Journée internationale contre les violences
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Journée internationale contre les violences
Pages 41-46_Mise en page 1 02/10/12 08:49 Page42 LES MODÈLES DE DISCOURS DU JOURNAL DES MAIRES Journée internationale contre les violences faites aux femmes* Depuis 1999, le 25 novembre symbolise la date officielle de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. C’est l’occasion de débats, tables rondes, échanges d’expériences… Mes cher(e)s collègues, Mesdames et Messieurs les représentants d’associations locales, Mesdames, Messieurs, C ette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est commémorée tous les ans, le 25 novembre, dans le monde, pour sensibiliser et attirer l’attention sur une violation insidieuse des droits fondamentaux : la violence basée sur le genre. « La violence à l’égard des femmes et des filles, qui se manifeste sous de multiples formes, est très répandue dans le monde, que l’on pense aux viols, à la violence dans la famille, au harcèlement sur le lieu de travail, à la violence à l’école, aux mutilations génitales féminines ou aux violences sexuelles dans les conflits armés », voilà comment le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, résumait récemment ce phénomène. Qu’il me soit donc permis un court rappel historique. Cette journée internationale du 25 novembre a été initiée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1999. Plusieurs organisations humanitaires, dont Amnesty International, ont choisi d’unir leurs forces pour que cet événement constitue l’occasion d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les violences portées quotidiennement à l’encontre des femmes. Cette journée célèbre la mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées en 1960. Ces trois sœurs incarnent la résistance des femmes. Elles sont devenues les symboles du combat pour éradiquer ce fléau de la violence à l’égard des femmes. Leur mémoire se doit d’être célébrée. Tous les journaux du monde ne suffiraient sans doute pas si l’on voulait recenser la totalité des crimes basés sur le genre : aux Etats-Unis, une femme est battue par son partenaire toutes les 15 secondes ; en Afrique du Sud, une femme est violée toutes les 23 secondes ; au Bangladesh, près de la moitié des femmes ont subi des abus physiques de la part de leur conjoint... Dans notre pays, la France, où une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon, en dépit de nombreux discours, de bonnes intentions, des plans successifs et des effets d’annonce, les efforts mobilisés aujourd’hui tendent à montrer que les violences faites aux femmes ne sont pas encore considérées comme une véritable priorité politique. Dois-je rappeler qu’en France 75 000 femmes sont violées chaque année et que plus de 150 meurent sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon ? A peine 10 % des femmes violées portent plainte et environ 2 % des violeurs sont condamnés. Ces violences représentent une honte pour notre pays. Et tant que la chape de plomb qui pèse sur elles ne sera pas levée, l’égalité femmes-hommes restera lettre morte. La prise de conscience de l’ampleur du phénomène a, certes, beaucoup progressé ces dernières années et il faut s’en féliciter. Des associations se sont mobilisées pour sensibiliser l’opinion. Des mesures ont, par exemple, été prises pour améliorer l’accueil des victimes de violences dans les commissariats. Dans des villes comme la nôtre, nous travaillons sur ces questions importantes et essayons d’œuvrer pour une véritable égalité (énumérer des exemples concrets). C’est aussi pourquoi nous relayons cette journée très symbolique. Mesdames et Messieurs, la lutte contre les violences faites aux femmes constitue un enjeu de modernité. Au XXIe siècle, elle doit devenir une réalité concrète de la vie quotidienne de nos concitoyens. J’espère qu’un jour, cette date représentera la mémoire d’un lointain souvenir, révolu. Nous attendons tous un 25 novembre où il ne sera plus nécessaire de sensibiliser l’opinion publique au problème des violences contre les femmes, parce que ce sujet n’existera plus. Je vous remercie. B.C.-B. La parution au Journal officiel, le 24 août 2012, de deux circulaires signées par le Premier ministre, concernant l’égalité hommesfemmes. La première circulaire demande aux ministres des études d’impact en termes d’égalité entre les hommes et les femmes préalablement à tout texte législatif. Le pPremier ministre y propose une grille d’analyse préalable à la rédaction de chaque texte. La seconde enjoint aux ministres de veiller au respect de la loi sur la parité dans les nominations de la haute fonction publique et de participer au plan d’action interministériel sur les droits des femmes. A NOTER 42 www.journaldesmaires.com octobre 2012 Journal des Maires * Les appellations officielles varient entre Journée internationale contre les violences faites aux femmes, ou pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. La loi du 9 juillet 2010, qui accentue les mesures de prévention et de protection des femmes, a institué en France une « Journée nationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes » le 25 novembre.