Quelques mots du spectacle : Notre expérience
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Quelques mots du spectacle : Notre expérience
5 jeunes, une troupe, un spectacle, une famille artistique : Un rêve , un projet Jeunes étudiants et lycéens âgés de 16 à 22 ans, nous formons une troupe de cinq comédiens jouant ensemble depuis plus de dix ans au sein de l’association Envie Théâtre basée à Champagne sur Seine (Seine et Marne). Nous sommes une équipe composée de personnalités différentes mais un groupe soudé qui prend plaisir à se retrouver ensemble sur les "planches" à chaque représentation. Le plaisir que nous partageons sur scène, la qualité du spectacle « Jeux de Planches » - pièce écrite par Jean-Paul Alègre et mise en scène par Philippe Perriard – ainsi qu'une première expérience du festival vécue en 2009 nous ont donné l’envie d’aller plus loin en réalisant le projet de participer au festival OFF d’Avignon 2013. Quelques mots du spectacle : Dans « Jeux de Planches », Jean-Paul ALEGRE traite de son sujet de prédilection : le théâtre. Ce spectacle se présente sous la forme d’une série de saynètes abordant ce thème récurent de l’angoisse de l’écrivain de théâtre à celle des comédiens, de représentations manquées en situations improbables, c’est l’univers de la scène que ces courtes pièces mettent… en scène ! Théâtre dans le théâtre et humour bon enfant attendent le spectateur au hasard de ces textes, marque de fabrique d’un grand auteur, grand par son talent, grand par sa générosité, grand par ses qualités humaines. Cela fait près de trois ans que l’on travaille ce spectacle encadré par notre talentueux metteur en scène Philippe Perriard et que nous le jouons en Seine et Marne et aux alentours. Notre expérience passée : Notre expérience du monde du spectacle nous rend à la fois plus conscients des exigences et des difficultés auxquelles nous devons faire face, mais aussi plus déterminés à porter ce projet à son terme, connaissant bien l’enrichissement qu’offre l’expérience du festival d’Avignon tant théâtralement qu'humainement. En 2009, nous faisions partie d'une troupe de 14 jeunes de 13 à 19 ans, encadrés par nos dirigeants associatifs et certains parents, sous l'égide de notre association EnVie Théâtre. Nous avons joué tous les jours pendant un mois au festival d'Avignon, au théâtre du Tremplin. A la suite de cette expérience théâtrale et humaine, nos chemins se sont séparés pour certains d'entre nous et désormais nous ne sommes plus que cinq. Le succès certain que nous avons rencontré lors de la vingtaine de représentations avait alors été l’achèvement de l’investissement total de chacun de nous pendant plus d’un an pendant lequel nous avions récolté les fonds nécessaires et acquit le niveau de compétence théâtrale indispensable pour trouver notre place parmi le millier de spectacles proposé chaque jour à Avignon. Nos efforts ont cependant été récompensés de la plus belle des manières : l’immersion dans le monde du spectacle vivant et la formidable aventure collective que nous avons vécues restent un souvenir fort pour chacun de nous, dont la place dans la construction de nos parcours personnels est primordiale. Nos motivations : Est né en nous le désir de vivre à nouveau cette incroyable, enrichissante et exceptionnelle aventure humaine et artistique ; de retrouver ce désir de rencontre et de partage dans ce festival de renommée mondiale pendant lequel sont présentés près de 1200 spectacles par jour et qui réunit autour d’une passion commune des hommes et des femmes de tous horizons, spectateurs ou artistes. Ce qui nous motive, ce n’est certes pas la perspective d’un mois de vacances, mais plutôt celle d'un mois de travail pendant lequel nous allons encore un peu plus grandir et donner. Oui, donner, car nous avons comme priorité d'apporter du plaisir au public en lui offrant un spectacle de qualité, ce qui demande une grande exigence artistique, une attitude critique de notre pratique, notre metteur en scène étant là au cas où, pour nous le rappeler ! C’est pourquoi, en ce moment, nous prospectons afin de pouvoir jouer régulièrement dans diverses salles de spectacle de notre région, au plus près des critiques afin de poursuivre notre quête du dépassement. Cela permet à notre spectacle d'être en constante évolution, la mise en scène et notre travail d'acteur s'enrichissant des observations de certains spectateurs, de nos propres propositions ou de celles de notre metteur en scène à l'issue de ces représentations. Ainsi depuis trois ans, nous avons participé aux Rencontres Théâtrales d'Automne de Souppes sur loing en novembre 2011, à la dixième édition du festival Coups de Théâtre de Massy Palaiseau en octobre 2012, nous avons joué à Montereau en mars 2012, Moret sur Loing et Samois sur Seine en février 2013 et dans un avenir proche, nous participerons au premier Festival de Printemps organisé par l'Âne Vert théâtre de Fontainebleau le dimanche 31 mars 2013, puis ce sera l'espace multiculturel de Chartrettes le samedi 27 avril et la salle de la Chapelle de Thomery le samedi 18 mai sans oublier le 13 avril prochain où nous aurons l'honneur de jouer devant l'auteur, Jean-Paul Alègre, qui nous soutient depuis octobre 2008. Chacune de ces représentations nous a permis et nous permettra encore, de nous dépasser et de gagner en maturité, en valeur et bien sûr en qualité de jeu scénique. Le spectacle vivant n'est pas une activité éphémère qui se joue, se voit et disparaît. Au contraire, il nous semble que le spectateur emporte à chaque fois un morceau de nous avec lui, et pour l'acteur, le théâtre se reflète en lui jusque dans sa vie privé, le transforme et le rend meilleur, en lui apportant également une seconde famille. Avignon se transforme parfois en une jungle urbaine d’affiches et poser des affiches dans le but de défendre notre place parmi toutes les autres troupes est à la fois un plaisir et une contrainte. Loin d’une compétition, on doit néanmoins se démarquer et réussir à intéresser le public. Le tractage dans la ville est un moment clef du festival, il fait partie de la magie avignonnaise, c’est un exercice quotidien fatiguant où on donne tout ce qu’on l’on a mais qui reste gravé dans notre mémoire et devient extrêmement jouissif. En effet nous allons à la rencontre du public dans la rue, sur les terrasses, et c’est un plaisir d’échanger avec des gens en tentant de les convaincre de choisir notre spectacle. De plus, si certains d'entres nous vivront avec cette aventure leurs "dernières heures de gloire théâtrale", leurs projets d'études les éloignant à l'avenir de Champagne et de l'art dramatique qu'ils ont pratiqué depuis de nombreuses années, deux d'entre nous souhaitent faire du théâtre leur métier, régisseur lumière et comédien. Pour ces derniers, participer pendant un mois au plus grand festival du monde est une opportunité unique d'appréhender leurs futurs métiers dans des conditions professionnelles, et un point non négligeable pour leurs CV. Naissance du projet : Notre première expérience d'Avignon a été très enrichissante théâtralement et humainement, et nous a laissé un souvenir inoubliable, c'est pourquoi nous voulons la revivre une seconde fois. Dès l’été 2011, nous évoquions entre nous cinq l’idée d'emmener « Jeux de Planches » en Avignon pour l'édition 2012. Mais un autre projet était déjà lancé par l’association. Nous n’abandonnons pas pour autant. Au lendemain d’Avignon 2012, nous relançons notre idée d’un nouvel Avignon avec notre pièce. Cependant nous savions que notre projet serait une contrainte pour notre metteur en scène et sa famille après plusieurs années de suite consacrées à la réalisation de projets du même type. Ils souhaitaient faire une pause afin de profiter réellement et pleinement de leurs vacances d’été. Une aventure de cette envergure demande du temps, 1 mois de vacances sacrifié et une grande organisation en amont ainsi que sur place. Nous comprenions tout à fait leur choix mais notre envie viscérale d’Avignon nous a poussé à leur faire une proposition : participer au festival sans eux et gérer nous même le projet. La réponse fut immédiate : il était impensable pour notre metteur en scène (qui est également président d'EnVie Théâtre) d’être absent d’une telle expérience, impensable pour la trésorière de l'association de ne pas gérer les finances d'une telle entreprise. Après de nombreuses discussions et réunions (metteur en scène, membres du CA, comédiens et parents de comédiens) nous avons trouvé une alternative à notre problème : un soutien logistique, financier et juridique de la part de notre association, une aide technique et artistique assurée par le metteur en scène, et une aide technique, comptable et administrative par la trésorière (épouse du metteur en scène) et un ancien comédien de la troupe jeunes de l'édition 2009, Olivier, 20 ans. Quant à nous, nous gérons tout le reste... Réalisation : On a déjà évoqué notre première expérience en Avignon, et lors de celle-ci nous avions choisi de tous vivre en camping, jeunes, parents et accompagnateurs. Notre budget n’étant pas extensible, le camping semblait remplir tous nos besoins et attentes. Cela nous a permis d'apprendre à mieux nous connaître, à vivre ensemble, manger ensemble et surtout partager les tâches quotidiennes, nécessitant par là même beaucoup d’organisation et d’investissement de la part de chacun. L’expérience n’en a été pour nous que plus belle et enrichissante. C'est pourquoi nous avons opté cette année pour le même type d'hébergement : nous dormirons donc sous tente, dans un camping que nous connaissons bien le «camping de la Laune» à Villeneuve les Avignons et effectuerons nousmêmes toutes les corvées (courses, vaisselle, lessive, cuisine, etc). De même, le camping étant situé à sept kilomètres de notre salle de spectacle, nous devrons nous débrouiller par nous mêmes pour les transports…les bustival et les vélopop’ seront nos nouveaux compagnons de route ! Nous nous sommes également engagés à prendre en charge toute la partie publicité, c'est-à-dire la distribution de tracts ainsi que la pose d'affiches. Par ailleurs Adrien, qui fait un DMA lumière, et Quentin qui a quelques connaissances en régie descendront à Avignon une semaine à l'avance pour installer le plan de feu et commencer la pose d'affiches. Nous avons du et devons encore aujourd'hui trouver les fonds nécessaires en organisant des buvettes, en vendant des pains d’épices lors du marché de Noël de notre ville, en démarchant des potentiels donateurs, en effectuant des dossiers de demande de subventions et en jouant notre spectacle le plus possible. Aujourd'hui, notre but n’est pas de passer des vacances entre jeunes à l’image d’une colonie de vacances. Loin de cela, nous voulons construire et vivre pleinement une expérience artistique tout en essayant de transmettre humblement aux spectateurs avignonnais notre passion du théâtre, passion que l’on vit depuis 10 ans à Champagne sur Seine. Rencontrer des gens extraordinaires, faire connaissance, échanger, se cultiver, découvrir… Nous voulons vivre pleinement cette aventure, à notre façon, à notre rythme en ne nous arrêtant pas seulement sur les aspects les plus positifs, mais en découvrant l’envers du décor, en apprenant à nous débrouiller, à nous gérer, seuls. Notre autonomie est le point central de ce voyage car elle nous permettra de le vivre à fond du début à la fin. Nous partons en tant que troupe, jusqu’au bout de l'aventure, une troupe qui s’assume, se gère et vit le festival avec assurance et détermination. Nous partons moins nombreux, donc beaucoup plus soudés et surtout beaucoup plus aptes à partir de façon autonome. Etre en petit comité permet d’avoir une vie commune qui a moins besoin d'encadrement. Les plus jeunes d'entre nous aurons 17 ans pendant le festival et le plus vieux 23. Nous partons avec des personnes sûres, avec lesquelles on s’entend très bien, avec lesquelles nous avons déjà vécu ensemble. Nous connaissons les caractères de chacun et avons appris à vivre avec. Le voyage promet donc d’être enrichissant, porté par des jeunes, soutenus par des « adultes » qui ont confiance en nous, qui savent que nous pourrons très bien nous débrouiller et en qui nous avons une totale confiance et une grande gratitude pour nous permettre de vivre cette expérience et surtout de la vivre comme on l’entend c’est-à-dire en autonomie totale.