PDLIR 2013 - format : PDF - 0,59 Mb
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1 SOMMAIRE Introduction 1 - Bilan de l'accidentologie en 2012 3 2 - Bilan des actions de prévention menées en 2012 16 3 - Bilan de la gouvernance départementale 20 4 - Les priorités départementales pour 2013 22 5 - Le plan départemental de contrôle routier 23 6 - La politique d’implantation de radars 26 7 - Les actions spécifiques liées à la sécurité routière 30 8 - Les actions de prévention 31 9 - Une politique de communication 32 10 - Evaluation, suivi et révision 32 ANNEXES : de presse Articles des suspensions administratives du permis de conduire Barème - Enquête sur la cohérence des limitations de vitesse sur le réseau routier des communes du département 1 Introduction Le présent document a pour objet de définir les orientations de la politique de lutte contre l'insécurité routière dans le département de la Charente-Maritime pour 2013. Adopté annuellement, il s’inscrit naturellement dans la continuité des dispositions adoptées par le Plan Départemental de Lutte contre l’Insécurité Routière (PDLIR) pour 2012, notamment en matière de gouvernance de la politique départemental et d’utilisation d’outils de suivi et d’analyse statistique, adaptés aux enjeux départementaux. Ce nouveau plan s'appuie également sur les enseignements tirés du bilan à mi-parcours publié en juillet 2012 ainsi que sur l’analyse de l'accidentologie de l'année 2012, permettant de constater une amélioration sensible et durable des indicateurs s'agissant du nombre d’accidents et de blessés. Cette analyse est complétée par un bilan des actions de prévention, et en particulier de celles financées dans le cadre du Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière (PDASR) pour 2012 sur la base des orientations fixées par le Document Général d'Orientations (DGO) élaboré pour la période 2009-2012 en application de la circulaire ministérielle du 15 avril 2008 relative à la mise en œuvre de la politique locale de sécurité routière. Pour cette période, quatre enjeux sont retenus pour tous les départements : l’alcool au volant, la prévention et la sensibilisation des jeunes de moins de 25 ans sur des comportements à risque, les deux-roues motorisés et la vitesse. L’ensemble de ces éléments permet d’identifier les priorités départementales pour 2013 ainsi que leurs traductions opérationnelles, tant sur le plan de la prévention au moyen du PDASR qu’au niveau répressif avec le plan départemental de contrôle routier et la stratégie d’implantation de nouveaux radars. Ces modalités opérationnelles auront par ailleurs tiré profit des travaux menés sur les zones de vigilance accrue et sur la cohérence des limitations de vitesse. Enfin, la communication est un élément clé de la politique de lutte contre l’insécurité routière. L’année 2012 a vu se multiplier les actions de sensibilisation et d’information auprès de tous les publics : Forums de sécurité routière, stands dans le grands événements, présence dans les médias… Cet effort sera poursuivi en 2013, de manière à ce que les usagers de la route puissent prendre pleinement leur part dans la réussite des objectifs fixés. La dynamique impulsée par les résultats de l’année 2012 constitue une source de motivation mais aussi une responsabilité accrue pour tous les acteurs de la sécurité routière pour faire de 2013 une nouvelle année de référence. 2 1 – Bilan de l'accidentologie 2012 : accidents tués BH BNH Total blessés 2010 954 73 391 776 1167 2011 882 61 361 727 1088 2012 767 63 331 613 944 Evolution 11/12 Evolution 10/12 -13% -20% 3% -14% -8% -15% -16% -21% -13% -19% 1.1 - Les chiffres et évolutions 2012 : Gravité* 2010: 7,6 % Gravité* 2011: 6,9 % Gravité* 2012: 8,2 % *Gravité: nombre de tués / nombre d'accidents corporels Hormis le nombre de tués qui est supérieur à 2011, tous les indicateurs « Accidents-TuésBlessés » (ATB) pour l'année 2012 sont en baisse par rapport aux 2 années précédentes. Le nombre de blessés non hospitalisés (BNH) enregistre la baisse la plus significative (- 16 %) avec 613 BNH en 2012. Le nombre de tués étant en augmentation et le nombre d'accidents corporels en baisse, les accidents en 2012 sont plus graves qu'en 2011. Evolution de l'accidentologie pour les années 2010 à 2012 74 72 1200 70 1000 68 66 800 64 600 62 60 400 58 200 56 0 2010 54 2012 2011 accidents Total blessés 3 BH tués tués accid en ts - to tal b lessés - BH 1400 Evolution sur 12 mois glissants des accidents et des tués pour la période de janvier 2008 à décembre 2012 85 80 70 65 60 55 2 12 12 /2 0 2 01 2 au 10 /2 01 2 /2 01 11 /2 01 1 au 08 /2 01 2 /2 1 au 06 au /2 01 1 09 /2 07 01 2 01 01 /2 /2 04 02 au 1 au 1 01 /2 05 01 1 11 12 /2 0 1 /2 10 01 03 /2 01 1 au 08 au 01 0 /2 01 /2 11 01 1 /2 01 1 /2 au 0 0 01 09 /2 01 /2 07 accide nts 01 1 01 /2 04 au 06 0 0 au 02 /2 01 0 05 /2 01 0 au 12 /2 01 0 01 03 /2 01 0 au 10 /2 01 0 01 /2 08 au 00 /2 01 00 9 /2 11 /2 9 au au 06 /2 01 0 10 01 /2 /2 0 04 au 9 9 00 /2 07 09 9 09 /2 0 12 05 /2 00 9 au 10 au 03 /2 00 9 02 9 /2 00 9 00 /2 08 au 8 00 00 /2 01 11 /2 00 8 au 06 /2 00 9 00 au 8 /2 09 07 /2 00 8 au 04 /2 00 /2 /2 0 00 /2 05 9 50 02 12 au au 8 8 00 00 /2 /2 03 01 tués 75 08 accidents 1 1 00 1 0 50 1 0 00 95 0 90 0 85 0 80 0 75 0 70 0 65 0 T ué s Depuis novembre 2009, le nombre d'accidents est en nette régression avec une baisse globalement linéaire. Le nombre de tués demeure très fluctuant. Toutefois, on constate une reprise à la baisse de cet indicateur depuis le milieu de l'année 2012. 4 1.2 - La localisation des accidents mortels : L’année 2012 est marquée par une forte accumulation d'accidents mortels autour de Royan. L'afflux de touristes aux abords de la ville balnéaire dès les beaux jours explique peut-être cette concentration qui n'était cependant pas constatées les années précédentes. En effet, la grande majorité des accidents mortels autour de Royan a eu lieu pendant la belle saison (mai à août), les week-end et jours fériés, et concernent des usagers vulnérables. 5 1.3 - Les tués par tranche d'âge Répartition par tranche d'âge des tués pour l'année 2012 40% 35% 30% 25,4% 25% 20% 22,2% 22,2% 16,1% 10,5% 10% 14,3% 13,5% 15,2% 15% 13,1% 10,2% 6,3% 14,4% 6,3% 6,3% 5% 0% 0 / 14 15 / 24 25 / 34 35 / 44 45 / 54 55 / 64 65 et plus R e p a rtitio n d e la cla s s e d 'â g e p a r ra p p o rt à l'e n s e m b le d e la p o p u la tio n R e p a rtitio n d e la cla s s e d 'â g e p a r ra p p o rt a u to ta l d e s tu é s Contrairement aux années précédentes où la classe d'age 15/24 ans était très nettement sur-représentée, ce sont les séniors les plus touchés en 2012 (25,4 % des tués). Compte tenu du fait que, dans cette tranche d'âges, beaucoup de personnes, particulièrement les plus âgées d'entre elles, ne conduisent plus de véhicule, on peut considérer que les séniors sont encore plus impactés que le montrent les statistiques. Dans cette tranche d'age, ce sont les plus de 75 ans les plus touchés (62,5 %), ce qui laisse penser que la diminution de leurs facultés peut être un élément d'explication. 1.4 - Les jeunes : Tués de moins de 25 ans pour les années 2010 à 2012 27% 20 29% 18 39% 24 2010 2011 6 2012 Après une année 2011 particulièrement préjudiciable aux jeunes, le nombre de tués de moins de 25 ans en 2012 (18) est en très nette régression par rapport aux 2 années précédentes. Alors que le nombre global de tués est en hausse, les jeunes ont été relativement épargnés même s'ils représentent encore plus d'un quart des tués sur les routes du département. Leur part dans l'ensemble des tués diminue fortement par rapport à 2011 où elle atteignait plus de 40 % pour une classe d'age représentant 26,5 % de la population dont une grande partie n'a pas encore accès à la conduite d'un véhicule. En 2012, parmi les 18 tués de moins de 25 ans, 13 étaient conducteurs d'un véhicule, 2 étaient passagers et 3 étaient piétons dont 2 très jeunes enfants. Parmi les conducteurs, 10 avaient une part de responsabilité identifiée dans l'accident (alcool, stupéfiants, perte de contrôle, vitesse). Les 2 conducteurs n'ayant pas de responsabilité reconnue étaient des usagers vulnérables (vélo et cyclomoteur). Une vigilance doit être maintenue pour cette catégorie d'usagers afin de conforter cette tendance favorable qui demeure néanmoins fragile. Tués de moins de 25 ans par type d'usage en 2012 P a ssa g e r V L 11% 2 P ié to n s 17% 3 V é lo s 11% 2 C o n d u c te u r V L 33 % 6 C y c lo s - 5 0 c m 3 22% 4 M o to s 6% 1 1.5 - Les séniors : Tués de + de 65 ans pour les années 2010 à 2012 23% 17 25% 16 15% 9 2010 2011 7 2012 Avec 25 %, la part des + de 65 ans dans les tués sur les routes du département est en très nette progression en 2012 (leur nombre a presque doublé par rapport à 2011). Tués de plus + de 65 ans par type d'usage en 2012 P a ssa g e r V L 12,5% 2 P ié ton s 12,5% 2 V é los 12,5% 2 Cyclo s - 50 cm 3 6% 1 M oto s 0,00% Con du cte u r V L 56,5% 9 Les séniors tués sont majoritairement des conducteurs d'automobiles (56,5 %). Ils sont d'autant plus vulnérables qu'ils sont diminués physiquement : 5 étaient des usagers vulnérables (30 %) et 2 étaient passagers de véhicule léger (12,5 %). Répartition par causes des tués de + de 65 ans pour la période de janvier à octobre 2012 Autres 19% 3 Déport à gauche 25% 4 Priorité 31% 5 Perte de contrôle 25% 4 Bien qu'elles ne soient pas identifiées en tant que telles, les défaillances physiques (capacités motrices et sensorielles) sont probablement à l'origine des refus de priorité, 8 identifiés comme première cause de la mortalité des séniors. De la même façon, les déports à gauche et pertes de contrôle peuvent résulter de malaises, somnolences, ou défauts de vigilance qui affectent de manière plus prégnante les personnes âgées. Sur les 16 accidents mortels impliquant un sénior, leur responsabilité est engagée dans 62,5 % des cas (10 accidents mortels). Cette catégorie d'usagers, dont on pressentait qu'elle devenait victime de la mortalité routière ces dernière années, est fortement impactée en 2012 et requiert donc le renforcement des actions de prévention engagées en 2011. 1.6 - Les usagers vulnérables : Répartition du nombre de tués par type de véhicules pour l'année 2012 11% 7 0% 9,5% 6 11% 7 9,5% 6 58% 37 Répartition des victimes tuées pour les années 2010 à 2012 69% 70% 59% 55% 60% 50% 40% 42% 41% 31% 27% 25% 30% 21% 20% 10% 0% 2010 UV 22011 RM 9 VL 2012 UV: Usagers vulnérables (piétons, vélo, 2RM) On constate en 2012 une augmentation de la part des usagers vulnérables dans l'ensemble des tués par rapport à 2011. Cette augmentation est principalement engendrée par un nombre de tués piétons (7) et cyclistes (6) nettement supérieur à l'année précédente. Le nombre de tués en 2RM est en baisse depuis plusieurs années : 19 en 2010, 15 en 2011 et 13 en 2012 , soit une baisse de 37 % entre 2010 et 2012. La part du 2RM dans l'ensemble des tués est ,elle aussi ,en nette diminution (-16 %) par rapport à 2011. Toutefois, même si la part de tués en deux-roues motorisés (2RM) est en baisse, elle représente néanmoins encore 21 % du nombre total des tués alors que le trafic 2RM est de l'ordre de quelques % du trafic global. Parmi tous les usagers vulnérables, le 2RM reste majoritairement représenté (51% en 2012). Alors qu'en 2011, 80 % des tués en 2RM étaient des motocyclistes, en 2012, les tués sont uniformément répartis entre cyclomotoristes (6) et motocyclistes (7). Une vigilance doit également être maintenue sur ce type d'usagers. Quelques informations complémentaires sur l'accidentologie moto: Depuis plusieurs années, on constate une augmentation de l'âge des motocyclistes victimes de la route. En 2011, leur âge moyen était de 35 ans et leur âge médian de 33 ans. En 2012, leur âge moyen est de 40 ans et leur âge médian de 45 ans. Sur les 7 tués en moto en 2012, un seul avait moins de 25 ans. Cette évolution s'explique par de nombreux facteurs cumulatifs: excès de confiance de motards confirmés, manque de réflexes de motards occasionnels ou erreurs de conduite de personnes venant à la moto sur le tard... autant de cibles pour la prévention. Les causes principales d'accidents mortels en 2RM sont: - alcool et (ou) stupéfiant (30 %) - défaut de maitrise autre véhicule en cause (25 %) - perte de contrôle* (25 %) * lorsque la cause des accidents n'est pas identifiée, ils sont classés dans le thème « perte de contrôle ». 10 1.7 - Les tués par tranche horaire : Répartition des tués par tranches horaires et jours de la semaine pour l'année 2012 16 14 6 12 10 2 1 8 6 1 5 10 2 8 2 4 8 2 6 4 1 1 3 3/6 6/9 0 0/3 3 9/12 semaine 12/15 15/18 18/21 21/24 week -end Contrairement à la tendance observée depuis longtemps où les accidents mortels se produisaient majoritairement sur les tranches horaires de fin de journée (correspondant notamment à la circulation liée au trajet domicile-travail), en 2012, les accidents mortels se sont produits sur les tranches horaires de fin de matinée-début d'après-midi (70 % des séniors tués sont dans cette tranche horaire). Compte tenu du profil de la population touchée (séniors), cette tranche horaire correspond aussi à des habitudes de vie. On retrouve toutefois les mêmes tendances que les années précédentes en ce qui concerne les nuits du week-end qui sont également meurtrières mais dans une moindre mesure. 1.8 - Les causes principales d'accidents mortels : Causes principales d'accidents mortels en 2012 Im p ru d e n c e 14 % A u tre s 8% Alco o l e t (o u ) stu p 27 % V ite sse 11 % P rio rité 10 % P e rte d e co n trô le 1 6% D é p o rt à ga uche 1 4% Les causes principales d'accident restent similaires sur les dernières années : on retrouve toujours l'alcool et les stupéfiants (qui sont parfois cumulés) en tête. En 2012, même si la 11 vitesse ne fait pas partie des causes les plus souvent identifiées, elle demeure souvent difficile à déterminer. Ainsi, les déports à gauche et pertes de contrôle sont vraisemblablement, pour une part non négligeable, consécutifs à des vitesses excessives ou inadaptées à l'infrastructure et aux conditions de circulation. L'alcool et (ou) les stupéfiants ont été identifiés par les forces de l'ordre dans 16 accidents mortels ayant fait 17 victimes, soit 27 % du total des tués en 2012. On observe une très nette baisse par rapport à 2011 où l'alcool et (ou) les stupéfiants étaient présents dans plus de la moitié des accidents mortels. Les taux d'alcool mesurés vont de 0,63 à 3,18 g/l. La plupart sont délictueux. Répartition par tranche d'ages des tués dans un accident avec alcool et (ou) stupéfiant en 2012 40,0% 35% 35,0% 29% 30,0% 25,0% 20,0% 22,2% 13,1% 15,0% 10,0% 18% 16,1% 10,5% 13,5% 14,4% 10,2% 6% 6% 6% 5,0% 0% 0,0% 0 / 14 15 / 24 25 / 34 35 / 44 45 / 54 55 / 64 65 et plus Repartition de la c lasse d'âge par rapport à l'ens emble de la population Repartition de la c lasse d'âge par rapport au total des tués Les jeunes de manière prépondérante et, dans une moindre mesure, la classe d'âge 25/34 ans, sont concernés par l'absorption d'alcool et (ou) de stupéfiants dans les accidents mortels de la circulation. La grande majorité des tués sous l'emprise d'alcool et (ou) de stupéfiants circulaient en VL (13 pour 83 %). Parmi les 4 autres, 2 circulaient en cyclomoteurs, 1 en moto et 1 était pièton. 1.9 - Les accidents sans tiers : Les accidents impliquant un véhicule seul supposent très souvent que le conducteur ait perdu le contrôle de son véhicule de son propre fait ou en raison d’événements extérieurs. 12 En 2012, on dénombre 30 tués pour 29 accidents mortels impliquant un véhicule seul (47 % pour 41 % en 2011). Cette typologie d'accidents est observée de façon aussi marquée depuis peu (2011) et semble se conforter. Répartition par tranche d'âge des tués dans les accidents mortels impliquant un véhicule seul pour l'année 2012 40% 37% 35% 30% 25% 20% 27% 22% 16% 15% 11% 13% 11% 17% 14% 13% 10% 7% 5% 3% 3% 7% 0% 0 / 14 15 / 24 25 / 34 35 / 44 45 / 54 55 / 64 65 et plus R e p a rtitio n d e la cla s s e d 'â g e p a r ra p p o rt à l'e n s e m b le d e la p o p u la tio n R e p a rtitio n d e la cla s s e d 'â g e p a r ra p p o rt a u to ta l d e s tu é s Les moins de 34 ans sont très majoritairement représentés dans ce type d'accident (67 %). L'alcool et (ou) les stupéfiants sont la cause de 38 % des accidents mortels impliquant un véhicule seul. Si l'on ajoute les pertes de contrôle et la vitesse, le total représente 90 % de ce type d'accidents mortels. Causes des accidents mortels impliquant un véhicule seul en 2012 Autres 10% Alcool et (ou) stup 38% Vitesse 21% Perte de contrôle 31% « perte de contrôle » est renseignée comme cause lorsqu'une cause précise n'est pas identifiée par les forces de l'ordre. 13 1.11 – Bilan (au regard des objectifs du PDLIR 2012) : Objectifs PDLIR Année 2012 Ecart Année 2011 accidents tués blessés BH Jeunes 2RM Alcool/stup 800 60 1000 300 20 13 26 767 - 4,1 % 882 63 +5% 61 943 - 5,7 % 1088 331 + 10 % 361 18 - 10 % 24 13 0% 15 17 - 34,6 % 31 Au regard des objectifs fixés dans le PDLIR 2012, les résultats obtenus sont globalement satisfaisants: en effet, 5 objectifs sur 7 ont été atteints. L'objectif ambitieux (- 17 %) fixé pour les blessés hospitalisés (BH) a été dépassé mais le chiffre 2012 (331) est inférieur de 8,6 % à celui de 2011 (361). Concernant le nombre de tués, le 2ème trimestre (26 tués) et le mois de décembre 2012 (7 tués) ont été particulièrement meurtrier et n'ont pas permis d'atteindre l'objectif de passer sous la barre des 60 tués en 2012. Cet objectif sera reconduit en 2013. 1.12 - Conclusion : En Charente-Maritime, depuis 3 ans, le nombre d'accidents et de blessés est en baisse constante. En revanche, le nombre de tués en 2012 sur les routes du département reste très élevé, même si l'année 2011 avait enregistré le meilleur résultat jamais obtenu pour cet indicateur. Si l'on peut être satisfait de ces bons résultats, ils demeurent fragiles et l'effort doit être maintenu pour espérer les améliorer encore. Pour cela, il convient de s'intéresser de près aux caractéristiques des accidents et au profil des victimes. Ainsi, au regard de l'accidentologie, l'action locale doit se consacrer sur les 5 priorités suivantes : • les séniors : La part des +de 65 ans tués a fortement augmenté en 2012 passant de 14,7 % en 2011 (9 tués) à 25,4 % en 2012 (16 tués). • les jeunes : Même si leur nombre et leur part dans les tués sur les routes de la Charente-Maritime est en forte diminution, les jeunes représentent encore 29 % du total des tués et restent sur-représentés dans l'accidentologie départementale. • les 2RM : Les 2RM, motocyclistes et cyclomotoristes à part sensiblement égale, représentent encore 21 % des tués sur la route pour un trafic très faible même si leur nombre et leur part sont en baisse en 2012. 14 • l'alcool et les stupéfiants : Malgré une nette régression en 2012, l'absorption d'alcool et (ou) de stupéfiants reste la cause principale des accidents mortels (27 % des tués et 38% des accidents sans tiers) et concerne principalement les jeunes. • les accidents sans tiers : ils représentent 48,3 % des accidents mortels. Pour les ¾, ils sont la conséquence d'un taux d'alcool délictueux ou d'une perte de contrôle liée à un manque de vigilance ou à une vitesse excessive. Le bilan de l'année écoulée met en exergue des tendances connues qui s'orientent à la baisse : c'est le cas pour les jeunes, les 2RM et pour l'alcool et les stupéfiants. Ces domaines, qui concentrent encore un grand nombre de tués, devront continuer à être suivis en 2013. La thématique des séniors et les accidents sans tiers en progression sensible devront recevoir toute l'attention des acteurs de la sécurité routière en CharenteMaritime. L'ensemble de ces résultats seront pris en compte pour établir les objectifs 2013 en matière d'accidentalité. Si la diminution du nombre de tués sur les routes constitue la priorité absolue du Gouvernement, le nombre d’accidents et de blessés doit être également considéré comme un indicateur de référence en ce qu’il contribue à révéler une double évolution majeure et structurelle de la lutte contre l’insécurité routière : la diminution du nombre des accidents et des blessés. Ces objectifs seront naturellement repris dans les priorités pour 2013. 2 - Bilan des actions de prévention menées en 2012 : 2.1 - Les actions soutenues par le Plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière (PDASR) 2012 2.1-1 - Présentation : L'appel à projets relatif au Plan Départemental d'Actions de Sécurité Routière a été lancé le 6 février 2012 conjointement à ceux relatifs à la prévention de la délinquance (FIPD) et à la lutte contre la toxicomanie (MILDT). Il s'est naturellement appuyé sur les enjeux retenus dans le Plan Départemental de Lutte contre l'Insécurité Routière pour 2012 et répartis comme suit : Au niveau national : • • • la lutte contre la conduite en état d'alcoolémie ou sous l'emprise de stupéfiants ; les jeunes ; les deux roues motorisés ; 15 Au niveau local : • la vitesse ; • les usagers vulnérables : les cyclistes et les seniors. 57 projets ont été déposés. Le nombre croissant de demandes (42 dossiers de subventions en 2011, 40 en 2010) résulte des efforts entrepris en terme de sensibilisation et de communication depuis deux ans par les services de l'Etat (notamment au travers des « forums de sécurité routière ») et reflète une réelle implication de l'ensemble des partenaires sur le département. Comme en 2011, le PDASR 2012 a mis l'accent sur les projets innovants et concrets, de manière à éviter une gestion patrimoniale de l'enveloppe dédiée à la lutte contre l'insécurité routière. Une attention particulière a été portée aux projets couvrant l'ensemble du département. Le comité stratégique départemental de sécurité routière a retenu 26 projets axés sur la prévention. Certains d'entre eux bénéficient d'un financement du conseil général de la Charente-Maritime. 2.1-2 – Détail des actions : - Volet « éducation-formation-prévention » Le programme d'actions répond à l'évolution de l'accidentologie en Charente-Maritime en s'inscrivant pour certaines dans la durée notamment sur les problématiques suivantes : - les deux roues motorisés, avec le maintien des formations « post-permis » sur circuit sécurisé. Reconduit depuis 2006, ce stage de perfectionnement a d'ores et déjà reçu la visite de 770 stagiaires, venus se former sur le comportement, les manœuvres d'évitement et le freinage d'urgence. La formation est co-animée par un IDSR et un moniteur de l'ECF qui procèdent à une évaluation individuelle des stagiaires. - les jeunes, en s'appuyant sur une pièce de théâtre interactive, afin de les responsabiliser face aux conduites à risques. Initiée par le Pôle d'Appui Poitou-Charentes, cette action s'adresse aux élèves des lycées professionnels et ouvre un champ d'actions très large (alcool, sécurité routière, violence...) qui permet à chaque équipe pédagogique de choisir sa porte d'entrée pour aborder ces problèmes de santé globale et de citoyenneté. Cependant, des opérations inédites ont émergé par rapport aux années précédentes, portant en particulier sur le comportement et le partage de la route avec les usagers vulnérables : - des projets initiés par de nouveaux partenaires associatifs visant un public en difficulté financière (bénéficiaires du RSA) ou ressentant le besoin de réactualiser ses connaissances (les seniors) avec la mise en place d'outils d'aide à la conduite : audit de conduite par la pratique sur route (sensibilisation à l'éco-conduite) et remise à niveau du code de la route pour la partie théorique. 16 - un projet inter-lycées permettant de rapprocher des jeunes et des associations de personnes handicapées. Le travail a porté sur des échanges publics sous forme de tables rondes et l'élaboration d'une campagne d'affichage sur les thématiques du partage de l'espace public et la vulnérabilité. - les actions inédites s'appuient également sur les enjeux retenus localement : les deux roues (élaboration d'un livret d'information destiné aux vélocyclistes circulant sur l'Ile de Ré) et les seniors (réactualisation du code et conduite automobile). - au regard des phénomènes nouveaux constatés dans l'accidentalité départementale, un projet d'organisation de conférences sur la consommation de produits stupéfiants a été retenu. Elles sont destinées aux apprentis à la conduite et aux « post-permis ». La contribution du conseil général à l'élaboration du PDASR 2012 a permis d'étoffer la programmation, notamment en milieu scolaire et dans les centres sociaux, sur les enjeux relatifs aux jeunes et aux deux roues motorisés. Au bilan de ces actions, on constate que le PDASR a joué pleinement son rôle d'effet de levier autour d'un facteur 4. En effet, 46 000 € de subventions ont généré près de 200 000 € de financement répartis sur 26 actions. Actions Nbre ETAT 13 CG 13 Répartition Institutionnels Associations Collectivités Institutionnels Associations Collectivités Totaux : Partenariat 5 6 2 4 8 1 26 Montant global des actions Montant Part du accordé Financement PDASR 2012 PDASR 104 000,00 20 000,00 19,2% 90 000,00 26 000,00 28,6% 194 000,00 46 000,00 23,7% - Volet « sensibilisation et communication » L’année 2012 a vu se confirmer la politique de communication mise en place fin 2011. Les forums de sécurité routière : Organisés sur le même principe que les Forums de 2009 pour la Sécurité (‘’Vos Libertés, Votre Sécurité, Parlons-en’’), des forums de la Sécurité Routière ont été programmés dans les cinq arrondissements du département ainsi que sur les Iles d’Oléron et de Ré. Après celui de Saint-Pierre d’Oléron le 2 décembre 2011, quatre forums ont eu lieu en 2012 : Saint-Martin de Ré le 16 février, Jonzac le 23 février, Rochefort le 15 novembre et Saintes le 21 novembre. Ils ont permis d’organiser dans la journée des animations de sécurité routière (voiture-tonneau, voiture-choc, animations sur l’alcool, la conduite des 2 roues..) auprès des lycéens et collégiens, puis de réunir le soir les élus, responsables et partenaires de la sécurité routière pour présenter l’accidentologie (avec un zoom sur la zone concernée), les actions de prévention et la politique de déploiement des radars. 17 Ces forums ont bénéficié d’une large couverture presse (voir annexes). Une action spécifique avait précédé les forums de Saint-Martin de Ré et Jonzac : la publication d’un 4 pages central dans l’ensemble des éditions du 15 février 2012 du quotidien Sud-Ouest annonçant les forums et présentant la politique départementale de sécurité routière. Cette initiative sera reconduite en 2013. Communiqués de presse : Chaque début de mois, la note de conjoncture mensuelle sur les chiffres de la sécurité routière (tués, accidents, blessés) fait l’objet d’un communiqué de presse largement diffusé. Les opérations de contrôles renforcés font également l’objet d’une information presse (invitation des journalistes à couvrir l’événement, diffusion des résultats des contrôles). Présence dans des publications : Une nouvelle action de communication a été organisée cette année à destination du public étudiant et plus généralement des jeunes : un encart a été inséré dans le Guide SPIRAL distribué largement dans ce public (proposant des réductions diverses, des informations de toutes sortes spécifiques aux étudiants) basé sur la communication ministérielle sur ‘’Sam , celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas’’. Grands événements : La Sécurité Routière a été, comme les années précédentes, présente sur les grands événements organisés en Charente-Maritime : les Francofolies de La Rochelle en juillet (avec un public potentiel dépassant les 100.000 personnes dont les 85.000 personnes présentes aux concerts organisés sur les cinq jours) , la Journée de la Sécurité Intérieure organisée le 29 septembre 2012 , ou encore la Journée sans voiture de La Rochelle ou le Carrefour des Communes de Saintes. A chacune de ces occasions, le pôle sécurité routière a été présent avec un ou plusieurs stands et des animations de qualité (voiture-tonneau, voiture choc…) permettant de toucher un public important et de faire passer les principaux messages de sécurité routière. Publications : Le Flash trimestriel sur l’accidentalité routière départementale a élargi sa diffusion et les différents numéros de la Lettre de l’ét@t publiés à l’initiative de la préfecture ont bien entendu rendu compte des initiatives précitées. L'ensemble de ces actions devraient être renouvelées en 2013. 18 - Volet « contrôle-sanction » L'acquisition de matériels (i.e.bornes éthylotests) a permis d'étoffer les outils susceptibles d'être proposés aux différents partenaires (collectivités locales, exploitants de discothèques, associations d'étudiants, acteurs de la sécurité routière, etc.) pour mener des opérations de sensibilisation auprès de leur public. Par ailleurs, afin de répondre aux priorités fixées par le plan départemental de contrôle routier pour 2012, l'optimisation des contrôles nécessite la mise à disposition de matériels (éthylotests individuels, tests multi-drogues, etc.) destinés aux forces de sécurité. 2.2- Les autres actions de prévention : Le Bureau Sécurité Routière de la préfecture est également présent sur des actions dites ''de prévention interministérielles'' , par la participation personnelle des agents du bureau sécurité et le plus souvent par celle d'un ou plusieurs Intervenants Départementaux de Sécurité Routière (IDSR) qui animent des ateliers au sein des structures bénéficiaires (établissements scolaires, entreprises, associations..) et font passer les principaux messages de sécurité routière. 67 actions, représentant plus d’une centaine de journées d'intervention, ont été assurées à ce titre, le PDASR prenant en charge les frais de déplacement des IDSR. Une partie des 21 actions non retenues au PDASR 2012 en raison de leur inadéquation avec les orientations définies au DGO, ou d'une évaluation insuffisante des actions menées les années précédentes, ont pu recevoir une aide, soit par l'intervention des IDSR bénévoles, soit par la remise de documentation de la part du pôle sécurité routière de la préfecture. 3 – Bilan de la gouvernance départementale en matière de sécurité routière : La recherche d’une plus grande efficacité dans la conduite de la politique de sécurité routière s’est traduite par la mise en place en 2011 d’une nouvelle gouvernance, autour du bureau de la sécurité routière de la préfecture composé du coordinateur départemental et de deux agents, placés sous l’autorité du directeur de cabinet du Préfet, chef de projet. Cette nouvelle gouvernance s’est articulée autour d'instances de concertation et d’animation de la politique départementale qui se sont réunies à plusieurs reprises au cours de l'année 2012 et ont démontré leur utilité dans une recherche d'une plus grande efficacité de la politique locale de sécurité routière dont le pilotage global est assuré par le Préfet. 3.1 - La cellule sécurité routière : La cellule sécurité routière, qui réunit, sous la présidence du directeur de cabinet, les agents du bureau de la sécurité routière de la préfecture et ceux de la direction départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) en charge de ces problématiques, s'est réunie cinq fois au cours de l'année 2012 (1 er février, 27 mars, 13 juin, 5 septembre et 4 décembre). Elle a veillé, conformément à sa mission, au suivi statistique et 19 cartographique de l'accidentologie routière, à la gestion des dossiers (notamment ceux retenus dans le cadre du PDASR) et à la préparation des réunions des autres instances. Elle a élaboré chaque mois une note de conjoncture sur l'évolution de l'accidentologie départementale, et chaque trimestre un Flash sécurité routière. 3.2 - Le comité stratégique : Un comité stratégique a été installé le 30 juin 2011. Il réunit tous les trimestres l’ensemble des services de l’Etat impliqués dans la lutte contre l’insécurité routière (cellule sécurité routière, direction départementale de la sécurité publique, groupement de la gendarmerie départementale, service départemental d’incendie et de secours) ainsi que les deux parquets du département, de manière à proposer une approche globale des problématiques à traiter. Il s'est réuni cinq fois en 2012 (23 janvier, 3 avril, 15 juin, 4 octobre et 5 décembre). La coopération entre police administrative et réponse pénale constitue en particulier un atout essentiel de la lutte contre l’insécurité routière, en veillant à la cohérence des réponses vis à vis des auteurs d’infractions. Le Comité Stratégique a permis de revoir le barême des suspensions administratives de suspension du permis de conduire et d'établir un barème actualisé élaboré en collaboration avec les autorités judiciaires au sein du comité stratégique lors de ses réunions de janvier et avril 2012. Il a été diffusé à l'ensemble des autorités concernées le 15 mai 2012 (cf. annexe). 3.3 - Le comité départemental : Traditionnellement rattachée au conseil départemental de prévention de la délinquance, la politique de sécurité routière fait l’objet en Charente-Maritime d’un traitement spécifique compte tenu de la priorité qu’elle représente au niveau national et départemental. Ainsi un comité départemental de sécurité routière a été institué de manière à offrir la coopération la plus large sur la définition des objectifs de la lutte contre l’insécurité routière et de ses modalités de mise en œuvre, tant sur le plan de la prévention qu’au niveau de la répression. Présidé par le Préfet, il s'est réuni pour la première fois le 15 novembre 2011 avec l’ensemble des acteurs concernés : élus locaux, parquets, services de l’Etat et associations. Cette réunion avait permis de présenter une synthèse de l'accidentologie pour l'année 2011 et le bilan des actions de prévention. Un programme d'installations de nouveaux radars fixes et pédagogiques pour l'année 2012 avait été validé, ainsi que le projet de PDLIR pour l'année 2012 qui a fait l’objet d’une consultation des membres du Comité Départemental jusqu’au 15 janvier 2012, avant d’être définitivement adopté le 26 janvier 2012 et diffusé à la presse. Le Préfet avait également annoncé lors de cette réunion l'organisation d'une série de Forums de la Sécurité Routière dans chacun des arrondissements ainsi que sur les îles d'Oléron et Ré. 20 4 - Les priorités départementales pour 2013 : Les priorités départementales ont vocation à la fois à s’inscrire dans celles fixées au plan national et à faire valoir les réalités locales à prendre en considération pour élaborer une politique pertinente au regard du territoire départemental et efficace dans sa mise en œuvre. 4.1 - Sur le plan de l’accidentalité : Il faut rappeler que l’objectif national de passer sous la barre des 3 000 tués d’ici 2012 n'a pas été atteint. Il est reconduit pour 2013. En revanche, le Ministre de l'Intérieur a fixé récemment l’ objectif très ambitieux de passer sous le seuil de 2000 tués à l'horizon 2020. La Charente-Maritime prend toute sa place dans la réalisation de ces objectifs nationaux. Sur la base des résultats satisfaisants obtenus en 2012, les objectifs retenus pour le département en 2013 sont les suivants : - maintenir l'objectif 2012 et passer sous la barre des 60 tués ; - passer sous la barre des 700 accidents corporels, soit une baisse de 8,7 % par rapport à 2012 ; - passer sous la barre des 850 blessés, soit une baisse de 10 % par rapport à 2012 ; - atteindre le seuil des 300 blessés hospitalisés déjà fixé en 2012 et non atteints. Un effort tout particulier sera porté en direction des publics les plus fragiles. Ainsi il est proposé de retenir les objectifs suivants : - passer sous la barre des 15 tués pour les jeunes de moins de 25 ans ; - compte-tenu des résultats médiocres en 2012 pour ce public, passer sous la barre des 7 tués de plus de 75 ans ; - poursuivre l'amélioration constatée depuis 2 ans pour passer sous la barre des 11 tués en deux-roues motorisés ; - maintenir les résultats encourageants de 2012 sur le nombre de tués dans un accident avec présence d’alcool ou de stupéfiants (17 tués). L'action sera orientée également en direction des accidents mortels sans tiers de manière à passer sous la barre des 23 tués. 4.2 - En matière de prévention : De manière corollaire, la politique départementale de prévention s’élabore à partir du cadre national fixé par le Document Général d’Orientation et ses priorités pour la période 2009 – 2012, à savoir : l'alcool au volant, la prévention et la sensibilisation des jeunes de moins de 25 ans sur des comportements à risque, les deux-roues motorisés et la vitesse. 21 Ces orientations avaient été complétées en 2012 par trois thématiques plus locales : - les cyclistes (notamment sur la ville de La Rochelle et l’Ile de Ré) ; - les séniors ; - la lutte contre la conduite sous l'influence de stupéfiants. Au regard des chiffres de 2012, il est proposé de confirmer ces orientations locales en y ajoutant une réflexion sur l’existence d’un nombre important d’accidents ne mettant en cause qu’un seul véhicule. La procédure de préparation du nouveau Document Général d’Orientation (DGO) pour la période 2013-2017 sera engagée dès réception des instructions ministérielles. Ces priorités guideront les actions menées par l’Etat dans le département en 2013 et permettront une meilleure coordination des interventions des acteurs. Elles constitueront en particulier un cadre d’orientation en matière de contrôles routiers, d’implantation de nouveaux radars et d’actions de prévention. 5 - Le plan départemental de contrôle routier : Si l’efficacité des contrôles routiers réside en grande partie dans leurs effets de surprise, il est nécessaire toutefois de fixer les objectifs prioritaires de ces contrôles de manière à améliorer les comportements des usagers de la route. Par ailleurs, l’efficacité de la politique de contrôle et de sanction exige une coopération renforcée entre tous les services concernés. En 2012, au-delà des actions quotidiennes mises en œuvre par les forces de sécurité départementales, plusieurs opérations de contrôle de grande envergure ont été organisées en Charente-Maritime en présence du Préfet et des Procureurs de la République. Elle nécessite également la mise en place de contrôles ciblés en fonction des enjeux locaux de sécurité routière, des lieux et heures des infractions les plus dangereuses et des comportements les plus graves responsables d’accidents. Ce plan, élaboré par les forces de l’ordre sous l'autorité du Préfet et en concertation avec les Procureurs de la République, est mis en œuvre en prenant en considération trois éléments : - l'analyse de l’accidentalité ; - l'optimisation des capacités d'action par rapport aux objectifs fixés par le plan départemental ; - l'évaluation des résultats. Il met en évidence l'importance d'un ciblage des contrôles en fonction des enjeux locaux de sécurité routière, de maintenir à un niveau constant la probabilité pour un usager d'être contrôlé sur la route et d'être éventuellement sanctionné. 22 Les contrôles opérés en 2013 veilleront en particulier : - à la mobilisation optimale des moyens au moment des longs week-ends et des départs en vacances, où l’augmentation des accidents est avérée ; - au rappel des sanctions administratives et des réponses pénales auxquelles sont exposés les auteurs d'infractions routières. La mise en œuvre en mai 2012 d’un nouveau barème des sanctions administratives en matière de suspension du permis de conduire élaboré en liaison avec les autorités judiciaires, est un élément important de la cohérence entre ces décisions administratives et les sanctions prises par les autorités judiciaires ; - à la communication auprès des acteurs institutionnels d'une part et auprès du grand public d'autre part. Conformément aux priorités fixées pour 2013, le plan départemental de contrôle routier retient huit objectifs : 5.1 - La vitesse : L’objectif est la réduction des vitesses, y compris en agglomération par la mise en place de contrôles de vitesse journaliers sur l’ensemble du département, de jour comme de nuit, sur les axes principaux et les axes secondaires. La poursuite voire l’intensification de la politique de déploiement de nouveaux radars devrait permettre de rattraper le retard dont souffrait le département en ce domaine. Cela implique en particulier : - le renforcement des contrôles de nuit : organisation de contrôles de vitesse chaque nuit sur les axes accidentogènes avec tous les radars automatiques disponibles. - l’optimisation des contrôles coordonnées gendarmerie / police / CRS motocyclistes par la planification d’opérations conjointes : • de contrôles d’itinéraires : par le positionnement de série de postes de contrôles, échelonnés le long d’un axe routier particulièrement accidentogène ; • de contrôles « Visibilité-Responsabilité » par la mise en place de postes de contrôles simultanés sur tous les axes menant à une commune (chef-lieu de canton). Visibilité : par une présence marquée et visible des forces de police et de gendarmerie sur le terrain. Responsabilité : des conducteurs appelés, pour leur sécurité, à la prudence et au plus grand respect du Code de la Route, sur leurs trajets quotidiens domicile-travail (heures d’embauches et de débauches). 23 5.2 - L’alcool : L’objectif est de varier les services en exerçant une pression tous les jours et à toute heure, avec une attention particulière pour les conducteurs récidivistes. Cela nécessite une généralisation des opérations de contrôles de dépistage d’alcoolémie et de la consommation de stupéfiants pendant les nuits du vendredi au samedi et du samedi au dimanche, à la sortie de tous les lieux festifs sur le département, plus particulièrement sur la tranche horaire 4h00-7h00. Des opérations renforcées de contrôle seront organisés en 2013, comme elles l’ont été en 2012, associant les forces de police et les services des douanes. 5.3 - La conduite sous l’emprise de stupéfiants : L’objectif est d’amplifier les contrôles grâce aux tests salivaires, le nombre de contrôles positifs étant en forte progression en 2012 avec notamment l’association de plus en plus fréquente des stupéfiants et de l’alcool. 5.4 - Priorité, gêne à la conduite, ceinture : La surveillance en tenue civile des flux routiers, notamment par l’utilisation de motos banalisées, s’est révélée efficace en matière de répression pour ce type d’infractions. Complétant les dispositifs des unités en charge de la lutte contre l’insécurité routière, elle constitue un moyen particulièrement dissuasif qui permet de sensibiliser l’ensemble des usagers, générant ainsi un sentiment d’insécurité pour les délinquants de la route. L’objectif est de poursuivre et d’amplifier ce mode opératoire, particulièrement adapté aux caractéristiques de l’accidentologie locale, quotidiennement sur les routes du département. L’une des évolutions inquiétantes observées en 2012 a été la multiplication des tués sur la route ne portant pas leur ceinture de sécurité. 5.5 - Les deux-roues motorisés : L’objectif est de mettre en place des contrôles ciblés vers cette catégorie d’usagers à échéance régulière par : - la multiplication des contrôles de vitesse avec interception afin de lutter contre la vitesse excessive de nombreux conducteurs de deux-roues motorisés ; - les contrôles de conformité des plaques d’immatriculation ; - les contrôles spécifiques portant sur le port du casque et du gilet rétro-réfléchissant. 24 5.6 - La conduite sans permis : L’objectif est d’assurer un meilleur suivi des conducteurs récidivistes. L’année écoulée a vu les premières confiscations de véhicules opérées par le Préfet en application de la loi LOPSI II qui ont produit des effets manifestes sur les comportements. Parallèlement, les autorités judiciaires sont particulièrement soucieuses du suivi des récidivistes pour lesquels les sanctions sont systématiques et toujours aggravées. 5.7- Les séniors : L'année 2012 a vu se confirmer l'émergence des séniors dans les chiffres de l'accidentologie : la part des +de 65 ans dans les tués a doublé par rapport à 2011 pour atteindre 27% des tués. Les défauts de vigilance ou les défaillances physiques affectent davantage cette catégorie de conducteurs. Cela justifie le renforcement des actions de prévention engagées en 2012 vers ces publics. 5.8- Les cyclistes : Cette catégorie avait été choisie comme une des trois priorités locales du PDLIR 2012, et les chiffres ont confirmé la nécessité de mener des actions vers ces publics qui constituent des victimes trop nombreuses sur les routes du département. 6 - La politique d’implantation de radars : En complément des contrôles routiers, les radars fixes et de feux rouges, tout comme les radars pédagogiques, contribuent à la réduction de la vitesse et à une plus grande sécurisation des routes. La Charente-Maritime comptait dix-neuf radars fixes et six radars feux rouges en 2011. Ce nombre révélait un faible taux de couverture de la Charente-Maritime en matière de contrôle sanction automatisé (CSA) par rapport à des départements de taille et d'accidentalité identiques. C’est pourquoi un renforcement de ces dispositifs a été décidé par le Préfet. Les propositions de déploiement ont été adoptées par le conseil départemental de sécurité routière du 15 novembre 2011 et transmises au ministère de l’Intérieur. Ces propositions ne sont pas exhaustives. D’autres suggestions pourront être présentées, notamment à l’initiative des gestionnaires de réseaux (conseil général, autoroutes du sud de la France, direction interrégionale Atlantique, mairies). 25 6.1 - Radars vitesse fixes : Dix-sept sites supplémentaires ont été identifiés à partir des zones d'accumulation des accidents corporels (ZAAC) en concertation avec les forces de l'ordre. Parmi ces 17 sites, 5 sont susceptibles de recevoir des radars discriminants qui permettent de contrôler des poids lourds qui circulent à une vitesse inférieure à la vitesse maximum autorisée de la voie mais au delà de leur vitesse maximum propre (exemple: un poids lourd peut être flashé à une vitesse comprise entre 90 et 110 km/h sur une 2X2 voies limitée à 110 km/h). Les gestionnaires de voirie y sont associés notamment sur la faisabilité technique. • En fonction (19) Numéro ET152 ET153 ET303 ET302 ET932 ET993 ET304 ET604 ET6701 ET6527 ET7209 ET4001 ET4000 ET4637 ET4612 ET290 ET8733 ET8734 ET8732 • Voie RN237 RN 137 RD 137 RN150 RD 137 RD 911 RD 732 RD 728 RD115 RN 141 RD 137 RD 733 RD 728 RD 24 RD 24 RD 733 RD 911 RD 939 RD137 PR 1+911 111+415 131+920 77+090 25+440 23+880 34+220 4+816 15+464 19+567 54+226 30+150 33+858 06+459 06+315 7+804 04+336 83+902 85+085 Commune Sens LAGORD Ré>Rochefort AYTRE Rochefort>Ré MARANS Vendée>Marans MEDIS Saintes>Royan PONS Bordeaux>Saintes MURON Rochefort>Muron ST ANDRE DE LIDON Pons>Gemozac LA CLISSE Saintes>Marennes VOUHE St Sauveur>Surgeres SAINTES Angoulême>Royan ST GEORGES DES COTEAUX Saintes>Rochefort LE GUA Royan>Rochefort St JUST LUZAC Saintes>Marennes CHANIERS Chaniers>Saintes CHANIERS Saintes>Chaniers ECHILLAIS Royan>Rochefort ST GEORGES DU BOIS Mauzé>Surgères SALLES SUR MER Surgères>Aytré ROCHEFORT Rochefort>Tonnay Vitesse Année 90 2003 90 2003 70 2004 90 2004 70 2005 90 2005 90 2005 70 2005 90 2007 110 2007 90 2008 90 2008 90 2008 50 2009 50 2009 90 2010 90 2010 90 2010 90 2010 Installés en 2012 (2) RN11 – commune de Ste Soulle – (discriminant PL) sens La Rochelle - Niort RN137 – commune d'Aytré (discriminant PL) sens Rochefort – La Rochelle: tests en cours • En cours d'installation en janvier 2013 (1) RN10 – commune de Chevanceaux (discriminant PL) sens Bordeaux - Angoulême 26 • En projet (14) A10 – commune de Saint Martial de Mirambeau – (discriminant PL) sens Paris / Bordeaux RN11 – commune de Puilboreau sens Niort / La Rochelle RN137 – commune de Saintes sens Saintes / Les Gonds RD142 – commune de St Germain de Lusignan sens Jonzac / Pons RD273 – commune de St Georges d'Oléron sens St Georges d'Oléron / St Pierre d'Oléron RD730 – commune de St Georges de Didonne sens Semussac / St Georges de Didonne RD730 – commune de Semussac sens St Georges de Didonne / Cozes RD733 – commune de Rochefort sens Rochefort / Echillais RD734 – commune de Dolus d'Oléron sens St Pierre d'Oléron / Dolus d'Oléron RD735 – commune de La Couarde-sur-Mer sens La Couarde sur Mer / Ars en Ré RD735 – commune de La Flotte-en-Ré sens Rivedoux-Plage / St Martin de Ré RD939 – commune de Aigrefeuille-d'Aunis sens Croix-Chapeau / Forges RD939 – commune de La Jarne sens Aytré / Croix-Chapeau RD939 – commune de Varaize (discriminant PL) sens Matha / St Jean d'Angély La liste transmise fera l'objet d'un nouvel examen en 2013 pour un nouveau déploiement. Une nouvelle étude des zones d'accumulation d'accidents corporels (ZAAC) en 2013 pourrait permettre d'actualiser cette liste. Concernant la pré-signalisation des radars fixes, les principes suivants ont été retenus par le Gouvernement : - Un radar pédagogique sera installé dans une zone en amont des radars fixes. La zone concernée peut être étendue de plusieurs centaines de mètres à plusieurs kilomètres, afin d’éviter toute normalisation qui serait préjudiciable à l’effet dissuasif du radar fixe ; - l’installation des nouveaux radars fixes doit également être concomitante à celle d’un radar pédagogique. 6.2 - Radars pédagogiques : Suite aux décisions du comité interministériel de sécurité routière (CISR) de mai 2011, des radars pédagogiques doivent remplacer les panneaux de pré-signalisation en amont des CSA. Au total, 15 radars pédagogiques de ce type ont été implantés en Charente-Maritime. Les radars fixes situés à Saintes, Echillais, Lagord et Le Gua restent précédés d’un panneau annonciateur. Par ailleurs, des radars pédagogiques sont à implanter également dans les zones dangereuses du réseau routier en dehors de tout CSA. Après un cadrage technique effectué par la DDTM, la définition des zones dangereuses a été réalisée en collaboration avec l'association départementale des maires et les 46 communes pré-identifiées du département. 11 sites ont ainsi été identifiés, proposés et retenus par la DSCR. 7 radars de ce type ont été installés en 2012. Le déploiement se poursuivra en 2013. 27 • En fonction (7) Aigrefeuille-d'Aunis sur la RD939 sens La Rochelle / Surgères La Chapelle des Pots sur la RD131 sens Saintes / Burie La Flotte en Ré sur la RD735 sens St Martin de Ré / Rivedoux-Plage Périgny sur la RD108 sens La Jarrie / ZA Périgny Royan sur la RD25 sens Vaux sur Mer / St Georges de Didonne St Georges d'Oléron sur la RD273 sens St Pierre d'Oléron / St Georges d'Oléron Trizay sur la RD 238 sens Trizay – Echillais • En projet (4) Clavette sur la RD108 sens La Jarrie - Clavette Dolus d'Oléron sur la RD734 sens Dolus – Saint Pierre Forges sur la RD739 sens Surgères – La Rochelle St Germain de Lusignan sur la RD142 sens Pons - Jonzac 6.3 - Radars « vitesse moyenne » : Le radar tronçon mesure la vitesse de circulation moyenne des véhicules sur un tronçon de route. Deux sites ont été proposés et retenus par la DSCR en 2012: RD 735 sur le pont de Ré et RD 26 sur le pont d'Oléron. Les études de faisabilité réalisées en octobre 2012 sur les 2 ouvrages ont permis de s'assurer de la possibilité technique d'implanter ce type d'équipement. L'installation de l'équipement sur le pont d'Oléron a été réalisée dans la semaine du 10 au 14 décembre 2012 pour une mise en service à partir du début de l'année 2013. Les mesures seront réalisées dans le sens Oléron – continent et les véhicules seront contrôlés au rapprochement (de face). Pour Ré, le déploiement sera réalisé en début d'année 2013 après la réalisation, côté île, d'un aménagement routier par le conseil général de Charente-Maritime. Les mesures seront réalisées dans le sens continent - île et les véhicules seront contrôlés à l'éloignement (par l'arrière). 6.4 - Radars feux rouges : Six radars de feux sont implantés en Charente-Maritime : 4 à La Rochelle et 2 à Royan. Les 4 radars de feux de La Rochelle ont été mis en service en janvier 2011. Les 4 équipements sont installés aux abords des lycée Valin (2) et Vieljeux (2).A Royan, un radar de feu a été mis en service en février 2011, l'autre en janvier 2012. Ils sont installés sur le boulevard de La Grandière. 28 6.5 - Récapitulatif des radars installés : Radars sanctions (CSA) - Radars vitesse classiques - Radars vitesse discriminants - Radars « vitesse moyenne » - Radars feux rouges Radars pédagogiques - Radars pédagogiques (amont CSA) - Radars pédagogiques seuls 2011 24 19 0 0 5 2012 28 19 2 1 6 0 0 0 22 15 7 Ecart + 4 0 + 2 + 1 + 1 + 22 + 15 + 7 6.6 – Bilan 2012 des infractions radars: • Les radars fixes Relevés des infractions radars vitesse* En 2102, 53 718 infractions vitesse ont été relevées sur les 19 équipements en fonction en Charente-Maritime soit 147 en moyenne par jour. Ce chiffre est en augmentation (+ 26,3 %) par rapport à 2011 où 42 521 infractions avaient été relevées. Ce sont majoritairement des petites infractions: 93,6 % concernent des dépassements de la vitesse maximale autorisée entre 0 et 20 km/h Le tableau ci-dessous donne les renseignements par équipement: N° ET 00152 00153 00290 00302 00303 00304 00604 00932 Commune Nombre d’infractions Evolution 11/12 relevées par jour LAGORD 25,6 + 23 % AYTRÉ 38,6 + 53 % ÉCHILLAIS 23,1 + 30 % 0,85 - 35 % 4 + 97 % ST ANDRÉ DE LIDON 0,4 + 0,6 % LA CLISSE 13,8 + 52 % PONS 10,6 + 15 % MÉDIS MARANS 29 00993 MURON 0,85 - 28 % 04001 LE GUA 0,2 0% 04612 CHANIERS 2,3 + 4,5 % 04637 CHANIERS 7,6 + 12 % 06527 SAINTES 1,9 -7% 06701 VOUHÉ 0,7 + 56 % 07209 ST GEORGES DES COTEAUX 1,6 - 64 % 08732 ROCHEFORT 0,7 08733 ST GEORGES DU BOIS 2 - 36 % 08734 SALLES SUR MER 11,2 + 108 % + 128 % * les infractions relevées (flashs) ne donnent pas toutes lieu à l'établissement d'un procès verbal (analyse par le centre de traitement des infractions). Relevés des infractions radars feux rouge* En 2012, 7 873 infractions feux rouge ont été relevées sur les 6 équipements en fonction en Charente-Maritime soit 21,6 en moyenne par jour. Ce chiffre est en baisse (- 22 %) par rapport à 2011 où 10 067 infractions avaient été relevées avec un équipement de moins en fonction (Royan). Le tableau ci-dessous donne les renseignements par équipement: Nombre d'infractions Evolution 2011/2012 relevées par jour N° ET Communes 317000 La Rochelle (Valin) 3,4 - 48 % 317001 La Rochelle (Vieljeux) 3,3 - 22,5 % 317002 Royan 1,2 - 32 % 317003 Royan 3,8 30 317004 La Rochelle (Valin) 4,6 - 40 % FE317005 La Rochelle (Vieljeux) 5,1 - 28 % * les infractions relevées (flashs) ne donnent pas toutes lieu à l'établissement d'un procès verbal (analyse par le centre de traitement des infractions). • Les radars mobiles Forces de l'ordre Gendarmerie DDSP CRS 19 Nombre d'infractions relevées en 2012 33 072 9 571 12 698 Les résultats fluctuent en fonction du nombre d'équipements et de contrôles réalisés. 7. Les actions spécifiques liées à la sécurité routière : 7.1 - la cohérence des limitations de vitesse : Par courrier en date du 24 novembre 2011, le Ministre de l'Intérieur soulignait la nécessité de rendre les limitations de vitesse lisibles et compréhensibles sur l'ensemble du réseau routier du département dans le but d'être acceptées et respectées par le plus grand nombre d'usagers. Les limitations de vitesse en place doivent notamment être en adéquation avec les risques réels. Pour répondre à cette demande, une démarche en trois étapes a été mise en place: 1 - Traitement du réseau routier de l'État (routes nationales et autoroutes), 2 - Traitement du réseau routier du conseil général (routes départementales) et des communes (voies communales), 3 - En fonction du nombre de dossiers à traiter, consultation ou réunion des membres du comité départemental de sécurité routière (CDSR) pour délibérer. Une réunion tenue le 9 février 2012 a permis de traiter le réseau routier de l'Etat en mettant en évidence, non pas de véritables incohérences, mais des améliorations à apporter dans la signalisation en place. En ce qui concerne le réseau routier du conseil général, il a été convenu de recenser toutes les observations faites par les usagers à propos de signalisation de vitesse abusive, inadaptée ou incohérente afin de les analyser. La même requête a été formulée à toutes les communes du département pour leur réseau routier (voies communales et routes départementales en agglomération). L'association départementale des maires (ADM) de la Charente-Maritime a piloté une enquête auprès de l'ensemble des communes du département. 137 communes (29 % de 31 participation) ont répondu à cette enquête. L'analyse des réponses n'a pas révélé de problème particulier à traiter en priorité (synthèse des résultats de l'enquête en annexe). Les enjeux dans le domaine sont principalement centrés sur les routes départementales en agglomération et plus particulièrement dans les zones d'approche et de début d'agglomération, qui bénéficient de limitations de vitesse restrictives parfois en inéquation avec l'environnement ainsi que sur les sections où les variations de limitation de vitesse sont fréquentes et nuisent à une bonne lisibilité de l'itinéraire. Une réunion (Etat, CG 17 et ADM) devra être organisée en début d'année 2013 pour échanger et élaborer une analyse globale du sujet. Il est à noter que ce travail d'envergure nécessite l'implication de tous les acteurs et participe à mieux faire comprendre à l'usager la nécessité de respecter les limitations de vitesse et plus largement la signalisation en place. 7.2 - les zones de vigilance accrue : En juillet 2011, l'association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d'aide à la conduite (AFFTAC) s'est engagée, par convention avec le ministère de l'Intérieur, à signaler les sections de voies dangereuses du réseau routier français. Ces zones de vigilance accrue (ZVA) ont été recensées comme celles nécessitant un signalement particulier parmi toutes les zones où : − une signalisation de danger est en place, − la limitation de vitesse appliquée est inférieure à la vitesse réglementaire. Les gestionnaires de voirie les plus importants (ASF, DIRA, CG17) ont effectué ce recensement sur leur réseau et transmis les résultats à la direction départementale des territoires et de la mer pour compilation et analyse. 77 zones (incorporant les zones d'implantation de radars vitesse) ont ainsi été identifiées sur l'ensemble du territoire départemental. Après consultation en octobre 2012 des usagers de la route, premiers bénéficiaires des dispositions de la convention, par l'intermédiaire du conseil départemental de sécurité routière, le recensement réalisé a fait l'objet d'une transmission à la direction de la sécurité et de la circulation routières pour intégration au niveau national. 8 - Les actions de prévention : Comme chaque année, un programme d’actions de prévention sera élaboré pour toucher le plus large public et continuer à assurer sa sensibilisation aux enjeux de la sécurité routière tels que définis dans le présent plan. En matière de financement, le PDASR 2013 sera lancé en tout début d’année de manière à accompagner au mieux les porteurs de projets et faciliter la bonne mise en œuvre des actions. L’appel à projets se concentrera sur les thèmes prioritaires pour 2013 et soutiendra en particulier les actions à la fois innovantes et concrètes. Les deux derniers Forums de la sécurité routière se tiendront en début d’année 2013 à Saint-Jean d’Angély et La Rochelle. 32 9 - Une politique de communication : Une politique de sécurité routière efficace doit s’appuyer sur une communication régulière et adaptée aux différents publics cibles tels qu’identifiés dans les priorités départementales. Aussi, le développement de la communication pour la sécurité routière est une priorité pour 2013. Cette politique s’articulera autour de cinq axes principaux : la publication d’un 4 pages central dans la presse locale précédant ces deux derniers forums ; le maintien de la participation aux Francofolies de La Rochelle et aux autres manifestations (journée de la sécurité intérieure, journée sans voiture de La Rochelle…) ; le renouvellement de la parution dans le guide SPIRAL destiné au public étudiant qui sera complété par un parution dans un Almanach de la Charente Maritime qui devrait sortir en septembre 2013 et intéresser un public plus large ; la réalisation d’une campagne d’affichage à destination des utilisateurs de vélos, en liaison avec la ville de La Rochelle et la Communauté de Communes de l’île de Ré ; la présence dans les médias par le biais de communiqués de presse ou d’événements médiatiques. 10 - Evaluation, suivi et révision : 10.1 - Evaluation des résultats : L’observatoire départemental de la sécurité routière de DDTM est chargé d’un travail d’analyse statistique et cartographique sur le long terme. Il assure un suivi journalier des accidents et des infractions constatées. A partir des données fournies par la police et la gendarmerie, il assure : - la remontée rapide des données (hebdomadaires, mensuelles et des bilans consolidés) au ministère de l’Intérieur conformément à la circulaire du 19 janvier 2010 ; - la production d’une note de conjoncture élaborée chaque début de mois pour information du corps préfectoral et des parquets avec les chiffres du mois précédent (tués, accidentés, blessés) et propose une analyse de la situation (sur un mois, sur la période annuelle, comparativement avec les années précédentes) ; 33 - la production d’une note d’analyse trimestrielle, intitulée « Flash sécurité routière Charente-Maritime », à destination de l’ensemble des acteurs départementaux de la sécurité routière. 10.2 - Suivi : Un bilan à mi-parcours est réalisé sous l’égide du comité stratégique pour apprécier les résultats obtenus au regard des objectifs fixés dans le présent plan départemental. Au besoin, des adaptations sont proposées pour corriger les écarts constatés. Pour 2012, ce bilan a été adressé aux membres du comité départemental le 17 juillet. 10.3 - Révision : Le plan départemental de lutte contre l’insécurité routière (PDLIR) est annuel. Par voie de conséquence, il est établi tous les ans à partir des objectifs nationaux, de l’analyse de l’accidentalité départementale et des priorités retenues en conséquence par le comité départemental de sécurité routière. Ce dernier approuve les orientations stratégiques pour l’année suivante. Le PDLIR n’est toutefois arrêté qu’en début d’année sur la base des résultats définitifs de l’année écoulée. Il fait l’objet d’une communication à la presse. ***** 34