LouisCaurepartàlaconquêtedesUSA - Couteaux le thiers par louis cau

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LouisCaurepartàlaconquêtedesUSA - Couteaux le thiers par louis cau
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LUNDI 16 MAI 2011 LA MONTAGNE
L’ÉCHO-TIÉ
AU MÉTRO, VENDREDI
attend le 18 juin
avec impatience
MUSIQUE. Sarahpsody en concert. L’association k­
Alors que les pluies ont fortement pénalisé la 7e
édition de la Nuit européenne des musées, l’Écho-Tié a
pu constater que les sportifs, eux, ne redoutaient pas
la puissance des éléments. Ainsi, les préliminaires de
pétanque en triplettes se sont déroulés, comme prévu,
mais en anorak. L’Écho-Tié a même croisé un membre
de la Fraternelle de Château-Gaillard qui, au plus fort
de l’averse, remontait en courant l’avenue des États
Unis… Impressionné devant une telle motivation,
l’Écho-Tié se dit qu’il y aura du beau spectacle aux
13 km, samedi 18 juin.
nyon coast présente à la salle Métro vendredi
20 mai à 20 h 30 Sarahpsody avec son groupe.
Elle aime la vie. Elle emprunte au quotidien des
scènes de vie inachevées qu’elle exprime avec
toute son âme.
Sarahpsody, c’est Sarah Boulet (chant, guitare,
piano, groovebox), Damien Dufour (batterie),
Antony Miranda (guitare) et Antoine Chaunier
(basse). Le concert sera précédé d’une première
partie. Plein tarif : 10 € ­ Réduit : 7 €.
Infos et réservation au 06.61.34.15.27. (Photo :
André Hébrard) ■
Thiers
Vivre sa ville
CUISINIERS ■ Le Thiers® du coutelier thiernois est sur les tables de chefs français installés à New York
Louis Cau repart à la conquête des USA
Plus de vingt ans après
avoir vendu 2,5 millions
de ciseaux aux États-Unis,
Louis Cau repart à la
conquête du marché
américain avec son
modèle de Thiers®.
■ LOUIS CAU
1934
Naissance à Ercé (Pyrénées).
1973
Directeur commercial dans la
fermeture à glissière.
1988
Denis Lorut
Reprise de l’entreprise
Barraud-Brosson qui fabrique
des ciseaux, ouvre lettres et
grattoirs à la
Monnerie-le-Montel.
[email protected]
S’
il a été pris sur le tard
par le virus de la cou­
teller ie, Louis Cau,
77 ans, s’est bien rat­
trapé. Il s’attaque aujourd’hui
aux restaurants américains avec
ses couteaux de table.
Si Louis Cau poursuit la con­
ception et commercialisation de
ciseaux, son cœur de métier de­
puis 1988, l’homme d’affaires
s’est lancé en 2007 dans l’aven­
ture du couteau. Mais pas n’im­
porte lequel.
Il a choisi le Thiers®, ayant
envie d’apporter sa contribution
à la grande histoire de ce cou­
RESTO. Le couteau de l’Absinthe.
1989
Louis Cau envoie sa première
commande de ciseaux aux USA.
2007
Création du ciseau le Thiers®
dont les deux branches
reprennent la forme
caractéristique du couteau
thiernois.
2010
ARTISANS. Louis Cau en compagnie de Claude Godard, le chef du restaurant « Madison bistro » à New York.
teau mais aussi pour rendre
hommage à son ami Jean­Pierre
Treille, créateur du modèle.
Après avoir créé un ciseau ins­
piré de la ligne du Thiers®, il a
conçu ses propres exemplaires
de lames. Des modèles simples
et industrialisés mais qui répon­
dent tout de même aux caracté­
ristiques de la jurande qui régit
la fabrication du couteau de la
Confrérie du Couté de Tié.
En 2010, Louis Cau a réussi le
tour de force d’équiper les res­
taurants Buffalo Grill de Cou­
teaux le Thiers® aux manches
rouge sang, tous fabriqués sur le
bassin d’emploi local.
Et comme le business ne le
quitte jamais, lors de ces vacan­
ces à New York en décembre
dernier, Louis Cau en a profité
pour prospecter des restaurants
tenus par des chefs cuisiniers
français.
« De par mes origines et ma
famille, je connais du monde à
New York. Mais je n’y étais ja­
mais revenu depuis 1989, à
l’époque où j’ai vendu dans ce
pays 2,5 millions de Cisochoc,
un ciseau entièrement en plas­
tique », explique Louis Cau, ori­
ginaire d’Ercé dans les Pyrénées.
« C’est la capitale des mon­
treurs d’ours. Certains sont allés
aux États­Unis pour exhiber leur
ours. Mais lorsque celui­ci
mourrait, les maîtres éplu­
chaient des patates dans les
sous­sols des hôtels. Et certains
sont ensuite devenus patrons, il
Voyage à New York pour
prospecter des chefs cuisiniers
français.
y a quatre générations », indi­
que le chef d’entreprise qui a
prospecté quinze restaurateurs
new­yorkais.
Neuf d’entre eux lui ont passé
des commandes de couteaux
avec leur logo ou leurs couleurs.
Ces commandes représentent
environ 1.000 pièces. C’est peu
pour une entreprise mais pour
Louis Cau, « c’est 1.000 cou­
teaux le Thiers® qui sont vus
aux États­Unis dans des restau­
rants où il faut réserver ». ■
Des cuisiniers qui affichent les couleurs de la France sur leurs tables
Jean-Michel Bergougnoux, chef à
la brasserie restaurant « L’Absintthe », et Claude Godard, chef
du « Madison Bistro » dressent
désormais leurs tables avec des
couteaux français fabriqués dans
la région thiernoise pour Louis
Cau.
Originaire du Puy­en­Velay et
ayant grandi près de Brioude,
Jean­Michel Bergougnoux tra­
vaille au États­Unis depuis
25 ans.
« Lorsque l’on parle avec Louis
Cau, on sent tout de suite qu’il
est amoureux de ce qu’il fait,
explique Jean­Michel Bergou­
gnoux. Il a mis en place un très
beau design pour ce couteau. Et
la possibilité de customiser son
manche à nos couleurs et à no­
tre logo est exceptionnelle. Les
couteaux sont en service et les
clients sont impressionnés
d’avoir des couteaux aux cou­
leurs de l’Absinthe. Élégant et
équilibré, c’est un plaisir de
manger un morceau de viande
avec ».
Quelque chose qui parle
De son côté Claude Godard,
installé depuis 12 ans à New
York affiche la même satisfac­
tion. « Aux États­Unis, nous
n’avons pas l’habitude de cô­
toyer des hommes d’affaires de
l’âge de Louis Cau qui veulent
manger le marché. C’est quel­
qu’un de dynamique qui va de
l’avant », explique le chef du
AUVERGNATS. Installé depuis 25 ans aux États-Unis, Jean-Michel Bergougnoux est originaire du Puy-en-Velay et a grandi près de Brioude.
« Madison Bistro » qui avoue
être tombé sous le charme des
couteaux du chef d’entreprise
de la Monnerie­le­Montel.
« Pour un cuisinier, le couteau,
c’est quelque chose qui parle.
On sent la qualité et le savoir­
faire dans les modèles de Louis
Cau. Sur le marché américain, il
y a longtemps que je n’avais pas
vu des beaux produits comme
ça. Ici, on trouve des couteaux
professionnels ou de la coutelle­
r ie asiatique, il n’y a pas de
gamme intermédiaire », souli­
gne Claude Godard qui met
également en avant la qualité
de coupe de ses couteaux forgés
« utilisés pour le bœuf ou le ca­
nard en viande rôtie ou sau­
tée ». ■
Thiers