Une décision polonaise met la tarification Maestro en

Une décision polonaise met la tarification Maestro en Belgique en
question
Bruxelles, le 5 janvier 2007
Les autorités polonaises ont condamné hier les banques polonaises qui avaient convenu de
facturer les paiements effectués par carte de débit en pourcentage de la valeur de la
transaction. Fedis se réjouit de cette décision, et demande aux banquiers belges d’abandonner
le système de tarification envisagé pour Maestro. S’ils devaient maintenir la tarification
annoncée, Fedis demande aux autorités belges de suivre l’exemple de leurs collègues polonais.
Dans le cadre de l'introduction du SEPA (le système de paiement européen unifié), Fedis œuvre depuis
plusieurs mois pour le maintien d’un système de paiement par cartes de débit efficace et bon marché.
La décision unilatérale des banques de migrer en 2008 vers Maestro entraînera en effet une
augmentation spectaculaire des coûts pour le commerçant. Fedis se sent soutenue dans son action par
une décision des autorités de la concurrence polonaises. Ces dernières ont en effet condamné hier des
accords entre banques similaires à ceux de Maestro.
En Pologne aussi, les banques étaient sur la sellette pour leur comportement anti-concurrentiel. Les
autorités de la concurrence polonaises ont condamné hier « l’interchange fee ». Il s’agit de la
rémunération que la banque du détenteur de la carte et la banque du commerçant ont convenu de
facturer lors d’un paiement par carte électronique. Cette rémunération – un pourcentage de la valeur
de la transaction – est désormais interdite en Pologne.
Fedis considère cette décision polonaise comme un sérieux encouragement. Les banques belges
mettront en effet fin au système de paiement Bancontact/MisterCash dès 2008, pour le remplacer par
Maestro. La tarification Maestro applique également un « interchange fee », un pourcentage de la
valeur de la transaction.
Pour une transaction moyenne de 50 euros, le coût de transaction par paiement passerait ainsi de 0,06 à
0,15 euro, une augmentation de 250% et ce, sans que le service fourni ait subi une quelconque
amélioration.
La décision polonaise met à présent fortement en cause une telle forme de tarification.
Fedis demande donc aux banques belges d’abandonner la tarification Maestro annoncée, et de
maintenir le système actuel de tarifs forfaitaires. En cas de refus des banques belges, les autorités
belges doivent intervenir et – à l’image de leurs collègues polonais – condamner les banques qui
persisteraient.
Baudouin Velge
Administrateur délégué
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