Un amour de pyjama
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Un amour de pyjama
NEUPRÉ | Ooplaboo Un amour de pyjama Ooplaboo est un pyjama de créateur, rêvé et mis au point par Virginie Fraipont, une styliste et modéliste. Son objectif ? Faire passer une bonne nuit aux petits grâce à des tissus sans allergènes et produits chimiques. "Créer des pyjamas, cela me chatouillait depuis longtemps", narre Virginie Fraipont, une Liégeoise qui a créé la marque de pyjamas Ooplaboo. "Je savais, en tant que maman, que la venue d'un bébé est un moment unique. Je savais aussi, de par mon vécu familial, qu'un pyjama peut avoir une histoire, une âme et, n'ayons pas peur des mots, peut susciter de l'émotion. C'est pourquoi j'ai voulu créer des produits pratiques qui mêlent qualité, sécurité et passion." Ooplaboo s'appuie sur l'univers de l'enfant de zéro à dix ans. Il s'invite aussi parfois dans le lit des parents avec des modèles pour maman et papa assortis à ceux de leur tendre progéniture. Si les pyjamas sont doux, ils ont aussi parfois une petite dose d'insolence. Mais comment en vient-on à créer une ligne de pyjamas ? "Je suis styliste-modéliste de formation, répond Virginie Fraipont. J'ai suivi des études à Bruxelles et j'en ai fait mon métier. J'ai terminé mes études en 2001. J'ai travaillé par la suite pour différentes sociétés." Elle a notamment été directrice de production pour la société bruxelloise Kesar, propriétaire de la marque de prêt-à-porter femme "Mais il est où le Soleil ?". "Nous étions 18 personnes quand j'ai commencé à y travailler. La firme a grandi très vite. Il y avait une centaine d'employés quand elle a malheureusement déposé le bilan. Je m'occupais de tout ce qui était mise en production, du choix des tissus et de la mise au point des modèles. Quand la firme a baissé le pavillon, je ne voulais plus retourner travailler à Bruxelles. J'avais des enfants en bas âge. Et Virginie Fraipont. j'ai estimé que c'était le moment opportun pour lancer mon propre label. Je désirais concilier vie de famille et vie professionnelle. J'espérais exercer mon métier de créatrice chez moi, tout en adaptant mes horaires aux besoins de mes enfants. Que faire ? En y réfléchissant bien, je me suis rendu compte que les seuls vêtements que j'avais gardés, c'étaient des pyjamas. Il y avait quelque chose de spécial. Il faut dire que ma maman nous avait inculqué un amour particulier pour ce type de vêtement. Ils devaient être impeccables, jolis, agréables... Nous n'étions pas du genre à porter un vieux t-shirt et un vieux short pour dormir à la maison !" Bon début Ni une ni deux, Virginie Fraipont s'est donc lancée dans l'aventure du pyjama. Et la créatrice d'ajouter : "Après quelques mois de gestation, ma société a été lancée en août 2014. La marque a été commercialisée pour la première fois en décembre 2014. On fête donc son premier anniversaire." Alors, quel bilan tirer après une année d'activité ? "Il est assez bon, réagit la Liégeoise. Nous avons très bien démarré. Nous sommes distribués dans une vingtaine de boutiques en Wallonie. Le produit a été bien perçu dès le départ. C'est très positif, car les magasins ont recommandé la collection suivante alors qu'ils commençaient seulement à vendre la première. Aujourd'hui, nous sommes dans une phase de stabilisation." Une autre question taraude peut-être les esprits : peut-on vivre d'une activité de créatrice de pyjamas ? "Pour dire vrai, je travaille aussi pour la marque JBC. Je ne peux pas vivre seulement d'Ooplaboo, précise la jeune femme. Le nombre de magasins n'est pas suffisant pour l'instant. Il n'y a pas besoin de faire de grands calculs pour le savoir. J'atteins cependant les objectifs du plan financier. C'est sur les rails !" Made in Europe Le travail de Virginie Fraipont pour Ooplaboo consiste à créer et à dessiner les modèles, mais également les tissus des pyjamas, ce qui est très rare. Tout est ensuite envoyé au Portugal, dans une usine familiale près de Porto. Tout est fait en Europe. Le tissu est labellisé Ecotex, ce qui permet de mettre sur le marché des vêtements sans éléments cancérigènes et sans allergènes. "Produire des vêtements “propres”, sans conséquences négatives pour le corps, c'était une volonté de ma part, déclare la styliste. J'avais déjà été sensibilisée à cette problématique lors de mes précédents boulots. Cela me paraît encore plus évident aujourd'hui, d'autant que c'est une gamme destinée à des enfants. Je ne me pose même plus la question. J'ai eu plusieurs cas de cancer dans la famille et ma maman était malade au moment où je m'investissais dans le lancement d'Ooplaboo. Je n'avais pas envie de commercialiser des vêtements dans lesquels se retrouvent des éléments issus du pétrole !" Si le produit est haut de gamme et sain, il reste aussi accessible. Un pyjama pour bébé se vend environ 35 euros. Il faut compter une quarantaine d'euros pour un pyjama enfant. Quant au développement de la marque, il va se poursuivre sereinement. "Une campagne de crowdfunding se termine en collaboration avec Crowd'in, une plateforme liégeoise dédiée à l'innovation collaborative fondée par Joseph D'Ippolito et soutenue par HEC, relate Virginie Fraipont. Pour le reste, le projet d'Ooplaboo est de développer le nombre de points de vente. La gamme reçoit un très bon accueil en magasins. Si elle peut être affinée, elle ne va pas changer énormément. Il faut maintenir le cap et garder une image claire d'autant que les clients sont ravis. Notre priorité est désormais de nous étendre davantage et de trouver d'autres magasins à Bruxelles, en Flandre, en France... La suite de l'histoire ? Je pense aussi créer, dans les années à venir, une nouvelle marque textile qui possédera une touche plutôt particulière." Car c'est seulement grâce à l'innovation et à la création qu'une marque textile pourra encore se développer depuis nos contrées. Rodolphe Masuy CARTE DE VISITE Ooplaboo Virginie Fraipont, créatrice 0492/66.11.02 [email protected] ooplaboo.be