La rémunération du PDG d`Air France
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La rémunération du PDG d`Air France
Techniciens. Maitrise. Cadres. La rémunération du PDG d’Air France-KLM s’est envolée de 65 % en 2015 Le 21/04 Les Echos Le PDG du groupe franco-néerlandais a vu sa rémunération augmenter de 65% pour atteindre plus de 1 million d'euros en 2015 grâce à une part variable prévue par son contrat. Une "injustice absolue", a réagi un syndicat de pilote. En février dernier, Air France-KLM annonçait un bénéfice de 118 millions d'euros, son premier depuis 2008 . Une performance qui a bénéficié au groupe franco-néerlandais mais également à son PDG. Alexandre de Juniac, qui va quitter le groupe pour diriger l'International Air Transport Association (IATA), a vu, selon un document interne, sa rémunération passer de 645.000 euros en 2014 à 1,062 millions d'euros en 2015. Une progression de 65% qui s'explique par la part variable indexée sur les résultats de laholding. Sa rémunération est en effet composée d’une part fixe de 600.000 euros et d’une part variable qui, en 2015, a atteint 462.000 euros. Cette part variable est liée principalement à "la performance" du PDG, notamment sur "la stratégie de développement de l’activité low-cost, des partenariats long-courrier, et de la maintenance, la satisfaction des passagers et les progrès dans le processus d’intégration du groupe", selon le texte. Quelle performance ? "Nos résultats ont progressé de plus de 1 milliard, nous avons réduit notre endettement de plus de 2 milliards, tout en continuant à investir plus de 1 milliard pour remettre notre offre de service au meilleur niveau mondial", résumait l'intéressé dans un récent entretien accordé aux Echos . Syndicat indigné Mais, alors que les négociations compliquées avec les pilotes d'Air France entrent dans la dernière ligne droite, cette annonce tombe mal. En effet, un mois après l'ouverture officielle des négociations avec les représentants des pilotes, la direction d' Air France a transmis le 11 avril aux syndicats son Il consiste à augmenter la cadence de travail, tout en modifiant les règles d'utilisation et le système de rémunération dans un sens moins avantageux pour les pilotes . Les organisations syndicales, au premier rang desquelles le SNPL AF, ultra-majoritaire, et le Syndicat des Pilotes d’Air France (SPAF), ont jusqu'au 2 mai pour signer cet accord. Hier, c'est le SPAF qui a manifesté son "indignation". "Alors qu’Air France a fait face pendant près de sept ans à l’une des plus graves crises de son histoire, que près de 15.000 emplois ont été supprimés en quatre ans avec le plan Transform 2015, et que le Plan Perform 2020 exige encore des salariés des sacrifices exceptionnels, cette augmentation au chiffre incroyable relève d’une injustice absolue", note-t-il dans un communiqué. Avant d'ajouter : "Il est regrettable que subsistent au sein du haut-management des pratiques en totale déconnexion avec la situation de l’entreprise telle que décrite par ces mêmes dirigeants". Les Echos Techniciens. Maitrise. Cadres. Air France, va-t-on vers une grève des pilotes du SNPL ? Le 21/04/2016 LA TRIBUNE Le SNPL a refusé de signer la proposition d'accord de la direction sur de nouvelles mesures d'économies. Le conseil du syndicat a voté une motion permettant de déposer un préavis de grève si la direction faisait appliquer la décision de justice lui permettant d'exiger des pilotes qu'ils réalisent les efforts non réalisés dans le plan d'économies précédent. Un scénario à ne pas exclure. Sans surprise, le SNPL Air France a rejeté le projet d'accord de la direction pour diminuer les coûts des pilotes. Réuni ce mercredi le conseil du principal syndicat de pilotes a voté à l'unanimité contre ce projet qui était soumis à signature jusqu'au 2 mai. 600 embauches La direction proposait une hausse de productivité de 5 à 10% selon le type d'avion utilisé, des mesures de flexibilité pour faire travailler davantage les pilotes en période de pointe en contrepartie d'une croissance en sièges kilomètres de 2 à 3% par an d'ici à 2020 et l'embauche de 600 pilotes au cours de cette période. Pour éviter que la hausse des cadences ne fasse exploser la rémunération des pilotes par le jeu des heures supplémentaires, le projet de la direction comprenait une baisse de la rémunération à l'heure de vol. "Certaines mesures baissent la rémunération, mais, comme les heures de vol augmentent, la rémunération ne baisse pas", expliquait le 11 avril Gilles Gateau, le directeur général adjoint en charge des ressources humaines et de la politique sociale de la compagnie. Inacceptable pour le SNPL "Ce projet était inacceptable", a dénoncé à l'AFP Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL. Pour elle, le projet de la direction demandait "beaucoup d'efforts en termes de rémunération, de qualité de vie et de densification de l'activité" qui auraient porté "plus loin que la plupart des compagnies européennes et américaines le niveau de fatigue". Et de pointer le cas des pilotes de B777 qui, étant "déjà aux limites" des heures maximales de vol, n'auraient pu voler davantage pour compenser la baisse du salaire horaire et auraient perdu 8 à 9% de salaire. L'hypothèse d'une garantie de rémunération pour ces pilotes a été écartée par la direction pour ne pas dénaturer un texte jugé un peu "light" par les autres catégories de personnel. Quant aux 600 embauches, "il ne s'agit ni plus ni moins que le remplacement de 380 départs en retraite et de 240 recrutements pour gérer les besoins de Transavia France" explique un pilote à La Tribune. Hausse de 65% du salaire d'Alexandre de Juniac De manière ironique, Véronique Damon a mis sur le tapis la hausse de 65% de la rémunération du Pdg démissionnaire d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, à 1,062 million d'euros. Cette hausse provient de la part variable de la rémunération indexée sur les résultats financiers, selon le document de référence du groupe envoyé aux actionnaires avant l'assemblée générale du 19 mai. Pour Véronique Damon, il y a fondamentalement une "contradiction" à "juger la situation économique de l'entreprise suffisamment bonne pour justifier une augmentation de 65% de la rémunération d'Alexandre de Juniac (Pdg du groupe AF-KLM) et nous dire en même temps que la situation est assez mauvaise pour imposer une baisse de rémunération aux pilotes". Cependant, le SNPL se tient "toujours prêt à une vraie négociation, nous n'avons pas fermé la porte", a-telle précisé à La Tribune. Ce que ne croient pas certains pilotes. "En fait, le SNPL ne veut signer aucun effort. Il est convaincu que tôt ou tard, la direction accèdera à ses demandes", analyse l'un d'eux. Le nouveau refus des pilotes va avoir des conséquences sur le contenu de la renégociation de l'accord collectif du personnel navigant commercial (PNC), qui court jusqu'à fin octobre. Les syndicats PNC ont en effet déjà prévenu qu'ils ne feraient aucune concession si les pilotes n'en faisaient pas. Risque de conflit social Il porte également les germes d'un conflit social. En effet, selon nos sources, le conseil du SNPL a également voté une motion mandatant le bureau du SNPL de "s'opposer par tous les moyens, y compris la grève, à toute modification unilatérale par la direction des conditions de travail ou de rémunération des pilotes, ou de non-respect du périmètre actuel". Autrement dit, le SNPL prend les devants si d'aventure la direction exécutait la décision de justice lui permettant de demander aux pilotes d'effectuer les mesures d'économies du plan de restructuration précédent (Transform 2015, lequel est censé s'être achevé fin 2014) qu'ils n'ont pas réalisées. Contrairement aux autres catégories de personnel qui avaient rendu la copie, les pilotes n'ont réalisé que 12% des 20% des mesures d'économies sur lesquelles ils s'étaient engagés. Présentées l'an dernier par la direction comme un préalable à de nouvelles mesures d'économies, les négociations sur le solde de Transform ont traîné en longueur pendant les 9 premiers mois de l'année 2015 sans aboutir. Portant l'affaire en justice, la direction a eu gain de cause en octobre dernier, mais s'est gardée d'utiliser cette arme alors qu'elle négociait des nouvelles mesures d'économies. Dans le projet d'accord proposé aux pilotes le 10 avril dernier, la direction s'était en effet engagée à ne pas demander aux pilotes de solder Transform. Fermeté Avec le refus du SNPL, cet engagement tombe. La direction d'Air France va-t-elle désormais exiger l'exécution de ces mesures ? Pour plusieurs observateurs, Frédéric Gagey, le Pdg d'Air France n'a pas le choix. "Beaucoup au sein des autres catégories de personnel ne comprendraient pas que la direction ne fasse rien", explique l'un d'eux. La décision est compliquée car elle intervient en plein processus de recherche du successeur d'Alexandre de Juniac à la tête d'Air France-KLM. Si plusieurs noms circulent en externe, Frédéric Gagey est, avec Lionel Guérin, le directeur général délégué en charge de Hop, l'un des deux noms évoqués en interne. "Frédéric Gagey a plutôt intérêt à demander le solde de Transform pour réaffirmer sa fermeté face aux pilotes", explique un autre observateur, sachant qu'il est associé à l'échec des négociations depuis un an. Mais l'arme est à double tranchant. "Un conflit important peut aussi compromettre ses chances", fait valoir un autre. Or, avec l'Euro de football qui se déroulera en France en juin ou les vacances d'été, les opportunités de semer une pagaille ne manquent pas. Reste à savoir comment la base des pilotes réagirait à un éventuel préavis de grève. En fait, tout dépendra du timing de l'annonce éventuelle de l'exécution du solde de Transform. Il semble en effet préférable que toute annonce de ce type soit prise une fois choisi le successeur d'Alexandre de Juniac à la tête d'Air France afin que celui-ci n'hérite pas d'une situation qu'il n'a pas décidée. Sauf si Frédéric Gagey, considéré par certains observateurs comme le favori, est choisi. Un conseil d'administration est prévu le 3 mai, le lendemain de la date limite initiale donnée aux pilotes pour signer l'accord. S'ils avaient encore des doutes sur la difficulté du poste, les candidats externes à la succession d'Alexandre de Juniac en ont la confirmation. Fabrice Gliszczynski Techniciens. Maitrise. Cadres. AIR FRANCE-KLM : le SNPL confirme son rejet du projet d'accord, la CFE-CGC interpelle Hollande Le 21/04/2016 ZoneBourse Air France-KLM a accusé une des plus fortes baisses du SBF 120. Le projet d'accord proposé par la compagnie aérienne à ses pilotes a été rejeté par le syndicat majoritaire des pilotes de ligne de la compagnie française, le SNPL. Sur son compte twitter, Yves Deshayes, vice-président du SNPL, a écrit : "le conseil Air France du SNPL rejette à l'unanimité le projet d'accord de la direction". Cette proposition d'Air France avait été remise mi-avril, quelques jours après l'annonce du prochain départ du PDG du groupe Alexandre de Juniac. A ce sujet, CFE-CGC, principal syndicat d'Air France, a fait part de ses inquiétudes sur la succession après des rumeurs selon lesquelles l'ex-directeur général de GDF-Suez Jean-François Cirelli et Jean-Marc Janaillac, PDG de Transdev, étaient les favoris de l'Elysée pour reprendre les rênes de la compagnie. Le syndicat souligne que la seule compétence connue du premier favori serait d'être corrézien tandis qu'un second est un collègue de la promotion Voltaire à l'ENA avec François Hollande. Pour la CFE-CGC, le futur patron d'AF/KL doit être issu de l'entreprise. Il ajoute : "Nous sommes actuellement en pleine tempête", "On ne peut plus se permettre d'attendre encore 6 à 8 mois". Dans ce cadre, le syndicat milite lui pour la nomination de l'actuel PDG d'Air France, Frédéric Gagey. "Il a une grande expérience d'Air France depuis 20 ans, a travaillé chez KLM pendant 7 ans. Que demander de mieux pour entreprendre de suite la restructuration du groupe ?", s'interroge la CFE-CGC. ZoneBourse Techniciens. Maitrise. Cadres. Le poste de président d’Air France aiguise les appétits !! Le 22 avril 2016 La Quotidienne.fr La démission surprise d’Alexandre de Juniac de son poste de PDG d’Air France/KLM aiguise les appétits de beaucoup de membres du microcosme politico-médiatique parisien. Le syndicat CFE CGC et l’UNAC-CGC, avec une audience de 18,11 % tous collèges confondus le plaçant ainsi à la 1ère place des syndicats d’Air France, ne pouvait pas ne pas réagir. Qui va devenir président d’Air France ? « A la lecture de certains quotidiens nationaux semblant bien renseignés », explique Ronald Noirot un délégué syndical, c’est l’Elysée qui aurait pris la main sur la nomination de notre futur patron ». « Et là, on tombe rapidement dans le grandiose, poursuit-il. Il y aurait un favori dans cette course au sésame dont la seule compétence connue serait d’être corrézien ! Il y aurait un second favori qui fût collègue de la promotion Voltaire à l’ENA avec François Hollande ! La CFE-CGC d’Air France ne veut pas croire un seul instant que le sort des 100.000 salariés du groupe AF/KLM soit suspendu à des considérations aussi ahurissantes pour définir l’avenir de notre entreprise et de ses salariés. Les grandes pointures de l’industrie aéronautique qui auraient eu leur place dans ce tableau de nomination ont décliné l’offre devant le montant ridicule de la rémunération. Où est l’époque pas si lointaine où Air France faisait rêver ? « Monsieur le Président de la République, la CFE-CGC ne peut pas croire un seul instant que vous puissiez vous abaisser à de viles copineries quand l’enjeu est le devenir de 100.000 salariés malmenés depuis 8 ans dans la recomposition du transport aérien mondial. Alors, pour vous ramener à plus de clairvoyance dans ce rôle auto-attribué de sélectionneur du futur PDG de notre Compagnie, permettez-moi quelques conseils qui me semblent judicieux avant que vous ne preniez votre décision. Pour la CFE-CGC, le futur patron d’AF/KL doit être issu de l’entreprise. Nous sommes actuellement en pleine tempête. On ne peut plus se permettre d’attendre encore 6 à 8 mois, un béotien qui mettra ce temps pour découvrir notre entreprise et comprendre sa philosophie. Ce laps de temps nous serait fatal. Il faut fédérer toutes les composantes du corps social de l’entreprise. Il y a urgence à définir un plan industriel ambitieux. Il faut ramener nos collègues bataves dans le giron de la Holding avant qu’ils ne perdent patience devant nos atermoiements. Le seul dirigeant français qui ait l’aval des hollandais de KLM en même temps que la majorité des partenaires sociaux français avec les compétences nécessaires pour diriger le groupe AF/ KL est déjà dans nos murs. Il a une grande expérience d’Air France depuis 20 ans, a travaillé chez KLM pendant 7 ans. Ayant fait ses preuves dans l’animation des ailes françaises, ce dirigeant n’aura pas besoin de période d’observation pour travailler à des solutions lourdes à prendre mais urgentes et indispensables à notre survie. La restructuration de notre compagnie doit être le fruit d’un consensus validé par toutes les composantes sociales de l’entreprise. C’est tellement difficile à réaliser que seul, en interne se trouve cette compétence qui nous donnera le coup de fouet salvateur pour reprendre l’initiative perdue depuis trop longtemps. « Monsieur le Président de la République, ces conseils sont ceux d’une frange importante des salariés d’Air France qui ne comprendraient pas que vous puissiez faire un autre choix. Tous les exemples nous montrent que les grands capitaines de l’industrie aéronautique mondiale sont issus du creuset de l’entreprise dans laquelle ils ont grandi. Pourquoi y aurait-il une exception française qui voudrait que l’on nomme des « politiques sans compétence» pour diriger un secteur aussi essentiel de l’économie de notre pays ». La Quotidienne.fr Techniciens. Maitrise. Cadres. Air France regarderait aussi du côté de Virgin Le 22/04/16 DéplacementsPro.com Info ou intox interne, toujours est-il que selon nos informations, le rachat de compagnies, comme celui d’Air Europa aujourd’hui à l’étude, serait un axe de développement fort pour le groupe AF/KLM qui, à l’image de ses concurrents (IAG, Lufthansa…), reste persuadé que l’intégration de nouvelles compagnies offre un potentiel économique non négligeable. Selon nos informations, AF/KLM regarderait également du côté de Virgin et pourrait faire une offre pour la reprise du transporteur britannique. Seul point noir du projet, Delta, concurrent direct de Virgin, avec qui AF/KLM a une joint-venture sur le transatlantique. Si la piste se confirme, la compagnie américaine aurait, sans doute, son mot à dire. DéplacementsPro.com