4 juillet 2013 à 21h30
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4 juillet 2013 à 21h30
On dirait le Sud CONCERTS GRATUITS EN PLEIN AIR 14ème EDITION NABIL BALY OTHMANI 4 juillet 2013 à 21h30 EMEL mATHLOUTHI 5 juillet 2013 à 21h30 Direction artistique Diden BERRAMDANE Production THEATRE STE-MARIE-D’EN-BAS 38 Rue Très-Cloîtres 38000 Grenoble 04 76 42 01 50 [email protected] Avec le soutien de La Ville de Grenoble Le Conseil Général de l'Isère La METRO On dirait le Sud Dans le cadre de notre projet d’animation, nous sommes particulièrement attentifs aux cultures d’origines de nombre d’habitants de ce quartier populaire, soucieux de renforcer les liens avec eux. Considérant la difficulté d’accès aux salles de spectacles d’une partie de cette population particulièrement défavorisée, nous avons créé un rendez-vous annuel attaché à rechercher un dialogue entre les cultures et les communautés du quartier. Ainsi, depuis l’année 2000, quelques jours durant au cœur de l'été, le quartier Très-Cloîtres met le cap au Sud, pour célébrer les musiques de l’Afrique et de la Méditerranée. Une belle façon pour Diden Berramdane de clore la saison du Théâtre Ste-Marie-d’en-Bas en invitant les meilleurs musiciens des pays du Sud pour des soirées de pur bonheur. Et parce qu’il aime imaginer des manifestations qui sont comme autant de passerelles entre les artistes et le public, il a conçu une programmation cosmopolite, festive, à l'image de ce quartier populaire, attachée à mettre en valeur les cultures d’origine de ses habitants : des concerts qui reflètent les différentes cultures des pays du bassin méditerranéen. Les concerts ont lieu en plein air, au cœur du quartier Très-Cloîtres, sur le parvis du Théâtre et la place Edmond Arnaud qui lui fait face de manière à intégrer pleinement la manifestation dans la vie du quartier et ils sont gratuits pour permettre le plus large accès possible aux populations défavorisées qui ne fréquentent pas les lieux culturels. CHEIKHA RIMITTI, IDIR, MAGYD CHERFI, GNAWA DIFFUSION, RACHID TAHA, ZENZILA, RAY LEMA et les TYOUR GNAWAS TINARIWEN, MALOUMA, JIMMY OIHID, MAURICE EL MEDIONI, HASNA EL BECHARIA, MANGO GADZI , ORIGINES CONTROLEES, CHEBA ZAHOUANIA, SAHRAOUI, SOUAD MASSI, BAAZIZ, KAMEL EL HARRACHI, NATACHA ATLAS, L’ORCHESTRE NATIONAL DE BARBES, AMINA, DJMAWI AFRICA … les meilleurs musiciens sont venus à l’invitation de Diden BERRAMDANE célébrer à cette occasion les musiques de l’Afrique et de la Méditerranée. Ce festival qui accueille à la fois des artistes étrangers et des artistes issus de l’émigration venus de l’Afrique et des bords de la Méditerranée est devenu un élément fort du lien social qui s'avère plus que jamais indispensable au coeur du quartier Très-Cloîtres. A l’affiche de cette 14ème édition, le blues touareg de NABIL BALY OTHMANI. Originaire de Djanet, à l’extrême sud algérien, Nabil est l’héritier du grand Baly Othmani, une légende dans la musique tamashek. Alors que son père fut célèbre pour avoir introduit le oud dans la musique touarègue, ce jeune prodige et ses compagnons pratiquent une musique alliant tradition et modernité avec le goût du partage et du mélange avec les autres. Egalement au programme, la lumineuse EMEL MATHLOUTHI. Artiste prometteuse, la jeune chanteuse tunisienne affirme le tempérament et les idées d'une jeunesse arabe en mouvement. Sur la fange des turpitudes pousse, obstinément, le jasmin. EMEL MATHLOUTHI, tempérament incandescent, en est une voix majeure et singulière. nabil baly othmani Les amateurs de musique du désert n’ont pas oublié la grandeur d’âme du Touareg Baly Othmani. En 2010, cinq ans après sa mort, son fils Nabil reprend le micro, en s’inscrivant dans les traces de son aîné tout en décrivant ses propres désirs. Originaire de Djanet, petite ville au coeur du Sahara devenue algérienne par le hasard des découpages territoriaux, Nabil est avant tout Touareg comme la majorité des habitants de cette zone. Il est nourrit de cette culture, avec ses règles de vie, ses codes de l’honneur, sa langue (le tamasheq), son patrimoine culturel, ainsi qu’un savoir faire et un savoir-être vis-àvis du milieu fragile dans lequel elle évolue. Dans la famille Othmani la musique est incontournable depuis plusieurs générations ; d’abord avec Khadija, la grand-mère de Nabil, joueuse de tindé et chanteuse réputée, avec Othman Othmani, son grand-oncle, poète inspiré et bien sûr avec Baly, son père….. Cette figure emblématique à Djanet, avait adopté le oud, instrument arabe, comme moyen d’expression, des textes en tamasheq porteurs de sens pour la communauté touarègue, des rythmes issus de la tradition... Un nouveau “genre” était né. De son père, il a appris en écoutant. Très vite, l’évidence s’est imposée : Nabil s’emparait du ûd quand celui-ci était posé à la maison, puis Baly lui a offert sa première guitare. Il avait treize ans. Le talent a fait le reste… Tour à tour donc joueur de ud ou de guitare, instruments sur lesquels il excelle, Nabil à son tour compose, crée, commence à écrire sa propre histoire musicale Après la mort prématuré de son père, il fonde son propre groupe, NABIL BALY, avec ses amis guitaristes et percussionnistes de Djanet. C'est ensemble qu'ils décident de se lancer à l'aventure sur les scènes européennes, se produisant chaque été depuis 2010 devant des spectateurs ravis de cette découverte musicale. Fortement imprégnés de leurs racines, Nabil Othmani et ses amis musiciens s'ouvrent pourtant sur d'autres horizons, que ce soit le reggae, le blues ou encore la musique andalouse. Dans l’un comme dans l’autre de ces styles -qui sous ses doigts se mêlent parfois- Nabil interprète le répertoire existant tout en participant à l’enrichissement de ce dernier avec ses propres créations dans lesquelles on retrouve, comme chez Baly, le goût du partage et du mélange avec les autres. Ce qu'ils jouent reflètent ce qu'ils sont : issus d'un peuple, d'une tradition, vivant sur un territoire arabe mais de culture touarègue, situé à la croisée du Maghreb et de l'Afrique noire, à notre époque où la musique se diffuse, se mêle, s'enrichit et se nourrit des partages... Écoutée par toutes les générations à Djanet et dans le monde touareg, cette musique témoigne de leur identité de manière profonde. EMEL MATHLOUTHI 29 janvier 2011, la rue tunisienne est en ébullition, Ben Ali s’est enfui, les lendemains chantent... encore et toujours. Emel Mathlouthi aussi. À Paris dans les studios de Radio Nova, lors d’une longue soirée spéciale “Nova écoute la Tunisie”, dès qu’elle attaque Ya Tounes Ya Meskina avec sa seule guitare, ça crépite en simultané sur les réseaux sociaux. Les messages tombent en rafale : ma belle Emeeeeeeeeel, Enorme talent, Princessssssssssssssssssssssse,Très beau ! Bravo Emel, Ça tue. Emel Mathlouthi ne s'est jamais cachée, au contraire, elle et beaucoup d’artistes ont été les pionniers qui ont soutenu la liberté d’expression. Impressionnant. Début 2012, un an plus tard paraît Kelmti Horra, Ma parole est libre. Un cri du coeur qui transcende les époques de la Tunisie. La chanson-titre, sorte de pied de nez à une époque où la liberté était surveillée, est, dès 2008, devenue grâce à un buzz fulgurant sur le net une sorte d’hymne informel du soulèvement populaire, et garde son acuité en cette période d’incertitudes. L’album, lui, promet d’être la pierre angulaire d’une musique qui dépasse de loin la Tunisie. Car Emel est méditerranéenne et urbaine. Dix titres ciselés sur tapis volant avec parures electro. Tempérament de feu, regard braisé et voix irradiante, Emel est sur orbite planétaire. Tout commence dans sa cité de la banlieue de Tunis, Emel a des rêves d’art... et des études aux antipodes : archi, maths, ingénieur. C’est plutôt le rock qui la tente, à l’époque (début des années 2000), pas question pour elle de chanter en arabe. Avec son groupe de fac, elle fraie avec le gothique (!). Elle trippe aussi Pink Floyd, est fascinée par Dylan et s’entiche de Joan Baez. Tandis qu’à la maison, elle se nourrit de classique, de jazz et de... Cheikh Imam, le troubadour protest singer égyptien. En 2005, ses amis l’incitent à reprendre le chantre Libanais Marcel Khalifé, du coup elle met en musique le poète Mahmoud Darwich et commence à écrire ses textes. En arabe : Palestine, droits de l’homme chez elle, dans une Tunisie sous surveillance mais pas silencieuse pour autant, la voix d’Emel porte, elle monte son groupe et se produit à El Teatro, emblématique lieu alternatif toléré, mais elle commence à souffrir d’intimidations, on la menace d’interdiction vu ses activités dans les syndicats étudiants. Elle n’a pas accès à la radio ou la télé d’état mais elle est lauréate du concours RMC Moyen Orient 2006, et c’est en Jordanie qu’elle chante pour la première fois toutes ses compositions en arabe. La voilà parisienne en 2007, elle se forge un répertoire, principalement en arabe, se perfectionne au Studio Cité des Arts et s’attaque à un premier disque, un mini album autoproduit avec violoncelle. Grâce à Culture France, elle court le monde, Equateur, Georgie, Yemen et... Paris, où RFI la programme pour son plateau annuel à la Fête de la Musique avec, excusez du peu, Yaël Naïm, Asa et Hindi Zahra ! Pendant que sa vidéo live de Kelmti Horra tournée à la Bastille court sur le net dans une Tunisie où couve la révolte, elle collabore au groupe dub rock Meï Teï Shô, rencontre aussi bien Tricky que Charlélie Couture. Elle se fait remarquer dans de petits lieux parisiens (Entrepôt, French K-wa), sur les scènes des festivals Digital Bled à Paris et Les Suds à Arles. Surtout, elle se forge un répertoire qu’elle affûte en vue d’un vrai premier album. Kelmti Horra, ce sont dix perles principalement en arabe avec escapades en français et en anglais, produites par Emel elle-même, une gageure pour un premier opus. Elle l’a construit et fignolé avec la complicité d’une bande de musiciens qu’elle a soigneusement choisi pour chaque titre. Des chansons largement inspirées de moments-clé de sa vie et du monde, avec un art consommé de sublimer les tourments, de grimer les souffrances en rêves. Mur de voix (elle en a empilé jusqu’à quatre-vingts !), déferlantes de cordes entre mélopées orientales et pizzicati du classique d’ici, foultitude de percussions saupoudrées à l’infini, tout cela avec une mise en sons futuriste, voici le disque d’une irrépressible bâtisseuse. Sur la fange des turpitudes pousse, obstinément, le jasmin. Emel Mathlouthi, tempérament incandescent, en est une voix majeure et singulière. Un électrochoc de Tunisie (et de Paris) pour le reste du monde. on dirait le sud 2000-2012 Nous les avons accueillis : CHEIKHA RIMITTI, JIMMY OIHID, zenzila, RAY LEMA & TYOUR GNAOUAS, RACHID TAHA, HASNA EL BECHARIA, MAURICE EL MEDIONI, Idir, MALOUMA, TINARIWEN, NAJIM, Gnawa diffusion, MANGO GADZI, Magyd cherfi, CHEIKHA RABIA, CHEBA ZAOUHANIA, MOUSS ET HAKIM, Sahraoui, SOUAD MASSI, BAAZIZ, KARIM EL HARRACHI, NATACHA ATLAS, amina, djmawi africa L’ORCHESTRE NATIONAL DE BARBES