Directeur Le Troisième Etage Iannis Ait Ali Associé Agence i&e consultants Sylvain Tourret Directeur associé Agence TEO Nicolas Belnou Directeur associé OSERESO 4 www.osereso.com -4- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 5 CHERS LECTEURS, CHERES LECTRICES Créée en 2006 OSERESO réunit des décideurs du marketing, de la communication et des technologies de l’information. Lieu d’échange, de réflexion et de partage d’expériences, OSERESO propose une offre originale centrée sur l’éthique et l’innovation au service du développement de l’entreprise. Les besoins des dirigeants et des décideurs évoluent. La mutation des marchés, le développement des secteurs d’activités influent sur la stratégie et les méthodes de travail. Pour accompagner ces professionnels dans la mise en place de projets toujours plus riches et plus complexes, OSERESO a créé la collection « Les Guides Opérationnels ». Ces guides sont des supports d’information et de conseils. Ils abordent de manière pragmatique et efficace les problématiques métiers. Outil de travail avant tout, chaque « Guide » est constitué d’analyse, de conseils méthodologiques et d’interviews. Synthétiques, pédagogiques, ces publications mensuelles sont rédigées avec le plus grand soin en collaboration avec des experts reconnus, dont la liberté de ton est totalement respectée. Nicolas Belnou OSERESO 5 www.osereso.com -5- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 6 SOMMAIRE En bref 7 Méthodologie : Je te brief, moi non plus ! 8 Vos yeux dans les nôtres Le bonheur est dans la précision De l’usage modéré du traiteur chinois 10 10 11 Conseils d’experts 13 Interview de Lionel Dupuydenus : « Un bon brief est avant tout un travail d’équipe » 14 Interview de Sylvain Tourret : « l’opacité du budget est un problème majeur » 17 Fiches contact 20 Devenir membre 23 En partenariat avec : 6 www.osereso.com -6- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 7 EN BREF ! Quelle agence, quel annonceur n’a jamais connu la difficulté de la rédaction ou de la compréhension du brief ? Premier contact entre des partenaires, le brief est trop souvent négligé, car considéré comme une simple formalité. Adopter une bonne méthode de brief vous permettra de gagner en efficacité. N’oubliez pas que le brief est le point de départ d’une collaboration fructueuse. Adopter les bonnes pratiques est donc essentiel. Plus qu’un simple cadrage, le brief est un contrat de confiance entre un client et son agence. Le brief est le point de cadrage du projet. Plus vous y consacrerez de temps, plus votre projet sera réussi. Le brief est un travail d’équipe. Ne l’oubliez pas. Ce guide pratique est destiné à être utilisé pour tous types d’agences de communication. Quelles que soient les problématiques rencontrées, la démarche du brief est la même. Le succès d’un projet est souvent une question de méthode et d’équipe. Cet excellent document, rédigé en collaboration, est le canevas idéal pour vos futurs projets. Plus qu’un livre blanc, ce guide est avant tout un outil de travail. Nous souhaitons que la lecture de cette publication vous aide à mieux appréhender les enjeux du brief et à devenir les meilleurs « praticiens du briefing » possibles. Nous souhaitons également que les annonceurs diffusent ce guide auprès des brand managers et que les agences fassent de même auprès de leurs employés et clients. Philippe Baudoux Clic n’go 7 www.osereso.com -7- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 8 MET HOD OLOGIE 8 www.osereso.com -8- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 9 JE TE BRIEF, MOI NON PLUS ! Avez-vous vu/lu « Le Diable s’habille en Prada » ? Ben quoi ? Pas la peine de faire votre timide. Vous l’avez forcément vu une nuit d’insomnie dans un avion, ou un dimanche soir de déprime sur une chaîne de troisième zone du câble. Vous l’avez même peut-être lu sur une plage, un jour de grand épuisement à vous tourner, vous retourner, vous reretourner sur votre serviette… Pour résumer vite fait, le diable est Anna Wintour (même si officiellement, ce n’est pas elle), la papesse de la presse mode américaine (mondiale ?) qui tyrannise ses deux PA (esclaves, en français). Et qui passe son temps à formuler des demandes totalement improbables, du genre « je veux ce foulard que j’ai vu l’autre jour dans cette vitrine Uptown » (oui, nous sommes à New York). Ohhh, et j’en ai ab-so-lu-ment besoin pour 15h ». Grand sourire. Et gros plan sur la pendule qui indique 13h38. C’est là que l’expression « grosse fatigue » prend tout son sens. Ou que l’hystérie devient une option sainement envisageable. D’accord, ce n’est pas fair play. Voire de la bonne et franche mauvaise foi. Commencer un papier sur « ce dont rêvent les agences pour un brief » sur ce sommet de la littérature, est un coup en dessous de la ceinture. Mea culpa. On va faire 15 fois le tour du pâté de maison en récitant « je ne serai plus méchant gratuitement avec les annonceurs, pardon, pardon » en signe de repentance. Et réajuster notre cravate et nos lunettes. Pour reprendre le cours posé et maîtrisé de notre journée. Disons que le point commun entre Andy (pour Andrea, l’héroïne du chef d’œuvre sus cité) et nous-mêmes, est qu’il nous arrive, dans de grands moments de solitude d’essayer de comprendre ce que l’on nous a demandé lors d’un brief. Donnant lieu à des réunions post-brief surréalistes où chacun vient tour à tour lire dans les entrailles de poulet (ça marche aussi avec de l’anguille) et où l’on finit par s’engueuler. Ou pire, par passer 2 heures en réunion à dire tout et rien (surtout rien) puis à se quitter sur de grands sourires effrayés. « Bon, ben c’est plus clair, on fait ce qu’on s’est dit ». Euh, on s’est dit quoi, déjà ? Alors, et bien que nous soyons jeunes, toniques, tonitruants, spontanés, bouillonnants d’idées, imprévisibles, drôles, imaginatifs et trendsetters… il nous arrive aussi d’aimer les choses qui sont faites à l’ancienne. Posées, encadrées, précises, lentes, réfléchies… Du coup, on vous propose une petite liste de ce que l’on aime bien pour un brief. Naaan, pas une liste en 10 points à imprimer et scotcher au-dessus de votre bureau. Juste quelques indications amicales… 9 www.osereso.com -9- MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 10 Vos yeux dans les nôtres Pour commencer, on préfère vous rencontrer lors du brief. Parce que l’on adore s’excuser d’avoir oublié nos cartes de visite (option on ne se connaît pas encore). Et puis, on ne sait pas pour vous, mais en ce qui nous concerne, on trouve que l’on se dit plus clairement les choses lorsque l’on partage le même café. On se voit, on se parle, on se pose des questions, on commence à lancer des idées, on clarifie des points qui sont un peu obscurs, vous nous remettez sur le droit chemin si on en emprunte un de traverse. En fait, on met clairement les choses sur la table, ce qui vous fait gagner du temps (ça réduit le risque que nous partions dans la mauvaise direction et soyons hors sujet) et ça nous fait gagner du temps (idem). Évidemment, nous parlons bien de tous les briefs là, pas seulement des projets à 150 millions de dollars sur 5 ans, pas seulement des briefs avec des annonceurs que nous ne connaissons pas encore (oui, cher client, toi aussi nous aimons te voir plutôt que de recevoir un mail). Dans le même ordre d’idée, et parce que nous sommes d’incurables latins, nous prenons grand plaisir à échanger avec vous entre le brief et la présentation. Non, ne prenez pas peur, il ne s’agit pas de vous déranger toutes les cinq minutes, mais d’avoir la possibilité de clarifier des points qui émergent en cours de travail, voire de vous faire réagir à des idées. Parce que nous avons tendance à penser que l’agence n’est pas là pour travailler dans une bulle, mais qu’elle avance avec son client (même si le client en question n’en est pas encore un, techniquement). Ca va, pas la peine de hausser les yeux au ciel, non plus. Sur le point à venir, vous allez nous dire « ouh là là, mais ils ne sont pas du tout écolos en agence ». Faux, nous avons un amour inconditionnel pour les arbres et les abeilles (nous sommes des trendsetters, vous vous souvenez ?). Pour autant, nous aimons beaucoup avoir un brief écrit (que nous imprimons sur du papier recyclé), en complément du brief oral. Que voulez-vous, nous avons fait des études littéraires pour la plupart d’entre nous, et le papier nous rassure. Lorsque le contexte, l’objectif, la cible, le résultat visé… sont clairement couchés sur du 80 grammes, nous avons tendance à penser que nous serons meilleurs car plus directement centrés sur votre demande. Oui, en dépit de la belle assurance que nous pouvons afficher face à vous, nous sommes capables des plus grandes hésitations et tergiversations, lorsque nous ne comprenons pas votre demande (ou lorsque chacun pense avoir compris une chose différente du voisin). Le bonheur est dans la précision Évidemment (ce paragraphe est-il vraiment utile ?), ça va de pair avec le fait que nous sommes des dingues de clarté. Faut-il rappeler que la plupart du temps, nous serons une équipe entière à travailler sur votre demande (autant de points de vue potentiels), voire plusieurs équipes de plusieurs agences réunies, voire que des créatifs y seront associés. Ah, le créatif… et les fantasmes qu’il suscite… - 10 - 10 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 11 Autant casser tout de suite le mythe. Bien que cet être puisse donner l’image de quelqu’un de décontracté, sympa et rigolo (rigolard ?), vif, gigatrendsetter, il (ou elle) est avant tout un impitoyable chasseur d’incohérences. Si notre approche, notre raisonnement, en gros notre brief à nous, ne sont pas d’une précision suisse (voire helvético germanique), nous nous faisons tout démonter en deux coups de cuillère à pot et repartons fissa la queue entre les jambes derrière notre ordinateur. Disons que travailler dans un cadre précis, nous permet de forger des convictions et de répondre sans hésitation (« mais c’est qui la cible, le grand public ou les médecins ? », « on doit faire de la notoriété ou de la pédagogie », etc.) à une multitude de questions dont ils ont besoin des réponses pour travailler. (Ca marche aussi pour un leaflet recto verso). Passons sur le fait que le sous-entendu est notre ennemi, on ne va pas transformer ce papier en une pub pour les meubles Darnal non plus. Là où vous aller trouver que nous sommes un brin pénibles, c’est que l’inverse est aussi vrai. C’est-à-dire que la demande extra précise, bien pratique lorsque l’on est chez son quincaillier (« je voudrais des vis tête plate de 6 mm en métal inoxydable ») est assez frustrante pour une agence. En vrai, nous apprécions que l’on nous donne un cadre clair tout en nous laissant une marge de manœuvre dans la façon de répondre. Ça a sans doute à voir avec le fait que nous avons une certaine estime de nous-mêmes et que nous avons l’impudence de croire que nous avons une petite valeur ajoutée. Autrement dit, nous nous trouvons plus efficaces lorsque vous nous exposez votre problème et vos objectifs (il va de soi que l’on travaille beaucoup mieux avec le budget) et que vous nous laissez proposer la façon d’y répondre, à la fois en termes d’approche et de moyens. Disons que ça rend la question plus intéressante. Et qui dit plus intéressant, dit plus motivant, plus intelligent, plus impactant (et encore plein d’autres mots en « ant » qui riment). De l’usage modéré du traiteur chinois Pour que cette liste (pardon, ces quelques indications amicales) ne s’allonge pas dangereusement, nous allons passer sur le fait que nous apprécions avoir un peu de temps pour travailler avant de revenir vers vous. Vous comprendrez qu’on finit par se lasser des raviolis chinois à 23h et des taxis pour rentrer chez soi (même si ça roule très très bien sur les quais à partir d’une certaine heure). Et croyez-nous sur parole, la pensée n’est plus aussi claire et pertinente après avoir ingurgité des raviolis chinois réchauffés au micro-onde. Si on peut abuser (juste une dernière pour la route), on aime beaucoup vous voir à nouveau une fois que nous avons fini de travailler. Disons que si c’est mieux pour nous de vous entendre parler de votre brief, nous trouvons que c’est également plus efficace de porter notre travail plutôt que de l’envoyer par la Poste (voire par mail). Ça vient un peu boucler la boucle. - 11 - 11 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 12 En parlant de ça, revenons deux secondes à Andy. Au cas où vous auriez des doutes, elle finit toujours par trouver le foulard vert (Anna adore le vert, enfin quand Karl met du vert partout) parce qu’elle sait que la boutique Uptown ne peut être que celle de machin chose, le créateur hypissime du moment avec lequel Anna a dîné deux soirs plus tôt. Pour nous, c’est parfois moins gagnant. Il nous arrive de revenir avec un bandana orange trouvé chez Bergdorf. C’est aussi très bien, mais pas exactement ce qu’il vous faut. Et c’est pour ça que nous serons toujours meilleurs dans la recommandation que dans la pure exécution. Agences conseil, avez-vous dit ? i&e Consultants - 12 - 12 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 13 CONSEIL S D’EXPERTS - 13 - 13 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 14 Lionel Dupuydenus Dirigeant de l’agence Le Troisième Etage http://www.le-troisieme-etage.fr/ « Un bon brief est avant tout un travail d’équipe et demande un travail de fond de l’annonceur » Créée en 2001, l’agence Le Troisième Etage est un studio graphique. Elle intervient sur les supports print et multimédia. Qui sont vos clients ? Nous avons plusieurs types de clients. Nous collaborons en back office comme prestataire d’agences de communication et nous travaillons en direct avec des entreprises, des associations professionnelles et des collectivités territoriales. Nous ne sommes pas spécialisés sur un secteur en particulier. Etre un studio généraliste nous donne une vraie richesse sectorielle. Rencontrez-vous des problèmes de brief avec vos clients directs? Oui, effectivement, mais curieusement pas uniquement. Nous en rencontrons également lorsque nous travaillons avec des agences, car elles même rencontrent des difficultés de brief. Plus la chaîne d’interlocuteurs est longue et plus l’information est déformée. C’est parfois à nous de recontacter le client de l’agence pour compléter le manque d’information. Mais il arrive en effet de rencontrer des difficultés lorsque nous sommes en relation directe avec l’annonceur alors que la chaîne d’interlocuteurs est plus courte. Quelles sont les difficultés ? Il faut d’abord distinguer plusieurs types de brief. En particulier s’il s’inscrit dans une action ou une stratégie de communication globale, et le client ne sait pas toujours s’y prendre. Notre interlocuteur nous attend souvent comme un sauveur. Il souhaite qu’on le prenne par la main. Et puis le client ne sait pas toujours ce qu’il veut. C’est donc à nous de l’aider à exprimer son besoin. Nous devons faire notre travail, mais une partie du sien également. C’est le jeu et c’est aussi notre métier. Tous nos clients ne sont pas des experts de la communication, en particulier lorsque nous sommes en contact avec les TPE-PME qui n’ont pas une personne uniquement dédiée à cette fonction. Il faut donc relativiser. - 14 - 14 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 15 Et connaissent-ils leurs besoins ? Pas toujours ! C’est un exercice difficile qui demande un travail de fond rarement réalisé. C’est à nous de comprendre le message, leur métier, leurs codes, leurs objectifs et d’identifier le ou les décisionnaires. Notre travail consiste également à identifier le niveau de compétence de nos interlocuteurs. C’est donc un problème de méconnaissance du rôle de l’agence C’est dur de dire ça, mais c’est un peu vrai. Cela dépend souvent de l’interlocuteur. Nous rencontrons beaucoup de difficultés lorsque nous travaillons avec les associations professionnelles, et parfois avec les acteurs publics. Leur organisation est parfois complexe et nos interlocuteurs sont victimes de procédures lourdes. Et puis, l’annonceur sous-estime également le travail de création. Il considère que c’est un travail purement artistique, sans réelles incidences sur son métier et ses performances commerciales. Et c’est là qu’il se trompe. Nous avons donc un travail d’éducation à assurer auprès de interlocuteurs. Cela nous fait parfois perdre beaucoup de temps. nos Comment gérez-vous le temps perdu ? Nous acceptons de faire une partie du travail de notre client, et nous faisons le nôtre du mieux possible. Mais en ce qui concerne les délais, nous responsabilisons notre client en lui demandant de les respecter au mieux. Les étapes de validation peuvent être longues. Il y a un moment où c’est à lui de prendre les choses en main. Quels sont les clients les moins à l’aise avec l’expression des besoins et la réalisation d’un bon brief ? Peut-être les acteurs publics. Les démarches d’appels d’offre et l’organisation qui s’y rattache sont souvent bloquantes. Nos interlocuteurs ne sont pas toujours des spécialistes de la communication et la chaîne de responsabilité propre à ce type de structure ne facilite la prise de décision. Le client qui a mal anticipé ou mal exprimé sa demande, fait-il des reproches sur le rendu ? Il y a plutôt une analyse subjective du rendu. Le client nous dit « j’aime », « j’aime pas ». Ce n’est pas toujours très constructif. Certains nous disent : « C’est nul » pour un détail facilement corrigeable (par exemple un choix de typo d’accompagnement), et d’autres nous disent : « j’adore » mais au final nous font tout changer. C’est assez courant, et très lié à la personnalité de l’interlocuteur. N’oublions pas que, en particulier lorsque l’on parle de projets créatifs, les critères de jugement sont très personnels, et souvent « culturels ». Un bon brief aurait souvent permis de livrer un rendu plus conforme aux attentes du client. Mais cela, le client a du mal à le reconnaître. Cela ne nous empêche pas de faire notre autocritique (il nous arrive à nous aussi d’être inconsciemment sélectif dans l’information) et de toutes les façons de nous remettre à l’ouvrage pour satisfaire le client. - 15 - 15 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 16 Quels conseils pourriez-vous donner pour réaliser un bon brief ? Le client doit faire un travail d’expression des objectifs et d’expression des besoins créatifs. Avant de consulter une agence, il faut mettre tout cela par écrit, et le faire valider par l’ensemble des personnes qui interviennent sur le projet. L’agence a aussi sa part de responsabilité. Les agences doivent avoir une honnêteté intellectuelle vis-à-vis de leur client. Il ne faut pas hésiter à dire que l’on ne comprend pas. Enfin, il est conseillé de toujours faire un compte-rendu de brief et de le faire valider par les deux parties. Interview réalisée en mai 2009 par Nicolas Belnou - 16 - 16 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 17 Sylvain Tourret Directeur associé de l’Agence TEO http://www.teo.fr/ « L’opacité du budget est un problème majeur » Après un parcours riche, d’abord comme concepteur rédacteur en agence de publicité puis en agence de marketing opérationnel, Sylvain Tourret crée l’Agence TEO en 2003, avec Francis Oliviéri, Directeur Associé en charge de la Stratégie 360° Grand Compte. Qu’est-ce qu’une agence de marketing opérationnel ? Une agence de marketing opérationnel est une agence qui créée et anime des opérations de promotion et des actions génératrices de valeur. Nous intervenons sur des opérations de marketing direct, les créations et animations de site internet, la mise en place de jeux concours, etc. Nous avons également créé une plateforme de gestion de campagne de communication dédiée aux commerces en réseau. Nous couvrons opérationnel. ainsi l’ensemble des problématiques de marketing Comment vos clients vous contactent-ils et quelles sont leurs demandes ? Notre situation ressemble à celles de beaucoup de nos confrères je pense. Une partie nous contacte grâce au bouche-à-oreille. Une autre grâce à notre site internet, et une autre enfin par prospection. Notre dimension à la fois globale et opérationnelle intéresse énormément nos clients. Avec nous, ils peuvent gérer beaucoup de projets transversaux. C’est un vrai confort de travail, un gain de temps et d’énergie. La richesse des demandes ne rend-elle pas la compréhension de leur projet plus complexe ? La compréhension d’un projet est toujours assez compliquée. Le client imagine que nous sommes dans sa tête. Il considère souvent que l’agence de communication va anticiper son besoin et comprendre en quelques minutes les enjeux de l’opération. Le travail en agence est riche et passionnant. La multiplication des secteurs et des projets gérés nous rend performants, mais la difficulté de compréhension vient souvent du brief. - 17 - 17 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 18 Chacun de vos interlocuteurs doit avoir des objectifs différents sur un même projet ? Aujourd’hui les opérations sont souvent transversales. Ainsi, nous rencontrons sur un même projet, le directeur ou la directrice commerciale, communication, marketing, internes, etc. Dans ces situations, c’est à nous d’identifier le maître de cérémonie. Car même avec plusieurs interlocuteurs il y a toujours un décideur. Et en fonction de son poste, nous comprenons assez vite les vrais enjeux du projet. Mais, vous savez, cette situation n’est pas rendue complexe uniquement par la multiplicité des interlocuteurs et des objectifs. Ce sont parfois les clients eux-mêmes qui nous compliquent la tâche en ne travaillant pas assez, voire pas du tout sur le brief. Mais alors, comment une agence peut-elle travailler sans aucun brief ? C’est notre métier ! Parfois il est vrai qu’un brief nous ferait gagner beaucoup de temps et d’énergie. Quand il n’y a pas formellement de brief, c’est à nous de poser les bonnes questions et de recueillir les informations nécessaires. Il n’y a jamais de mauvaises réponses lors d’un rendez-vous client, il y a surtout de mauvaises questions. Nos clients comptent beaucoup sur nous, mais il est vrai qu’ils devraient parfois travailler davantage leur brief en amont. Cela permet de gagner du temps mais assure aussi un confort de travail pour tout le monde. Savoir exactement ce que l’on veut limite les situations de stress. Car il ne faut pas oublier que si le travail en agence est exigeant, nos clients ont également des objectifs importants à atteindre. Mais l’absence de brief opérationnel n’est pas la seule difficulté à laquelle nous faisons face. La question financière est un point important. En quoi la question financière est-elle une difficulté ? L’opacité du budget est un problème majeur. Les clients pensent à tort que les agences vont essayer de leur prendre le maximum d’argent. Or ce n’est pas le cas avec la plupart des agences. Sur ce point, nos clients ne sont pas toujours transparents. Nous sommes des partenaires. Leurs succès est le nôtre. Notre méconnaissance du budget nous limite dans nos conseils. C’est frustrant pour tout le monde. Parfois, nous pourrions proposer des opérations détonantes et très efficaces avec une connaissance réelle du budget. Dans tous les cas, une connaissance totale du dossier est indispensable pour proposer des recommandations pertinentes sur un projet. Selon vous les annonceurs doivent jouer carte sur table sur le plan financier ? Oui. Plus la relation est transparente, plus elle est saine et donc plus elle est performante. C’est un cercle vertueux. - 18 - 18 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 19 Pour vous, quels sont les enjeux du brief au-delà de la question posée ? Un brief est un contrat de confiance entre un client et son agence. Il permet d’engager une collaboration fructueuse. Quels conseils donner aux annonceurs collaboration avec les agences ? pour améliorer leur Tout d’abord, considérez l’agence comme un investissement. Pour cela n’hésitez pas à demander des mesures de R.O.I. Ensuite, limitez les demandes de devis dans un projet. Deux à trois devis sont largement suffisants. Au-delà, la démarche de consultation n’est plus efficace. N’imposez pas un délai trop court, car le rendu ne sera pas optimal. Interview réalisée en mai 2009 par Nicolas Belnou - 19 - 19 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 20 FICHES CONTA CT S - 20 - 20 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 21 LE TROISIEME ETAGE (ID Communes) DOMAINES D’INTERVENTION Conseil en communication. Création - réalisation de tous supports d'édition papier et multimédia. Formation (n° agrément 11753980875) au prépresse et à la chaîne graphique : acteurs, contraintes, logiciels, organisation de projets, contrôle qualité. 75 rue de la fontaine au roi 75011 Paris Tél. : 01 48 07 56 11 Fax : 01 48 07 11 55 www.le-troisieme-etage.fr www.idcommunes.com [email protected] Création 2001 SARL au capital de 7 700€ Associés Lionel Dupuydenus Effectif 5 personnes CA 280 000€ Implantation REFERENCES CLIENTS SNCF - RATP - UNEDIC-ASSEDIC - ANPE - SNTE - La Poste - ADCF - A.J. Auxerre - RFI - British American Tobacco - Marine Nationale - Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable - Conseil général de la Seine-saint-Denis - Paris Nord 2 - ADP - CCIP – PSG VALEURS / PHILOSOPHIE Les trois E qui nous animent : Ecoute, Expertise, Engagement. Dans un esprit de partenariat systématique nous pratiquons l'échange et le partage du savoir, garantissons l'accompagnement jusqu'à terme des projets. CONTACT COMMERCIAL Lionel Dupuydenus - 01 48 07 56 11 Paris / Bordeaux i&e CONSULTANTS DOMAINES D’INTERVENTION Conseil stratégique Corporate Réputation Médiatisation - Valorisation des marques - Etudes et veille d'opinion Campagnes multi-publics Changement - Réseaux, Stratégies et tactiques web Création et médias 32 rue de Trévise 75009 Paris Tél. : 01 56 03 12 12 Fax : 01 56 13 13 13 www.i-e.fr [email protected] Création 1964 SAS au capital de 665 000€ Actionnariat Détenue à 100% par le Groupe i&e REFERENCES CLIENTS Agence de la biomédecine - Assurance Maladie Fédération Française de Cardiologie - Prévention Routière - Coca-Cola - EDF Commerce - E.Leclerc -Mars - Microsoft - Nivea Management Isabelle Veillon (DG) ; Iannis Ait-Ali (TMT), Isabelle Jourdan (Public), Pascale Pantaloni (Santé), William lebedel (Finance), Virginie Thomas (Ind. & Services), Sandrine FloresGarcia (Consumer), Laurent Reynes (DEV) Effectif 90 personnes VALEURS / PHILOSOPHIE Agence multispécialiste, nous mettons les marques et les organisations en relations avec leurs publics : medias, experts, institutionnels, blogueurs, consommateurs, collaborateurs. C’est de la qualité de cette relation que la communication prend son sens et sa valeur. Notre approche se fonde sur l’observation des opinions, la primauté donnée au conseil, la créativité des actions et la fiabilité opérationnelle. CONTACT COMMERCIAL Laurent Reynes - Directeur du [email protected] - Tél. : 01 56 03 12 06 CA 16 M€ Implantation Paris + partenaires en local et à l’international Développement - 21 - 21 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 22 AGENCE TEO 55 rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris Tél. : 01 53 16 32 02 Fax : 01 53 16 44 28 www.teo.fr [email protected] Création 2003 SAS au capital de 37 600€ Associés Francis Olivieri - Sylvain Tourret Effectif 10 personnes CA 850 000€ Implantation Paris DOMAINES D’INTERVENTION Communication opérationnelle - Marketing Direct Animations de réseaux - Sites Internet dédiés - Jeux tirage aux sort / Instants Gagnants On-line Campagnes d'E-Mailing - Campagnes d'E-Newsletter Boite à Outils de communication On-Line – Call Center - Évènementiel, Conventions et Salons - Plateforme dédiée de campagne Multicanal - Création, qualification et gestion de Base de Données Clients / Prospects REFERENCES CLIENTS Total - Elf - Henkel - Vileda - AGF - Groupe PHR - InnuScience - Groupe Fiat - Banques Populaires - SwissLife France Loisir VALEURS / PHILOSOPHIE Une prise en charge globale de chaque opération, depuis la réflexion stratégique avec une approche créative forte, jusqu’à la mise en place opérationnelle. Une parfaite maîtrise tous les outils de communication. Des prestataires sélectionnés sur des critères stricts de qualité, de réactivité, de prix et de respect des délais. CONTACT COMMERCIAL Francis Olivieri - 01 53 16 32 02 - 22 - 22 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 23 DEVENIR ME MBRE - 23 - 23 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION 24 BULLETIN D’ADHESION ANNUELLE A OSERESO A renvoyer par fax au : 01.48.06.39.18 Contact : Nicolas Belnou - [email protected] Votre structure est : Une entreprise innovante et technologique / une start-up Inscription jusqu’à 3 personnes 500 € HT (598 € TTC) Une entreprise du développement durable / du commerce équitable Inscription jusqu’à 3 personnes 500 € HT (598 € TTC) Une organisation professionnelle / une structure associative Inscription jusqu’à 3 personnes 1 000 € HT (1 196 € TTC) Une entreprise de moins de 2 millions d’euro de CA/an Inscription jusqu’à 3 personnes 1 000 € HT (1 196 € TTC) Une entreprise de 2 à 5 millions d’euro de CA/an Inscription jusqu’à 7 personnes 2 000 € HT (2 392 € TTC) Une université / une école d’ingénieurs / une école de commerce Inscription jusqu’à 10 Maîtres de conférences 2 500 € HT (2 990 € TTC) Une entreprise de 5 à 10 millions d’euro de CA/an Inscription jusqu’à 10 personnes 2 800 € HT (3 348.80 € TTC) Une entreprise de plus de 10 millions d’euro de CA/an Inscription jusqu’à 15 personnes 3 900 € HT (4 664.40 € TTC) Société / Organisation / Ecole ……………………………………………………………………………… Adresse ………………………………………………………………………………………………………………………… Code Postal ……………………………………… Ville ………………………………………………………………… Pays ……………………………………………………………………………………………………………………………… Adresse du site web …………………………………………………………………………………………………… Nom ……………………………………………… Prénom ………………………………………………………… Fonction ………………………………………… Direction/Service …………………………………………… Email ……………………………………………… Téléphone ……………………………………………………… Fax ………………………………………………… Fait à …………………………………, le ………………………… Signature et cachet de l’entreprise - 24 - 24 www.osereso.com MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION