République Du Congo - AU-IBAR
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République Du Congo MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE -------DIRECTION GENERALE DE L’ELEVAGE ------ REPUBLIQUE DU CONGO Unité * Travail * Progrès -------- Conformément au lancement du projet sur les ressources génétiques animales qui aura lieu du 14-15 avril à Abidjan en Côte d’Ivoire, il nous a été demandé pour le compte du Congo Brazzaville, de préparer la liste de toutes les initiatives sur les ressources génétiques animales, la liste de toutes les politiques, législations et autres instruments régissant l’utilisation des ressources animales et enfin la liste des principaux intervenants impliqués dans la gestion de ses ressources. Par : Dr Dominique IBARA Directeur Général de l’Elevage Congo Brazzaville ----------- LISTE DES INITIATIVES ACTUELLEMENT MISES EN ŒUVRE SUR LES RESSOURCES GENETIQUES ANIMALES 1- Programme national de repeuplement des élevages (Centre d’Appui Technique Bovin de Boundji, Dihéssé, Mpassa, Centre d’Appui Technique Ovin d’Inoni-falaise, Centre de vulgarisation des Techniques d’Elevage de Kombé) ; 2- Projet ferme bovine Kila 1 et 2 pour l’expérimentation des races laitières et bouchères (nélore, jersey et girolande) importées du Brésil ; 3- Programme de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (Congo-San, TCP Congo-FAO) ; 4- Programme de distribution des races améliorées de volaille en milieu paysan (Projet de développement Rural 3) ; 5- Programme de distribution des ovins- caprins en milieu paysan (Projet de développement Rural3) ; 6- Programme métayage bovin et porcin dans le département du Pool (initiative de la mission catholique de Voka) ; 7- Programme d’insémination artificielle porcine (partenariat public, privé et ONG ; DGE/CRVZ/ENSAF/FPGR) ; 8- Programme d’insémination artificielle porcine à Pointe noire (initiative du Forum des Jeunes Entreprises de Comafrique FJEC). LISTE DES POLITIQUES, LEGISLATIONS ET AUTRES INSTRUMENTS REGISSANT L’UTILISATION DES RESSOURCES GENETIQUES ANIMALES I- POLITIQUES I-1 Documents de cadrage politique - Les stratégies de relance de la politique agricole 2004-2013 Le Programme National de Développement(PND) 2012-2016 I-2 Eléments de politique - II- III- Loi n° 22-2005 du 28 décembre 2005 portant création d’un établissement public et administratif dénommé Fonds de Soutien à l’Agriculture. - Ordonnance n°04/89 du 17 janvier 1989 portant exonération de tous droits et taxes à l’importation des produits, matériels et équipements agricoles. - Note circulaire n° 00555/MEFB-CAB du 13 juin 2008 relative à la réduction de certains impôts et taxes fiscaux et douaniers en application des mesures gouvernementales relatives à la lutte contre la flambée des prix. - Loi n° 24/28 du 22 septembre 2008 portant régime foncier urbain ; - Loi n° 25/2008 du 22 septembre 2008 portant régime agro foncier LEGISLATIONS - Arrêté n° 4645 du 16 décembre 1968 réglementant la circulation du bétail sur le territoire de la République du Congo ; - Arrêté n° 4646 du 16 décembre 1968 réglementant l’importation des animaux vivants en République du Congo ; - Arrêté n° 3069 du 1er juillet 1972 réglementant les abattages des animaux domestiques (bovins, ovins, caprins et porcins) - Arrêté n°3070 du 1er juillet 1972 fixant les modalités d’attribution des troupeaux bovins et porcins dans le cadre de la vulgarisation de l’élevage. AUTRES INSTRUMENTS - Programme National de Sécurité Alimentaire 2008-2012 - Document de Stratégie pour la Croissance, l’Emploi et Réduction de la pauvreté (DSCERP) - Schéma directeur pour le développement des filières de l’élevage 2009 - Etude du Secteur Agricole 2011-2012 LISTE DES PRINCIPAUX INTERVENANTS IMPLIQUES DANS LA GESTION DES RESSOURCES GENETIQUES ANIMALES (secteur privé, associations d’éleveurs…) 1- Secteur privé Accouvage - Congolaise de Développement et de Distribution des Produits Agroalimentaires (CODDIPA) - TBN Industries - Couvoir Koukabassana - Couvoir Batchi Insémination artificielle - Asperbras Congo (Société brésilo-congolaise) Import - Agro Bio Service Ousmane GARIKO Mahamat Abdelkassim Karim Asperbras Congo CODDIPA Elevage - Nouveaux villages agricoles de Nkouo et Imvoumba Elevage Baretto (la vache qui rit) Elevage petronille ; Elevage Mawandza ; Elevage Milembolo 2- Associations d’éleveurs - Main des Eleveurs du Kouilou (MEK) - Association des Aviculteurs du Congo ; 3- ONG - Forum des Jeunes Entreprises Comafrique (FJEC) - Forum pour la Promotion des Groupes Ruraux(FPGR) - Association pour le Développement des Communautés Rurales (ADECOR) - Agriculture et Développement (AGRIDEV) 4- Coopératives - Coopérative de production d’Aliment de bétail et de Développement Agricole (COOPROADA) - Coopérative agropastorale Clément ; - Coopérative de fabrique d’aliment de bétail et volaille (COOFABV) - Coopérative de Kiazi 3 - Agro’ production 5- Autres intervenants du secteur public - Centre de Recherche Vétérinaire et Zootechnique - Ecole Nationale des Sciences Agronomiques et forestiers(ENSAF) - Faculté des Sciences (Université Marien Ngouabi) République du NIGER CONTRIBUTION DU NIGER A LA REUNION DES DIRECTEURS DES PRODUCTIONS ANIMALES Pays à vocation essentiellement pastoral, le Niger tire l’essentiel de son économie des ressources animales représentant la composante la plus dynamique et la plus porteuse de croissance du secteur primaire. En effet, ce secteur représente 70% des produits d'exportation et contribuent à hauteur de 40% au PIB agricole. Hélas, force est de constater que ces importantes ressources sont fortement menacées dans leur existence car soumises à une dégradation continue en raison de changement climatique. C’est fort de ce constat et conformément aux engagements pris vis à vis de la communauté internationale que le Niger a ratifié plusieurs textes régissant l’utilisation durable des ressources naturelles. Dès lors, le Niger s’est attelé à l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale assortie d’un plan d’actions en matière de gestion de la diversité biologique. Cette stratégie constitue aujourd’hui un cadre commun, fédérateur et cohérent d’intervention pour toutes les actions liées à la gestion des ressources naturelles. C’est dire que le Comité Consultatif National de Gestion des Ressources Génétiques des Animaux d’Elevage (CCN/GRGAE) crée par le Ministère en charge de l’Elevage et la FAO trouve toute sa signification dans une telle dynamique de portée internationale. Pour atteindre l’objectif de gestion et de conservation des ressources naturelles en général et des ressources génétiques animales en particulier, le Ministère de l’Elevage enregistre deux importants programmes d’amélioration génétique qui sont actuellement en cours d’exécution. Il s’agit de: 1. Programme National d’Amélioration Génétique des Bovins Locaux (PNAG/BL) Il s’agit là d’une initiative novatrice de l’approche Programme qui allie la recherche et la vulgarisation d’une part et implique d’autre part, tous les acteurs de la production animale autour des plates-formes d'innovation. Il va sans dire que cela favorise l’adoption des technologies d’amélioration de production de lait et de viande dans les ranchs et fermes étatiques, les institutions de recherche et les fermes privées. La mise en œuvre du Programme, d’un coût d’un peu plus de dix milliards de FCFA, se fait sur une phase pilote de quatorze (14) ans en deux (2) cycles de programmation à savoir i) un premier cycle de sept (7) ans de 2010-2016 et ii) un deuxième cycle de sept (7) autres années de 2017-2023. Le Programme vise à contribuer à la préservation et à l’amélioration du potentiel génétique des races bovines locales tout en augmentant leurs performances de production en lait et viande. 2. Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) : Le PPAAO Niger est à sa première phase d’exécution pour une durée de 10 ans en deux phases de 5ans chacune. La composante 2 de ce programme traite exclusivement du volet élevage à travers la création d’un centre de spécialisation en élevage (CNS/EL). En effet, cette composante vise à, entre autres : • renforcer les capacités des centres de multiplication du bétail ; • Faire l’extension et l’équipement du Laboratoire Central de l’Elevage de Niamey (LABOCEL) et de L’INRAN; • Faire des recherches prioritaires sur l’amélioration de la production animale, de l’amélioration génétique du cheptel et de leur santé. Aussi, importe-t-il de souligner que le Ministère en charge de l’élevage vient de ficeler un important projet intitulé Projet d’Appui à la Régénérescence et à la valorisation du Taurin Kuri au Niger. L’objectif principal visé à travers ce projet est d’assurer la régénération génétique et la sélection des bovins de race Kuri reconnue pour ses qualités génétiques hautement appréciées. Aux fins de garantir l’utilisation durable des ressources naturelles le Niger s’est doté d’importants textes politiques, juridiques, institutionnels, économiques et sociaux. On peut ainsi énumérer les textes ci après : A. Au niveau national : 1. La constitution de la 7ème république du 25 novembre 2010 qui donne en ses articles 35,36 et 37 les grandes lignes sur la gestion appropriée des ressources naturelles. 2. L’initiative 3N » les Nigériens Nourrissent les Nigériens »pour la sécurité alimentaire, nutritionnelle et le développement agricole durable. Les principales activités prévues peuvent se résumer en, entre autres : • La conservation in situ de la diversité biologique, • La sécurisation du système de production animale ; • L’intensification des systèmes de productions animales. 3. L’arrêté N 046PM/SE/CNEDD du 23 avril 2004 modifiant et complétant l’Arrêté N°053PM/SE/CNEDD du 21 juillet 1997 portant création, composition et attribution de la commission technique sur la diversité biologique (CTDB). 4. L’arrêté N°0021/MRA/DPA/PF du 12 juillet 2004 portant création, attribution et composition du comité consultatif national de gestion des ressources génétiques des animaux d’élevage 5. La loi N°2004-048 du 30 juin 2004 portant loi cadre relative à l’élevage qui rassemble toutes les dispositions relatives aux animaux, à leur environnement, à leurs produits et leur santé. 6. L’ordonnance N°93-015 du 2 mars 1993 fixant les principes d’Orientation du Code Rural. Plusieurs dispositions de cette ordonnance sont consacrées à la protection, la conservation et l’utilisation durables de la diversité biologique dont les ressources génétique animales. 7. L’ordonnance 2O1O- 29 du 20 mai 2010 relative au pastoralisme qui prévoit un éventaire national de toutes les ressources pastorales par le secrétariat permanent du code rural. 8. La loi N 98-056 du 28 décembre 1998 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement ; 9. Décret N° 97-006/PRN.MAG/E du 10 janvier 1997 portant réglementation de la mise en valeur des ressources naturelles rurales ; B. Au plan régional et international : Le Niger a signé et ratifié plusieurs protocoles et conventions qui ont comme objectif central la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique. Au nombre de ces textes on peut citer : 1. La convention sur la diversité biologique qui a vu le jour à Nairobi en main 1992. Le Niger a signé cette convention en 1995 et elle traite de l’accès aux ressources génétiques, l’accès à la technologie et transfert de technologie, la gestion de la biotechnologie et répartition de ses avantages ; 2. La convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles dite « convention d’Alger » Cette ordonnance est dextrement importante en ce sens qu’elle consiste d’une part à adopter des mesures nécessaires pour assurer la conservation, l’utilisation des ressources naturelles en accord avec les principes scientifiques et à l’égard du meilleur intérêt des peuples et d’autres part elle accorde une protection spéciale aux espèces menacées d’extinction et à leurs habitats. 3. Le protocole de Carthagène : Ce protocole, adopté en Montréal le 29 janvier 2000 traite de l’accord sur la prévention des risques biotechnologiques, notamment l’engagement de la communauté internationale en faveur d’un transfert, d’une manipulation et d’une utilisation sans danger des organismes génétiquement modifiés (OGM) ; 4. Le code sanitaire pour les animaux terrestres: Le Niger est membre de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) qui exhorte des mesures sanitaires sur la base des normes, lignes directrices et recommandations internationales. S’agissant des acteurs impliqués dans la gestion des ressources génétiques animales, il y a lieu de noter d’abord que le mécanisme de mise en œuvre des activités y afférentes s’inscrit dans le cadre du dispositif de l’Initiative 3N qui repose sur trois paliers : • le central ; • le régional ; • et le communal. Au niveau national le ministère technique en charge de la gestion des ressources animales assure la tutelle de tous les projets et est responsable entre autres, de l’appui à la réalisation des activités sur le terrain, de la fourniture de service d’appui/conseil, du suivi et évaluation des activités ; pour ne citer que ces cas là. Aux niveaux régional, départemental et communal, les services techniques déconcentrés de l’Etat assurent la mise en œuvre (technique et financière) des activités dont ils assurent la maitrise d’œuvre. Les autres acteurs de mise en œuvre des activités sont : • • • • • • • Les éleveurs qui sont les principaux bénéficiaires des résultats obtenus ; Les organisateurs des producteurs ; Les chercheurs du système national de recherche agro-pastorale ; Les services techniques de recherche et de vulgarisation des technologies ; Les universités ; Les projets et programmes ; Les opérateurs privés. Tous ces acteurs bénéficient de l’appui/accompagnement en matière de conseil technique, de renforcement des capacités, etc. Republic of Tanzania INITIATIVES IN CONSERVATION AND SUSTAINABLE UTILIZATION OF ANIMAL GENETIC RESOURCES IN TANZANIA By A.P.Njombe Director for Livestock Production and Marketing Ministry of Livestock and Fisheries Development Tanzania 1.0 INTRODUCTION Tanzania is endowed with enormous natural resources which include land and livestock resource base among others. Out of the total area of 94.5 million hectares, 88.6 million ha is a land mass of which 60 million ha are potential for grazing. Available Animal Genetic Resources in 2012 included 22.8 m cattle, 15.6 m goats, 7.0 m sheep, 60 m chicken and 2.1 m pigs. Out of the 22.8 million head of cattle about 95% are indigenous, while 3% and 2% are improved dairy and beef cattle, respectively, comprised of purebreds and crossbreds. Of the chicken population about 60% are indigenous and the remaining are commercial crosses of broilers and layers. The livestock sector provides livelihood support to a total of 1,745,776 households out of 4,901,837 agricultural households (URT, Agricultural Sample Census, 2007) and is one of the major economic activities in the country, particularly in the rural areas. In 2012 the contribution of livestock was 16% in the Agricultural GDP and 3.7 % of the total GDP of which contribution of meat, dairy and other products was 40, 30 and 30 percentages respectively. The per capita annual consumption of livestock products was estimated at 45 liters of milk, 12 kg of meat, and 75 eggs in 2012. 2.0 ANIMAL GENETIC RESOURCES INITIATIVES IMPLEMENTED IN THE COUNTRY 2.1 Characterization Activities Major initiatives implemented in the country so far have been on characterization of the existing livestock genetic resources in order to develop strategies for their improvement and conservation. The efforts have mainly been on phenotypic characterization, done by Research Institutes and the Agricultural University on limited strains using government and donor funding whenever it is available. The characterization work has led to distinction of the indigenous cattle breeds and strains which are the humped and short horned; Tanzania Shorthorn Zebu (TSZ), the long horned, small humped Sanga (a cross between Bos taurus (humpless) and Bos indicus (humped)) and crosses between the TSZ and the Sanga. Thirteen breeds and strains were identified. In general the breed Mpwapwa (developed in Tanzania and declared a breed in 1958), Ankole, and the strains Sukuma and Zanzibar zebu were more distinct. The zebu strains Iringa Red, Fipa, Singida white and the Maasai are classified as medium sized TSZ, while the Chagga, the Gogo, Pare, Mbulu and the Tarime belong to the small sized TSZ types. The indigenous goats in Tanzania belong to the Small East African goat and strains described are the Dodoma, Maasai, Kigoma, Newala, Sonjo red and Pare white. Characterization has been done on Maasai, Gogo, Pare white and Sukuma strains. As stated earlier these belong to east African goat except the Malya Blended Goat which is a synthetic breed developed at Malya in Mwanza Region in the 1970’s from a three-way cross between Indigenous goats, Kamorai and Boer breeds. With regard to sheep, phenotypic characterization has revealed that essentially there are three strains of sheep, which are the Red Maasai, the Tanzania Black Head and the Tanzania long tailed sheep. These differ mainly in coat color, size and the shape of the tail, whereby the Red Maasai and the Tanzania Long tailed have coarse woolly hair, while the blackhead has a short hairy coat. Performance characterization has been done on the Red Maasai which has shown to have tolerance in worm infestation. Strains of indigenous chickens identified include Kawaida, Kishingo, Kinyavu, Kuchi and Bukini with the Kawaida having several ecotypes. The strains differ in body size, laying and survival rate. Currently there is a project at the Livestock Research Institute Mpwapwa where different strains of indigenous chickens are kept for the purpose of detailed characterization to establish whether the different strains are genetically different or just ecotypes. However, for the other strains of livestock species identified, it is important to carry out molecular characterization to establish whether they differ genetically. Presently molecular characterization is done at the Sokoine University of agriculture and the capacity of conducting DNA analysis is being built by establishing a biotechnology laboratory at the National Livestock Research Institute (NLRI) Mpwapwa. 2.2 Conservation Activities Regarding the conservation of animal genetic resources, whether in-situ or ex-situ, so far little efforts have been put in conserving the indigenous breeds. Some local breeds have been lost (e.g. Jiddu cattle) or are at risk of being lost (Chagga, Mkalama dun and Mpwapwa). For other species of livestock, the status of local breeds is not known due to lack of a monitoring system. Currently the government through its research institutions is involved only in in-situ conservation programmes of the Mpwapwa cattle and Blended goats. However, existence of some infrastructure such as the National Artificial Insemination Centre (NAIC) makes it possible for ex-situ conservation of semen, ova and embryos. In addition the Livestock research centers and livestock multiplication units existing in the country have started be used as source of breeding stock to support initiation of in-situ conservation and improvement of animal genetic resources within the allied communities. However, there is a need to develop capacities for undertaking both in-situ and ex-situ conservation programs by establishing infrastructure and training of human resources needed for the conservation, management and sustainable utilization of animal genetic resources, including experts in legal issues on patents and international collaboration. In this efforts the government has designated one research farm (Tanzania Livestock Research Institute- West Kilimanjaro) as a centre for gene conservation and one Livestock Multiplication Farm ( Sao Hill) for multiplication of endangered/ rare breeds. The goat strains kept for conservation include the Sonjo red and Pare white. Cattle breed being multiplied is the Mpwapwa and Fipa strains. 2.3 Challenges Facing the Survival of These Genetic Resources Conservation and utilization of genetic resources are constrained by the low genetic potential for production, inadequate documented information on productivity performance, Lack of rights of the people who developed and maintained them, Indiscriminate use and crossing of the resources and non existence of livestock breeders associations and societies. 3.0 POLICIES, LEGISLATIONS AND OTHER INSTRUMENTS GOVERNING THE USE OF ANIMAL GENETIC RESOURCES. As a signatory to the Rio Convention on Biological Diversity (adopted in 1992), Tanzania is expected to conserve and improve its livestock resources and identify breeds or types that exist within the country and seek help to conserve breeds and herd types that are in danger of extinction. The provisions of the convention have been translated into the relevant policies, legislations and other instruments to facilitate its implementation. The National Livestock Policy of 2006 recognizes that a good quality breed is an important input for increased livestock productivity and that currently most of the national herd is characterized by animals of low genetic potential resulting into low production and productivity. The policy also recognises that there are few animals that posses desirable characteristics such as good mothering ability, high prolificacy and growth rates, hence need for genetic improvement of these animals to increase productivity. The policy instruments commit the government in promoting livestock breeds inventory, characterisation, evaluation and improvement of the livestock genetic potential. In addition the government is committed to strengthen technical support services in animal breeding and promotion for the establishment and strengthening of Breeders Association, Clubs and Breed Societies for sustainable conservation and breeding. To facilitate implementation of the policy in relation to the animal genetic resources and utilization, the following have been done: i) Designation of the National Livestock Research Institute, Mpwapwa as a centre for Farm Animal Genetic Resources, whose function among others include to undertake work on molecular characterization and embryo transfer technology. ii) The enactment of an Identification, Registration and Traceability Act of 2010, as currently, there is no identification, registration and traceability system, which is centrally controlled. This will assist in the recognition of the existing animals for conservation and utilization. Formulation of an Animal Breeding legislation which is now in the final stages of being enacted. The provisions covered in this legislation include: iii) • • • • iv) Monitoring breeding activities, particularly, herd recording, progeny and performance testing; Coordination of the procurement and distribution of genetic materials; Monitoring of imports and exports of animal genetic materials in accordance with prescribed regulations; Setting procedures for registration and administration of breeds and breed societies including updating the list of approved breeds, stud books and private participants trading in genetic materials or delivering services impacting on development, management and use of animal genetic resources; The other instruments include the enactment of the Dairy Industry Act of 2004 and the Meat Industry Act of 2006 which provide for the promotion of the development of animals of high genetic potential for dairy and meat production using sustainably the existing animal genetic resources. 4.0 KEY STAKEHOLDERS INVOLVED IN THE MANAGEMENT OF AnGR Key stakeholders involved in the management of AnGR fall under three groups namely public institutions, service providers both private and public input suppliers, NGOs and livestock producers. Public institutions include: the National Artificial Insemination Centre - NAIC, Zonal Artificial Insemination centres, The Sokoine University of Agriculture, 5 Livestock Research institutes, 5 Livestock Multiplication Units - LMUs. The National Artificial Centre (NAIC) is concerned with the production, storage and distribution of cattle semen while the A I zonal Centres are responsible for storage and distribution of semen and both produce liquid nitrogen for their own use and for distribution to stakeholders. The Sokoine University of Agriculture and the research Institutions are responsible for undertaking research work in genetic improvement and characterization as well as conservation activities. Livestock Multiplication Units have got the responsibility of maintaining and multiplication of improved livestock genetic materials for distribution to farmers. Non Governmental organizations- NGOs such as: Building Resources across communities BRAC, Heifer project international- HPI and Land O’lakes among others are responsible for providing training, inputs and soliciting of markets for the livestock produced by farmers. Service providers such as Bajuta, Farmers Centre, Live Support systems, Madunga investment ltd have roles of providing inputs like semen, AI equipments and consumables. Commercial livestock producers manage improved livestock produced within the country or import improved genetic materials and periodically sell them to farmers and other stakeholders. Individual farmers and Farmer organizations such as Cooperatives and Farmer groups like UWAKAMA Nronga Women Group, TDCU and TAMPRODA, are the main users of the Animal Genetic Resources to whom conservation and sustainable utilization initiatives are of paramount importance. Republic of Uganda (A) POLICIES, LEGISLATIONS AND OTHER INSTRUMENTS GOVERNING THE USE OF ANIMAL GENETIC RESOURCES IN UGANDA CURRENT POLICIES. The broad National AnGR development policy framework comprises the following policies (MAAIF, 2003) (I) Poverty Eradication Action Plan (PEAP) (ii) The Plan for the modernization of Agriculture (PMA) • Agricultural research and technology development • Agricultural advisory services • Rural financial services • Agricultural education • Agricultural marketing and agro-processing • Natural resource use and management • Development of supportive physical infrastructure (iii) The National Agricultural Research Policy (iv) Policy to promote strategic exports (v) The National Development Plan Specific livestock sub sector policies that include the following: a) The National Animal Breeding Policy, 1997 b) The Animal Breeding Act, 2001. c) Animal Feeds Policy d) The Meat Policy e) The Dairy Master plan (1998) f) Improvement of Delivery of advisory services g) Policy on Marketing Livestock and Livestock products. h) Pasture and Rangelands Policy i) Hides, Skins and leather development policy KEY STAKEHOLDERS INVOLVED IN THE MANAGEMENT OF ANIMAL GENETIC RESOURCES IN UGANDA (B) INSTITUTIONAL FRAMEWORK FOR MANAGEMENT OF AnGR. 2.1 NATIONAL CAPACITIES 1.1.1 1 PUBLIC INSTITUTIONS Ministry of Agriculture, Animal Industry and Fisheries (MAAIF); According to the constitution of Uganda (1995) MAAIF has the overall responsibility of supervising all the developmental activities in the agricultural sector. It’s mandate, as described in the Post-Constitutional restructuring of Government Ministries, is: “to support, promote and guide the production of crops, livestock and fisheries so as to ensure quantitative and qualitative supply of these products for domestic consumption, food security and export”. MAAIF is the leading public agent mandated for regulating general Government policies regarding AnGR. The Ministry is responsible for the implementation of the provisions of the Convention on Biological Diversity (CBD) related to genetic resources important for food and agriculture. The MAAIF organization structure consists of the Minister, assisted by three Ministers of State (Animal Industry, Agriculture and Fisheries). There are two Directorates one for Animal Resources and the other for Crop Resources. Under the Directorate of Animal Resources there are three Departments (Animal Production and Marketing, Livestock Health and Entomology & Fisheries) headed by the respective Commissioners. 1.1 1.1.1 MAAIF AGENCIES National Animal Genetic Resources Centre and Databank (NAGRC&DB). The Centre is mandated by Government through the Animal Breeding Act, 2001 to implement the National Breeding Plan including the conservation and sustainable utilization of AnGR. 1.1.2 National Agricultural Research Systems (NARS) Most of the research in Agriculture is geared towards crop production. Most of the research work done in livestock has breed related to disease, nutrition and production. Studies regarding AnGR have been biased toward phenotypic characterisation and to a lesser extent genetic and molecular-genetic characterisation. Available funding for livestock breeding research is limited and this is particularly responsible for the limited progress hitherto achieved in the genetic improvement of AnGR. On the other hand, as a result of better funding for research in the genetic improvement of crops, higher plant yields have been realized in the last one decade. Today the need to fund research related to conservation, utilization and development of AnGR clearly stands out as a priority area. 1.1.3 The National Agricultural Advisory Services (NAADS) Government has had different extension programs in place changing from time to time and these have always been weaker for AnGR as compared to plant genetic resources. Government, however, currently has in a place a NAADS program which is supposed to be a farmer demand-driven process. Under NAADS there is emphasis on formation of farmer interest groups and this offers an opportunity for livestock farmers to take an active part in the development of the national AnGR. The livestock farmers, however,still need to be further sensitized regarding the importance of conservation and the sustainable utilization of AnGR. 1.1.4 Dairy Development Authority (DDA); DDA was established by the Dairy Industry Act,1998. Its role is to carryout development and regulatory functions in the dairy industry to ensure quantitative and qualitative production, processing and marketing of Dairy products. It collaborates with farmers, NAGRC&DB, NARO and the private sector in the utilization of AnGR (GoU, 1998). 2.1.2 PRIVATE SECTOR INSTITUTIONS 2.1.2.1 Non Governmental Organizations. 1) These NGOs work mainly as community based livestock promotion organizations; Dealing in live animal and genetic material distribution; farmer sensitization and training as well as the production, processing and marketing of AnGR products.Examples are: a) Send A Cow, b) Heifer International 2) Uganda National Artificial Insemination Technicians Association (UNAITA). This is the body responsible with the promotion and delivery of artificial insemination services in the field. Members are involved in breed promotion. 3) Farmer-sector Organizations They play a part in articulating the concerns of farmers and facilitate collective action for purposes of developing and publishing training materials in local languages and organizing regional and National livestock shows; including the promotion of indigenous technology and knowledge, on-farm experimentation, commodity based extension and group formation.Examples are: a). Uganda National Farmers Federation(UNFFE), b).Uganda Meat Producers Cooperative Union (UMPCU) 2.1.3. REGIONAL INSTITUTIONS. \ Regional land management unit (RELMA) is mandated to contribute towards improved livelihoods and enhanced food security among small scale land users in the region of Eastern Africa (Eritrea, Ethiopia, Kenya, Tanzania, Uganda and Zambia). Under RELMA, Livestock production and Development are supported as elements of land management and utilization. RELMA's objective is to increase technical know-how and institutional competence in land management. 2.1.4. Other regional institutions include: EAC, IGAD ASARECA 3.0 Universities and collages. In these institutions, the attention paid to Conservation, development and sustainable use of AnGR is inadequate. Conservation and management of Wildlife is given much attention and facilitation. Training in Animal breeding has produced animal geneticists rather than practical animal breeders due to lack of the necessary breeding infrastructure. 1.1.7.2.2 The National Agricultural Research Organization (NARO). The objects of its function are for agricultural research and technology dissemination. NARO is linked to policy makers in MAAIF through the National Agriculture Research Board which is the body that oversees NARO activities. (C) LIST OF INITIATIVES CURRENTLY BEING IMPLEMENTED ON ANIMAL GENETIC RESOURCES IN UGANDA. 1. Strategic Exports Program. The interventions involved providing farmers with high quality planting and stock materials.Dairy and Meat development is covered under the Production of High Yielding Germplasm with the objective of strengthening capacity to produce foundation high yielding genetic material to increase productivity for export purposes. Implementation involved sourcing and providing quality foundation stock to farmers and breeders. A total of 545 Boer goats (245 bucks and 300 does), 500 Boran bulls were imported from South Africa and Kenya respectively and distributed to farmers as foundation breeding stock to be multiplied and used as a reliable source of genetic material for improvement of the local breeds. District field reports indicate that the intervention is the precursor to the few existing local breeders distributed country wide. 2. Genetic Improvement under National Livestock Productivity Improvement Project (NLPIP). The project design targeted the Cattle Corridor districts of Uganda with the objective of enhancing Food security and increase household incomes. However, the project also has the additional objective to; i. Initiate Genetic Conservation by supporting NAGRIC&DB to outsource elite local goat and cattle breeds for the nucleus herd. ii. Upgrade Local goat breeds by importing Boer goats for multiplication and availing quality genetics for the farmers 3. East Africa Agriculture Productivity Project(EAAPP). The project is focusing on improving the enabling Policy environment for Securing Genetic resources by supporting the DAP&M in implementing designated functions under the National Breeding Act. The project also seeks to secure quality improved Animal Genetics beyond the borders to improve the dairy herd through the NAGRIC&DB. 4 The following activities are implemented by NAGRIC&DB under the overall supervision of the department of Animal Production and Marketing. 4.1 Technical activities: (i) Breeding activities including, semen collection, procurement and qualitative (ii) Evaluation of spermatozoa, ova and embryos. (ii) Training of artificial insemination technicians and farmers; (iii) Training for Multiple Ovulation and Embryo Transfer (MOET) Technology; (iv) Liquid nitrogen production, storage and distribution; (v) Cryo-preservation of semen and embryos; and their distribution. (vi) Collaborative activities with Animal Breeding Researchers and promoters of AnGR for conservation by utilization. 4.2 Commercial activities: a) Production, procurement and sale of semen, eggs, ova, embryos and their associated equipment; b) Management of the Centre farms for production and selection of superior dams and sires; c) Production and sale of founder brood stock of fisheries resources. d) Open nucleus breeding and reproduction extension services to farmers on the farms of the Centre and consequently, sale properly bred and recorded good quality livestock to farmers. e) Rearing of sire studs for production and sale of semen; f) Production, procurement and sale liquid nitrogen and associated equipment; and g) Procurement and sale of other breeding and reproductive equipment. It is important to note that funds accruing from the commercial activities are ploughed back to support livestock improvement and development programs undertaken by the centre. 4.3 Developmental activities of NAGRIC&DB are as follows: a. Serve as a National Databank on AnGR b. Serve as a National Central Livestock Registry c. Serve as the National Animal Genetic Resource evaluation Centre and laboratory testing for breed characterization. d. Serve as the National Gene depository and examination Centre for genetic material. e. Quarantine and evaluate imported genetic material. f. Offer and conduct specialized training to Scientists and technicians dealing in Animal Breeding technologies. g. Train staff and farmers in aspects of animal and fish breeding h. Monitoring breeding activities. i. Foster development of breed societies j. Promote herd recording, performance testing and selection and multiplication procedures on-farm e.t.c. k. Implementation of the program on the conservation and improvement of indigenous farm AnGR. Republic of Nigeria ANIMAL GENETIC RESOURCES IN NIGERIA 1.0 INTRODUCTION Nigeria’s Animal Genetic Resources (AnGR) Project is aimed at preserving indigenous livestock resources in the country in order to enhance food security and economic sustenance of the populace. Nigeria’s indigenous livestock biodiversity, mainly in the custody of the traditional producers, are utilised for farm work, transportation and food, all in conformity with the Global Plan of Action of Animal Genetic Resources. They also serve as source of generic material for breeding. Cattle: There are eight widely known indigenous cattle breeds in Nigeria. Seven of these are highly localised while the Bunaji is widespread and singularly multipurpose. Other breeds are the Sokoto Gudali, Kuri, Jali, Muturu, Keteku, Wadara and the N’Dama. Sheep: There are four breeds of sheep in Nigeria. The Yankassa is the only breed that is widespread and intermediate in performance. Other breeds are the Balami, Uda and the West African Dwarf (WAD). Goats: There are three goat breeds in Nigeria. All are restricted to their zones of origin. Red Sokoto - North West of the country Sahel - North East of the country WAD - Southern part of the country Others: • • 2.0 Pig in Nigeria could be classified based on their snout length into two types; long and short. Both are found in the Southern part of the country. Several breeds of local chicken, ducks, turkeys and guinea fowls are also found in Nigeria and need to be characterised. INITIATIVES Nigeria’s most prominent initiative on AGR revolves around conservation whereby livestock species such as cattle, sheep, goat, pig and poultry are preserved and managed in Breeding and Multiplication Centres in various geographical zones where they are best suited. Funding and management of the stocks are borne by Federal Government of Nigeria which in turn distributes the offspring to livestock farmers in states and local government areas. Muturu Breed Conservation The Muturu breed of cattle is presently being supported for conservation in Nigeria by FAO through a grant from Global Plan of Action Funding Strategy (GPA-FS). Infrastructure and personnel are already on ground. However, fund release is being awaited. Other areas of attention of AGR such as characterisation, monitoring of trend and associated risks also receive attention of government but at limited level at Universities and Research stations in view of the huge finances involved. Nigeria’s AGR is being put to sustainable use such as provision of employment and food security. NEED FOR LONG LASTING POLICY There is need for long lasting policy formulation that will dictate the activity and guide the management of AGR in Nigeria. INSTITUTIONS INVOLVED National Centre for Genetic Resources (NACGRAB) National Centre for Genetic Resources (NACGRAB) is an Agency of government that is involved in the development of animal genetic resources (poultry, goat, sheep etc). It is involved in servicing of the activities of the National Committee on Naming, Registration and release of livestock breeds. To date only one livestock breed has been officially registered and released. Nigerian Conservation Foundation (NCF) Nigerian Conservation Foundation (NCF) and NACGRAB are planning to collaborate in the area of conservation of animal genetic resources of Nigeria with a view to ensure the sustainable use of these rich biodiversity through research and development. Other areas of collaboration include collate data on indigenous animals especially those of economic and conservation importance. Universities and Research Institutes A preliminary screening of genetic lineage of Nigerian local chickens based on blood protein polymorphisms has also been done ( Adeleke et al, 2011) with the conclusion that; 1. Low polymorphism exists among Nigerian local chickens 2. Nigerian local chickens, particularly naked neck, should be conserved as a reservoir of rare genetic chicken resource. Other work includes research on Genetic relationships between Native sheep breeds in Nigeria which established a closer relationship between the Yankassa and WAD compared to the essentially Northern breeds (Uda and Balami). This further confirms the evolutionary divergence of the breeds which makes them distinct entities. STAKEHOLDERS Activity of AGR in Nigeria is dictated by contributions from focal point members drawn from government organisations, Universities and Research Institutes. Specifically, Federal University of Agriculture, Abeokuta, Institute of Agricultural Research and Training, Ibadan, Nigerian Conservation Foundation, National Animal Production Research Institute (NAPRI) and NACGRAB are public agencies that have been actively involved in the development of Nigeria’s AGR. In order to be up-to date with the development of AGR globally, Nigeria is cooperating with International agencies such as FAO by attending conferences and workshops where ideas are exchanged on how to move the sector forward. In fact the forthcoming 14th Regular session of the Commission on AGR for Food and Agriculture is expected to include Nigeria as one of the commission members nominated to serve for the next two years. Mr Rasheed Adeola Head of Animal Production Nigeria. Republic of Egypt For the workshop: • a list of all initiatives on Animal Genetic Resources currently implemented in your respective countries; − Buffalo fattening project • a list of all policies, legislations and other instruments governing the use of Animal Genetic Resources in your respective countries; and -Organize feed industry, handled and oversight -Commission granting technical approvals necessary for the import and export of feed, feed ingredients, concentrates and feed additives -The conditions and procedures for authorization to establish buildings and constructors -Terms slaughter in terms of weight and age • a list of key stakeholders involved in the management of Animal Genetic Resources (private sector, Breeders associations etc). Egyptian Milk Producers Association Egyptian Buffalo Producer’s Association Republica de Angola REPUBLICA DE ANGOLA MINISTRIO DA AGRICULTURA ENCONTRO SOBRE O RECURSOS ZOOGENÉTICOS DE ANIMAIS AFRICANOS DE 14 – 15 DE ABRIL DE 2013, ABIDJAN, CÔTE D´IVOIRE Por : Manuel MAIDI Abolia, Chefe do Departamento de Produção, Tecnologia e Industria Animal. RECURSOS ZOOGENÉTICOS PARA ALIMENTAÇÃO E A AGRICULTURA EM ANGOLA 1 - INTRODUÇÃO É dever de qualquer Estado, criar e utilizar mecanismos que garantam a produção para satisfação alimentar da sua população. O estado de carência alimentar mundial e consequentemente a falta de garantia da distribuição racional e contínua, em particular dos produtos de origem animal na dieta da população, o registo de desaparecimento de raças animais e da contínua e substancial diminuição dos efectivos de raças locais, despertou a nível internacional, a necessidade de conservação das raças animais no mundo. Esta preocupação deu origem às muitas análises e discussões na busca de soluções apropriadas para a erradicação da fome e da pobreza. 2. LISTA DE INICIATIVAS ZOOGENÉTICOS EM ANGOLA SOBRE OS RECURSOS Em 1995, a SADC delineou a política e estratégia para o sector de produção pecuária e sanidade animal num programa de desenvolvimento pecuário e conservação dos recursos zoogenéticos tendo definido as seguintes prioridades: a) - Realização do inventário dos recursos zoogenéticos com a criação da base de dados da região; b) - Planificação e implementação de programas de melhoramento e de multiplicação para o incremento da produção pecuária regional. Com base nesta política, o Sector Coordenador da Pecuária da SADC, submeteu uma carta à FAO, solicitando assistência para o desenvolvimento de um programa coordenado para a Gestão dos recursos genéticos dos animais de criação para os 12 países membros. • Em 1997, sob os auspícios da FAO, teve lugar de 17 a 21 de Fevereiro em Gaberone, República do Botswana, o 1° Workshop Regional sobre a Gestão dos Recursos Zoogenéticos nos países da SADC, com os seguintes objectivos: • Aprovação de um programa para a inventariação e desenvolvimento da gestão dos recursos zoogenéticos; • Preparação de um projecto concreto a ser aprovado pelo Conselho de Ministros da SADC. • Neste workshop, Angola foi representada pelas seguintes instituições: o Instituto de Investigação Veterinária (IIV) e a Direcção Nacional de Pecuária (DNAP) (actual Instituto dos Serviços de Veterinaria (ISV)) • A partir deste 1° workshop, elaborou-se o documento de base, inserido no Programa Global dos Recursos Zoogenéticos de acordo com as prioridades do PNUD na Região, sobre a Estratégia de base para o Desenvolvimento dos Recursos Zoogenéticos para os países da SADC que foi aprovado pelo Conselho de Ministros da Região. • Seguidamente, foi elaborado e aprovado o Projecto SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032 “Gestão dos Recursos Genéticos dos Animais de Criação nos países da SADC”, financiado pelo PNUD e implementado pela FAO em nome da Região. • O projecto em referência tornou-se operacional a partir do mês de Maio de 1999, abrangendo 12 países com os seguintes objectivos imediatos: • Criação de um Centro de Coordenação Regional para os recursos zoogenéticos; • Criação de instrumentos básicos (base de dados com informação sobre as raças, sistemas de produção, formação multifacética de quadros ligados ao projecto e uso racional dos sistemas de registo) para a implementação do trabalho; • Desenvolvimento de políticas e estratégias nacionais para a Gestão e utilização dos recursos zoogenéticos. • Em Angola, a Coordenação do projecto foi criada através do Despacho nº 1260/Gab.Min. 56/99 de 19 de Julho, do Ministro da Agricultura e Desenvolvimento Rural, atribuindo à Direcção Nacional de Pecuária, DNAP, a responsabilidade da organização das actividades internas do País: • A nível nacional e internacional, a Coordenação do Projecto desempenhou um leque de actividades e tarefas abaixo descriminadas no âmbito do desenvolvimento e melhoramento do processo dos recursos zoogenéticos: 2.1- No domínio da organização Apresentação do projecto em Angola pela primeira vez, ao 27 de Março de 2000, pela Coordenadora Regional do projecto, num encontro organizado para o efeito aos convidados aos representantes das instituições nacionais e internacionais, ONG’s, criadores de gado e representantes de associações de criadores com o objectivo de informar o público sobre o desenvolvimento das actividades relacionadas com os recursos zoogenéticos em Angola; Aos 29 de Junho de 2000 o Ministro da Agricultura e do Desenvolvimento Rural lançou uma exortação para a criação de um Comité Nacional para os Recursos Zoogenéticos para Alimentação e a Agricultura, dirigida instituições identificadas no 1°Workshop Nacional sobre os Recursos Genéticos dos animais de criação realizado em Luanda ao 27 de Março de 2000 Coordenação do Projecto SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032 e órgãos do MINADER (IIV, DNAP,GSA). - Elaboração da Proposta de Estatutos para este Comité sob a coordenação do Coordenador do Projecto SADC/PNUD/FAO/97/032, apreciada pelo Gabinete Jurídico do Ministério angolano da Agricultura tendo sido aconselhada a submissão da proposta ao Conselho de Ministros, considerando a composição multissectorial dos seus elementos; - De 18 a 21 de Agosto de 2003 realizou-se o 1º Encontro Nacional de intervenientes do Sector de Produção Animal para a elaboração do 1° Relatório Nacional sobre a Situação dos Recursos Zoogenéticos para Alimentação e Agricultura no âmbito da preparação do 1° Relatório Mundial. Este Encontro aprovou o plano de trabalho para a elaboração do 1° Relatório Nacional e a Constituição do Comité Consultor Nacional (CCN) composto pelos representantes das seguintes estruturas: Instituto de Serviços de veterinária (ISV), Instituto de Investigação Veterinária (IIV), Gabinete de Segurança Alimentar (GSA) e Universidade Agostinho Neto (UAN). O Comité Consultor Nacional tinha os seguintes objectivos: - Elaborar a proposta do Relatório Nacional; - Realizar o 2º Encontro Nacional de Intervenientes do Sector de Produção Animal (19 a 20 de Fevereiro de 2004) para aprovação da versão final do Relatório Nacional. - Submeter o Relatório Nacional ao Ministro da Agricultura e Desenvolvimento Rural para homologação; - O Relatório Nacional foi enviado ao Director Geral da FAO aos 17 de Maio de 2004, para contribuição na elaboração do Relatório Mundial e do Plano de Acção Mundial sobre os Recursos Zoogenéticos para a Alimentação e a Agricultura. 2.2-No domínio da formação (cursos, seminários ou workshop) Durante a vigência do projecto, de Novembro de 1997 até Maio de 2003, foram organizadas várias acções de formação das quais 2 a nível nacional e 7 a nível regional, para capacitação do pessoal essencialmente o envolvido no projecto Regional do SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032, nomeadamente: a) Seminário Regional sobre o Sistema de Informação sobre a Diversidade dos Animais Domésticos. Realizado de 08 a 12 de Novembro de 1999, em Arusha, República Unida da Tanzânia, organizado pela FAO e pela Coordenação Regional do projecto SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032, com os seguintes objectivos: Tomar conhecimento sobre o sistema eletrónico e de comunicação, para o acesso e uso via Internet e sobre a utilização do sistema como um instrumento de comunicação e constituição de rede de trabalho no ramo dos Recursos Genéticos dos animais domésticos. Neste seminário participaram 2 tecnicos b) Curso Regional sobre Biodiversidade, Biotecnologia e Direito. Realizado em Gaberone, República do Botswana de 14 de Agosto a 07 de Setembro de 2000, organizado pela Global Biodiversity Development Institute, Universidade do Botswana, Governo do Botswana e a Comissão da Ciência, Tecnologia e Investigação da OUA, com o objectivo de criar uma rede de quadros com conhecimentos adequados para tratar dos aspectos relacionados com a biotecnologia, biodiversidade e direito na África Austral, participou 1 técnico. c) Curso de língua Inglesa O curso foi realizado de Janeiro a Junho de 2001 no Instituto de Línguas em Luanda, Angola com o objectivo de preparar quadros para uma melhor intervenção nos programas e projectos da região, por se tratar de uma região, cujos países sejam minoritariamente anglófonos. O curso foi financiado pela Coordenação Regional do projecto SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032, participaram 2 técnicos. d) Seminário Regional de preparação sobre técnicas e métodos de realização de inquéritos pecuários Organizado pela Coordenação Regional do projecto SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032 de 12 a 16 de Fevereiro de 2001 em Bulawaio, Zimbabué com os objectivos de preparar os técnicos e responsáveis para o Inquérito sobre as raças dos animais domésticos na região da SADC, Sistemas de gestão, produção e práticas sócio – culturais dos criadores e detentores de animais, participaram 2 tecnicos e) Seminário nacional sobre a Formação no domínio das técnicas e métodos de realização de inquéritos pecuários O Seminário foi realizado de 20 a 25 de Maio de 2001, na Comuna de Chibemba, Município do Chiange, Província da Huíla, Angola, realizado pela Coordenação Nacional do Projecto/ FAO/RAF/97/032 com objectivo de preparar 20 inquiridores nacionais de 8 províncias sobre os recursos genéticos dos animais de criação. f) Workshop sobre Gestão Comunitária dos Recursos Genéticos dos Animais de Criação,” Instrumento para o Desenvolvimento rural e a Segurança alimentar” Este evento teve lugar em Mbambane, Swazilândia de 07 a 11 de Maio de 2001, organizado pela Coordenação Regional do Projecto SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032, SACCAR, Coordenação do Sector pecuário da SADC e GTZ com os seguintes objectivos: - Elaborar os mecanismos de funcionamento; - Preparar as estratégias sobre a Gestão Comunitária e conservar “in situ” as raças dos animais domésticos e, - Reforçar as redes de trabalho para harmonização das Políticas Nacional e Regional para os Recursos Genéticos dos animais domésticos. Participaram 2 técnicos. g) Workshop Regional de Treinamento sobre Análise de dados dos inquéritos pecuários dos paises da SADC Realizado de 16 a 20 de Setembro de 2002 em Pretória, África do Sul e organizado pela Coordenação Regional do projectoSADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032 com o objectivo de preparar quadros para a análise dos dados recolhidos dos inquéritos nacionais sobre os recursos genéticos dos animais de criação (preparação dos quadros para o processo de captura, análise e processamento dos dados). Participou 1 técnico. h) Workshop sobre o Quadro legal e regulamentar sobre os recursos genéticos dos animais indígenas O workshop foi realizado em Maio de 2003 em Maputo, Moçambique, organizado pela Coordenação Regional do projecto SADC/ PNUD/FAO/RAF/97/032 com os seguintes objectivos - Rever o quadro legal sobre os recursos genéticos dos animais da Região da SADC. Participou, 1 técnico Esta foi até aqui a trajectória percorrida pelo processo de Desenvolvimento dos Recursos Zoogenéticos para a Alimentação e a Agricultura no nosso País. 3. LISTA DE POLITICAS, LEIS E INSTRUMENTOS JURIDICOS UTILIZADOS PARA OS RECURSOS ZOOGENÉTICOS EM ANGOLA a) Utilizados 1. Lei 4/04, Lei de Sanidade animal, de 13 de Agosto, publicado no Diário da Republica 1ª serie nº 65. 2. Decreto nº 70/08, de 11 de Agosto, Regulamento da Lei de Sanidade Animal, publicado no Diário da Republica 1ª serie nº 149. b) Em curso para sua aprovação 1. Anteprojeto Lei dos Recursos Genéticos 2. O relatório final do Anteprojeto Lei dos Recursos Genéticos. Luanda, aos 02 de ABRIL DE 2013.- Republique de Guinée Bissau Plan de présentation /Guinée Bissau 1. Contexte 2. Situation de l’Elevage : opportunités et contraints 3. Ressources génétique Animal 4. Liste de toutes les initiatives sur les ressources génétiques animales actuellement misent en œuvre dans vos pays respectifs; 5. Liste de toutes les politiques, lois et autres instruments régissant l'utilisation des ressources génétiques animales dans vos pays respectifs, 6. Liste des principales parties prenantes impliquées dans la gestion des ressources génétiques animales (secteur privé, les associations des éleveurs, etc.) 1. CONTEXTE MACRO-ÉCONOMIQUE La République de Guinée-Bissau est situé sur la côte atlantique de l’Afrique Occidentale, entre 10º 59’ e 12º 20’ latitude Nord et 13º 40’ e 16º 43’ de longitude Ouest. Elle est limitée au Nord par le Sénégal, à l’Est et au Sud par la Guinée-Conakry et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Sur le plan administratif, elle est divisée en 8 régions qui sont GABU et BAFATA à l’Est, TOMBALI, QUINARA et BOLAMA/BIJAGOS au Sud, OIO et CACHEU au Nord. La capitale, BISSAU, est classée comme District Autonome. En plus de la partie continentale, le pays comprend aussi l’archipel des BIJAGOS composé de plusieurs dizaines d’îles et des ilots. La superficie peut varier considérablement par suite de l’influence des marées qui périodiquement inondent de vastes étendues de terre. La Guinée-Bissau couvre une superficie de 36 125 km² et a une population estimée à 1.520.830 habitants en 2009 (d’après l’INEC.). C’est donc un pays de taille limitée présentant une densité réduite de population (34 hab/km²). 75% de la population est rurale et l’essentiel de la population urbaine est concentré sur Bissau avec plus de 350 mille habitants. Le taux de croissance de la population est estimé à 2,3%. Environ 64.0% vivaient en zones rurales et 36.0% en zones urbaines. La croissance démographique reste forte avec un taux moyen de 2,5%. L’espérance de vie à la naissance se situe à 46.4 ans et l’indice synthétique de fécondité est de 6 enfants par femme.La répartition en classes d'âge, selon le DENARP (2004), met en évidence la jeunesse de la population : 50% de celle-ci à moins de 15 ans. Sur le plan économique, la Guinée-Bissau figure dans la catégorie des « pays les moins avancés » (PMA). Avec un PIB estimé en 2007 à 257 USD/habitant et un indice de développement humain (IDH) de 0,383 en 2007-2008, le pays se place au 175ème rang sur un total de 177 pays classés. La pauvreté est très importante, surtout en zone rurale où se concentrent 84,5% des pauvres. L'indice de développement humain (IDH) de la Guinée-Bissau évalué à moins de 0,500, soit au 172ième rang sur 177 pays (Rapport sur le DHD-PNUD, 2003) est un des plus bas en Afrique sub-saharienne, avec un revenu par tête de 230 $ EU (estimation année 2005 de l’UEMOA) et un faible pouvoir d’achat. Avec un secteur primaire qui concentre 67% du PIB et 80% des emplois (UEMOA-BCEAO, 2005), la Guinée-Bissau demeure pour l’essentiel, une économie de subsistance. Le climat varie beaucoup de la côte (jusqu’à 2600 mm de pluies annuelles au sud) vers l’intérieur des terres (1200 mm). La saison des pluies va de juin - juillet à octobre. Les sols sont principalement argilo sableux et ferralitiques, avec une partie importante de sols hydromorphes dérivés d’alluvions maritimes dans les bas-fonds et les zones basses inondées par l’eau douce et les marées (zones côtières). Il existe aussi de grands bassins de rivières et de nombreux petits bassins des cours d´eaux présentent des potentialités importantes pour le développement agricole et pastoral. Au plan agro écologique, le pays est divisé en 4 zones comprenant au total huit régions administratives, auxquelles il faut ajouter le Secteur Autonome de Bissau. Ce sont: dans le Nord, la zone I (les régions de Cacheu, de Oio, de Biombo) ; dans l´Est, la zone II (régions de Bafatá et Gabú) ; dans le Sud, la zone III (régions de Tombali, Quinará) ;dans le Sud-Ouest, la zone IV (région de Bolama-Bijagós). L'agriculture, au sens large (agriculture, élevage et forêts) reste l'activité économique dominante contribuant pour plus de 50% au PIB et pour plus de 80% aux exportations et employant 82% de la population active. Elle est dominée par les exploitations familiales qui sont estimées à 96.700 contre 1.200 entreprises agricoles (ponteiros) qui s’adonnent l’agriculture commerciale et moderne sur de grandes superficies. à La Guinée-Bissau dispose d’énormes potentialités et de ressources naturelles importantes, surtout en matière agropastorale. Toutefois, le secteur agricole souffre d’insuffisances structurelles qui ne favorisent pas la valorisation de ces atouts : le manque d’infrastructures et la pauvreté des zones rurales sont des freins à la diversification de la production primaire. Elle reste donc concentrée sur la production de noix de cajou (anacarde), qui représente 93% des recettes d’exportation du pays. Du point de vue de l'élevage, le pays a deux grandes régions naturelles, à savoir une la région côtière et la région intérieure, les deux séparées par une zone dite de transition à caractère subhumide et humide. La région côtière couvre les îles et les bassins des fleuves sur la partie continentale et s'étend en profondeur jusqu’à la limite des marées. La végétation est caractérisée par les mangroves « Lalas » typiques, les forêts, denses dans le Sud, mais plus ouvertes dans le Centre et dans Nord avec une abondance de palmiers. La densité de population est plus forte dans cette région. L'élevage est fortement intégré à l'agriculture, dont il utilise les résidus de récoltes La région de transition, qui est située dans le centre, est couverte par la forêt et cède progressivement la place à la savane arborée à l'intérieur. Elle est traversée par des rivières qui sont encore sous l’influence de l'action des marées. La région intérieure est une zone de savane arbustive. Elle est traversée par de nombreux cours d'eau douce. Parmi ces derniers, on note les deux grands bassins fluviaux appartenant aux rivières GEBA et CORUBAL, qui sont les seuls fleuves réels du pays. L'existence de nombreux cours d'eau est d'une importance primordiale pour l’agriculture en générale et pour l’élevage en particulier. Ici, la population est moins dense, pratiquant une agriculture de subsistance basée sur des cultures de coton, du maïs, du sorgho, et arachide. Le bétail dans cette zone est dans sa meilleure condition. Principaux indicateurs agro-écologiques par zones agricoles Zone 1 (Nord) - Superficie : 11 412 km2 - Population : 387 700 habitants - Densité : 34 hab/km2 - Nombre d'exploitations : 48 000 - Système de production : rizières de mangrove (bolanha) en zone côtière, cultures vivrières (riz pluvial) sur le plateau, en association avec l’élevage. Importance du porc dans les systèmes de production. - Superficie d’anacardier en agriculture traditionnelle en 1995 : 48 000 ha Zone 2 (Est) - Superficie : 15 131 km2 - Population : 301 200 habitants - Densité : 20 hab/km2 - Nombre d'exploitations : 30 000 - Système de production : système agro-pastoral - combinaison entre l'élevage extensif de bovins et de petits ruminants et les cultures pluviales (mil, sorgho, maïs, arachide sur les plateaux et de riz dans les bas-fonds) ; la culture attelée avec une extensification des cultures plutôt qu'une intensification avec des résultats de dégradation des sols. - Superficie d’anacardier en agriculture traditionnelle en 1995 : 23 500 ha Zone 3 (Sud) - Superficie : 6 871 km2 - Population : 122 200 habitants - Densité : 18 hab/km2 - Nombre d'exploitations : 15 000 - Systèmes de production: prédominance de la riziculture de mangrove (bolanha) en zone côtière; sur les plateaux de l'intérieur, culture pluviale sur défriche-brûlis de riz ("pam-pam"), la riziculture de basfonds et la fruiticulture (cola, banane, cajou, agrumes). L'élevage bovin et des porcs est aussi répandu. - Superficie d’anacardier en agriculture traditionnelle en 1995 (Y inclus zone 4) : 16 500 ha Zone 4 (les îles Bijagos) - Superficie : 2 624 km2 - Population : 28 800 habitants - Densité : 11 hab/km2 - Nombre d'exploitations : 4 000 - Systèmes de production: se basant surtout sur les ressources de la pêche et des palmeraies naturelles, jardins de case. 7. Source: Étude sur la filière anacardier en Guinée-Bissau (MDRA/GAPLA, novembre 1996). 2. RESUME DE LA SITUATION DU SECTEUR Importance de l’élevage dans l’économie nationale En Guinée-Bissau, l’élevage est d’une grande importance économique et sociale et joue un rôle important dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. L’élevage occupe sous des formes diverses 72% de la population rurale, avec de multiples fonctions (économiques, sociales, de capital de réserve et d’épargne, de force de travail et d’amélioration de la fertilité des sols). Il contribue pour 17% au PIB national et pour 32% dans le PIB agricole. Mais avec les résultats du recensement national du cheptel réalisé en 2009, le poids de l’élevage mérite d’être réévalué au niveau des indicateurs macro-économiques. En effet, il est apparu que les effectifs animaux ont été jusqu’ici nettement sous-évalués. Toujours sur la base du dernier recensement du cheptel, il ressort que le capital cheptel s’établit en valeur à 194 milliards FCFA, ce qui est très important. Cependant, cette importance de l’élevage ne se traduit pas encore dans les priorités définies au niveau national. Opportunités et contraints Les potentialités et atouts au niveau du secteur résident dans les éléments suivants : • • • • L’importance du patrimoine cheptel et sa diversification. Le pays dispose pratiquement d’un bovin et 0,7 petit ruminant par tête d’habitant, sans compter la contribution des autres espèces, notamment les porcins et les volailles qui sont des espèces à cycle court et au potentiel de développement très important. L’existence de traditions pastorales affirmées, surtout dans les zones est et nord où est localisé l’essentiel du cheptel. Les éleveurs peuls et mandingues, qui détiennent l’essentiel des bovins et des petits ruminants sont traditionnellement attachés à l’élevage et en ont une maîtrise certaine. Les ressources pastorales sont importantes. A côté du cheptel proprement dit, on a aussi des pâturages abondants, avec une bonne disponibilité de ressources fourragères et d’eau pour l’abreuvement du bétail, tout au moins pendant une bonne période de l’année. Sur le plan sanitaire, la situation est relativement favorable, avec la maîtrise des grandes épizooties comme la peste bovine et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). Pour la peste bovine en particulier, la Guinée-Bissau a été officiellement reconnue indemne par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) en 2006. • • La demande en produits animaux est encore supérieure à l’offre, avec seulement une consommation effective de 11,3 kg de viande, 10,8 litres de lait et 13 œufs par habitant et par an. Il y a donc de bonnes perspectives pour l’accroissement des productions animales, non seulement pour la satisfaction de la demande intérieure, mais également en vue de la conquête de marchés extérieurs pour des produits ciblés. Le personnel technique chargé de la gestion du secteur a un bon niveau de formation initiale et déploie des efforts appréciables bien qu’évoluant dans un contexte difficile. Contraintes et problèmes majeurs De façon résumée, on peut noter les éléments ci-après: Sur le plan des ressources pastorales • • L’insécurité foncière pastorale liée au manque de textes d’application de la loi foncière au niveau local, ainsi qu’à l’inexistence de cadres de concertation et de prévention des conflits regroupant les différentes catégories d’acteurs au niveau local; L’inexistence de plans de gestion des parcours liée à l’absence de responsabilisation des éleveurs dans la gestion des pâturages, mais aussi le manque d’aménagements pastoraux, en particulier des forages à usage pastoral et abreuvoirs. Concernant les filières animales • • • • • • La disponibilité locale limitée pour les aliments usinés, liée au manque d’unités locales de production d’aliments concentrés, ce qui ne favorise pas les actions d’intensification; Le faible potentiel génétique des races animales, notamment pour la production laitière; La faible productivité des différentes filières d’élevage en général et de l’aviculture rurale en particulier; La dépendance de l’extérieur par rapport aux intrants (vaccins et médicaments vétérinaires, aliments concentrés) utilisés dans l’aviculture moderne; La faible organisation des professionnels des différentes filières et leur manque de capacités et d’appui pour le développement de leurs activités; Les difficultés d’accès au crédit liées à l’inexistence de banque agricole à proprement parler et à la rareté des institutions de micro finance, ce qui limite les investissements dans l’amélioration des infrastructures individuelles et collectives, l’acquisition d’équipements d’élevage et la disponibilité de fonds de roulement; • • • • La dégradation avancée des abattoirs, leur manque d’équipements (chambres froides surtout), d’électricité et d’eau courante, ce qui fait qu’ils ne répondent plus aux normes d’hygiène et de salubrité et leur mise aux normes ou leur renouvellement s’impose de façon urgente; L’inexistence d’étals normalisés avec des équipements froids au niveau des marchés pour la vente au détail de la viande et le manque de formation en hygiène pour les bouchers; Le manque de matériel de collecte, de transformation et de conservation du lait; Le manque d’unités de transformation et de conservation des cuirs et peaux (tanneries). Sur le plan de la santé animale et de l’hygiène publique vétérinaire • • • • • • • L’incidence encore notable des maladies enzootiques qui se traduit par des pertes de production importantes; Le manque de couverture totale du territoire pour la surveillance épidémiologique passive et l’inexistence d’un dispositif de surveillance active; La dépendance du Laboratoire National Vétérinaire sur des financements externes et le non fonctionnalité des laboratoires régionaux de Gabú, Bafatá et Bissorã, ce qui limite globalement la capacité de diagnostic des maladies animales au niveau du pays; Le sous-équipement des postes de contrôle à l’importation et le non fonctionnalité du contrôle sanitaire pour les denrées d’origine animale autres que la viande; L’inexistence d’infrastructures de quarantaine, ce qui n’est pas de nature à faciliter la maîtrise d’éventuelles maladies qui pourraient être introduites lors de transactions commerciales; Le manque d’organisation au niveau national de campagnes annuelles de vaccination du cheptel contre les maladies prioritaires; La privatisation de la médecine vétérinaire tarde également à se mettre en place sur le terrain et la protection sanitaire du cheptel n’est pratiquement plus assurée. Tout compte fait, à l’heure actuelle, des menaces sérieuses pèsent sur la santé animale. Au niveau du pilotage sectoriel • • L’insuffisance des effectifs du personnel et leur faible motivation; L’absence de plans de formation continue du personnel technique; a. L’absence de cadre légal définissant l’exercice de la profession vétérinaire et en conséquence, d’un secteur vétérinaire privé formalisé; b. La vétusté des infrastructures au niveau des services de l’Élevage et des centres de recherche et le manque d’équipements généralisé (logistique, équipements techniques, matériel froid notamment); c. Le caractère marginal des investissements publics programmés annuellement pour le secteur et le non programmation de budgets de fonctionnement pour les structures; d. Le manque de maîtrise des données statistiques au niveau du secteur (problème de disponibilité des données, de leur fiabilité, en plus du fait que la plupart des données existantes ne sont pas actuelles. Globalement, le suivi du secteur rencontre beaucoup de difficultés, ce qui n’est pas de nature à favoriser un pilotage adéquat. 3. Ressources génétique Animal Distribution des effectifs du cheptel par région Région Bovins Ovins Caprins Equins Asins Porcins Volailles Tombali 11 010 4 555 34 645 110 164 6 825 63 034 Quinará 19 778 472 23 626 91 0 18 075 131 180 223 943 61 510 173 731 950 4 450 196 029 422 289 25 042 341 26 305 0 0 21 462 69 244 9 065 225 15 654 0 0 31 930 57 948 Bafatá 294 070 77 348 98 052 658 8 875 15 295 211 099 Gabú 654 543 153 349 193 445 2 503 20 890 1 484 318 209 Cacheu 87 240 6 304 80 726 44 391 38 989 166 510 721 641 2 900 0 0 13591 43 129 1 325 412 304 745 649 084 4 356 34 770 343 680 1 481 642 Oio Biombo Bolama/Bijagós S. A. Bissau Total Source : Rapport de synthèse du recensement national de l’élevage en GuinéeBissau (DGE, 2009) Les bovins sont essentiellement concentrés à Gabú (49%), Bafatá (22%) et Oio (17%). Ces trois régions concentrent 88% de l’effectif bovin national. Les petits ruminants (ovins et caprins) suivent à peu près la même distribution que les bovins. Dans l’ordre, on les retrouve à Gabú (36,5%), Oio (24,7%) et Bafatá (18,4%). Ces trois régions regroupent 79,6% de l’effectif national de petits ruminants. La région de Cacheu suit de loin, avec 9,1% des petits ruminants, essentiellement constitués de caprins. Pour les autres régions, les effectifs de petits ruminants sont marginaux (entre 1,6 et 4,1% selon les régions en question). La région de Oio concentre 59,3% des porcins. Excepté celle-ci, les autres régions de prédilection de l’élevage porcin sont Cacheu (11,8%) et Bolama/Bijagós (9,7%). Biombo et Quinará suivent, avec respectivement 6,5 et 5,5%. Quant aux volailles, elles sont bien distribuées sur l’ensemble du territoire national. Les principales races animales sont identifiées comme suit Pour ce qui est des principales races exploitées, elles concernent : • - - Chez les bovins la race Ndama, avec deux phénotypes : le phénotype à robe grise ou Fula (70% des animaux, surtout élevés par les Peuls, à l’est et au nord du pays, dans le cadre de grands troupeaux) et le phénotype à robe brune ou Boenca (25% des animaux, élevés principalement par les Balantes, dans le cadre de troupeaux plus petits) la race Manjaque, à robe noire (5% des animaux) • Chez les petits ruminants, les ovins de la race Djallonké et les caprins de la race naine de Guinée • Chez les porcins, on trouve des produits de croisement plus ou moins dégénérés du porc Ibérique. On rencontre aussi de nombreux produits de croisements entre des femelles locales et des mâles « Large White » et « Landrace » élevée principalement dans le centre du pays par des populations animistes • Quant aux volailles exploitées, elles sont essentiellement de race locale, type Africain très léger et sont dispersées dans les différentes régions du pays. 4. Liste de toutes les initiatives sur les ressources génétiques animales actuellement misent en œuvre dans vos pays respectifs; Actions et projets passés : 1) Les recherches en matière d’élevage sont conduites sous la direction de l’INPA (Institut National de Recherche agricole), en particulier au centre de Bissorã (région d’Oio). Ce centre, créé en 1927, a conduit d’importantes recherches sur : • • • • L’amélioration des pâturages naturels L’amélioration des races bovines locales avec l’introduction de semence de zébus brésiliens (Nellore et Gir) La valorisation des sous-produits agricoles et agroindustriels L’étude de la prévalence de certaines maladies animales ; Malheureusement, avec le conflit de 1998, la presque totalité des documents scientifiques ont disparu. Le centre est actuellement très dégradé, et souffre d’un manque de ressources. La réhabilitation des infrastructures et la dotation d’un budget annuel constituent donc les priorités, en vue de relancer les programmes de recherche 2. Elaboration d’un rapport sur l’état des ressources génétiques animal en Guinée Bissau ; 3. Participation dans différents forums régionaux et internationaux sur la conservation des ressources génétiques animales ; 4. Projet régional pour i ‘amélioration, la multiplication et la conservation du bétail trypanotolérant en Afrique de l’ouest, 1888; 5. Project d’appui au développement des animaux à cycle court, Fao, 2005 (PSSA). Action et projets Actuels : Il n’y aucun. 5. Liste de toutes les politiques, lois et autres instruments régissant l'utilisation des ressources génétiques animales dans vos pays respectifs ; a. La législation vétérinaire est ancienne (législation coloniale) et ne tient pas compte des développements récents en matière scientifique et technique En effet, avec l’appui de la FAO, un projet de Code vétérinaire a été élaboré, validé techniquement et introduit dans le circuit d’approbation. Il prévoit de légiférer entre autres sur : L’organisation générale des services des missions et des compétences des structures • La production animale dans ses différents aspects • L’identification des animaux • Les associations d’éleveurs et de bouchers • La surveillance épidémiologique et la lutte contre les maladies animales • Les actions prophylactiques • L’importation et l’exportation d’animaux et de produits animaux • L’inspection et le contrôle sanitaire • La profession vétérinaire • La pharmacie vétérinaire. S’il est adopté, il constituera une bonne base juridique pour la gestion du secteur dans son ensemble. b. Existence de Lettre de Politique de Développement de l’Elevage et son Plan d’Action; c. Loi sur la protection de la Biodiversité (animal et plants) ; d. Ratification de la Convention de la Diversité Biologique (CBD) ; e. Institution d’un Secrétariat National et désignation de deux points focaux nationaux ; • 6. Liste des principales parties prenantes impliquées dans la gestion des ressources génétiques animales (secteur privé, les associations des éleveurs, etc.) Comite de pilotage sur les ressources génétique animale: a. Direction Générale de l’Environnement ; b. IBAP (Institut de la Biodiversité et des Aires Protégées ; c. Secteur privé ; d. Ong’s intervenant dans le domaine de l’élevage ; e. Association des Eleveurs (Bovins, porcins, avicole et petits ruminants) ; f. INPA (Institut National de Recherche Agricole) ; g. DGA (Direction générale de l’Agriculture) ; h. DGFF (Direction générale des Forêts et Faune); Republique De Côte d’Ivoire MINISTERE DES RESSOURCES ANIMALES REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE ET HALIEUTIQUES Union - Discipline - Travail ------------------- ----------- DIRECTION DES PRODUCTIONS D’ELEVAGE ------------------- DOCUMENT DE PRESENTATION DE L’ETAT DES RESSOURCES GENETIQUES ANIMALES EN COTE D’IVOIRE Avril 2013 TABLES DES MATIERES Table des matières ................................................................................................................................ ...........2 Abréviations et acronymes ............................................................................................................................. 3 I-Contexte et justification ................................................................................................................................. 4 II-Politique de développement de l’élevage .............................................................................................. 4 III- Politique d’amélioration génétique du cheptel.............................................................. 7 3.1- Caractérisation et conservation de la biodiversité ........................................................................................7 3.2- Sélection des porcs et des volailles totalement prise en charge par des opérateurs privés .......................................................................................................................................7 3.3- Implication des éleveurs dans la gestion des schémas de sélection des bovins et des ovins .........................................................................................................................................7 3.4- Sélection bovine et ovine s’appuyant sur les centres d'élevage.........................................7 3.5- Désengagement de l'Etat des fonctions de production et de service .................................8 IV-Cadre institutionnel de l’amélioration génétique ............................................................................. 8 V-Initiatives publiques dans le domaine de l’amélioration génétique animale ..........................9 5.1-Initiatives réalisées avant 2002 ..............................................................................................................................9 5.2-Initiatives réalisées après 2002 ..............................................................................................................................13 VI-Initiatives privées dans le domaine de l’amélioration génétique animale .....................14 VII-Liste des textes réglementaires relatifs à l’amélioration génétique animale ................15 VIII-Liste des principaux intervenants impliqués dans l’amélioration des ressources génétiques animales ..............................................................................................................16 8.1-Structures publiques...........................................................................................................16 8.2-Projets de développement ..................................................................................................16 8.3-Centre d’insémination artificielle du LANADA .....................................................................16 8.4-Centres de recherche et laboratoires d’appui .....................................................................16 8.5-Interprofessions et structures d’encadrement .....................................................................17 IX- Forces et Faiblesses ........................................................................................................18 9.1- Les forces..........................................................................................................................18 9.2- Les faiblesses ...................................................................................................................18 CONCLUSION .........................................................................................................................20 BIBLIOGRAHIE .......................................................................................................................21 ABREVIATIONS ET ACRONYMES AFRIPORC : Société mixte spécialisée dans la production, la reproduction de porc et la boucherie ANADER : Agence Nationale d’Appui au Développement Rural BIRCOVET ; Bureau Ivoirien de Représentation et du Conseil Vétérinaire. BRG : Bureau des Ressources Génétiques CNAG : Commission Nationale d’Amélioration Génétique CNO : Centre National Ovin CRZ : Centre de Recherches Zootechniques CSCP : Centre de Sélection et de Contrôle de Performances DSRP : Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté FDA : Fond de Développement Agricole FIDA : Fonds International pour le développement agricole FED : Fond Européen de Développement FIRCA : Fond Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles INFPA : Institut National de la Formation Professionnelle Agricole PSE : Programme Sectoriel Elevage LANADA : Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole O.P.A. : Organisation Professionnelle Agricole OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement PID : Plan d’Investissement Détaillé PADEPR : Projet d’Appui au Développement de l’Elevage des Petits Ruminants PNADEL : Projet National d’Appui au Développement de l’Elevage Laitier PNASA2 : Programme National d’Appui aux Services Agricoles phase 2 PNIA : Programme National d’Investissement Agricole PNSO : Programme National de Sélection Ovine PNO : Programme National Ovin PROGIRS : Projet de Gestion Intégrée des Ranchs et Stations SIVAC : Société Ivoirienne de Viande, d’Abattage et de Charcuterie SODEPRA : Société pour le Développement des Productions Animales I-CONTEXTE ET JUSTIFICATION Le Bureau Interafricain des Ressources Animales de l’Union Africaine (UABIRA) dans ces prérogatives s’est fixé pour objectif l’amélioration de l’élevage, de la pêche et de la faune en tant que ressources pour le bien être des populations des pays membres, contribuant ainsi au développement économique notamment dans les zones rurales. Dans le cadre de sa 9e conférence ayant pour thème principal « Investir dans l’élevage pour accélérer l’intégration régionale et la prospérité de l’Afrique, dans le contexte de la renaissance africaine » qui se tiendra du 14 au 19 Avril 2013 en Côte d’Ivoire, il a été demandé à tous les pays de faire un exposé, notamment sur toutes les initiatives mises en œuvre sur les ressources génétiques animales. Il s’agit d’établir la liste des politiques et législations régissant l’utilisation des ressources génétiques animales et des principaux intervenants impliqués dans la gestion des ressources génétiques animales. Ce document est la contribution de la partie ivoirienne aux travaux de cette conférence. Il retrace les actions conduites par l’Etat de côte d’Ivoire et les privés en matière de ressources génétiques animales depuis les indépendances jusqu'à ce jour. II- POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE La stratégie nationale de développement du secteur agricole y compris l’élevage a été définie par le Gouvernement en juillet 1993, dans le cadre du plan directeur du développement agricole pour la période 1992-2015. Les lignes orientations retenues sont : - le recentrage de l’intervention de l’Etat sur les politiques, la programmation des stratégies et le suivi de leur mise en œuvre ; la prise en charge des filières par le secteur privé, grâce notamment à la promotion du mouvement coopératif et des autres organisations professionnelles ; la formation et l’encadrement du monde rural sur la base d’une approche globale des exploitations agricoles, en privilégiant le conseil en gestion et la diffusion des résultats de recherche ; la valorisation systématique des ressources disponibles et l’optimisation de leur utilisation avec pour corollaire, la résolution de la question foncière et du financement de l’activité agricole. Pour le sous- secteur élevage, le Programme Sectoriel Elevage (PSE) adopté le 13 décembre 1993, a, en conformité avec les orientations du gouvernement, précisé les lignes directrices suivantes : - l’amélioration de l'environnement socio-économique visant à une meilleure accessibilité des produits par la maîtrise des coûts de production, tout en maintenant et renforçant les acquis ; -l’amélioration des performances des systèmes de production par (a) le développement des différentes filières y compris celles des élevages spécialisés, de l'association avec l'agriculture et de la traction animale, (b) la maîtrise des facteurs de production et l'amélioration des capacités de gestion et (c) la valorisation de l'ensemble des ressources disponibles, potentiel fourrager et sous-produits agro-industriels ; -l’amélioration de l'environnement physique par (a) la préservation de l'environnement, (b) des actions locales, lutte contre l'érosion, les feux de brousse, etc., (c) l'assainissement du cadre de la production, avec en particulier le contrôle des grands risques sanitaires et (d) la sauvegarde des races locales ; -l’amélioration du cadre institutionnel par (a) le transfert des fonctions transférables encore tenues par l'Etat, (b) la définition de programmes régionalisés de développement et (c) la privatisation des filières modernes et l'appui sélectif de l'Etat à l'élevage traditionnel ; -l’amélioration de la production laitière par des actions (i) d’amélioration des conditions de production, de collecte et de commercialisation de la production traditionnelle de lait, (ii) augmentation de la capacité de production de géniteurs laitiers améliorés, (iii) la mise au point et le financement de nouveaux systèmes de production laitière basée sur l’intensification des productions. La mise en œuvre de ces axes d’interventions s’est concrétisée, entre autres, par la création des structures suivantes : le Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA) en 1991 ; l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) en 1994 ; l’Institut National de la Formation Professionnelle Agricole (INFPA) en 1997 ; le Fonds Interprofessionnel de la Recherche et du Conseil Agricole (FIRCA) en 2003. Les crises survenues en 2002 et 2011 ont été fortement préjudiciable pour le secteur de l’élevage. Les infrastructures de production en grande partie situées en ex-zone CNO ont été détruites ou sont devenues obsolètes pour manque d’entretien, les bâtiments d’élevages ont été dégradés, endommagées ou détruits. Les éleveurs ont subit la crise de plein fouet avec leur cheptel pillé et dispersés. Les acquis de la politique nationale de sélection et de multiplication en ranches, stations et dans les élevages n’ont pu être préservés. Le conseil et le suivi des élevages par les structures d’Etat ou par les structures privées ont été interrompus. Le document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) a précisé la priorité accordé par le Gouvernement à la problématique agricole, notamment le recours à l’élevage pour renforcer l’économie nationale et lutter contre la pauvreté. L’action Gouvernementale cadre ainsi avec les principaux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ; Dans ce contexte, la Côte d’Ivoire a élaboré le Plan d’Investissement Détaillé (PID) pour la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) 2010-2015, en Décembre 2011. Les actions ci -dessous sont prévues dans le cadre du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) pour le renforcement du secteur de l’élevage pour la période 2013-2015 : 1- L’amélioration de la productivité et de la compétitivité des productions végétales, animales et halieutiques. Améliorer l’utilisation des intrants agricoles et vétérinaires ; Renforcer le système d'exonération fiscale et douanière; Réhabiliter le potentiel génétique animal et végétal ; Former aux métiers de l’agriculture, de l’élevage et autre métiers connexes. 2- Le développement des filières. Redynamiser les productions alimentaires végétales, animales et halieutiques ; Développer la transformation et a conservation des productions agricoles, animales et halieutiques ; Renforcer le management du contrôle qualité et de certification dans les systèmes de productions agricoles, animales et halieutiques ; Renforcer les capacités techniques des inspecteurs phytosanitaires et de la qualité, des agents d'encadrement et des producteurs en matière de norme de qualité de produits agricoles, animaux et halieutiques; Vulgariser le régime d’entreprises franches des produits halieutiques Appuyer les productions vivrières, animales et halieutiques ; Réhabiliter et équiper les stations d'élevage ; Réhabiliter et équiper les unités de transformation primaire de produits animaux et d’origine animale. 3- L’amélioration de la gouvernance du secteur agricole. Promouvoir les métiers l'agriculteur, d’éleveur et de pêcheur ; Elaborer et adopter le code pastoral ; Développer les aménagements transfrontaliers et le contrôle de la transhumance ; Aménager des axes de transhumance ; Promouvoir l’association agriculture-élevage ; Réhabiliter les barrages pastoraux et les retenues d'eau ; Institutionnaliser le Salon de l'Agriculture et des Ressources Animales. 4-Le renforcement des capacités des parties prenantes au développement du secteur agricole III - POLITIQUE D’AMELIORATION GENETIQUE DU CHEPTEL La politique nationale en matière de génétique a été définie en 1995 et un programme national d’amélioration génétique du cheptel a été élaboré. La politique nationale en matière de génétique s'insère dans la politique en matière d'élevage et suit cinq grands axes. 3.1- Caractérisation et conservation de la biodiversité La conservation de la biodiversité et les opérations de recherche-développement visant à caractériser les races locales et leurs potentiels sont des opérations à long terme. Il s'agit de conserver une grande variabilité génétique sur laquelle s'appuiera un développement durable de l'élevage. Ce sont des missions de service public. 3.2- Sélection des porcs et des volailles totalement prise en charge par des opérateurs privés Pour les espèces à cycle court, les opérations de sélection, de création ou de fixation de race ou de production d'animaux sélectionnés sont rentables à court ou moyen terme, elles doivent être conduites par des opérateurs privés. Elles sont d'ores et déjà maîtrisées par des firmes privées et des éleveurs. 3.3- Implication des éleveurs dans la gestion des schémas de sélection des bovins et des ovins Les éleveurs étant les premiers bénéficiaires de la sélection, il faille qu’ils soient associés à la définition des grandes orientations. Plus concrètement sur le terrain par leur implication dans les bases de sélection bovines et ovines étendues au milieu paysan. De plus, les groupements d'éleveurs doivent participer à la gestion des programmes. 3.4- Sélection bovine et ovine s'appuyant sur des centres d'élevage Pour la sélection des bovins et des ovins, le progrès génétique est long et aléatoire à obtenir. Il faut que la sélection s’opère sur de grands effectifs. Le progrès génétique dépend de l'importance de la base de sélection mais aussi de l'homogénéité des conduites d’élevage. C’est pourquoi, en plus de troupeaux paysans, les bases de sélection doivent inclure de grands élevages. 3.5- Désengagement de l'Etat des fonctions de production et de service La fonction de multiplication de bovins et d'ovins sélectionnés est typiquement une fonction de production qui doit être aux mains du privé. Les centres d'élevage d'Etat produiront en complément de l'offre privée et ils devront pratiquer la vérité des prix pour éviter de concurrencer le secteur privé. IV - CADRE INSTITUTIONNEL DE L’AMELIORATION GENETIQUE Avant 1994, les actions d’amélioration génétique étaient conduites dans le cadre de projets pilotés par la Société pour le Développement des Productions Animales (SODEPRA), une société d’Etat créée dans les années 1970. Suite à la liquidation cette de structure en 1994, les opérations d’amélioration génétique ont été réalisées dans le cadre de plusieurs projets de développement. A partir de 1996, l’Etat, pour améliorer l’efficacité des différents projets, s’est doté d’un cadre institutionnel spécifique pour l’organisation de l’amélioration génétique du cheptel. Cette organisation adoptée, comprend d’une part, les instances d’orientation, de suivi et de contrôle et d’autre part, les instances chargées de l’exécution des programmes. Au niveau des instances d’orientation, de suivi et de contrôle, la CNAG (Arrêté n°184/MINAGRA/MESRIT du 21.08.1996) et le BRG (Arrêté n° 024/MINAGRA du 25 .02.1997) ont été créés. Ces deux organes, pour accomplir leurs missions, s’appuient sur des structures techniques (Centres de Sélection et de Contrôle de Performances, laboratoires, Service de vulgarisation, O.P.A.). La CNAG est un cadre de concertation et de collaboration étroite entre les différents partenaires (Organisations Professionnelles d’éleveurs, Producteurs, Opérateurs impliqués dans l’Insémination Artificielle, Administration et Scientifiques). Elle a pour mission : - de participer à la définition de la politique d’amélioration génétique ; - de proposer des mesures réglementaires ; - de suivre et d’orienter toutes les décisions intéressant l’amélioration génétique du cheptel en Côte d’Ivoire. Le BRG traduit en actes les mesures proposées par la CNAG, et est chargé plus spécialement de : - coordonner, contrôler et suivre au plan technique l’ensemble des programmes d’amélioration génétique ; - élaborer et appliquer la réglementation ; - traiter les données fournies par les CSCP (calcul des index, valeur génétique, statistiques nationales) ; - certifier les géniteurs ; - publier les données. Les structures d’exécution des programmes sont les Centres de Sélection et de Contrôle de Performances (C.S.C.P). Ces centres ont pour rôle essentiel : - l’identification et la filiation des animaux ; -le contrôle des animaux participant au programme d’amélioration génétique (contrôle individuel, contrôle de performances et contrôle de la descendance) ; - la collecte et le traitement primaire des données ; - le suivi des élevages de la base de sélection. V - INITIATIVES PUBLIQUES DANS LE DOMAINE DE l’AMELIORATION GENETIQUE 5.1 INITIATIVES REALISEES AVANT 2002 La sélection des bovins N’dama en race pure La sélection des N’dama a été conduite par le ranch de la Marahoué créé en 1975, dans la Région du Worodougou, sur un financement conjoint de l’Etat ivoirien et de l’Union Européenne. Les objectifs opérationnels assignés à cette structure dans le domaine de l’amélioration génétique étaient la création d’un cheptel N’Dama génétiquement homogène, la stabilisation de l’effectif des femelles reproductrices à 7 000 et la fourniture par de 1000 génisses, 200 taureaux reproducteurs pour l’amélioration des troupeaux traditionnels. Les infrastructures de base nécessaires à l’accomplissement des missions du Ranch ont été installées de 1975 à 1982, sur une superficie de 100 000 hectares. 40 taureaux N’dama ont été importés du Zaïre en 1986 pour la reproduction. La période de 1982 à 1989 a permis, par la maîtrise des techniques de production, d’atteindre un effectif global de 21 361 bovins dont 7 149 vaches reproductrices en fin 1989. La sélection des géniteurs mise en place est une sélection massale qui comprend une phase de présélection et une phase de sélection. Au niveau de la diffusion du progrès génétique en dehors de la base de sélection, le Ranch a mis à la disposition des élevages améliorés 9 000 génisses, 1 000 taureaux reproducteurs, 11 000 bœufs de traction. Cette cession d’animaux à d’autres opérateurs du secteur, a permis la constitution d’un troupeau externe de 15 000 à 20 000 bovins. Les croisements de bovins N’dama avec des races exotiques Les croisements de bovins N’dama avec la jersiaise au Centre de Recherches Zootechniques de Minankro Ce programme a été réalisé de 1965 à 1977 au CRZ de Minankro à Bouaké. Il a permis de constater que l’augmentation du pourcentage de sang jersiais au-delà de 50 % entraînait des problèmes d’adaptation et se traduisait par des mortalités importantes des veaux (28 % pour les ¾ jersiais contre 7 % pour les ½ sang). Les métis dont le pourcentage de sang Jersey dépassait 50 % ont manifesté des problèmes d’adaptation et de parasitisme, se traduisant par des mortalités importantes. Le F1 peut être qualifié de meilleur croisement. L’arrêt du programme de croisement en 1977 n’a pas permis de tester la possibilité de diffusion de ce croisement en milieu rural. Les croisements de bovins N’dama avec des races exotiques dans les stations du Projet Bovins Industriels et au PNADEL Pour améliorer les performances laitières et bouchères, des programmes de croisements ont été réalisés dans les stations de l’ex SODEPRA (Société pour le Développement des Productions Animales) : les stations du Projet Bovins Industriels à Nioroningué et à Panya. Les premiers animaux sont arrivés en 1980. La station de Nioroningué a effectué des croisements de métissage N’dama x Abondance et Fleckvieh x N’dama. Les produits ont été appelés N’damance. L’objectif était de réaliser et de produire par croisement de N’dama avec des races européennes plus performantes, un type de bovin capable de valoriser au mieux les sous-produits agro-industriels disponibles en Côte d’Ivoire. Les performances obtenues par ces animaux sont : N’dama × Abondance: N’damance • • pv de 250 à 300 kg à 1 an 1400 litres de lait par lactation N’dama X Fleckvieh • Avec une production de lait de l’ordre de 5 kg/jours et augmentation avec le rang de lactation. La station de Panya a effectué des croisements de métissage N’dama x Zébu furent retenus dès 1978. Les produits ont été appelés N’damaze. Les performances obtenues du point de vue massale etait de l’ordre de plus de 26 Kg et plus de 210 kg a un (01) an d’age. L’objectif était de fournir aux agriculteurs de la zone cotonnière des bœufs de travail plus lourds que ceux issus de l’élevage local constitué de N’dama et de baoulé. Les métis issus des croisements n’ont pas été suivis, ce qui a eu pour conséquence la méconnaissance de la composition génétique réelle des populations. Les résultats individuels obtenus n’étaient pas statistiquement exploitables faute de programmes rigoureux de sélection des animaux produits avec l’absence de données individuelles de base pour l’ensemble des animaux et l’hétérogénéité des modalités de mesure des performances. Les équipements étaient hors d’usage. La crise sociopolitique survenue en 2002, a détruit le cheptel et les infrastructures des stations de cet important projet. Les croisements pour la production d’animaux laitiers réalisés par le Ranch de la Marahoué et des projets de développement de la production laitière Dans le but de satisfaire la demande en animaux croisés des projets de développement de la production laitière, le Ranch de la Marahoué a réalisé en 1996, des inséminations artificielles sur des femelles N’dama. Les produits ont cédés aux différents projets. Trois projets de développement initiés par l’Etat avec le concours des bailleurs de fonds ont permis d’expérimenter la production et l’utilisation d’hybrides laitiers pour la production laitière dans les élevages privés: - le projet Eco fermes laitières ; - le projet d’Appui au Développement Laitier dans le Sud (1996-2009) ; - le projet de Développement de l’Elevage Phase 2 (1994-2009). Ces projets ont installé des fermes laitières semi-intensives et pratiqué des inséminations artificielles avec de la semence importée sur des femelles déjà croisées. Des animaux métis de divers types génétiques ont été produits dans le cadre de ces opérations : les ¾ et les 5/8 de sang Montbéliard. Quel que soit le rang de lactation, la production des vaches du type 3/4 a été relativement supérieure à celles des 5/8 qui a été supérieure à celles du type F1. Par ailleurs l’on a constaté chez les vaches des types F1 et 3/4 un accroissement de la production de la 1ère à la 3ème lactation. Cette production diminue à la 4ème et à la 5ème lactation avant de reprendre la croissance à la 6ème lactation. Les productions maximales journalières observées sont de 6,25 l/j pour les F1 et 9,15l/j pour les ¾ . Des opérations de mutation laitières dans des fermes existantes par le biais de l’insémination artificielle des vaches N’dama avec de la semence de taureaux importés ont été réalisées. La mutation laitière n’a pas été réussite en raison des difficultés de suivi des animaux inséminés et de la passivité de nombreux élevages partenaires. La sélection des ovins Djallonké en race pure dans le cadre du Programme National Ovin (PNO) Pour les ovins, les actions ont été menées dans le cadre du Programme National Ovin (PNO) qui intégrait le PNSO le CNO, l’élevage industriel de Toumodi et l’encadrement. Les actions ont démarré en 1975. Le PNO a été financé jusqu’en 1996 par le FED, puis par les ressources du trésor Ivoirien. L’objectif était d’améliorer le format du mouton Djallonké par la sélection en race pure et la diffusion des géniteurs améliorés en milieu paysan. Les béliers sélectionnés sont produits et diffusés dans les élevages ovins. Le schéma de sélection comprend 3 étapes : - la présélection des agneaux dans les élevages sur la base du poids à 80 jours ; - la sélection des béliers parmi les agneaux présélectionnés en station à Bouaké à 365 jours sur la base du poids à 180 jours ; - la diffusion du progrès génétique dans les élevages avec l’utilisation de béliers sélectionnés de 1ère catégorie dits béliers rouleurs. Fin 1994, la base de sélection comptait 90 élevages pour 13 000 brebis dont 2 000 brebis au CNO et le reste en milieu paysan. Le cheptel ovin du CNO qui comptait près de 4 000 têtes avant la crise a entièrement disparu sous l’effet de celle-ci. L’amélioration génétique des porcins Les actions ont été conduites d’abord à la ferme de sélection porcine de Korhogo qui a entrepris dès 1934 des croisements d’absorption entre la race locale et la race large White. La descendance de ce croisement a été baptisée race Korhogo. En 1990, l’Etat ivoirien ayant entrepris de développer et de moderniser la filière porcine, a créé une société d’économie mixte, la SIVAC. La SIVAC a initié dès 1992, une expérience d’amélioration génétique par absorption de la Large White (Lw), de la Landrace (Lr) et du Piétrain (P) sur les animaux issus des croisements d’absorption menés à Korhogo et par une firme privée). La voie utilisée a été celle de l’insémination artificielle. Le but recherché était de stabiliser des cheptels grands parentaux Lw, Lr et P proches de la race pure au bout de huit (08) ans tout en vendant au passage des géniteurs améliorés. La SIVAC a diffusé 864 reproducteurs améliorés de 1992 à 1995, mais n’avait pas encore stabilisé l’effectif de grands parentaux, lorsqu’en mars 1996, une épidémie de peste porcine africaine est apparue en Côte d’Ivoire. Cette épizootie de PPA a anéanti le travail de plus de cinq années d’amélioration génétique. Les effectifs du cheptel moderne sont passés de 130 000 têtes en 1996 à 16 000 têtes en 1997, suite aux mortalités et aux opérations d’abattage consécutives à la peste porcine africaine. Cette situation a été aggravée par les événements sociopolitiques survenus au cours de ces dernières années. Au plan génétique, on a assisté à la réapparition de tares génétiques telles que la baisse de la prolificité chez les reproducteurs, l’augmentation de la mortinatalité des porcelets, la faiblesse de la vitesse de croissance des animaux et une mauvaise conformation des carcasses. L’appui à la structuration de l’organisation de l’amélioration génétique Un projet d’Appui à l’amélioration génétique du cheptel a été initié avec un financement de la Banque Mondiale pour un montant de 1,4 milliards de francs CFA dans le cadre du volet C du PNASA2. L’objectif du projet était la structuration des actions d’amélioration génétique du cheptel par l’appui à la création des Centres de Sélection et de Contrôle des Performances, et le fonctionnement des instances d’orientation, de suivi et de contrôle (le Bureau des Ressources Génétiques et la Commission Nationale d’Amélioration Génétique). Ce projet prévu pour une durée de 3 ans, a pris fin en 2002, avec l’arrêt des financements de la Banque Mondiale suite à la crise sociopolitique. La création des CSCP n’a pas été réalisée et les structures d’orientation de suivi et de contrôle n’ont pas fonctionné. 5.2 INITIATIVES REALISEES APRES 2002 La relocalisation des ranchs et stations situées en zone ex CNO Les structures opérant dans les zones centre, nord et ouest (CNO) du pays ayant vu leurs activités arrêtées, suite à la crise de 2002, de nouvelles structures ont été installés dans la zone restée sous contrôle gouvernementale à l’effet de reprendre leurs activités. Quatre stations d’élevage ont ainsi été créées dans le cadre de projets : Le Projet d’Appui à l’élevage Bovin (PAEB) installé à Toumodi sur une parcelle de 500 hectares avec pour objectif de produire, multiplier et sélectionner des génisses et géniteurs N’dama en vue de leur diffusion en milieu paysan. Fin 2008, le cheptel était de 278 têtes de N’dama dont 187 vaches et génisses. Le Projet National d’Appui au Développement Laitier (PNADEL) installé à Toumbokro sur un site de 400 hectares avec pour objectif la promotion de l’élevage de bovins laitiers par le biais de l’amélioration génétique et de l’appui technique aux éleveurs. Fin 2008, l’effectif du troupeau était de 193 têtes dont 163 femelles. Le Projet d’Appui au Développement de l’Elevage des Petits Ruminants (PADEPR) basé à Toumodi sur le même site que le PAEB. Fin 2008, le cheptel était de 480 brebis et 40 chèvres Le Projet National de Sélection Ovine basé à Toumodi sur le même site que Le Projet d’Appui au Développement de l’Elevage des Petits Ruminants (PADEPR). Ce Projet dispose en 2013 de 50 béliers sélectionnés (25 de première catégorie et 25 de deuxième catégorie) selon le schéma mis en place dans le cadre du PNO. La base de sélection compte 900 brebis. Le regroupement des stations d’élevage dans une entité unique : Le Projet de Gestion Intégrée des Ranchs et Stations (PROGIRS) Le Projet de Gestion Intégrée des Ranchs et Stations (PROGIRS) a été créé dans ce cadre par l’arrêté n° 016 / MIPARH/ du 10 mars 2010 du Ministre de la Production Animale et des Ressources Halieutiques. Le PROGIRS comprend les cinq (5) stations d’élevage déjà existantes : la Station Bovine de Séguéla-ranch de Marahoué, la Station Bovine de Toumodi la Station Ovine de Toumodi, la Station Semencière de Yamoussoukro, la Station Laitière de Yamoussoukro. La Station Bovine de Séguéla-ranch de Marahoué est chargée de l’amélioration génétique des bovins N’dama. Suite aux évènements de septembre 2002, le cheptel de bovins N’dama a connu une diminution drastique passant de plus de 13 000 têtes en 2002 à moins de 2000 têtes en 2007, rendant impossible la conduite de véritable programme de sélection génétique. La plupart des infrastructures de production sont en place malgré leur état de vétusté très avancé. La Station Semencière de Yamoussoukro a pour vocation la production de semences fourragères et fourrages pour les animaux. La station laitière de Yamoussoukro a pour mission l’amélioration génétique des bovins laitiers. La station bovine de Toumodi est destinée à la multiplication et la diffusion du bovin N’dama. La station ovine de Toumodi est spécialisée pour l’amélioration génétique des ovins et caprins. A ce jour (2012), le PROGIRS dispose 2398 bovins, 533 ovins et 103 caprins dont1653 bovins au ranch de Marahoué, 427 bovins à la station bovine de Toumodi, 318 bovins à la station laitière de Yamoussoukro, 533 ovins et 103 caprins à la station ovine de Toumodi. La reprise des croisements d’absorption chez les porcs En janvier 2008, la SIVAC a entrepris, avec l’appui financier du FIRCA, des opérations d’insémination artificielle de 26 truies locales avec de la semence importée de verrats Large White, de la Landrace et du Piétrain. Dans le cadre de cette opération, 36 verrats sélectionnés de première génération ont été vendus aux éleveurs. 48 verrats sélectionnés de deuxième génération sont en cours de vente aux éleveurs. Une seconde phase d’amélioration génétique porcine est en ce moment en cours. La maîtrise d’ouvrage est assurée par l’INTERPORCI. L’exécution technique a été confiée à un cabinet vétérinaire privé (BIRCOVET) sous la supervision d’un comité de suivi génétique. Cette 2e phase a pour objectif d’avoir à terme les résultats suivants : -un site de production des géniteurs ; -Un noyau de 36 cochettes et 6 verrats considérés de race pure Large white (18 cochettes et 2 verrats), Landrace (18 cochettes et 2 verrats), piétrain (18 cochettes et 2 verrats) ; -200 reproducteurs de race pure et 560 verrats améliorés ; -une portée de 14 porcelets nés par mise-bas contre 8 actuellement ; -7 Mois d’élevage pour obtenir des porcs de 100 kg de poids vifs contre 13 actuellement ; -30 éleveurs formés à l’insémination artificielle ; -la station d’amélioration génétique transférée à l’interprofession porcine. VI- INITIATIVES PRIVEES DANS LE DOMAINE DE l’AMELIORATION GENETIQUE ANIMALE En élevage traditionnel des métissages ont été réalisés par les éleveurs eux-mêmes. Le métissage se pratique essentiellement dans les troupeaux sédentaires où des zébus mâles sont introduits pour augmenter le format des animaux. Il est néanmoins pratiqué dans les troupeaux semi-transhumants par introduction de taurins femelles ou métisses femelles pour diminuer le risque de trypanosomiase et de parasitisme. En élevage intensif, des éleveurs ont entrepris individuellement, et sur fonds propres des actions d’amélioration génétique de leurs troupeaux. En élevage bovin, de nombreuses races ont été introduites par le biais de l’insémination artificielle : zébus Nelore, Taurins Montbéliard, Holstein, Brune des alpes, Tarentaise, charolais, Limousins. En élevage porcin la race Large white pietrain et landrace a été souvent utilisée soit par introduction de semences soit par importation de verrats et de truies. Ces expériences ont donné des résultats divers. Dans le secteur avicole moderne, la production de poussins d’un jour est assurée par des couvoirs privés dont certains entretiennent un cheptel de reproducteurs ; les autres importent des œufs à couver d’Afrique du Sud, d’Europe, d’Israël et des EtatsUnis d’Amérique. La capacité annuelle nationale de production de poussins d’un jour est de 31 680 000 poussins. Le cheptel de reproducteur est de 241 000 têtes. Dans l’aviculture traditionnelle des expériences d’introduction de coqs améliorateurs ont été réalisés dans des projets de développement avec l’appui du FIDA. Ces expériences ont été marquées par les difficultés de suivi des animaux introduits et des fortes mortalités enregistrées. VII - LISTE DES TEXTES REGLEMENTAIRES RELATIFS A L’AMELIORATION GENETIQUE ANIMALE ARRETE PORTANT CREATION DE LA COMMISSION NATIONALE DES RESSOURCES GENETIQUE (CNAG) Crée par Arrêté n°184/MINAGRA/MESRIT du 21.08.1996, la CNAG est un cadre de concertation et de collaboration étroite entre les différents partenaires (Organisations professionnelles d’éleveurs, Producteurs, Opérateurs impliqués dans l’Insémination Artificielle, Administration et Scientifiques). Elle a pour mission : - de recenser les besoins en matière d’amélioration génétique ; - d’émettre un avis sur les projets et programmes d’amélioration de la qualité du cheptel ; - d’évaluer les résultats des projets et programmes et d’une façon générale faire toutes recommandations utiles concernant l’amélioration quantitative et qualitative du cheptel. ARRETE PORTANT CREATION DU BUREAU DES RESSOURCES GENETIQUES (BRG) Crée par arrêté n° 024/MINAGRA du 25 .02.1997, il est chargé : -d’assurer le secrétariat technique de la Commission Nationale d’Amélioration Génétique; -de coordonner et de suivre au plan technique les programme d’amélioration génétique du cheptel; -d’élaborer la réglementation dans le domaine de l’amélioration génétique du cheptel et de suivre son application; -de certifier et de traiter les données relatives à la sélection du cheptel. Le DECRET N° 96-435 DU 03 JUIN 1996 et l’arrêté N°163/MINAGRA du 14 Août 1996 relatif à la réglementation des établissements de sélections, de multiplication, les importateurs d’œufs à couver et de poussins dans le secteur avicole. En Côte d’ivoire tous ces établissements sont soumis à un agrément obligatoire avant de pouvoir exercer. VIII - LISTE DES PRINCIPAUX INTERVENANTS IMPLIQUES DANS LA GESTION DES RESSOURCES GENETIQUES ANIMALES 8.1-STRUCTURES PUBLIQUES COMMISSION NATIONALE D’AMELIORATION GENETIQUE (CNAG) BUREAU DES RESSOURCES GENETIQUES (BRG) 8.2-PROJETS DE DEVELOPPEMENT LE PROJET DE GESTION INTEGRE DES RANCHS ET STATIONS (PROGIRS) Le PROGIRS comprend cinq (5) stations d’élevage : la Station Bovine de Séguélaranch de Marahoué, la Station Bovine de Toumodi, la Station Ovine de Toumodi, la Station Semencière de Yamoussoukro, la Station Laitière de Yamoussoukro. La Station Bovine de Séguéla-ranch de Marahoué est chargée de l’amélioration génétique des bovins N’dama. La Station Semencière de Yamoussoukro a pour vocation la production de semences fourragères et fourrages pour les animaux. La station laitière de Yamoussoukro a pour mission l’amélioration génétique des bovins laitiers. La station bovine de Toumodi est destinée à la multiplication et la diffusion du bovin N’dama. La station ovine de Toumodi est spécialisée pour l’amélioration génétique des ovins et caprins. LE PROJET NATIONAL DE SELECTION OVINE Il est basé à Toumodi sur le même site que le Projet d’Appui au Développement de l’Elevage des Petits Ruminants (PADEPR). Ce Projet dispose en 2013 de 50 béliers sélectionnés (25 de première catégorie et 25 de deuxième catégorie) selon le schéma mis en place dans le cadre du PNO. La base de sélection compte 900 brebis. 8.3-CENTRE D’INSEMINATION ARTIFICIELLE DU LANADA Le Centre National d’Insémination Artificielle(CNIA) créé dès 1978 et à présent intégré au Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole (LANADA), a pour mission la collecte, le stockage et la diffusion de la semence des meilleurs reproducteurs sur tout le territoire. 8.4-CENTRES DE RECHERCHES ET LABORATOIRES D’APPUI Centre National de Recherches Agronomiques (CNRA ) Le CNRA, Centre National de Recherche Agronomique de Côte d'Ivoire a été créé en 1998 dans le but de mieux coordonner la recherche agronomique, afin d'obtenir de meilleurs résultats. Le CNRA regroupe ainsi plusieurs sites répartis sur l'ensemble du territoire ivoirien. Chaque site se compose d'un ensemble de Stations de recherche rattachées administrativement à une Direction Régionale (DREG). Le Centre National de Recherche Agronomique a principalement pour objet: L'accroissement durable de la production et de la productivité dans les domaines agricoles et agro-industriels par des recherches sur les productions végétales, animales, forestières, les systèmes de productions, les méthodes de conservation et de transformation, ainsi que par l'adaptation des innovations technologiques en milieu rural. LANADA : Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole créé en 1991 8.5-INTERPROFESSIONS ET STRUCTURES D’ENCADREMENT Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) en 1994 Cette structure pilote le Projet National de sélection Ovine et assure l’encadrement des éleveurs sur toute l’étendue de territoire. le Fonds Interprofessionnel de la Recherche et du Conseil Agricoles (FIRCA) Le FIRCA, créé par le décret N°2002-520 du 11 décembre 2002, est un instrument inspiré des dispositions de la loi N°2001-635 du 9 octobre 2001 portant institution de Fonds de Développement Agricole (FDA). Le FIRCA assure dans les secteurs de production végétale, forestière et animale, le financement des programmes relatifs notamment à : - la recherche agronomique et forestière ; -la conduite d’expérimentations et de démonstrations pour la transmission du savoir entre la recherche et l’exploitation ; -la recherche technologique pour l’amélioration des produits agricoles et des produits transformés ; -la diffusion des connaissances par l’information, la démonstration, la formation, le conseil technique et économique ; -la conduite d’études, d’expérimentation et d’expertises ; -l’appui à l’amélioration durable de la rentabilité économique des exploitations ; -le renforcement des capacités des OPA ; -la formation professionnelle des producteurs, des dirigeants des OPA et de leur personnel ; Inter- Profession Avicole Ivoirienne (IPRAVI) ; Créée en 1995, elle regroupe les industriels et les éleveurs ; Société Ivoirienne de Viande, d’Abattage et de Charcuterie (SIVAC). Créée en 1990, la SIVAC avait pour missions : -la gestion de l’abattoir porcin d’une capacité d’abattage annuel de 30 000 porcs, installé à Yopougon; -l’appui à l’émergence d’organisations professionnelles de producteurs et de vendeurs de viande de porc; -l’animation du circuit de distribution de la viande porcine ; -l’appui à l’émergence et l’animation d’une interprofession porcine ; -la formation et le suivi technique des producteurs et vendeurs ; -l’amélioration génétique du cheptel porcin ; -l’approvisionnement des éleveurs en intrants destinés à l’élevage de porc INTERPORCI : Interprofession Porcine Créée en novembre 2011, elle regroupe les principales organisations de producteurs (APORCi et UNEGABY) VETERINAIRES PRIVES La libéralisation de la profession vétérinaire a permis l’installation de plusieurs vétérinaires privés et participé à des inséminations artificielles. ELEVEURS PRIVES. IX- FORCES ET FAIBLESSES 9.1 Les forces Les principales forces sont : - La définition d’une politique nationale sur les ressources génétiques animales ; L’existence d’un cadre institutionnel et règlementaire sur les ressources génétiques animales La Conduite de plusieurs initiatives publiques et privées sur les ressources génétiques animales 9.2 Les faiblesses Les faiblesses rencontrées sont d’ordre institutionnel et technique. Les faiblesses institutionnelles - la non opérationnalité des structures créées pour la définition des politiques ou la coordination des activités sur le terrain (CNAG, BRG) ; - la faiblesse de la réglementation de l’amélioration génétique. Les faiblesses techniques Au titre des difficultés techniques, l’on note : - le manque de formation, d’encadrement et d’organisation des producteurs. absence de matériel technique au niveau des stations ; le manque de logiciel spécifique pour le traitement des données ; - - l’apparition de pathologies nouvelles pour le pays (l’épididymite ; contagieuse des ovins (ECO) qui ont entraîné l’élimination de plus de 85 % des béliers et la peste porcine africaine qui a entraîné l’abattage de tout le cheptel amélioré) ; la non maitrise de la gestion sanitaire et environnementale (brucellose, les tiques) la destruction du cheptel bovin et ovin amélioré à cause de la crise sociopolitique ; l’insuffisance des ressources humaines. CONCLUSION La Côte d’Ivoire a investi de manière considérable et importante dans le développement de l’élevage en l’occurrence dans le développement des ressources animales génétiques. La succession des différentes crises a fortement freiné les avancés de l’amélioration génétique. Bien que l’Etat se soit doté d’un cadre institutionnel (CNAG, BRG, CSCP) il n’a pas véritablement fonctionné. La faiblesse de la règlementation et le manque de moyens financiers constituent les principales limites à la gestion durable des ressources génétiques animales. Depuis la fin de la crise sociopolitique et le pays est engagé dans la voie de la reconstruction. Dans cette dynamique, l’amélioration génétique a un rôle important à jouer pour le développement du secteur de l’élevage moderne en Côte d’Ivoire. Tous les acteurs du secteur devraient participer à la définition de la politique d’amélioration génétique. A cet effet, il est urgent de - rendre fonctionnels la CNAG et le BRG ; créer les centres de sélection et de contrôle de performances (CSCP) ; réhabiliter et redéfinir les missions et objectifs des centres d’élevage de l’Etat. BIBLIOGRAPHIE 1- MINAGRA/DGRA, 1994, Programme Sectoriel Elevage ; 2- MINAGRA/DGRA 1996, Programme National d’Amélioration Génétique du cheptel ; 3- Projet d’Appui au Développement Bovin (PAEB), 2009, Rapport d’Activités Annuel; 4- Projet d’Encadrement de l’Elevage à cycle court (PE2C), 2009, Rapport d’Activités Annuel ; 5-Projet d’Appui au Développement Laitier dans le Sud (PLSUD), 2007, Rapport d’Activités Annuel ; 6-Projet d’Appui au Développement Laitier (PNADEL), 2009, Rapport d’Activités Annuel ; 7-Projet d’Appui au Développement des Petits Ruminants (PADPR) 2009, Rapport d’Activités Annuel ; 8-Projet du Ranch de la Marahoué 2009 ; Rapport d’Activités Annuel ; 9-Projet d’Appui au Développement Fourrager (PDEF), 2009, Rapport d’Activités Annuel ; 10-Projet d’Elevage BAD II phase II, 2009, Rapport d’Activités Annuel. Republic of Cameroun REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON Paix-Travail-Patrie Peace-Work- Fatherland ------------- --------------- MINISTERE DE L’ELEVAGE, DES PECHES MINISTRY OF LIVESTOCK, FISHERIES ET DES INDUSTRIES ANIMALES AND ANIMAL INDUSTRIES ------------- ----------------- SECRETARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL ------------- ----------------- DIRECTION DU DEVELOPPEMENT DES PRODUCTIONS ET DES INDUSTRIES ANIMALES DEPARTMENT OF PRODUCTION AND ANIMAL ------------- INDUSTRIES DEVELOPMENT ----------------- 1. LISTE DES TOUTES LES INITIATIVES SUR LES RGAN ACTUELLEMENT MISE EN OEUVRE AU CAMEROUN. • Inventaire : Un recensement de l’élevage est prévu et les activités préliminaires dont, la monographie, l’élaboration et la validation des cahiers de charge, la méthodologie et les questionnaires d’enquête, ainsi que le pré-test en collaboration avec l’INS • Caractérisation : des activités de caractérisation sont menées sur les bovins, caprins et poulets locaux dans différents Centres de Recherche et Universités. • Conservation : Une dotation de 20 million de francs CFA est prévue dans le budget 2013 pour appuyer la conservation de 5 races taurines endémiques • Valorisation : Le Programme de développement de la mécanisation de l’élevage et la transformation des ressources animales formulé . la dotation de 250 000 000 Francs CFA à la SODEPA pour l’achat de 02 (deux) unités d’abattages mobiles conteneurisés (un pour porcs et un pour petits ruminants) et un camion isotherme pour le transport de carcasses, la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY) a mis à la disposition de la SODEPA une parcelle de 500m2 pour l’implantation de l’abattoir mobile, construction d’une chaine d’abattage et de production des produits carnés à hauteur de 50 millions d’euros en cours, mise en fonctionnement d’une chaine industrielle d’abattage de poulet à la périphérie de Douala. • Amélioration du cadre institutionnel : Une dotation de 15 millions de francs CFA est prévue dans le budget 2013 pour la déclinaison du PAM en PAN, un Code Pastoral national a été élaboré et validé, l’élaboration des textes réglementaires sur la gestion du foncier pastoral est en cours. Il est prevu, la création d’un Comite National pour les Ressources Génétiques Animales en 2013. Le Gouvernement Camerounais avec l’appui de la FAO, la SNV et la CNEB-Cameroun a engagé depuis 2010 le processus d’élaboration du Code pastorale national qui a pour objectif : d’améliorer la gestion des ressources pastorales et de réduire les risques de conflits liés à leur utilisation par différents acteurs. Les populations cibles sont les éleveurs, les agriculteurs, les forestiers, les pêcheurs et leurs organisations. 2. LISTE DES POLITIQUES, LOIS ET AUTRES INSTRUMENTS REGISSANT L’UTILISATION DES RGAN AU CAMEROUN. • • Le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE); La stratégie sous- sectorielle s’articule autour de trois axes à savoir : L’amélioration de la productivité et de la compétitivité des filières ; Le développement institutionnel et le renforcement des capacités des acteurs ; La gestion durable des ressources naturelles. Ces trois axes se déclinent en quatre programmes dont trois (3) opérationnels et un (1) programme support. Ce sont : Le programme de développement des productions et des industries animales ; Le programme de développement des productions halieutiques ; Le programme d’amélioration de la couverture sanitaire des cheptels et la lutte contre les zoonoses ; Le programme d’amélioration du cadre institutionnel et de renforcement des capacités des acteurs. L’objectif global de la stratégie consiste à accroitre la production pastorale et halieutique en vue non seulement de satisfaire les besoins nutritionnels des populations et les besoins en matières premières des agro-industries mais aussi de dégager des excédents pour l’exportation. Par (i) la promotion de l'élevage à cycle court (aviculture, élevage porcin, petits ruminants, élevage non conventionnel, etc.), (ii) la modernisation de l’élevage traditionnel dans une perspective de préservation des ressources zoo génétiques , (iii) la facilitation et l’appui à la création des exploitations de moyennes et grandes importances pour l'élevage bovin ; (iv) la mise en place des programmes d'installation de nouveaux acteurs dans les principaux bassins de production et les zones périurbaines des grandes agglomérations ; et l’amélioration des services vétérinaires . • Loi n° 96/12 du 5 aout 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement : CHAPITRE V DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET DE LA CONSERVATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE ARTICLE 62.- La protection de la nature, la préservation des espèces animales et végétales et de leurs habitats, le maintien des équilibres biologiques et des écosystèmes, et la conservation de la diversité biologique et génétique contre toutes les causes de degradation et les menaces d’extinction sont d’intérêt national. Il est du devoir des pouvoirs publics et de chaque citoyen de veiller à la sauvegarde du patrimoine naturel. ARTICLE 63.- Les ressources naturelles doivent être gérées rationnellement de façon à satisfaire les besoins des générations actuelles sans compromettre la satisfaction de ceux des générations futures. ARTICLE 64.- (1) L’utilisation durable de la diversité biologique du Cameroun se fait notamment à travers : _ un inventaire des espèces existantes, en particulier celles menacées d’extinction ; _ des plans de gestion des espèces et de préservation de leur habitat ; _ un système de contrôle d’accès aux ressources génétiques. ARTICLE 65.- (1) L’exploitation scientifique et l’exploitation des ressources biologiques et génétiques du Cameroun doivent être faites dans des conditions de transparence et de collaboration étroite avec les institutions nationales de recherche, les communautés locales et de manière profitable au Cameroun dans les conditions prévues par les conventions internationales en la matière dûment ratifiées par le Cameroun, notamment la Convention de Rio de 1992 sur la diversité biologique. • • • • • • • • • • • • • • Loi n° 2000/017 du 19 décembre 2000 portant réglementation de l’Inspection Sanitaire Vétérinaire ; Loi n° 006/ du 16 avril 2001, portant nomenclature et règlement zoo-sanitaire des maladies du bétail réputés légalement contagieuses à déclaration obligatoire ; Décret n° 86/711 du 14 juin 1986 fixant les modalités d'Inspection Sanitaire Vétérinaire ; Décret 75/528 du 16 juillet 1975 sur la regulation et l’exploitation du bétail et de l’élevage ; Décret n° 76/420 du 14 septembre 1976 portant réglementation de l’élevage, de la circulation et de l’exploitation du bétail ; Décret n° 75/527 du 16 juillet 1975 portant réglementation des Etablissements d’Exploitation en matière d’Elevage et des Industries Animales Décret n° 86/755 du 24 juin 1986 modifiant le Décret n° 76/420 du 14 septembre 1976 portant Réglementation de l’Elevage, de la Circulation et de l’Exploitation du Bétail. Décret n° 2001 / 955/PM du 01 novembre 2001 fixant les conditions d’octroi et d’exercice du mandat sanitaire applicable à la lutte contre les épizooties et à l’inspection des denrées alimentaires d’origine animale et halieutique. Arrêté n°013 / MINEPIA du 31 mai 1994 portant création du berceau de la race GOUDALI de Ngaoundéré. Arrêté n°0016 / MINEPIA du 15 juin 2001 portant levée de la barrière sanitaire de MBE; Le décret n°83/479 du 8 octobre 1983 créant le laboratoire national vétérinaire de GAROUABOKLE en abrégé LANAVET ; Décret n° 66/214/COR du 1er août 1966 portant création d'une caisse de développement de l'élevage pour le Nord (C.D.E.N.) Arrêté n°317/CAB/PR du 8 novembre 1974 portant création et fonctionnement d'une Caisse de Développement de l'Elevage pour le Nord-Ouest, (C.D.E.N.O.) Décret n°74/182 du 8 mars 1974 portant création de la Société de Développement et d'Exploitation des Productions Animales (SODEPA) et approuvant ses Statuts. • • • • • Décret n° 2012/382 du 14 septembre 2012 portant organisation du Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) avec la création d’un service des semences animales et ressources zoo-génétiques ; Arrêté n° 298/CAB/PR du 22 octobre 1974 portant création d’une Missions Spéciale d'Eradication des Glossines La lettre n° 0625/MINEPIA/DEC du 10 mai 2001 par laquelle le Gouvernement Camerounais marque son accord pour sa participation à la préparation du premier rapport sur l’état des Ressources Zoo génétiques dans la monde et désigne le Coordonnateur National des Ressources Zoo génétiques du Cameroun ; La Décision n° 0109/02/MINEPIA/SG/DESC du 15 juillet 2002, portant création du Comité Consultatif National des Ressources Génétiques Animales au Cameroun ; La Décision n° 00146/MINEPIA/SG/DESC du 22 avril 2010 portant désignation d’un Point Focal National à la stratégie mondiale de gestion des ressources génétiques animales pour l’alimentation et l’agriculture. 3. LISTE DES PARTIES PRENANTES IMPLIQUEES DANS LA GESTION DES RGAN AU CAMEROUN. Le Comité Consultatif National (CCN) sur les RGAn qui regroupe les représentants de toutes les parties prenant dont ; MINEPIA, MINRESI, MINADER, MINESUP, MINEPDED, SODEPA, MINEPAT, MINFOF, IRAD, HPI, et une organisation d’éleveurs avait été créé en 2002 pour l’élaboration du premier rapport national sur les RGAn. Il est proposé en 2013, la création du Comité National des Ressources Génétiques Animales qui comprendra les parties prenantes suivantes ; MINEPIA, MINRESI, MINADER, MINESUP, MINEPDED, MINEPAT, MINFOF, SODEPA, IRAD, HPI, TADU Dairy Cooperative, Faculté de Médecine Vétérinaire Université de Ngaoundere, Faculté de Médecine Vétérinaire Université des Montagnes, FASA Université de Dschang, Le syndicat des éleveurs de gros bétail, le syndicat des éleveurs de Porc, le syndicat des éleveurs de petits bétails, l’Ordre National des Vétérinaires du Cameroun. Les fonctions du Comité se résument en l’appui à la Coordination Nationale des Ressources Génétiques Animales dans la mise en œuvre du Plan d’Action Mondial pour la gestion des ressources génétiques animales notamment par : 1. L’identification des domaines et questions importantes nécessitant d’être traitées ; 2. La facilitation de la contribution de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre du Plan d’Action Mondial ; 3. L’élaboration des rapports nationaux sur les Ressources Génétiques Animales ; 4. La formulation de la stratégie et plan d’action nationale de gestion des Ressources Génétique Animales ; 5. La coordination et le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion des Ressources Génétique Animales. Republic of Guinée GENETIQUE ANIMALE EN GUINEE Mamadou Mouctar SOW DNPIA Mars 2013 I) INTRODUCTION La République de Guinée jouit d’une diversité de conditions écologiques avec d’immenses potentialités pastorales qui font d’elle, un pays de tradition d’élevage. Il est même considéré, comme un des berceaux de la race N’dama. Malgré ces potentialités et toutes les dispositions légales et juridiques ainsi que des essais d’amélioration génétique réalisés, les productions de lait et de viande notamment, ainsi que leurs sous-produits, sont restées faibles et la guinée continue à dépendre essentiellement, du marché extérieur pour la satisfaction des besoins de ses populations en produits d’origine animale. Dans le souci d’améliorer la production et la productivité des races exploitées ainsi que les conditions de leur exploitation, une politique cohérente et réaliste est envisagée par le Ministère de l’Elevage. Pour une meilleure valorisation du cheptel bovin, petit ruminant, volaille et porcin élevé en République de Guinée, le nouveau ministère entend se doter de politique cohérentes, ambitieuses du point de vue production et visionnaire du point de vue modernité. Présentation du secteur Le secteur agricole occupe 80% de la population active de la Guinée et représente actuellement environ 21% du PIB national. Le secteur de l’élevage lui, constitue la deuxième activité du monde rural après l’agriculture et concerne environ 300.000 familles. C’est un auxiliaire indispensable à la production agricole à cause entre autres, des quantités de fumier bon marché et des animaux destinés à la traction animale qu’il fournit à ce secteur. Les effectifs du cheptel sont évalués en 2010 à : 4,9 millions de bovins essentiellement de race N’Dama, 1,6 millions d’ovins, 1,9 millions de caprins, 95. 000 porcins et environ 21 millions de volaille dont 1.312.000 élevés en systèmes améliorés. En 2007, l’élevage a participé au PIB agricole et national à hauteur respectivement, de 20,7% et 4,3%. Mais les investissements consacrés au secteur de l’élevage, sont faibles voire négligeables de l’ordre de 1,8% du volume total affecté au secteur agricole en 2008. Aussi, dans le cadre de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté, l’élevage constitue la banque d’épargne des ruraux auxquels il procure des revenus, à plus de 30% de la population et contribue également à travers ses diverses productions, à améliorer la qualité de l’alimentation humaine. Malheureusement, les systèmes extensifs traditionnels, dominent la conduite des troupeaux. Les systèmes d’élevage ainsi pratiqués jusqu’à maintenant, n’ont donc pas pu favoriser une augmentation sensible des productions animales, pour couvrir les besoins des populations en produits d’origine animale. En effet, l’une des causes de cette situation, résiderait dans l’exploitation presque exclusive des races locales à potentiel limité de production. Quoique sécuritaire pour les systèmes extensifs d’élevage, l’exploitation exclusive des races locales peu productives, génère des conséquences variées au nombre desquelles, on peut citer : (i) l’hypothèque de la rentabilité financière d’éventuels investissements consentis pour une production intensive, (ii) l’hésitation des promoteurs désireux de créer des fermes modernes de productions animales (iii) la réticence supposée des éleveurs traditionnels, pour l’adoption des innovations techniques etc…. L’amélioration du potentiel de production des races exploitées, devrait nécessairement présider, l’amélioration des conditions d’exploitation à défaut de la possibilité de leur mise en œuvre simultanée. 1- Liste des politiques, lois et autres instruments régissant l'utilisation des ressources génétiques animales L’amélioration génétique animale a constitué depuis les années 1930, une préoccupation des autorités guinéennes. Sur le plan politique, on peut citer : • • la première Lettre de politique de développement Agricole (LPDA1) a été élaborée seulement en 1991. Elle optait exclusivement pour la sélection en race pure, comme méthode d’amélioration génétique animale ce, dans le but de préserver et d’améliorer durablement, la productivité des races locales (Bovin N’Dama, mouton Djallonké et la chèvre naine de Guinée). En 1997, la LPDA2, tout en renforçant l’option de sélection en race pure, a autorisé parallèlement, la mise en œuvre de programmes de croisement entre les races locales et celles exotiques spécialisées. Sur le plan juridique on peut citer la loi N°L/95/046/CTRN du 29 Août 1995 portant code de l’élevage et des produits animaux, a confirmé la mise en œuvre de programmes d’amélioration génétique. Elle a d’ailleurs proposé la création, d’un Comité National d’Amélioration Génétique Animale (CNAGA) dont les attributions sont actuellement en cours d’actualisation, en tant qu’organe consultatif du Ministère en charge de l’élevage. Les tentatives d’amélioration génétiques • • • • • • Dans les années 60, l’Etat a expérimenté des programmes de croisement dans plusieurs localités de Ferme de Kafima (préfecture de Télimilé) avec la race Tarantaise, Fermes de Foulaya avec la race Jerséaise, Fermes de Ditinn (préfecture de Dalaba) et Famoïla (préfecture de Beyla) avec la race rouge des steppes ou Krasnaya. En 1981, Mise en oeuvre d’un programme de sélection en race pure N’Dama dans la zone de Boké. Les progrès génétiques obtenus, font l’objet d’un début de diffusion. En 1990, des tentatives de croisement avec des races exotiques ont été expérimentées dans certains élevages privés tels que Lattasiré (Préfecture de Dubréka), Kondéya (Kindia), Fandié (Forécaria), Bendiou (Labé) et dans les groupements laitiers de la préfecture de Pita. Certaines de ces expériences sont encore en cours et dont le suivi mérite d’être renforcé. Malheureusement, à cause du manque alors, d’objectifs précis d’amélioration génétique, de la faiblesse des schémas pratiqués et de leur suivi et surtout du manque de financements conséquents, toutes ces expérimentations n’ont pu produire des résultats dignes d’être capitalisés de nos jours. Liste des principales parties prenantes impliquées dans la gestion des ressources génétiques animales (secteur privé, les associations des éleveurs, etc.) Dans ce cadre on peut citer les organisations socioprofessionnelles des éleveurs qui sont : • • • • Au niveau sous préfectoral : les unions d’éleveurs ; Au niveau préfectoral, Comités préfectoraux des éleveurs ; Au niveau Régional, les fédérations régionales des éleveurs Au niveau national, la Confédération nationale des éleveurs de guinée Dans le cadre de l’élevage semi moderne on peut citer les éleveurs de type nouveau qui sont au nombre de trois (3) répertoriés au niveau du Ministère de l’Elevage Sudan genetic resources Sudan is considered one of the most African countries rich with its wide range of genetic resources diversity Their was no animal census carried since 1976 but this year 2013 there is a money allocated In the budget for the census So the estimated animal population is :- ( cattle 29840000 ,sheep 39484092,goats 30836670,camels 4751000) the total is 104911762 Initiatives on animal genetic resources currently implemented in Sudan We start to implement agene bank to keep our genetic resources A budget is now ready for surveys to collect data from the field for the genetic resources registration Animal identification & trace back programs had been carried for some Sudanese dairy breeds last years This year we program to do surveys for the rest of the breeds (cattle , sheep, goats etc.) We establish a well equipped semen processing unit with highly advanced technology from a known French company (IMV) Beside keeping our genetic resources this unit can serve as a regional lab. To supply the neighboring countries with their needs from high quality semen from internationally known sires More over we establish a regional animal genetic training centre in collaboration with the French artificial insemination school This centre is now ready & it will award different levels of training in the most advanced goals of artificial insemination & embryo transfer techniques it will serve as regional institute for training to satisfy the needs of the Sudan & other African countries The staff of this institute is from both French & Sudanese trainers with high qualifications In addition to the above mentioned there are specialized animal production research centers covering all the country These centers are specifically for diary cattle research ,beef cattle research ,diary &meat goats research, camel research , sheep production research &fisheries research. For genetic improvement we apply both natural selection techniques in the herds &improvement by foreign breeds blood that is by using imported males or frozen semen by artificial insemination techniques. P0licies & legislations In Sudan the ministry of animal resources ,fisheries & rangelands is fully responsible for all activities of livestock programs The policy in the genetic improvement includes applying both natural selection within the flocks or injection of foreign blood that is by artificial insemination or embryo transfer techniques The genetic improvement policy in Sudan stated that the level of the foreign blood should be 50-62% there are federal legislations control all these activities Key stakeholders involved in the management of animal genetic resources The private sector in the Sudan have avery clear finger prints in the activities of genetic improvement under the umbrella of the ministry of animal resources, fisheries& rangelands There are some private sector companies strongly contribute in this activity by importing & distribute high quality semen for both beef & diary cattle Semex Sudan , forteliza , jaro-vet & prosperity are the private sector partners in addition to others as producers namely the Sudanese diary chamber , pastoralist union & the beef producers chamber Etat des ressources génétiques animales au BENIN Par Dr Richard H. LOKOSSOU Directeur de l’Elevage Avril 2013 Plan • CHAPITRE I:Vue d’ensemble du pays et de son secteur agricole • 1.1 Présentation du Bénin • 1.1.1- caractéristiques physiques et climatiques • 1.2 secteur agricole • 1.2.1 rôle dans le développement économique • 1.2.Contribution au produit intérieur brut • 1.3 Sous Secteur de l’Elevage • 1.3.1. Importance du cheptel • 1.3.2. répartition du cheptel • 1.3.2.1 découpage administratif • 1.3.2.2:zones de production agro pastorales • 1.3.3: Cheptel animal • 1.3.3.1: Effectifs des espèces conventionnelles • 1.3.3.2: Effectifs des espèces non conventionnelles • 1.3.3 les types de races de bovins • Races bovines locales • Races bovines adaptées localement • Les types de races de petits ruminants • Les types de races de porcs • Les types de races de volailles • CHAPITRE II: Initiatives sur les ressources génétiques animales • 2.1 Evaluation par espèce des programmes et des stratégies de conservation des RGA Les bovins Les petits ruminants La volaille Les porcins 2.2.sélection des animaux 2.2.1 niveau informel paysan 2.2.2 niveau formel paysan 2.3 Politique nationale pour la production agricole et mesures législatives A) objectifs et priorités nationaux de la production agricole B)mesures législatives 2.4: Etat de l’utilisation des RGA 2.4.1 :Conservation 2.4.2: Etat de mise en valeur des RGA 2.5 :Domaines stratégiques et perspectives 2.5.1: sensibilisation des éleveurs à conserver leurs races 2.5.2: renforcement des capacités des éleveurs 2.5.3: organisation des éleveurs 2.5.4: parties impliquées dans la gestion des RGA 2.5.5 Actualisation des productions 2.5.6: mise en place d’un cadre réglementaire Conclusion CHAPITRE 1 : VUE D’ENSEMBLE DU PAYS ET DE SON SECTEUR AGRICOLE 1.1. PRESENTATION DU BENIN 1.1.1 – CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET CLIMATIQUES • La République du Bénin est située en Afrique de l’Ouest, entre les parallèles 6°30 et 12°30 Nord et les méridiens 1° et 3°40 Est. Elle est limitée au nord par le fleuve Niger(République du Niger) et au nord-ouest par le Burkina Faso, au sud par l’Océan Atlantique, à l’ouest par le Togo et à l’est par la République Fédérale du Nigeria. • Le réseau hydrographique 3.048 km de cours d’eau et plus de 333 km2 de plans d’eau (lacs et lagunes) localisés au sud du pays. • Avec une superficie de 114 763 km2, les forêts et terres boisées productives occupent une superficie de 6.186.000 ha, soit plus de la moitié des terres utilisables, et les aires protégées légalement constituées (Parcs Nationaux et Zones Cynégétiques) 2.664.000 ha, soit près de 24 %. Le pâturage naturel, les bas fonds et la jachère sont estimés à 5,5 millions d’ha. A cela s’ajoutent 20.000 ha de teck éraies exploitables, plus de 400.000 ha de palmeraies et de cocoteraies et des superficies non encore évaluées, destinées au bois de feu et de service. La faune des formations végétales occupe une place très importante dans la promotion de l’écotourisme. Les habitats, diversifiés du sud au nord, expliquent la variété des espèces fauniques qu’on y rencontre. 1.2-SECTEUR AGRICOLE 1.2.1. ROLE DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Le secteur agricole est essentiel dans l’économie béninoise qui repose surtout sur les activités rurales. Selon le rapport sur le développement humain (PNUD, 1999), l’agriculture au Bénin, emploie les 2/3 de la population active. 1.2.2. CONTRIBUTION AU PRODUIT INTERIEUR BRUT (PIB) en 2011 1.2 • Agriculture : 32,4% PIB; Elevage : 5,8 % PIB(INSAE 2012). • La contribution de l’élevage au PIB agricole est de 15,55%. • Recensement Général de la Population (RGPH3) février 2002 : 6.769.914 habitants dont 51,4 % de sexe féminin. • Le taux d’accroissement naturel de la population : 3,25% est élevé par rapport à la moyenne du groupe des pays les moins avancés dont le Bénin fait partie (2%). La population du Bénin est estimée à 9.321.455 habitants en 2012. • Population agricole : 70 % ; population d’éleveur : 60%. • Nombre de ménages: 569 672 (Annuaire statistique, 2010 MAEP). • Proportion ménages d’élevage : 80 %. • Contribution élevage dans économie du ménage : 30 à 55 % • La contribution de l’agriculture (élevage et culture) à l’économie du ménage est de 85%. • Le secteur agricole a participé pour plus de 38% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2012, il contribue pour plus de 70% à la constitution des recettes d’exportation dont plus de 41% proviennent du coton. SOUS SECTEUR DE L’ELEVAGE 1.3.1. Importance du cheptel L’Elevage occupe une place prépondérante dans le dispositif de production du secteur agricole. Il se situe à la seconde position après la production végétale en terme de ressources potentiellement exploitables et convertibles en devises. Par ailleurs, l’élevage contribue aux services de l’agriculture et ce, à travers le fumier, la force de traction et de transport notamment dans les zones cotonnières. Le sous secteur élevage contribue pour 6 % au PIB 1.3.2. Répartition du cheptel Conventionnel: bovins, ovins, caprins, porcins, volailles) Non conventionnel: lapins et aulacodes. 1.3.2.1 Découpage administratif Six (6) régions Douze (12) départements Soixante dix sept (77) Communes Cinq cent quarante six (546) arrondissements Trois mille sept cent quarante trois (3743) Villages et Quartiers de ville. 1.3.2.2 : Zones de production agro pastorales En fonction de leurs potentialités et de leurs contraintes on distingue indépendamment du découpage administratif huit (8) zones agro-écologiques. Il s’agit de : • Zone 1 : elle se compose de 2 sous-zones à climat soudano-sahélien. • Sous-zone 1 A : elle est comprise entre la latitude de 11°30 nord et le fleuve Niger (Karimama et Malanville). Les activités d’élevage y sont développées avec cependant des pâturages de faible productivité et de qualité médiocre, surexploités. La moyenne des précipitations est de 800 mm. Le parc national W du Niger et la forêt de Goungoun domaines classés de l’Etat appartiennent à cette sous-zone ; • Sous-zone 1 B : se trouve au Nord ouest du département de l’Atacora, entre les latitudes 10°15 et 11°30 nord (communes de Matéri, Tanguiéta, Cobly et Boukoumbé). La pluviométrie entre 800 et 1.100 mm. Les pâturages y sont pauvres alors que la densité de la population est forte. Les deux sous-zones abritent des points d’entrée de transhumants nigériens et burkinabé. • Zone 2 : vaste, couvre le Nord et le Sud du Borgou en partie, l’Est et le Centre de l’Atacora, latitudes 90°15 et 11°30 Nord. Le climat soudanien avec une pluviométrie entre 800 et 1.300 mm. Elle renferme près de 900.000 bovins soit 80 % de l’effectif national. On y trouve aussi de nombreuses forêts classées. • Zone 3 : entre 80°30 et 90°15 des latitudes Nord, zone de transition écoclimatique entre les types soudanien à une saison des pluies et le type soudano-guinéen à 2 saisons de pluies et qui s’étend sur le Sud Borgou et le Sud Atacora et l’extrême Nord du Zou. Pâturages de très bonne qualité, favorable au développement de l’élevage. • Zone 4 : entre 70° et 80°30 des latitudes Nord, couvre le Nord et le Centre du Zou, le Nord d’Aplahoué et Kétou. Climat soudano-guinéen à 2 saisons de pluies avec une pluviométrie entre 1.000 à 1.200 mm. Principale zone d’accueil de transhumants transnationaux. • Zone 5 : entre 60° et 70° des latitudes Nord, correspond aux territoires du Mono, de l’Atlantique et de l’Ouémé + les communes du Zou Sud (Zakpota, Bohicon, Abomey, Zogbodomey). L’élevage du gros bétail y est peu développé à cause des multiples contraintes liées à la densité agricole, à la forte démographie et à la présence des mouches tsé-tsé. 1.3.3- CHEPTEL ANIMAL 1.3.3.1- Effectifs des espèces conventionnelles Espèces conventionnelles: bovins, ovins, caprins, porcins et volailles. Des asins, équins et camélins sont dénombrés dans les départements du Nord du pays. Au total en 2012, • Bovins: 2111000 têtes • Ovins: 842 000 têtes • Caprins:1 674 000 têtes • Porcins: 398 000 têtes • Volailles: 17 643 000 têtes . Distribution des espèces par région 1.3.3.2- Effectifs des espèces non conventionnelles • Espèces non conventionnelles : aulacodes 52 000 têtes, les escargots, les cobayes et les abeilles. • Certaines régions sont spécialisées dans la conduite de ces types d’élevages compte tenu des disponibilités alimentaires et des appuis antérieurs obtenus des projets/programmes. Ce sont des espèces qui ne bénéficient pas d’infrastructures d’abattage et de commercialisation. Les circuits de commercialisation restent mal organisés même si des débouchés existent pour le marché extérieur. 1.3.3.3- Les types de race pour les espèces principales Les espèces animales du groupe des ruminants domestiques sont classées en races locales et en races d’introduction récente. Dans la première catégorie, on distingue 5 races de bovins dont une éteinte aujourd’hui : • Races bovines locales • - La race Borgou • Cette race est issue du croisement stabilisé entre taurin et zébu. Elle représente 61% de la population bovine nationale soit 900 000 têtes. Son aire de répartition est l’Alibori et le Borgou, les Collines et le Zou. • - La race Lagunaire • Cette race est un taurin de petit format et très rustique ; elle est concentrée dans la partie sud du Bénin soit 50 000 têtes. Elle représente 2,5% du cheptel bovin. • -Bovin de race Somba. • Un autre bovin de ce groupe de taurin est la race Somba rustique de petit format. Elle est élevée dans la partie nord ouest du Bénin. Son effectif est en régression et est estimé à 6 000 Têtes soit 0,4% du cheptel bovin total. • -Bovin de race Somba. • Un autre bovin de ce groupe de taurin est la race Somba rustique de petit format. Elle est élevée dans la partie nord ouest du Bénin. Son effectif est en régression et est estimé à 6 000 Têtes soit 0,4% du cheptel bovin total. • - Les races Gudali et le White Fulani • Ces races sont fréquemment introduites au nord et à l’est du pays par les éleveurs transhumants ; leurs effectifs sont mal connus. • • . • - Les Races de bovins brésiliens Gir et Girolando • Ces races ont été récemment introduites au Bénin (2004). S’agissant des Girolando, à la naissance, les veaux ont un poids moyen de 26 Kg et pèsent à un an entre 240 et 250 kg. La production laitière journalière est en moyenne de 10 litres. • Races locales de petits ruminants: • Au niveau des ovins, la race Djallonké originaire du Fouta Djalon (Guinée) est la seule race locale rencontrée au Bénin. • Quant aux caprins, on rencontre la race naine guinéenne réputée très prolifique. Elle se retrouve souvent en croisement avec la race sahélienne du Niger • Les races locales de porcs • Au niveau des porcs, on retrouve la race locale dont l’adulte male pèse 20 à 35 kg. Cette race est souvent croisée avec des races importées telles que. • -Races importées adaptées localement • Les races Large White et Landrace qui sont des races importées. Les animaux issus du croisement de la race locale avec ces races importées sont très appréciés par les éleveurs et les consommateurs. • Les types de race d’aulacodes • La race élevée est la race sauvage apprivoisée mise dans des conditions (habitat et alimentation améliorés). Son effectif avoisine 52 000 têtes. • Les types de race de volailles • -Races locales • On distingue : • la poule locale d’Afrique avec plusieurs souches rustiques. L’effectif est estimé à 16 millions de têtes • Les dindes : le dindon est partout élevé en petits effectifs. L’effectif total est mal connu • Les canards : le canard de Barbarie est la race locale élevée, c’est une race rustique dont l’effectif total est mal connu • La pintade : c’est la race locale qui est élevée avec un effectif peu connu. • -Races importées mais adaptées localement • - poules pondeuses (races Harco, Warren, Isa Brown, Hy life) • - poulet chair (leghorn) • - pintades élevées pour la chair et pour les œufs • -oies : la race de LANDE est la plus importée • -les autruches Chapitre II.- Initiatives sur les Ressources génétiques animales 2.1-Evaluation par espèce des programmes et des stratégies de conservation des RGA Les bovins Parmi les animaux d’élevage, le gros bétail a bénéficié de plus d’attention. La race Borgou, un croisement stabilisé du Zébu White Fulani et du Lagunaire a fait l’objet d’une analyse documentaire à BULAWAYO au Zimbabwe. Par K.O. ADENIJI. Le centre international de recherche sur l’Elevage en zone sub-humide (CIRDES) domicilié au Burkina Faso a entrepris depuis quelques années avec le financement de l’UE d’inventorier les caractères génétiques et biochimiques et d'amorcer la sauvegarde de la race Somba jugée trypanotolérante. La race Somba considérée génétiquement pure comporte les caractères biochimiques suivants : • Hémoglobine : Type AA • Albumine : Type FF • Transférine : Type AD, DD, ou AA Les gènes et les embryons de la race Somba « pur-sang » sont conservés dans de l’azote liquide au CIRDES et au Laboratoire de l’Université de Jouy en Josias et de l’Université de Turin. La souspréfecture de Boukoumbé a attribué au CIRDES à travers le CARDER Atacora une superficie de 25 ha pour la conservation et la valorisation des potentialités de la race Somba. La CORAF à la faveur d’un atelier a identifié un projet fédérateur BENIN-TOGO intitulé « Projet Régional de Recherche pour la Sauvegarde et la Promotion des Races Locales Borgou et Lagunaire (1996.) Ce projet n’a pas démarré faute de financement. Le PDE phase III a démarré des activités sur la caractérisation biochimique des bovins lagunaires et borgou mais malheureusement le projet a été clôturé en 2008. • Les petits ruminants Le projet de Développement de l’élevage dans le Borgou-Est s’est évertué à investir dans le développement de l’Elevage des petits ruminants. Mais les actions se sont limitées à la caractérisation phénotypique (DEHOUX et HOUNSOU-VE, 1993). Des schémas de caractérisation, de conservation ou d’amélioration des races locales de caprins et d’ovins n’ont pas été définis sauf les actions disparates et limitées entreprises par le Projet Promotion de l’Elevage Ovin dans le Zou à Founfoun. Ce projet visant à fournir de béliers bien conformés de race Djallonké aux éleveurs. Pas d’action de sélection entreprise sur cette race. • La volaille Les travaux de recherche sur la connaissance, la caractérisation et la conservation ou l’amélioration des races locales de volailles sont très limités. La pintade et le dindon apparaissent comme des spécialités de la Donga. Le système traditionnel semble mieux maîtrisé pour ces 2 espèces. L’amélioration génétique s’est limitée au métissage avec des coqs racers. Une étude des performances des poules de races locales en conditions d’élevage améliorées faite en 1983 à l’URZV/INRAB par NONFON René est très sommaire. Les travaux de DEGBE (1997) ont contribué à la connaissance d’une race de poulet appelé Sahouè à hautes potentialités génétiques. • Les porcs La FSA a fait d’importants travaux sur la valorisation des aptitudes des porcs locaux en conditions améliorées. 2.2-SELECTION DES ANIMAUX 2.2.1-Niveau informel paysan L’axe principal des priorités de la production agricole est d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’une population en expansion rapide (3,3 % par an). Dans ce contexte, la sélection des animaux est plus orientée vers les désirs des éleveurs. Ils recherchent : • deux caractères chez les femelles : la prolificité (nombre de petits par portée) l’aptitude maternelle (habilité de la mère à conduire les petits au sevrage). • Un seul caractère chez le mâle la conformation. L’éleveur garde le plus longtemps possible la bonne mère dans le troupeau et assure son remplacement par le choix de femelles parmi ses progénitures. Dans le troupeau, ils vendent les mâles castrés ou entiers. Quelques éleveurs pratiquent les élevages de reproductions et s’adonnent à la vente des jeunes géniteurs juste après sevrage. Les meilleurs mâles devant assurer la transmission des caractères, sont éliminés de façon inconsciente. Beaucoup de troupeaux manquent de mâles. L’éleveur compte sur quelques mâles errant dans le village, ou il loue de façon ponctuelle un mâle bien conformé dans un troupeau voisin, en cas d’élevage en stabulation. Dans le souci d’acquérir de bons géniteurs, les éleveurs se procurent parfois de jeunes couples issus du même troupeau ou de la même mère, ce qui comporte des risques de consanguinité. 2.2.2-Niveau formel paysan Jusqu’à une époque récente, des travaux ont visé : • une catégorisation des races des espèces de ruminants (gros et petits) et de volailles (poule locale, canard). • l’expression des potentialités réelles des races locales à travers l’amélioration des conditions d’élevage (alimentation, hygiène et prophylaxie des pathologies). • L’amélioration vise ainsi une utilisation judicieuse et optimale des ressources alimentaires locales disponibles. • la sauvegarde des races bovines (race lagunaire, borgou et somba) au niveau des fermes d’Etat. Un programme d’amélioration génétique a été réalisé au niveau de certaines espèces animales comme les volailles(opération coq) et au niveau des bovins avec l’ importation de géniteurs de race brésilienne en vue d’améliorer la production laitière des races locales, passer de 3 litres à 10 litres chez les animaux issus du croisement Girolando et race locale Borgou. Ce programme en cours au niveau des fermes pour une exploitation judicieuse et durable a besoin d’être affiné et est confié à la structure nationale de recherche. • • Les activités de sélection massale au niveau des élevages suivis : elles portent naturellement sur la prolificité (nombre de petits par portée (naissances gémellaires ou multiples); les caractères maternels (habilité de la mère à conduire les plus jeunes au sevrage), le gabarit. • Un contrat vient d’être signé avec la structure de recherche pour l’élaboration d’un programme d’amélioration génétique des bovins Borgou, lagunaire, Somba, des petits ruminants et des porcs pour une amélioration de la production laitière ,une amélioration des performances des carcasses (bovins),amélioration productivité numérique et la production de viande(petits ruminants et porcs) 2.3- POLITIQUE NATIONALE POUR LA PRODUCTION AGRICOLE ET MESURES LEGISLATIVES a) Objectifs et priorités nationaux de la production agricole • Depuis les années 90, la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones à risques pendant les périodes les plus critiques, constitue un axe principal des priorités de la production agricole. Cette situation est particulièrement préoccupante dans les départements fréquemment soumis à des déficits vivriers (principalement Atacora, Donga et Collines) mais n’épargnerait aucune région du pays. Ces poches d’insécurité alimentaire sont dues aux variations pluviométriques et aux caractéristiques de l’économie rurale de ces zones. • La lettre de Politique de Développement Rural, signée par le gouvernement en mai 1991, précise les objectifs assignés au secteur rural. Ces objectifs se résument comme suit: c) Instruments politiques utilisés pour influencer la production Le contexte politique de l’attente de ces priorités est contenu dans le Document de Politique Développement Rural (DPDR) et porte sur: La libéralisation du secteur agricole Le désengagement de l’Etat La décentralisation La promotion du secteur privé. Au nombre des mesures découlant de ces options politiques, on peut citer l’ouverture du pays sur l’extérieur, l’intégration régionale, la libéralisation interne de l’économie. Le Plan d’Orientation 1998-2002, le Programme d’Ajustement Structurel, le Programme d’Action du Gouvernement et le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole et l’ensemble des stratégies sectorielles constituent le cadre de référence d’intervention des politiques économiques et sociales des pouvoirs publics. Enfin le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) 2006 a mis essentiellement l’accent sur le développement des filières agricoles pour lesquelles des axes stratégiques sont définis pour atteindre des objectifs de sécurité alimentaire, de compétitivité et d’accès des productions et produits aux marchés. EVOLUTION DES POLITIQUES D’ELEVAGE A la lumière de la lettre de déclaration de la politique de développement rural (LDPDR) de mai 1991, quatre grandes orientations avaient été définies pour le sous-secteur de l’élevage. Il s’agit de : 1.augmenter la productivité du cheptel national en améliorant l’élevage traditionnel, en diversifiant et modernisant les systèmes de production et en privilégiant le développement accéléré des élevages à cycle court ; 2. rechercher une intégration plus poussée de l’élevage et de l’agriculture tout en assurant une exploitation durable des ressources naturelles ; 3. aider les populations rurales à assurer par elles mêmes la gestion de leurs exploitations et de leurs terroirs ; 4. améliorer la rentabilité financière de l’élevage. A cet effet, la privatisation de la profession vétérinaire a été amorcée et l’Etat s’est désengagé des activités de production et de commercialisation des produits d’élevage pour n’exercer que ses fonctions régaliennes. Avec l’élaboration du SDDR en mai 2000, la déclaration de la politique de développement rural (DPDR) et le PSO de juillet 2000, les nouvelles orientations du sous-secteur sont : ◙ poursuivre et renforcer la privatisation de la profession vétérinaire ; ◙ adapter le droit traditionnel aux contraintes modernes de gestion du foncier pastoral en utilisant (et en conservant) son dynamisme et son adaptabilité ; ◙ développer les complémentarités élevage/agriculture en : ● diversifiant les productions animales ; ● faisant une meilleure gestion des ressources génétiques animales ● tirant parti de l’environnement économique favorable à l’écoulement des produits d’élevage qu’ont créé l’UEMOA et le TEC ; ● exploitant au maximum les potentialités des Zones et des Régions Enfin le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) 2006 pour la promotion des filières animales pour lesquelles des axes stratégiques sont définis pour atteindre des objectifs de sécurité alimentaire, de compétitivité et d’accès des productions et produits aux marchés. Le soussecteur de l’Elevage est accompagné dans cette réforme par la mise en œuvre du Programme de Développement de l’Elevage dont la Direction de l’Elevage est le chef de file. Ce programme élaboré répond aux stratégies de développement des productions basées sur les promotions des filières prioritaires que sont : viande, lait et œufs et les chaînes de valeur avec le principe de responsabilisation des acteurs et du renforcement du rôle de l’Etat sur les fonctions régaliennes. Conformément à l’approche, la Direction de l’Elevage assure la coordination des interventions dans tout le sous-secteur. d) Mesures législatives e) - loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’Environnement en République du Bénin qui stipule dans son chapitre 1 que toute activité pouvant porter atteinte aux espèces animales et à leurs milieux naturels est interdite. f) - loi n° 92/009 du 2 juillet 1993, portant régime des forêts en République du Bénin g) - loi n°87-013 portant réglementation de la transhumance, de la vaine pâture. h) - dispositions réglementaires sectorielles qui concourent à la politique nationale pour la protection agricole telles que les textes sur la réglementation phytosanitaire, notamment pour ce qui touche au contrôle de l’introduction des plantes et des animaux à l’intérieur du Bénin, les textes en matière de pêche en ce qui concerne les ressources génétiques ichtyologiques, ainsi que les différents textes forestiers sur la faune sauvage. 2.4- ETAT DE L’UTILISATION DES RGA 2.4.1-Conservation • Les ressources génétiques animales sont conservées in situ dans des exploitations privées selon un mode traditionnel semi amélioré en expansion et moderne dans une moindre mesure. Quelques fermes ou stations de recherche abritent les sujets aux fins de conservation et de promotion. • La conservation ex situ n’est pas encore mise en œuvre sauf pour des ressources exogènes importées aux fins de croisement 2.4.2-Etat de mise en valeur des RGA La mise en valeur des RGA se fait à travers la production sous forme de viande, lait et œufs (Tableau ci-dessous), de fumier qui n’est pas quantifié et d’animaux de culture attelée. Espèces Viande (Tonnes) Lait (Tonnes) Œufs(Tonnes) Bovins 35 887 Caprins 5 369,6 Ovins 2694,4 Porcs 104 575 4776 Volailles locales 11011,65 Aulacodes 2710 624 Sources: Direction de l’Elevage 2012 2.5-. DOMAINES STRATEGIQUES ET PERSPECTIVES Il s’agit de : • Sensibilisations des petits éleveurs à conserver leurs races • renforcement des capacités des éleveurs de ces races • organisation des éleveurs • mise en place du CCN/RGAn • actualiser les données sur les races d’animaux existantes • mettre en place un cadre réglementaire 2.5.1-Sensibilisation des éleveurs à conserver leurs races La sauvegarde des races locales est jusque là pratiquée par les petits éleveurs (effectif de 1 à 5 animaux) et quelques opérateurs économiques. La Direction de l’Elevage s’évertue ces dernières années à la sauvegarde des races locales au niveau des fermes d’élevage de l’Etat notamment : • la ferme de MBétécoucou pour les moutons de race Djallonké, • la ferme de Samiondji pour la race bovine lagunaire, • la ferme de Kpinnou pour les porcs de race locale et la volaille locale • la ferme de l’okpara pour les bovins de race Borgou, • la ferme de Kérou pour un noyau de bovins de race Somba. En dehors de ces fermes, on rencontre de troupeaux de petits effectifs de moutons et caprins appartenant surtout à des fonctionnaires retraités qui aiment conserver les races locales. Ce sont souvent des animaux de reproduction et rarement ceux destinés à l’embouche. Quant aux petits éleveurs de porcs, la conduite des races locales prédomine . Ceux qui pratiquent le système semi intensif préfèrent le croisement race locale x large white ou Landrace. Les aviculteurs de volailles de races locales sont sensibilisés ces dernières années pour des croisements entre races locales car il y a des souches locales de poulets qui ont de bonnes performances (souche peulh) et des couleurs de plumages recherchées qui sont entrain de disparaitre à cause des croisements entre races locales et importées. Les sujets abordés au cours des séances de sensibilisation des éleveurs portent aussi sur la gestion de l’amélioration de l’habitat, de l’alimentation et le suivi sanitaire à travers les émissions sur les radios locales et des réunions villageoises. 2.5.2-renforcement des capacités des éleveurs de ces races • Le MAEP met un accent particulier sur le renforcement des capacités des éleveurs de toutes les races animales. Les projets d’appui de développement des filières du sous secteur élevage mettent en bonne place l’organisation des actions de renforcement des capacités de ces éleveurs surtout sur les méthodes de prévention des maladies. • Les agents communaux de promotion agricole organisent au cours des formations de quinzaine la formation des éleveurs de petits effectifs en vue de la réduction des taux de mortalité. • Les activités de renforcement des capacités portent sur la gestion de l’amélioration, le suivi sanitaire, l’hygiène de l’habitat etc. 2.5.3-Organisation des éleveurs L’approche filière nécessite l’organisation des éleveurs et c’est pour cette raison que les acteurs des filières sont organisés. On peut citer : • les éleveurs, les commerçants des ruminants • les éleveurs, les commerçants et les transformateurs de porcs • les éleveurs d’aulacodes • quelques tentatives d’organisation des aviculteurs locaux La mise en place de ces organisations a pour but de faire prendre progressivement la gestion de leurs filières par les acteurs et de mettre sur les marchés des produits à des couts compétitifs. 2.5.4-Parties impliquées dans la gestion des RGAn Il est créé par arrêté N° 442/MAEP/DC/SGM/DRH/DPP/DE/SA portant création, composition, composition et Fonctionnement du comité consultatif national des ressources génétiques animales(CCN/RGA) le Comité Consultatif National des Ressources Génétiques Animales présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Il est composé de : • STRUCTURES ETATIQUES • Direction de l’Elevage Elle est organisée en quatre (4) services techniques et un service administratif et financier. Les Services sont subdivisés en Divisions. Pour assurer ses fonctions essentielles, la Direction de l’Elevage a sous sa tutelle certaine structures : les laboratoires vétérinaires, le Centre National des Produits Biologiques et Vétérinaires (CNPBV), l’Abattoir de Cotonou-Porto-Novo et des projets de développement et de promotion des filières animales dont le Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV). Parmi ces services, seul le SADFPA est impliqué dans les RGA. En effet, le SADFPA est chargé entre autres de : • déterminer pour les différentes productions animales, les mesures nécessaires à leur dynamisation (amélioration génétique, alimentation animale, conduite des élevages, débouchés, prix, etc.) en liaison avec les structures concernées ; • mettre au point et actualiser périodiquement les thèmes techniques adaptés en matière de productions animales, de soins vétérinaires, de préparation, de conditionnement et de conservation des produits animaux et en assurer la vulgarisation ; • suivre et contrôler les écosystèmes pastoraux et de veiller au respect des lois et textes régissant la transhumance, la vaine pâture, la garde des animaux domestiques et toutes autres mesures réglementant la conduite des troupeaux à l’intérieur du territoire national ; • promouvoir et développer la culture attelée. Institut National des Recherches Agricoles du Bénin(INRAB) Centres de formation Le Bénin compte six centres de formation de cadres de divers niveaux pouvant intervenir dans la gestion des RGA. Il s’agit de : ◙ Collège d’Enseignement des Techniques Agricoles (CETA) : Il existe au Bénin trois CETA (Natitingou , Ina et Adja-Ouèrè; ◙ Lycée Agricole Mèdji de Sékou (LAMS) ; ◙ Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC); ◙ Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) . La recherche sur les RGA est également menée au niveau du CPU et de la FSA. Cette recherche concerne notamment le lapin, le bovin, les petits ruminants, le porcin et les volailles. Direction des ressources naturelles et de l’environnement Direction Nationale de la Recherche Scientifique et Technique STRUCTURES PRIVEES Organisations Professionnelles des Producteurs de Ruminants Organisations Professionnelles des Producteurs de Porcs Organisations Professionnelles des Producteurs de volailles locales, Organisations Professionnelles des Producteurs d’aulacodes. 2.5.5-Actualiser les données sur les races d’animaux existantes Les données statistiques sur le cheptel animal se basent sur des estimations, ce qui ne permet pas d’évaluer de façon précise les productions. Des projets de recensement des cheptels animaux et des enquêtes sont élaborés et la DE est à la recherche de financement pour leur mise en oeuvre. 2.5.6-Mettre en place un cadre réglementaire La mise en place du cadre réglementaire a été amorcé par l’élaboration d’un Projet de décret portant Réglementation de l’amélioration génétique en République du Bénin qui est élaboré et est en étude actuellement au niveau du CCN. Conclusion Le Bénin a accusé un grand retard dans le domaine de la conservation des RGA ; la priorité n’est pas encore accordée aux RGA dont le développement souffre de financement et de cadres spécialisés. Les plans de développement du sous secteur doivent prendre en compte la sauvegarde des races en vue de faire participer les petits éleveurs au développement du sous secteur. THE STATE OF ERITREA MINISTRY OF AGRICULTURE (MoA) Kahsay Negash THE STATE OF ERITREA 1. MoA’s Vision and Mission 2. Vision 3. “Modern, efficient, competitive and sustainable agriculture sector to promote high value products through irrigation development”. 4. Mission 5. “Creation of technologically advanced agriculture sector to contribute to food security, economic growth and improvement of the livelihood of Eritrean society”. MoA’s Mandate Policy Research Regulation Human Resources development Technical backup Initiatives on Animal Genetic Resource Conservation and Sustainable Utilization Phenotypic characterization of small ruminants (in specific areas of the country) Discourage/evade the slaughter of breeding females (Small and large ruminants) in slaughter houses Prohibit the export of productive female ruminants Strengthening of Artificial Insemination and natural mating The future plan of the MoA is: Characterize ruminant species of All Zobas Genetic characterization of Barka cattle breed using Micro-satellite-markers and phenotypic traits Establishing cryopreservation of farm animals genetic resources Ex-situ conservation of semen of farm small and large ruminants and establishment of Nucleus Breeding Center for the distribution of breeding heifers. Selective and cross breeding 4. List of Policies, legislations...etc 5. Except for the livestock development strategy highlighted “In The National Agricultural Development Strategy & Policy Document” in the year 2006, there is no any livestock policy and legislation issued/approved as such. 6. Chapter 10 of this strategy and policy document focuses on Livestock Development Strategy. 7. The document was developed to enable the country establish legislations, regulations for all agricultural activities. Food Security Strategy (April 2004). Under Chapter III, Part I which is the national food security strategy, Pillar I focuses on the enhancement of the domestic production capacity in Agriculture and Fisheries through the introduction of sound livestock breeding, feeding and health programs; etc A five year Strategic Plan (SP:2013-2017) is under preparation; - 6. Stakeholders involved in the management of AnGR. Ministry of Agriculture Hamelmalo agricultural College (HAC) Livestock cooperatives Agro-technical schools Pastoral and agro-pastoral communities specialized in specific species breeding/rearing (camel herders, Sheep herders…) Sierra Leone BACKGROUND Livestock are important material assets and social resources for many of the rural an per-urban communities in Sierra Leone. Like other developing countries, Livestock play an integral role in their livelihood. The Veterinary/Livestock Services Division is one of the key sectors of the Ministry of Agriculture Forestry and Food Security. The Livestock sub-sector contributed 2.7 percent to the Gross Domestic Product (GDP) of this Country. The Animal Genetics Resources is a valuable bank for the country’s lucrative animal wealth, which we the Sierra Leonean Inherited from our ancestors. Therefore, there is need to conserve these Valuable resources and pass it on, in the safest and Sound possible ways, to the next generation. Initiatives towards conservation of Animal Genetics Resources had been minimal and the capacity to undertake effective Animal Genetic Resources management is not adequate. LIST OF INITIATIVES ON ANIMAL GENETIC RESOURCES IN SIERRA LEONE Sierra Leone Biodiversity Conservation Programme The Government of Sierra Leone has recently launched its second poverty reduction strategy (PRS), which represents the Government’s overarching Development strategy. The PRS acknowledges the importance of sustainable management of Sierra Leone‘s Resources:• Forests • Wildlife • Biodiversity • Soil • Water • Land • Fisheries and mineral resources, for achieving future economic growth. It also emphasizes the need to strengthen the linkages between poverty reduction and management of the environment as a Key challenge to reducing poverty in Sierra Leon. The project directly contribute to the following focus areas stated in the Poverty Reduction Strategy: • Halting deforestation • Biodiversity loss and land degradation • Developing and implementing strategies that address environment at the national level and are mainstreamed into implementation • Promoting studies, Research, surveys and analysis for the important and protection of the environment and the maintenance of a sound ecological system. • Build capacity of communities in the management of protected area systems • Promoting effective planning in the management of the environment and • Coordinating the monitoring and implementation of national environmental policies. Tacugama Chimpanzee Sanctuary Tacugama Chimpanzee Sanctuary (TCS) was established in September 1995 by the Government of Sierra Leone as a component of the sierra Leone Chimpanzee Rehabilitation Programme. The Programme is a collaboration between the Government of Sierra Leone and the Conservation Society of Sierra Leone. TCS is an agency affiliated with the wildlife division of the Ministry of agriculture, Forestry and Food security. Conservation Society of Sierra Leone (CCSL) Conservation society of Sierra Leone (CCSL) was founded in 1986, in responds To the need to promote the wise use and management of Sierra Leone’s Natural resources through: Education, advocacy and Research, CSSL creates Public Awareness among the young and old to foster concern for wildlife and The environment, and support government to implement Environmental Policies towards sustainable development. . LIST OF POLICIES, LEGISLATIONS AND OTHER INSTRUMENT GOVERNING THE USE OF ANIMAL GENETICS RESOURCES IN SIERRA LEONE Overall Livestock Development Policy The overall livestock development policy is to achieve self-reliance in the production of domestic animal and animal products for which the country has a comparative advantage. The specific policy objectives are to: • Increase the production of sale of livestock and livestock products, with the goal of selfsufficiency. • To improve the animal husbandry, disease preventing and control, and the exploitation of the genetic potential of the indigenous stock. Increase the livestock related income earning opportunities of pastoralists and small holders. • Facilitate and encourage private sector involvement in all aspects of livestock production and marketing. • Restructure state service of the livestock sector to ensure a more appropriate delivery of extension services to producers and use of public resources. However, it is the top priority of Government to steer this project All Stakeholders will be consulted and fully committed to participate in this national issue. • Promote the integration of crop and livestock production with emphasis on promoting draught animal power and use of animal manure. • Shift the emphasis of extension delivery services from Central Government to empowering the community based programmes . • Foster a more commercial attitude to livestock production. • Use indigenous breeds of cattle, sheep and goats with emphasis on meat rather than milk production. • Use indigenous pig and poultry breeds under traditional management, and superior imported breeds and hybrids in commercial production. I. SHORT TERM POLICIES - Provision of foreign exchange for importation of improved stock - Provision of feed II. MEDIUM TERM - Encourage the local production of maize and sorghum - Provision of credit and inputs. III. LONG TERM • Establishment of feed mills for sustained production EXTENSION: • Since the farm must be seen to be an integrated business unit, it is important for community base extension services to be promoted and staff from the farming committees selected and trained for the purpose. • Multi – disciplinary staff would be trained to perform general Livestock Extension. Specialized trained staff in animal health and production would be used to back up general livestock extension services (a unified extension System of Agriculture) Livestock Research is at a standstill, the database is weak. RESEARCH: • Adaptive research and/or on-farm trials would be promoted by SLARI. TRAINING • Training of professional staff (i.e. Subject Matter Specialists) will be given priority at international and local institutions. • Farmers training programmes will be promoted through in-services training courses or onfarm training programmes. ANIMAL HEALTH: - To ensure the control and where possible the eradication of all animal diseases and create a healthy environment for animal production and reduce the hazards to human health. This could be achieved through:- Regular vaccination of livestock against notifiable diseases. - Introduction of better management - Prophylactic treatment of livestock as and when necessary - Quarantine methods - Vector control – formulating a Mano river Health Programme. Regulation services would be affected through the revision of Animal Disease Ordinance of 1949 into an Act, the Public health of 1981 and the enforcement of all the sections of these ordinances. There is need to preserve the generic material of the indigenous livestock by establishing and maintaining an elite herd of small ruminants at the Teko Livestock Research station and selected female livestock keepers which will be distributed to other female livestock keepers in the country. In the process of commercializing livestock production, the genetic material of most species is being diluted with the introduction of exotic breeds. 3. LIST OF KEY STAKEHOLDERS INVOLVED THE MANAGEMENT OF ANIMAL GENETIC RESOURCES. 4. Mr. Francis A.R. Sankoh - Chief Agriculture Officer, Ministry of Agriculture, 5. Forestry and Food Security 6. Dr. Amadu T. Jalloh - Assistant Director, Animal Health - Ministry of 7. Agriculture, Forestry & Food Security 8. Mr. Sorie M. Kamara - Director, Livestock / Veterinary Services Division- 9. Ministry of Agriculture, Forestry & Food Security 10. Dr. Saidu Kanu - Head of Animal Science Department - Njala 11. University 12. Dr. Abdul R. Sesay 13. Dr. Abdul G. Jalloh - Lecturer, Department of Animal Science, Njala Ag. Asst. Director – Animal Health - Ministry of 14. Agriculture, Forestry and Food Security 15. Dr. Mohamed L. Barrie - Deputy Director, Animal Health, Livestock/ 16. Veterinary services Division- MAFFS 17. 18. Dr. Mohamed L. Barrie - Deputy Director, Animal Health, 19. Livestock/ Veterinary services Division- MAFFS 20. Mrs. Kate Garnett 21. - Assistant Director and Head of Wildlife Management Unit Forestry Division-MAFFS 22. Mohamed Mansaray - Wildlife Management Unit Forestry Division- MAFFS 23. Bala Amarasekaran - Tacugama Chimpanzee Sanctuary Sierra Leone 24. Dr. F.S. Carew 25. Dr. John E.D. Terry 26. - Lecturer Northern Polytechnic, Makeni - Senior Research fellow – Sierra Leone Agricultural Research Institute (SLARI) LIVESTOCK PRODUCTION Introduction: Livestock production started since time immemorial and now regarded as the cultural heritage of the people. LARGE RUMINANTS Cattle: Ndama cattle are the dominant breed in Sierra Leone. They have developed a degree of tolerance to tsetse-borne trypanosomiasis. Ndama are small cattle, the matured male weighs about 350 kg and females around 250-275 kg at 5 to 6 years, respectively. Age at first calving is 36 to 48 months and calving interval is 12 to 16 months. BREEDS AND BREEDING: Breeding • The indigenous breed of cattle, the N’dama will be used. • The emphasis will be on the improvement of the management of the N’dama cattle so that its full production potentials are known. • The immediate promotion of Cattle Settlement Schemes and, anybody who wishes to develop a Cattle Ranch will be encouraged in acquiring lease titles to land in the cattle production areas especially in the North. Encourage livestock production in the southern and eastern parts using oil palm estates and riverine grasslands for fattening. Cattle Settlement Committees at the chiefdom level will be used as the channel for settling of nomadic/trans-human cattle herders to ensure that allocation of grazing lands is done fairly with reasonable time periods to encourage development and management of rangelands and watering facilities. SMALL RUMINANTS Goats: Goats reared in Sierra Leone are mainly the West African dwarf (WAD) Type with about 45 to 50 cm in height at the shoulder and may be as small as 30 cm. Adult males weigh 20 to 25 kg and females may weigh 18 to 22 kg. The WAD is trypanotolerant. Sheep The predominant sheep breed in Sierra Leone is the indigenous Djallonké breed. It is also called the Forest sheep. shoulder heights are in the range of 40 to 60 cm and males and females weigh 25 to 30 kg and 20 to 25 kg, respectively. the sheep is also trypanotolerant and is widely distributed throughout west Africa from southern Senegal to Chad and south Cameroon, Gabon and the Congo. SMALL RUMINANTS (SHEEP AND GOATS) Top priority should be given to their promotion and development since they are found in all parts of the country. An added advantage is that unlike cattle, even women and children can handle them. GRAZERS AND GRAZING RIGHTS: The Cattle Settlement Committee in the various chiefdoms would be responsible for the allocation of land for grazing with the consent of landowners. The committee will have representatives from the land owners, GOSL officials, and Traditional authorities. Pigs: The indigenous pig is a small thick set (short and sturdy) With little hair covering on the skin. Matured males and females may attain a weight of 50 to 60 kg and 45 to 50 kg, respectively. It is however, adapted to the harsh Environmental conditions and less available feed. Small-scale traditional production uses indigenous breeds of pig. Although this have now often been infused with rather degenerate specimens of Exotic breeds. Commercial pigs production would be intensified. Backyard pig production using local breeds would be promoted and the necessary management requirements provided. Poultry: The poultry industry in Sierra Leone is also categorized into traditional (backyard rearing- 90%)and Commercial Production (intensive rearing 10%) OTHER LIVESTOCK ducks, pigeons, and guinea fowls are produced on a small scale basis. they are scattered throughout the Country. Commercial poultry production would be intensified. Backyard poultry production using local breeds would be promoted and the necessary management requirements provided. Rabbits:Rabbits production is not widely spread in Sierra Leone. Only a few Farmers do keep them. the local breed is mainly the wild rabbit. the Exotic Breeds are the new Zealand white and California white. They produce tasty and high quality me