Comment bien briefer son agence de communication

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Comment bien briefer son agence de communication
Guide Opérationnel
Juin 2009
Comment bien briefer
SON AGENCE DE COMMUNICATION ?
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MARKETING - COMMUNICATION – TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
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LES REDACTEURS DU GUIDE
Fabien Biasutti
Développement
Agence i&e consultants
Philippe Baudoux
Directeur général
Clic n’go
Lionel Dupuydenus
Directeur
Le Troisième Etage
Iannis Ait Ali
Associé
Agence i&e consultants
Sylvain Tourret
Directeur associé
Agence TEO
Nicolas Belnou
Directeur associé
OSERESO
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CHERS LECTEURS, CHERES LECTRICES
Créée en 2006 OSERESO réunit des décideurs du
marketing, de la communication et des technologies
de l’information.
Lieu d’échange, de réflexion et de partage
d’expériences, OSERESO propose une offre originale
centrée sur l’éthique et l’innovation au service du
développement de l’entreprise.
Les besoins des dirigeants et des décideurs évoluent. La mutation des
marchés, le développement des secteurs d’activités influent sur la
stratégie et les méthodes de travail.
Pour accompagner ces professionnels dans la mise en place de projets
toujours plus riches et plus complexes, OSERESO a créé la collection « Les
Guides Opérationnels ».
Ces guides sont des supports d’information et de conseils. Ils abordent de
manière pragmatique et efficace les problématiques métiers. Outil de
travail avant tout, chaque « Guide » est constitué d’analyse, de conseils
méthodologiques et d’interviews.
Synthétiques, pédagogiques, ces publications mensuelles sont rédigées
avec le plus grand soin en collaboration avec des experts reconnus, dont
la liberté de ton est totalement respectée.
Nicolas Belnou
OSERESO
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SOMMAIRE
En bref
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Méthodologie : Je te brief, moi non plus !
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Vos yeux dans les nôtres
Le bonheur est dans la précision
De l’usage modéré du traiteur chinois
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Conseils d’experts
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Interview de Lionel Dupuydenus : « Un bon brief est avant tout un travail d’équipe » 14
Interview de Sylvain Tourret : « l’opacité du budget est un problème majeur »
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Fiches contact
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Devenir membre
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En partenariat avec :
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EN BREF !
Quelle agence, quel annonceur n’a jamais connu la
difficulté de la rédaction ou de la compréhension du
brief ?
Premier contact entre des partenaires, le brief est trop souvent négligé, car
considéré comme une simple formalité. Adopter une bonne méthode de
brief vous permettra de gagner en efficacité. N’oubliez pas que le brief est le
point de départ d’une collaboration fructueuse. Adopter les bonnes pratiques
est donc essentiel. Plus qu’un simple cadrage, le brief est un contrat de
confiance entre un client et son agence.
Le brief est le point de cadrage du projet. Plus vous y consacrerez de
temps, plus votre projet sera réussi. Le brief est un travail d’équipe. Ne
l’oubliez pas.
Ce guide pratique est destiné à être utilisé pour tous types d’agences de
communication. Quelles que soient les problématiques rencontrées, la
démarche du brief est la même. Le succès d’un projet est souvent une
question de méthode et d’équipe.
Cet excellent document, rédigé en collaboration, est le canevas idéal pour
vos futurs projets. Plus qu’un livre blanc, ce guide est avant tout un outil de
travail.
Nous souhaitons que la lecture de cette publication vous aide à mieux
appréhender les enjeux du brief et à devenir les meilleurs « praticiens du
briefing » possibles.
Nous souhaitons également que les annonceurs diffusent ce guide auprès
des brand managers et que les agences fassent de même auprès de leurs
employés et clients.
Philippe Baudoux
Clic n’go
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MET HOD OLOGIE
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JE TE BRIEF, MOI NON PLUS !
Avez-vous vu/lu « Le Diable s’habille en Prada » ? Ben quoi ? Pas la peine
de faire votre timide. Vous l’avez forcément vu une nuit d’insomnie dans un
avion, ou un dimanche soir de déprime sur une chaîne de troisième zone du
câble. Vous l’avez même peut-être lu sur une plage, un jour de grand
épuisement à vous tourner, vous retourner, vous reretourner sur votre
serviette…
Pour résumer vite fait, le diable est Anna Wintour (même si officiellement,
ce n’est pas elle), la papesse de la presse mode américaine (mondiale ?) qui
tyrannise ses deux PA (esclaves, en français). Et qui passe son temps à
formuler des demandes totalement improbables, du genre « je veux ce
foulard que j’ai vu l’autre jour dans cette vitrine Uptown » (oui, nous
sommes à New York). Ohhh, et j’en ai ab-so-lu-ment besoin pour 15h ».
Grand sourire. Et gros plan sur la pendule qui indique 13h38. C’est là que
l’expression « grosse fatigue » prend tout son sens. Ou que l’hystérie
devient une option sainement envisageable.
D’accord, ce n’est pas fair play. Voire de la bonne et franche mauvaise foi.
Commencer un papier sur « ce dont rêvent les agences pour un brief » sur
ce sommet de la littérature, est un coup en dessous de la ceinture. Mea
culpa. On va faire 15 fois le tour du pâté de maison en récitant « je ne serai
plus méchant gratuitement avec les annonceurs, pardon, pardon » en signe
de repentance. Et réajuster notre cravate et nos lunettes. Pour reprendre le
cours posé et maîtrisé de notre journée.
Disons que le point commun entre Andy (pour Andrea, l’héroïne du chef
d’œuvre sus cité) et nous-mêmes, est qu’il nous arrive, dans de grands
moments de solitude d’essayer de comprendre ce que l’on nous a demandé
lors d’un brief. Donnant lieu à des réunions post-brief surréalistes où chacun
vient tour à tour lire dans les entrailles de poulet (ça marche aussi avec de
l’anguille) et où l’on finit par s’engueuler. Ou pire, par passer 2 heures en
réunion à dire tout et rien (surtout rien) puis à se quitter sur de grands
sourires effrayés. « Bon, ben c’est plus clair, on fait ce qu’on s’est dit ».
Euh, on s’est dit quoi, déjà ?
Alors, et bien que nous soyons jeunes, toniques, tonitruants, spontanés,
bouillonnants d’idées, imprévisibles, drôles, imaginatifs et trendsetters… il
nous arrive aussi d’aimer les choses qui sont faites à l’ancienne. Posées,
encadrées, précises, lentes, réfléchies… Du coup, on vous propose une
petite liste de ce que l’on aime bien pour un brief. Naaan, pas une liste en
10 points à imprimer et scotcher au-dessus de votre bureau. Juste quelques
indications amicales…
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Vos yeux dans les nôtres
Pour commencer, on préfère vous rencontrer lors du brief. Parce que
l’on adore s’excuser d’avoir oublié nos cartes de visite (option on ne se
connaît pas encore). Et puis, on ne sait pas pour vous, mais en ce qui nous
concerne, on trouve que l’on se dit plus clairement les choses lorsque l’on
partage le même café.
On se voit, on se parle, on se pose des questions, on commence à lancer
des idées, on clarifie des points qui sont un peu obscurs, vous nous
remettez sur le droit chemin si on en emprunte un de traverse. En fait, on
met clairement les choses sur la table, ce qui vous fait gagner du temps (ça
réduit le risque que nous partions dans la mauvaise direction et soyons hors
sujet) et ça nous fait gagner du temps (idem). Évidemment, nous parlons
bien de tous les briefs là, pas seulement des projets à 150 millions de
dollars sur 5 ans, pas seulement des briefs avec des annonceurs que nous
ne connaissons pas encore (oui, cher client, toi aussi nous aimons te voir
plutôt que de recevoir un mail).
Dans le même ordre d’idée, et parce que nous sommes d’incurables latins,
nous prenons grand plaisir à échanger avec vous entre le brief et la
présentation. Non, ne prenez pas peur, il ne s’agit pas de vous déranger
toutes les cinq minutes, mais d’avoir la possibilité de clarifier des points qui
émergent en cours de travail, voire de vous faire réagir à des idées. Parce
que nous avons tendance à penser que l’agence n’est pas là pour travailler
dans une bulle, mais qu’elle avance avec son client (même si le client en
question n’en est pas encore un, techniquement). Ca va, pas la peine de
hausser les yeux au ciel, non plus.
Sur le point à venir, vous allez nous dire « ouh là là, mais ils ne sont pas du
tout écolos en agence ». Faux, nous avons un amour inconditionnel pour les
arbres et les abeilles (nous sommes des trendsetters, vous vous
souvenez ?). Pour autant, nous aimons beaucoup avoir un brief écrit
(que nous imprimons sur du papier recyclé), en complément du brief oral.
Que voulez-vous, nous avons fait des études littéraires pour la plupart
d’entre nous, et le papier nous rassure. Lorsque le contexte, l’objectif, la
cible, le résultat visé… sont clairement couchés sur du 80 grammes, nous
avons tendance à penser que nous serons meilleurs car plus directement
centrés sur votre demande. Oui, en dépit de la belle assurance que nous
pouvons afficher face à vous, nous sommes capables des plus grandes
hésitations et tergiversations, lorsque nous ne comprenons pas votre
demande (ou lorsque chacun pense avoir compris une chose différente du
voisin).
Le bonheur est dans la précision
Évidemment (ce paragraphe est-il vraiment utile ?), ça va de pair avec le
fait que nous sommes des dingues de clarté. Faut-il rappeler que la
plupart du temps, nous serons une équipe entière à travailler sur votre
demande (autant de points de vue potentiels), voire plusieurs équipes de
plusieurs agences réunies, voire que des créatifs y seront associés. Ah, le
créatif… et les fantasmes qu’il suscite…
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Autant casser tout de suite le mythe. Bien que cet être puisse donner
l’image de quelqu’un de décontracté, sympa et rigolo (rigolard ?), vif, gigatrendsetter, il (ou elle) est avant tout un impitoyable chasseur
d’incohérences.
Si notre approche, notre raisonnement, en gros notre brief à nous, ne sont
pas d’une précision suisse (voire helvético germanique), nous nous faisons
tout démonter en deux coups de cuillère à pot et repartons fissa la queue
entre les jambes derrière notre ordinateur.
Disons que travailler dans un cadre précis, nous permet de forger des
convictions et de répondre sans hésitation (« mais c’est qui la cible, le grand
public ou les médecins ? », « on doit faire de la notoriété ou de la
pédagogie », etc.) à une multitude de questions dont ils ont besoin des
réponses pour travailler. (Ca marche aussi pour un leaflet recto verso).
Passons sur le fait que le sous-entendu est notre ennemi, on ne va pas
transformer ce papier en une pub pour les meubles Darnal non plus.
Là où vous aller trouver que nous sommes un brin pénibles, c’est que
l’inverse est aussi vrai. C’est-à-dire que la demande extra précise, bien
pratique lorsque l’on est chez son quincaillier (« je voudrais des vis tête
plate de 6 mm en métal inoxydable ») est assez frustrante pour une
agence. En vrai, nous apprécions que l’on nous donne un cadre clair
tout en nous laissant une marge de manœuvre dans la façon de
répondre. Ça a sans doute à voir avec le fait que nous avons une certaine
estime de nous-mêmes et que nous avons l’impudence de croire que nous
avons une petite valeur ajoutée. Autrement dit, nous nous trouvons plus
efficaces lorsque vous nous exposez votre problème et vos objectifs (il va
de soi que l’on travaille beaucoup mieux avec le budget) et que vous nous
laissez proposer la façon d’y répondre, à la fois en termes d’approche et de
moyens. Disons que ça rend la question plus intéressante. Et qui dit plus
intéressant, dit plus motivant, plus intelligent, plus impactant (et encore
plein d’autres mots en « ant » qui riment).
De l’usage modéré du traiteur chinois
Pour que cette liste (pardon, ces quelques indications amicales) ne s’allonge
pas dangereusement, nous allons passer sur le fait que nous apprécions
avoir un peu de temps pour travailler avant de revenir vers vous.
Vous comprendrez qu’on finit par se lasser des raviolis chinois à 23h et des
taxis pour rentrer chez soi (même si ça roule très très bien sur les quais à
partir d’une certaine heure). Et croyez-nous sur parole, la pensée n’est plus
aussi claire et pertinente après avoir ingurgité des raviolis chinois réchauffés
au micro-onde.
Si on peut abuser (juste une dernière pour la route), on aime beaucoup
vous voir à nouveau une fois que nous avons fini de travailler. Disons
que si c’est mieux pour nous de vous entendre parler de votre brief, nous
trouvons que c’est également plus efficace de porter notre travail plutôt que
de l’envoyer par la Poste (voire par mail). Ça vient un peu boucler la boucle.
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En parlant de ça, revenons deux secondes à Andy. Au cas où vous auriez
des doutes, elle finit toujours par trouver le foulard vert (Anna adore le vert,
enfin quand Karl met du vert partout) parce qu’elle sait que la boutique
Uptown ne peut être que celle de machin chose, le créateur hypissime du
moment avec lequel Anna a dîné deux soirs plus tôt. Pour nous, c’est parfois
moins gagnant. Il nous arrive de revenir avec un bandana orange trouvé
chez Bergdorf. C’est aussi très bien, mais pas exactement ce qu’il vous faut.
Et c’est pour ça que nous serons toujours meilleurs dans la recommandation
que dans la pure exécution. Agences conseil, avez-vous dit ?
i&e Consultants
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CONSEIL S
D’EXPERTS
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Lionel Dupuydenus
Dirigeant de l’agence Le Troisième Etage
http://www.le-troisieme-etage.fr/
« Un bon brief est avant tout un travail d’équipe et
demande un travail de fond de l’annonceur »
Créée en 2001, l’agence Le Troisième Etage est un studio graphique. Elle
intervient sur les supports print et multimédia.
Qui sont vos clients ?
Nous avons plusieurs types de clients. Nous collaborons en back office
comme prestataire d’agences de communication et nous travaillons en
direct avec des entreprises, des associations professionnelles et des
collectivités territoriales. Nous ne sommes pas spécialisés sur un secteur en
particulier. Etre un studio généraliste nous donne une vraie richesse
sectorielle.
Rencontrez-vous des problèmes de brief avec vos clients directs?
Oui, effectivement, mais curieusement pas uniquement. Nous en
rencontrons également lorsque nous travaillons avec des agences, car elles
même rencontrent des difficultés de brief. Plus la chaîne d’interlocuteurs est
longue et plus l’information est déformée. C’est parfois à nous de
recontacter le client de l’agence pour compléter le manque d’information.
Mais il arrive en effet de rencontrer des difficultés lorsque nous sommes en
relation directe avec l’annonceur alors que la chaîne d’interlocuteurs est plus
courte.
Quelles sont les difficultés ?
Il faut d’abord distinguer plusieurs types de brief. En particulier s’il s’inscrit
dans une action ou une stratégie de communication globale, et le client ne
sait pas toujours s’y prendre. Notre interlocuteur nous attend souvent
comme un sauveur. Il souhaite qu’on le prenne par la main.
Et puis le client ne sait pas toujours ce qu’il veut. C’est donc à nous de
l’aider à exprimer son besoin. Nous devons faire notre travail, mais une
partie du sien également. C’est le jeu et c’est aussi notre métier.
Tous nos clients ne sont pas des experts de la communication, en particulier
lorsque nous sommes en contact avec les TPE-PME qui n’ont pas une
personne uniquement dédiée à cette fonction. Il faut donc relativiser.
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Et connaissent-ils leurs besoins ?
Pas toujours ! C’est un exercice difficile qui demande un travail de fond
rarement réalisé. C’est à nous de comprendre le message, leur métier, leurs
codes, leurs objectifs et d’identifier le ou les décisionnaires. Notre travail
consiste également à identifier le niveau de compétence de nos
interlocuteurs.
C’est donc un problème de méconnaissance du rôle de l’agence
C’est dur de dire ça, mais c’est un peu vrai. Cela dépend souvent de
l’interlocuteur. Nous rencontrons beaucoup de difficultés lorsque nous
travaillons avec les associations professionnelles, et parfois avec les acteurs
publics. Leur organisation est parfois complexe et nos interlocuteurs sont
victimes de procédures lourdes.
Et puis, l’annonceur sous-estime également le travail de création. Il
considère que c’est un travail purement artistique, sans réelles incidences
sur son métier et ses performances commerciales. Et c’est là qu’il se
trompe.
Nous avons donc un travail d’éducation à assurer auprès de
interlocuteurs. Cela nous fait parfois perdre beaucoup de temps.
nos
Comment gérez-vous le temps perdu ?
Nous acceptons de faire une partie du travail de notre client, et nous faisons
le nôtre du mieux possible. Mais en ce qui concerne les délais, nous
responsabilisons notre client en lui demandant de les respecter au mieux.
Les étapes de validation peuvent être longues. Il y a un moment où c’est à
lui de prendre les choses en main.
Quels sont les clients les moins à l’aise avec l’expression des
besoins et la réalisation d’un bon brief ?
Peut-être les acteurs publics. Les démarches d’appels d’offre et
l’organisation qui s’y rattache sont souvent bloquantes. Nos interlocuteurs
ne sont pas toujours des spécialistes de la communication et la chaîne de
responsabilité propre à ce type de structure ne facilite la prise de décision.
Le client qui a mal anticipé ou mal exprimé sa demande, fait-il des
reproches sur le rendu ?
Il y a plutôt une analyse subjective du rendu. Le client nous dit « j’aime »,
« j’aime pas ». Ce n’est pas toujours très constructif. Certains nous disent :
« C’est nul » pour un détail facilement corrigeable (par exemple un choix de
typo d’accompagnement), et d’autres nous disent : « j’adore » mais au final
nous font tout changer. C’est assez courant, et très lié à la personnalité de
l’interlocuteur. N’oublions pas que, en particulier lorsque l’on parle de
projets créatifs, les critères de jugement sont très personnels, et souvent
« culturels ».
Un bon brief aurait souvent permis de livrer un rendu plus conforme aux
attentes du client. Mais cela, le client a du mal à le reconnaître.
Cela ne nous empêche pas de faire notre autocritique (il nous arrive à nous
aussi d’être inconsciemment sélectif dans l’information) et de toutes les
façons de nous remettre à l’ouvrage pour satisfaire le client.
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Quels conseils pourriez-vous donner pour réaliser un bon brief ?
Le client doit faire un travail d’expression des objectifs et d’expression des
besoins créatifs. Avant de consulter une agence, il faut mettre tout cela par
écrit, et le faire valider par l’ensemble des personnes qui interviennent sur
le projet.
L’agence a aussi sa part de responsabilité. Les agences doivent avoir une
honnêteté intellectuelle vis-à-vis de leur client. Il ne faut pas hésiter à dire
que l’on ne comprend pas.
Enfin, il est conseillé de toujours faire un compte-rendu de brief et de le
faire valider par les deux parties.
Interview réalisée en mai 2009 par Nicolas Belnou
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Sylvain Tourret
Directeur associé de l’Agence TEO
http://www.teo.fr/
« L’opacité du budget est un problème majeur »
Après un parcours riche, d’abord comme concepteur rédacteur en agence de
publicité puis en agence de marketing opérationnel, Sylvain Tourret crée
l’Agence TEO en 2003, avec Francis Oliviéri, Directeur Associé en charge de
la Stratégie 360° Grand Compte.
Qu’est-ce qu’une agence de marketing opérationnel ?
Une agence de marketing opérationnel est une agence qui créée et anime
des opérations de promotion et des actions génératrices de valeur.
Nous intervenons sur des opérations de marketing direct, les créations et
animations de site internet, la mise en place de jeux concours, etc. Nous
avons également créé une plateforme de gestion de campagne de
communication dédiée aux commerces en réseau.
Nous couvrons
opérationnel.
ainsi
l’ensemble
des
problématiques
de
marketing
Comment vos clients vous contactent-ils et quelles sont leurs
demandes ?
Notre situation ressemble à celles de beaucoup de nos confrères je pense.
Une partie nous contacte grâce au bouche-à-oreille. Une autre grâce à notre
site internet, et une autre enfin par prospection.
Notre dimension à la fois globale et opérationnelle intéresse énormément
nos clients. Avec nous, ils peuvent gérer beaucoup de projets transversaux.
C’est un vrai confort de travail, un gain de temps et d’énergie.
La richesse des demandes ne rend-elle pas la compréhension de leur
projet plus complexe ?
La compréhension d’un projet est toujours assez compliquée. Le client
imagine que nous sommes dans sa tête. Il considère souvent que l’agence
de communication va anticiper son besoin et comprendre en quelques
minutes les enjeux de l’opération.
Le travail en agence est riche et passionnant. La multiplication des secteurs
et des projets gérés nous rend performants, mais la difficulté de
compréhension vient souvent du brief.
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Chacun de vos interlocuteurs doit avoir des objectifs différents sur
un même projet ?
Aujourd’hui les opérations sont souvent transversales. Ainsi, nous
rencontrons sur un même projet, le directeur ou la directrice commerciale,
communication, marketing, internes, etc.
Dans ces situations, c’est à nous d’identifier le maître de cérémonie. Car
même avec plusieurs interlocuteurs il y a toujours un décideur. Et en
fonction de son poste, nous comprenons assez vite les vrais enjeux du
projet.
Mais, vous savez, cette situation n’est pas rendue complexe uniquement par
la multiplicité des interlocuteurs et des objectifs. Ce sont parfois les clients
eux-mêmes qui nous compliquent la tâche en ne travaillant pas assez, voire
pas du tout sur le brief.
Mais alors, comment une agence peut-elle travailler sans aucun
brief ?
C’est notre métier ! Parfois il est vrai qu’un brief nous ferait gagner
beaucoup de temps et d’énergie. Quand il n’y a pas formellement de brief,
c’est à nous de poser les bonnes questions et de recueillir les informations
nécessaires. Il n’y a jamais de mauvaises réponses lors d’un rendez-vous
client, il y a surtout de mauvaises questions.
Nos clients comptent beaucoup sur nous, mais il est vrai qu’ils devraient
parfois travailler davantage leur brief en amont. Cela permet de gagner du
temps mais assure aussi un confort de travail pour tout le monde. Savoir
exactement ce que l’on veut limite les situations de stress. Car il ne faut pas
oublier que si le travail en agence est exigeant, nos clients ont également
des objectifs importants à atteindre.
Mais l’absence de brief opérationnel n’est pas la seule difficulté à laquelle
nous faisons face. La question financière est un point important.
En quoi la question financière est-elle une difficulté ?
L’opacité du budget est un problème majeur. Les clients pensent à tort que
les agences vont essayer de leur prendre le maximum d’argent. Or ce n’est
pas le cas avec la plupart des agences.
Sur ce point, nos clients ne sont pas toujours transparents. Nous sommes
des partenaires. Leurs succès est le nôtre.
Notre méconnaissance du budget nous limite dans nos conseils. C’est
frustrant pour tout le monde. Parfois, nous pourrions proposer des
opérations détonantes et très efficaces avec une connaissance réelle du
budget.
Dans tous les cas, une connaissance totale du dossier est indispensable
pour proposer des recommandations pertinentes sur un projet.
Selon vous les annonceurs doivent jouer carte sur table sur le plan
financier ?
Oui. Plus la relation est transparente, plus elle est saine et donc plus elle est
performante. C’est un cercle vertueux.
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Pour vous, quels sont les enjeux du brief au-delà de la question
posée ?
Un brief est un contrat de confiance entre un client et son agence. Il permet
d’engager une collaboration fructueuse.
Quels conseils donner aux annonceurs
collaboration avec les agences ?
pour
améliorer
leur
Tout d’abord, considérez l’agence comme un investissement. Pour cela
n’hésitez pas à demander des mesures de R.O.I.
Ensuite, limitez les demandes de devis dans un projet. Deux à trois devis
sont largement suffisants. Au-delà, la démarche de consultation n’est plus
efficace.
N’imposez pas un délai trop court, car le rendu ne sera pas optimal.
Interview réalisée en mai 2009 par Nicolas Belnou
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FICHES
CONTA CT S
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LE TROISIEME ETAGE
(ID Communes)
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2001
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REFERENCES CLIENTS
SNCF - RATP - UNEDIC-ASSEDIC - ANPE - SNTE - La
Poste - ADCF - A.J. Auxerre - RFI - British American
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SAS au capital de 665 000€
Actionnariat
Détenue à 100% par le Groupe i&e
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Agence de la biomédecine - Assurance Maladie Fédération Française de Cardiologie - Prévention
Routière - Coca-Cola - EDF Commerce - E.Leclerc -Mars
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Isabelle Jourdan (Public), Pascale Pantaloni
(Santé), William lebedel (Finance), Virginie
Thomas (Ind. & Services), Sandrine FloresGarcia (Consumer), Laurent Reynes (DEV)
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90 personnes
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55 rue du Faubourg Montmartre
75009 Paris
Tél. : 01 53 16 32 02
Fax : 01 53 16 44 28
www.teo.fr
[email protected]
Création
2003
SAS au capital de 37 600€
Associés
Francis Olivieri - Sylvain Tourret
Effectif
10 personnes
CA
850 000€
Implantation
Paris
DOMAINES D’INTERVENTION
Communication opérationnelle - Marketing Direct Animations de réseaux - Sites Internet dédiés - Jeux
tirage aux sort / Instants Gagnants On-line Campagnes d'E-Mailing - Campagnes d'E-Newsletter Boite à Outils de communication On-Line – Call Center
- Évènementiel, Conventions et Salons - Plateforme
dédiée de campagne Multicanal - Création, qualification
et gestion de Base de Données Clients / Prospects
REFERENCES CLIENTS
Total - Elf - Henkel - Vileda - AGF - Groupe PHR - InnuScience - Groupe Fiat - Banques Populaires - SwissLife France Loisir
VALEURS / PHILOSOPHIE
Une prise en charge globale de chaque opération,
depuis la réflexion stratégique avec une approche
créative forte, jusqu’à la mise en place opérationnelle.
Une parfaite maîtrise tous les outils de communication.
Des prestataires sélectionnés sur des critères stricts de
qualité, de réactivité, de prix et de respect des délais.
CONTACT COMMERCIAL
Francis Olivieri - 01 53 16 32 02
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DEVENIR
ME MBRE
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BULLETIN D’ADHESION ANNUELLE A OSERESO
A renvoyer par fax au : 01.48.06.39.18
Contact : Nicolas Belnou - [email protected]
Votre structure est :
Une entreprise innovante et technologique / une start-up
Inscription jusqu’à 3 personnes
500 € HT (598 € TTC)
Une entreprise du développement durable / du commerce équitable
Inscription jusqu’à 3 personnes
500 € HT (598 € TTC)
Une organisation professionnelle / une structure associative
Inscription jusqu’à 3 personnes
1 000 € HT (1 196 € TTC)
Une entreprise de moins de 2 millions d’euro de CA/an
Inscription jusqu’à 3 personnes
1 000 € HT (1 196 € TTC)
Une entreprise de 2 à 5 millions d’euro de CA/an
Inscription jusqu’à 7 personnes
2 000 € HT (2 392 € TTC)
Une université / une école d’ingénieurs / une école de commerce
Inscription jusqu’à 10 Maîtres de conférences
2 500 € HT (2 990 € TTC)
Une entreprise de 5 à 10 millions d’euro de CA/an
Inscription jusqu’à 10 personnes
2 800 € HT (3 348.80 € TTC)
Une entreprise de plus de 10 millions d’euro de CA/an
Inscription jusqu’à 15 personnes
3 900 € HT (4 664.40 € TTC)
Société / Organisation / Ecole ………………………………………………………………………………
Adresse …………………………………………………………………………………………………………………………
Code Postal ……………………………………… Ville …………………………………………………………………
Pays ………………………………………………………………………………………………………………………………
Adresse du site web ……………………………………………………………………………………………………
Nom ………………………………………………
Prénom …………………………………………………………
Fonction …………………………………………
Direction/Service ……………………………………………
Email ………………………………………………
Téléphone ………………………………………………………
Fax …………………………………………………
Fait à …………………………………, le …………………………
Signature et cachet de l’entreprise
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