Fonds pour l`Innovation Sociale
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Fonds pour l`Innovation Sociale
Une solidité financière préservée, malgré la régression des ressources internes en 2011 Fonds pour l’Innovation Sociale Assemblée générale - 5 juin 2014 Une solidité financière préservée, malgré la régression des ressources internes en 2011 Sommaire Introduction du président de la Fédération 4 1. Les constats et décisions du Comité de sélection 6 2. Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 8 2.1 L’appel à contribution lancé en juillet 2013 9 2.2 Les engagements du Comité de sélection des projets 11 2.3 Répartition des projets lauréats 2013-2014 11 2.4 Les engagements depuis le lancement du Fonds à l’AG 2007 15 2.5 Tableau des cofinancements de l’année 2013-2014 15 2.6 Le point sur les projets lauréats 2013-2014 16 2.7 Les porteurs de projet en 2013-2014 20 2.8 Les référents esh qui soutiennent les associations 24 2.9 Les ateliers d’échanges et d’expériences 24 2.10 Mise en place d’un processus d’évaluation des actions du Fonds 25 2.11 Les visites sur sites 25 2.12 Résolution 25 3. Présentation des projets lauréats 2013/2014 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 26 3 Une solidité financière préservée, malgré la régression des ressources internes en 2011 Introduction du Président de la Fédération Le Fonds pour l’Innovation Sociale a été créé, en 2007, par la Fédération des esh. Notre objectif était de soutenir des projets innovants, portés par au moins une esh et une association, favorisant l’accueil, l’intégration et la qualité de vie des habitants dans les quartiers d’habitat social. Ce Fonds est alimenté par une contribution volontaire des esh à hauteur d’un euro par logement et par an. Plus de 150 projets innovants, porteurs d’une dynamique de développement sur les territoires, ont ainsi été soutenus depuis la création du Fonds. Nous avons fait la preuve que cette idée originale répondait à une demande réelle. La diversité des projets soutenus, le professionnalisme et l’engagement des équipes, montrent aussi combien les bailleurs sociaux sont des acteurs de l’innovation et de la solidarité. Rappelons que les projets soutenus permettent de favoriser le lien social, le développement économique local, l’insertion professionnelle des habitants des quartiers, de participer à la dynamique de l’économie solidaire, de renforcer les solidarités et la capacité de chacun à agir sur l’environnement… En outre, ces projets bénéficient le plus souvent de l’engagement des élus et de nombreux acteurs institutionnels ou d’entreprises. Le Fonds pour l’Innovation Sociale mène un travail important d’accompagnement de projets innovants. Des projets dont la diversité montre, d’une part, l’étendue des besoins et des capacités du secteur du logement social et, d’autre part, la capacité des esh à se mobiliser sur des thématiques multiples. C’est la raison pour laquelle le Fonds, depuis deux ans, développe des Ateliers de travail en petit groupe avec des salariés des esh désireux d’échanger leur savoir-faire. Enfin, 2014 a vu la signature d’un partenariat national avec le réseau des Boutiques de gestion qui doit venir en complément des actions initiées par le Fonds depuis 2007. Ce partenariat concerne la sensibilisation à l’entrepreneuriat et à l’initiative économique sous toutes ses formes par la présence de Bus de la création d’entreprise qui permettra d’aller à la rencontre des habitants, des porteurs de projets et des associations partenaires des projets soutenus par le Fonds au cœur des territoires. Le réseau des Boutiques de gestion proposera aussi des bilans de compétences entrepreneuriales aux porteurs de projets soutenus par le Fonds. Ce partenariat doit aussi renforcer l’expertise des porteurs de projets, un accompagnement qui sera proposé et assuré par les conseillers du réseau des Boutiques de gestion. Le Fonds pour l’Innovation Sociale marque bien la capacité des esh à développer des approches adaptées à l’évolution des besoins et des populations résidentes. Michel Ceyrac Président de la Fédération Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 5 XXX I Les constats et décisions du Comité de sélection Présider le Comité de sélection est toujours un plaisir. À chaque session nous faisons le même constat de la vivacité et de l’inventivité des esh et des associations sur le terrain. Loin du défaitisme ambiant, loin d’une vision misérabiliste du logement social, loin de l’affirmation de l’impossibilité d’agir, les représentants des associations, les salariés des esh mais aussi, de plus en plus souvent, des élus ou des acteurs des collectivités territoriales, qui se présentent devant le Comité de sélection des projets (CSP), nous donnent à chaque fois une leçon de vie et d’enthousiasme. Je veux cependant remercier les membres du Comité qui témoignent toutes et tous de la même volonté de soutenir la dynamique du Fonds et du plaisir partagé de découvrir l’étendue des initiatives portées dans les territoires. Le Comité de sélection composé de conseillers fédéraux, de techniciens des esh et de personnalités qualifiées a été renouvelé en partie cette année. Pour la période 2013-2014, ce sont encore 30 projets qui ont été soutenus pour un montant financé par le Fonds de 1 394 445 €, contre 842 009 € pour 24 projets l’an dernier. Ce dont il faut se féliciter au premier chef tient à l’effet de levier du Fonds. En effet, les 1,4 million d’euros que nous engageons permettent un investissement global de 7,243 millions d’euros. Non seulement le Fonds permet une réelle dynamique de projets innovants sur l’ensemble du territoire de la métropole et de l’outre-mer, mais il fonctionne aussi comme un label de référence pour les porteurs de projets. De cela aussi nous sommes fiers. Le Fonds a été créé pour doter la Fédération et donc les esh d’un levier en faveur d’une approche renouvelée et complémentaire du logement social. En effet, s’il faut renforcer notre effort de construction et d’adaptation des logements, là où les besoins existent, il importe aussi d’accompagner des populations qui pour une part sont de plus en plus fragilisées et précarisées. En particulier, le logement social doit loger toujours plus de personnes vieillissantes, toujours plus de foyers monoparentaux et toujours plus de populations issues des flux migratoires. Cette année encore le Fonds a soutenu des projets portés avec des associations très diverses. Certaines ont un rayonnement particulièrement localisé, comme des clubs de prévention spécialisés et des associations dédiées à des esh, tandis que d’autres sont des structures d’envergure nationale, en particulier les associations spécialisées dans la prévention, dans l’insertion par le logement/ hébergement ou l’accompagnement social des ménages précaires. Depuis sa création, le Fonds pour l’Innovation sociale a soutenu près de 180 projets portés par des associations à hauteur de 6 150K€, soit un coût moyen par projet de 34 552 €. Si les projets sont si souvent de qualité, c’est bien sûr le fait des porteurs de projets mais c’est aussi dû au mérite de l’accompagnement par l’équipe du Fonds. Une équipe qui continue d’assurer d’autres missions, dont l’organisation des Rencontres annuelles de l’innovation sociale qui deviennent un véritable rendez-vous incontournable pour les acteurs du développement local et des solidarités. Elle organise aussi des Ateliers de travail autour d’un thème ou pour sensibiliser à la conduite des projets. Dans les années à venir le CSP continuera d’aiguillonner le Fonds pour renforcer encore son efficacité et les services rendus. Valérie Fournier Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 7 II Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 2.1 L’appel à contribution lancé en juillet 2013 Au 31 mai 2014, la contribution volontaire des esh (1 €/logement) est de 1 182 512 €. Nb esh par région ALSACE AQUITAINE AUVERGNE BASSE-NORMANDIE BOURGOGNE BRETAGNE CENTRE CHAMPAGNE-ARDENNE DOM FRANCHE-COMTé HAUTE-NORMANDIE îLE-DE-FRANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON LIMOUSIN LORRAINE MIDI-PYRÉNÉES NORD-PAS-DE-CALAIS PAYS DE LA LOIRE PICARDIE POITOU-CHARENTE PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR RHÔNE-ALPES Total 8 11 4 10 6 8 14 8 4 4 16 56 6 1 10 9 19 15 6 5 19 22 261 Patrimoine (logements et équiv. Logts foyers) 25 742 64 518 23 730 52 163 27 897 51 848 91 803 80 217 47 201 32 492 88 873 645 779 20 665 4 496 85 827 65 362 218 272 84 454 62 463 20 253 165 602 163 228 2 122 885 • Sur 261 esh, 120 esh ont contribué au Fonds, soit 46 %. Il est observé une baisse dans la participation des esh, puisqu’elles représentaient l’an dernier 49,5 %. Cette baisse dans la participation Somme Contrib Nb esh contributrices % esh ayant contribué % contribution perçue 9 949 3 37,5 % 38,6 % 31 123 11 149 31 098 18 500 35 854 44 362 45 415 20 431 33 392 31 738 494 429 12 935 0 59 456 29 364 80 948 61 379 28 979 6 057 41 988 53 966 1 182 512 4 1 6 4 4 6 3 1 3 5 32 5 0 6 3 7 8 2 2 8 7 120 36,4 % 25,0 % 60,0 % 66,7 % 50,0 % 42,9 % 37,5 % 25,0 % 75,0 % 31,3 % 57,1 % 83,3 % 0,0 % 60,0 % 33,3 % 36,8 % 53,3 % 33,3 % 40,0 % 42,1 % 31,8 % 46,0 % 48,2 % 47,0 % 59,6 % 66,3 % 69,2 % 48,3 % 56,6 % 43,3 % 102,8 % 35,7 % 76,6 % 62,6 % 0,0 % 69,3 % 44,9 % 37,1 % 72,7 % 46,4 % 29,9 % 25,4 % 33,1 % 55,7 % à cette contribution volontaire se traduit de fait par un écart dans la somme enregistrée. Elle représente cette année 1 182 512 € contre 1 252 791 € l’an passé, soit un écart de 70 279 €. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 9 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 Montant des contributions volontaires V.A. Nbre d’esh ayant contribué Nbre d’esh par région % V.A. % V.A. % 2007-2008 1 384 310,00 € base 100 284 base 100 190 base 100 2008-2009 1 331 389,00 € 96,18% 281 98,94% 169 88,95% 2009-2010 1 295 138,00 € 93,56% 280 98,59% 154 81,05% 2010-2011 1 332 134,00 € 96,23% 276 97,18% 150 78,95% 2011-2012 1 307 068,00 € 94,42% 269 94,72% 144 75,79% 2012-2013 1 252 791,00 € 90,50% 265 93,31% 131 68,95% 2013-2014 1 182 512,00 € 85,42% 261 91,90% 120 63,16% • La tendance progressive à la baisse observée se poursuit. >> 37 % d’esh ne contribuent plus au Fonds. Cependant, il semble plus pertinent de comparer l’évolution de la contribution volontaire des esh au fonds par rapport au nombre de logements. Les regroupements et fusions diminuent en valeur absolue le nombre d’esh, mais le nombre de logements des esh est en évolution croissante. La contribution des esh au Fonds restant une contribution volontaire, pour certaines esh, cela n’est pas ou n’est plus une priorité. Le tableau suivant nous permet d’observer la part de l’évolution de la contribution des esh au fonds par rapport au nombre de logements. >> Diminution de 14,6 % du montant total des contributions ; >> Réduction de 8,1 % du nombre total d’esh ; Patrimoine esh (logts et équivalent logts) V.A. % Montant des contributions volontaires V.A. Nombre d’esh % Nbre d’esh contributrices V.A. % 2007 1 962 282 base 100 1 384 310,00 € base 100 284 190 67% 2008 1 989 266 101,38 1 331 389,00 € 96,18 281 169 60% 2009 2 026 924 103,29 1 295 138,00 € 93,56 280 154 55% 2010 2 061 644 105,06 1 332 134,00 € 96,23 276 150 54% 2011 2 091 743 106,60 1 307 068,00 € 94,42 269 144 54% 2012 2 122 885 108,18 1 252 791,00 € 90,50 265 131 49% 2013 2 157 416 109,94 1 182 512,00 € 85,42 261 120 46% La tendance à la baisse se confirme. >> Une évolution patrimoniale de presque 10 % ; >> Une chute du nombre d’esh contributrices de 21 %. 10 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Il est important de rappeler qu’il s’agit certes d’une contribution volontaire, mais que ce fonds de 1 € au logement permet de mutualiser les moyens. Il s’agit d’un effort de solidarité des esh. Même, si le nombre d’esh diminue, lié au regroupement de structures, le nombre de logements est toujours croissant. Or, la contribution volontaire subit, depuis la création, la tendance inverse. Nous nous interrogeons donc sur l’effort de solidarité. Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 2.2 Les engagements du Comité de sélection des projets 1re session d’octobre 2013 380 060 € 2e session de décembre 2013 352 070 € 3e session de mars 2014 220 000 € 4 session d’avril 2014 442 815 € e TOTAL DE L’ANNÉE >> 1 394 945 € pour 30 projets, soit un coût moyen de 46 498 € d’engagement par projet ; >> La pluriannualité des engagements évolue au profit des projets sur trois ans. Ils représentent cette année 50 % des projets lauréats contre 33 % l’an dernier. Les projets sur deux ans représentent 33 % des projets lauréats contre 42 % l’an dernier. Les projets sur un an, 17 % des projets lauréats, sont encore bien représentés malgré une légère baisse. Ainsi la pluriannualité 1 394 945 € des projets reste bien défendue et représente 83 % des projets lauréats sur l’année ; >> 3 projets de recherche-actions cette année ; >> 10 esh soutiennent pour la première fois un projet ; >> 3 esh ont amené et présenté des projets en inter-bailleurs avec 10 autres esh et 2 oph. 2.3 Répartition des projets lauréats 2013-2014 Les projets lauréats concernent cette année 11 régions sur 22, soit 25 % des esh contributrices, contre 20,6 % l’an dernier. La tendance observée l’an passé se confirme. Les esh contributrices au Fonds sont plus réactives pour présenter des projets. L’Île-de-France représente 43 % des projets lauréats soutenus par 11 esh. Il y a eu cette année une hausse des esh contributrices puisqu’avec le même nombre d’esh contributrices (32/56), cette région représentait, l’an dernier, 25 % des projets lauréats. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 11 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 En régions, les esh toujours aussi inventives maintiennent le rythme puisqu’elles représentent 57 % des projets lauréats. Nb de logts et équivalents foyers Nb esh par région Nb esh contributrices Projets lauréats 2013-2014 par Région % esh ayant contribué ALSACE 25 742 8 3 37,5 % AQUITAINE 64 518 11 4 36,4 % AUVERGNE 23 730 4 1 25,0 % BASSE-NORMANDIE 52 163 10 6 60,0 % Nb d’esh contributrices en Nb en % Nb total d’esh 1 25,0 % 9,1 % BOURGOGNE 27 897 6 4 66,7 % BRETAGNE 51 848 8 4 50,0 % CENTRE 91 803 14 6 42,9 % 2 33,3 % 14,3 % CHAMPAGNE-ARDENNE 80 217 8 3 37,5 % 2 66,7 % 25,0 % DOM 47 201 4 1 25,0 % 1 100,0 % 25,0 % FRANCHE-COMTé 32 492 4 3 75,0 % HAUTE-NORMANDIE 88 873 16 5 31,3 % 2 40,0 % 12,5 % 645 779 56 32 57,1 % 13 40,6 % 23,2 % 20 665 6 5 83,3 % 1 33.3 % 11,1 % îLE-DE-FRANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON LIMOUSIN 4 496 1 0 0,0 % LORRAINE 85 827 10 6 60,0 % MIDI-PYRÉNÉES 65 362 9 3 33,3 % 218 272 19 7 36,8 % PAYS DE LA LOIRE NORD-PAS-DE-CALAIS 84 454 15 8 53,3 % 4 50,0 % 26,7 % PICARDIE 62 463 6 2 33,3 % 1 50,0 % 16,7 % POITOU-CHARENTE 20 253 5 2 40,0 % PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR 165 602 19 8 42,1 % 2 25,0 % 10,5 % RHÔNE-ALPES 163 228 22 7 31,8 % 1 14,3 % 4,5 % 2 122 885 261 120 46,0 % 30 25,0 % 11,5 % Total NORD LILLE PAS DE CALAIS Représentation cartographique des régions lauréates du Fonds 2013-2014 HAUTE AMIENS ROUEN PICARDIE NORMANDIE CAEN CHALONS SUR MARNE BASSE NORMANDIE BRETAGNE METZ STRASBOURG PARIS ILE DE FRANCE RENNES LORRAINE CHAMPAGNE ARDENNE ORLEANS A L S A C E PAYS DE LA LOIRE DIJON CENTRE NANTES BOURGOGNE BESANCON FRANCHE COMTE POITIERS LIMOUSIN POITOU CHARENTES CLERMONT FERRAND LIMOGES LYON AUVERGNE RHONE ALPES BORDEAUX AQUITAINE LANGUEDOC SAINT-DENIS PROVENCE ALPES COTE DíAZUR MIDI PYRENEES LA REUNION MONTPELLIER TOULOUSE MARSEILLE ROUSSILLON MARTINIQUE FORT DE FRANCE GUADELOUPE 12 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale BASSE TERRE Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 Les régions lauréates du Fonds depuis sa création en 2007-2008 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 À l’exception de la région Poitou-Charentes, toutes les régions ont au moins présenté 1 projet. Depuis juillet 2007, 241 projets ont été déposés au Fonds pour l’Innovation Sociale, dont 203 ont été auditionnés et 178 lauréats sélectionnés par le Comité. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 13 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 La représentation géographique des 178 projets lauréats sur les sept ans couvre 21 régions répartis selon le tableau ci-dessous Nb de logts et équivalents foyers Nb esh par région Nb de projets lauréat/Région depuis la création du Fonds V.A. ALSACE 25 742 8 2 % 25,00 % AQUITAINE 64 518 11 9 81,82 % AUVERGNE 23 730 4 1 25,00 % BASSE-NORMANDIE 52 163 10 3 30,00 % BOURGOGNE 27 897 6 2 33,33 % BRETAGNE 51 848 8 4 50,00 % CENTRE 91 803 14 10 71,43 % CHAMPAGNE-ARDENNE 80 217 8 5 62,50 % DOM 47 201 4 7 175,00 % FRANCHE-COMTé 32 492 4 4 100,00 % HAUTE-NORMANDIE îLE-DE-FRANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON 88 873 16 11 68,75 % 645 779 56 63 112,50 % 20 665 6 6 100,00 % LIMOUSIN 4 496 1 1 100,00 % LORRAINE 85 827 10 7 70,00 % MIDI-PYRÉNÉES 65 362 9 5 55,56 % 218 272 19 7 36,84 % PAYS DE LA LOIRE 84 454 15 13 86,67 % PICARDIE 62 463 6 4 66,67 % NORD-PAS-DE-CALAIS 20 253 5 0 0,00 % PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR POITOU-CHARENTE 165 602 19 11 57,89 % RHÔNE-ALPES 163 228 22 3 13,64 % 2 122 885 261 178 68,20 % Total 14 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 2.4 Les engagements depuis le lancement du Fonds à l’AG 2007 TOTAL DES SESSIONS 2007-2008 TOTAL DES SESSIONS 2008-2009 TOTAL DES SESSIONS 2009-2010 TOTAL DES SESSIONS 2010-2011 TOTAL DES SESSIONS 2011-2012 TOTAL DES SESSIONS 2012-2013 TOTAL DES SESSIONS 2013-2014 TOTAL DES 7 ANNÉES 748 277,50 € 768 324,00 € 846 711,00 € 897 584,00 € 652 400,00 € 842 009,00 € 1 394 945,00 € 6 150 250,50 € >> Depuis son existence, le Fonds pour l’Innovation Sociale a soutenu 178 projets portés par des associations à hauteur de 6 150K€, soit un coût moyen par projet de 34 552 €. 2.5 Tableau des cofinancements de l’année 2013-2014 Contributions des principaux acteurs Montant global en € 1 509 186 1 394 945 1 372 779 393 274 99 800 549 815 657 881 746 649 0 466 475 7 472 7 243 277 esh partenaires du projet Fonds d'Innovation Sociale des esh Ville/État* Région/Département/Agglo. Caisses/CAF/Mutuelles Autres bailleurs Autres financeurs** Fonds propres associations et Bénévolats Europe Cotisations et produits de l'activité de l'Ass. Dons TOTAL * Municipalités, CUCS, ANRU, Ministères, Services Déconcentrés ** en % du montant global 21 % 19 % 19 % 5 % 1 % 8 % 9 % 10 % 0 % 6 % 0 % 100 % Fondations, Entreprises…. Dont, contributions des principaux financeurs : Fonds pour l'innovation sociale + Fonds esh État/Collectivités publiques TOTAL Le cofinancement global des 30 projets est de 7 243 277 €. La part du fonds fédéral en volume est en hausse puisqu’elle représentait l’an passé 842 009 € pour 24 projets contre 1 394 445 € cette Montant global en € 2 904 131 1 766 053 en % du montant global 40 % 24 % 4 670 184 64 % année. La contribution des esh aux projets est aussi en hausse. Elle représentait l’an dernier 982 263 € pour 24 projets contre 1 509 186 € pour 30 projets cette année. Cette contribution des Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 15 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 esh reste liée soit aux coûts de la transformation d’usage de locaux ou à de la requalification de locaux, soit à de la valorisation des personnels salariés impliqués dans le projet, et à un soutien en fonds propres selon l’article 6 du règlement du Fonds. Une des explications que nous pouvons donner à cette progression est liée à la nature des projets. Ils sont cette année bien plus recentrés sur le produit logement. La participation État/Ville représente 19 % des cofinancements contre 20 % l’an passé. Globalement, cette tendance à la baisse se confirme puisque la part des financements État/Collectivités publiques dans les projets représente 24 % contre 29 % cette année. La part des financements européens reste inexistante cette année. Pour un grand nombre d’associations comme d’esh, l’instruction des dossiers FSE semble compliquée ou ignorée. La participation des associations en termes de cotisations et de produits d’activités restera toujours très fluctuante puisqu’elle est liée à la taille, à l’activité et au rattachement de ces structures porteuses. Celles qui abondent largement dans les projets restent les structures de grande taille et/ou œuvrant dans le champ de l’insertion par l’activité économique. Nous constatons une hausse presque vertigineuse de leur participation, puisque de 3 % l’an passé, elle représente 10 % de participation aux projets. Cette participation est à la fois liée aux produits de l’activité et à la valorisation du bénévolat. Enfin, des partenariats auprès de financeurs privés sont plus largement recherchés et cette tendance observée, consistant à s’adresser plutôt aux financeurs privés potentiels qu’aux différents services déconcentrés de l’État ou de l’Europe, se confirme. Est-ce une question de réactivité ? Ce tableau nous permet de constater une baisse conséquente aux projets de la part des collectivités (9 % l’an passé contre 5 % cette année) au profit d’une augmentation des financeurs privés et d’un soutien toujours très fort des esh et des autres organismes bailleurs aux associations. Il est important de constater que la dynamique de projets sur les territoires est largement portée par les bailleurs sociaux. Cela se confirme par une augmentation de projets inter-bailleurs présentés au fonds et par une implication financière toujours en hausse qui concerne l’ensemble des bailleurs sociaux. Il est important de noter que la participation des autres bailleurs passe de 2 à 8 % cette année. 2.6 Le point sur les projets lauréats 2013-2014 Des modifications ont été apportées au règlement du Fonds pour l’innovation sociale. Le niveau de dotation des projets a été revu à la hausse pour les deux 1res catégories (projet répondant à un besoin de territoire et projet en inter-bailleurs) ainsi que le nombre de projets pouvant être présenté par an. Chaque esh peut, depuis la validation de ce nouveau règlement en Conseil fédéral d’octobre 2013, présenter 2 projets par an. Trois esh en ont bénéficié. Il s’agit d’Atlantique Habitations, d’Efidis et du Logement Francilien. 2013-2014 : 30 projets lauréats pour 37 esh sur 11 régions. Cette année, sur 68 dossiers envoyés à la suite d’une demande ou d’une prospection téléphonique auprès d’esh qui contribuent au Fonds mais n’ont pas encore soutenu de projets, 37 projets ont été déposés, 30 ont été auditionnés et ont été déclarés projets lauréats 2013-2014 par les membres du Comité de sélection des projets (voir fiches présentées dans ce rapport). 16 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 10 esh ont présenté un projet pour la première fois au Fonds dont 2 projets de recherche-actions et 1 projet en inter-bailleurs : >> Valophis – sarepa : qui, avec la collaboration de Couleurs d’Avenir, va s’employer à mettre en place, dans 2 quartiers d’habitat social sur la commune de Trappes, une concertation participative auprès de ses locataires dans le but de créer des comités de résidents et de les maintenir actifs grâce à l’intervention d’un agent de gestion urbaine de proximité, poste nouvellement créé. >> Colomiers Habitat : qui, au-delà de l’accompagnement social des ménages en difficultés, et en lien avec le Comité du Secours Populaire de Colomiers, va proposer un accompagnement global social aux familles en y intégrant aussi bien les parents que leurs enfants et en les amenant à programmer aussi les dépenses budgétaires nécessaires pour appréhender la notion de vacances chez ces ménages. Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 >> Le Foyer Stéphanais, en inter-bailleurs avec 3 autres esh, propose de travailler sur l’auto-réhabilitation des logements des locataires repérés comme étant les plus précaires. Pour cela, l’association Émergence-s intervient selon une méthodologie bien précise auprès de 20 ménages par an pour une remise en vie active de leur logement. >> Vendée Logement saisit l’opportunité d’une vaste rénovation d’un ensemble de 108 logements pour mettre en place avec la Maison de quartier des Pyramides, un projet artistique de réalisation de fresques qui consiste à mobiliser des locataires autour de 5 artistes peintres pour concevoir et réaliser des fresques sur les murs de soubassement de 4 bâtiments. >> Sollar et le GIE Logement français s’intéressent au système de voisinage intergénérationnel et solidaire et, avec la complicité de Récipro-Cité et l’Université de Lyon 3, ils décident de mettre en application le concept « Chers Voisins » sur 2 sites, l’un ancien et l’autre à construire, pour vérifier si ce concept permet effectivement sur de petites unités d’habitation de participer à une baisse des charges locatives en appréhendant le locataire comme une ressource potentielle. L’association Chers Voisins a été créée afin de permettre la mise en place de ce projet de recherche-actions sur les modes de gestion participatifs. >> Logis Méditerranée soutient un projet porté par le PACT 13 et écopolénergie, qui accompagneront les locataires et le bailleur aux modes d’utilisation des futurs équipements et plus largement au mode d’habiter pour réduire les consommations d’énergie, réduire les charges d’eau et participer ainsi à la baisse effective des charges individuelles et collectives. >> Logivam soutient un projet de jardins partagés porté par l’UCPE destinés aux locataires ne bénéficiant pas d’opération de rénovation urbaine, afin que ces derniers ne se sentent pas délaissés et puissent affirmer et valoriser leur appartenance à un quartier dont une partie est en cours de requalification. >> Vallogis, France Loire, Immobilière Val de Loire, Pierres & Lumières, Nouveau Logis Centre Limousin, soutiennent le projet porté par la Maison de l’Habitat pour développer l’offre de logements en faveur des jeunes par le biais de la cohabitation intergénérationnelle ou par le biais de la colocation. >> Coopérer pour Habiter soutient un projet de recherche-action sur l’adaptation des logements aux locataires âgés chuteurs, à partir d’une thèse de doctorat réalisée par une salariée de l’ALFI et référent sur ce projet en lien avec le Laboratoire éducation et pratique de la santé de l’université Paris 13, pour mettre en application le modèle théorique d’un programme éducatif permettant au locataire âgé chuteur d’aménager son logement. >> Le Toit champenois mutualise ses compétences avec le Club de Prévention pour prévenir des expulsions et éviter les ruptures résidentielles des ménages en très grande précarité en restaurant des relations avec le bailleur. 3 projets de recherche-actions : >> le premier, en région PACA soutenu par Famille et Provence et porté par l’association PADES, sous la direction du directeur scientifique Daniel Cérézuelle habilité, depuis 1992, à diriger des recherches en sciences sociales (HDR) (voir fiche sur les jardins familiaux à développement social), >> le deuxième, en région Rhône-Alpes soutenu par l’esh Sollar, le GIE Logement français, la SAS Récipro-Cité et porté par l’association « Chers Voisins » créée pour ce projet en collaboration avec l’université de Lyon 3 (voir fiche sur le concept d’habitat éco-responsable à système de voisinage intergénérationnel solidaire), >> en région île-de-France avec un déploiement au terme des trois ans auprès de toutes les esh du groupe sur le territoire national, soutenu par Coopérer pour Habiter et porté par l’ALFI en collaboration avec le LEPS de l’université de Paris 13 (voir fiche sur l’adaptation du logement : un apprentissage commun entre professionnels et locataires âgés chuteurs pour préserver la qualité de vie au domicile et lutter contre l’isolement), Tous ces projets de recherche-actions sont suivis par Serge Guerin, directeur du Fonds pour l’Innovation Sociale. Il est clair que les thèmes abordés par ces projets de rechercheactions sont des thèmes récurrents développés sous d’autres formes par d’autres esh qui ont, pour certaines d’entre elles, présenté leur projet au Fonds pour l’Innovation sociale. Ainsi, parmi les projets lauréats de cette année, nous avons en Champagne-Ardenne, Le Foyer Rémois avec la structure associative Domocare Sève qui travaillent sur l’adaptation des logements pour le maintien des seniors dans leur logement. En région Centre, l’esh France Loire et l’association le Hameau Partagé réfléchissent ensemble sur le thème de l’Habitat participatif. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 17 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 4 projets en inter-bailleurs portés par 18 esh + 3 oph : >> en Haute-Normandie, le Foyer Stéphanais, Logéal Immobilière, Le Foyer du Toit familial et Seine Habitat ont sollicité l’association émergence-s pour intervenir sur 7 communes de l’agglomération rouennaise auprès des ménages en grande précarité sur l’auto-réhabilitation accompagnée. Sur ces quatre esh, seules 2 contribuent au Fonds, >> en Pays de la Loire, Atlantique Habitations, LNH, Harmonie Habitat, Samo et Habitat 44, 4 esh et 1 office s’associent pour développer sur l’ensemble du quartier Bellevue à Saint-Herblain le projet « environnements solidaires » porté par l’association OCÉAN. Il est une suite logique de développement du projet lauréat au CSP de décembre 2011 « Encombrants solidaires » qui se limitait au patrimoine d’Atlantique Habitations. Les 4 esh impliquées dans ce projet contribuent au Fonds. L’une d’entre elles y participe par le biais de ce projet, >> en Île-de-France, Emmaüs Habitat a élargi les collaborations avec Le Logement Francilien, France Habitation/APES et Immobilière 3F pour soutenir un projet d’épicerie solidaire porté par l’association des centres sociaux d’Aulnay-sous-Bois sur 6 quartiers au nord de la ville. Ce projet a pour objectif d’endiguer les antagonismes de territoire entre les profondes transformations urbaines aux prix d’investissements conséquents, et les difficultés sociales croissantes auxquelles sont confrontés les habitants/locataires. Ce projet d’épicerie solidaire, qui prévoit en plus un lieu d’accueil et des espaces pour la mise en place d’ateliers collectifs permettra aux travailleurs sociaux esh et collectivités d’accompagner les ménages précaires et de créer des dynamiques de solidarités entre les habitants, >> en région Centre, Vallogis, France Loire, Immobilière Val de Loire, Pierres et Lumières, Nouveau Logis Centre Limousin, l’agence SNI Val de Loire, et deux OPH, LogemLoiret et les Résidences d’Orléans s’associent avec la Maison de l’Habitat pour développer l’offre de logement aux jeunes sur deux axes, la colocation et la cohabitation intergénérationnelle. Parmi les 37 esh, qui ont appuyé des projets, 10 esh soutenaient un projet pour la première fois dont deux d’entre elles en inter-bailleurs ; 18 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 1 esh soutenait un projet pour la seconde fois ; 7 soutenaient un troisième projet, 5 esh un quatrième et 2 autres défendaient un cinquième projet, 3 en sont à leur sixième projet, et une esh a présenté son septième projet. 13 projets sur 30 sont soutenus par 10 esh en Île-de-France. >> 9 projets concernent une résidence ou plusieurs, un quartier ou plusieurs, sur une commune ou arrondissement du département : • Seine et Marne (77) : ville du Mée-sur-Seine, résidence Montdauphin et ville de Dammarie-lès-Lys, les résidences Pouvreau et Fortoiseau • Yvelines (78) : Ville de Trappes, 2 quartiers : les Merisers et plaine de Neauphles. • Seine-Saint-Denis (93) : ville de Saint-Denis, patrimoine de l’esh en centre-ville, ville de Sevran, résidence sociale de l’esh, ville d’Aulnay sous Bois, un projet sur 5 quartiers : Europe, étangs, Merisiers, Rose des Vents, Jupiter et Gros Saule au nord de la ville et un projet sur 3 de ces mêmes quartiers Nord de la ville : Rose des vents, étangs et Merisiers. • Paris(75) : quartier Masséna dans le 13e arrondissement, sur la totalité du patrimoine social de l’esh dans le 19e arrondissement, >> 4 projets concernent plusieurs départements voire plusieurs régions jusqu’au déploiement sur le territoire national. Sur l’ensemble de ces 13 projets lauréats en région IDF, un projet a été présenté en inter-bailleurs par Emmaüs Habitat, le Logement Francilien, France Habitations et Immobilière 3F. Parmi ces quatre esh, 2 ont soutenu 1 autre projet. Il s’agit de France Habitation et d’Immobilière 3F. Une esh a soutenu 2 autres projets. Il s’agit du Logement Francilien. Coopérer pour Habiter a soutenu un projet de recherche-actions qui démarre en région IDF pour se déployer auprès de toutes les esh du groupe sur l’ensemble du territoire national. Pierres et Lumières soutient un projet sur l’ensemble de son patrimoine en Île-de-France et en région Centre. Nous retrouvons cette même esh sur un second projet en inter-bailleurs en région. Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 17 projets sur 30 sont soutenus par 23 esh en régions. >> 15 projets concernent une ou plusieurs résidences, un ou plusieurs quartiers sur une ou deux communes : • Pays de la Loire : ville de Sainte-Luce-sur-Loire, résidence des Roselins, ville de La Roche-sur-Yon, résidence Le Moulin d’Alluchon, ville de Saint Herblain, quartier de Bellevue-SaintHerblain, ville de Nantes, quartier du Ranzay • Centre : ville de Saint-Jean-de-Braye, Résidence Le Hameau Partagé • Haute-Normandie : ville de Dieppe, quartier Janval • Picardie : ville de Belleu, quartier des Deux Lions • Provence-Alpes-Côte-d’Azur : ville de Vitrolles, quartier de la Frescoule, ville d’Aix-en-Provence, quartier d’Encagnane • DOM – Île de La Réunion : ville de Saint-Pierre, quartier de la Ravine Blanche • Midi-Pyrénées : ville de Colomiers, quartiers d’En Jacca, Poitou et Vignemale • Aquitaine : ville de Bordeaux, quartiers de Bordeaux Maritimes • Rhône-Alpes : villes de Saint- Germain-au-Mont-d’Or et Décines • Champagne-Ardenne : ville d’Épernay, ville de Reims >> 2 projets concernent des territoires plus larges de communautés d’agglomérations • Centre : 22 communes de la communauté d’agglomération d’Orléans. • Haute-Normandie : 8 communes de la communauté d’agglomération de Rouen Elbeuf-Austreberthe Sur les 17 projets soutenus par des esh, nous avons 3 projets en inter-bailleurs en Haute-Normandie avec 4 esh, en région Centre avec 6 esh et 2 oph et dans la région Pays de la Loire, avec 4 esh. Deux esh ont présenté un projet de recherche-actions, Famille et Provence en PACA, et Sollar en Rhône-Alpes. Tendance en régions : des projets soutenus avec des partenariats renforcés et élargis, où bailleurs et associations mutualisent leurs savoir-faire au service des locataires/habitants. Des territoires opérationnels larges, une prise en charge transversale des problématiques de territoires ; un panel plus large des salariés d’esh impliqués dans les projets. Tendance en Île-de-France : des projets encore centrés sur l’accompagnement de locataires pour combattre des incivilités, lutter contre la précarité sous toutes ces formes mais aussi une prise en compte des salariés de proximité pour les former et les impliquer dans les projets. Tendance en région et en Île-de-France : des projets encore ciblés sur des problématiques de quartiers sensibles mais aussi sur les nouveaux modes d’habiter : colocation, cohabitation intergénérationnelle, maintien dans le logement, réappropriation du logement, où le locataire est intégré dans les processus de réflexion au cœur des changements à venir. Des esh qui s’unissent pour apporter des réponses transversales au mieux-vivre de leurs locataires mais aussi de leurs salariés. Une prise de conscience plus collective et largement recentrée sur le produit logement pour réinventer le vivre ensemble sur des bases de solidarités et d’échanges. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 19 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 2.7 Les porteurs de projet en 2013-2014 Sur les 30 porteurs de projets 2013-2014 7 structures associatives ont plus de 10 ans d’expérience, parmi elles, des structures d’envergure nationale, des clubs de prévention spécialisés et des associations dédiées à des esh. Nous retrouvons toujours parmi les plus anciennes (30 ans et +) des associations spécialisées dans la prévention, l’insertion par le logement/hébergement et l’accompagnement social des ménages précaires comme : >> l’association Aurore (143 ans), qui a été sollicitée pour prendre la gestion du restaurant social créé dans le cadre du plan de traitement des foyers de travailleurs migrants et de la transformation des activités informelles, pour les résidents de la résidence gérée par l’ADEF et propriété de RSF, >> le PACT 13 (65 ans), des Bouches-du-Rhône, en lien avec Écopolénergie, accompagne les locataires de Logis Méditerranée aux modes d’utilisation des futurs équipements et plus largement au mode d’habiter pour réduire les consommations d’énergie, les charges d’eau et participer à la baisse effective des charges individuelles et collectives, >> l’ALFI (59 ans), association dédiée aux esh du Groupe Arcade, propose de rendre opérationnel et reproductible un sujet de thèse soutenu par un salarié de l’ALFI. L’expérimentation se fera auprès de 20 ménages durant deux ans et demi avec le LEPS de l’université Paris 13. ALFI et LEPS travailleront sur le programme éducatif permettant au locataire âgé chuteur d’aménager son logement. Ce projet de recherche-action soutenu par Coopérer pour Habiter permet de travailler sur l’adaptation des logements et le maintien à domicile des seniors, >> émergence-s (59 ans) travaille à l’initiative de 4 esh, le Foyer Stéphanais, Logéal Immobilière, le Foyer du Toit familial et Seine Habitat, sur l’auto-réhabilitation des logements des locataires repérés comme étant les plus précaires, >> l’APES (53 ans), une association dédiée à l’esh France Habitation, est sollicitée par l’esh pour accompagner les locataires lors de leur emménagement dans les logements neufs afin de créer les conditions du développement du lien social, de leur permettre d’adopter les bons réflexes pour maintenir la qualité de vie de leur logement et de les sensibiliser aux éco-gestes pour une bonne maîtrise de leurs charges, 20 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> le Foyer Duquesne (49 ans), association de prévention spécialisée sur Dieppe, œuvre pour réduire les risques d’inadaptation sociale et de marginalisation et propose d’expérimenter un dispositif de prévention des risques dans les parcours scolaires des enfants de locataires, en travaillant avec l’enfant et ses parents l’organisation d’un espace consacré au travail scolaire. Le projet « un espace à soi » s’adresse indifféremment à tous les enfants de locataires scolarisés, qu’ils soient ou non en échec scolaire, >> le Club de Prévention (36 ans) association de prévention spécialisée et d’hébergement spécifique, le Club de Prévention et le Toit Champenois mutualisent leurs savoir-faire pour combattre les expulsions et mener tout un accompagnement des ménages en très grande difficulté pour assainir les situations tout en maintenant ces ménages dans leur logement. 8 organismes ont entre 10 et 25 ans : >> A.C.S.A. (26 ans) l’association des centres sociaux d’Aulnaysous-Bois, qui avec Emmaüs et 3 autres esh créent une épicerie solidaire pour combattre la précarité dans les quartiers Nord de la ville, >> La Maison de quartier des Pyramides (14 ans), qui s’associe à Vendée Logement pour peaufiner une vaste rénovation de 108 logements avec les locataires par la création de fresques réalisées sous la direction d’artistes. Nous avons aussi : >> APRODEL (23 ans), association dédiée à l’esh Pierre et Lumières, qui s’attaque à un projet répondant à une urgence sociale forte, la violence faite aux femmes, et qui travaillera auprès des bailleurs comme de la FNSF pour accompagner les ménages repérées à se reconstruire, >> Habitat et Humanisme (22 ans) qui propose d’expérimenter sur 3 sites distincts du parc social d’ICF La Sablière la colocation intergénérationnelle. >> Le Comité du Secours populaire de Colomiers (20 ans) qui, en lien avec les salariés du service recouvrement de Colomiers Habitat, va mener un accompagnement rapproché des ménages les plus en difficultés. Au-delà du travail d’accompagnement budgétaire mené sur l’équilibre des dépenses et les modalités de régularisation, le Comité du Secours populaire de Colomiers effectue avec ces ménages les plus fragiles, un travail en profondeur Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 dans leur quotidien via un travail d’écoute, d’accès aux droits fondamentaux, comme la santé, l’éducation mais aussi les loisirs. Associer la gestion des loisirs à cet accompagnement rapproché renforce la possibilité pour ces familles de vivre dans un logement autonome, mais aussi en collectivité dans un autre cadre, ce qui intensifie la notion du bien-vivre ensemble sur les quartiers. Parmi les associations d’insertion et de développement solidaire, nous retrouvons : >> O.C.E.AN (11 ans), avec le projet Environnements solidaires, suite logique du projet Encombrants solidaires lauréat au CSP de décembre 2011 qui se limitait au seul patrimoine d’Atlantique Habitations (523 logements). Au regard du succès de ce projet, Environnements solidaires est un projet en inter-bailleurs dont l’action s’étend sur l’ensemble du quartier Bellevue 1 673 logements sur le territoire de Saint Herblain classé en ZUS. Trois esh : LNH, SAMO et Harmonie Habitat, et, 1 Office, Habitat 44, soutiennent activement ce projet. Environnements solidaires étend son action de gestion urbaine de proximité pour combattre les incivilités et réduire les encombrants sur le territoire. Ce projet vise non seulement à l’amélioration du cadre de vie des habitants mais participe aussi à l’insertion par l’activité économique solidaire, puisque son déploiement nécessite la création de 8 postes d’opérateurs de quartier dont 2 postes en emploi d’avenir(2x35h), 5 postes sous contrat aidé (5x20h) et 1 poste d’encadrement intermédiaire sous contrats aidés (35 heures). Ces opérateurs de quartier sont recrutés parmi les locataires/habitants relevant des minimas sociaux et/ou demandeurs d’emploi. Leur tâche vise essentiellement à sensibiliser l’ensemble des habitants à leur environnement, à modifier leurs habitudes de consommation et leur permettre d’agir sur le montant de leurs charges, mais aussi à créer des solidarités de voisinage. Il permet par ailleurs à cinq bailleurs sociaux indépendants de travailler en transversal sur un thème central du développement durable, la régulation des encombrants. Thème qui relève aussi bien de la responsabilité sociétale des entreprises que des responsabilités individuelles quant aux modes de consommation et de durabilité des biens, >> U.C.P.E. (17 ans), l’association Un château pour l’emploi est sollicitée par Logivam pour la création d’un jardin partagé actif et solidaire. Ce projet répond aux souhaits d’une partie des habitants d’un quartier non concerné par l’opération de rénovation urbaine. Pour cela, Logivam met à disposition de l’UCPE et de ses locataires un terrain de 2 000 m². Au-delà de sa création et de son aménagement, ce jardin partagé, est destiné à des pratiques de loisirs, où chacun viendra y cultiver des plantes autant que des valeurs. L’animateur salarié UCPE et référent de ce projet, multipliera les actions collectives auprès des différents réseaux de partenaires, pour que ce lieu, qui sera à terme pris en gestion par les locataires/habitants organisés en association, reste un lieu d’entraide, de convivialité, de bon voisinage et de diversité, >> Les Femmes Relais d’Aulnay (14 ans), association déterminée à défendre un projet présenté il y a deux ans au fonds mais dont l’avis des membres du CSP au Fonds avait été suspendu au regard de la fragilité de la structure. Fortement soutenu par le Logement Francilien, qui a mis à disposition de l’association des locaux en y intégrant une cuisine professionnelle pour la fabrication de repas, le référent esh puis la Ville d’Aulnay-SousBois, ont tout au long de ces deux années accompagné cette association à se former et à se qualifier pour consolider sa gestion administrative et financière et se professionnaliser dans ses orientations de développement. C’est ainsi que l’activité de traiteur peut d’ores et déjà se développer et que les Femmes Relais d’Aulnay créent une seconde activité de livraison de repas déjeuner aux habitants et salariés sur le territoire, afin à terme, d’acquérir plus d’autonomie et de devenir de véritable partenaire de l’insertion par l’activité économique puisqu’elles mettront en place des ateliers chantier d’insertion permettant aux habitants/locataires de s’insérer professionnellement. 5 structures ont entre 5 à 10 ans d’existence, il s’agit de : >> La Maison de l’Habitat (10 ans), association d’insertion par le logement, qui, avec l’implication de 6 esh et 2 oph, travaille sur le territoire de 22 communes de l’agglomération orléanaise pour répondre à la demande de logement des jeunes. Ce projet correspond non seulement à une forte demande d’accès au logement mais vise aussi à développer, dans le parc social, des formules d’habitat plus souples, permettant de répondre à une demande spécifique : la colocation au bénéfice de jeunes en parcours d’insertion dans l’agglomération, et la cohabitation intergénérationnelle permettant de consolider le maintien au domicile de locataires vulnérables (personnes âgées, personnes handicapées) par l’accueil de jeunes en cohabitation (les règles Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 21 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 de cohabitation sont précisément définies au sein d’un contrat signé entre les deux cohabitants). >> l’EPOC (9 ans), association de santé mentale, s’engage auprès des salariés d’I3F dans le 19e arrondissement, pour former et accompagner le personnel salarié sur les comportements à adopter lors de troubles de voisinages qui relèvent de plus en plus de problèmes de santé mentale et de souffrance psychique chez les locataires et pour lesquels ils ne sont pas formés. Par ailleurs, les locataires ciblés pourront être pris en charge par l’association qui les rencontrera dans un premier temps à leur domicile, puis en consultations dans le centre de ressources que I3F va créer en limite de quartier. Ce centre de ressources, mis à disposition de l’association, sera aussi un lieu d’échanges où les professionnels du logement, les travailleurs sociaux et les professionnels de la santé pourront se rencontrer, >> Couleurs d’Avenir (6 ans) qui intervient sur deux projets cette année auprès de deux esh distinctes mais sur des besoins similaires d’accompagnement des locataires à la maîtrise des usages suite à des travaux de grandes ampleurs et des investissements lourds comme auprès de l’esh Efidis à Dammarie-lès-Lys, ou auprès de l’esh Valophis Sarepa, qui a sollicité cette même structure pour former un agent GUP et sensibiliser les locataires au respect de leur environnement en développant un réseau de locataires référents par immeuble qui, à terme, constitueront un comité de résidents pour maintenir les liens avec le bailleur sur ces questions, >> Bulles Zik (7 ans) implantée en région parisienne a pour objet la promotion de la bande dessinée au travers de manifestations culturelles et pédagogiques. Ces activités s’adressent à tous les publics, et visent à créer des rencontres ainsi que du lien social autour d’une découverte ou d’une passion, le 9e art. Sollicitée par le Logement Francilien pour intervenir auprès de locataires d’une résidence nouvellement acquise, Bulles Zik s’emploiera à faire parler les habitants sur leur résidence et son devenir en utilisant comme support d’expression la BD, la photographie et l’écriture, >> émergence-OI (7 ans) s’investit auprès de la SHLMR sur le quartier de la Ravine Blanche à Saint-Pierre de La Réunion, pour poursuivre les efforts menés en termes d’aménagement et instaurer une dynamique sociale auprès des habitants et travailler avec eux par le biais de la photographie sur la mémoire de ce quartier et son devenir. 22 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 4 structures ont moins de 5 ans d’existence : >> le PADES (2 ans) a pour objet de promouvoir l’autoproduction comme outil de développement social. C’est ainsi que Famille et Provence l’a sollicitée pour travailler à la mise en place de jardins partagés à développement social sur le quartier d’Encagnane, >> l’EPAC (2 ans), école Populaire des Arts du Cinéma, sollicitée par Toit et Joie pour s’implanter en pied d’immeuble au centre-ville de Saint-Denis, et offrir aux jeunes, locataires et habitants de Saint-Denis, la possibilité de se former gratuitement aux métiers du cinéma. Le cursus de formation est proposé sur deux ans pour 15 personnes en première année et 15 personnes en seconde année. Parallèlement des ateliers d’initiation pour les enfants de 8 à 12 ans seront mis en place pour répondre d’une part à une forte demande de locataires, >> les Parques (2 ans), projet à l’initiative de 2 habitantes du quartier Masséna à Paris 13, l’une directrice artistique est artiste plasticienne-metteur en scène, la seconde co-directrice artistique est styliste conceptrice. Elles ont créé cette structure et sont entourées d’une équipe d’artistes divers, elles proposent aux locataires d’Efidis et aux habitants/usagers et commerçants de l’îlot place de Vénétie/villa d’Este de s’interroger sur leur quotidien en les invitant à participer à des actions préventives et/ou correctives sur leur environnement. L’organisation de multiples ateliers autour de 9 thèmes du quotidien permettra au plus grand nombre de s’exprimer, de rechercher collectivement des solutions et de s’approprier des espaces délaissés, par une requalification par les habitants de ces zones d’ombres, >> Les Fées Papillons (2 ans), qui accompagne un public de femmes en difficultés dans le cadre de l’économie sociale et solidaire en complément de leur parcours d’insertion en leur offrant un parcours de soins et de bien-être venant compléter leur parcours d’insertion. Ceci, afin qu’elles retrouvent la confiance et l’estime de soi qui leur permettra de retrouver un meilleur équilibre et une plus grande assurance pour les projets qu’elles souhaitent mettre en œuvre, qu’ils soient d’ordre privé ou professionnel. 3 structures porteuses ont un an et moins, et toutes ont été conçues pour le projet défendu et porté autant par l’esh que par l’association. Il s’agit de l’association Domocare-Sève, qui travaille auprès du Foyer rémois sur l’adaptation des logements des séniors pour favoriser le maintien à domicile, les associations Chers Voisins, et le Hameau Partagé qui interviennent sur le concept d’habitat Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 participatif. Il est intéressant de noter que si l’association Chers Voisins est composée de professionnels de l’Habitat bénévoles, l’association le Hameau Partagé qui est en cours de développement également se compose, elle, de futurs habitants. Enfin MixCité met en place un projet d’accompagnement à la réussite éducative et scolaire avec une forte implication de l’esh et de la ville dans le cadre du programme de réussite éducative (PRE). En terme de taille, comme les années précédentes, le Fonds travaille avec un panel représentatif du monde associatif. Le nombre de salariés en ETP par structure porteuse varie de 0 à 170 salariés. Une structure se distingue, l’association AURORE qui représente 820 salariés. Aux antipodes, 15 structures, ce qui représente la moitié des porteurs de projet, ont entre 0 et 5 salariés, 2 ont entre 6 et 10 salariés ; 4 autres en ont 11 et 30 ; 3 ont entre 31 et 60 salariés, 2 ont entre 61 et 100 salariés et 3 autres en ont plus de 100. Cette année, les porteurs de projet restent de nature diverse et variée. Les thématiques abordées sont toujours fortement centrées sur l’amélioration du cadre de vie des habitants et le bien-vivre ensemble. Les projets de création et développement de services perdurent et participent au développement d’emplois et/ou de parcours d’insertion et de formation. Cette année, ces projets sont largement supplantés par ceux directement liés au nouveau mode d’habiter, au respect des règles d’habitabilité dans le logement qu’il s’agisse de logements neufs livrés dans le cadre de l’ANRU 1 ou de patrimoine n’en n’ayant pas bénéficié et pour lequel les esh ont le souci de réguler ces disparités liées au bâti. La tendance observée l’an passé se confirme cette année. Les projets soutenus par les esh se recentrent beaucoup sur les problématiques de gestion urbaine de proximité, par l’élargissement de l’offre de logements des jeunes par le biais de la cohabitation intergénérationnelle, le développement de services aux seniors et la priorité de leur maintien à domicile. Ils visent à renouer le dialogue avec les habitants d’un quartier en leur offrant la possibilité non seulement de s’exprimer, mais de participer aux changements d’image de leur quartier, de leur logement, de leur parcours de vie vers plus d’autonomie, de les responsabiliser et de recréer de l’échange solidaire et citoyen. Cette année encore ont été initiés des programmes ambitieux sur des sujets graves, où création d’emplois, amélioration du cadre de vie, insertion professionnelle, sociale et culturelle de populations ont été au cœur de projets pour combattre la précarité et l’isolement, favoriser le lien social et tenter de poser les bases du bien-vivre ensemble. Les projets soutenus chaque année par le Fonds pour l’Innovation Sociale confirment la pertinence de sa création et de son action. Son utilité auprès des bénéficiaires, habitants/locataires, n’est plus à justifier. Il est cette année un outil que de nombreuses esh ont utilisé comme un outil prospectif pour repenser leur fonctionnement interne ou réfléchir à d’autres modes de gestion, de conception de l’habitat social en y intégrant le locataire comme acteur et partenaire. Les 4 projets de recherche-actions présentés cette année marquent cette volonté des esh à aller toujours au-delà et d’expérimenter de diverses manières les solutions les plus appropriées aux grandes orientations prises en matière de logement pour répondre à la crise. Cette année est aussi marquée par un plus grand nombre de projets en inter-bailleurs, pour de nombreux projets mis en place en réponse à la précarité croissante des locataires. Sur les 30 projets lauréats 65 % des projets auditionnés ont été présentés par les responsables des structures (présidents et/ou directeurs), 35 % d’entre eux sont accompagnés de salariés impliqués dans la mise en œuvre du projet et aussi en charge de la mise en œuvre la mise en œuvre opérationnelle du projet. 16,5 % des projets ont été soutenus par des délégués du préfet, des élus ou directeurs de services de collectivités (Dieppe en Haute-Normandie, Belleu en Picardie, Saint-Herblain en Pays de la Loire, Aulnay-sous-Bois et État, préfecture 93 en région IDF) lors des auditions pour marquer leur soutien et leur implication. On constate cependant une forte baisse de la représentation des collectivités locales puisqu’elle représentait 29 % l’an passé. Cette baisse dans l’implication des collectivités locales s’explique peut-être par une année 2014 marquée par des élections municipales et un plus grand nombre de projets recentrés sur les métiers du bailleur. Cette année encore, auprès des référents associatifs, des partenariats inter-associatifs qui non seulement participent à la mise en œuvre du projet mais viennent aussi soutenir les référents lors de l’audition. Cette transversalité des compétences des structures associatives et/ou structures locales pour la mise en place des projets auprès du bailleur est un élément important témoignant des dynamiques territoriales mises en place. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 23 Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 2.8 Les référents esh qui soutiennent les associations Selon leur taille et leur organisation, les projets soutenus par un binôme classique, 1 référent esh et 1 référent associatif représentent 50 % des projets lauréats. L’implication croissante des cadres dirigeants se confirme et se renforce par la présence d’un président de directoire et d’un administrateur. Alors qu’il y a deux ans la présence de directeurs et cadres dirigeants marquait un soutien aux référents esh, chargés de missions ou développeurs de quartier, nous constatons que selon l’importance des projets ils se positionnent aujourd’hui comme référents. Les référents des projets esh, particulièrement en région, ne sont plus la panacée des chargés de mission DSU, des développeurs de quartier ou chefs de projet. Alors qu’ils représentaient la majorité des référents projets les années précédentes, ils représentent 44 % des référents projets pour les esh. Nous notons une évolution de prise en charge des projets par des directeurs ou responsables de services même s’ils travaillent en lien avec les salariés de terrain (chargé de mission, gestionnaire, développeur, CESF, etc.) ils représentent 56,5 % des référents projets. Lors des auditions, nous avons une représentation de différents services de l’esh impliqués dans le projet. Sur les 30 projets lauréats, 23,5 % sont défendus lors des auditions par un renfort de la représentation de l’esh, auprès du référent projet. Cette prise en charge transversale des projets est une tendance évolutive dans la mise en œuvre des projets présentés au Fonds. Il semble toujours plus évident à instaurer dans les esh de régions qu’en Île-de-France, même si nous percevons ce fonctionnement aussi sur certains projets franciliens. 2.9 Les ateliers d’échanges et d’expériences Les ateliers d’échanges et d’expériences mis en place l’an dernier se maintiennent à 2 par an dans l’activité du Fonds. Pour 2013-2014, 2 ateliers sont programmés. Le précédent s’est tenu le 25 octobre 2013 et deux thématiques de projets ont été présentées. Le premier thème concernait la cohabitation intergénérationnelle et l’offre de services aux seniors, où les référents du Toit angevin, de l’Effort Rémois et de Néolia ont présenté leurs projets en cours. Le deuxième thème sur la mobilité a été centré sur la présentation d’un projet en inter-bailleurs où le référent Atlantique Habitations a présenté le projet en cours avec le référent associatif. 25 salariés d’esh y ont participé. Le dernier atelier a eu lieu le 23 mai, après la publication de ce bilan d’activité. Cet atelier sera consacré au fonctionnement du Fonds 24 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale avec présentation du nouveau règlement, le dossier de candidature et le budget prévisionnel. Même s’ils ne sont qu’au nombre de deux par an. Ces ateliers permettent permet de créer des liens entre salariés de différentes esh et d’échanger de manière transversale sur des thèmes qui touchent l’ensemble des salariés en matière de développement, d’accompagnement, de gestion, de partenariats, de nouveaux modes de fonctionnement lorsque nous sommes tout simplement un bailleur social préoccupé par sa mission d’intérêt général. Cette année encore le Fonds pour l’innovation sociale au sein de la Fédération montre que les esh et leurs salariés sont des acteurs dynamiques et inventifs et des partenaires incontournables. Le fonctionnement du Fonds 2013-2014 2.10 Mise en place d’un processus d’évaluation des actions du Fonds L’appel à candidature pour la mise en œuvre d’une évaluation externe des actions du Fonds lancé l’an passé se poursuit. Le choix du candidat par les membres du CSP pour mener cette mission s’est porté sur le cabinet FORS. l’évaluation qualitative approfondie de 50 projets, par le biais d’entretiens sur sites auprès des porteurs de projets, partenaires et bénéficiaires des actions. Un rendu de cette phase 2 nous sera transmis d’ici fin juin 2014. Une première phase théorique leur a permis de procéder à une analyse quantitative des 148 projets lauréats à partir de l’ensemble des fiches projets. La phase 3 de cette mission d’évaluation externe consistera à l’animation de deux groupes de travail permettant aux acteurs, porteurs de projets, membres du FIS et du CSP, de s’approprier les résultats de l’évaluation et de travailler sur les pistes d’évolution du dispositif. Une deuxième phase démarrée le 31 mars 2014 concerne 2.11 Les visites sur sites L’activité du Fonds, c’est aussi des visites sur sites qui nous permettent non pas de participer à des démarrages de projets, mais à des événements à mi-parcours ou en fin de projet permettant à l’équipe de se rendre compte des dynamiques produites par la mise en œuvre des projets. Ainsi, dès que nos emplois du temps le permettent, chargée de mission et assistante, apprécient de se rendre compte de l’opérationnalité des projets. C’est aussi l’occasion de visiter le patrimoine de l’esh et parfois d’aborder d’autres projets à venir. Courant 2013-2014, nous nous sommes déplacées auprès des 5 esh dans les lieux suivants : >> à Sartrouville pour le projet « Au-delà des murs » lauréat du 22 février 2013 soutenu par le Logement Francilien et la MJC de Sartrouville, >> à Metz, sur le quartier Metz Borny pour le projet « Ensemble Cour du Languedoc » lauréat au CSP du 26 septembre 2012 soutenu par LogiEst et porté par l’association Bouche à Oreille, >> à Paris 10e pour le projet soutenu par Antin Résidences et porté par l’ALFI intitulé “« Trois échelles pour rompre l’isolement des résidents au sein des pensions de famille » lauréat au CSP du 1er octobre 2010, >> à Champagnole pour le projet soutenu par Le Foyer Jurassien, « Art Urbain et rencontres » pour retrouver à travers différents endroits de la ville, les fresques réalisées par les habitants/ locataires. Projet au long cours, semé parfois d’embûches mais pour lequel esh et association n’ont jamais lâché prise, >> à Antin Résidences, « Tous acteurs de nos quartiers » fin de la première phase du projet, où l’esh souhaitait que les partenaires institutionnels et financiers puissent assister au spectacle théâtral, résultat de la retranscription de la parole des habitants et des professionnels sur ce que signifie pour eux vivre dans mon quartier. D’autres visites de sites sont organisées par les directeurs et référents esh lors de la préparation des Rencontres annuelles où le Fonds travaille avec les participants pour préparer les interventions en tables rondes, ou à la demande d’esh pour travailler sur le fonctionnement du Fonds avant que l’esh présente son projet. Il reste très important pour l’équipe du Fonds de se confronter aux réalités du terrain. Cela permet souvent de mieux comprendre les enjeux de territoire et de se rendre compte que tous ces beaux projets mis en œuvre le sont grâce à des salariés d’esh, des partenaires associatifs, et des partenaires locaux… Des êtres humains convaincus de la grande richesse humaine sur nos quartiers d’habitat social. L’équipe du Fonds les remercie. 2.12 Résolution L’assemblée générale de la Fédération nationale des sociétés anonymes approuve le rapport du Fonds pour l’Innovation Sociale et approuve le maintien d’une participation volontaire d’un euro par logement. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 25 III Présentation des projets lauréats 2013/2014 Présentation des projets OUTRE-MER - Île de la Réunion (974) CHAMPAGNE-ARDENNE (51) esh : SHLMR Association : éMERGENCE-OI p.28 Association : COULEURS D’AVENIR p.31 Midi-Pyrénées (31) esh : COLOMIERS HABITAT Association : Comité du Secours populaire de Colomiers p.34 esh : LE FOYER STéPHANAIS, LE FOYER DU TOIT FAMILIAL, LOGEAL IMMOBILIèRE, SEINE HABITAT p.37 PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR (13) esh : FAMILLE & PROVENCE Association : PADES Association : LES FéES PAPILLONS PAYS DE LA LOIRE (85) esh : VENDéE LOGEMENT Association : MAISON DE QUARTIER DES PYRAMIDES p.47 RHÔNE-ALPES (69) esh : Sollar Association : CHERS VOISINS p.50 îLE-DE-FRANCE (75) esh : Efidis Association : LES PARQUES Association : COULEURS D’AVENIR p.53 p.56 îLE-DE-FRANCE (78-92-93-94-95) esh : FRANCE HABITATION Association : APES p.68 PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR (13) esh : LOGIS MÉDITERRANÉE Association : PACT DES BOUCHES-DURhône p.71 p.59 p.92 p.96 îLE-DE-FRANCE (77) esh : LOGEMENT FRANCILIEN Association : BULLES ZIK p.100 îLE-DE-FRANCE esh : COOPéRER POUR HABITER (GROUPE ARCADE) Association : ALFI p.103 CENTRE (45) esh : FRANCE LOIRE Association : LE HAMEAU PARTAGÉ p.108 Association : UCPE (Un château pour l’emploi) p.75 esh : ICF HABITAT LA SABLIÈRE Association : HABITAT ET HUMANISME Îlede-France p.78 îLE-DE-FRANCE (93) esh : EMMAÜS HABITAT, LE LOGEMENT FRANCILIEN, FRANCE HABITATION, IMMOBILIèRE 3F îLE-DE-FRANCE ET CENTRE (45) esh : SA HLM PIERRES ET LUMIèRES Association : APRODEL (Association pour la promotion et la défense du logement social) p.113 CHAMPAGNE-ARDENNE (51) esh : LE TOIT CHAMPENOIS Association : LE CLUB DE PRÉVENTION p.117 Association des centres sociaux d’Aulnay (ACSA) p.81 HAUTE-NORMANDIE (76) îLE-DE-FRANCE (93) Association : FOYER DUQUESNE esh : TOIT ET JOIE îLE-DE-FRANCE (77) esh : Efidis PAYS DE LA LOIRE (44) îLE-DE-FRANCE (92-93-75) p.43 Association : MixCité Association : AURORE esh : Logivam p.40 esh : La Nantaise d’Habitation (LNH) esh : RSF Association : OCÉAN (Ouest cœur estuaire et agglomération) p.65 Association : RICHE-TERRE PAYS DE LA LOIRE (44) îLE-DE-FRANCE (93) PICARDIE (02) AQUITAINE (33) esh : DOMOFRANCE p.62 esh : ATLANTIQUE HABITATIONS, LA NANTAISE D’HABITATIONS, HARMONIE HABITAT, SAMO oph : HABITAT 44 esh : ATLANTIQUE HABITATIONS HAUTE-NORMANDIE (76) Association : éMERGENCE-S Association : DOMOCARE SÈVE PAYS DE LA LOIRE (44) îLE-DE-FRANCE (78) esh : VALOPHIS - SAREPA esh : LE FOYER RéMOIS esh : SODINEUF HABITAT NORMAND p.121 Association : EPAC (école populaire des arts du cinéma) p.85 îLE-DE-FRANCE (75) CENTRE (45) Association : l’EPOC (l’Espace psychanalytique d’orientation et de consultations) p.124 esh : VALLOGIS, FRANCE LOIRE, IMMOBILIèRE VAL DE LOIRE, PIERRES ET LUMIèRES, NOUVEAU LOGIS CENTRE LIMOUSIN, SNI VAL DE LOIRE oph : LOGEMLOIRET, Les Résidences de l’Orléanais Association : MAISON DE L’HABITAT p.88 esh : IMMOBILIèRE 3F îLE-DE-FRANCE (93) esh : LOGEMENT FRANCILIEN Association des Femmes Relais & médiateurs interculturelsp.128 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 27 OUTRE-MER - Île de la Réunion (974) esh : SHLMR Référent : Mélanie CAMAU [email protected] Association : EMERGENCE-OI Référent : Marielle CHEVALLIER [email protected] « Auto Focus sur Ravine Blanche » DOTATION FÉDÉRALE : 18 000 € sur 1 an Exposé des motifs Le quartier de Ravine Blanche est concerné par un vaste programme de rénovation urbaine qui s’inscrit dans le cadre des projets ANRU (995 logements locatifs sociaux en réhabilitation et 311 nouveaux logements). La ville de Saint-Pierre, à travers un partenariat avec les bailleurs sociaux, l’État, la Caisse des dépôts et consignations, a fait le choix d’y investir 145 millions d’euros. C’est l’un des quartiers de Saint-Pierre où les aménagements urbains sont les plus importants ces dernières années et celles à venir. Les nombreuses opérations prévues depuis 2007 (constructions neuves, réhabilitations de logements et d’équipements publics, requalification et création d’espaces publics) modifient en profondeur le visage du quartier ainsi que les usages de ses habitants. Même s’il s’est amélioré, ce quartier reste néanmoins assez sensible. Il est dépourvu d’offre culturelle, fortement touché par le chômage à 42 %, le décrochage scolaire, des problèmes de délinquance, d’incivilités et de dégradations des espaces communs ou publics. Parallèlement à ces efforts en termes d’aménagement, une véritable dynamique sociale a été mise en place en direction des habitants fortement attachés à leur quartier. Un effort considérable est fait en faveur de la réussite scolaire et de la cohésion sociale, sous la forme d’actions pédagogiques novatrices, de soutien renforcé aux actions menées au sein des écoles, du développement de l’accompagnement scolaire, des activités culturelles pour les habitants… Tout un panel de mesures est déployé afin d’aider les jeunes du quartier et d’inculquer une dynamique positive. Les changements rapides du quartier ont motivé le partenariat entre émergence-OI et la SHLMR qui se traduit par cette volonté de travailler sur la mémoire du quartier et son devenir. 28 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale La photographie permet de mettre en avant l’évolution urbaine, économique et sociale. Il rend compte de l’aménagement et de la modification du secteur. Ce projet a pour but d’établir un lien concret avec les habitants du quartier en les associant directement à la production, à la retouche et au choix des photographies qui seront exposées dans leur quartier sur le bâti, dans les logements, dans les espaces collectifs et au sein des équipements de proximité. Objectifs : >> impliquer fortement des ménages et des professionnels acteurs du quartier, >> créer du lien social entre les différents publics et ainsi permettre aux habitants de devenir acteurs et/ou spectateurs de l’animation de leur quartier, >> former un groupe d’habitants en mesure de faire de la médiation et de provoquer des rencontres autour de l’image, de la question du vivre ensemble et de l’appropriation d’un territoire, >> faire découvrir par les participants et visiteurs ce « nouveau » quartier au travers des ateliers, >> valoriser les participants/habitants par de nouvelles compétences relationnelles et professionnelles en les sensibilisant à des techniques photographiques, à la culture numérique et à la communication. SHLMR Descriptif du projet Ce projet consiste à accompagner les habitants dans les transformations de leur quartier. La SHLMR a souhaité soutenir cette action notamment au travers de plusieurs axes : >> un travail intergénérationnel de mémoire, >> la pratique de l’art de la photographie pour développer une réflexion des habitants sur le quartier par le biais de l’image, faire preuve d’esprit critique face à l’image, réfléchir aux enjeux du quartier (divers usages et pratiques) à travers la photographie, >> l’apport et le développement pour tous des connaissances numériques afin que chacun en retire des bénéfices culturels, sociaux et économiques et faire du numérique une chance pour des jeunes peu qualifiés. Ce projet, par le biais de nombreux ateliers permettra aux habitants et professionnels (associations, ville, bailleurs…) vivant et/ ou travaillant sur le quartier ANRU de la Ravine Blanche de se réapproprier ce quartier et sa nouvelle image. Publics visés : 100 personnes envisagées représentant la mixité du quartier Ravine Blanche, réparties comme suit : >> Une quarantaine de familles locataires des 3 bailleurs sociaux (20 familles de la SHLMR, 10 familles de la SIDR et 10 familles SEMADER dont 40 adultes, 30 enfants et 10 personnes âgées), soit 80 habitants, toutes générations confondues, qui participeront aux actions réalisées. >> Une vingtaine de personnes représentant : • les bailleurs sociaux (4 SHLMR, 4 SIDR, 4 SEMADER) : personnel de terrain, d’agence, des services sociaux et de communication, • les acteurs socio-professionnels du quartier de la Ravine Blanche : 3 représentants de la ville (1 CUCS, 1 ANRU, 1 service culturel), • un représentant des 5 associations exerçant sur la Ravine Blanche : Asphalte, Grand Pié Coco, Larg’Pa Lo Corp, Case Marmaillons, Mamybelle. Partenaires : SHLMR, SIDR, SEMADER, la Ville de Saint-Pierre (CUCS, ANRU, service culturel et com.), le Conseil général de La Réunion et le Conseil régional de La Réunion, l’État avec la DAC OI et la DDJSCS, la CDC OI. La CEPACR (Fondation Caisse d’Épargne : dossier philanthropique) et les 5 associations : Asphalte - Grand Pied Coco - Larg’pa lo corp – Case Marmaillons – Mamybelle. Résultats attendus Pour tous les partenaires et émergence-OI : >> une valorisation des habitants impliqués dans le projet, >> un changement dans les relations locataires/bailleurs, >> une dynamique de quartier à développer au travers de projets divers, portée par un groupe d’habitants, >> un quartier intégré et ouvert au reste de la ville, >> une vision du quartier moins stigmatisée, >> un réseau de partenaires associatifs renforcé aux compétences partagées, >> une meilleure connaissance du quartier et de ses habitants permettant une amélioration du bien-vivre ensemble et du respect des espaces communs et de proximité. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 29 Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Auto Focus sur Ravine Blanche » qui accompagne le programme de renouvellement urbain sur ce quartier. Ce projet fortement défendu par l’esh présente un intérêt évident pour les habitants et les partenaires locaux en matière d’appropriation collective de ce quartier en pleine mutation. Le Comité de sélection des projets émet un avis favorable à ce projet d’action culturelle accompagnant les chantiers de rénovation urbaine et souhaite que l’ensemble des étapes proposées puissent être rigoureusement suivies et formalisées tant par l’association émergence-OI que par les bailleurs qui y sont impliqués. Aussi le CSP vous accorde la subvention demandée. Le nombre surprenant d’ateliers autour de la photographie et des techniques de prises de vues et de représentations proposées laisse espérer la mise en place d’une véritable dynamique participative au-delà des 40 familles sélectionnées sur ce quartier de Ravine. Il est certains que ce projet à multiples entrées peut créer du lien social et améliorer les relations locataires – bailleurs s’il participe à la construction d’une compréhension collective et à une appropriation individuelle de son évolution. Financement du projet (en €) 2013 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh DAC OI 18 000 3 000 DDJSCS 3 000 Région 3 000 Département 3 000 Ville de Saint-Pierre 5 000 Caisse dépôts et consignations 4 000 CEPACR 5 000 SHLMR 4 000 SIDR 4 000 SEMADER 4 000 Fonds propres association Total des Produits 30 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 4 010 60 010 îLE-DE-FRANCE (78) esh : VALOPHIS - SAREPA Référent : Sophie VAUGRENARD [email protected] Association : COULEURS D’AVENIR Référent : Camille PAILLET [email protected] « Ensemble, améliorons notre cadre de vie ! » DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 3 anS Exposé des motifs Valophis Sarepa conduit, au côté de la ville et de ses partenaires, depuis 2004, un important programme de rénovation urbaine sur les 7 squares des Merisiers à Trappes qu’elle gère (14 gardiens). Les travaux sont achevés sur 5 squares (Gérard Philipe, 320 logements ; Maurice Thorez, 249 logements ; Paul Langevin, 267 logements ; Yves Farges, 316 logements et Commune de Paris, 183 logements). Ils se terminent sur Henri Wallon, 316 logements et Léo Lagrange, 279 logements. Aujourd’hui, à l’approche de la fin du programme, la question du fonctionnement social des résidences et des quartiers rénovés est au cœur des enjeux de pérennisation des investissements. La nouvelle étape qui s’annonce va demander une attention et un suivi particulier autour : >> de l’appropriation par les habitants de leur nouveau cadre de vie et de leur nouvel habitat rénové, >> d’une gestion urbaine de proximité adaptée, >> de la cohésion sociale et du renforcement des partenariats, >> de la formation d’un agent GUP aux techniques de concertation, d’animation et d’évaluation d’actions. Une agence de gestion composée de 15 salariés (un chef d’agence, une assistante au chef d’agence, trois responsables de site, quatre chargés de clientèle, une gérante, un chargé de relogement, un assistant travaux, un agent d’accueil, une assistante action sociale et contentieuse et un chef de projet territorial), basée sur Montignyle-Bretonneux, gère ce secteur de Trappes. Le quartier des Merisiers concentre un tiers de la population de Trappes, soit 10 000 habitants. Il est actuellement constitué en totalité par des logements locatifs sociaux, dont 80 % appartiennent à Valophis Sarepa. Au cœur des Merisiers, un nouveau centre commercial a été aménagé avec un marché ; quelques associations locales proposent des services et/ ou activités en direction des habitants ; la ville met également à disposition des jeunes un certain nombre d’activités ; deux amicales des locataires travaillent en étroite collaboration avec Valophis. À compter de janvier 2014, le patrimoine de Valophis Sarepa s’agrandit grâce au rachat du square d’Albert Camus, patrimoine du bailleur Opievoy. Il est situé plaine de Neauphle au nord-ouest du quartier les Merisiers. Il est constitué actuellement de 492 logements avec une loge et 4 gardiens. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 31 Objectifs du projet : 1) créer des enceintes de concertation sur le quartier afin de rendre les habitants acteurs de la vie sur leur square et les accompagner aux changements, 2) améliorer la communication entre le bailleur et les locataires, ainsi qu’avec les acteurs locaux pour une meilleure coordination et une meilleure gestion des sites, 3) créer des actions de sensibilisation et d’amélioration du cadre de vie avec et pour les locataires, 4) former l’agent GUP de l’esh aux méthodes et techniques développées par Couleurs d’Avenir : installer une concertation, organiser et animer les réunions, maîtriser la communication externe auprès des partenaires et habitants, coordonner des actions avec les publics, réaliser les ateliers et opérations, évaluer et dresser des perspectives. Pour le quartier Maurice Thorez, il s’agira de maintenir la dynamique en cours jusqu’à l’amélioration des comportements sur le site et l’autonomie des acteurs du comité de résidence (participation aux comités et aux actions de sensibilisation). Pour le square Albert Camus, la création d’un réseau de référents d’immeuble puis d’une enceinte de concertation « Comité de résidence » aura pour objectif de poser les conditions pour recréer un dialogue entre les locataires et le bailleur. Descriptif du projet Contenu du projet : Couleurs d’Avenir, en lien étroit avec Valophis, travaillera à la mise en place d’enceintes de concertation sur chaque square en développant les actions suivantes : >> des porte-à-porte et réunions en pied d’immeuble pour mobiliser les habitants et recueillir leurs opinions (sur le logement, la résidence et les services référents), >> des réunions en salle avec les gestionnaires et les professionnels locaux pour hiérarchiser les problèmes et chercher ensemble des solutions, >> des réunions pour préparer les actions concrètes et la réalisation de ces actions concrètes in situ (ex. : animation pédago-ludique un mercredi après-midi auprès des enfants pour qu’ils respectent les espaces verts, des ateliers dans un appartement témoin sur les économies d’énergies pour aider à la gestion du budget familial, ou des visites conseils auprès des familles ayant des difficultés à respecter certains aspects du règlement). 32 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Publics visés : L’ensemble des locataires du patrimoine défini plus haut (indirectement aussi les visiteurs et usagers réguliers), soit 2 964 familles vivant au sein d’une vingtaine de bâtiments gérés par Valophis. Partenaires : Valophis, la ville de Trappes, la région Île-de-France, le département des Yvelines, la Fondation de France, les habitants ressources et volontaires (référents locataires), la chef de projets territoriale Valophis-Sarepa (coordinatrice GUP), le service DSU de la Ville, le GIP intercommunal Trappes/La Verrières, la CASQY (communauté d’agglomération), les associations du territoire (telles que le Point Service aux Particuliers, la Miss Pop’ et l’association Hempatebâ, le centre social des Merisiers et l’annexe du centre social Dolto, les écoles primaires des deux quartiers, le Club de Prévention « Médianes », les travailleurs sociaux du secteur : assistantes sociales du Conseil général, de la CAF et du service logement de la Ville de Trappes). ValophiS - sarepa Résultats attendus >> une adhésion des locataires référents et des acteurs locaux au sein du dispositif de concertation permettant l’existence d’une enceinte de concertation partagée et active pour suivre les actions dans le temps, >> une appropriation de l’environnement et du logement par les locataires et une implication des habitants dans la fonction « habiter », >> une appropriation par le personnel de proximité Valophis des méthodes et des conseils concernant la communication auprès des ménages et une fortification de leurs expériences sur le patrimoine, >> une méthodologie reproductible sur d’autres sites, >> une amélioration visible de la propreté dans les bâtiments qui perdure dans la durée, >> une meilleure qualité de vie pour les locataires du parc, et des locataires investis dans une démarche de dialogue avec le bailleur, >> la consolidation et le développement de la dynamique partenariale, >> une implication des référents qui poursuivront de façon autonome la concertation avec le bailleur, >> une adhésion des partenaires à la méthode et une expérience confortée sur la mise en place de concertation transversale, >> la création d’outils pédagogiques innovants, >> une méthodologie d’intervention transférable sur d’autres sites et auprès d’autres partenaires, Ville ou bailleurs. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Ensemble, améliorons notre cadre de vie ! ». Votre présentation claire et méthodique du projet a permis aux membres de CSP de saisir l’enjeu de ce projet pour l’esh ValophisSarepa et la mobilisation importante nécessaire de Couleurs d’Avenir et des équipes de proximité auprès des habitants. Il est clair que dans les secteurs difficiles, la mobilisation tant des personnels que des habitants est un élément indispensable à la reconquête des quartiers. Le Comité de sélection des projets approuve ce projet mobilisateur de longue haleine qui semble crucial pour l’esh Valophis-Sarepa. Il lui permettra de mettre en place une véritable gestion de proximité auprès de ses locataires, de renouer les liens par le biais des réseaux de locataires référents pour améliorer la qualité de vie de chacun et le vivre ensemble. Les membres du CSP accordent la subvention demandée, sous réserve de recevoir les notifications des cofinanceurs de ce projet. Financement du projet (en €) 2013 2014 Ville de Trappes 3 000 Conseil général 3 000 La Fondation de France 8 000 4 845 Fonds pour l’innovation Sociale des esh Valorisation personnel Valophis-Sarepa Valorisation local commercial Total des Produits 2016 400 Conseil régional Fonds propre esh Valophis-Sarepa 2015 19 233 29 708 5 614 15 000 15 000 10 000 25 600 51 200 51 200 25 600 998 6 003 6 002 997 31 443 105 436 102 310 42 211 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 33 Midi-Pyrénées (31) esh : COLOMIERS HABITAT Référent : Josiane CAPIN [email protected] Association : COMITÉ DU SECOURS POPULAIRE DE COLOMIERS Référent : Benjamin BLANC [email protected] « Avec Toi(t) » DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Depuis le début, les élus ont eu la volonté d’instaurer et de maintenir une mixité sociale sur la ville de Colomiers, qui atteint aujourd’hui un taux de 30 % de logements sociaux. Le quartier d’En Jacca, construit dans les années 70, est un des premiers grands quartiers de Colomiers avec de grands espaces verts, des bâtiments de 5 étages au maximum, des grands logements, des commerces de proximité et des aires de jeux. Ces bâtiments viennent de faire l’objet d’une rénovation énergétique importante afin de réduire les charges des locataires dans ce domaine. Les habitants sont là, pour bon nombre d’entre eux, depuis la construction du quartier, certains y sont même nés. Les transports en commun de la ville sont gratuits, ce qui permet aux habitants du quartier d’accéder facilement au centre-ville situé non loin de là ainsi qu’au local du Secours populaire. Malgré la précarité grandissante de ces familles, on ne note pas de progression au niveau de la délinquance. Les familles accueillies par le Secours populaire de Colomiers représentent près de 1 000 ménages dont 90 % sont des locataires de Colomiers Habitat. Cela représente 900 ménages dont 872 enfants de moins de 15 ans. Le revenu moyen de ces familles est de 600 euros par mois Le point de départ de ce partenariat est à la fois le savoir-faire du Secours populaire de Colomiers en termes d’accompagnement individuel mais également l’identification en amont des familles en difficulté de paiement par le service recouvrement accompagnement de l’esh Colomiers Habitat. Ce partenariat vise à limiter le nombre de familles en situation d’impayé mais surtout d’éviter la coupure des allocations logements ou APL et donc de prévenir l’endettement qui est dramatique pour ces familles déjà en grande 34 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale précarité. Le Secours populaire effectue un travail en profondeur avec les ménages les plus fragiles afin d’éviter la cassure avec l’esh. Cet accompagnement est un levier pour les familles pour qu’elles puissent à termes devenir autonomes et sortir de leurs difficultés actuelles. La notion de loisirs et de vacances est de fait totalement occultée pour la plupart de ces ménages, cela se ressent dans la vie quotidienne. C’est pourquoi, le second volet de cette action porte autour de la création avec les familles d’un projet vacances. Dans la continuité de l’accompagnement individuel, les familles et les accueillants du Secours populaire vont créer ensemble un projet prenant en compte la gestion des loisirs et des vacances. Le bénéfice est réel pour ces familles et pour les enfants, le départ en vacances, est pour la plupart, l’occasion de découvrir un autre quotidien, s’éloigner un temps de la vie de quartier parfois difficile et découvrir le vivre ensemble autrement, être heureux tout simplement. Objectifs : >> suivre et travailler auprès de 50 familles par an ciblées par le service recouvrement de l’esh, >> poursuivre ce travail d’accompagnement rapproché par le parrainage permettant à ces 50 ménages le droit aux vacances, >> faire partir en vacances au moins 70 enfants sur les 50 ménages ciblés de Colomiers habitat, en mixant séjours familiaux ou camps de vacances pour les enfants de 6 à 15 ans. Sur trois ans, c’est 150 familles qui seront accueillies par le Comité du Secours populaire pour un accompagnement rapproché global et un accès aux vacances pour environ 600 personnes. COLOMIERS HABITAT L’innovation de ce projet porte sur cet accompagnement rapproché global complété par la création de projets vacances par le comité du Secours populaire de Colomiers auprès des familles accompagnées. Ce travail collaboratif a des impacts forts sur la vie de quartier, sur le vivre ensemble, le respect d’autrui. Il redonne aux locataires une certaine autonomie dans la gestion quotidienne de leur foyer et le souci d’intégrer le droit aux congés pour eux et pour leurs enfants avec peu de moyens. Ce travail de prise en charge de la gestion de ses ressources a l’avantage d’envisager des temps de vacances que nombre de familles en difficultés ne s’autorisent même plus à imaginer. Descriptif du projet Le contenu de l’action Ce projet est une collaboration étroite entre les agents de Colomiers Habitat, la conseillère en économie sociale et familiale de l’esh et les accueillants du Secours populaire. Mais il fait graviter autour de lui une multitude d’acteurs de la ville de Colomiers. L’accompagnement individuel des familles est principalement un travail d’écoute active afin de réaliser un diagnostic efficace et pouvoir ensuite orienter les personnes vers les différents services de la ville. Le Secours populaire de Colomiers a créé depuis vingt ans, un réseau important de partenaires. Un partenariat avec les distributeurs d’énergies (EDF, GDF) afin d’avoir pour les familles suivies des facilités de paiement (échelonnement de dette plus important, protection contre les coupures…). De fait le comité du Secours populaire de Colomiers mettra tout en œuvre pour que ces ménages rééquilibrent leur situation financière et limitent leur endettement, mais poursuivra l’accompagnement en les conseillant et/ou en les orientant vers les différents services de droit commun selon les difficultés observées non seulement dans la gestion du budget, mais de façon plus élargie auprès des autres membres de la cellule familiale pour travailler en matière de prévention sur la santé, l’éducation et le droit aux loisirs. L’action menée avec les familles entre dans les valeurs de l’association à savoir rendre les personnes actrices de leur propre existence et de faire avec elles et non pour elles. Publics visés : 50 ménages de composition distincte : familles nombreuses, familles monoparentales, personnes isolées, retraités, jeunes actifs et étudiants. Partenaires : Colomiers Habitat, la Mairie de Colomiers, Entreprise IGE-XAO, les maisons citoyennes (maisons de quartiers), les assistantes sociales du Centre communal d’action sociale (CCAS), les assistantes sociales de la Maison des solidarités du Conseil général (MDS), la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), la Mission locale, la Protection maternelle et infantile (PMI), la Caisse d’allocations familiales (CAF), EDF, GDF, Pôle Emploi, le Point-Rencontre chômeurs et précaires (PRCP), la Fédération des associations de Colomiers (FAC), les associations d’aide aux victimes (enfance, violence, santé, addiction…), les différentes associations socioculturelles de la ville, les groupes scolaires (Écoles : Lamartine, Paul Bert, Hélène Boucher, Alain Savary, Jules Ferry ; Collèges : Jean Jaurès, Léon Blum, Voltaire ; Lycées : Victor Hugo, Eugène Montel), Médecins, Cliniques et Hôpitaux de Toulouse, Les Vacances Solidaires, l’Espace Nautique Jean Vauchère… Ceci est une liste exhaustive de nos partenaires que nous pouvons être amenés à solliciter dans le cadre de l’accompagnement rapproché global que nous appelons parrainage. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 35 Résultats attendus >> faciliter le dialogue avec ces familles qui n’osent pas venir rencontrer les services ou qui n’ouvrent même pas leurs courriers, afin de mettre en place des FSL maintien ou de clôturer une dizaine de dossiers par an en rendant autonome ces 50 familles, >> préserver le climat social qui règne dans les quartiers alors que chaque année arrive sur la commune une centaine de familles issues des relogements prioritaires par l’État, >> réduire le nombre de famille en difficulté de paiement de loyer, >> maintenir le taux d’impayé bas que nous avons actuellement et ce malgré une précarité croissante, >> permettre à un plus grand nombre de familles accueillies par l’association de bénéficier d’un accompagnement rapproché et d’accéder aux projets vacances, >> les aider à retrouver une autonomie, leur donner les moyens de se prendre en main, d’être acteurs de leur propre existence pour se sortir de leurs difficultés. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu votre projet « Avec Toi(t) » pour son aspect transversal et à fort potentiel humain. Le comité remercie Josiane CAPIN de Colomiers Habitat et Benjamin BLANC du comité du secours Populaire de Colomiers, pour la clarté de leur prestation orale et leur volonté forte affichée pour poursuivre une relation partenariale bien consolidée au service d’un accompagnement social global des familles précarisées sur le parc social de l’esh. Il félicite les référents esh et association pour ce projet dont l’ambition est d’offrir aux familles en précarité une bouffée d’oxygène en leur permettant de quitter pour une journée ou plus leur quartier. Le Comité de sélection des projets accorde la subvention demandée et vous remercie pour ce beau projet largement enrichi par la mise en place de la pédagogie de l’Éducation populaire qui permet de briser l’isolement en déportant le travail social au-delà d’une réponse à l’urgence. Financement du projet (en €) 2013 2014 2015 Participation familles 15 500 15 500 15 500 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 13 400 13 300 13 300 Partenaire privé - Entreprise IGE-XAO 8 000 8 000 8 000 Fonds propres Colomiers Habitat 2 000 2 000 2 000 21 600 21 700 21 700 2 000 2 000 2 000 Subvention Mairie de Colomiers 45 000 45 000 45 000 Valorisation - Comité SPF de Colomiers 54 648 54 648 54 648 4 200 4 200 4 200 166 348 166 348 166 348 Fonds propres Secours populaire français GDF Valorisation - Colomiers Habitat Total des produits 36 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale HAUTE-NORMANDIE (76) esh : LE FOYER STéPHANAIS Référent : Isabelle LAGACHE [email protected] esh : LOGEAL IMMOBILIèRE Référent : Guillaume RIO [email protected] esh : LE FOYER DU TOIT FAMILIAL Référent : Nathalie THERET [email protected] esh : SEINE HABITAT Référent : Catherine DUCLOS [email protected] Association : éMERGENCE-S Référent : Albert NANIYOULA [email protected] « Auto-réhabilitation accompagnée dans le cadre d’un partenariat inter-bailleurs » DOTATION FÉDÉRALE : 36 000 € sur 2 ans Exposé des motifs Le Foyer Stéphanais : gère 4 274 logements dont 3 728 sur la Seine-Maritime. Le parc locatif est réparti en 2 679 logements collectifs et 1 226 individuels. La moyenne d’âge des logements se situe autour de 32 ans. Les sites concernés par le projet sont : Saint-Étienne-du-Rouvray (ZUS quartier Hartmann, Château blanc) Oissel, Cléon. Le Foyer du Toit familial : gère 1 219 logements dont 1 170 collectifs et 49 individuels. Parmi ces logements 784 sont situés en ZUS. La moyenne d’âge des logements se situe autour de 30 ans. Un site est concerné par le projet à Sotteville-lès-Rouen (ZUS quartier Buisson). Logéal Immobilière : gère 9 405 logements locatifs dont 2 612 sont implantés sur la communauté d’agglomération de RouenElbeuf-l’Austreberthe. Ces derniers sont répartis en 1 558 collectifs, 863 individuels et 211 logements mixtes. L’âge moyen de ces logements se situe autour de 35 ans. Seine Habitat : gère 2 472 logements dont 1 235 collectifs en ZUS et 250 logements individuels. Ces logements sont implantés à Petit Quevilly. La moyenne d’âge du patrimoine se situe autour de 30 ans. Les sites concernés par le projet sont les quartiers Saint-Julien et Néruda (ZUS). Le projet consiste à mettre en place un travail d’accompagnement social et technique au moyen d’un dispositif d’auto-réhabilitation accompagnée. Il s’agit de mobiliser les locataires confrontés à de fortes difficultés sociales pour qu’ils assurent eux-mêmes la remise en état de leurs logements. Cela évite les coûts de réparation locative et réduit les tensions accrues avec le bailleur… Le Foyer Stéphanais, Le Foyer du Toit familial, Logéal Immobilière et Seine Habitat se sont associés à l’association émergence-s pour favoriser l’autonomie des ménages les plus précaires et permettre un bien-vivre dans leur logement. L’accompagnement par un professionnel aguerri amène le locataire à mobiliser une envie de vivre en un lieu décent, à reconstruire une dignité par un intérieur réinvesti, à apprendre des techniques de mise en œuvre qui passent par le choix des matériaux et l’autonomie valorisée. Cette démarche repositionne le locataire dans un rôle positif, reconstructeur de rapports apaisés avec son bailleur, le gardien, le voisinage et même au sein de l’entité familiale. Objectifs visés : >> réaliser 20 logements par an selon une répartition validée par les référents des esh, >> permettre le maintien dans les lieux des publics les plus fragiles (axe 2 du Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées), >> faciliter les mutations dans le cadre d’un parcours résidentiel pour les ménages les plus en difficultés, >> rendre l’occupant acteur de son logement en favorisant sa participation à l’amélioration de son cadre de vie. Le projet est innovant dans le processus de réhabilitation : le locataire est engagé dans la remise à niveau de son lieu de vie. Il est constitutif d’une spirale ascendante d’un “mieux-vivre” constitutif d’un “mieux-être soi-même”, constitutif d’un “mieuxs’intégrer” dans l’immeuble, la cité, le quartier, la ville… Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 37 Descriptif du projet Contenu de l’action Il vient en réponse à la préoccupation commune de 4 bailleurs d’un même territoire face au besoin d’accompagnement social et technique de leurs locataires économiquement fragiles, confrontés à une forte dégradation latente et souvent passive du logement qu’ils occupent et pour qui aucun effet significatif ne peut résulter de mesures coercitives ou de procédures réglementaires. émergence-s met en œuvre son savoir-faire d’accompagnement spécifique de locataires - en habitat diffus - afin qu’ils effectuent par eux-mêmes des travaux dans leurs logements grâce à la pédagogie développée sous l’égide d’un accompagnant spécialisé leur permettant de se réapproprier leurs lieux de vie, rendre enfin possible un projet de mutation - par exemple - sans avoir un coût élevé de réparation à l’état des lieux de sortie ou éviter une procédure d’expulsion. La remise en “vie active” de son logement, constructeur de nouveaux rapports locataire-bailleur et locataire à voisins, est garante d’une insertion dans la cité au travers une image enfin positive et valorisable. Cela casse le processus de désaffiliation sociale et de désinvestissement du lieu de vie en cours constatés et reconstitue des rapports de confiance avec le bailleur et avec le voisinage. Publics visés : >> les familles ou ménages dont le mode de vie dégrade le logement (présence d’animaux, addiction, isolement…), >> mutations à caractère social (sur-occupation, sous-occupation, problèmes financiers…), >> familles isolées désocialisées. Les partenaires : Le Foyer Stéphanais, Le Foyer du Toit familial, Logéal Immobilière, Seine Habitat, les communes ou centres communaux d’action cociale (CCAS), les travailleurs sociaux de secteur et spécialisés, le cas échéant : tutelle, service de suivi socio-judiciaire…, les centres sociaux de proximité, les proches de la famille (enfants, parents, voisins…), le département (ménage bénéficiaire du RSA via les centres médico-sociaux), la DDCS si le quartier est classé PSR (programme de réhabilitation via les référents CUCS). Résultats attendus Les principales attentes pour les esh portent sur : >> la remobilisation du locataire et de sa famille concernant son cadre d’habitat et de vie, >> une meilleure intégration dans le voisinage et le quartier (mieux être social), >> la lutte contre la rupture ou l’isolement social, >> une refondation de la relation avec le bailleur. 38 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Pour l’association, Il s’agit de faire valoir sa dimension d’acteur majeur d’un territoire, de porteur d’une mission d’actions sociales (au pluriel) notamment dans le domaine des politiques publiques : AVDL, ASLL, Intermédiation locative, logement adapté, chantiers d’insertion Bâtiment, action sociale de territoire, auto-réhabilitation accompagnée… Par ses actions, leur développement, leur impact sur un territoire, émergence-s fait valoir son savoir-faire social et sa compétence à la fois d’insertion sociale et d’inclusion dans le champ économique. Le foYeR stÉPHAnAis • Le foYeR du toit fAmiLiAL •LoGeAL immoBiLiÈRe • seine HABitAt Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Auto-réhabilitation accompagnée dans le cadre d’un partenariat inter-bailleurs ». Nous tenons tout d’abord à remercier Isabelle Lagache et Franck Lequien du Foyer Stéphanais, Nathalie Théret du Foyer du Toit familial, Catherine Duclos de Seine Habitat, Sylvie Mestrallet de Logéal Immobilière et Dominique Lacaille, d’émergence-S, pour la qualité de leur prestation lors de l’audition. Le CSP est fort intéressé par la pédagogie développée dans ce projet d’auto-réhabilitation où le locataire est fortement valorisé dans la prise en charge de son logement mais aussi dans le transfert des savoir-faire acquis en devenant « aidant » à son tour auprès d’autres locataires. Cette collaboration inter-bailleurs permet non seulement de mobiliser un plus grand nombre de locataires et de créer des solidarités, mais surtout participe au développement d’une culture commune de l’autoréhabilitation auprès de 4 bailleurs sociaux sur un même territoire. Le Comité de sélection a fortement apprécié ce projet et ce groupe projet qui a su mettre en avant les règles essentielles de la solidarité et accorde la subvention demandée. Nous souhaitons que cette mutualisation de moyens sur ce projet, puisse dans les mois à venir, se traduire aussi par une contribution de chacune des esh au FIS. Financement du projet (en €) 2014 2015 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 18 000 18 000 Participation des bailleurs 21 000 21 000 Foyer Stéphanais (10 logts) 4 200 4 200 Foyer Toit familial (2 logts) 8 400 8 400 Logéal Immobilière (4 logts) 8 400 8 400 15 000 15 000 1 400 1 400 61 400 61 400 Seine Habitat (4 logts) Participation des locataires pour les matériaux mis en œuvre Total des produits Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 39 PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZUR (13) esh : FAMILLE & PROVENCE Référent : Xavier ROUQUEROL [email protected] Association : PADES Référent : Florence GHESTEM [email protected] « Des Jardins Familiaux de Développement Social, terreau d’une dynamique participative dans un quartier d’habitat social » DOTATION FÉDÉRALE : 96 610 € sur 3 ans Exposé des motifs Depuis janvier 2013, le PADES a fait un travail déterminant pour F&P qui a permis d’envisager les suites projetées sur les trois années à venir et qui font l’objet du présent dossier : >> Tout d’abord, l’étude de faisabilité a permis de faire ressortir un nouveau potentiel de développement sur des parcelles des bâtiments Famille & Provence : des espaces, jusque-là délaissés, sont apparus comme des opportunités foncières susceptibles d’accueillir, par des jardins participatifs, de nouvelles formes de solidarités. >> Le PADES a également sensibilisé les habitants et les acteurs locaux aux enjeux des JFDS, et a préparé les conditions pour développer une dynamique jardinière sur le quartier. à partir de cette recherche-action qui s’appuie sur l’engagement de F&P de créer des JFDS sur son patrimoine à Encagnane (4 850 logements dont 653 gérés par F&P), ce projet a pour objectif de préciser les gains et obstacles que peuvent rencontrer les bailleurs face à la mise en œuvre de jardins participatifs. Le Pades est sollicité par F&P pour consolider l’ébauche participative mise en place l’an dernier afin que ce concept de JFDS soit pris en compte dans son portage juridique et financier non seulement par l’esh mais aussi par les acteurs locaux. 40 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Objectifs : >> expérimenter sur un cycle complet le concept de JFDS sur un territoire de la phase de création jusqu’à son fonctionnement, en créant une trentaine de parcelles dans un premier temps, >> mettre en place une organisation et un modèle juridique performants, adaptés à l’architecture du projet qui associent un certain nombre d’intervenants, >> faire ressortir les étapes clés nécessaires à la réussite d’une opération de ce type, >> développer des outils d’évaluation pour mieux maîtriser l’évolution du projet, >> capitaliser cette expérimentation en un modèle de développement transposable sur d’autres territoires. En matière d’innovation, la spécificité de ce projet réside dans la combinaison de trois échelles : >> une échelle temporelle, en tant que continuité d’une dynamique amorcée en 2013, pour laquelle le bailleur s’implique dans une réflexion sur la gestion de problématiques urbaines, >> une échelle humaine, ce projet est un moyen d’agir sur le cadre de vie avec les usagers, de contribuer à réinsérer des populations désociabilisées et de sensibiliser les habitants à l’environnement et à la qualification des espaces collectifs de proximité, >> une dimension urbaine et sociale à l’échelle d’Encagnane, dans un premier temps, relayée par la ville et les partenaires locaux et institutionnels sur le territoire au sens large. FAMILLE & PROVENCE Descriptif du projet Pour asseoir le concept de JFDS sur le quartier d’Encagnane, le PADES poursuit la mobilisation des habitants et des partenaires locaux. Pour cela, à partir d’un cahier des charges élaboré par l’esh, le PADES recrutera la structure d’animation sociale et technique choisie, à même de gérer le fonctionnement de ces futurs JFDS. Pour mener à bien la mission qui lui est confiée, le PADES est accompagné de trois intervenants distincts dès octobre 2013 : >> Une structure d’animation sociale et technique, engagée pour mettre en œuvre la concertation et animer la vie des jardins. Le PADES envisage de la former entre 2013 et 2015, dans le but qu’elle puisse étendre les jardins, puis devenir un acteur autonome et référent des jardins dans le quartier. >> « La Coopérative » est une structure mobilisée pour élaborer des outils de mobilisation innovants et complémentaires de ceux mis en œuvre avec le prestataire en charge de l’animation (porte-à-porte, ateliers de concertation notamment). Il s’agit de toucher d’autres publics, et ce, par d’autres biais que par la seule approche jardinière. Ce projet de recherche-actions est un moyen d’agir sur le cadre de vie avec les usagers, de contribuer à réinsérer des populations désociabilisées et de sensibiliser les habitants à l’environnement et à la qualification des espaces collectifs de proximité. Les publics visés : >> 430 ménages de Famille et Provence dont 258 ménages la première année et 172 autres ménages à partir de la seconde année, >> les acteurs locaux, >> d’autres bailleurs dont ceux présents sur le quartier. Les partenaires : Partenaires transversaux du projet. Famille et Provence, l’AR HLM PACA et Corse et ses membres, l’USH, le Réseau des Jardins solidaires méditerranéens/Jardins dans tous ses états. Partenaires de la mise en œuvre et de la vie des jardins >> Wilfried Meynet, avocat spécialiste de l’économie sociale et solidaire apporte un conseil juridique pour l’élaboration des documents conventionnels référençant le partage des responsabilités et des droits entre les différentes parties au projet (bailleur, prestataires, habitants). Centre social et culturel la Provence, ADDAP 13 (éducateurs de rue), Maison de quartier La Mareschale, CIQ d’Encagnane, associations de quartier, Ville d’Aix-en-Provence, au travers de plusieurs de ses services (techniques, espaces verts, action sociale, logement), structures d’action sociale (CAF, travailleurs sociaux). Le PADES met en place avec la structure d’animation, des outils de mobilisation, de participation, de conception et de réalisation des JFDS. Pour la mobilisation des habitants, le PADES et la structure d’animation peuvent compter sur les outils innovants développés par la « coopérative ». Partenaires de recherche du PADES. Ils pourront s’associer à la démarche et s’appuyer sur les éléments d’interprétation tirés d’Encagnane pour mieux répondre à la question des services assurés par les jardins associatifs urbains dans le développement durable des villes. Dès la mise en place des jardins sur la parcelle de Lou Grillet, ils veillent à maintenir une dynamique jardinière, puis reconduisent le même processus auprès des 172 autres ménages dès la seconde année. Au fil du projet, le prestataire est davantage responsabilisé dans l’optique de devenir indépendant et autonome dans la gestion et le développement des JFDS au terme des 3 années. Aix-Marseille Université : laboratoire Nort, laboratoire TELEMME, INRA, Agroparitech, CETE, ISARA, IRSTV, SCOOP Saluterre, Plantes et Cités. Partenaires institutionnels et financiers Région PACA ; Communauté du Pays d’Aix ; Ville d’Aix-en-Provence ; Contrat urbain de cohésion sociale/Atelier Santé ville, le Conseil général, L’ÉTAT. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 41 Résultats attendus Pour l’esh : >> la création de jardins familiaux de développement social sur les parcelles Lou Grillet et extérieur – sud du quartier, >> une remobilisation et une responsabilisation des habitants par l’appropriation jardinière d’une partie des espaces extérieurs de proximité du quartier, >> la réalisation d’outils méthodologiques facilitant la création et la gouvernance d’autres jardins familiaux de développement Social sur les autres cités où il est gestionnaire. Pour l’association : >> l’élaboration de repères méthodologiques facilitant la diffusion des jardins familiaux de développement social sur d’autres territoires et avec d’autres bailleurs. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet de Rechercheaction « Les jardins familiaux de développement social, terreau d’une dynamique participative dans un quartier d’habitat social ». Il a très bien compris l’enjeu pour Famille et Provence de poursuivre la dynamique entamée l’an dernier pour passer à la vitesse supérieure et de travailler sur la qualification des espaces de proximité en y modifiant leur fonction et en recherchant le modèle adéquat pour pérenniser ces jardins familiaux. Nous remercions pour cela la qualité de la prestation de Xavier Rouquerol et de David Rosanvallon de Famille et Provence. Lors de l’audition, l’aspect « recherche-action » a été beaucoup plus difficile à appréhender et bien que nous ne doutons pas de la qualité du PADES, il nous a été difficile d’en percevoir les contours. Considérant que la dynamique engagée par l’esh est à poursuivre, le Comité de sélection des projets approuve le projet présenté et accorde la subvention demandée sous réserve que l’aspect “recherche” proposé par le PADES soit clarifié pour chaque étape du projet et que Serge Guérin participe aux Comités de pilotage afin de vous accompagner dans cette phase “recherche”. La subvention demandée représentant un coût global important, implique de fait, que la Fédération, au même titre que l’esh Famille et Provence, bénéficie largement de la production intellectuelle et des modèles testés à l’occasion de ce projet. Financement du projet (en €) Famille et Provence Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 2013 2014 2015 2 747 8 615 7 960 13 735 43 075 39 800 Région PACA 5 494 17 230 15 920 CPA 2 747 8 615 7 960 Ville d’Aix-en-Provence 2 747 8 615 7 960 27 470 86 150 79 600 Total des produits 42 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale AQUITAINE (33) esh : DOMOFRANCE Référent : Sylvie RODRIGUEZ [email protected] Association : LES FÉES PAPILLONS Référent : Patricia CHAUFFOURIER [email protected] « Association Les Fées Papillons 2014-2015 : L’envol ! » DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 2 ans Exposé des motifs Un important travail de collaboration précédant l’arrivée de cette nouvelle association avait déjà permis de créer les conditions d’un vrai partenariat entre tous les acteurs de terrain confrontés aux difficultés sociales, économiques, à des problèmes de délinquance et de dégradations importants. Le climat était propice à l’arrivée des Fées Papillons sur ce site. Ce quartier d’habitat social dense se découpe en deux poches d’habitation : Les Aubiers, au sud de l’avenue Laroque, 1 033 logements répartis entre Aquitanis (OPHLM) et Domofrance (esh), et la résidence du Lac, au nord 330 logements des années 70 acquis et gérés depuis 2004 par l’esh. Cette dernière est fortement dégradée, et l’existence de deux niveaux de parkings sous la dalle, lieux d’une économie souterraine bien ancrée, rend les relations difficiles avec les locataires. Cette résidence se trouve séparée de celle de la résidence des Aubiers par une avenue centrale découpant fictivement ce secteur en deux parties, avec des habitants qui se côtoient peu. Les équipements et services sont peu nombreux et surtout dédiés à l’enfance et à la santé : deux crèches municipales, un médecin et un dentiste non remplacés suite à leurs départs respectifs à la retraite. L’arrivée du tramway en 2008 a cependant permis à ce quartier de s’ouvrir sur la ville. La réhabilitation s’est accompagnée d’un travail complexe de reconquête des habitants ponctuée de moments de tension importante : incendies du parking souterrain, fortes dégradations, manifestations hostiles de la population. Cette population de 652 habitants dont 294 enfants est fortement précarisée : 31 % de ceux en âge d’être actifs étaient sans emploi, 17 % de familles monoparentales avaient plusieurs enfants. L’offre de bien-être se développe, certes, et elle est de plus en plus médiatisée et objet de publicités. Mais nombreuses sont les femmes qui n’ont pas les moyens économiques d’y accéder, et en éprouvent frustration et blessure supplémentaires. Ce besoin, non satisfait par les offres existantes, a sensibilisé la fondatrice de l’association, qui a connu elle-même une traversée difficile. Elle ne s’en est sortie que grâce à l’aide qu’elle a reçue de la part de femmes solidaires, intervenant en particulier dans le domaine de l’écoute et du mieux-être. à la différence des bénéficiaires visées cependant, elle a eu la chance de disposer de ressources économiques suffisantes et de liens sociaux forts. C’est pourquoi elle a ressenti, une fois cette traversée du désert passée, que la création d’une association de ce type était dorénavant inscrite sur son chemin de vie. Ce projet proposé par Les Fées Papillons s’adresse aux femmes, mères de famille monoparentale ou pas, inscrites dans un parcours d’insertion. « Des femmes en souffrance qui auront fait l’expérience de cette douceur pourront à leur tour la vivre pour elles, la partager dans leur milieu, mieux se réinsérer socialement et professionnellement ». Cette aventure humaine est le challenge fixé et auxquel Domofrance, la Ville de Bordeaux et les partenaires ont adhéré. Cette adhésion permet aux Fées Papillons d’expérimenter leur activité de soins et de bien-être auprès d’un public de femmes en parcours d’insertion. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 43 Objectifs fixés : en difficulté. L’association facture ses prestations à l’INSUP, >> créer un poste de directrice pour développer l’activité et assurer les parties opérationnelles, administratives et comptables de l’association, >> autre source d’autonomie financière à développer : l’organisation d’événements publics payants, tels que des ateliers et conférences sur le thème du bien-être. >> passer d’une dizaine de parcours lors de l’expérimentation, à 100 parcours en 2013, puis 150 parcours en 2014, et 200 en 2015, >> puis, au-delà de 2015, le concept porté par Les Fées Papillons, enrichi par l’expérience pilote de Bordeaux, nous semble reproductible dans d’autres quartiers, d’autres villes de notre département, notre région, notre pays, Le concept Les Fées Papillons établit des ponts, des passerelles, des alliances nouvelles, comme le font les papillons qui butinent toutes les fleurs et créent de la biodiversité. Ainsi nous recherchons les alliances public-privé, femmes en difficultés-femmes dans l’aisance, femmeshommes (de nombreux hommes qui apprécient authentiquement les femmes peuvent venir en soutien), seniors-juniors : les anciennes, leur expérience de femmes, et les jeunes, adolescentes en formation ou jeunes en difficulté, culture d’origine française ou étrangère… >> élargir les prescripteurs en intégrant les Compagnons bâtisseurs d’Aquitaine et CILEA qui interviennent auprès des locataires en difficulté de Domofrance, Les valeurs sont capitales dans ce projet, elles en sont l’essence et sont donc énoncées, et écrites, dès l’accueil et l’adhésion. La personne qui devient membre de l’association indique qu’elle les partage. >> développer l’autonomie économique des Fées Papillons, comme le leur recommande les partenaires institutionnels, avec de nouveaux prescripteurs privés sous convention. Certains tels que l’INSUP, organisme de formation et de requalification, adressent d’ores et déjà à l’association des groupes de femmes Le projet Les Fées Papillons est unique, mais il est aussi dans l’air de son temps, comme une multitude de projets innovants qui partagent les mêmes valeurs. Ces projets témoignent de la fin d’une époque. à l’image du papillon, ils résultent d’une mue, d’une transformation d’un ancien monde vers un nouveau. Un monde qui n’est pas encore écrit. Descriptif du projet Il s’agit d’accompagner un public de femmes en difficultés dans le cadre de l’économie sociale et solidaire en complément de leur parcours d’insertion afin qu’elles retrouvent la confiance et l’estime de soi qui leur permettra d’acquérir un meilleur équilibre et une plus grande assurance pour les projets qu’elles souhaitent mettre en œuvre, qu’ils soient d’ordre privé ou professionnel. Les Fées Papillons ont ainsi créé leur réseau de prescripteurs afin de mieux cibler les bénéficiaires qui adhèrent ou non au parcours de soins et de santé qui leur est proposé à la suite d’une rencontre préalable avec Patricia Chauffourier, fondatrice et directrice bénévole de l’association. Ce parcours de soins et de bien-être présente les avantages de mixer des séances collectives à des séances individuelles où, selon le besoin, 30 des 40 membres du réseau de professionnels bénévoles interviennent. Le quartier des Aubiers est tout particulièrement démuni face à ce type de soins (même dans le secteur marchand), et encore trop peu pourvu de lieux de partage d’activités pour les femmes. 44 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Publics visés : >> des femmes habitantes du quartier des Aubiers, locataires de Domofrance ou d’Aquitanis orientés par les acteurs sociaux locaux, >> des femmes, orientées par 2 nouveaux prescripteurs : les Compagnons bâtisseurs et CILEA, Des femmes adultes de tous âges, bénéficiaires du RSA ou en difficulté économique sérieuse et prouvée, désireuses de favoriser leur insertion sociale et professionnelle, en accord sur le principe d’une contrepartie à apporter à l’association selon leurs compétences. Les partenaires : Domofrance (loyer offert), La Ville, le Fonds social européen, la Fondation de France, MDSI, CCAS, centres sociaux, Mission Emploi, PLIE, Domofrance, Compagnons bâtisseurs, Cilea, régie de quartier, le conseil général (FSL), l’État (DDCS : ADVL), CIDFF, Maison de la Femme, Promofemmes, Associations du quartier : Mana, ZEKI, UVS, Passerelles. domofrance Résultats attendus >> l’atteinte des objectifs fixés : 100 bénéficiaires en 2013, 150 en 2014, 200 en 2015 ; >> un lieu « cocon » où des femmes différentes se sentent libres, épanouies, et solidaires ; >> une amélioration de notre communication sociale au-delà des obligations du contrat de location : payer le loyer, jouir paisiblement du logement et des parties communes ; >> la présence de sourires sur les visages, durablement, d’une nouvelle énergie et d’une confiance en soi qui se traduiront dans tous les actes de la vie ; >> un renfort de l’accompagnement social des locataires ; >> un nombre de professionnels bénévoles à maintenir et développer : les « Fées » ! ; >> une présence pérenne des Fées Papillons sur le quartier des Aubiers : facteur de dynamisation du site et de sérénité d’occupation ; >> un mieux-être de nos locataires les plus fragiles pour faire face aux difficultés rencontrées pour s’insérer socialement et/ou professionnellement ou tout simplement briser l’isolement dans lequel elles se trouvent ; >> le maintien d’un partenariat social et humain de grande qualité avec tous les acteurs de ce secteur ; >> un nombre croissant de bénéficiaires tout en maintenant un niveau qualitatif de soins élevé, et en développant l’esprit de solidarité entre elles toutes ; >> de même pour les prescripteurs, en maintenant un lien fort entre toutes et tous. à moyen et long terme, l’implantation de centres « Les Fées Papillons » sur d’autres sites du territoire. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Association Les Fées Papillons 2014-2015 : L’envol ! », parcours de santé et de bien-être proposé aux femmes en parcours d’insertion. à noter que, après l’excellente prestation orale, un silence « sacerdotal » s’est installé… Pour l’émotion intense provoquée par votre exposé, nous tenons à remercier Sylvie Rodriguez de Domofrance et Patricia Chauffourier pour leur professionnalisme et leur qualité de narratrices. Au-delà du choc oratoire de ce fantastique binôme, le projet a suscité un vif intérêt par la transversalité des actions partenariales et de mise en réseau réalisées pour asseoir et pérenniser l’action sur la résidence du Lac du quartier des Aubiers et permettre, ainsi, à des femmes en difficultés de recevoir individuellement tout en pouvant, à leur tour, donner collectivement. Le CSP vous accorde la subvention demandée à l’unanimité et souhaite longue vie aux Fées Papillons actuelles et à venir. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 45 Financement du projet (en €) 2014 2015 Vente de produits (livre, ateliers-conférences, prestations) 3 000 4 000 État 2 500 2 500 Département Ville de Bordeaux 2 500 2 500 2 500 19 000 21 000 Domofrance 1 000 1 500 Fondation privée Cassous 4 000 3 500 Cotisations 2 000 2 000 Valorisation Personnel bénévole 20 000 24 000 Valorisation Domofrance (loyer) 7 000 7 000 Valorisation Domofrance (personnel) 3 600 4 000 64 600 74 500 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh Total des produits 46 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale PAYS DE LA LOIRE (85) esh : VENDéE LOGEMENT Référent : Géraldine LEROUX [email protected] Association : MAISON DE QUARTIER DES PYRAMIDES Référent : Aline PINÇON [email protected] « Alluchon fait le mur ! » DOTATION FÉDÉRALE : 9 450 € sur 1 an Exposé des motifs La ville de La Roche-sur-Yon atteint 24 % de logements sociaux qui sont principalement concentrés dans les quartiers Nord de la ville. Vendée Logement esh possède 17 % du parc social de la Roche-sur-Yon avec près de 1 200 logements. Vendée Habitat, office public de l’Habitat, est le principal bailleur avec 61 % du parc social. La résidence Le Moulin d’Alluchon, patrimoine de Vendée Logement esh, est implantée dans le quartier des Pyramides, l’un des 3 quartiers du nord de la Roche-Sur-Yon (ville de 53 000 habitants) faisant l’objet d’une vaste rénovation dans le cadre du programme de renouvellement urbain de l’ANRU. C’est dans ce cadre que la résidence Le Moulin d’Alluchon a bénéficié d’une réhabilitation lourde puisque cela concernait autant la requalification par l’isolation thermique des façades extérieures, qu’une réfection des parties communes et qu’une rénovation profonde de tous les logements (salle de bains, cuisine, wc, électricité). Les travaux ont débuté en septembre 2012 pour s’achever en avril 2013. Au vu de la complexité du chantier (travaux réalisés en site occupé, relogement des locataires, divers corps de métiers intervenants, problématique de l’amiante…), l’esh souhaitait un coordinateur travaux et une personne dédiée à la relation locataires afin de tisser un lien privilégié avec les habitants pendant une période que l’on sait difficile. Au total ce sont 4,2 millions d’euros qui ont été investis, financés à 85 % par Vendée Logement (fonds propres et emprunts CDC) représentant ainsi près de 40 000 € par logement, sans augmentation de loyer ou charge pour le locataire. Le projet de réhabilitation, en site occupé, a complètement intégré les habitants à la démarche. D’abord avec la mise en place d’un interlocuteur unique dédié à la relation locataires pendant les 8 mois de travaux, mais aussi avec l’ouverture du chantier aux personnes en insertion professionnelle. Au total ce sont 4 874 heures d’insertion qui ont été réalisées soit deux fois plus que les objectifs fixés par l’Anru. La résidence est installée au bord de l’Yon, dans un quartier paisible, plus champêtre qu’urbain tout en étant à deux pas du centre-ville. On y trouve des commerces de proximité, des lignes de bus, de nombreuses activités sociales et culturelles. Elle a été construite par Vendée Logement et mise en service le 1er novembre 1970. Elle se compose de quatre immeubles en R +4 dans lesquels sont installés 108 logements à loyers modérés. La majeure partie des résidents est plutôt jeune (moyenne d’âge 39 ans), vit seule et est active. Suite à la réhabilitation, 32 nouveaux locataires ont intégré la résidence depuis juillet 2013. Autant de personnes qui ont été sollicitées par courrier personnalisé pour rejoindre le projet « Alluchon fait le mur ! ». Elles ont été conviées à une séance de travail le 3 octobre 2013. La ville de La Roche-sur-Yon est en plein renouveau, elle mène de nombreux projets artistiques autour d’équipements urbains, par exemple transformateurs EDF, ponts, soubassement d’immeubles, etc. La Maison de quartier des Pyramides a ainsi élaboré un projet d’animation globale et sociale permettant de mener des actions porteuses de sens pour l’avenir, développer des partenariats, favoriser la mixité sociale. Dans ce contexte, Vendée Logement esh, la ville de La Roche-surYon et la Maison de quartier des Pyramides s’unissent autour d’un projet artistique qui poursuivra la dynamique de la réhabilitation et les bonnes relations engagées avec les résidents. Bien que conçues en mode participatif avec les habitants bénévoles, les trois autres fresques seront réalisées par les artistes seuls. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 47 Objectifs : >> finaliser avec les habitants/locataires une réhabilitation lourde autour d’un projet artistique participatif, >> impliquer au moins 20 habitants du quartier autour d’un projet commun dont 25 % de locataires de Vendée Logement, >> opérer un rapprochement avec les institutions et acteurs locaux, avec lesquels nous avons un intérêt commun : favoriser la mixité sociale et le mieux-être des habitants, >> réaliser une action innovante, moderne, facteur de différenciation, en concertation avec les habitants locataires. Descriptif du projet Initié par Vendée Logement et en partenariat avec la Ville, l’esh confie à la Maison de quartier des Pyramides la coordination d’un projet artistique collectif qui consiste à concevoir et réaliser des fresques murales sur l’une des faces des soubassements des quatre bâtiments de la résidence Le Moulin d’Alluchon. Ainsi, il sera réalisé en mode participatif des fresques sur une face de chaque soubassement d’immeuble (face avant, la plus visible) de la résidence, en juin 2014. Pour cela, Aline Pinçon, directrice de la Maison de quartier des Pyramides, en lien avec le référent esh Géraldine Leroux, mobilise les habitants de la résidence et du quartier et les fédère pour que ces fresques murales soient l’aboutissement d’une réflexion collective et d’un travail participatif sous la conduite expérimentée de cinq artistes vendéens mandatés par la Maison de quartier pour conduire les différents ateliers de préparation jusqu’à la réalisation. Publics ciblés : Avec les locataires de notre résidence et les 630 adhérents en 2012, ce sont près de 750 personnes qui seraient potentiellement concernées par ce projet. Notre objectif : impliquer 20 habitants du quartier des Pyramides dont 5 locataires de Vendée Logement esh. Les partenaires : Vendée Logement esh, la Maison de quartier des Pyramides, la Mairie de La Roche sur Yon, Quille Construction (entreprise travaux), Mairie de La Roche-sur-Yon, les 5 artistes plasticiens vendéens : Sonia Campos, Blandine Le Pallec, Damien Chauvière, David Normand, François Gigaud. Résultats attendus >> un renforcement des liens : entre les partenaires, entre le bailleur et ses locataires, entre les locataires et la Maison de quartier les Pyramides « mieux se connaître pour mieux travailler ensemble sur d’autres projets », >> une modification de perception du collectif social, 48 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> une résidence pas comme les autres qui peut surprendre tant les locataires que les passants, >> le recrutement parmi les locataires de la résidence de nouveaux adhérents à la Maison de quartier. vendée logement Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Alluchon fait le mur ! » pour la réalisation de 4 fresques murales, considérées comme la touche finale à l’aboutissement de la requalification de 4 bâtiments de la résidence Le Moulin d’Alluchon. Nous remercions tout d’abord Géraldine Leroux de Vendée Logement, Aline Pinçon de la Maison de quartier Les Pyramides et Nicolas Gazo, correspondant de quartier de la ville de La Roche-Sur-Yon pour la clarté de leur exposé. Nous avons bien saisi l’intérêt de la démarche pédagogique poursuivie. La création de fresques en mode participatif de la conception à la réalisation est une bonne façon pour les locataires de s’approprier les espaces, de les respecter et de créer un sentiment d’appartenance à son quartier. Les membres du CSP regrettent seulement que seule une fresque soit réalisée avec les locataires. Le CSP a bien noté que cette démarche participative s’inscrit et s’intègre dans un projet global de la ville de La Roche-sur-Yon qui souhaite revaloriser l’ensemble des équipements urbains en y ajoutant une note artistique, permettant de donner une identité visuelle forte à chacun des quartiers qui la compose. Le CSP valide ce projet et émet un avis tout à fait favorable à l’octroi de la subvention demandée avec la suggestion que les trois autres fresques puissent aussi être réalisées en mode participatif. Financement du projet (en €) 2013 2014 Maison de quartier des Pyramides 2 500 4 050 Vendée Logement esh 5 000 5 000 Quille Construction 4 000 Mairie de La Roche-sur-Yon 1 500 Fonds pour l’innovation sociale des esh 9 450 Total des produits 7 500 24 000 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 49 RHÔNE-ALPES (69) esh : Sollar Référent : Guy VIDAL [email protected] Association : CHERS VOISINS Référent : Serge LE BOULCH [email protected] « Chers Voisins » : Concept d’habitat éco-responsable à système de voisinage intergénérationnel solidaire. DOTATION FÉDÉRALE : 100 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Saint-Germain-au-Mont-d’Or (2 789 habitants en 2009) est une commune péri-urbaine au nord de l’agglomération lyonnaise (17 km de Lyon). La résidence Les Platanes est située à l’extrémité nord, en bordure d’urbanisation, dans ce que la commune a appelé le « quartier des cités » : des ensembles pavillonnaires et de citésjardins construits dès la fin du XIXe pour les ouvriers PLM de la gare de triage ferroviaire adjacente. La résidence Les Platanes a été construite par ICF en 1963, et rachetée par Sollar en 1993. Elle accueille une population plutôt paupérisée (72 % des ménages ont des ressources inférieures à 60 % des plafonds de ressources, dont 57 % inférieurs à 40 % ; 14 % de chômeurs contre 5,3 % dans la commune). Les personnes seules y sont 2 fois plus nombreuses (48 % sur la résidence contre 25 % dans la commune, 12,7 % de retraités). Les deux bâtiments qui composent la résidence, totalisant 50 logements, ont fait l’objet d’une réhabilitation lourde des parties communes (isolation, nouveaux matériels, parkings, cour intérieure) et des logements (chauffage, salles humides, balcons), achevée à la fin du printemps 2013. Un nouveau bâtiment collectif de 23 logements a été construit par la même occasion, inauguré lui aussi à la fin du printemps. Les études de satisfaction réalisées par Sollar ont montré une satisfaction générale des résidents. L’expérimentation du label « Chers Voisins », en milieu occupé à Saint-Germain-au-Mont-d’Or, va permettre de vérifier in situ les actions portant sur une organisation sociale basée sur le voisinage actif solidaire, et structurée autour d’une gouvernance locale par une association de résidence et un accompagnement des résidents, facilitant l’appropriation de leur cadre de vie pour un mieux-vivre ensemble et les économies de charges locatives. La ville de Décines (25 562 habitants en 2010) est une commune de la banlieue est de l’agglomération lyonnaise. L’esh Sollar est 50 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale localement bien implantée sur la commune : 154 logements dont un EHPAD de 102 places pour 34 équivalent-logements gérés par le CCPA. C’est une commune plutôt populaire (revenu net déclaré moyen par foyer fiscal en 2009 : 20 635 € à Décines contre 25 166 € dans le Grand Lyon), pavillonnaire sur sa partie ouest et sud, tandis que le nord et l’est de la commune sont classés respectivement en CUCS et en ZUS. La commune a connu un épisode de fort développement très récent avec l’arrivée du tramway T3 qui la place à quinze minutes de l’hyper-centre de Lyon. Création de 68 logements à proximité du centre-bourg, à proximité des commerces, services et tramway, dans un site propice à un « peuplement » intergénérationnel. Le programme de la future résidence respecte les recommandations urbanistiques et architecturales du concept « Chers Voisins » : >> Autour de la résidence, localisation en centre-bourg, offre de services et commerces de proximité… >> Dans la résidence, R +2 et R +3, espaces de convivialité et de rencontres, salle polyvalente, appartements spécifiquement conçus pour faire de la colocation (2 portes palières), jardins potagers et serre, végétalisation, accès par terrasses extérieures, gestion des vues, appartements adaptés aux personnes âgées et PMR, etc. À Décines, il s’agira de vérifier comment une organisation territoriale et architecturale favorise les échanges entre les générations dans les espaces privilégiés. Le programme du maître d’ouvrage Sollar est coéllaboré avec les services de la ville de Décines et les partenaires du logement social selon les préconisations du label « Chers Voisins ». sollar Objectifs : >> valider ou ajuster les éléments du concept « Chers Voisins », et produire de nouveaux outils méthodologiques pour la reproduction du modèle (création d’une association et de clubs projets, mise en place d’un gestionnaire-animateur, participation active des résidents…), >> formaliser un nouveau métier : le gestionnaire-animateur. Préparer la formation et l’accompagnement de gardiens qui voudraient évoluer dans leur carrière ; du gardiennage à l’ingénierie sociale. Au fil du temps, il s’agira de vérifier les écarts entre la définition de la fonction du gestionnaire animateur telle que nous l’avons conçue, et les missions délivrées au quotidien ainsi que les compétences déployées, >> finaliser la rédaction d’un guide méthodologique de « réalisation d’un habitat intergénérationnel solidaire et durable » grâce au concours de l’université Lyon 3 et du laboratoire Master « Aménagement et développement territorial ». En s’appuyant sur les premières expérimentations en RhôneAlpes, en résidence occupée d’une part et en préparation de la construction d’une résidence neuve, >> in fine : réduire de 30 % les charges locatives des habitants, et renforcer le lien social et intergénérationnel sur la résidence. Ces deux sites d’expérimentation vont permettre de vérifier les hypothèses de travail élaborées en 2012 lorsque, ensemble, Sollar, Récipro-Cité et l’Université Lyon 3, ont conçu « Chers Voisins ». Descriptif du projet Il s’agit d’expérimenter « Chers Voisins » sur deux sites distincts : l’un dont les travaux de réhabilitation ont été achevés en juin dernier (Les Platanes, à Saint-Germain-au-Mont-d’Or) et l’autre en construction neuve (Décines, phase APD à ce jour) soit 68 logements. Pour rappel dans la méthodologie préconisée tout programme neuf se situe entre 50 et 70 logements. Le programme de recherche-action a été initié par l’esh Sollar, le GIE Logement français dont la Direction du développement social par l’habitat du groupe Logement français, Récipro-Cité et l’université Lyon 3. L’objectif est de mettre au point un modèle d’habitat innovant, respectueux des contraintes et des réglementations du logement HLM, dans ses dimensions architecturales, sociales, juridiques et économiques, baptisé « Chers Voisins ». Ce travail de réflexion abouti au printemps 2013, nous a permis de présenter le concept lors du Conseil de surveillance de Sollar le 17 juin 2013. Depuis, avec l’aval des 2 élus locaux nous le mettons en pratique à St-Germain-au-Mont-d’Or, sur le quartier des Platanes et à Décines. Le concept « Chers Voisins » sera décliné sur le terrain à l’aide d’un Gestionnaire-Animateur dès le 1er octobre 2013, accompagnement indispensable pour mettre en œuvre ce concept d’habitat éco-responsable à système de voisinage intergénérationnel solidaire. Publics ciblés : >> les locataires de la résidence Les Platanes, soit 73 ménages sur la commune de Saint-Germain-au-Mont-d’Or (69), qui vivent dans un quartier populaire qui a la réputation d’être reclus à l’extrémité nord de la commune, dont les habitants participent moins que les autres aux activités et associations communales, et où la rotation de la population est très forte (une grande partie des gens qui le peuvent souhaitent quitter le quartier), >> les futurs locataires (une soixantaine de ménages) de la première résidence « Chers Voisins » sur la commune de Décines (69) dans le centre-ville Jean-Jaurès. Les partenaires : L’esh Sollar, Le GIE Logement français, l’université Lyon 3, la SAS Récipro-Cité, les élus locaux (les maires de Saint-Germain-au-Montd’Or et de Décines), les habitants des 2 résidences. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 51 Résultats attendus >> l’adhésion des résidents : 100 % des chefs de ménages de St-Germain-au-Mont-d’Or et de Décines signataires de la charte « Vivre ensemble » et 70 % des locataires adhérents aux clubs, >> l’adhésion des partenaires : Ensemble des collèges représentés au sein de l’association, >> un équilibre en termes d’occupation sociale : 30 % de seniors au sein de la résidence, et un engagement pérenne des réservataires, pour maintenir les équilibres intergénérationnels (anticipation), >> la gouvernance de la résidence : Fonctionnement des clubs, du bureau et premier conseil d’administration de l’association de gestion au terme des 6 premiers mois, >> une validation du modèle économique : Économie 30 % de charges (hors chauffage), dans une optique de généralisation sur le patrimoine de Sollar et du Groupe Logement français d’un modèle vertueux et opérationnel d’habitat intergénérationnel solidaire, >> produire de nouvelles connaissances grâce à l’expérimentation, pour valider, ajuster ou compléter les travaux théoriques réalisés à ce jour, compilées dans un guide méthodologique (documents masters mis à jour trimestriellement) : le kit « Chers Voisins » - Construction neuve en secteur péri-urbain + le kit « Chers Voisins » - intégration du volet ingénierie social en contexte habité, >> participer à l’émergence d’un nouveau métier, celui de Gestionnaire-animateur, et d’une organisation innovante dans l’habitat social : le voisinage actif solidaire, >> mener un travail de recherche en collaboration étroite avec l’association « Chers Voisins », Récipro-Cités et l’esh Sollar sur les questions de l’habitat intergénérationnel et du logement abordable, et profiter d’un retour d’expérience privilégié, qui aboutira entre autres à la rédaction d’une thèse. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a bien entendu votre projet « Chers Voisins : Concept d’habitat éco-responsable à système de voisinage intergénérationnel solidaire ». Le Comité de sélection a tenu tout d’abord à remercier M. Guy Vidal, président du directoire Sollar pour son implication et son soutien à Hervé Leservoisier du GIE Logement Français, et à Serge Le Boulch de la SAS Récipro-Cité. Dans l’attente du portage juridique associatif adéquat, le Comité de sélection des Projets a émis un avis favorable à ce projet de recherche-action, qui permet d’expérimenter le concept « ChersVoisins » sur deux sites distincts visant à développer un habitat éco-responsable avec un volet solidarité intergénérationnelle intéressant. Financement du projet (en €) 2013 2014 2015 Récipro-Cité autofinancement 19 167 30 133 40 600 Groupe Logement français 10 000 40 000 40 000 Sollar 8 000 30 000 30 000 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 8 000 46 000 46 000 Autres concours publics (région, département) 10 000 5 000 Autres concours privés 27 000 24 000 183 133 185 600 Total des produits 52 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 45 167 îLE-DE-FRANCE (75) esh : Efidis Référent : Stéphanie DELCUPE [email protected] Association : LES PARQUES Référent : Julie DUMONT [email protected] « Les jardins d’asphaltes » DOTATION FÉDÉRALE : 19 500 € sur 3 ans Exposé des motifs Dans le cadre de la gestion urbaine de proximité, réunissant de nombreux acteurs et des habitants, la question de l’amélioration du cadre de vie est un thème récurrent. Le travail effectué par le Centre social 13 pour Tous dans le cadre du projet « Regardemoi » a démontré le besoin des habitants de s’exprimer et d’être représentés au-delà des stigmatisations ambiantes (habitat social avec toutes ses connotations, prostitutions, Chinatown…). Dans un quartier dense (plus de 10 000 habitants et de nombreux usagers) et très minéralisé avec une architecture sur dalles, la nature et l’art sont apparus comme fils conducteurs fédérateurs de ce besoin de réappropriation des espaces. Ces deux entrées étant universelles. La représentation du paysage a un rôle important dans les arts graphiques parce qu’elle s’oppose parfois à la représentation des êtres, ou bien peut être aussi utilisée pour les symboliser. Ainsi, pour réhumaniser le quartier et donner une place aux habitants, il est indispensable de réenchanter leur quotidien. Il y a tous ces enfants qui n’ont encore jamais vu la mer, la montagne, la campagne… Il y a tous ces adultes qui ont encore le souvenir de leur pays de naissance. L’îlot Vénétie/villa d’Este est un melting-pot de cultures et de générations. Le propos est de donner une visibilité à chacun de façon qu’il puisse se projeter dans l’aménagement mis en place. Tous les recoins et toutes les vues seront pensés pour que l’ensemble soit cohérent et harmonieux. Le jardin est la base de l’harmonie, car dans toutes civilisations il existe des mythes autour des jardins qui apportent calme et sérénité. Le travail de fresque au mur, au sol, sur toutes les parties abîmées et grises de la place, sera exploité de façon à colorer l’espace, donner un sentiment de quiétude et de joie au quartier et surtout LE VALORISER ! Objectifs : >> Redonner une harmonie au quartier et à ses habitants, favoriser l’appropriation des espaces extérieurs en faisant des habitants des forces de propositions, réduire les incivilités et les dégradations, créer des ponts entre les structures déjà existantes, orienter, informer, échanger, retrouver un sentiment d’appartenance, de citoyenneté et une estime de soi. Nous nous appuyons sur les volontés des habitants et ce qui a déjà été fait dans d’autres villes comme Montpellier, Valence en Espagne (festival de street art), Arles (photos dans la rue), événements qui font vivre ces villes. Par exemple des murs seront utilisés comme de véritables toiles représentant des paysages en trompe l’œil. Par ailleurs, au cœur d’un grand projet de renouvellement urbain, il est indispensable de lever les résistances aux changements, obtenir l’adhésion et s’assurer de la pérennité des investissements. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 53 Descriptif du projet Ce projet qui a démarré en octobre 2012 vise à valoriser le quartier, ses habitants et engager des actions citoyennes à leurs initiatives, des actions de solidarités et de préservation du territoire par l’échange, la culture et la création. La question de l’engagement étant un sujet clef et sensible des projets visant la participation des habitants, c’est par la mise en place d’ateliers divers, plus ou moins longs et plus ou moins engageants dans l’assiduité que les habitants seront invités à s’investir. Par ailleurs, le quartier connaissant une grande diversité culturelle, et ce projet souhaitant donner la parole au plus grand nombre, des traducteurs seront parties prenantes des projets, bénévoles et à défaut missionnés. L’organisation d’ateliers interrogeant les représentations et les pratiques des espaces extérieurs permettra aux habitants de s’exprimer et d’accompagner les démarches des gestionnaires et de la ville autour de la sensibilisation au respect du cadre de vie. En parlant à tous, les supports utilisés, photos, arts plastiques, dessins, maquettes… permettront également d’investir physiquement les lieux par des expositions, des petites séquences artistiques déambulatoires… interpellant ainsi le grand public. Les ateliers deviennent aussi espace de dialogue et de recueil des attentes des habitants sur leurs environnements et leurs difficultés rencontrées. Ils permettent d’engager d’autres actions avec les partenaires. Ce projet multimodal et partenarial nécessite une indispensable coopération en vase communicant, un atelier pouvant faire émerger d’autres besoins, les partenaires s’engagent à proposer des modules d’intervention ou des actions plus ciblées. Publics visés : >> tous les locataires d’Efidis, soit 500 ménages sur la place de Vénétie, >> les autres habitants de l‘îlot Massena. L’objectif est d’associer le plus grand nombre et en particulier ceux qui ne sont pas touchés pas les structures associatives et locales, les temps des actions se feront sur des créneaux accessibles comme le dimanche et l’association se portera au-devant d’eux : les 2- 6 ans, les personnes âgées, les actifs… (En lien avec les maternelles, les clubs 3e âge, les gardiens d’immeubles…) Les autres publics seront touchés grâce aux partenaires locaux : Centre social 13 pour Tous, Ma Ressourcerie Studio Carton, les centres d’animations, le Point d’accès au droit, la mairie du 13e, l’équipe de développement local, Batik International, Les Jardins numériques, conseils syndicaux, centre commercial Massena 13, Efidis, Coopération et Famille, l’atelier Santé Ville, les éducateurs de rue (ARC 75), Espace public numérique, école maternelle, commerçants… Et au niveau de la communication et de la valorisation les revues existantes : Culture 13, 13 en vue(s)… Partenariat avec d’autres associations amies : Les Voleurs, La Fabrique des impossibles… Résultats attendus >> des habitants mieux formés à la compréhension de leur environnement et de ce fait plus respectueux, >> une baisse des dégradations locatives et une meilleure appropriation des logements par la mise en place d’un réseau d’aides, >> une baisse des faits d’incivilité et des dégradations, >> un investissement pérenne des locataires et habitants tous âges confondus dans les projets de territoire, >> une meilleure participation aux actions de sensibilisation au tri, éco-geste… >> une hausse des interlocuteurs relais de la vie résidentielle : « du locataire au loc’acteur », 54 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> un taux de participation croissant dans les structures locales, >> nombre d’habitants ressources du quartier (on en espère dix), >> un respect des réalisations. Efidis Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Les Jardins d’asphaltes », projet de mobilisation des habitants sur le devenir d’un site complexe en mutation. Le comité remercie Stéphanie Delcupe d’Efidis et Julie Dumont pour leur engagement et leur enthousiasme lors de l’audition. Impliquer les locataires et habitants du quartier Masséna, place de Vénétie - villa d’Este, à s’exprimer sur le devenir de leur quartier, par le biais de multiples ateliers artistiques et culturels s’adressant au plus grand nombre d’habitants, est une véritable gageure. C’est aussi une formidable expérience pour renouer du lien entre les différentes générations d’habitants, favoriser l’appropriation des espaces extérieurs en investissant le maximum de lieux qu’offre ce quartier sur dalle qui concentre de nombreux bailleurs. Les membres du CSP accordent la subvention demandée et demandent de compléter le projet en communiquant sur les différents ateliers mis en place en proposant une exposition de tout ce qui aura été mené par les habitants et si possible de mettre en relief les propositions retenues par le GPRU pour une meilleure appropriation des espaces. Le comité souhaite longue vie à cette jeune association d’habitants/ locataires Les Parques qui, par son réseau d’artistes et d’acteurs, permettra de diversifier l’expression et de renouer des liens pour que « les Jardins d’asphaltes » deviennent une réalité. Financement du projet (en €) 2013 2014 2015 400 700 500 CUCS Ville 5 000 5 000 6 000 CUCS États 3 000 4 000 4 000 5 000 5 000 1 000 1 000 1 000 1 000 10 000 5 000 5 800 5 400 3 000 3 000 56 100 47 100 Les Parques (Soirée d’autofinancement, Cotisations, donations) Région IDF Efidis (Fonds Propres) 1 000 Coopération & Famille (Fonds propres) Fonds pour l’Innovation sociale des esh 4 500 Fondation de France Fondation RATP Fondation Truffaut 2 000 Entreprise Nature & Découvertes 2 000 Les Parques (contributions volontaires en nature) Matériel 35 100 5 100 6 100 7 100 Personnes 30 000 50 000 40 000 Total des produits 53 000 91 600 78 000 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 55 îLE-DE-FRANCE (77) esh : EFIDIS Référent : Julie NICOL [email protected] Association : COULEURS D’AVENIR Référent : Julia CHALMEL [email protected] « Notre résidence : c’est l’affaire de tous ! » DOTATION FÉDÉRALE : 12 600 € sur 1 an Exposé des motifs Les résidences d’Efidis ont fait l’objet d’une réhabilitation et d’une résidentialisation de grande ampleur dans le cadre du Programme de Rénovation Urbaine de Dammarie-les-Lys lancé en 2006. De même, la résidence Fortoiseau est l’objet d’incivilités croissantes, les différents immeubles étant peu à peu impactés par une bande de jeunes occupant régulièrement un des halls de l’îlot. Fort d’un investissement tant dans la revalorisation du bâti que dans le désenclavement du quartier, Efidis a également misé sur une meilleure appropriation des espaces communs par les habitants. Il s’agit donc d’un moment clé pour les équipes d’Efidis et leurs partenaires : les locataires vivent dans des espaces communs requalifiés mais qui donnent tous les signes d’un besoin de suivi social pérenne. Après un diagnostic post-travaux, cette problématique restait un enjeu important pour la pérennisation des investissements sur l’ensemble du patrimoine mais particulièrement sur la résidence Pouvreau, composée de 48 logements répartis sur une tour de 7 étages. Elle se caractérise par un fort taux de personnes jeunes : environ 25 % de moins de 14 ans et 14 % entre 15 et 25 ans. Les familles monoparentales et les familles en couple avec enfants représentent en tout 38 % de la population de l’immeuble, il existe donc une part importante de personnes vivant seules dans leur logement. Les incivilités observées se concentrent surtout dans la mauvaise utilisation des nouveaux espaces communs notamment les locaux de tri sélectif, les escaliers ainsi que les espaces extérieurs de jeux. Ce diagnostic est également partagé sur la résidence Fortoiseau, voisine de Pouvreau comptant en tout 259 logements répartis sur 6 immeubles. Le redécoupage géographique de la plaine du Lys dans le cadre du PRU a changé les cheminements d’une résidence à l’autre et a de ce fait perturbé les habitudes de mobilité des locataires. Cela a eu pour effet des dégradations importantes sur les aménagements effectués dans le cadre de la résidentialisation. 56 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Ce projet s’inscrit pleinement dans la démarche d’accompagnement social global engagée depuis la fin des travaux par Efidis sur la résidence Pouvreau et assurée par Couleurs d’Avenir depuis mai 2012. Objectifs : >> remettre à niveau normé les usages au sein de la résidence, >> réguler et accompagner les ménages les plus exposés à ce problème, >> mettre en place un système d’information — de suivi des actions permettant d’anticiper les difficultés éventuelles et de création d’outils innovants pour permettre une autonomie, >> installer une dynamique globale à l’ensemble du patrimoine du territoire et notamment sur la résidence Fortoiseau. Ce projet n’est pas isolé, il fait partie d’une démarche globale d’accompagnement des ménages. Il n’est pas imposé sur le site par le bailleur mais est la finalité d’une réelle concertation menée avec les référents locataires et la direction en charge de la gestion de la résidence. Efidis Descriptif du projet Contenu du projet : Efidis et Couleurs d’Avenir ont déjà entamé un travail de mobilisation des locataires sur la résidence Pouvreau. Ce travail de mobilisation des locataires et de concertation entrepris par l’association a permis de créer un groupe de locataires référents à l’échelle de la résidence, d’instaurer une relation de confiance avec les habitants et d’être reconnu comme association support. Cette démarche a permis de mettre en œuvre différentes actions comme l’amélioration du fonctionnement du local d’ordures ménagères, l’organisation du local, vélos et poussettes, une information plus précise et plus pédagogique des missions du gardien, des campagnes d’information et des permanences sur le site pour sensibiliser les familles au respect des parties communes, des campagnes d’explication des contrats d’entretien dans leur logement et dans les parties collectives, mais aussi des événements festifs et conviviaux et un accompagnement plus ciblé des familles étant particulièrement concernées par des déviations d’usages par des visites à domicile. L’expérimentation sur Pouvreau doit changer d’échelle afin de tisser un réseau de locataires référents au-delà d’un immeuble et favoriser le mieux-vivre ensemble dans une logique d’entraide et de réflexion commune. L’association Couleurs d’Avenir en lien étroit avec la direction régionale Efidis travaillera auprès des locataires au niveau individuel sur leur situation en matière de comportements en vue de définir un plan de régulation individuelle et élaborera avec les habitants référents des actions collectives de sensibilisation sur le même sujet. >> Pour la résidence Pouvreau, il s’agira d’accompagner les référents locataires en les formant pour leur permettre de créer leurs propres actions, de savoir présenter leurs difficultés aux instances « politiques » du territoire, de savoir relayer les informations auprès de leurs voisins et acquérir par conséquent une autonomie pleine et entière. >> Pour la résidence Fortoiseau, grâce à une série de rencontres avec les locataires, un premier groupe se constituera pour définir un plan d’actions approprié et tirer profit de l’expérimentation effectuée sur la résidence Pouvreau. Publics ciblés : >> ensemble des locataires des résidences pour les animations collectives et les permanences individuelles, >> les entreprises sous contrats qui interviennent sur le site pour mettre en valeur les fonctionnements locaux et la connaissance des prestations dues aux familles, >> les locataires référents, >> les familles directement concernées par des difficultés identifiées liées aux comportements ou qui subissent les incivilités. Les partenaires : Efidis - les locataires référents – la chargée GUP du secteur – le directeur de la cohésion sociale des territoires et les services municipaux liés aux problématiques rencontrées. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 57 Résultats attendus >> une baisse significative des actes d’incivilité sur chaque site, >> une méthodologie reproductible sur d’autres sites, >> une amélioration des relations avec les familles, >> une participation des référents qui poursuivront de façon autonome la concertation avec le bailleur, >> des conditions de concertation constructives avec les référents locataires et les partenaires du territoire, >> une meilleure information des locataires, >> une satisfaction du locataire vis-à-vis du bailleur, >> une expérience confortée sur la mise en place de concertation transversale (bailleurs, habitants/locataires et entreprises), >> une méthodologie d’intervention transférable sur d’autres sites et auprès d’autres partenaires ville ou bailleurs. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Notre résidence : c’est l’affaire de tous ! ». Nous remercions Julie Nicol d’Efidis et Julie Charmel de Couleurs d’Avenir pour la clarté de leur exposé lors de l’audition. Au regard de la méthodologie proposée, les membres du CSP vous informent que ce projet sera le dernier porté par Couleurs d’Avenir subventionné par le Fonds pour l’innovation sociale. Deux autres projets sur des thèmes similaires ayant déjà été présentés au Fonds. Les membres du CSP ont bien saisi l’enjeu de ce projet pour Efidis de poursuivre la requalification du bâti par un accompagnement social renforcé afin de mobiliser les locataires au bon usage des différents espaces requalifiés. Ils vous accordent la subvention demandée et souhaitent que puissent être formalisés dans les bilans de fin de projet, les effets de cet accompagnement social renforcé, tant par le bailleur que par l’association. Financement du projet (en €) 2015 Efidis Valorisation du local (quittance prise en charge) Efidis Valorisation télécom (prise en charge) Efidis (fonds propres) Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 8 000 288 6 000 12 600 CUCS 4 000 Conseil général 77 2 000 Le Conseil régional IDF 6 000 Total des produits 58 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 38 888 ÎLE-DE-FRANCE (78-92-93-94-95) esh : FRANCE HABITATION Référent : Marie-Claude DIRATZOUYAN [email protected] Association : APES Référent : Hélène BARIL [email protected] « Accompagnement à l’usage des logements neufs BBC : nouveau logement, nouveaux réflexes » DOTATION FÉDÉRALE : 50 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Dans le cadre des objectifs de réduction des consommations d’eau et d’énergie fixés par le Grenelle de l’Environnement, France Habitation a adopté un plan stratégique énergétique de patrimoine et a ainsi engagé un programme de travaux ambitieux d’amélioration de la performance énergétique de ses bâtiments anciens et de constructions neuves aux normes BBC. Afin de réduire les consommations d’eau, France Habitation a également équipé l’ensemble de son patrimoine existant en compteurs individuels d’eau. France Habitation prévoit la construction d’environ 4 000 logements aux normes BBC d’ici la fin 2016. Aux innovations technologiques mises en place dans le cadre de l’amélioration des qualités énergétiques du patrimoine bâti doivent se combiner des innovations sociales au centre desquelles se trouvent les locataires. Aussi l’esh travaille étroitement avec l’Apes, qui a pour mission de mettre en place des actions de développement social urbain afin d’impliquer les locataires dans la vie de leur quartier et leur résidence. Intervenant sur l’ensemble de l’Île-de-France, plusieurs constats et enjeux amènent l’Apes à appuyer France Habitation dans la mise à l’habitation des logements neufs : >> la mise en place de relations de voisinage n’est plus un réflexe pour les nouveaux entrants. Pourtant on constate souvent que, plus les locataires se connaissent dans un immeuble et dialoguent, plus s’instaure le respect des règles de bon voisinage et des espaces communs. La mise en lien des locataires leur permet de se connaître et de développer des relations sociales dès leur emménagement, >> les règles de base de la vie en collectivité dans une résidence sont méconnues d’une partie des locataires. Aborder en profondeur ces sujets lors de la mise à l’habitation permet de poser les bonnes pratiques et les bons réflexes dès le départ, >> une bonne appropriation du logement nécessite de bien comprendre le fonctionnement et les conditions d’entretien des équipements, >> les nouveaux bâtiments permettent aux locataires d’avoir une vraie maîtrise de leurs consommations de fluide et d’agir pour limiter leurs charges. Accompagner les locataires à l’usage de ces nouveaux équipements est nécessaire pour prévenir les situations de précarité énergétique et limiter le poids des charges dans leur budget. L’accompagnement de l’Apes a été ciblé sur 29 opérations neuves, dont la moitié concerne des opérations de relogement de locataires qui occupaient des bâtiments anciens de France Habitation. Il concernerait 1 285 ménages venant d’emménager dans un logement neuf. Les ménages locataires des logements de France Habitation ont en moyenne sur l’ensemble du patrimoine les caractéristiques suivantes : >> leurs revenus moyens sont situés autour de 45 % des plafonds de ressources, >> 17 % des ménages sont des familles monoparentales, >> les catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont les employés et les ouvriers. Les personnes sans activités et les demandeurs d’emploi représentent, en cumulé, la troisième catégorie la plus représentée. Les charges recouvrent une part de plus en plus importante des ressources des locataires du fait de l’augmentation du prix des combustibles et de l’eau et de la précarisation des locataires. Les charges peuvent atteindre le tiers de leur loyer. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 59 Les objectifs du projet sont les suivants : >> accompagner les changements d’usage des locataires aux nouveaux modes d’habiter dans les constructions neuves, >> amener les locataires à être acteur de la réduction de leurs charges en adoptant des gestes éco-citoyens et promouvoir une mobilisation collective sur cette thématique entre les locataires et les équipes de gestion, >> mettre en place des dynamiques de lien social et de vivre ensemble. Jusqu’ici les actions menées par l’APES concernaient plutôt du patrimoine ancien sur lequel étaient apparues des difficultés autour du vivre ensemble au fil des années. Ce projet marque un tournant : l’APES intervient ici dès la mise à l’habitation pour prévenir les potentielles difficultés à venir en réalisant un travail de lien social et d’accompagnement dès l’entrée dans les lieux des locataires. Le développement durable constitue un levier pour aborder la question des charges et développer le lien social. Descriptif du projet L’Apes propose d’accompagner les locataires dans leur nouveau logement en résidences neuves sur 29 opérations situées sur 12 communes de la Région île-de-France. Cet accompagnement à l’habitation dans le logement et dans sa nouvelle résidence, voire son nouveau quartier doit permettre aux locataires de s’adapter aux nouvelles normes d’habitabilité mises en place dans le parc social récent, créer du lien social, d’améliorer les relations de voisinage afin de mieux intégrer non seulement son espace logement mais aussi les espaces communs et de proximité. Les publics visés : >> les locataires nouveaux entrants sur le parc de logements neufs, soit 1 285 ménages, >> les locataires repérés en difficultés sociales et économiques. Les partenaires : Les équipes territoriales de France Habitation, l’ACSE, le Conseil Régional d’Île-de-France, les départements, la Fondation MACIF le prestataire pour la création des outils pédagogiques (en cours de sélection), les partenaires locaux (centres sociaux comme la Maison pour Tous à Nanterre ou le centre social la Source à Epinay, les associations de locataires comme l’association de la résidence Sainte-Anne à Pavillons-Sous-Bois), les espaces info énergie locaux comme l’IDEMU – Croix Rouge Insertion sur Nanterre, les services des 12 villes concernées par le projet et des 7 communautés d’agglomérations : service développement durable, mission écologie urbaine, service GUP, Centres communaux d’action sociale, Ambassadeurs du tri etc., les associations qui interviennent au niveau régional telles que Couleurs d’Avenir, les Fourmis Vertes, Tic Tac Théâtre etc., les fournisseurs d’eau et d’énergie : Eau et Force, Veolia Eau Île-de-France, GDF Suez Dolce Vita, Direct Énergie, EDF, Enercoop, Eni, Antargaz etc.), les exploitants de chauffage (Antona et Cofi). Résultats attendus >> des locataires sensibilisés sur le savoir habiter, et un maintien durable de la qualité du cadre de vie dans les résidences neuves, >> l’adoption des changements de comportements par les locataires : responsables et organisés pour préserver l’intérêt commun, >> une réduction significative de la part des charges constatée dans le budget du ménage, >> le tissage de liens et de solidarités de voisinage entre locataires, >> la mobilisation des équipes de proximité autour des enjeux de développement durable et de la question de la baisse des charges, 60 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> des consommations réelles en adéquation avec les consommations théoriques pour tous les bâtiments basses consommations, >> un partenariat privilégié opérationnel avec les fournisseurs d’eau et d’énergie (avec notamment les conseillères sociales), >> une prise de conscience des coûts des gestes quotidiens en matière de consommation des fluides et des énergies et l’intégration de comportements éco-citoyens, >> des actions collectives mobilisatrices, créatrices de lien social. FRANCE HABITATION Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Accompagnement à l’usage des logements neufs BBC : nouveau logement, nouveaux réflexes ». Il remercie Marie-Claude Diratzouyan de France Habitation et Hélène Baril de l’APES pour la clarté de leur exposé et leur implication dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux et important pour tous les bailleurs fortement concernés par la lutte contre la précarité énergétique. La mise en œuvre de ce projet a fortement intéressé les membres du CSP car il se déploie sur un territoire large, 22 sites de la Région île-de-France, et permettra d’analyser les modifications d’usages dans des logements BBC répondant aux nouvelles réglementations. L’intérêt de votre projet réside dans la transversalité de cet accompagnement à l’habitabilité dans ces « logements nouvelle génération » puisqu’il concerne aussi bien vos locataires, que les entreprises sous contrat et les salariés de l’esh. Il a été apprécié que l’APES mène cet accompagnement aussi avec les différents fournisseurs d’énergie concernés. Le Comité de sélection des projets accorde la subvention demandée et souhaite que ce projet de grande ampleur permette de produire un guide de l’expérimentation. Potentiellement, ce projet pourra favoriser l’analyse des atouts et des freins entre une réglementation développement durable liée au bâti (BBC) face aux usages et à leurs modifications possibles pour atteindre les objectifs souhaités en matière de réduction des coûts énergétiques pour les locataires. Financement du projet (en €) 2013 2014 2015 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 25 000 7 500 17 500 France Habitation (fonds propres) 27 790 6 505 14 910 APES (fonctionnement financé par FH) 54 990 19 740 38 775 Contrat urbain de cohésion sociale ÉTAT : 14 000 € Villes : 7 500 € Conseil général : 7 500 € 14 000 5 000 10 000 Conseil régional IDF 7 500 2 250 5 250 Suez Environnement 3 000 900 2 100 Véolia Eau Île-de-France 5 000 1 500 3 500 Fournisseurs d’énergie (GDF, EDF, Alterna etc.) 2 500 750 1 750 Fondation MACIF 5 000 1 500 3 500 144 780 45 645 97 285 Total des produits Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 61 CHAMPAGNE-ARDENNE (51) esh : LE FOYER RéMOIS Référent : Lamiaâe ANTAR [email protected] Association : DOMOCARE SÈVE Référent : Nicolas BONNEVILLE [email protected] « Création et lancement d’un appartement pédagogique seniors et autonomie » DOTATION FÉDÉRALE : 50 000 € sur 2 ans Exposé des motifs La politique senior et handicap du Foyer Rémois relève d’un engagement de longue date. Depuis 2007, Le Foyer Rémois est partie prenante dans la conception et la mise en œuvre du Label Habitat senior services1 (HSS) au sein du réseau Delphis : 158 logements ont été adaptés, 80 collaborateurs de proximité ont été formés, chaque agence de proximité dispose de référents seniors, et les processus requis par le label HSS sont en place. Ces 158 logements (60 supplémentaires sont à l’étude) seront prochainement labélisés. d’opérations d’habitat spécifique (établissements d’hébergement pour personnes âgées, résidences intergénérationnelles, foyers d’accueil médicalisé). En février 2013, une chargée de mission seniors et dépendance a été recrutée pour animer et coordonner l’ensemble de cette politique au sein du Foyer Rémois. Malgré la structuration de son organisation interne, le développement de nouvelles compétences, la mise en place de nombreux processus, Le Foyer Rémois a identifié de son point de vue les compétences professionnelles propres au bailleur, et celles qui relèvent d’un partenariat externe. Par ailleurs, chaque année, Le Foyer Rémois répond favorablement à plus d’une centaine de demandes de travaux d’adaptation de logements (114 en 2011 et 114 en 2012). Un référent technique senior et handicap se charge de réaliser et de suivre ces travaux, en lien avec les équipes de proximité, avec l’appui d’un ergothérapeute (prestataire externe) et sous le pilotage de la chargée de mission seniors et dépendance. Le Foyer Rémois est également engagé dans le projet européen « I-Stay@Home » qui vise à développer en partenariat avec plusieurs bailleurs européens une plateforme de services pour favoriser le bien-vieillir des seniors et personnes en perte d’autonomie à domicile. Enfin, Le Foyer Rémois réalise un nombre significatif En logeant près de 3 900 personnes de plus de 70 ans (dont 2 055 locataires occupants sur l’ensemble des quartiers de Reims), Le Foyer Rémois constate depuis quelques années un vieillissement de ses locataires (1 758 locataires de plus de 70 ans du Foyer Rémois en 2007 et 1 947 en 2010) et leurs difficultés à se maintenir à domicile. Le Foyer Rémois a participé à la création de l’association Domocare Sève qui lui offre l’opportunité d’acquérir une compétence externe innovante largement nécessaire pour les locataires concernés. Le projet mis en œuvre en partenariat avec l’association Domocare Sève permet d’aller au-devant des besoins non exprimés et ouvre encore plus largement l’accès à des adaptations de logements et à d’autres facilités (par exemple plateforme de téléassistance active, lien webcam…). Ce projet s’inscrit parfaitement dans le cadre de la politique nationale de prévention et d’accompagnement du risque dépendance. 1 Le label HSS répond à des cahiers des charges spécifiques pour adapter les abords d’immeubles, les parties communes, les logements et proposer des services pour les Personnes à Mobilité Réduite 62 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale LE FOYER RéMOIS Objectifs >> créer un appartement pédagogique seniors et autonomie, >> faire passer, par ce lieu, l’ensemble des demandeurs ayant adressé un courrier de demande d’adaptation, soit environ 130 demandes reçues par an dont environ 110 satisfaites, >> y faire passer, également, 210 locataires supplémentaires par an, soit un total de 330 visiteurs par an, c’est-à-dire 10 % des locataires de plus de 70 ans, en plus de ceux qui adressent des demandes, >> générer chaque année 40 adaptations supplémentaires de logement par ce biais, soit un total de 110 + 40 = 150, >> produire une évaluation chaque année pour réorienter le projet si besoin. L’innovation de ce projet consiste, d’une part, à mettre en œuvre un dispositif préventif qui permette d’aller au-devant des besoins plutôt que d’attendre l’émergence des difficultés et des demandes. En ce sens, cette action requiert une dimension pédagogique forte, facteur clé de réussite. D’autre part, au-delà du partenariat esh + Association, Domocare Sève impliquera de manière transversale un véritable réseau de partenaires œuvrant en direction des seniors, qu’ils soient publics (Conseil général, Assurance vieillesse, mutuelles, caisses de retraite, CLIC de Reims…) ou privés (bailleurs, locataires, entreprises distributeurs, installateurs) autres services éventuels pour satisfaire la demande du plus grand nombre et fournir des solutions abordables financièrement par chacun d’entre eux. Ce projet enrichit de fait les actions antérieures du Foyer Rémois en ce sens qu’il affinera les éléments de connaissance du public seniors à l’échelle de l’ensemble de son patrimoine. Descriptif du projet Pour répondre au besoin de prolongement du soutien à domicile de ses locataires seniors et à l’amélioration de leur cadre de vie, Le Foyer Rémois crée et met à disposition de l’association Domocare Sève un appartement pédagogique seniors et autonomie. ils n’avaient pas pensé alors que leurs besoins sont inexistants et/ou latents. L’appartement pédagogique va sécuriser les processus de traitement des demandes d’adaptation de logements. Chaque demandeur d’adaptation sera invité à visiter et à se faire conseiller au sein de l’appartement pédagogique afin de disposer d’une vision complète et prospective des dispositifs d’aide à la dépendance qu’il est possible d’envisager. Ainsi, le demandeur d’adaptation vérifiera la complétude de sa demande et sera en situation d’anticiper son avenir, évitant au bailleur de revenir sur des adaptations supplémentaires au fil de l’évolution de la dépendance et du handicap. L’appartement pédagogique, lieu d’information et d’animation collective, sera le lieu permettant aux locataires de visualiser et expérimenter les différents équipements d’adaptation possibles. Domocare Sève y organisera pour les locataires, pour ses partenaires des réunions d’information et de communication sur les différents dispositifs de droit commun existants et des possibilités d’accès aux services proposés venant compléter les adaptations liées à l’usage du logement et favorisant le mieux-être du senior à son domicile. Les autres locataires seront incités à visiter l’appartement pédagogique pour prendre connaissance des solutions auxquelles Le bailleur va pouvoir proposer un supplément de service considérable et conforme à son objet social. Cette action vise à être pérennisée et développée à l’échelle régionale, dans un premier temps. Sa phase de lancement et de mise en œuvre durera deux ans. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 63 Publics visés : Partenaires : L’appartement pédagogique s’adresse à tout public. Néanmoins L’esh et Domocare Sève ont particulièrement ciblé les plus de 70 ans du parc du Foyer Rémois vivant à Reims et visent la visite de 330 ménages sur cet espace de démonstration et d’expérimentation. Le Foyer Rémois, Conseil général, Ville de Reims (politique de la ville), CCAS, COMAL PACT 51, MDPH, CLIC, ARS, l’ARADOPA, CHU, ainsi que ceux à contacter comme l’ANAH, la CNAV, la CRAM, les mutuelles caisses de retraite, la Caisse d’Épargne, la CAF, les fondations, associations, services d’aide humaine. Résultats attendus >> la réalisation de 150 adaptations par an suite à 330 visites de locataires à l’appartement pédagogique, permettant au bailleur de remplir sa mission première d’intérêt général à grande échelle, >> l’appartement pédagogique : véritable lieu d’animations d’ateliers avec des partenaires tels que (CLIC, caisse de retraite, putuelles, services d’aide humaine…), >> la pérennisation du dispositif à terme du projet et l’élargissement du dispositif partenarial, >> la production d’une méthodologie (technique, pédagogique et économique) avec sa logistique afin de conduire le plus grand nombre à se rendre sur l’appartement pédagogique, >> des visites de l’appartement pédagogique par le plus grand nombre de locataires, >> l’enquête, l’expression des besoins par le plus grand nombre de locataires. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Création et lancement d’un appartement pédagogique seniors et autonomie ». Les membres du CSP ont bien compris que le soutien à domicile des locataires seniors sur le patrimoine du Foyer Rémois est un enjeu important pour l’esh et que ce maintien passe par l’adaptabilité des logements. Le comité a bien saisi tout le travail en amont qui sera mené par l’association Domocare Sève auprès des locataires ciblés et des efforts financiers consentis par l’esh pour remplir les objectifs fixés. Le Comité de sélection des projets accorde la subvention demandée et sera très attentif à la mise en œuvre de ce projet. Il souhaite que lors des bilans intermédiaires demandés, les coûts financiers des adaptations souhaitées par les locataires et la part qui leur revient puissent être clairement affichés. Financement du projet (en €) Fonds pour l’Innovation Sociale des esh CUCS Reims Métropole 2014 2015 25 000 25 000 5 000 Le Foyer Rémois 33 182 15 794 Association Domocare Sève 46 290 46 290 109 472 87 084 Total des produits 64 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale PAYS DE LA LOIRE (44) esh : ATLANTIQUE HABITATIONS Référent : Madani BELKHEIR [email protected] esh : SAMO Référent : Frédéric PREVOT [email protected] esh : LA NANTAISE D’HABITATIONS Référent : Evelyne CARUDEL [email protected] oph : HABITAT 44 Référent : Isabelle REGENT [email protected] esh : HARMONIE HABITAT Référent : Valéry BOLO [email protected] Association : OCÉAN (Ouest Cœur Estuaire et Agglomération) Référent : Pascal GOMEZ [email protected] « Environnements solidaires » DOTATION FÉDÉRALE : 75 000 € sur 2 ans Exposé des motifs Sur le quartier de Bellevue 533 ménages sont allocataires du RSA, couvrant ainsi 1 332 personnes, soit 19 % de la population âgée de moins de 65 ans (contre 7 % sur l’agglomération). 971 ménages vivent sous le seuil de bas revenus, 17 % de plus qu’en 2008 soit 26 % des ménages. Ces derniers couvrent 2 469 personnes soit près de 35 % de la population de moins de 65 ans du quartier (contre 17 % sur Nantes Métropole). Ces quelques chiffres démontrent les difficultés réelles du quartier dans lequel s’inscrit notre action. Depuis 2008, le quartier de Bellevue est en pleine mutation dans le cadre de L’Anru, qui transforme de façon importante l’image et les usages du quartier. Les résultats très positifs obtenus avec Encombrants solidaires sur le patrimoine d’Atlantique Habitations, notamment au niveau de la baisse significative des actes d’incivilités, nous amène à expérimenter notre concept à l’échelle du quartier avec la participation active des bailleurs présents. Le passage d’Encombrants solidaires sur 523 logements d’Atlantique Habitations à Environnements solidaires sur l’ensemble du quartier Bellevue, développé auprès de 4 autres bailleurs sociaux (soit 1 673 logements sur cette ZUS de Nantes Métropole), a pour vocation d’accompagner socialement ces changements en tentant de créer auprès des habitants une véritable dynamique basée sur le lien social, la prise de conscience collective. Objectifs : >> intervenir auprès des 1 673 ménages de la ZUS Bellevue/ Saint-Herblain, >> réduire le volume des dépôts d’encombrants, >> procéder à une valorisation « solidaire » des encombrants (réemploi, atelier de customisation), >> agir sur la baisse des charges des habitants (consommations), >> créer du lien entre habitants et entre habitants et équipes de proximité des bailleurs, >> insérer des locataires en difficulté économique dans la vie sociale et professionnelle par la création de 8 postes : 2 postes en emploi d’avenir (2x35h), 5 postes en contrat aidé (6x20h), et 1 poste d’encadrement intermédiaire en contrat aidé (35 heures), >> créer d’autres formes de solidarités entre les habitants, >> harmoniser les pratiques des bailleurs et tendre à une culture commune des pratiques en matière de gestion des espaces de proximité, >> réduire les incivilités et dégradations. Environnements solidaires doit être un outil d’appropriation du nouvel environnement mis à disposition des habitants, tout en leur permettant d’être acteurs de leur cadre de vie : se l’approprier pour mieux le préserver. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 65 Descriptif du projet Ce projet vise à l’amélioration du cadre de vie des habitants sur le quartier. Il participe aussi à l’insertion par l’activité économique solidaire puisque cela nécessite la création de 8 postes d’opérateurs de quartier. Il vise surtout à sensibiliser l’ensemble des habitants à leur environnement, à modifier leurs habitudes de consommation, à créer des solidarités de voisinages. Il permet de regrouper 5 bailleurs sociaux indépendants autour d’un thème central du développement durable, la régulation des encombrants, qui relève aussi bien de la responsabilité sociétale des entreprises que des responsabilités individuelles quant aux modes de consommation et de durabilité des biens. C’est ce qu’Environnements solidaires propose à l’ensemble des ménages du quartier Bellevue de mettre en œuvre : se préoccuper de la gestion des encombrants c’est aussi se préoccuper de la durée de vie des biens que l’on met peut-être trop facilement au rebut. OCÉAN et ses partenaires associatifs de l’économie solidaire s’emploieront pour cela à sensibiliser les locataires sur la réutilisation potentielle des encombrants et les circuits possibles de réparation et/ou de transformation de biens pour une fonction dérivée à la fonction première du bien. Les publics visés : >> 8 locataires (opérateurs) recrutés dans le cadre du dispositif (qui habitent le quartier), >> couverture du dispositif sur le patrimoine des 5 bailleurs partenaires, soit 9 résidences qui représentent un volume de 1 673 logements (soit environ 5 000 habitants). Partenaires : Atlantique Habitations, La Nantaise d’Habitation (LNH), SAMO, Harmonie Habitat et Habitat 44, Ville de Saint-Herblain, Nantes Métropole, l’État (préfecture), le CSC La Bernardière, La Maison du citoyen de la Harlière, La Maison des arts ; les partenaires liés aux encombrants : les associations Arbres (pour les cartons), Envie 44 (pour les D3E), L’Homme Debout (pour les meubles), ATAO (pour les vélos) ; ceux liés à la préservation de l’environnement et la consommation responsable : les Associations ECOPOLE, ALIZEE, et COMPOSTRI, et bien entendu ceux liés au retour à l’emploi : Pôle Emploi, la mission locale, Conseil général 44. Résultats attendus Ce projet d’accompagnement social doit permettre : >> une logique homogène d’intervention sur un territoire prioritaire en pleine mutation (renouvellement urbain), >> un renforcement de nos interventions de proximité de façon très innovante, >> une prise de conscience avec l’existence d’un réseau d’échange, >> un appui pérenne auprès de nos équipes de proximité dans les rapports quotidiens avec les habitants, >> partenaires actifs de la vie locale pour améliorer le cadre de vie des habitants, favoriser les actions liées à la citoyenneté et sensibiliser l’ensemble des partenaires et locataires à la préservation de l’environnement, 66 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> une mutualisation de moyens (4 esh et 1 Office) permettant de développer des compétences nouvelles et d’autres modes de travail, >> la réflexion commune et transversale autour d’un projet collectif au bénéfice du social comme de l’économique. Ce projet original, vise à répondre pleinement à la mission première d’insertion professionnelle d’un public en difficulté. Les opérateurs ne se placent pas dans le dispositif pour se substituer aux entreprises de nettoyage ni pour faire à la place des habitants. Le rôle est d’abord d’apporter un conseil, une écoute et de proposer des actions fédératrices qui impliquent d’autres acteurs associatifs ou non. Nous élargissons notre panel d’interventions et nous nous ouvrons vers des compétences nouvelles. Nous sommes heureux de participer concrètement à cette action innovante, dynamique et créatrice de lien. ATLANTIQUE HABITATIONS • LA NANTAISE D’HABITATIONS HARMONIE HABITAT • SAMO • HABITAT 44 Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Environnements solidaires ». Les membres du CSP ont été fortement intéressés par votre projet à plus d’un titre : d’une part parce qu’il s’agit d’un projet expérimenté sur un site ciblé et, qu’au regard des résultats observés, il est déployé aujourd’hui auprès de 4 autres bailleurs sociaux sur un territoire large de l’agglomération nantaise. D’autre part, parce qu’il contribue à créer de l’emploi et enfin il permet de créer des liens de solidarités et de sensibiliser l’ensemble des locataires à améliorer la gestion des encombrants. Par ailleurs nous tenons à vous remercier pour la clarté de votre exposé lors de l’audition, où, tous, avons remarqué que le travail inter-bailleurs et partenaires, n’était pas un vain mot et que cette implication transversale des partenaires permet non seulement de développer ce projet mais aussi d’entrevoir les prémices de sa pérennisation sur Nantes Métropole. Le Comité de sélection des projets vous accorde la subvention demandée et remercie Evelyne Carudel, directeur du patrimoine de Lnh, Madani Belkheir, chargé de mission DSU au sein d’Atlantique Habitations, Pascal Gomez, directeur d’Océan et Ludovic Joyeux, responsable de la mission cohésion sociale au sein de la Ville de Saint-Herblain pour ce projet porté d’une même voix. Financement du projet (en €) 2014 2015 37 500 37 500 6 804 4 001 2 803 9 644 7 597 6 940 4 082 2 859 9 837 7 749 État (CUCS) 5 000 5 000 Ville de Saint-Herblain 5 000 5 000 Nantes Métropole 5 000 5 000 87 137 8 003 48 015 31 119 88 881 8 163 48 976 31 742 170 486 172 848 Fonds pour l’innovation Sociale des esh Samo (369 logts*) Harmonie Habitat (217 logts ) * Lnh (152 logts*) Atlantique Habitations (523 logts*) Habitat 44 (412 logts*) Aides sur l’emploi Chef d’équipe CAE (temps plein) 5 opérateurs de quartier en CAE (20 heures hebdo) 2 opérateurs de quartier en Emploi d’Avenir (temps plein) Total des produits * nombre de logements sur Saint-Herblain Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 67 PAYS DE LA LOIRE (44) esh : ATLANTIQUE HABITATIONS Référent : Madani BELKHEIR [email protected] Association : RICHE-TERRE Référent : Abdel ZIBAR [email protected] « Lombricompostage et permaculture : des locataires éco-citoyens » DOTATION FÉDÉRALE : 17 270 € sur 2 ans Exposé des motifs Chaque année en France un habitant produit 354 kg d’ordures ménagères dont 100 kg de déchets organiques (source ADEME calculée à partir des tonnages des poubelles des ménages, hors déchets verts, collectés par les collectivités locales). Ainsi, en France, 30 % des déchets sont incinérés, 36 % vont à la décharge, 20 % sont valorisés ou recyclés et 14 % sont gérés biologiquement (compostage/méthanisation des déchets organiques). La résidence des Roselins concernée par le dispositif est située à Saint-Luce-sur-Loire, commune limitrophe de Nantes. Elle est réalisée aux normes BBC. Cette dernière se présente avec 2 bâtiments identiques dans leurs conceptions, de 20 logements chacun, soit un total de 40 logements. La typologie (identique aux 2 bâtiments) des logements est la suivante : 10 T2, 14 T3, 14 T4, 2 T5. La livraison a eu lieu mi-janvier 2014. Objectifs fixés : >> impliquer 80 ménages, dont les 40 entrants des Roselins, à acquérir des comportements éco-citoyens, >> équiper les logements d’un lombricompost individuel, >> former et accompagner les habitants à l’utilisation du lombricomposteur, >> favoriser le dialogue (dès la livraison) « créateur de lien social » entre les locataires, autour d’un projet sur le long terme qui répond de manière simple et ludique à la valorisation de nos déchets quotidiens, >> réaliser un jardin partagé innovant selon la méthode de permaculture au cœur de la résidence, L’organisation des espaces extérieurs est un atout majeur pour accueillir ce projet, puisqu’elle se compose de 2 bandes cultivables de 2 x 150 m², que nous souhaitons investir à hauteur de 2 x 40 m² pour les jardins partagés en permaculture. >> permettre à cette jeune association dynamique de pérenniser son dispositif sur d’autres résidences d’Atlantique Habitations et de développer de nouveaux partenariats avec notamment d’autres organismes HLM. Le lombricompostage (ou vermicompostage) que nous proposons aux futurs locataires de cette résidence est une méthode écologique de valorisation et de transformation des déchets biodégradables en engrais naturel fondée sur l’utilisation de vers composteurs. Le lombricompostage nécessite peu de place et ne dégage aucune odeur nauséabonde (odeur de sous-bois), ce qui rend possible sa pratique en appartement et en fait donc une solution supplémentaire à la réduction des déchets ménagers. Ce projet expérimental mené à petite échelle, sur une résidence neuve, présente un caractère pédagogique pour les locataires et pour les salariés de l’esh. Il nous permettra de développer et intégrer les concepts du lombricompostage et de permaculture dans d’autres projets de notre esh, dès leur conception, considérant notamment le lombricomposteur comme un équipement à part entière de la cuisine. 68 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale ATLANTIQUE HABITATIONS Descriptif du projet Dans le cadre du développement durable et de la responsabilité sociétale de l’entreprise, Atlantique Habitations sollicite RicheTerre, jeune association, pour expérimenter auprès des futurs locataires de la Résidence de Sainte-Luce-sur-Loire, la mise en place du lombricompostage auprès du plus grand nombre de ménages non seulement pour réduire collectivement la collecte des déchets, mais aussi pour mettre en place au pied de la résidence un jardin partagé réalisé sous le principe de la permaculture, où il est recherché l’optimisation des cultures plutôt que leur maximisation. Ainsi, Riche-Terre travaillera en lien étroit avec les locataires volontaires de la Résidence de Sainte-Luce sur Loire pour aménager, semer et entretenir le jardin partagé afin qu’il produise selon les saisons, les plantes adéquates. À travers ce projet, il s’agit, d’une part, de sensibiliser le plus grand nombre de locataires à adopter le lombricompostage pour réduire la collecte des déchets mais aussi de favoriser les relations entre les habitants locataires d’une nouvelle résidence en les fédérant autour d’un dispositif environnemental de proximité permettant de croiser les expériences individuelles sur des temps collectifs. Publics visés : >> 80 ménages : les 40 entrants de la résidence des Roselins à Sainte Luce-sur-Loire, soit environ 100 locataires, et déploiement auprès de 40 autres ménages. La commercialisation étant en cours nous pourrons affiner ce chiffre lors de l’attribution définitive des logements. Les partenaires : Atlantique Habitations, la Ville de Sainte-Luce-sur-Loire, Nantes Métropole (direction des déchets) et êcopole. Résultats attendus >> une réduction de l’impact environnemental généré par la résidence. En effet, le système de lombricompostage doit nous permettre de revaloriser au minimum 6 tonnes de déchets à l’année sur la résidence, soit 12 tonnes sur les deux ans du projet, >> une gestion sereine des espaces de proximité, >> une intégration et une adhésion des gestes éco-citoyen des habitants, par la pratique du tri des déchets, >> une maîtrise de la permaculture afin de proposer ce type de logique dans d’autres programmations, >> l’apprentissage pour les salariés de techniques simples, naturelles et innovantes permettant une gestion quotidienne plus sereine et contribuant à une qualification, >> une réponse satisfaisante pour l’esh, >> une relation participative avec les habitants favorisant le bienvivre ensemble (intergénérationnel) et contribuant à une amélioration du cadre de vie des locataires, >> un regain d’intérêt, toutes générations confondues, pour des activités nouvelles à des habitants vivant en collectif. >> le choix d’une alimentation saine et peu coûteuse proposée aux habitants (respect de la saisonnalité dans l’alimentation), Cette première expérience va nous permettre de démontrer qu’il est possible d’agir quotidiennement avec un dispositif simple et peu contraignant à la préservation de nos ressources et de notre environnement. >> l’intégration du concept de lombricompostage dans nos futurs logements, Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 69 Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Lombricompostage et permaculture : des locataires éco-citoyens ». Les membres du CSP remercient vivement Messieurs Madani Belkheir, d’Atlantique Habitations, et Abdel Zibar, directeur de Riche-Terre pour leur excellente prestation orale lors de l’audition. Ce projet revêt plusieurs atouts : au-delà de l’aspect pédagogique et de sensibilisation au développement durable pour transformer les locataires en « éco-locataires », il permet de prolonger cette revalorisation des déchets verts par la création d’un jardin selon les principes de la permaculture. Ainsi, les « éco-locataires » joignent l’utile à l’agréable et bénéficient directement de la mise en place de lombricomposts dans leur logement, par la création d’un jardin partagé. Le Comité de sélection des projets approuve à l’unanimité un projet original et accorde la subvention demandée pour mener à bien ce projet auprès des 40 ménages entrants. Les membres du Comité de sélection accordent le double de la subvention demandée, si ce projet est déployé auprès de 40 ménages supplémentaires. Les membres du CSP espèrent vivement que cela suscitera le même intérêt auprès des locataires de la résidence les Roselins et des salariés de l’esh pour que ces 80 futurs ménages adoptent ce concept de valorisation des déchets verts. Les membres du CSP resteront très attentifs à la mise en œuvre de ce projet et solliciteront certainement les initiateurs, pour un retour d’expérience au-delà des bilans demandés. Financement du projet (en €) 2014 2015 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 12 722 4 548 Atlantique Habitations - fonds propres 11 843 3 306 Ville de Sainte-Luce-sur-Loire 1 000 1 000 Nantes Métropole 2 000 1 000 Total des produits 26 565 9 854 70 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale PROVENCE-ALPES CÔTE D’AZUR (13) esh : LOGIS MÉDITERRANÉE Référent : Nabila CHELIHI [email protected] Association : PACT DES BOUCHES DU Rhône Référent : Sarah TABCHICHE [email protected] « Action socio-urbaine et valorisation énergétique de la résidence Frescoule » DOTATION FÉDÉRALE : 50 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Situé au sud de la commune de Vitrolles, le quartier de la Frescoule est excentré par rapport au vieux village, au centre urbain et aux arcades. Le quartier est toutefois facilement accessible depuis le centre de Vitrolles ainsi que depuis l’extérieur (autoroute A7 et D9). Il est par ailleurs à proximité directe d’équipements structurants : zone commerciale Grand Vitrolles, commerces et services sur l’avenue Rhin et Danube (notamment agence Logis Méditerranée et lycée Jean Monnet), collèges Simone de Beauvoir et Camille Claudel, centre social Calcaïra, les parcs Griffon et Font Blanche. 16 commerces sont de plus en activité dans les locaux existants au pied des immeubles de la Frescoule. Constitué de petits immeubles collectifs (R + 2 à R + 4) mis en service en 1987 (Frescoule 1) et 1994 (Frescoule 2), le programme déploie ses 162 logements de part et d’autre de l’avenue du 8 mai 1945, auxquels on accède par 31 entrées distinctes, sur rue ou sur cour. Les typologies de logements se répartissent comme suit : 11 % de T1/T2, 34 % de T3, 49 % de T4 et 6 % de T5/T6. Logis Méditerranée a acquis le groupe Frescoule en 2011. Le bâti est dégradé, le bailleur projette donc une rénovation des logements et des espaces extérieurs. La méconnaissance de l’occupation (du fait du rachat récent) et la perspective d’un projet d’envergure ont motivé la commande d’une étude, réalisée en février 2013 par le PACT 13, par entretien individuel avec l’ensemble des occupants et des commerçants. La synthèse du diagnostic d’occupation : >> des ménages aux ressources faibles : bien que 44 % des ménages déclarent des salaires, les montants de ressources sont faibles et majoritairement complétées par des prestations sociales, >> des ménages avec enfants fortement représentés, et un tiers de foyers monoparentaux, >> un taux d’effort élevé (> 31%) pour 1/3 des locataires, >> 28 situations de sous-occupation (expliquant en partie les taux d’effort élevés), >> un haut niveau de charges qui pèsent sur le taux d’effort, >> 22 logements inadaptés en lien avec des problèmes de mobilité et de vieillissement, >> nécessité d’une meilleure identification des structures sociales et associatives par les locataires. La Frescoule fait partie de la zone d’intervention du centre social Calcaïra, actuellement hébergé dans la maison de quartier (dix minutes à pied et cinq en voiture de la Frescoule) et amené à s’implanter prochainement dans les locaux de l’ancienne crèche situés en rez-de-chaussée d’une des entrées de la Frescoule. Malgré sa proximité actuelle avec le site, le centre social souffre néanmoins d’un défaut d’identification par les habitants. Cette structure abrite également plusieurs permanences notamment de travailleurs sociaux de la MDS, de la CAF et de l’ADDAP. On note également la présence de l’association ADELIES sur le secteur Frescoule dont les thématiques d’intervention sont l’emploi/insertion, la scolarité et l’animation auprès des jeunes. Enfin, une antenne du Centre Communal d’action sociale (CCAS) est située sur le site. Malgré cette proximité de services sociaux et d’animation, les structures sont mal identifiées par les locataires. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 71 Objectifs : >> favoriser le lien partenaires/bailleur, >> mettre en avant le fort potentiel de ce territoire (intégration à la ville, équipements structurants à proximité, résidence à taille humaine), >> réduire les problématiques d’insécurité, >> valoriser les espaces extérieurs (une avenue très fréquentée et parfois dangereuse pour les usagers). La requalification des espaces communs et extérieurs projetée est attendue mais le manque de civisme pourrait en réduire l’impact. Par ailleurs, il est observé une présence importante d’enfants, mais un secteur de l’animation peu valorisé : absence de centre de loisirs pour les enfants de moins de 11 ans, méconnaissance du centre social par les locataires. La réhabilitation est envisagée par le bailleur comme un projet d’envergure destiné à redorer l’image du quartier et améliorer de manière significative les conditions de vie des occupants. Les travaux qui seront réalisés demanderont une adaptation des comportements et des modes d’utilisation des nouveaux équipements et plus largement de l’habitat, de manière à ne pas limiter les possibilités d’économie d’énergie et d’eau. Descriptif du projet Le projet consiste à assurer des accompagnements individuels et collectifs, et une présence de proximité durant trois ans, permettant de redynamiser un site qui souffre de problématiques techniques, sociales et urbaines mais qui dispose d’une forte potentialité d’amélioration, notamment grâce à la réhabilitation des logements, des parties communes et des espaces extérieurs prévue par Logis Méditerranée. Un partenariat entre deux associations permettra la mise en œuvre du projet : >> le PACT des Bouches-du-Rhône, porteur du projet, est une association spécialisée dans le logement des personnes défavorisées dont les actions visent à favoriser l’insertion par l’habitat, >> Écopolénergie est une association dont l’objet est la promotion des économies d’énergie et la défense de l’environnement pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Grâce à leur domaine d’intervention et leurs réseaux de partenaires respectifs, le PACT des BdR et Écopolénergie travaillent en synergie et en complémentarité. Le présent projet propose donc un partenariat qui va au-delà du partenariat associatif PACT des BdR-Écopolénergie puisqu’il s’inscrit dans une dynamique transversale de partenaires, de publics et de thématiques. 72 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Publics ciblés : >> l’ensemble des locataires des 162 logements de la résidence La Frescoule (Vitrolles), >> les agents au sein de l’esh, qui auront été identifiés (agence, service charges, services techniques…) et impliqués dans le projet, >> les acteurs locaux qui constituent aussi une cible dans la mesure où l’action pourra leur permettre d’adapter leur activité. Les partenaires : Logis Méditerranée, Ville de Vitrolles (service politique de la Ville), État (ACSE), Conseil général 13, ADEME PACA, Région PACA, Communauté du Pays d’Aix, le centre social Calcaïra, la Maison départementale de solidarité, CAF, ADDAP, ADELIES, CCAS. Au-delà de ces partenaires de droit commun, le PACT 13 et Écopolénergie solliciteront des partenariats spécifiques, selon les thèmes abordés : EDF et la Société des Eaux de Marseille sont notamment pressentis (Écopolénergie a l’expérience du partenariat avec EDF et le PACT 13 a déjà réalisé des actions de sensibilisation avec la SEM). Les commerçants (sur les 16 présents sur le quartier, 13 ont participé au diagnostic réalisé en février 2013) constitueront aussi un levier important. LOGIS MÉDITERRANÉE Résultats attendus >> une meilleure appréhension des spécificités du parc et de ses habitants, l’acquisition de La Frescoule étant récente pour Logis Méditerranée, >> la pérennité des travaux réalisés à l’intérieur des logements, sur le bâti et sur les espaces extérieurs, >> des consommations d’eau et d’énergie en baisse sur la résidence, tout en préservant la qualité de vie, >> une mutualisation et une valorisation des échanges d’expériences et savoir-faire entre l’esh, le PACT 13 et Écopolénergie, >> une bonne coordination entre les préoccupations techniques du maître d‘ouvrage et l’accompagnement des locataires, >> une capitalisation d’une expérience d’intervention dans un contexte urbain en mutation, favorisant l’amélioration de nos pratiques sur les thématiques abordées, >> l’amélioration du respect des espaces communs par les habitants, >> une mutualisation et une valorisation des échanges d’expériences et savoir-faire entre l’esh, le PACT 13 et Écopolénergie, >> un lien social recréé entre les résidents et les structures sociales existantes sur le quartier, et cela en étroite collaboration avec le service politique de la Ville de Vitrolles, >> la traduction et la valorisation du diagnostic initialement posé par des réalisations concrètes : une meilleure fréquentation par les habitants du centre social Calcaïra, la libération de grands logements sous-occupés (objectif 30 %), la réalisation d’adaptation de salles de bains ayant permis le maintien à domicile de personnes âgées, la déclinaison matérielle des propositions des habitants sur les espaces extérieurs. >> un personnel de terrain capable de transmettre des conseils aux locataires sur l’énergie et l’eau, >> la reproductibilité d’un guide pratique du locataire sur l’utilisation économe du logement, Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Action sociourbaine et valorisation énergétique de la résidence Frescoule », présenté avec l’appui de la société Logis Méditerranée et de l’association Ecopolénergie. Les membres du CSP ont bien compris l’enjeu pour le bailleur Logis Méditerranée d’accompagner les locataires ayant rejoint son patrimoine depuis peu. La réalisation préalable d’un diagnostic d’occupation par le PACT 13 est une bonne opportunité pour appréhender au mieux les besoins de ces locataires et accompagner le bailleur à la mise en place d’un programme d’acquisition, amélioration pour remédier à la sous-occupation dans les logements. Le Comité de sélection des projets accorde la subvention demandée et trouve intéressant le maillage entre accompagnement individuel et collectif proposé par le PACT 13 et Ecopolénergie pour sensibiliser l’ensemble des locataires au bon usage du logement et réduire leur consommation énergétique. Les membres du CSP resteront attentifs à la mise en œuvre de ce projet et sont fortement intéressés pour un retour d’expérience sur ce partenariat PACT 13 et Ecopolénergie. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 73 Financement du projet (en €) 2014 2015 2016 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 18 174 17 928 13 898 CG 13 18 750 18 750 Logis Méditerranée - fonds propres 19 205 15 928 21 969 6 450 6 450 6 450 Logis Méditerranée (mise à disposition local) État (cucs) 757 Ville de Vitrolles (cucs) 935 Conseil général 13 (cucs) 801 Adème paca Conseil régional paca 2 934 1 068 1 359 890 1 216 Communauté des Pays d’Aix 1 645 Autres financements restants à trouver Total des produits 74 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 14 203 67 030 66 210 56 520 PICARDIE (02) esh : Logivam Référent : Sylvie PIERRU [email protected] Association : UCPE (Un Château Pour l’Emploi) Référent : Didier MAUGER [email protected] « Jardins partagés actifs et solidaires » DOTATION FÉDÉRALE : 12 000 € sur 1 an/36 000 € sur 3 ans Exposé des motifs L’esh Logivam est propriétaire d’un ensemble d’immeubles collectifs sur la commune de Belleu, construits entre 1962 et 1967, représentant 230 logements. Une partie de ce quartier dit « Les Deux Lions » est en cours de requalification, dans le cadre du programme de rénovation urbaine. Cette opération vise à désenclaver le quartier. Une partie cependant du bâti n’est pas concernée par l’opération de Rénovation Urbaine et il est apparu indispensable à l’esh Logivam que les locataires de ces immeubles anciens, et qui sont fortement attachés à leur quartier, puissent affirmer et valoriser leur appartenance à leur habitat, afin de ne pas créer de clivage entre « neuf » et « ancien » ni de dissensions au sein du quartier. Propriétaire d’un terrain d’environ 2 000 m² en pied d’immeuble, l’esh Logivam souhaitait que cet espace devienne un lieu de convivialité pour les habitants des Deux Lions. En 2012, une action menée conjointement par l’esh Logivam et une association a permis de faire émerger l’envie d’un jardin partagé sur ce terrain. Objectifs : >> mobiliser les habitants autour d’un projet partagé, >> améliorer la consommation des ménages par la production liée à l’activité de jardinage, >> créer du lien social par l’organisation d’événements festifs autour de cette activité, >> développer les solidarités, par l’apprentissage du “travailler et construire un projet ensemble”, >> rompre l’isolement inhérent à certaines situations de précarité. Le caractère innovant de l’outil « jardin partagé » permet une plus grande mobilisation des partenaires autour de ce projet original. Le jardin sera le support d’actions de sensibilisation à l’environnement, de la pratique et l’apprentissage du jardinage biologique et sera également propice au développement du lien social et du cadre de vie. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 75 Descriptif du projet Le personnel en interne de l’esh Logivam, le Gestionnaire de Proximité sur site ainsi que la Chargée de Mission Qualité de Service Résidentielle s’investissent sur le terrain auprès des locataires. À leurs côtés, l’UCPE apportera son expertise dans le domaine de l’animation d’un Jardin Partagé, ses connaissances du jardinage. Lors de la conception et la création du jardin, la mise en place de chantiers participatifs et conviviaux pour les habitants permettra de créer des liens et de s’approprier le lieu. Des ateliers de jardinage hebdomadaires et une réunion mensuelle des habitants jardiniers seront planifiés pour organiser la gestion du jardin et les travaux collectifs. Une charte pour le fonctionnement du jardin sera établie lors de réunions de concertation entre les participants au jardin (animateur, habitants jardiniers, personnel de proximité et Chargée de Mission Qualité de Service Résidentiel esh Logivam) et permettra la sensibilisation progressive des habitants jardiniers à la création d’une association pour pérenniser le projet. à ce jour, 6 personnes ont déjà rencontré l’animateur de l’UCPE, elles s’investissent dans l’information auprès de l’ensemble des habitants du quartier, ainsi qu’auprès des écoles et associations de parents d’élèves belleusiennes. Seront proposées également des activités pour les enfants des écoles du quartier et autres publics intéressés. Enfin, toutes les initiatives susceptibles d’ouvrir le jardin sur l’extérieur seront encouragées (proposition par les habitants jardiniers d’organiser une fête, des repas et y inviter le voisinage). Des parcelles seront également aménagées pour permettre aux personnes âgées ou à mobilité réduite de prendre part aux activités du jardin, de plus la commune implante à proximité (20 mètres) un square intergénérationnel. Publics ciblés : Le projet de jardin partagé s’adresse à tous les locataires habitant le quartier des Deux Lions toutes générations et toutes cultures confondues, ainsi qu’aux enfants des écoles maternelles et primaires voisines. D’autres habitants de Belleu, mais ne résidant pas dans le quartier, ont déjà fait part de leur volonté de s’impliquer dans le projet et de mettre à disposition leurs savoir-faire et compétences en matière de construction, de jardinage. Les partenaires : Les partenaires institutionnels participant à l’opération de rénovation urbaine sont fortement impliqués dans la mise en œuvre du projet : la Ville de Belleu (le maire, la secrétaire générale, l’adjoint aux travaux, le CCAS), la SEDA (Société d’équipement du département de l’Aisne) - maître d’ouvrage délégué - le délégué du préfet dans les quartiers, les écoles maternelles et primaires de Belleu, l’association des parents d’élèves. D’autres partenaires institutionnels seront sollicités, telle la communauté d’agglomération du Soissonnais pour la mise en place gracieuse d’un composteur ainsi que le réseau des guides composteurs pour sensibiliser les habitants jardiniers au principe et aux avantages du compost. Résultats attendus Cette action s’inscrit dans le plan annuel « Bien Vivre Ensemble » de l’esh et vise, par le développement d’une dynamique de groupe, la création de liens sociaux entre les habitants. Ce projet doit aussi permettre d’apporter un regard positif sur le logement social et agir positivement sur la relation du locataire à son environnement. 76 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Il s’agit pour l’esh Logivam d’une première expérience qui pourra être reproduite dans d’autres quartiers. Il s’agit de consolider la présence de l’UCPE sur le territoire soissonnais et son expérience dans ce secteur d’intervention. L’UCPE valorisera le savoir-faire de son personnel qui sensibilisera et formera les habitants à la technique du jardinage biologique. Logivam Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Jardins partagés actifs et solidaires ». Les membres du CSP tiennent vivement à remercier Monsieur Michel Boillereau, délégué du préfet dans les quartiers pour sa présence et son soutien au projet. Nous tenons aussi à féliciter Sylvie Pierru et Vincent Carette, de l’esh Logivam, ainsi que Didier Mauger, de l’UCPE, qui ont subjugué l’auditoire lors de l’audition : en les écoutant, les « jurés » ont certainement mieux compris la signification des mots partage et solidarité. Les membres du CSP ont apprécié cette préoccupation du bailleur à mobiliser les locataires non bénéficiaires du programme de rénovation urbaine autour d’un projet collectif qui marque leur appartenance au quartier et qui permet de briser les clivages entre « anciens » et « nouveaux ». Le Comité de sélection des projets vous accorde la subvention demandée sur 1 an et vous propose de vous accompagner sur 2 années supplémentaires pour que les valeurs si bien défendues lors de l’audition puissent être pleinement transférées lors de la prise en gestion des jardins par les locataires organisés en association. Bravo pour ce beau projet. Financement du projet (en €) Investissement préalable à la mise en œuvre Logivam 2012/2013 15 822 Budget prévisionnel de fonctionnement 2014 DREAL Picardie 7 400 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 12 000 Logivam – fonds propres 1 385 Ville de Belleu 950 Logivam – Valorisation terrain et personnel Total des produits 3 580 41 137 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 77 ÎLE-DE-FRANCE (92-93-75) esh : ICF HABITAT LA SABLIÈRE Référent : Romain BARRES [email protected] Association : HABITAT ET HUMANISME Île-de-France Référent : Olivier LAUNAY [email protected] « Une manière inédite de vivre ensemble : la colocation intergénérationnelle » DOTATION FÉDÉRALE : 41 700 € sur 3 ans Exposé des motifs Le partenariat entre Habitat & Humanisme et ICF Habitat La Sablière a démarré il y a dix-huit mois, lors d’une rencontre inopinée, alors que l’association était déjà implantée en face d’un groupe immobilier propriété d’ICF, allée Vivaldi, Paris 12e. HH et la DT parisienne d’ICF sont tombés d’accord après quelques rencontres sur l’idée de tenter une expérience conjointe de colocation sur un T5 ou T6. Encore fallait-il qu’un logement se libère dans un territoire où HH était déjà implantée. Ce fut le cas, en juin 2013, pour un premier logement à Paris 18e ; en juillet, un logement neuf, cette fois-ci, était proposé à l’association. Au-delà de l’évidente crise du logement, les évolutions économiques et sociologiques entraînent des précarités et avec elles des besoins en logements. La montée du chômage et la banalisation des emplois précaires rendent de plus en plus difficile l’accès au logement, notamment pour les jeunes. En parallèle, la transformation de la cellule familiale fait évoluer les besoins de logements. On compte de plus en plus de familles monoparentales disposant d’une seule source de revenus mais qui doivent assumer des charges toujours plus importantes. L’allongement de la durée de vie a comme corollaire négatif la solitude de nombreux seniors. Par ailleurs les moins aisés quittent les centres urbains pour des zones périurbaines éloignées de leur lieu de travail et des zones d’intérêt. Le bailleur constate que les inégalités se creusent dans son parc de logements, la mixité sociale peine à se mettre en place et les liens intergénérationnels s’amenuisent. Face à ces constats, l’association Habitat et Humanisme développe la colocation intergénérationnelle qui représente pour elle une réponse inédite. 78 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Objectifs fixés : >> diminuer le taux d’effort de chaque locataire par un meilleur partage des charges : parce que les postes logement (loyer, charges locatives, fluides, chauffage) et transports constituent les deux premiers postes de dépense des ménages, ils mettent en difficulté l’insertion et l’autonomie des populations fragiles, >> briser les situations de rupture et d’isolement : ce projet permettra aux différentes catégories de locataires de se rencontrer, de créer des liens et de développer des réseaux d’entraide au quotidien. Ces relations actives de voisinage seront un vecteur privilégié de socialisation et également de transmission des savoirs, >> créer des conditions de vie structurantes pour les publics accueillis : Selon leur situation, les locataires seront accompagnés par des équipes de bénévoles et de salariés, pour aider à construire un projet de vie et à trouver leur place dans la société, >> expérimenter l’accompagnement par un tiers d’un projet de colocation, >> sensibiliser et communiquer auprès des équipes de gestion d’ICF Habitat La Sablière et de la Foncière pour développer ce concept de colocation sur d’autres sites, >> étudier le niveau d’interaction et de sollicitation que ce projet suscite avec nos équipes sur la gestion technique ou locative. Il s’agira de convaincre les équipes de l’enrichissement que cette démarche peut apporter pour la vie de la résidence mais également sur leurs propres conceptions de la différence (seniors, jeunes, etc.). L’innovation dans ce projet est de travailler sur les solidarités intergénérationnelles, la cohabitation permettant une attention mutuelle entre voisins (l’aide pour les courses, l’alphabétisation, le bricolage, etc.) et de faire de l’habitat convivial, où le lien social est particulièrement mis en avant. ICF HABITAT LA SABLIÈRE Descriptif du projet ICF Habitat La Sablière et Habitat et Humanisme Île-de-France ont conclu un partenariat pour transformer dans un premier temps, deux grands logements dans l’objectif d’en faire des colocations intergénérationnelles, dans le cadre de baux associatifs. Ces lieux de vie seront mis à la disposition de personnes désirant librement, et de façon dynamique, faire l’expérience du « vivre ensemble ». La démarche intergénérationnelle doit rester au cœur du projet avec une mixité de populations et de tranches d’âge. L’association est très vigilante lors du peuplement de ces logements. Les ménages ne doivent pas être tous en situation de grande précarité sociale afin de créer un cercle vertueux. Dans le cas contraire, notre expérience a démontré que cela menait à une situation d’échec. De plus, les candidats doivent adhérer au projet et s’investir dans cette expérience inédite du vivre ensemble. Public visé : 9 ménages en difficulté, repérés selon les catégories suivantes : >> des jeunes en difficultés financières ou sociales (jeunes travailleurs, apprentis, étudiants boursiers, demandeurs d’emploi…). C’est l’occasion pour ces jeunes en situation de rupture avec leur environnement familial et amical de créer une ébauche de sentiment familial, >> des personnes vieillissantes isolées (mais valides), >> l’habitat partagé sera pour elles l’occasion d’une stimulation affective et sociale et d’un plus fort sentiment de sécurité. De plus l’échange de services leur donnera un rôle d’utilité sociale, >> des familles monoparentales en précarité sociale ou économique. Les partenaires : ICF Habitat La Sablière, Villes de Paris, Nanterre, Saint-Denis (CCAS et services logement), le CROUS DE PARIS, l’ALJT, les circonscriptions d’actions sociales concernées (Conseils généraux), la BNP Épargne Retraite, HEC Alter Management. Résultats attendus >> un dispositif de colocation viable qui permette d’élargir l’offre actuellement disponible, >> l’expérimentation d’un nouveau mode d’habiter, intergénérationnel et solidaire, >> une réponse à la vacance des grands logements ne trouvant pas preneur en raison de loyers trop élevés, >> un élargissement de l’offre des personnes en difficulté là où il y a des m² disponibles, >> des solutions de logement plus adaptées à certains besoins spécifiques, >> un partenaire solide et expérimenté, sur la partie technique comme l’ameublement du logement mais aussi et surtout sur la sélection et l’accompagnement des colocataires (animation de la vie du logement et du respect du règlement intérieur), >> un projet transférable à d’autres bailleurs comme réponse à la vacance. Il s’agit de vérifier l’intérêt pour les bailleurs sociaux de mettre en location dans ce cadre des T4 et T5 PLS et PLI qui peuvent avoir du mal à trouver preneur auprès des ménages, compte tenu de leur coût, >> la création d’un référentiel de la colocation intergénérationnelle, sur les plans de l’aménagement, du peuplement, de la gestion locative, de l’animation. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 79 Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Une manière inédite de vivre ensemble : la colocation intergénérationnelle », soutenu par ICF La Sablière. Ce projet clairement exposé par Romain Barres, référent esh, et par Olivier Launay référent Pour l’association Habitat & Humanisme, a intéressé les membres du CSP et les a aussi interrogés. Le passage de l’expérimentation en parc privé regroupant toutes les conditions de réussite à l’expérimentation de colocation intergénérationnelle sur 2 grands logements du parc social est une démarche constructive pour permettre à terme de viabiliser ce concept et de le proposer comme solution à la vacance de grands logements. Si les membres du CSP ont apprécié l’ouverture des publics ciblés où l’on sort du binôme seniors/jeunes pour y intégrer aussi des familles monoparentales, le choix pris pour l’ameublement des logements serait à creuser. Le Comité de sélection des projets accorde la subvention demandée sur les deux premières années et à partir du retour d’expérience sur les deux sites de Nanterre et de Paris, la subvention pour la 3e année sera attribuée. Nous resterons attentifs à la mise en œuvre de ce projet et nous comptons sur le savoir-faire d’Habitat et Humanisme et d’ICF Habitat La Sablière pour nous présenter les éléments d’analyse permettant ou pas de poursuivre ce concept sur les grands logements du parc social. Financement du projet (en €) 2013 2014 2015 Habitat et Humanisme – fonds propres 8 000 5 400 7 400 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 16 000 13 100 12 600 ICF Habitat La Sablière – fonds propres 8 000 Concours Fondations et mécénat (A solliciter) 27 000 20 000 22 000 Total des Produits 59 000 38 500 42 000 80 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale îLE-DE-FRANCE (93) esh : EMMAÜS HABITAT Référent : Pauline DUMONTIER [email protected] esh : FRANCE HABITATION Référent : Segolène BRUGMANS [email protected] esh : LE LOGEMENT FRANCILIEN Référent : Aurélie LAMANDÉ [email protected] esh : IMMOBILIÈRE 3F Référent : Sabrina NADJI [email protected] Association des centres sociaux d’Aulnay (ACSA) Référent : Mourad CHALAL [email protected] « Création d’une épicerie solidaire, un outil d’accompagnement social concerté » DOTATION FÉDÉRALE : 75 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Les services et centres sociaux de la ville sont sollicités par un nombre grandissant d’habitants en situation de grande vulnérabilité. Ils confient les réalités d’un quotidien douloureux et expriment le besoin d’être accompagnés. Les données recueillies à l’échelle communale montrent une augmentation des demandes d’aide provenant de ménages pauvres ou modestes affectés par la hausse conjointe du coût du logement et des prix à la consommation. Les fins de mois sont difficiles et de plus en plus d’habitants sollicitent les centres sociaux pour des besoins des plus élémentaires : se nourrir. Les quartiers nord d’Aulnay (Rose des Vents, Jupiter, Europe, Étangs, Merisiers) ont connu de profondes transformations avec la réalisation du PRU, aujourd’hui en phase de finalisation. Les opérations de rénovation ont transformé le quotidien des habitants des quartiers nord en améliorant leur cadre de vie. Mais il n’a pas permis de résoudre les problématiques sociales. Alors qu’aujourd’hui d’autres investissements conséquents pour le développement de ces quartiers sont annoncés (Grand Paris), les acteurs de la politique de la ville doivent veiller à mettre autant d’énergie à innover sur le plan social que sur l’urbain. C’est pourquoi le projet d’épicerie solidaire représente un tel intérêt pour les partenaires de ces territoires, de surcroît dans le contexte de crise actuelle et avec la perspective de fermeture de l’usine PSA d’Aulnay, qui va impacter près de 400 familles sur la commune. Le patrimoine social sur les quartiers nord d’Aulnay-sous-Bois est particulièrement dense. Les bailleurs impliqués dans ce projet représentent à eux seuls un parc de près de 6 000 logements sociaux. Objectifs : >> lutter contre la précarité, >> favoriser le lien social en luttant contre l’isolement, >> offrir un espace de travail partenarial ouvert aux acteurs sociaux locaux, >> participer à l’accompagnement du public en situation de précarité pour mener à bien un projet individuel, notamment la résorption des dettes locatives, >> répondre à un besoin alimentaire sur une durée déterminée, >> prévenir les conséquences d’une mauvaise alimentation et contribuer à l’acquisition d’habitudes alimentaires équilibrées, >> promouvoir les activités de lien social, >> accompagner et soutenir les usagers dans leurs démarches d’autonomie, >> développer le bénévolat. Le projet d’épicerie, en étant complémentaire des dispositifs locaux, permettra de répondre aux besoins essentiels en structurant un partenariat ambitieux favorable au développement du « pouvoir d’agir » des habitants. Pionnière dans le champ de « l’animation sociale globale », la particularité de cette épicerie repose sur le fait qu’elle s’inscrit dans la philosophie des centres sociaux avec un portage inédit et une gouvernance partenariale. Elle se distingue également de nombreuses épiceries dans la mesure où elle place au cœur du dispositif l’accompagnement des familles dans la réalisation d’un projet individuel. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 81 Descriptif du projet Le projet consiste à créer une épicerie solidaire, hébergée par l’ACSA et pilotée dans un cadre partenarial impliquant des bailleurs sociaux, des services municipaux, des travailleurs sociaux et des animateurs. La création d’une Épicerie et de ce « coup de pouce » alimentaire contribuera à lutter contre la précarité et l’isolement et à prévenir les conséquences d’une mauvaise alimentation. Ce projet veillera à restaurer l’image sociale des habitants, en les sensibilisant à l’achat responsable et le pouvoir qu’ils peuvent exercer en tant que consommateurs. L’alimentation tient une place importante dans le budget d’un foyer. Dans l’Épicerie Solidaire, il devient un levier pour travailler sur d’autres problématiques et développer l’autonomie grâce à une approche pédagogique. La finalité de l’épicerie résulte dans l’élaboration d’un objectif personnel à hauteur des capacités de la personne. Il s’agit pour l’usager d’être valorisé et de reprendre confiance en lui. Créer un dispositif d’accompagnement social à destination des professionnels, qui s’appuie sur la mise à disposition des services suivants : >> un choix de produits alimentaires et quotidiens sains et très abordables, >> des ateliers collectifs pour aider les familles à mieux consommer et mieux gérer leur budget. L’épicerie solidaire vise à accompagner les familles fragilisées dans la concrétisation d’un projet, notamment grâce aux économies réalisées avec l’aide alimentaire. Des parcelles seront également aménagées pour permettre aux personnes âgées ou à mobilité réduite de prendre part aux activités du jardin, la commune implante à proximité (20 mètres) un square intergénérationnel. Publics visés : Le dispositif d’Épicerie solidaire est destiné à des ménages précaires repérés par les différents partenaires comme prioritaires c’est-à-dire les personnes en attente de droits, celles subissant des accidents de la vie, les bénéficiaires des minima sociaux : >> des ménages qui rencontrent des difficultés passagères : en recherche d’emploi, faisant face à un coup dur (problème de santé, séparation…), ayant un besoin ponctuel d’investissement (permis de conduire, emménagement…), 82 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> des ménages qui rencontrent des difficultés structurelles (avec un reste à vivre faible), >> personnes invalides ou ayant une pension d’invalidité. Les publics ciblés plus particulièrement par les bailleurs sociaux sont les suivants : >> les locataires en impayés de loyers, >> les ménages entrés récemment dans leur logement et éprouvant des difficultés pour réaliser les investissements liés à leur emménagement, >> les locataires, souvent isolés, qui arrivent à maintenir le paiement du loyer malgré une période difficile mais au prix de privations importantes. Le public en urgence sera orienté vers les dispositifs existants. Une réponse adaptée est d’ores et déjà présente sur le territoire, il ne conviendrait pas de se substituer aux structures existantes. Les partenaires : Emmaüs Habitat, Logement Francilien, France Habitation (APES), Immobilière 3F, le centre communal d’action sociale (CCAS), Service municipal d’action sociale (SMAS), équipe sociale pour l’Habitat, les centre sociaux (Les 3 quartiers, le centre Albatros, l’espace Gros Saule, centre Mitry-Ambourget), État (délégué du préfet), région, Fondation Aéroport de Paris, conseil général de la Seine-Saint-Denis (dossier en instruction), l’ANDES, l’association Cresus, service municipal de prévention des déchets, Fatima ZEHAR (atelier travaux manuels), Maison de la femme de Montreuil (atelier estime de soi), la Maison de l’emploi, de l’insertion, de la Formation et de l’Entreprise (MEIFE), mission locale, Saddaka, Ressourcerie2mains, Club de Prévention GRAJAR 93, projet de réussite éducative (PRE), l’atelier santé ville (ASV), centre municipal d’éducation pour la santé (CMES), comité départemental d’éducation pour la santé (CODES), la Banque alimentaire, Carrefour Parinor, Intermarché Aulnay-sous-Bois, association « La Chorba », Auchan Drive Aulnay-sous-Bois, association « Revivre », Restos du cœur, Secours catholique, Secours populaire. La Caisse d’allocations familiales (CAF) de Seine-Saint-Denis a été sollicitée pour prendre part au projet de création de l’épicerie. Sa participation est à l’étude par ses services, sachant qu’elle est actuellement en pleine restructuration avec la création d’une nouvelle antenne qui s’implantera en 2014 à proximité immédiate de la cité de l’Europe à Aulnay-sous-Bois. EMMAÜS HABITAT • LE LOGEMENT FRANCILIEN • FRANCE HABITATION • IMMOBILIÈRE 3F Résultats attendus >> réalisation des projets des familles bénéficiaires du dispositif, >> renforcement du partenariat avec les différents acteurs sociaux, >> amélioration des comportements de consommation des familles bénéficiaires, >> diminution du nombre de familles en impayés sur le parc social, >> création de lien social et intégration des familles, >> augmentation du nombre d’adhérents. >> appropriation de l’épicerie par l’ensemble des centre sociaux Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection a retenu votre projet en inter-bailleurs de « Création d’une épicerie solidaire, un outil d’accompagnement concerté » sur les quartiers nord de la ville d’Aulnay-sous-Bois. Nous tenons tout d’abord à féliciter toutes les personnes présentes à cette audition pour l’esprit de cohésion et la clarté de l’exposé lors de l’audition. Nous remercions particulièrement Madame Bénédicte Guillot, Responsable du service de l’action sociale de la ville d’Aulnay-sous-Bois qui, par sa présence et son implication, nous démontre qu’il s’agit aussi d’un projet fortement soutenu par la collectivité locale. Ce projet d’envergure de lutte contre la précarité concernera plus de 6 000 logements sociaux, et mobilisera 4 bailleurs contribuant à la démarche. Les membres du CSP ont apprécié que cette épicerie solidaire, au-delà de l’aide alimentaire nécessaire apportée aux ménages en très grande précarité, soit aussi un lieu pédagogique par la mise en place d’actions collectives et un levier d’insertion sociale et culturelle par la sensibilisation qui sera mise en place sur les activités proposées par les quatre centres sociaux installés au cœur des sous-quartiers. Les membres du CSP accordent la subvention demandée et recommandent, après fiabilisation de la méthodologie présentée, d’ouvrir cette épicerie solidaire à un plus grand nombre de bénéficiaires, au regard des besoins observés sur le territoire. Le Comité estime nécessaire de mettre en œuvre les relais avec les autres guichets existants de l’aide alimentaire, qui devraient permettre de pérenniser le projet. Les membres du CSP restent fortement intéressés par la mise en œuvre opérationnelle de ce projet et le maillage des réseaux opérationnels développés sur ce vaste territoire. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 83 Financement du projet (en €) 2014 2015 2016 1 560 10 010 14 300 3 000 3 000 29 570 107 112 113 457 5 000 5 000 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 25 000 25 000 25 000 ACSA – fonds propres Participation des usagers Réserve parlementaire 33 000 Acsé – CUCS 20 000 Région 24 150 Département Ville d’Aulnay-sous-Bois Fondation Aéroport de Paris 20 000 20 000 20 000 Emmaüs Habitat – fonds propres 5 000 5 000 5 000 Logement Francilien – Fonds propres 5 000 5 000 5 000 France Habitation-APES – fonds propres 2 000 2 000 2 000 I3F 2 000 2 000 1 000 Emmaüs Habitat – Valorisation 10 000 Bénévolat Prestations en nature 84 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 5 000 25 150 25 150 25 150 214 272 218 907 150 000 Dons en nature Total des Produits 5 000 25 150 332 280 îLE-DE-FRANCE (93) esh : TOIT ET JOIE Référent : Charlène TOUCHARD [email protected] Association : EPAC – École Populaire des Arts du Cinéma Référent : Catherine GAUTHIER [email protected] « L’Epac : une École pour les quartiers du Centre Ville » DOTATION FÉDÉRALE : 30 000 € sur 2 ans Exposé des motifs Toit et Joie est implantée à Saint-Denis au niveau des rues Édouard Vaillant, Commune de Paris, du chemin des Poulies et et de la rue Félix Faure, et possède un parc de 229 logements soit plus de 800 habitants. 10 commerces sont installés sur l’ensemble de ce patrimoine dont notamment un coiffeur, une retoucherie, un magasin de meubles… Devant la diversité des services commerciaux proposés à nos locataires et face au déménagement de la ludothèque (dans un de nos locaux vacants dans le quartier), Toit et Joie a décidé d’installer une association dans ce local afin de proposer un autre genre de service aux résidents. L’Epac, École Populaire des Arts du Cinéma, qui fonctionne depuis janvier 2013, est accueillie à titre gracieux dans les locaux de la Bourse du travail (quartier Porte de Paris). Cependant, ce lieu est isolé et ne permet pas d’implanter un projet d’école au cœur même des populations concernées, celles du centre-ville. Or, déménager au centre-ville ce n’est pas seulement proposer une école populaire sur la ville, c’est faire vivre une école de quartier, là où il y a beaucoup de jeunes, et la faire vivre avec eux, d’où le choix d’installer l’école en pied d’immeuble de la résidence Toit et Joie de Saint-Denis. Chez les jeunes des quartiers populaires de Saint-Denis, il existe une demande de formation aux métiers du cinéma repérée par les partenaires sociaux (objectif emploi, missions locales…) qu’aucune structure locale ne permet de satisfaire, soit à cause du coût élevé de la formation, soit à cause du niveau scolaire de sélection, que ces jeunes n’ont pas atteint. Pourtant, leur motivation et leur culture du son et de l’image permettent d’envisager de bons résultats d’insertion professionnelle dans ce domaine aux métiers variés. La situation du local nous a paru idéale pour ce genre d’activité, puisqu’il se trouve au cœur de l’îlot Toit et joie et est desservi par le tramway qui passe juste en face et par la ligne 13 du métro (arrêt Saint-Denis Basilique) qui est à quelques pas seulement. Cela permet à tous les étudiants de cette école d’y accéder très aisément, qu’ils soient résidents de Toit et Joie ou non. Objectifs >> préparer le local pour accueillir L’EPAC, >> accueillir au minimum 12 habitants de Saint-Denis par an. Les candidats locataires de Toit et Joie seront prioritaires si leur candidature correspond aux critères d’admission, >> ouvrir un cours d’initiation aux plus petits (8-12 ans) qui sera assuré en partie par les élèves de 2e année, >> créer un festival de cinéma du centre-ville pour projeter les réalisations de fin de cursus, en invitant les autres élèves des grandes écoles du territoire (Louis Lumière, Paris 8…) à venir concourir avec les élèves de cette école de quartier. L’installation de l’EPAC au cœur de cet Îlot du centre-ville de SaintDenis, qui regroupe plus de 800 habitants, est une belle opportunité pour permettre à l’EPAC de se retrouver sur un site attractif là où il y a matière à développer le sens de l’observation et la créativité des élèves. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 85 Descriptif du projet Il s’agit d’implanter l’Epac au cœur du centre-ville de Saint-Denis sur des locaux appartenant à Toit & Joie dès septembre 2014, pour une rentrée officielle en octobre 2014. L’EPAC poursuivra son action démarrée à la porte de Paris en janvier 2013. Cette école forme 12 personnes par promotion à cinq métiers de l’industrie du cinéma que sont : scénariste, réalisateur, ingénieur du son, chef opérateur et monteur. Cette formation nécessite un cursus de deux années fondées sur une première année de tronc commun et une seconde année de spécialisation. La spécificité de l’Epac est de plonger les élèves dans la pratique des métiers en réalisant des courts-métrages encadrés par des professionnels. Cette formation pratique est complétée par la mise en place de master-classes, où un enseignement théorique répondant aux faiblesses techniques observées dans les réalisations leur sera dispensé. Parallèlement des ateliers d’initiation pour les enfants de 8 à 12 ans seront mis en place pour répondre d’une part à une forte demande de locataires et permettront d’autre part aux élèves de se former à un autre aspect de leur formation, celui d’animateur-enseignant. C’est une chose d’apprendre, ç’en est tout à fait une autre de transmettre et d’intéresser, voire de développer des motivations ou plus… Public visé par le projet : >> 24 jeunes filles et jeunes hommes de 16 à 26 ans, issus de Saint-Denis, motivés mais sans niveau scolaire très élevé ni possibilités financières permettant d’intégrer les écoles privées, >> 12 enfants (2 groupes de six) en cours d’initiation. Les partenaires : Toit et Joie, Mairie de Saint-Denis, Communauté d’agglomération Plaine commune, le cinéma l’Ecran, la Maison de la Vie associative, la Maison des jeunes et de la Culture (pour les partenaires publics), La Fondation Vinci, La Fondation de France, la Fondation Orange, la Fondation RATP, et le Carrefour local de Saint-Denis et la Fondation Carrefour. Résultats attendus >> un engagement des jeunes de Toit & Joie dans cette formation, >> un retour à l’emploi pour 1/3 d’entre eux, >> l’accueil d’une promotion chaque année, permettant à 12 ou 15 jeunes de Saint-Denis de pouvoir accéder aux Métiers de l’industrie du Cinéma, 86 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> la construction d’un lien fort entre l’Epac et les jeunes du quartier Centre Ville et particulièrement de l’îlot Toit et Joie, >> la pérennisation de l’École et sa reconnaissance (grâce aux événements de diffusion et festival), >> une requalification socioculturelle du centre-ville, >> une pérennisation de l’Epac sur le site. TOIT ET JOIE Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu ce projet d’installation « d’une école populaire des arts du cinéma, Epac pour le quartier du centre-ville » à Saint-Denis. L’installation d’une école des arts du cinéma dans un quartier de centre-ville peut a priori interroger sur la pertinence d’une implantation élitiste. Aussi le Comité a tenu à remercier Charlène Touchard, de Toit et Joie, pour la présentation objective du parc de logements de Toit et Joie et de son occupation sur ce secteur, des problématiques que présente le centreville de Saint-Denis similaires à celles rencontrées dans les quartiers dits sensibles, et de l’opportunité de la rencontre avec Catherine Gauthier, habitante dyonisienne et locataire de Toit et joie. Au-delà de ce regroupement d’éléments favorables, les membres du CSP apprécient les multiples facettes de ce projet : il permet l’accès à des habitants du quartier et des locataires de Toit & Joie de bénéficier d’un enseignement gratuit sur deux ans. Il offre la possibilité à des jeunes scolarisés ou non de découvrir lors de stages les diverses professions et pratiques qui y sont liées, ainsi que la prise en compte des plus jeunes locataires pour participer à des ateliers. Les membres du CSP accordent la subvention demandée, et pour participer à une implantation pérenne de cette école populaire des arts du cinéma au profit des habitants et locataires du parc social, ils regarderont les opportunités de passer commande de films sur le panel des enfants et jeunes accueillis à l’Epac et souhaitent montrer ainsi, à travers les évolutions personnelles, les ouvertures possibles qu’offre à chacun la pratique d’une activité culturelle ouverte à tous. Le Comité remercie Madame Catherine Gauthier, et les membres de son réseau pour leur engagement et leur conviction à défendre l’accès à la culture pour tous et le bien-vivre ensemble dans son quartier. Financement du projet (en €) 2014 2015 Fondation BNP Paribas 20 000 - Fondation Carrefour 15 300 15 200 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 15 000 15 000 Fondation Orange 13 000 10 000 Fondation Groupe Chèques déjeuner 10 000 10 000 Fondation RATP 10 000 10 000 Fondation Vinci 10 000 10 000 Fondation Agnès B 7 000 7 000 Plaine Commune 3 750 3 750 500 500 2 500 2 500 107 050 83 950 Mairie de Saint-Denis Toit & Joie Total des Produits Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 87 CENTRE (45) esh : VALLOGIS esh : NOUVEAU LOGIS CENTRE LIMOUSIN Référent : Pascale CATHELINEAU Référent : Véronique LAUMONIER [email protected] [email protected] esh : FRANCE LOIRE Référent : Anne-Laure CLEMENT-RUDA [email protected] esh : SNI VAL DE LOIRE Référent : Didier BERMUDEZ [email protected] esh : IMMOBILIèRE VAL DE LOIRE Référent : Gaétane TINSEAU [email protected] oph : LOGEMLOIRET Référent : Christelle LECOMTE [email protected] esh : PIERRES ET LUMIèRES Référent : Eric ROBINEAU [email protected] oph : Les Résidences de l’Orléanais Référent : Florence DUBUISSON [email protected] Association : MAISON DE L’HABITAT Référent : Hélène QUENOUILLE [email protected] « Colocation et cohabitation intergénérationnelle : une réponse mutualisée au logement des jeunes sur l’Orléanais » DOTATION FÉDÉRALE : 75 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Le projet porte sur les 22 communes de l’agglomération et concerne 8 bailleurs sociaux, soit près de 28 000 logements sociaux, présentant des caractéristiques variées (collectifs/individuels, petits et grands logements, avec parking ou desservis par les transports, en centreville ou en secteur moins dense…). Cette diversité dans l’offre permet de répondre à la diversité des demandes des jeunes en insertion. Le service du guichet de la Maison de l’habitat enregistre près de 3 000 demandes chaque année, dont 40 % de jeunes de moins de 30 ans. Par ailleurs, le projet permet de capter un public de jeunes qui ne se tournent pas spontanément vers le parc social à cause des délais d’attente jugés trop longs. Compte tenu de la diversité du patrimoine et de la complémentarité des 8 bailleurs sur l’AgglO en termes de typologie et localisation, le développement de la colocation permet également de proposer et d’expérimenter une diversité de l’offre (colocation vide, meublée, et typologie des logements), en fonction de la stratégie de développement définie par chaque bailleur. 88 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Par ailleurs, dans chaque organisme, plusieurs centaines de locataires correspondent aux critères d’éligibilité pour la mise en place de la cohabitation intergénérationnelle telle qu’elle est prévue par la Loi Molle de 2009 (personnes âgées en sous-occupation dans leur logement). Le nombre important de logements concernés constitue une réelle opportunité pour apporter une réponse commune au besoin de logement des jeunes et au maintien à domicile des locataires âgés en situation de sous-occupation de leur logement. Objectifs : >> loger une cinquantaine de jeunes par an, soit 150 jeunes de 18-30 ans en parcours d’insertion vers la vie active, >> réduire la vacance de logements sur certains secteurs, >> maintenir dans leur logement des populations vulnérables (personnes âgées/handicapées). VALLOGIS • FRANCE LOIRE • IMMOBILIèRE VAL DE LOIRE • PIERRES ET LUMIÈRES • NOUVEAU LOGIS CENTRE LIMOUSIN • SNI VAL DE LOIRE • LOGEMLOIRET • Les Résidences de l’Orléanais Descriptif du projet Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’un des axes de travail de l’activité du réseau au profit du logement des jeunes. Créé en 2013, ce réseau a pour objet de développer une connaissance partagée des besoins, dispositifs et offres en logement, afin de permettre aux jeunes de se repérer et de se saisir des dispositifs appropriés à leur situation. Par la mutualisation des moyens de tous ses membres, le réseau permettra également de constituer une offre diversifiée et adaptée à tous les besoins repérés, mobilisable par les acteurs au profit des publics jeunes. Quatre axes d’intervention ont été arrêtés par les membres du réseau dont celui concernant la mobilisation d’une offre de logements adaptée et diversifiée pour le logement des jeunes, en s’appuyant sur des formules de location encore peu mises en œuvre sur le parc social : la colocation et la cohabitation intergénérationnelle. L’action vise à développer dans le parc social des formules d’habitat plus souples, permettant de répondre à une demande spécifique : la colocation au bénéfice de jeunes en parcours d’insertion dans l’agglomération, et la cohabitation intergénérationnelle qui permettra de consolider le maintien au domicile de locataires vulnérables (personnes âgées, handicapées) par l’accueil de jeunes en cohabitation (les règles de cohabitation sont précisément définies au sein d’un contrat signé entre les cohabitants et le principe de la cohabitation n’est en aucun cas de se substituer à une aide à domicile ou médicale). Le projet propose un suivi et un accompagnement réalisés par la Maison de l’Habitat et son réseau, afin de sécuriser les colocations et cohabitations. Publics visés : >> les publics visés sont les jeunes de moins de 30 ans en parcours d’insertion. La notion de parcours d’insertion différencie ces jeunes des autres ménages en parcours résidentiel. Pour eux, le logement répond à cette finalité d’insertion. Le besoin est alors caractérisé par l’immédiateté et la spécificité du produit (petit logement, secteur bien desservi, loyer bas, logement transitoire…), >> les ménages âgés et/ou handicapés en sous-occupation dans leur logement social. Les partenaires : VALLOGIS, Logemloiret, Les Résidences de l’Orléanais, Immobilière Val de Loire, Pierres et Lumières, Nouveau Logis Centre Limousin, Société nationale immobilière et France Loire, le Conseil général du Loiret, la CAF du Loiret, l’AgglO (la communauté d’agglomération Orléans Val de Loire), le CIL Val de Loire, la Fondation de France, le Crédit Coopératif, la MAIF, le CCAS de la ville d’Orléans, la mission locale, le Centre régional d’information jeunesse, l’Agence départementale d’information logement, les résidences jeunes Acacias/Colombier, le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires, l’Union départementale des affaires familiales, le Service d’information, d’accueil et d’orientation (dispositif de gestion des places d’hébergement d’urgence), l’USH, Habitat et Humanisme… Ce projet s’inscrira à terme, comme les autres actions du réseau, dans les politiques publiques locales et nationales en faveur du logement des personnes en situation d’exclusion : la Convention d’objectifs et de gestion signée entre l’État et la CNAF, le PLH, le PDALPD. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 89 Résultats attendus >> une mobilisation de logements ciblés par les bailleurs et affectés au relogement des jeunes, >> le maintien à leur domicile de locataires âgés en situation de sous-occupation, >> une des réponses à la vacance constatée dans certains secteurs et certains immeubles, >> une mutualisation des expériences menées en colocation par les bailleurs, permettant à ces derniers de retenir les formules les plus adaptées aux situations. >> une dynamique collaborative qui permet aux bailleurs de développer une politique d’accueil des jeunes publics en insertion qui ne se tournent pas spontanément vers le parc social, >> un accompagnement des primo-locataires et des binômes de cohabitation intergénérationnels par la Maison de l’habitat qui sécurisera les locations, sans se substituer aux missions assurées par les conseillères sociales des bailleurs sociaux, >> une valorisation et une diversification de l’offre existante Il est attendu de ce projet une amélioration de la situation de logement des jeunes en parcours d’insertion, et notamment : >> un désengorgement des services d’accueil du SIAO, >> une amélioration des capacités des jeunes à se repérer et se saisir des dispositifs adéquats, >> une moindre stigmatisation des jeunes isolés et plus d’opportunités d’accès au logement, grâce à un accompagnement renforcé. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Colocation et cohabitation intergénérationnelle : une réponse mutualisée au logement des jeunes ». Ce projet regroupant 8 bailleurs sociaux, 6 esh et 2 offices en région Centre, a été clairement exposé par Pascale Cathelineau de Vallogis, Anne Laure Clément Ruda de France Loire et Hélène Quenouille de la Maison de l’Habitat et nous les remercions. Projet ambitieux, sur un territoire large, il a, à la fois intéressé et interrogé les membres du CSP : aborder l’offre de logements des jeunes sur une thématique régionale en zone détendue où la captation est difficile est l’un des points forts de ce projet, l’intérêt du regroupement de partenaires déjà constitués en réseau autour de la Maison de l’habitat, permet, sans doute, d’être aisément en accord sur l’engagement de chacun dans la mise en œuvre opérationnelle du projet. 90 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Par ailleurs penser élargissement de l’offre de logements en faveur du public jeunes en travaillant à la fois sur la cohabitation intergénérationnelle et la colocation montre la volonté des partenaires à diversifier les solutions possibles, sachant que la cohabitation intergénérationnelle sur le parc social n’évolue pas comme sur le parc privé. Les points sur lesquels les membres du CSP auraient souhaité plus de précisions et d’éléments opérationnels sont ceux portant sur les modalités d’animation et d’accompagnement en faveur des bénéficiaires mis en place par la Maison de l’Habitat et sur le dispositif d’évaluation simplement évoqué et peu abordé lors de l’audition. Le Comité de sélection des projets accorde la subvention demandée sur les deux premières années avec mise en relief de la dimension sociale et des éléments méthodologiques de l’évaluation dans les bilans intermédiaires. L’intégration de ces éléments déclenchera alors la subvention pour la 3e année. VALLOGIS • FRANCE LOIRE • IMMOBILIèRE VAL DE LOIRE • PIERRES ET LUMIÈRES • NOUVEAU LOGIS CENTRE LIMOUSIN • SNI VAL DE LOIRE • LOGEMLOIRET • Les Résidences de l’Orléanais Financement du projet (en €) 2014 2015 2016 30 000 60 000 60 000 8 bailleurs sociaux (Budget entretien courant) (remise en état des logements) 8 000 16 000 16 000 FONDATIONS** : 5 000 10 000 10 000 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 25 000 25 000 25 000 AgglO d’Orléans 15 000 20 000 20 000 CAF du Loiret 10 000 12 000 12 000 CIL Val de Loire 15 000 15 000 15 000 - Maison de l’habitat 6 500 7 000 5 000 - Résidences jeunes 3 000 3 500 2 800 117 500 168 500 165 800 8 bailleurs sociaux (Fonds propres) (équipement des logements) - Fondation de France - Crédit Coopératif - Fondation Maif (fonds pour l’éducation) Valorisations : Total des Produits ** diverses Fondations sollicitées : Fondation de France (10 000 € accordés sur 2013-2014), Crédit Coopératif (5 000 € sur 2014), Maif (fonds pour l’éducation), Fondation Orange… Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 91 PAYS DE LA LOIRE (44) esh : La Nantaise d’habitation (LNH) Référent : Evelyne CARUDEL [email protected] Association : MixCité Référent : Fabien HASQUENOPH [email protected] « La réussite éducative et scolaire : un enjeu territorial pour recréer du lien social » DOTATION FÉDÉRALE : 40 000 € sur 2 ans Exposé des motifs Lnh, esh de 10 000 logements, est principalement implantée sur Nantes Métropole et a un patrimoine conséquent sur la ville de Nantes, notamment dans les quartiers prioritaires définis dans le CUCS. À ce titre, Lnh a un parc important sur l’est de Nantes ou Nantes Erdre dont la résidence du Ranzay, soit 260 logements. Le site du Ranzay de 260 logements, présente des difficultés d’occupation (dégradations, occupation des halls…). Ceci peut s’expliquer par une forte représentation des 13 à 17 ans qui représentant 10 % des occupants. Lnh a décidé dès 2012 de réfléchir sur les solutions qui pourraient être mises en œuvre. Mais préalablement, il paraissait incontournable de réaliser un diagnostic objectivable et mesurable. C’est ainsi qu’une formation-action interne à Lnh a été engagée avec l’appui d’Espacité, en direction des responsables d’agences et du directeur du patrimoine6. Ce travail a été réalisé en deux temps : Une réflexion « en chambre » avec le concours du consultant qui a donné lieu à la réalisation d’une grille de diagnostic. Un partage de ces conclusions avec un groupe partenarial composé de la Ville de Nantes, du délégué du préfet afin de construire un plan d’actions. C’est ainsi que différents axes de travail ont été fixés comme la prévention-sécurité, la culture, la gestion de proximité, pour l’esh, permettant d’analyser l’occupation sociale pour chaque attribution et le volet éducation-parentalité. 92 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale C’est sur la mise en œuvre de ce dernier volet que Lnh et MixCité répondent par le biais de ce projet. Objectifs fixés : >> favoriser la réussite scolaire et éducative des jeunes adhérents de l’association, >> accompagner les jeunes dans le développement de leur autonomie, >> aider les jeunes dans l’acquisition des méthodes et de l’organisation du travail, >> favoriser l’accès des adhérents aux ressources culturelles, absentes dans leur environnement proche, >> aider les jeunes à se projeter, voire à construire leur projet professionnel, >> impliquer et associer les parents, locataires de Lnh, pour les rendre acteurs du projet. Les autres volets font actuellement l’objet de développement pour 2014, et le projet avec l’association MixCité s’inscrit pleinement dans le dispositif et reste bien une des clés de l’amélioration des relations entre les habitants et donc du mieux-vivre ensemble. La Nantaise d’Habitation (LNH) Descriptif du projet Ce projet passe par l’implantation d’un local de 73 m², au cœur du quartier du Ranzay, au 12 rue Hermann Geiger. Situé au pied d’un immeuble, propriété de Lnh, près des transports en commun (tramway et chronobus), il est loué à l’association MixCité. Son aménagement prévoit la création d’un espace d’accueil, composé d’un bureau de travail pour le référent, de trois armoires de rangement, de deux postes informatiques, à disposition des jeunes, d’un présentoir de dépliants d’information à destination des familles et de deux salles de travail composées de cinq tables, d’une vingtaine de chaises et de cinq étagères. Selon le règlement de MixCité le conseil d’administration est composé de 3 à 14 bénévoles actifs, qui œuvrent pour le projet de l’association, d’une manière désintéressée. Au-delà des fonctions communes à tout membre dirigeant d’association, les membres fondateurs de l’association MixCité s’impliquent directement dans l’accompagnement des jeunes adhérents, en prenant en charge un aspect de celui-ci : soutien scolaire, encadrement de projets culturels, lien avec les familles, les partenaires… Des bénévoles, estimés au nombre de 20, encadreront les activités de soutien scolaire, d’ouverture culturelle et d’accompagnement au projet professionnel. L’association s’appuiera sur Lnh pour la recherche de bénévoles parmi les locataires du quartier. Certains seront conviés en tant que membres du conseil d’administration à participer à la vie de l’association. MixCité ne souhaite pas faire de communication élargie auprès des familles, les habitants seront informés par des relais sur les activités de l’association. Chaque famille qui souhaite adhérer à l’association pour bénéficier des actions s’acquitte d’une cotisation de 10 € pour l’année scolaire. Au moment de l’inscription les familles signent la charte de fonctionnement de l’association. Le fonctionnement est basé sur un accompagnement individuel et/ou en semi-collectif par des bénévoles et des accompagnateurs professionnels. Les jeunes s’inscrivent pour un jour par semaine et viennent ce jour-là pour toute la période d’ouverture après l’école. MixCité dispense vingt heures de soutien scolaire par semaine : les lundis, mardis et jeudis et vendredis de 16 h 30 à 19 h 30 et les mercredis et samedis de 14 h à 18 h. L’association ouvre pendant les vacances scolaires afin de permettre aux jeunes de trouver un lieu d’échange et de travail que peu de structures associatives offrent durant ces périodes. Au-delà des actions d’aide et de soutien scolaires, en direction des collégiens et lycéens, MixCité propose tout un panel d’actions spécifiques comme la pratique de l’entraide et du tutorat entre les jeunes, un accompagnement renforcé aux périodes clés des parcours scolaires, etc. Le développement de l’association pourra donner lieu à la création d’un poste de coordinateur d’activités jeunesse au terme de l’année 2014. En effet, en raison d’une montée en charge des activités et des jeunes accueillis, ce nouveau poste permettra de développer et d’assurer l’encadrement de nouvelles activités, mais aussi de venir en appui du référent notamment pour la coordination de l’activité des bénévoles et pour assurer le lien avec les partenaires. Il s’agit de coopérer avec l’école dans sa mission de réussite scolaire, et d’accompagner les parents dans leur mission de réussite éducative. Ce projet vise à implanter une structure pour développer des actions envers les enfants des territoires les plus défavorisés. La place de cette structure sera celle des partenaires, des parents, des enfants, et de l’école. MixCité porte un enjeu social de cohésion et de lutte pour l’égalité des chances. Ses principes généraux sont animés par un altruisme humaniste détaché de tout dogme religieux ou prosélyte. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 93 Publics visés : >> jeunes scolarisés au collège et au lycée, soit de la 6e à la terminale. Sur le territoire de Nantes Erdre, il existe déjà des structures accompagnant des primaires, >> 70 jeunes accompagnés de manière hebdomadaire sur l’année scolaire, principalement issus du quartier du Ranzay (lieu d’implantation de l’association), voire du secteur Nantes Erdre, >> 40 collégiens et 30 lycéens. Partenaires : Lnh, l’État, la région, le Conseil général ainsi que la Ville de Nantes (Direction enfance jeunesse, Direction de l’éducation et Direction du développement culturel). Plus les partenaires incontournables comme les familles, les établissements scolaires (collège Rutigliano, collège et lycée de la Colinière, collège Blanche de Castille, lycée de Bretagne), le Programme de réussite éducative de la ville de Nantes, les associations et institutions locales : l’ACCOORD, équipe de quartier de la ville de Nantes, association PaQ’la Lune, point infos parents de la ville de Nantes. Résultats attendus >> une baisse effective des concentrations d’enfants de locataires dans les halls d’entrée, >> une réponse adaptée aux besoins des familles et des jeunes, >> une baisse des dégradations dans les espaces communs de proximité, >> La création de liens avec le territoire, >> une augmentation de la satisfaction des locataires, >> le développement des actions d’animation entre les habitants, >> l’adhésion d’un nombre maximum de jeunes en fonction des capacités d’accueil, soit environ 70 jeunes par semaine, >> un développement d’actions cohérentes et de qualité, >> l’implication des locataires dans le projet : bénévoles membres du CA et en accompagnement, >> la création d’un lieu bien identifié sur le quartier, sécurisant, légitime et agréable, >> un véritable ancrage de la structure sur le territoire. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu le projet « Réussite éducative et scolaire : un enjeu territorial pour recréer du lien social ». Le Comité de sélection des projets tient à remercier l’engagement fort de l’esh, La Nantaise d’Habitations ainsi que l’engouement et la vivacité d’Evelyne Carudel à défendre ce projet. Nous sommes, par ailleurs, convaincus que l’expérience professionnelle et l’implication de Fabien Hasquenoph permettront à cette jeune mais néanmoins expérimentée association de s’implanter durablement sur le quartier. L’intérêt de la démarche de ce projet vise les jeunes de la 6e à la terminale, public habituellement peu concerné par les actions d’accompagnement scolaires dans les quartiers. L’ouverture du lieu 94 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale d’accueil durant les vacances scolaires, la mise en place d’un engagement régulier mais peu contraignant, conjugués à des activités culturelles encadrées par des bénévoles de tout âge, recrutés parmi les habitants du quartier, donnent une autre dimension à votre projet, qui va bien au-delà de la réussite scolaire. Les membres du CSP accordent à l’unanimité la subvention demandée. Ils sont certains que les actions mises en œuvre par MixCité capteront un grand nombre de jeunes locataires et leurs parents. La dimension humaniste de ce projet renforce la conviction du Comité de l’existence de forts potentiels humains et de la richesse sociale qui émanent des quartiers d’habitat social. La Nantaise d’Habitation (LNH) Financement du projet (en €) 2014 2015 État (ACSE – CUCS) 1 000 Région 1 000 Département 1 000 Département - CUCS Ville de Nantes 1 000 20 000 20 000 Ville de Nantes - CUCS CAF - Contrat local d’accompagnement à la scolarité 1 000 7 300 21 500 La Nantaise d’Habitation 15 930 5 000 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 20 000 20 000 600 600 63 830 72 100 Cotisations Total des Produits Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 95 îLE-DE-FRANCE (93) esh : Résidences Sociales de France (RSF) Référent : Hakim HADDOUCHE [email protected] Association : AURORE Référent : Olivier FEBVRE [email protected] « De la cuisine cantine informelle au restaurant social » DOTATION FÉDÉRALE : 50 000 € sur 1 an Exposé des motifs Le Plan de traitement des foyers des travailleurs migrants (PTFTM), piloté par la Commission interministérielle pour le logement des personnes immigrées (CILPI), a permis aux pouvoirs publics, en accord avec les bailleurs et les résidents, de transformer les Foyers de travailleurs migrants (FTM) en résidences sociales. Cette dynamique permet également la reprise en main des nouveaux établissements tant sur le plan de la gestion locative que sur celui de la maîtrise des activités informelles. L’accompagnement du processus de légalisation des cuisines informelles en fait pleinement partie. La résidence sociale, issue de la transformation du FTM de Sevran, a été mise en service au 1er trimestre 2013. Elle compte 225 logements financés en PLAI : 223 T1 de 19 m2 et 2 T1bis de 34 m2 ayant vocation à accueillir des familles monoparentales, en réponse à des besoins du territoire. Les redevances au 1er janvier 2014 sont de 398,75 € pour les T1 et 484,38 € pour les T1bis. Cette résidence, située 3 avenue John Fitzgerald Kennedy, est implantée dans un quartier en Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) de Sevran. 8 272 habitants animent ce périmètre, à dominante pavillonnaire, qui se situe au nord-ouest de la commune à la confluence de deux zones urbaines sensibles (ZUS) : la ZUS de Rougemont au sud (6 426 habitants) et la ZUS des Beaudottes au nord (9 058 habitants). Aujourd’hui la résidence sociale accueille 218 anciens résidents et 7 nouveaux ménages (dont 5 femmes). Elle compte 64 % de salariés, sans que ce statut ne soit une garantie de stabilité professionnelle et sociale (nombreux intérimaires, CDD, temps partiels…). On note également près de 11 % de demandeurs d’emploi, 8 % d’allocataires du RSA et 17 % de retraités. 96 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Une démarche raisonnée et négociée avec l’ensemble des partenaires impliqués a permis de construire un projet de restaurant social sous forme d’atelier chantier d’insertion (ACI) en vue de légaliser et pérenniser l’activité de cuisine informelle. Le projet initial de conversion de la cuisine informelle prévoyait le portage de l’équipement par les résidents. Ils devaient se former pour assurer la gestion du restaurant et constituer une structure juridique adaptée. Dans le cadre d’un protocole d’accord entre la préfecture, la mairie et les partenaires, et accompagnés par l’association APPUI, les résidents ont ainsi d’abord géré une cuisine temporaire entièrement équipée implantée à l’arrière du bâtiment. APPUI étant intervenue tant auprès des équipes de cuisine, dans la prise en main des équipements professionnels, qu’auprès des résidents pour qu’ils en assurent la gestion. Cette expérience leur a rapidement permis de prendre conscience des réalités liées au pilotage d’un tel projet et de finalement renoncer au portage du restaurant social. En décembre 2013, lors d’un comité de pilotage, l’association Aurore est sollicitée pour gérer le futur restaurant social d’insertion. Pour accompagner l’ingénierie de préfiguration et le démarrage opérationnel de la structure, le comité de pilotage préconise de s’appuyer sur l’expérience et les compétences de l’association APPUI. En mars 2014, les financeurs du projet se sont réunis afin de coordonner leurs engagements financiers. Ainsi, aujourd’hui l’ensemble des partenaires : financiers, techniques et opérationnels sont largement engagés dans cette dynamique volontaire. Résidences Sociales de France (RSF) Objectifs fixés : >> convertir l’activité de cuisine collective en restaurant social, >> développer une offre de service de l’économie sociale et solidaire, >> créer 20 emplois : 4 encadrants + 16 en ACI (Contrats à Durée Déterminée d’Insertion - CDDI), >> accéder à une alimentation équilibrée à bas coûts, >> offrir un lieu convivial pour les résidents et ouvert sur la ville afin de construire du lien social. Descriptif du projet Conçus en partenariat avec l’ADEF, Appui et Aurore, les travaux de construction seront lancés courant avril 2014 pour une durée de six mois. Ceux-ci seront pilotés par François Pauchet, chef de projet RSF. L’ouverture du restaurant est programmée pour décembre 2014, le premier mois étant consacré à la formation des salariés en insertion. À partir du mois de janvier 2015 le restaurant servira des repas midi et soir, 6 jours sur 7, de 12 h à 19 h 30 et proposera un service à emporter. Le ticket moyen par client est estimé à 3,30 € (repas 2,80 € + complément 0,50 €). Les subventions d’investissement matériel permettront d’acquérir l’ensemble des équipements professionnels nécessaires à la production de 500 repas par jour. Il s’agira exclusivement de matériels neufs et conformes en tout point à la réglementation en vigueur. Les matériaux sont déjà choisis et l’installation est programmée en novembre 2014. La cuisine sera ainsi dotée d’un équipement de même niveau qu’une entreprise du secteur marchand. D’une surface totale de 215 m2 avec une salle de restauration de 90 places assises et un atelier de production des repas. Le restaurant dispose d’une entrée indépendante rue Augustin Moreau distincte de celle de la résidence sociale donnant sur l’avenue Fitzgerald. D’avril à décembre 2014, l’association AURORE procédera au recrutement progressif des 4 postes d’encadrants : le chef de projet (0,50 ETP) en charge de la mission de préfiguration démarrera dès avril 2014 jusqu’au recrutement du responsable d’exploitation (1 ETP sous CDI) d’ici mi-novembre 2014. Il aura en charge de recruter l’encadrant technique, 1 ETP sous CDI, qui secondera le responsable d’exploitation, particulièrement sur l’encadrement et la formation au quotidien des équipes, les deux cuisinier(e)s en chef (1.5 ETP en CDI) qui élaboreront les repas au quotidien et encadreront les 16 premiers salariés en ACI, et d’un(e) conseiller(e) en insertion professionnelle (0,5 ETP sous CDI) qui accompagnera les salariés en insertion, sur le plan social et de leur parcours professionnalisant jusqu’à l’emploi. Le recrutement des salariés pour l’ACI est prévu (recrutés sous CDD d’une durée de six mois à deux ans) dès le mois de décembre 2014. L’ouverture du restaurant social étant prévue pour janvier 2015, l’équipe au complet sera mise en place un mois avant l’ouverture officielle. Les deux premières journées de travail seront dédiées à poser un cadre clair aux personnes recrutées : présentation des règles de fonctionnement et principales étapes du parcours des salariés au sein du chantier d’insertion. Ensuite, ils seront formés sur site par l’équipe encadrante et des formateurs externes (Cabinet Humbert Cantaris) à l’appropriation des gestes professionnels conformément aux normes HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point : analyse des dangers – point critique pour leur maîtrise). Il s’agit d’un préalable indispensable à l’exercice d’une fonction dans une structure de restauration. Une formation à la prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP) et au sauvetage secourisme au travail (SST), adaptée aux métiers de la restauration sera aussi mise en œuvre (Cabinet Ergorythme). Elle comprend deux modules d’apprentissage indispensables pour la sécurité au travail et l’exercice d’une profession dans un contexte professionnel de restauration qui comporte des risques spécifiques. Les salariés seront mis en situation de production aux différents postes de travail : légumerie et préparation froide ; plonge et laverie ; réception, déconditionnement et stockage des marchandises ; service en salle ; préparation chaude (aide cuisine). L’adaptation au poste représentera environ quarante et une heures de formation par salarié réparties sur quatre mois. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 97 Publics visés : >> les 225 ménages de la résidence sociale, >> les habitants de Sevran et des communes voisines, >> les 20 futurs salariés recrutés pour ce projet. Partenaires : >> les services de l’état : DRHIL 93, sous-préfecture du Raincy, Direccte CILPI ; collectivités locales : Conseil régional d’île-deFrance, Conseil général de Seine Saint-Denis, ville de Sevran ; propriétaire RSF ; gestionnaire ADEF ; l’association des résidents : Arfas ; l’association Appui et de la Fondation Groupe Chèque Déjeuner, >> les partenaires pour l’emploi et la formation : le Pôle Emploi Formation de Sevran (PEF) qui regroupe : la mission locale intercommunale, le service RSA de la Ville, l’association Compétences Emploi (Plan local pour I’insertion et l’emploi) et une antenne Pôle Emploi. Pour la formation professionnelle : les cabinets Humbert Cantaris et Ergorythme. L’organisme collecteur d’Aurore, Unifaf sera aussi sollicité. Résultats attendus >> une légalisation de l’activité informelle de cuisine pour garantir la pérennisation des investissements réalisés, aura trouvé un emploi pérenne et/ou une formation qualifiante après son contrat, >> le retour à l’emploi ou à une formation qualifiante d’au moins 50 % des salariés de l’ACI, >> la construction d’un modèle d’économie sociale et solidaire : le chantier d’insertion sur les métiers de la restauration collective, >> l’expérimentation du projet afin de le reproduire sur d’autres foyers destinés à être transformés en résidences sociales, >> la production et service de 300 repas quotidiens à bas coûts permettant à des personnes en difficulté et/ou situation d’exclusion d’accéder à une alimentation équilibrée, >> le recrutement de 16 salariés en insertion sur des contrats d’un à deux ans, >> un taux d’insertion de 50 % des salariés : 1 sur 2 en insertion 98 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> l’atteinte de la viabilité du modèle économique et social du restaurant dans les dix-huit mois suivant l’ouverture, >> l’inclusion sociale des résidents grâce à l’ouverture sur le quartier du restaurant social d’insertion, >> un essaimage de l’expérimentation de création des cuisines normalisées en restaurant social sous forme d’ACI dans le cadre du Plan national de traitement des foyers migrants. Résidences Sociales de France (RSF) Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets s’est réuni après votre audition du 18 avril 2014 et a retenu votre projet « De la cuisine cantine informelle au restaurant social ». Nous avons été fortement intéressés par votre projet, car il s’adresse à un public dont on parle peu et présente une problématique plus que délicate du plan de traitement des foyers de travailleurs migrants en résidences sociales, à savoir la transformation des activités informelles. Nous remercions M. Hakim Haddouche de RSF, Mme Magali Yao de l’ADEF, et M. Olivier Febvre de l’association Aurore pour leur exposé. Ce très beau projet participe à la création d’une activité réglementaire au service des résidents et habitants du quartier, au développement d’emplois avec la création de 4 postes pour encadrer l’activité de ce restaurant social et à l’insertion et la qualification de personnes par la mise en place d’ACI. Le Comité de sélection des projets vous accorde la subvention demandée consacrée dans sa totalité à de l’investissement d’équipement de la cuisine sur la première année sous réserve de fournir l’agrément obtenu pour la mise en place de l’ACI. Nous espérons que ce restaurant social géré par Aurore servira effectivement d’exemple pour d’autres sites et que le modèle économique permettra de pérenniser cette activité. Financement du projet (en €) Investissement, préfiguration et exploitation 2014 2014 DDCS - BOP 104 25 000 DIRECCTE FDI 31 250 ASP 2014 19 958 Conseil général 93 21 050 Ville de Sevran 5 000 Conseil régional (emploi tremplin SIAE) 1 500 RSF fonds propres 15 000 ADEF fonds propres 40 000 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 50 000 Fondation Groupe Chèque Déjeuner 5 000 Aurore fonds propres Total des Produits 3 322 217 080 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 99 îLE-DE-FRANCE (77) esh : LOGEMENT FRANCILIEN Référent : Carole MOREL [email protected] Association : BULLES ZIK Référent : Marie-Hélène MARCEAU [email protected] « Des monstres dans ma résidence, nouvelles photo-graphiques » DOTATION FÉDÉRALE : 9 225 € sur 1 an Exposé des motifs Située à 60 km de Paris, la ville du Mée-sur-Seine, peuplée de plus de 20 000 habitants, est la deuxième ville de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine, après Melun. Elle est inscrite dans un important programme de rénovation urbaine qui transforme profondément le territoire et améliore le cadre de vie des Méens. Le Logement Francilien gère 432 logements locatifs au sein de la copropriété du Circé composée de 493 logements (61 en copropriété). Le bailleur vient d’acquérir les 108 logements de la résidence Montdauphin en 2014. Cette résidence a été livrée en 1985 et est composée d’une grande majorité de T3 et T4 et accueille un nombre important d’enfants. Elle est située dans le quartier Courtilleraies – gare, à proximité de la résidence du Circé et de la gare RER. Malgré les problématiques connues d’infiltrations, de contrôle d’accès et de gestion des encombrants, la résidence n’est pas concernée par les travaux réalisés en lien avec le PRU. Dans le cadre de cette acquisition, le bailleur a prévu de réaliser d’importants travaux dans les parties communes et parties privatives : ravalement des façades, réfection de l’étanchéité, réfection des paliers et cages d’escalier, mise en conformité électrique… Le démarrage des travaux est prévu pour le 1er semestre 2015. En amont à la mise en place de ces travaux de requalification, l’esh a la volonté de rencontrer les locataires et de les associer à la réflexion sur la requalification à venir. Pour cela, suite à la rencontre entre l’esh et l’association, il a été défini que cette dernière 100 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale travaille avec un auteur de BD et une photographe pour la mise en place d’ateliers artistiques et de loisirs. Ces ateliers laisseront libre cours à l’expression des habitants sur la perception qu’ils ont de leur résidence et de la résidence idéale qu’ils imaginent. Durant un an, Bulles Zik s’impliquera à recueillir la parole des locataires, petits et grands, de Montdauphin. Cette parole sera retranscrite dans un ouvrage regroupant des histoires courtes et des photographies en lien avec la vie de leur résidence. Objectifs fixés : >> favoriser une dynamique participative sur la résidence et créer les conditions de la concertation locataires/bailleur, >> sensibiliser les habitants d’une manière originale aux transformations à venir et au bien-vivre ensemble au sein de leur résidence, >> rendre accessible les arts de la bande dessinée et de la photographie aux locataires, >> contribuer à la valorisation de la résidence Montdauphin au sein de la ville du Mée-sur-Seine. Ce projet répond à un besoin de prise de connaissance entre Logement Francilien et ses nouveaux locataires et de responsabilisation des résidents sur le respect de leur cadre de vie et de leur environnement proche. LOGEMENT FRANCILIEN Descriptif du projet Le projet implique une volonté commune de l’association Bulles Zik et de l’esh de mener une démarche de mobilisation des locataires dans le cadre des futurs travaux d’amélioration et d’échanger sur leurs attentes au sein de leur environnement proche. Ce projet valorise l’espace de vie de la résidence, de façon originale et innovante, en le transformant en décor de fictions. Les thèmes développés trouveront leurs origines dans le quotidien le plus concret (travaux, dysfonctionnements, problématique des déchets et encombrants, pollution sonore…). L’organisation du projet sur 21 ateliers hebdomadaires permettra d’identifier et d’échanger sur les problématiques soulevées par les locataires, en associant étroitement l’équipe de gestion au projet : gardien, responsable gestion patrimoine, gérant, chef d’agence et développeur de quartier. La dimension humoristique et fantastique du projet permettra d’évoquer certains problèmes sans porter d’accusation sur les uns ou sur les autres puisque les désagréments seront attribués à des créatures imaginaires. Ce projet aboutira à la réalisation d’un ouvrage regroupant plusieurs scènes imagées et scénarisées de la vie quotidienne de la résidence, des interrogations et des craintes vis-à-vis des futurs travaux qui pourraient être abordées lors des ateliers. Des expositions photographiques pourront être organisées dans les espaces communs de la résidence. Le fait d’apparaître en photo dans les lieux qu’ils fréquentent habituellement et de jouer leur propre rôle dans les diverses histoires dont ils seront les auteurs favorisera la participation des habitants et renforcera les liens entre eux, le bailleur et d’autres habitants de la résidence qui pourront être mis à contribution comme « figurants ». Ce projet leur permettra ainsi de s’approprier leur espace de vie. Publics visés : >> l’ensemble des locataires des 108 logements, et plus particulièrement les enfants et les locataires participant aux ateliers ouverts, >> les habitants intéressés pourront rejoindre le groupe tout au long du projet. Il est évident que l’angle proposé attirera en priorité un jeune public qui devrait à son tour entraîner des adultes amusés et/ou curieux ou ayant une envie de s’investir artistiquement. Partenaires : >> Logement Francilien qui mettra à disposition un local au pied de la résidence pour les ateliers et qui participera à la bonne réalisation de l’action par le biais de son personnel de proximité, >> la Ville du Mée-sur-Seine qui accompagnera le projet dans le cadre de la mobilisation des résidents et apportera son soutien dans le cadre des actions de communication par le biais de son service communication, >> le centre social qui accompagnera la mobilisation des locataires tout au long du projet, >> l’association La Grappe, qui produit un journal mensuel d’écrits divers, dans lequel pourra être valorisé les nouvelles des participants au projet, >> le CUCS Ville qui participe financièrement au niveau local au projet, >> la Fondation de France qui pourrait soutenir financièrement le projet. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 101 Résultats attendus >> une participation active des locataires, enfants dans un premier temps mais aussi adultes, dans la durée et les différents temps du projet, >> un développement d’une dynamique partenariale transversale, à la fois locale, culturelle et sociale, >> une production collective menée avec les locataires traitant des problématiques pouvant être rencontrées en milieu collectif (nuisances sonores, déchets, travaux), >> une implication des locataires ouverte sur d’autres projets au sein de la résidence et de leur lieu de vie, >> la valorisation des participants à travers leur implication sur le long terme et un développement du lien social au sein de la résidence, >> la découverte de l’art et de sa pratique sous toutes ses formes à un nouveau public, >> l’accès des locataires à la pratique numérique via le logiciel de dessin et de sa palette graphique, >> l’échange, le partage des connaissances et les rencontres humaines entre locataires et professionnels acteurs du projet : auteur, photographe, personnels et bénévoles de l’association, personnels de l’esh. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu votre projet « Des monstres dans ma résidence, nouvelles photo-graphiques ». le devenir de leur résidence, permettent d’intégrer le plus grand nombre. Le Comité de sélection tient à remercier la forte implication de l’esh, et nous remercions Christine Piette et Carole Morel pour la clarté de l’exposé lors de l’audition. Bien que ce type de projet soit récurrent, les membres du CSP ont bien saisi l’intérêt pour l’esh de créer des liens avec les locataires de cette résidence nouvellement acquise. Le Comité de sélection des projets vous accorde la subvention demandée et espère que cette mobilisation des locataires de la résidence Montdauphin, permettra effectivement à l’esh de préparer la concertation avec vos locataires sur les travaux de qualification à venir. Afin que la dynamique de concertation perdure et que les locataires se sentent écoutés, il est souhaité que la programmation des travaux puisse être mise en place durant ce projet. Nous vous remercions pour votre engouement lors de l’audition et nous vous souhaitons autant d’énergie à la mise en place de ces ateliers. L’entrée proposée par Marie-Hélène Marceau de Bulles Zik de capter en priorité les enfants de locataires pour amener les parents à participer au projet est une entrée judicieuse. Les supports d’expression proposés que sont la BD, le dessin et la photo numérique, sur Financement du projet (en €) 2014 CUCS 2 000 Logement Francilien 1 505 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 9 225 Fondation de France 6 751 Ville du Mée Valorisation service civique Bénévolat de Bulles Zik mise à disposition du local en pied d’immeuble valorisation du personnel LF Total des Produits 102 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 500 1 400 720 650 8 000 30 751 île-de-France & national esh : COOPéRER POUR HABITER (GROUPE ARCADE) Référent : Jacques WOLFROM [email protected] Association : ALFI Référent : Frédérique TREVIDY [email protected] « L’adaptation du logement : un apprentissage commun entre professionnels et locataires âgés chuteurs pour préserver la qualité de vie au domicile et lutter contre l’isolement » DOTATION FÉDÉRALE : 100 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Dans un contexte démographique où, d’ici 2035, la population française comptera 31 % de personnes de plus de 60 ans et 13,6 % de plus de 75 ans, les pouvoirs publics tendent à promouvoir une politique de soutien à domicile des seniors et de prévention de la dépendance. L’adaptation des logements apparaît comme un « facteur important de prévention qui permet d’éviter les chutes, les négligences de l’isolement mais également la précarité énergétique ». Le choix du Groupe Arcade est d’allier l’adaptation du logement des seniors à la prévention de la chute. Un tiers des personnes âgées de plus de 65 ans chutent chaque année. Suite à une chute, la récupération des capacités physiques est plus difficile avec l’avancée en âge et peut conduire à une récidive de chute fragilisant encore davantage le maintien à domicile du locataire âgé. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) préconise de réaliser des programmes individualisés de prévention de la chute auprès des personnes âgées chuteuses, intégrant l’évaluation des risques du domicile suivie de son aménagement. Or, les stratégies de réduction des risques domiciliaires actuelles sont encore insuffisantes. Elles se heurtent aux réticences des personnes âgées à vouloir modifier l’intérieur de leur logement pour réduire le risque de chute. Moins de la moitié des recommandations d’aménagement sont appliquées par les personnes âgées. Ces stratégies de réduction des risques domiciliaires ne comprennent pas de diagnostic avec la personne pour évaluer les conséquences psychologiques liées à la chute. Si un accompagnement psychologique est parfois réalisé lors de certaines consultations multidisciplinaires de la chute, il est très rare de le retrouver couplé aux actions portant sur l’aménagement du logement. La chute peut créer une rupture dans le quotidien de la personne. Environ un tiers des locataires ayant effectué une première chute développent un syndrome postchute. Cela entraîne une baisse de la qualité de vie provoquée par le repli sur soi, l’isolement social et la dépression. La personne peut se retrouver en difficulté pour exprimer ses besoins d’aménagement et s’adapter à sa nouvelle situation de vie. Comment l’aménagement du logement pourrait-il donc améliorer la vie au domicile des personnes âgées ayant déjà chuté en tenant compte du lien développé au fil du temps avec leur lieu de vie et à la fois de l’impact psychologique de la chute dans leur quotidien ? Pour répondre à cette problématique une recherche doctorale réalisée par une salariée de l’ALFI, au sein du Laboratoire éducations et pratiques de santé de l’Université de Paris 13 a permis de construire et modéliser le concept d’identité-logement de la personne âgée chuteuse. C’est à partir de ce modèle théorique intégrant les processus d’apprentissage de l’identité-logement, que Coopérer pour Habiter sollicite l’ALFI et LEPS-Paris 13 pour expérimenter les hypothèses de travail mises en relief dans un premier temps au sein de l’esh Antin Résidences puis auprès de deux autres esh du groupe en vue d’une généralisation auprès de toutes les autres esh du groupe sur le moyen et le long terme. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 103 Objectifs fixés : Objectif principal de la recherche - action : >> Développer un programme éducatif adapté à la structure d’une esh qui place le locataire âgé chuteur au centre du projet d’aménagement de son logement pour éviter la récidive de chute et prévenir l’isolement. La mise en œuvre de ce programme permettra ensuite de formaliser le partenariat entre les professionnels de l’esh, les professionnels de santé, les associations et les entreprises BTP, d’une part. Plusieurs objectifs contributifs sont nécessaires à la mise en œuvre de ce programme éducatif : >> 1. Diagnostiquer la situation d’adaptation du logement des seniors au sein d’une première esh impliquée dans l’étude dans le but de préciser le contenu de formation destiné aux professionnels d’une part et d’ajuster le programme éducatif centré sur le locataire au contexte de l’esh, d’autre part. >> 2. Concevoir le programme éducatif centré sur le locataire âgé chuteur. En s’appuyant sur le modèle de programme issu de l’identité-logement, ajuster son contenu, ses outils et son mode d’organisation selon le diagnostic réalisé au sein de l’esh. >> 3. Concevoir une formation à destination des professionnels de l’esh et des intervenants extérieurs (ergothérapeute, psychologue) qui seront impliqués dans le programme éducatif centré sur le locataire. >> 4. Mettre en œuvre la formation auprès des professionnels choisis pour l’expérimentation. >> 5. Mettre en œuvre le programme éducatif d’aménagement du logement auprès de 10 ménages, locataires de l’esh, âgés de plus de 65 ans et ayant déjà chuté. >> 6. Selon l’évaluation réalisée, ajuster l’intervention (diagnostic, formation, programme) auprès de deux autres esh, pour 10 autres ménages. Descriptif du projet Le renforcement de la politique de maintien à domicile des personnes âgées promu par la prochaine loi sur l’adaptation de la société au vieillissement de la population laisse émerger de nouveaux questionnements sur le rôle des bailleurs sociaux : comment intervenir durablement auprès des anciens pour leur permettre de finir leurs jours dans les meilleures conditions au domicile ? L’objet de la recherche-action s’attachera davantage à étudier une prévention tertiaire visant à limiter les conséquences de la chute (isolement, repli sur soi) et à en prévenir la récidive. Pour cela, seront suivies les recommandations de l’INPES préconisant de cibler les locataires âgés présentant un risque élevé de chute (antécédent de chute) dans le cadre de programmes multifactoriels de prévention de la chute. Le concept d’identité-logement est centré sur le sentiment de continuité que l’habitant construit selon ses perceptions et ses usages routiniers développés dans sa vie quotidienne au sein de son logement. Il expliquerait l’impact qu’un aménagement pourrait produire sur l’individu. Afin d’éviter une déstabilisation de son identité-logement, l’habitant développerait des stratégies de défense expliquant le rejet de certains aménagements. Aucun déterminisme n’est établi puisque le concept intègre également des stratégies d’apprentissage permettant à la personne de faire évoluer son identité-logement pour améliorer son quotidien ou 104 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale pour s’adapter à une nouvelle situation. L’existence de ces stratégies dites d’intégration et d’adaptation permet à la personne âgée de modifier ses représentations ou ses habitudes et d’envisager par exemple de nouveaux aménagements lorsque sa situation évolue. CPH a mandaté l‘ALFI pour mener un travail coopératif de rechercheaction avec le LEPS de l’université Paris 13. Une problématique initiale est formulée dans le cadre de cette recherche : « Comment impliquer le locataire âgé chuteur à l’aménagement de son logement pour prévenir la récidive de chute et l’isolement social ? ». Ce projet s’attachera à rendre opérationnel et reproductible un programme éducatif destiné aux locataires âgés chuteurs (et à leurs aidants) pour apprendre à aménager leur logement de manière plus sécurisante tout en tenant compte de l’impact psychologique de la chute. Cette recherche-action (d’essence qualitative) portera volontairement sur 20 ménages, l’objectif n’étant pas de tester un modèle sur un échantillon représentatif mais plutôt de créer un programme opérationnel, de l’évaluer et d’en extraire des critères de reproductibilité. Il sera néanmoins tenu compte de certaines variations telles que les configurations de salles de bains (pour la création d’un référentiel de matériaux) et les disparités sociales des locataires (pour l’utilisation de la carte mentale du logement). COOPERER POUR HABITER (GROUPE ARCADE) L’esh Antin Résidences désignée comme site pilote, accueillera 10 expérimentations de programmes éducatifs. Suite à l’évaluation des objectifs sur cette esh, deux autres esh seront choisies au sein de CPH pour accueillir chacune 5 autres expérimentations. La recherche-action sera participative c’est-à-dire qu’elle visera à résoudre un problème non traité actuellement au sein des organismes HLM avec une possibilité d’interroger les pratiques existantes ou l’organisation des acteurs impliqués. Le chercheur sera interne au groupe impliqué dans l’action, l’ALFI étant une association intégrée au Groupe Arcade. La recherche-action se déclinera en quatre phases : Phase 1 : Diagnostic de la situation d’adaptation des logements au sein d’Antin Résidences. Phase 2 : Analyse des résultats, conception du programme éducatif et de la formation des acteurs. Phase 3 : Planification, formation des acteurs, mise en œuvre et évaluation du programme éducatif. Phase 4 : Ajustement et déploiement de l’expérimentation sur les deux autres esh. Au terme de ces quatre phases développées sur deux ans et demi en collaboration avec LEPS-Paris 13, l’ALFI poursuivra et communiquera les résultats de la recherche-action et les prérogatives de déploiement auprès des autres esh de CPH sur une période de six mois Publics visés : La population-cible de la recherche-action sera identifiée selon un échantillonnage par choix raisonné, c’est-à-dire en choisissant les personnes selon des critères précis d’inclusion et d’exclusion afin que leurs caractéristiques soient suffisamment représentatives du phénomène étudié. Trois catégories de populations seront concernées : >> Les locataires • logés au sein des esh de CPH impliquées dans la recherche-action, • âgés de plus de 65 ans, • ayant déjà chuté et/ou ayant bénéficié d’une adaptation de leur logement. Ils composeront l’échantillon des locataires seniors de chaque esh. Selon leur choix, les locataires pourront s’entourer de leurs aidants (famille, amis, voisins) pour participer au diagnostic ou au programme éducatif. A priori, nous ne définirons pas d’âge maximum comme critère d’exclusion du public ciblé. Au regard de l’analyse d’un premier échantillon composé de 192 locataires d’ANTIN Résidences âgés de plus de 65 ans, il apparaît que les personnes sollicitent une adaptation et en bénéficient jusqu’à un âge très avancé (96 ans). La moyenne d’âge des locataires dont le logement a été adapté (suite à leur demande) est de 76 ans. 43 % des adaptations réalisées concernent les 65-75 ans, 44 % les 75-85 ans, 12 % les 85 ans et plus. Ramené à l’occupation du parc social par tranche d’âge, nous pourrions en conclure que les personnes les plus actives dans l’aménagement du logement appartiendraient à la génération des 75-85 ans. >> Les acteurs impliqués dans l’aménagement des logements des personnes âgées • être un professionnel intervenant dans l’adaptation du logement pour les seniors, • être salarié, prestataire ou partenaire de l’esh. La liste des acteurs devra être établie selon chaque esh. Il pourra s’agir des chargés d’opération, conseillers sociaux de l’esh, ergothérapeutes, entreprises, etc. Ils composeront l’échantillon des professionnels de l’adaptation du logement des seniors, spécifique à chaque organisme HLM. >> Les décideurs impliqués dans la démarche sociale de l’esh • être un manager impliqué dans la décision de la politique sociale de l’entreprise, • avoir une responsabilité hiérarchique sur les services de l’esh chargés de l’adaptation du domicile des seniors, • être impliqué dans la décision relevant de la procédure d’adaptation des logements au sein de l’esh. Ils composeront l’échantillon des décideurs de l’adaptation des logements, spécifique à chaque esh. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 105 Partenaires : Plusieurs partenaires participeront à la recherche-action : CPH et ses esh, le laboratoire éducations et pratiques de santé EA3412 de l’université Paris 13, la fondation Réunica (caisse de retraite), la CNAV, l’ARS Île-de-France (agence régionale de santé), les fédérations et fournisseurs de matériaux (Fédération française du bâtiment, Leroy Merlin), les usagers : les locataires, les ergothérapeutes, psychologues, les PACT et services de rééducation hospitaliers, les CLIC et CCAS, les entreprises BTP spécialisées dans l’adaptation du logement des seniors, un organisme de formation spécialisé dans le champ des éducations en santé. Résultats attendus >> Pour le locataire : • un sentiment de sécurité et de cadre de vie bonifié grâce aux aménagements réalisés, • le choix de disposer d’aménagements dans son logement en conformité avec ses besoins, ses usages et ses choix esthétiques, âgé chuteur à l’aménagement de son logement, • un réseau de partenaires médico-sociaux, • une reconnaissance comme un partenaire de santé publique en apportant de nouveaux résultats à la recherche sur la prévention de la récidive de chute et de l’isolement dans un contexte d’adaptation de la société au vieillissement de la population. • une meilleure connaissance des facteurs de risque de chute, • une dynamique amorcée pour élaborer de nouveaux projets en lien avec le logement (ex. : embellissement) ou avec d’autres besoins permettant de rompre l’isolement (ex. : projets culturels, participation à des ateliers sur la prévention de la chute, etc.), • une meilleure connaissance des dispositifs d’aide financière ou humaine (ce résultat concerne également les aidants). >> Pour les esh : 106 >> Pour l’association ALFI : • la mise en place de nouveaux outils de recherche, de diagnostic et d’évaluation, • l’élaboration de modules de formation destinés aux professionnels de l’aménagement au sein des esh, • le passage du concept à la réalisation opérationnelle : un programme éducatif destiné à l’aménagement du logement du locataire âgé chuteur, transférable à d’autres esh, • de nouvelles méthodes de travail au sein des esh permettant de lutter contre la récidive de chute et le risque d’isolement des personnes âgées au domicile, • la formalisation d’un nouveau partenariat avec des partenaires médico-sociaux issu de ce programme et qui pourrait être transférable à d’autres esh, • une qualité de service auprès des locataires âgés ayant déjà chuté grâce à une intervention adaptée à leur situation comprenant un personnel formé à cette problématique et un programme éducatif permettant d’associer le locataire • l’apport de nouvelles méthodes, pour permettre au locataire âgé chuteur d’adapter son logement, qui pourraient être complémentaires au programme de la Cnav et de l’ANAH (diagnostic Autonomie et Habitat). Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale COOPERER POUR HABITER (groupe Arcade) Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu votre projet « l’adaptation du logement : un apprentissage commun entre professionnels et locataires âgés chuteurs pour préserver la qualité de vie au domicile et lutter contre l’isolement ». Nous remercions, Jacques Wolfrom, administrateur de CPH, Guillaume Brugidou et Frédérique Trévidy pour la clarté de leur exposé. L’adaptation des logements des personnes âgées, présentée sous l’angle des seniors âgés chuteurs liée au concept de l’identité logement est effectivement une approche intéressante pour prolonger le maintien à domicile des seniors tout en les rendant acteurs des adaptations nécessaires qui leur permettront d’appréhender et d’adopter les aménagements. Les membres du CSP ont été très intéressés par la méthodologie de mise en œuvre de ce projet de recherche-action présentée par Frédérique Trévidy. Elle permet de mettre en pratique les éléments de sa thèse et sera menée conjointement avec le laboratoire LEPS de l’université Paris 13, sur le patrimoine d’Antin Résidences et poursuivi par l’ALFI pour un déploiement auprès de deux autres esh du groupe. Nous avons bien saisi l’intérêt pour CPH de soutenir, voire de porter ce projet au même titre que l’ALFI. Le travail mené tant auprès des publics ciblés, que des partenaires divers présentés dans ce projet participe à une qualification effective des personnels des esh. Le Comité de sélection des projets approuve ce projet de rechercheaction et à ce titre vous accorde la subvention demandée. Le Comité de sélection souhaite cependant, de la part de CPH, un investissement plus représentatif en fonds propres. Ce projet de recherche-action sera suivi par Serge Guerin. Par ailleurs, compte tenu de l’investissement du Fonds, nous souhaitons que l’ensemble des données et conclusions de l’étude menée puissent être ensuite portées à connaissance de l’ensemble des esh adhérentes de la fédération afin que cet investissement collectif puisse faire grandir chacun. Financement du projet (en €) 2014 2015 2016 2017 2 773 3 577 8 177 10 473 12 500 12 500 12 500 12 500 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 50 000 50 000 Fondation Réunica (sous l’égide de la Fondation de France) 20 000 7 000 CNAV (ministère des Affaires sociales et de la Santé) Agence régionale de Santé Île-de-France CPH (financement d’une partie du fonctionnement de la recherche-action) 1 500 1 500 1 500 1 500 Les autres esh de CPH (financement d’une partie du fonctionnement de la recherche-action) 4 191 15 573 15 573 9 882 100 000 100 000 Antin Résidences et deux autres esh financement des travaux (dégrèvement TFPB) Fonds propres ALFI 789 2 112 2 512 2 051 Total des Produits 21 753 205 262 197 262 36 406 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 107 CENTRE (45) esh : FRANCE LOIRE Référent : Anne-Laure CLEMENT-RUDA [email protected] Association : LE HAMEAU PARTAGÉ Référent : Anne-Marie LEJEUNE [email protected] « Mon toit, c’est nous » DOTATION FÉDÉRALE : 46 380 € sur 3 ans Exposé des motifs La politique générale de France Loire s’appuie sur des valeurs d’innovation, de respect de l’environnement et d’amélioration continue des pratiques avec la volonté d’associer à chaque projet toutes les parties prenantes. Dans le cadre de la réalisation de la ZAC éco-quartier « Le Clos du Hameau », la ville de Saint-Jean-deBraye a souhaité favoriser l’émergence d’un mode d’habiter centré sur des valeurs écologiques et solidaires sur la base d’un projet visant la réalisation sur une même parcelle d’un immeuble locatif social et d’un immeuble en accession. L’esh France Loire a été dès le départ sollicitée par la ville pour être copartenaire du projet. La ville a également fait appel à deux accompagnants professionnels de l’habitat participatif dans le cadre d’une mission visant à faire émerger le groupe d’habitants. L’association, le Hameau Partagé, est née de ce premier travail collaboratif qui a permis d’identifier un noyau dur d’habitants regroupés autour de valeurs communes. Pour l’esh, ce projet d’habitat participatif associe des valeurs fortes de développement durable et s’inscrit dans la continuité des projets innovants qui ont été menés dans le cadre d’une démarche participative. Il constitue un observatoire de la conception du logement et d’élaboration d’un mode de gestion participatif entre habitants (accession et locatif social). Il répond au souhait de l’esh : réfléchir avec les locataires sur la création d’espaces et services mutualisés afin de favoriser le lien social entre habitants mais également de réduire les coûts de gestion. L’innovation du projet porte sur la réflexion commune pour la conception de deux ensembles immobiliers (l’un en accession l’autre en locatif social) autour d’espaces partagés, ainsi que du mode de gestion envisagé par les futurs habitants du programme en accession et les locataires France Loire. Il permet à l’esh 108 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale d’acquérir un nouveau savoir-faire et d’enrichir l’offre de logements sur des thématiques innovantes, concourant à la diversité de l’habitat, des modes d’habiter tant en locatif qu’en accession. Ce projet contribue à faire évoluer les pratiques internes de conception et de gestion de l’habitat en étant au plus proche des attentes des futurs résidents. Par l’acquisition de ces nouveaux savoir-faire, France Loire sera en capacité de proposer des solutions logements adaptées, aux collectivités souhaitant réfléchir sur l’évolution de l’habitat sur leur territoire. Ce projet s’intègre enfin dans la mission d’intérêt général de l’esh : réfléchir et concevoir de nouveaux modes d’habitat favorisant l’environnement, le mieux-vivre ensemble et le lien social. Il correspond à la volonté des pouvoirs publics de promouvoir ce type d’initiative. Objectifs fixés : >> être accessible aux ménages avec des ressources modestes, >> permettre la mutualisation des coûts de construction et de gestion/fonctionnement du futur ensemble immobilier, >> améliorer le bien-vivre ensemble, création de lien social. Le projet « Mon toit, c’est nous » basé sur le concept de l’habitat participatif est unique sur le département du Loiret. C’est une offre innovante de logements sur l’agglomération orléanaise pour des ménages souhaitant devenir coacteurs de la conception de leur futur espace de vie et du fonctionnement du site autour de valeurs partagées solidaires et durables. FRANCE LOIRE Descriptif du projet Le projet porte sur la réalisation d’un ensemble immobilier de 12 logements en accession à la propriété porté par un collectif de familles réuni au sein de l’association Le Hameau Partagé et d’un ensemble locatif social de 20 logements réalisés par l’esh France Loire, sur une même parcelle située au cœur de la ZAC écoquartier en cours de réalisation sur la commune et pour lesquelles une réflexion commune est engagée pour la conception du bâti et la définition du mode de fonctionnement des deux ensembles dans une démarche participative. Mener un projet sur l’habitat participatif nécessite de travailler de façon collégiale avec l’ensemble des protagonistes du projet, principalement les habitants directement concernés par ce projet et qui se sont constitués en association. Cette réflexion commune des acteurs s’apparente à une démarche de recherche-actions où chaque personne est impliquée de la réflexion à la mise en œuvre opérationnelle. Chacune des étapes est validée par le groupe selon la méthode du consentement. Travailler sur le concept de l’habitat participatif, c’est avant tout le regroupement de moyens humains, la mutualisation de savoirfaire, vers la qualification progressive d’un groupe d’habitants et de professionnels. Aujourd’hui, le noyau dur de l’association est constitué. Il regroupe 6 ménages, dont 3 propriétaires et 3 locataires, futurs primo accédants. Ces 6 ménages sont très intéressés par la démarche et souhaitent s’impliquer. L’association a vocation à s’agrandir et accueillir d’autres personnes intéressées par l’habitat participatif. Elle aura ensuite à travailler avec les futurs locataires du bâtiment locatif afin de définir ensemble les règles de fonctionnement, et imaginer un futur commun. Au sein de l’esh, le référent projet, directrice territoriale, est l’interlocutrice du groupe d’habitants (propriétaires/locataires). Elle a vocation à apporter son expertise sur la gestion de site dans le cadre de la réflexion qui sera conduite avec les habitants. Le directeur délégué du développement, ayant en charge le montage du projet locatif, participe aux ateliers avec les habitants sur la conception du bâti. En fonction de l’avancement du projet et des thématiques qui seront évoquées en groupe de travail, d’autres salariés de France Loire pourront être associés à la démarche. Les associations de locataires, membres du Conseil de concertation locative France Loire et autres locataires sur la base d’un volontariat sont parties prenantes au projet. France Loire souhaite les associer le plus en amont. Deux élus sont très impliqués dans la démarche en plus de la Direction de l’aménagement et du cadre de vie : il s’agit de deux adjoints au maire l’un en charge de l’aménagement, l’urbanisme et les transports, la seconde, déléguée à la sécurité, la prévention et la cohésion sociale et directrice de l’AROHLM Centre. Ils apportent leurs compétences professionnelles. Est aussi associé le référent du développement durable pour la ville qui travaille en transversalité avec de nombreux services. Il représente une aide importante dans les relais de communication nécessaires pour faire connaître l’opération. Alter coopération et Habitat participatif Centre sont les prestataires engagés pour accompagner le groupe d’habitants (collectif accédants et collectif locataires) dans la réflexion et la formalisation des différentes étapes du projet de la conception à la réalisation. L’intervention de ces deux structures est indispensable sur ce projet. Les accompagnants ont une mission d’interface entre les partenaires, d’organisation du groupe, d’animation de la prise de décision sur l’ensemble du projet. Le projet « Mon toit, c’est nous » a été présenté à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 26 août 2013 par la ville et France Loire. Il a bénéficié d’une large communication de la ville sous différentes formes (plaquettes d’information ; relais sur de nombreux réseaux sociaux et la presse locale). Une première réunion publique d’information sur la démarche d’habitat participatif a rassemblé une cinquantaine de personnes. Cinq ateliers, animés par les 2 accompagnateurs professionnels en habitat participatif, Alter Coopération et Habitat Participatif Centre, ont permis aux participants de se rencontrer et d’expérimenter les 4 grands volets d’un projet d’habitat participatif, à savoir : >> le programme dont l’intégration urbaine et les notions d’espaces privés ou communs, >> l’économie et la gestion du projet avec les formes juridiques possibles, Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 109 >> l’organisation d’un collectif d’habitants avec le bilan de ces compétences, >> le projet social avec les valeurs communes et les principes d’une coopération durable. C’est à l’issue de ce cycle d’ateliers que les 6 ménages qui constituent l’association ont souhaité poursuivre et s’engager dès l’étude pré-opérationnelle. Ils sont le noyau dur autour duquel se grefferont les futurs autres participants intéressés au concept pour accéder à la propriété. Ils constitueront au sein de l’association le collectif d’habitants accédants. Parallèlement, l’esh s’appuiera sur le réseau des associations de locataires ou des locataires référents avec lesquelles la société entretient des relations de proximité pour faire émerger le collectif d’habitants locataires. La ville de Saint-Jean-de-Braye et France Loire travailleront également en amont sur les attributions du contingent de la ville afin d’associer au plus tôt les futurs locataires. La faisabilité et la définition du programme d’ensemble s’inscriront dans la démarche d’un collectif d’étude qui se réunira durant 12 ateliers, de quatre heures, animés par Alter Coopération et Habitat Participatif Centre pour fixer les principales orientations du projet d’habitat participatif (portage de la mission, choix du maître d’œuvre, programmation participative, contrat de partenariats, choix des habitants sur le statut juridique de l’opération) et de valider sa faisabilité. Elle se déroulera sur une durée de dix mois. Cette phase repose également sur la signature d’une convention de partenariat entre tous les acteurs (municipalité, bailleur social, association des habitants) laquelle prévoit le déroulement de l’étude de faisabilité, les modalités de son portage conjoint et les engagements de chacun. Le collectif d’étude est accompagné sur 12 ateliers de quatre heures ou séances d’approfondissement pour acquérir les bases essentielles à la réussite de leur projet. La méthodologie développée au sein des « accompagnateurs associés » permet d’aborder chacune des 4 dimensions nécessaires à la concrétisation d’un projet d’habitat participatif en construction neuve : >> 1 - l’organisation collective, le statut juridique : sous quelle forme les accédants souhaiteront organiser la maîtrise d’ouvrage du projet (société coopérative…) 110 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> 2 - le programme immobilier, la réflexion porte : • sur les attentes des habitants concernant le bâti : l’organisation des espaces au sein de chaque ensemble, ainsi que les possibles mutualisations (jardins partagés ; buanderie ; une salle pour se réunir, recevoir amis et/ou familles ; les voitures partagées ; garage à vélos) • les attentes en matière d’équipement (chauffage individuel ou collectif ; récupération pluviale…) Il ne s’agit que de pistes, mais toutes doivent être abordées pour permettre à la fois de réduire les coûts (espaces et services mutualisés, buanderie, voitures), d’offrir des lieux de rencontres (jardins, salle…) et favoriser le mieux-vivre ensemble. Cette réflexion est conduite entre le collectif d’habitants accédants et le collectif de locataires ; elle doit être réalisée dans une logique de diminution des charges individuelles et collectives. >> 3 - l’économie du projet : elle devra être en adéquation avec les moyens financiers des habitants et garantir l’accès de l’opération à des ménages à faibles revenus. Le coût budgétaire moyen sera par conséquent fixé avec les habitants. >> 4 - le projet social : les modalités de fonctionnement du site seront très dépendantes des choix des espaces et services mutualisés. La réflexion devra porter sur le mode de gouvernance et notamment sur la place des locataires du locatif social dans les décisions sur la gestion du site. Le projet social n’est pas figé, il a vocation a évolué en fonction des attentes des habitants en place et à venir (locatif ou accession). à ce jour, les partenaires du projet ont travaillé sur l’élaboration d’un cahier des charges pour choisir l’architecte sur les deux opérations accession et locative. Quatre ateliers d’architectes ont été présélectionnés. La mission principale de l’architecte sera de définir un projet dans une enveloppe financière qui soit en adéquation avec les moyens des futurs acquéreurs, et dans tous les cas, accessible pour des ménages à ressources modestes. La livraison des deux programmes est prévue pour septembre 2017. FRANCE LOIRE Publics visés : Le projet est ouvert à tous les ménages souhaitant adhérer à un mode de vie plus écologique et solidaire : >> jeunes ménages en recherche d’un logement en cohérence avec ses besoins et ses moyens, >> familles souhaitant développer un réseau de voisinage d’entraide, >> des retraités attachés à conserver des liens sociaux au quotidien, >> publics ciblés à terme : ensemble des locataires France Loire et futurs candidats à l’accession par le biais de la conception de nouveaux types d’habitat et de gestion. Pour la mise en place opérationnelle de ce projet, il concernera 32 ménages, 12 ménages accédants à la propriété et 20 ménages locataires France Loire. Partenaires : France Loire, Ville de Saint-Jean-de-Braye, l’association le Hameau Partagé, la société coopérative Alter Coopération et Habitat Participatif Centre. Le projet est construit autour d’un partenariat fort entre la Mairie de Saint-Jean-de-Braye à l’initiative de l’opération et France Loire. Résultats attendus >> Pour l’esh : • l’acquisition de nouvelles connaissances menant à de nouvelles pratiques en matière de conception de l’habitat permettant de diversifier l’offre de logement (en locatif et en accession), • la mise en œuvre d’un mode de gestion participatif avec les habitants, • la prise en compte des attentes des habitants dans la définition du cahier des charges des constructions futures, • la réduction des coûts d’entretien et de gestion • l’appropriation de la résidence par les locataires contribuant au bien-vivre ensemble (action de prévention des troubles de voisinage). >> Pour l’association : • la réalisation de son projet de vie, riche des valeurs sociales, humaines et environnementales, • le partage des savoirs avec des professionnels de l’immobilier et ses futurs cohabitants pour avoir en main les clés qui permettront aux ménages de concevoir leur futur cadre de vie. >> Pour tous les acteurs du projet : Le Hameau Partagé, un site de référence et de promotion de la démarche sur l’agglomération orléanaise, le département du Loiret ainsi que sur l’ensemble des territoires d’implantation de France Loire. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 111 Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu votre projet « Mon Toit, c’est nous », votre projet de création de 32 logements selon le concept d’habitat participatif. C’est avec beaucoup d’intérêt et d’attention que nous avons écouté la présentation de ce projet lors de l’audition. Nous tenons à remercier Anne-Laure Clément Ruda de France Loire ainsi qu’AnneMarie Lejeune et Marie-Thérèse Huot-Dupraz, représentantes du collectif d’habitants le Hameau Partagé, d’avoir su exposer, en toute simplicité, ce projet complexe à bien des égards. L’originalité de votre projet tient dans sa mixité puisqu’il concerne aussi bien de futurs accédants que de futurs locataires. En cela, nous saluons le travail de captation des futurs locataires prévu bien en amont de la livraison qui sera mené par France Loire avec le soutien de la ville de Saint Jean-de-Braye. Les membres du Comité de sélection ont aussi apprécié que le critère financier soit l’un des critères posés dès le départ de votre projet et permette ainsi d’ouvrir l’accession à la propriété à des ménages aux ressources modestes. Le Comité de sélection vous soutient dans ce projet d’habitat participatif mixant accédants et locataires pour réfléchir à un nouveau mode d’habiter et rechercher les mutualisations possibles permettant à chacun de vivre mieux ensemble et à moindre coût. Il vous accorde la subvention demandée et vous souhaite de poursuivre avec autant de clairvoyance les différentes étapes de votre projet, sachant que pour maintenir et pérenniser ce concept dans la durée il est impératif que France Loire reste impliquée dans ce projet au sein du Hameau Partagé. Nous vous remercions pour ce beau projet que nous suivrons avec intérêt. Financement du projet (en €) 2014 Le Hameau Partagé : participation des habitants à la mission d’accompagnement 2015 2016 16 233 11 595 10 000 4 000 10 000 4 000 15 267 11 905 9 000 5 000 3 000 63 600 50 500 40 500 7 365 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 18 552 Participation de la Ville de Saint-Jean-de-Braye à la mission d’accompagnement 10 000 France Loire (participation au titre de la mission d’accompagnement sur fonds propres) Valorisation du temps passé = - France Loire - Bénévolats des habitants 4 683 10 000 4 000 Le Hameau Partagé/Ville/France Loire Répartition à préciser ultérieurement Fondation de France Total des Produits 112 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale île-de-france et CENTRE (45) esh : SA HLM PIERRES ET LUMIÈRES Référent : Sophie NZAMBA [email protected] Association : APRODEL (Association pour la promotion et la défense du logement social) Référent : Anne-Laure MERCIER [email protected] « Vers un nouveau départ pour rompre les violences » DOTATION FÉDÉRALE : 50 000 € sur 2 ans Exposé des motifs Pierres et Lumières gère un patrimoine de 5 513 logements répartis en grande majorité sur la région IDF et l’agglomération orléanaise. Sur la région IDF, on compte environ 70 sites répartis sur 7 départements. Il s’agit de groupes immobiliers à taille humaine (la majorité compte moins de 60 logements) bien insérés dans leur environnement. Par ailleurs, l’esh est propriétaire d’un EHPAD de 75 lits à Juvisy-sur-Orge et d’un FJT de 134 logements à Magny-le-Hongre. Sur l’agglomération Orléanaise, il y a 14 sites dont 7 situés à Orléans La Source, et parmi ceux-là, 1 situé en ZUS. Les logements sont proches des commerces et de tous les services administratifs et sociaux, facilitant ainsi l’intégration des locataires. Afin de favoriser la mixité sociale, Pierres et Lumières développe des programmes mixtes par l’association des logements locatifs sociaux et de l’accession à la propriété. Ces logements sont destinés à des publics diversifiés. Plusieurs constats ont été mis en évidence par l’esh sur l’ensemble de son patrimoine que ce soit en région IDF où dans l’agglomération orléanaise : lors des commissions d’attribution logement, un nombre croissant de candidates présentées sont victimes de violences conjugales. Actuellement, environ 10 ménages relogés par an sont des ménages ayant déposé une plainte pour violences conjugales. Hormis ces ménages repérés, les chargés de clientèle et les équipes de proximité constatent souvent, par d’autres biais, que des ménages plus nombreux sont aussi victimes de violences conjugales : >> locataires repérées par les plaintes pour troubles de voisinages : un grand nombre d’entre elles n’ont jamais déposé de mains courantes ni de plaintes, >> femmes isolées qui arrivent sur le patrimoine, comme nouvelles locataires, mais qui quittent une situation de violence. Face à ces constats, les salariés de Pierres et Lumières s’interrogent : Quelles solutions peut-on apporter à ces femmes pour que cesse le cycle de la violence ? Comment faire pour que la victime vive en sécurité, pour éviter que cela entraîne des difficultés dans le voisinage ? Comment éviter de stigmatiser ces femmes ? Au vu de ces éléments, Pierres et Lumières et Aprodel ont rencontré la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) en 2013 afin de réfléchir à un éventuel partenariat qui permettrait de contribuer à l’amélioration de l’accès au logement de femmes victimes de violences conjugales. Ainsi, une convention de partenariat a été signée en 2013, dans laquelle : Pierres et Lumières s’engage à proposer à la FNSF au moins 5 logements situés en Île-de-France par an, à examiner les candidatures provenant de la FNSF et à les traiter en urgence en vue d’un relogement dans le Loiret. La FNSF assurera la sensibilisation et la formation des salariés de Pierres et Lumières et d’Aprodel. Enfin, l’association s’engage à assurer l’accompagnement de ces femmes. À plus long terme, la FNSF et Pierres et Lumières s’engagent à poursuivre leur réflexion en vue de la création d’un CHRS éclaté ou de la construction d’une résidence sociale. Ainsi, une première expérimentation a été menée sur 7 ménages par Aprodel. L’esh et l’association se sont rapidement rendues à l’évidence : Travailler avec les femmes victimes de violences conjugales nécessite non seulement un accompagnement à la carte, des lieux de « délocalisation » rapidement disponibles mais surtout le tissage d’un réseau de partenaires permettant à ces femmes de se reconstruire, par l’apprentissage de leurs droits, de leurs devoirs, et de les accompagner dans la durée vers une meilleure autonomie sociale voire professionnelle. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 113 Objectifs : >> proposer une offre de 5 logements en IDF et un nombre illimité dans l’agglomération orléanaise comme solution aux situations extrêmes nécessitant une « délocalisation ». Au vu de l’expérimentation menée lors de ces derniers mois, nous nous fixons un objectif de 10 relogements délocalisés au minimum ; >> sensibiliser et former tous les professionnels de l’esh et de l’association susceptibles d’être en lien avec ces situations tant dans le cadre de la gestion administrative que dans la gestion de proximité, relationnelle et quotidienne avec le personnel de gardiennage et agents de proximité sur sites ; >> élargir le réseau des partenaires sur les territoires concernés ; >> mettre en place l’accompagnement des femmes victimes de violences sur le patrimoine de Pierres et Lumières ; >> assurer au mieux la sécurité dans le logement des femmes victimes de violences conjugales ; >> favoriser la tranquillité au sein des résidences. Descriptif du projet Le contexte social du quatrième plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes a amené Aprodel à réfléchir sur ce public qui se manifeste de plus en plus auprès de Pierres et Lumières Afin de trouver des solutions d’apaisement aux femmes victimes de violences conjugales sur le parc social de Pierres et lumières, Aprodel va organiser le réseau de partenaires à mobiliser en s’appuyant d’une part sur le réseau national existant comme la FNSF, avec laquelle une convention a été signée permettant les « délocalisations » des personnes, d’autre part en travaillant sur la formation des personnels de l’esh, mais aussi en mettant en place un accompagnement et un suivi auprès de la victime, afin que cette dernière puisse travailler à sa reconstruction. Ce projet complexe, se déclinera aussi dans l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales arrivant sur le patrimoine de Pierres et Lumières. L’expérimentation montre que même si le relogement est une nécessité absolue, il n’est pas une fin en soi. Après avoir réalisé plusieurs relogements, Aprodel fait le constat que les femmes relogées sont souvent très démunies et très isolées. Il est donc nécessaire de réaliser un accompagnement spécialisé après le relogement afin de favoriser l’intégration et le bien-être de ces femmes. Aprodel souhaite également accompagner les victimes de violences conjugales locataires du parc de Pierres et Lumières. C’est en effet, un public qui se manifeste très peu. La formation du personnel va permettre de pouvoir mieux les repérer et envisager des solutions avec elles. 114 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale L’accompagnement de ces femmes se faisant « à la carte », Aprodel développera tous les partenariats nécessaires permettant non seulement la reconstruction mais aussi la meilleure intégration sociale et professionnelle des bénéficiaires. Ce partenariat se construira en fonction des communes où les femmes habitent ou en fonction de celles où elles seront délocalisées. Public visé : Les porteurs du projet se donnent un objectif de 21 femmes accompagnées par an : >> 6 femmes victimes de violences conjugales, locataires sur le parc de logement de Pierres et Lumières, >> 15 femmes victimes de violences conjugales, arrivant sur le parc de logement de Pierres et Lumières. Partenaires : Pierres et Lumières, La Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) et ses associations adhérentes, l’association Lieu d’accueil et d’écoute (LAE), la maison de la justice et du droit/point d’accès aux droits, centre medico-psychologique (CMP), la Ville d’Orléans - centre communal d’action sociale (CCAS), les Conseils généraux : droit commun et Aide sociale à l’enfance (ASE), l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) : contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), AMIDON 45 (Entreprise d’insertion)… SA HLM PIERRES ET LUMIÈRES Résultats attendus >> Pour l’esh : • reloger 5 femmes victimes de violences chaque année sur l’Îlede-France et répondre à toutes les demandes de relogement émanant de la FNSF à traiter en urgence. À ce titre, à ce jour, 5 relogements ont été effectués dans le Loiret et 3 en île-deFrance. On peut donc estimer que le nombre de relogement par an s’élèvera à environ 15 au total, • sensibiliser le personnel au phénomène de violences conjugales afin qu’il soit en mesure de pouvoir repérer les situations de violences et les signaler à Aprodel. >> Pour l’association : • obtenir que les femmes relogées se sentent en sécurité dans leur logement, qu’elles se sentent intégrées dans le quartier ou que ce relogement soit pour elles un tremplin pour se reconstruire, • obtenir que l’accompagnement réalisé auprès des femmes victimes de violences conjugales locataires de Pierres et Lumières ait permis d’aboutir à des solutions pérennes. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu votre projet « Vers un nouveau départ pour rompre les violences » ; Grave sujet et préoccupation que de se pencher sur les femmes victimes de violences conjugales sur le parc social. Nous tenons à remercier Marcel Membribe, directeur général de Pierres et Lumières, pour son implication dans ce projet. En cela, les membres du Comité de sélection louent les efforts consentis par l’esh concernant la mise à disposition de logements sur un parc de référencement en région Île-de-France. Les axes d’orientation du projet présentés par Aprodel concernent : l’accompagnement social global de ces femmes vers leur reconstruction et la délocalisation, souvent nécessaire. Ces axes inhérents à ce type d’accompagnement sont judicieusement complétés par la formation et la qualification des salariés de Pierres et Lumières dans la gestion et l’appréhension de ces problématiques par la Fédération Nationale Solidarité Femmes. Si les membres du CSP approuvent à l’unanimité la mise en œuvre de ce projet, il est certain qu’Aprodel ne sera pas en mesure de travailler de façon isolée mais en interpellant au-delà des partenaires de la santé et les guichets de droits communs, les instances impliquées dans le quatrième plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. Le Comité de sélection des projets soutient votre projet et vous accorde la subvention demandée. La spécificité de l’accompagnement social global pour la reconstruction des personnes nécessite un investissement sur la durée et c’est sur cet aspect que nous resterons attentifs et que nous suivrons avec intérêt le lien souhaité entre la qualification des salariés, et le déploiement de ce projet. Nous souhaitons vivement que la mise en œuvre de ce projet permette à Aprodel de créer un réseau de partenaires réactifs et que les résultats obtenus déclenchent les financements pérennes à cet accompagnement global de longue haleine. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 115 Financement du projet (en €) 2014 2015 - Valorisation des droits de réservation Pierres et Lumières 90 000 90 000 - Valorisation du temps passé CESF de l’esh 26 000 26 000 - Valorisation du temps passé autres salariés de l’esh 10 000 10 000 Fond pour l’innovation sociale des esh 25 000 25 000 Banques (Caisse des dépôts, Caisse d’Épargne, Crédit Coopératif, Crédit du Nord, la Banque Postale) 6 000 6 000 Entreprises (ACIME, BALLESTRERO, AXA) 5 000 5 000 Collectivités locales, État (Conseil général de l’Essonne, Conseil régional, communes d’implantation de l’esh) 4 700 4 700 CUCS (Orléans) 1 000 1 000 167 700 167 700 Pierres et Lumières Total des Produits 116 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale CHAMPAGNE-ARDENNE (51) esh : LE TOIT CHAMPENOIS Référent : Nicolas BOURGEOIS [email protected] Association : LE CLUB DE PRÉVENTION Référent : Mathieu PICARD [email protected] « APRIL - Accompagnement et prévention par l’insertion pour le logement » DOTATION FÉDÉRALE : 49 950 € sur 3 ans Exposé des motifs Le Toit champenois, principal bailleur sur la ville, gère un parc locatif de 3 200 logements sur Épernay, dont 50 % de logement situés en ZUS, soit environ 70 % du parc social du territoire. Sur ce parc locatif, 50 % des locataires sont assujettis à l’APL. Le Club de Prévention dispose d’une offre qui regroupe 39 places d’hébergement d’urgence, un CHRS de 32 places, une maison relais de 25 logements, 22 places d’hébergement temporaire en diffus et 2 logements réservés à l’accueil de mères avec enfants en bas âge. Le Toit champenois et Le Club de Prévention sont des partenaires historiques sur le bassin sparnacien. Des projets en commun ont vu le jour et ont permis de travailler de concert dans le champ de l’hébergement et du logement social : depuis 1991, le dispositif des baux glissants est mis en place afin de faciliter les sorties d’hébergement ; en 2009, ont lieu l’ouverture de la maison relais, et l’installation du siège social de l’association sur le quartier de Bernon en renouvellement urbain afin d’accompagner les ménages. dans le logement. Cela permet d’éviter les ruptures qui fragilisent l’insertion dans la mesure où les intervenants et les localisations proposées peuvent totalement changer. Cela demande parfois une réadaptation plus lourde et plus longue, lorsqu’elle n’est pas totalement rejetée. Le projet APRIL répond à plusieurs difficultés auxquelles l’esh est confrontée : un territoire détendu confronté à une vacance commerciale, une paupérisation forte et croissante de la clientèle, une augmentation du nombre de dossiers devant faire l’objet d’une assignation (+ 20 % depuis 2010) ainsi qu’une augmentation de la facturation au départ du locataire (+ 30 % en 2013). Il permet d’apporter des solutions nouvelles aux problèmes rencontrés par notre personnel (réduction des impayés, gestion des troubles…) et reste complémentaire des dispositifs de droit commun. Face à une problématique à laquelle le Toit champenois est confronté de façon croissante, le Club de Prévention est sollicité pour mettre en place le projet APRIL, dispositif de lutte contre les expulsions. Le territoire sparnacien fait face à une situation paradoxale dans la mesure où le Toit champenois, principal bailleur, est confronté à une vacance commerciale, le Club de Prévention, l’unique structure d’hébergement voit son dispositif saturé, l’État constate que la mobilisation des fonds AVDL n’est pas utilisée au sein de département et les mesures ASLL ne sont plus mises en œuvre puisqu’aucune mesure n’a été accordée par le FSL cette année pour le Toit champenois. Pour éviter les parcours résidentiels souvent coûteux, et pour lesquels le passage de l’hébergement d’urgence en hébergement d’insertion avant un possible accès au logement génère une succession de ruptures, le Toit champenois et le Club de Prévention proposent que ce « cheminement résidentiel » se réalise Ce projet est novateur dans la mesure où il repose sur une vision moderne de la relation bailleur/structure d’hébergement axée principalement sur la mutualisation des compétences. En cela le dispositif s’inscrit parfaitement dans la politique déclinée au plan national. Un lien de confiance s’est donc installé entre les deux structures, basé sur la reconnaissance des compétences de chacun. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 117 Objectifs : >> prévenir les situations d’impayés de loyers et d’expulsions locatives par un accompagnement social souple, adapté, évolutif et réactif, >> promouvoir l’accompagnement dans le logement, >> éviter les situations de ruptures et tenter de reprendre le contact avec les locataires en difficultés, >> accompagner environ 30 personnes par an. >> favoriser la signature et le respect des protocoles de prévention de l’expulsion, Ce projet vient donc compléter les dispositifs de droit commun via une approche proactive des situations. >> limiter les expulsions et par conséquent les entrées en structure d’hébergement, Descriptif du projet Travailler ensemble sur un projet de prévention de lutte contre les expulsions nécessite de mutualiser des compétences afin d’éviter la perte du logement, mettre en synergie des compétences dans le domaine de l’accompagnement social (Le Club de Prévention) et du logement (Le Toit champenois), éviter les séjours dans les dispositifs d’hébergements, souvent longs et « coûteux » et permettre aux locataires de ne pas perdre leur logement. logement social diffus classique dans le cadre de la politique du logement d’abord et du projet de loi ALUR, >> d’une redéfinition même du travail de l’accompagnement social et de l’hébergement d’insertion qui voit les missions des travailleurs sociaux s’orienter vers une démarche « d’aller-vers », La connaissance partagée des situations individuelles et de la problématique locale oriente le projet sur deux axes de travail, à savoir : >> des contraintes financières qui pèsent sur les dispositifs d’hébergement et qui ne garantissent plus un accès en hébergement pour tous, >> un accompagnement social « précontentieux » pour éviter l’assignation et donc le passage au tribunal, >> d’une paupérisation du public logé du fait de la crise économique (marché de l’emploi…), >> la mise en place d’une intermédiation locative et d’un accompagnement social après la résiliation du bail, dans le cadre du protocole de prévention de l’expulsion, pour permettre au locataire de se maintenir dans son logement. >> des dispositifs de solvabilisation des ménages à bout de souffle : non-revalorisation des APL, dispositif FSL en berne (aucune mesure ASLL accordée dans le cadre du maintien dans les lieux en 2013) et augmentation des mesures de surendettement et particulièrement des procédures de rétablissement personnel. C’est le principe du tiers extérieur, Le Club de Prévention, qui prévaut dans ce projet afin de tenter d’ouvrir la porte et de reprendre contact avec ces familles. La question de la prévention des expulsions revêt un caractère particulier en raison : >> d’une inflexion caractérisée du gouvernement en faveur du logement accompagné, au détriment de l’hébergement et du 118 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale April est un dispositif d’accompagnement favorisant le maintien dans le logement que l’esh et le Club de Prévention souhaitent travailler. La durée du projet sur trois ans, permet au Club de Prévention d’accompagner et d’orienter les familles au-delà de la régularisation financière de la dette, de les stabiliser sur du plus long terme. LE TOIT CHAMPENOIS Public visé : Partenaires : >> les locataires en situation d’impayés de loyer, Le projet s’appuie sur le partenariat local suivant : >> les locataires pour lesquels ni l’esh ni les partenaires n’ont pu entrer en contact, le Conseil général, la Ville d’Épernay, le CCAS, le CUCS, l’État par le biais de la CCAPEX, les associations de quartier, les centres sociaux (la Maison pour Tous, la Ferme de l’Hôpital), le PEPS (Pôle d’éducation et de prévention pour la santé). >> les locataires dont le comportement génère des troubles de voisinage, >> les locataires pour lesquels un défaut d’entretien du logement ou d’hygiène aura pu être constaté, >> soit, environ 30 ménages. Résultats attendus >> une réduction effective du nombre d’expulsion locative, >> un maintien dans le logement, >> une baisse significative de la vacance commerciale, >> un désengorgement de nos structures d’hébergement (favoriser le logement d’abord), >> une meilleure maîtrise dans la gestion des états des lieux sortants permettant de limiter les coûts de remise en état des logements (facturation des états des lieux de sortie), >> une réelle amélioration du mieux-vivre ensemble, >> un accompagnement adapté au besoin de la personne sans condition de durée, >> des moyens humains au service des locataires les plus fragiles, >> une fluidité de la sortie de l’hébergement, >> de nouvelles compétences pour les équipes du Toit champenois dans la relation locataire/bailleur, >> de nouvelles compétences pour les équipes du Club de Prévention dans la relation locataires/bailleur. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 119 Décision du Comité de sélection Le comité de sélection des projets a retenu votre projet « APRIL – Accompagnement et Prévention par l’Insertion pour le Logement ». Le Comité de sélection des projets a apprécié cette synergie entre le Toit Champenois et le Club de Prévention. Nous remercions en cela Nicolas Bourgeois, directeur administratif et juridique de l’esh et Mathieu Picard, chef de service hébergement-insertion par le logement, pour la clarté de leur exposé lors de l’audition. La méthodologie mise en place pour faire face aux expulsions locatives a été totalement approuvée par les membres du CSP. Prévenir des expulsions et mettre en place une intermédiation locative permettant aux ménages de se maintenir dans le logement plutôt que de créer une rupture résidentielle semble être une très bonne entrée pour renouer des liens avec ces ménages en très grandes précarités. Les savoir-faire du Club de Prévention et de l’esh sont de fait complémentaires. Le comité de sélection des projets vous accorde à l’unanimité la subvention demandée pour ce projet très structuré. Nous resterons attentifs à la mise en œuvre opérationnelle de ce projet qui touche actuellement plus d’un bailleur social et qui malheureusement va se développer dans les années à venir. Il restera à le pérenniser et nous espérons que l’attribution des financements liés à l’ASLL et à l’AVDL y contribuera. Financement du projet (en €) 2014 2015 2016 D.D.C.S.P.P. - AVDL 16 096 16 990 17 902 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 16 650 16 650 16 650 Toit champenois 5 000 5 000 5 000 CAF 4 000 4 000 4 000 Conseil g énéral 2 200 2 200 2 200 Ville d’Épernay 2 150 2 150 2 150 Valorisation masse salariale esh 23 148 23 611 24 083 Total des Produits 69 244 70 601 71 985 120 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale HAUTE-NORMANDIE (76) esh : SODINEUF HABITAT NORMAND Référent : Anne BARABÉ [email protected] Association : FOYER DUQUESNE Référent : Alexis DOUALA [email protected] « Un espace à soi » DOTATION FÉDÉRALE : 37 260 € sur 3 ans Exposé des motifs Le secteur de Janval compte les quartiers des Bruyères, des Quatre Vents, de la Cité Million et de la Ferme des Hospices. 7 800 habitants (dont 3 900 locataires de Sodineuf) y habitent. Ce sont des quartiers qui présentent : >> un taux de chômage important : 23 % des ménages sont concernés par l’allocation-chômage, >> un fort taux de personnes bénéficiant du RSA : 58 % des revenus des ménages sont constitués à plus de 50 % par les prestations sociales, >> une population jeune importante : 23 % de 0-14 ans et 10 % de 15 à 24 ans, d’où un quartier bien pourvu en équipements scolaires (2 écoles maternelles, 2 écoles primaires, 2 collèges, 3 lycées dont deux d’enseignement professionnel et un d’enseignement général). Les conditions de vie des habitants sont de l’ordre du seuil de pauvreté pour une très large majorité et leurs enfants/adolescents en subissent les conséquences quels que soient les efforts parentaux. Les préconisations présentées à l’issue de la recherche-action étaient les suivantes : >> s’étayer sur une politique pour la jeunesse à l’échelle de la ville, qui s’adresse à tous les jeunes, quel que soit leur mode de socialisation, >> renforcer les suivis individuels par des coopérations fortes entre acteurs pour résoudre les difficultés objectives et/ou subjectives des jeunes en difficulté, >> créer un copartenariat : parents-enfants/adolescents, résidents de Sodineuf Habitat normand – représentants du bailleur (service social et administratif), éducateurs de rue de l’association Foyer Duquesne) ; >> créer des dynamiques pour transformer le quartier, lieu refuge, en un lieu offrant diverses possibilités d’actions avec les habitants. C’est en réponse à ces deux dernières recommandations que nous avons mis en place l’année dernière, auprès de 10 familles locataires de Sodineuf Habitat normand du quartier des Bruyères, l’action expérimentale « un espace à soi » valorisant la spatialité et la place du processus d’apprentissage. Objectifs : >> lutter contre le décrochage scolaire, >> promouvoir et soutenir la capacité des parents à assurer le rôle de leur fonction parentale, >> améliorer le cadre de vie de la famille et de travail du jeune, >> créer ou renforcer la confiance dans le réseau qu’il s’agisse des familles envers les partenaires comme entre partenaires professionnels, >> expérimenter un nouveau mode d’approche des familles au sein du quartier et de l’habitat. Au regard des résultats positifs obtenus lors de cette expérimentation, le Foyer Duquesne et Sodineuf souhaitent poursuivre auprès d’un plus grand nombre de familles. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 121 Descriptif du projet Le projet a pour ambition d’aider certaines familles à créer « un espace pour leurs enfants » au sein de leur logement afin de faciliter le travail scolaire et favoriser l’envie de réussir. L’entrée de ce projet vise d’une part le travail autour de la scolarité mais a pour but de valoriser les potentialités des jeunes et de leurs familles. L’action « Un espace à soi » met en jeu des professionnels de la prévention spécialisée et de l’habitat social afin d’accompagner des jeunes et leurs familles à l’aménagement ou au réaménagement d’un espace au sein de l’appartement pour que le jeune puisse y étudier. La famille résidente est au cœur de ce projet, elle est décisionnaire. En cela, le Foyer Duquesne s’appuiera sur les enfants pour associer les parents. Leur adhésion à la redéfinition des espaces dans leur logement étant un critère essentiel à la réussite de ce projet. Un espace à soi ne s’adresse pas uniquement aux familles dont les enfants sont en échec scolaire. Il s’adresse aussi aux élèves à fort potentiel mais dont les parents semblent totalement dépassés par le parcours scolaire de leur enfant. Pour chaque famille adhérente, Sodineuf s’engage à participer à hauteur de 250 €/logt pour tout ce qui est lié à l’aménagement de l’espace et à hauteur de 70 € pour tout ce qui concerne l’achat de livres, soit une participation financière au projet à hauteur de 320 € par famille. Mené en copartenariat avec la ville de Dieppe, l’Éducation Nationale dans le cadre du dispositif de réussite éducative, le Foyer Duquesne établira un dialogue serein entre le bailleur et les locataires. Dialogue visible, transparent et accessible par l’ensemble des protagonistes impliqués dans ce projet. Publics : L’action s’adresse aux enfants/adolescents scolarisés sur le quartier de Janval âgés de 6 à 17 ans. Quinze familles par an seront mobilisées, soit 45 familles concernées sur trois ans pour le déploiement. Partenaires : Sodineuf Habitat normand, Conseil général 76, la ville de Dieppe (service jeunesse, pôle réussite éducative), l’Éducation nationale (écoles élémentaires Jules Ferry et Broglie/les collèges Braque et Delvincourt/ les lycées du Golf, J. Ango et P. Neruda), les associations du quartier (épicerie sociale), le centre social (la Maison Jacques Prévert), le centre médico-social (Descartes, via les assistantes sociales de secteur). Résultats attendus >> une intervention transversale liant le champ scolaire et l’habitabilité, >> un renforcement des liens éducatifs entre les familles accompagnées et les éducateurs de l’association, >> la création d’un espace de travail au sein du logement dédié au travail, >> la mise en place d’espaces de travail auprès de 15 ménages par an, >> l’entrée des locataires dans un processus dynamique pour les inciter à participer à d’autres actions (Nouveau décor, Décorons nos meubles…), >> une amélioration du travail avec les partenaires locaux, >> une valorisation du travail social chez le bailleur en le partageant et en le faisant découvrir aux collaborateurs, 122 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale >> une opportunité pour démarrer ou poursuivre et renforcer un accompagnement, établir des contacts avec les familles dont les enfants ne sont pas forcément dans la rue, >> un travail partenarial avec le bailleur renforcé, >> la mise en avant de la réussite scolaire en créant une dynamique positive sur le quartier par la valorisation des potentialités du jeune et de sa famille. SODINEUF HABITAT NORMAND Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu « Un espace à soi », votre projet d’accompagnement à la scolarité sur le quartier Janval à Dieppe. Aborder le parcours scolaire des enfants en étudiant avec la famille l’espace qui lui est consacré dans la sphère privée qu’est le logement est une idée originale et intéressante : elle implique les ménages à mieux appréhender l’utilisation optimale de leur logement. Elle participe au développement personnel des enfants dont le travail scolaire est une des composantes. Enfin, elle permet sans doute de rétablir la concertation et l’échange au sein de la cellule familiale autour d’un projet commun. Ce travail d’accompagnement à la scolarité, que vous proposez, présente un côté attrayant pour l’enfant et ses parents et brise toute stigmatisation puisqu’il s’adresse indifféremment à des enfants qu’ils soient en réussite ou en échec scolaire. Nous avons été rassurés lorsque le Foyer Duquesne a répondu à l’une de nos interrogations sur le lien direct qui sera établi avec les établissements scolaires du quartier qui apparaissaient en filigrane dans votre projet. Cette étroite collaboration entre un bailleur social et un professionnel de la prévention spécialisée est renforcée par le soutien de la ville de Dieppe et l’implication directe de Frédéric Eloy pour élargir cette collaboration avec les partenaires de l’éducation nationale. Par ces multiples aspects, les membres du Comité de sélection vous accordent la subvention demandée. Nous tenons particulièrement à remercier M. Frédéric Eloy, adjoint au maire chargé de la jeunesse pour son soutien et son implication dans ce projet. Nous remercions Anne Barabé et Alexis Douala pour la fraîcheur de leur audition. Le Comité de sélection des projets vous félicite pour cette dynamique partenariale et nous restons fortement intéressés pour que les référents de ce projet puissent nous faire remonter les éléments de suivi de ce projet. Financement du projet (en €) 2014 2015 2016 12 420 12 420 12 420 Sodineuf investissement lié aux aménagements 4 800 4 800 4 800 Sodineuf (fonds propres) 1 500 1 500 1 500 Association Foyer Duquesne (fonds propres) 1 000 1 000 1 000 Ville de Dieppe 3 300 3 300 3 300 Valorisation Sodineuf 6 500 6 500 6 500 Appels à projet fondations (en cours de sollicitation) Caisse d’épargne, Fondation sncf 5 000 5 000 5 000 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh Le Conseil général de Seine-Maritime Total des Produits 3 119 3 119 3 119 37 639 37 639 37 639 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 123 îLE-DE-FRANCE (75) esh : IMMOBILIÈRE 3F Référent : Sabrina NADJI [email protected] Association : l’EPOC (l’Espace Psychanalytique d’Orientation et de Consultations) Référent : Sylvie ULLMANN [email protected] « La Santé psychique et le mieux-vivre ensemble, des enjeux partagés » DOTATION FÉDÉRALE : 50 000 € sur DEUX ans Exposé des motifs Le patrimoine d’Immobilière 3F (I3F) dans le 19e se compose de 4 915 logements, regroupés dans 4 quartiers de la politique de la ville : les Orgues de Flandre, Riquet, Tanger-Maroc, Mac Donald. Une zone de sécurité prioritaire couvre le secteur Flandre-Stalingrad. C’est pourquoi, I3F a souhaité investir cette problématique en sollicitant l’association l’EPOC, avec qui l’esh a déjà engagé un partenariat en 2013, dans le cadre de l’organisation de sessions de sensibilisation relative à la question du trouble de voisinage lié au trouble psychique à destination des équipes administratives en charge du 19e. Le 19e arrondissement de Paris regroupe une population durement touchée par la précarisation et les phénomènes de paupérisation. Ces personnes bougent peu ou pas de leur espace de résidence, ce qui réduit leur participation sociale. Immobilière 3F fait le constat de l’augmentation du nombre de troubles de voisinage sur ses résidences, notamment par le nombre d’appels reçus au service clientèle et des courriers des locataires adressés aux agences départementales. Ces situations, liées dans certains cas à la souffrance psychique et à la santé mentale parfois dangereuses pour le locataire, le voisinage et le personnel de proximité I3F, sont découvertes malheureusement trop tardivement, soit au moment de l’expulsion ou de la demande de relogement. À ce jour, ces recours extrêmes constituent les seuls moyens d’intervention dont dispose I3F. Le caractère confidentiel lié au respect de la vie privée du locataire et la nécessité d’évaluer l’accompagnement des locataires I3F, a amené l’esh à choisir une entrée cadrée et identifiable soit « le trouble de voisinage ». Bien que consciente de la nécessité d’intervenir en amont pour éviter des interventions parfois traumatisantes pour le personnel de proximité et les locataires, I3F ne peut agir seule pour gérer ces lourdes problématiques ne relevant pas de son champ de compétence. 124 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale La notion de trouble de voisinage, utilisée dans le cadre de la procédure I3F, fait référence au règlement intérieur I3F, notamment l’article 3 - « ACTIVITÉS ET COMPORTEMENTS NUISIBLES ». Objectifs fixés : I3F et l’EPOC ont construit leur projet innovant autour de 3 axes permettant de : >> veiller à la sécurité et la tranquillité des équipes de proximité et des locataires I3F, >> accompagner des personnes volontaires jusqu’au domicile, >> mobiliser des partenaires locaux de la santé mentale et de l’action sociale dans le cadre d’une coordination partenariale et d’une évaluation capitalisée des pratiques. IMMOBILIÈRE 3F Descriptif du projet Dans la continuité du partenariat entre I3F et l’EPOC et face à la recrudescence des troubles de voisinage sur le patrimoine I3F du 19e arrondissement, il s’agira dans un premier temps de sensibiliser le personnel I3F, à une meilleure compréhension des troubles de voisinage liés aux troubles psychiques. Dans un second temps, est proposé un accompagnement psychosocial au domicile du locataire identifié, réalisé par l’EPOC. Dans le même temps, sera élaboré le projet de création d’un centre de ressources dédié à l’habitat social et à la santé mentale, au 19, rue de Nantes dans le 19e arrondissement de Paris, dont l’ouverture est prévue en 2015. Cette démarche expérimentale se veut innovante par son approche individuelle et collective, le partenariat entre un bailleur social et une association locale de santé mentale, une implication des différents métiers I3F, la proposition d’un accompagnement du locataire volontaire à son domicile et la création d’un centre de ressources dédié à l’habitat social et à la santé mentale. Le projet se développe autour de 3 étapes chronologiques : >> 1 - Les sessions de sensibilisation et d’information, dispensées par l’EPOC en direction des équipes de proximité I3F (40 gardiens, 2 agents de présence, 3 chefs de secteur) portant sur « comment repérer et identifier un trouble de voisinage lié aux troubles psychiques » ; >> 2 - Les interventions de psychologues de l’EPOC au domicile des locataires I3F, mises en place dans le cadre d’une procédure de signalement, définies à partir de la procédure de troubles de voisinage et du règlement intérieur I3F. >> 3 - La création d’un centre de ressources, pour faciliter les interventions de l’EPOC au plus près des locataires I3F. Il s’agit d’un ancien commerce propriété d’I3F situé au 19 rue de Nantes dans le 19e. Ce local de 110 m² sera réhabilité et aménagé selon la réglementation en vigueur comme tout local associatif recevant du public et mis à disposition à titre gratuit à l’association EPOC. Il se compose de 2 niveaux dont un sous-sol. Les travaux permettront la création d’un accueil, de 2 bureaux dont un destiné à l’accueil des usagers, d’une salle de formation et d’une salle de documentation. L’ouverture de ce centre de ressources prévu en avril 2015 et animé par l’EPOC, offrira des espaces d’échanges et de travail avec les partenaires de l’habitat, de la santé mentale et de l’action sociale, en vue de consolider un réseau partenarial. Public visé : >> les locataires I3F, en situation d’isolement et de vulnérabilité, >> les professionnels de l’habitat social, santé mentale et de l’action sociale, >> les aidants (famille, aide à domicile, tutelle) ayant besoin de soutien. Les partenaires : Le Département de Paris et les acteurs locaux associatifs et publics de la santé mentale et de l’action sociale sont des partenaires locaux financiers, stratégiques et opérationnels. Ils sont associés à la définition et la validation de la procédure de signalement, participent au suivi des situations identifiées par I3F et l’EPOC, prennent en charge les situations réorientées par l’EPOC, situations évoquées dans le cadre des réunions de coordination. >> le Département de Paris : les services polyvalents de la DASES, la chargée de mission santé mentale (cf. convention de partenariat portant sur l’expérimentation d’une mission d’appui dans le 19e arrondissement de Paris sur patrimoine d’Immobilière 3F, signée en décembre 2013). >> les associations locales de la santé mentale et de l’action sociale : SAMSAH, SAVS, SPASAD, CLIC Nord Est, SSDP, CASVP, SSIAD, ASV, etc. >> l’Agence Régionale de Santé (ARS) – Délégation de Paris : en cours de négociation. Les financeurs : >> Département et Ville de Paris >> Fondations privées : SFR, Monoprix, d’autres à solliciter. >> Autres : Conseil régional, Agence Régionale de Santé Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 125 Résultats attendus >> Pour l’esh : • la diminution des expulsions liées aux troubles de voisinage générés par les situations de souffrance psychique, • la diminution des troubles de voisinage liés aux troubles psychiques, • 20 locataires suivis dans le cadre du service à domicile (2014/2015), • la réduction des risques pour les équipes de proximité I3F et les locataires (ex. : incendies, agressions, etc.), • la consolidation d’un partenariat local autour des problématiques liées à l’habitat social et la santé mentale, sur son patrimoine, • le soutien à l’association dans son développement, visant à la création d’un réseau partenarial autour du centre de ressources dédié, • l’évolution des pratiques professionnelles des salariés I3F, • l’évaluation qualitative et quantitative de nos interventions et de notre partenariat, • la capitalisation des expériences à partager avec d’autres bailleurs par la suite, • la modélisation de ce projet à l’échelle de la société I3F, >> Pour l’association : • le développement d’un nouvel axe partenarial santé mentale et habitat social, • une proximité renforcée avec les usagers et les personnes les plus précarisées, • l’amélioration du vivre ensemble, des conditions de vie et de voisinage des locataires du parc immobilier d’I3F sur le 19e, • l’ouverture d’un centre de ressources dynamique et pérenne de soutien et de paroles, d’échanges et d’élaboration, • une qualification des équipes de proximité I3F dans l’identification et l’accompagnement des personnes psychiquement fragilisées de son parc immobilier du 19e, • la création d’une animation territoriale de proximité, la mise en réseau et le décloisonnement des secteurs concernés au bénéfice des habitants et des équipes de proximité. Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu votre projet « La santé psychique et le mieux-vivre ensemble, des enjeux partagés ». Bien que le partenariat avec l’association l’EPOC déjà bien implantée dans le 19e arrondissement de Paris ne soit pas nouveau, le Comité de sélection des projets est sensible au thème de ce projet qui aborde les nuisances de voisinage liées aux troubles et à la souffrance psychique des locataires. Ce problème, bien connu des bailleurs sociaux, et qui a tendance à se développer, montre l’incapacité des équipes de gestion de proximité à gérer seules ces troubles dits de voisinage. En cela, le Comité de sélection reconnaît cette phase de formation et de sensibilisation des salariés de l’esh, comme phase préalable à la mise en œuvre de ce projet. 126 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Une nouvelle implantation de la structure au 19, rue de Nantes dans le même arrondissement à proximité du parc social d’I3F permet effectivement de répondre à vos objectifs pour consolider les partenariats avec les professionnels de l’habitat social, de la santé mentale et de l’action sociale et être au plus près des locataires repérés et volontaires. Le Comité de sélection des projets vous accorde la subvention demandée pour les charges de personnel sur deux ans ainsi que les frais pour l’aménagement du local mis gracieusement à la disposition de l’association par l’esh sous réserve que la part des travaux incombant au maître d’œuvre puisse se distinguer des aménagements. Le Comité de sélection des projets remercie Sylvie Ullmann pour son engagement et son professionnalisme mis à disposition des salariés d’I3F et de ses locataires. IMMOBILIÈRE 3F Financement du projet (en €) DASES Convention partenariale 2014 2015 15 000 15 000 DASES autres directions 40 000 Conseil régional 2 000 ARS 15 000 Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 5 000 5 000 Fondations 6 000 Organisme privé 10 000 Prestations de service formation 3 200 1 800 I3F sensibilisation équipes Autres produits de gestion courante (dons) 6 272 Emplois de contributions volontaires en nature (loyers pris en charge par I3F) 8 576 Personnels bénévoles 6 441 Total des produits 23 200 116 089 Total budget prévisionnel de fonctionnement 2014-2015 = 139 289 euros Budget prévisionnel d’investissement 2014 – 2015 Porteur de projet/ Maîtrise d’ouvrage Coût global de l’opération (études/ MOE/SPS/frais divers/ travaux) TVA à 20 % Financeurs - appel à projet Montant I3F (investissement) Aménagement intérieur et accessibilité PMR du Local 19, rue de Nantes = 121 € HT esh-Fonds d’Innovation Sociale (FIS) 40 K€ Frais d’études, MOE/SPS/frais divers = 15 K€ Département de Paris (DASES) 40 K€ I3F 65 K€ Total 145 000 euros Total TTC 145 000 euros Total budget prévisionnel d’investissement 2014/2015 = 145 000 TTC euros Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 127 îLE-DE-FRANCE (93) esh : LOGEMENT FRANCILIEN Référent : Aurélie LAMANDÉ [email protected] Association des Femmes Relais & médiateurs interculturels d’Aulnay-sous-Bois Référent : Aissa SAGO [email protected] « Le monde dans l’assiette - Cuisiner pour s’insérer » DOTATION FÉDÉRALE : 50 000 € sur 3 ans Exposé des motifs Classés en zone urbaine sensible, les quartiers Nord d’Aulnaysous-Bois, un des plus importants PRU de France, abritent des personnes d’origines culturelles diverses, rencontrant souvent des difficultés complexes liées aux barrières linguistiques, à l’absence de repère socioculturel et de formation professionnelle. Logement Francilien y accueille 3 652 ménages, représentant près de 13 000 personnes. D’un point de vue général, les principaux indicateurs permettent de mettre en exergue les éléments suivants : 86,4 % des ménages ont des revenus inférieurs à 60 % des plafonds de ressources, les moins de 18 ans représentent 52 % de la population, 26,5 % des chefs de ménages ont plus de 60 ans, 26 % de familles monoparentales, 59 % des locataires bénéficient d’une allocation APL, 24 % des adultes en âge de travailler sont au chômage ou inactifs, enfin, les familles de plus de 4 enfants représentent 14,3 % de la population du site. Cette population est souvent impactée par les phénomènes de vulnérabilité sociale et économique et une grande partie, déjà démunie, se retrouve sans emploi. Déstabilisés par une altération des repères éducatifs et familiaux, par un devenir professionnel incertain, les jeunes adultes sont déscolarisés de plus en plus tôt. 128 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale Objectifs : Le projet de cuisine d’insertion répond à cette volonté d’accompagner toujours davantage et de manière plus approfondie les habitants des quartiers Nord : >> former et accompagner un public éloigné de l’emploi, pour une intégration socioprofessionnelle, >> renforcer et développer l’activité de service traiteur, >> créer une nouvelle activité de fabrication et de livraison de repas (déjeuner) pour les salariés et habitants du territoire, >> insérer 5 à 10 personnes par an via la mise en place de l’ACI. L’association vise deux clientèles principales : >> les habitants du quartier, le public aulnaisien et les salariés du secteur, >> les entreprises et les organismes publics et privés. Le projet d’insertion professionnelle est innovant en ce qu’il permet d’apporter une réponse dynamique, adaptée et structurante au problème d’accès à l’emploi des personnes, en situation d’exclusion sociale et professionnelle. LOGEMENT FRANCILIEN Descriptif du projet Ce projet de cuisine d’insertion permettra de développer le service traiteur actuel et de créer une activité de livraison de repas le midi pour les salariés et les particuliers des quartiers Nord d’Aulnay-sous-Bois et des communes voisines. Pour cela, les Femmes Relais d’Aulnay, qui se sont qualifiées durant deux ans, prévoient parallèlement à leurs activités classiques auprès des familles sur le quartier de déployer l’activité de traiteur et de créer un nouveau service de livraison de repas pour les habitants et salariés du territoire. Ce développement d’activités de service au sein de l’association permettra à des locataires et habitants, éloignés de l’emploi d’entrer dans un parcours de formation vers l’autonomie et une insertion professionnelle par la mise en place d’un atelier chantier d’insertion. Le Logement Francilien leur a permis de s’implanter dans des nouveaux locaux au cœur du quartier de la Rose des Vents donnant une plus grande visibilité sur le quartier. Après les travaux de réaménagements réalisés par l’esh, les nouveaux locaux ont été inaugurés en début d’année. Ce local réaménagé comprend un grand espace d’accueil avec une salle d’attente, une cuisine professionnelle de 38 m² quasiment équipée respectant les procédures d’hygiène et de sécurité auxquelles ont été formées les médiatrices de l’association au cours de l’année 2013, une réserve pour stocker les denrées, deux grandes salles consacrées aux cours d’alphabétisation et au soutien scolaire, deux grands bureaux (un pour la direction, l’autre pour une salle de réunion) équipés avec les ordinateurs et bureaux donnés par la fondation BNP et GDF Suez. L’association fonctionne sur le quartier toute l’année, vacances scolaires comprises. Elle ferme un mois dans l’année, en août. Les locaux sont ouverts du lundi au vendredi de 9 h 00 à 18 h 30 pour les différentes actions dispensées par la structure associative : >> l’alphabétisation : lundi, mardi, jeudi de 9 h 00 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 15 h 30, >> le soutien scolaire : lundi, mardi, jeudi, vendredi de 16 h 15 à 18 h 30 sauf vacances scolaires, >> une permanence administrative du lundi au vendredi de 9 h 00 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30, >> un atelier cuisine : jeudi de 9 h 30 à 11 h 30 et 13 h 30 à 15 h 30. En novembre 2012, l’association des Femmes Relais a intégré la couveuse d’entreprise d’insertion. LE GEAI a accompagné la directrice pour réaliser son étude de marché et la former au métier de l’entreprenariat. Elle permet à l’association de se positionner sur un marché ciblé des villes d’Aulnay-sous-Bois, Sevran, Villepinte, Blanc-Mesnil, Gonesse (bassins d’entreprises extrêmement riches). L’association travaille surtout pour des buffets associatifs ou d’entreprises. Le prix de vente du panier moyen varie selon le contenu de la commande, de 8 à 16 euros par personne sachant qu’un buffet s’adresse en moyenne à 150 personnes et mobilise pour sa conception 4 à 8 femmes relais selon les délais de livraisons. Afin de déployer cette activité traiteur, une prospection des entreprises reste à réaliser afin d’augmenter le nombre de commandes mensuelles qui s’élèvent actuellement en moyenne à 1 buffet par semaine. Pour le lancement du service restauration midi, trois formules équilibrées, originales et faites maisons seront proposées aux salariés et habitants avec un plat unique différent chaque jour (spécialités turques, orientales, asiatiques, africaines et traditionnelles) : >> Formule 1 : Plat + entrée ou dessert ou boisson à 6,90 €. >> Formule 2 : Entrée ou dessert + plat + boisson : 7,50 €. >> Formule 3 : Entrée + plat + dessert + boisson : 11,50 €. Une enquête auprès d’une cinquantaine de salariés a été réalisée afin de connaître les usages des clients potentiels le midi (temps pour déjeuner, moyen de paiement, mode de transport), cibler la demande, et constituer un fichier client. Ce service midi vient compléter l’offre existante dans le secteur qui propose actuellement un large choix de restauration rapide à emporter de type sandwich, kebab, pizza, des repas peu équilibrés ne répondant qu’en partie à la demande des salariés du secteur. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 129 Les Femmes Relais proposeront des repas équilibrés sur les conseils de la diététicienne de la Ville. Femmes Relais d’Aulnay, et de l’accord des 5 personnes en CUI/ CAE, le parcours d’insertion vers un accès à l’emploi sera poursuivi. En 2014, la phase test d’une durée de six mois permettra de livrer 10 déjeuners par jour. Toutes les actions proposées par les Femmes Relais d’Aulnay sont aussi des activités complémentaires dont peuvent bénéficier les 5 personnes en chantier d’insertion. Le réseau de partenaires locaux leur permettra d’être en lien aussi avec les acteurs de l’insertion, pour des formations complémentaires, ainsi qu’auprès des clients (entreprises, collectivités locales, bailleurs, particuliers…) La ville d’Aulnay-sous-Bois et plus particulièrement le chargé de mission Économie sociale et solidaire aide l’association dans la création des outils de communication et l’élaboration du plan de communication depuis l’été 2013. Le site internet de l’association Femmes Relais a été ouvert en mars 2014 : http://www.femmesrelais.fr/. Un site internet entièrement dédié au nouveau service Femmes Relais Traiteur, le monde dans l’assiette - http://femmesrelai-traiteur.communication-pro.fr/ permettra aux futurs clients (entreprises, administrations, salariés et habitants) de visualiser les plats proposés et de passer leurs commandes en ligne. Le personnel de gardiennage sera sollicité pour communiquer sur le projet auprès des locataires, par voie d’affichage classique (dans les halls et les loges groupées), afin de les informer des possibilités d’insertion offertes par l’association. De même, une communication à l’égard des entreprises, des organismes, des services de proximité et de la Ville, sera effectuée afin de prospecter une clientèle intéressée par l’activité traiteur. Un chef cuisinier diplômé pour renforcer l’équipe, développer le service traiteur et assurer l’encadrement technique des salariés en insertion, sera recruté en juin 2014 sous contrat à durée déterminée, à raison de 20 heures par semaine jusqu’à fin 2014, puis à temps plein dès janvier 2015 (35 heures) au vu de l’augmentation des commandes. Il organisera les activités de travail pour permettre aux personnes en insertion d’acquérir les comportements professionnels attendus dans une entreprise. Il devra les aider à retrouver des repères professionnels pour la consolidation de leur projet d’insertion ou de réinsertion en lien avec la conseillère en insertion professionnelle. Le dossier de demande d’agrément Atelier Chantier d’insertion sera déposé auprès de la DIRRECTE en juin 2014 par Aissa Sago pour un passage en commission avant la fin de l’année en vue de l’obtention de l’agrément pour 2015. L’association lancera son activité de livraison de repas le midi en mai 2014, en recrutant 5 salariés en CUI/CAE. Dès obtention de l’agrément ACI par les 130 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale L’accompagnement DLA, dont ont bénéficié les Femmes Relais d’Aulnay-sous-Bois, a permis de revoir les méthodes organisationnelles et de déterminer l’évolution du modèle économique en fonction du développement de l’activité traiteur restauration. Il a été préconisé l’évolution suivante : >> six mois de préfiguration du chantier d’insertion avec le recrutement de 5 salariés en CUI/CAE pour lancer la nouvelle activité restauration midi et déployer l’activité Traiteur/Réception. >> un an en atelier chantier d’insertion en phase test à négocier avec la DIRRECTE, >> en fonction de l’évolution de l’activité, l’association s’orientera à terme vers une entreprise d’insertion d’ici début 2016. L’association doit développer son propre modèle économique lui permettant d’acquérir une plus grande autonomie et la mettre à l’abri des contingences politiques. Logement Francilien estime qu’il est important de soutenir cette association dans une perspective de mise en place d’une activité économique viable, sans pour autant renier la vocation sociale des Femmes Relais d’Aulnay. Aujourd’hui, elle en a les capacités. Public visé : Habitants-locataires du quartier Nord et/ou adhérents pour les postes d’insertion de l’association intéressés par le domaine de la restauration. Ce programme sera destiné aux personnes en situation de fragilité socioprofessionnelle : population exclue – temporairement ou structurellement – du marché de l’emploi, jeunes déscolarisés, adultes pas ou peu diplômés, personnes handicapées, en fin de droits, sans revenu, sans qualification, en rupture familiale, chômeurs de longue durée, etc. LOGEMENT FRANCILIEN Partenaires impliqués : >> Le Logement Francilien qui permet à l’association des Femmes Relais de se développer grâce à la mise à disposition d’un nouveau local de 300 m² - dont 38 m² sont consacrés à l’activité traiteur « le monde dans l’assiette ». >> La couveuse régionale Le GEAI (Groupement d’entrepreneurs accompagnés individuellement). Cela a permis à la directrice de l’association de formaliser et professionnaliser l’activité traiteur/ restauration midi par la réalisation d’une étude de marché. Elle a également été formée à la gestion d’une entreprise. >> Le DLA 93, qui a permis à la structure de remettre à plat sa gestion financière et administrative et la préparer au changement de modèle économique. Enfin, ce projet entre dans les orientations du CUCS « Aulnaisiens » car il mobilise et prépare des chercheurs d’emploi en grande difficulté, il participe à lutter contre le chômage des publics de bas niveau de qualification, il promeut l’égalité des chances, puisqu’il s’adresse également aux femmes. >> Les partenaires opérationnels pour l’orientation et le suivi des salariés en insertion : Pôle Emploi, MEIFE 93, mission locale, le projet ville RSA, Cap Emploi, Centre de formation PROM’HOTE, CCAS, le service social Logement Francilien. >> Les autres partenaires en soutien au développement de l’activité économique : le service Économie sociale et solidaire de la Ville d’Aulnay-sous-Bois, Inser’Eco 93, Conseil général 93. Résultats attendus >> Pour l’esh : • l’insertion professionnelle d’au moins 50 % des contrats en ACI dans les premières années, Nous souhaitons que nos locataires participants de ce programme intègrent le marché de l’emploi au travers des contrats pérennes, ou qu’ils s’orientent à terme vers des formations qualifiantes. • un sentiment d’utilité sociale, de confiance et de reconnaissances retrouvées et à terme une autonomie financière, • une valorisation de l’action des Femmes Relais au sein des quartiers Nord d’Aulnay-sous-Bois, et au-delà, >> Pour l’association : • une reconnaissance et une autonomie financière, • une passerelle pour les personnes en situation de fragilité vers les entreprises, • au moins 5 bénéficiaires par an dans la réussite de leur parcours d’insertion, • une pérennisation des activités traiteur et livraison de repas déjeuner, véritables activités de services au bénéfice de locataires, d’habitants et de salariés d’entreprises privées et publiques sur le territoire. • un positionnement en tant que tremplin auprès des entreprises de restauration, • une consolidation et un renforcement de la légitimité de cette association en tant que structure favorisant l’autonomie professionnelle de personnes éloignées de l’emploi. Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 131 Décision du Comité de sélection Le Comité de sélection des projets a retenu votre projet « Le monde dans l’assiette – Cuisiner pour s’insérer » avec une grande satisfaction. En effet les membres du CSP sont heureux de voir que ni le Logement Francilien ni les Femmes Relais d’Aulnay n’ont abandonné ce projet de création de services, permettant de participer au développement de l’association. Nous sommes émus de voir que cette « épreuve » a été menée durant deux ans avec rigueur et acharnement pour qualifier l’association, assainir les comptes financiers et professionnaliser les Femmes Relais. Le Comité de sélection des projets tient à remercier M.Djamel Belarbi, chargé de mission économie sociale et solidaire sur la ville d’Aulnay-sous-Bois pour son soutien au maintien de cette association bien ancrée sur le territoire et son implication dans ce projet. Nous tenons particulièrement à remercier les efforts constants d’accompagnement menés par Aurélie Lamandé du Logement Francilien et ceux permanents d’Aissa Sago qui a su entendre les faiblesses de sa structure et prendre le temps nécessaire pour nous présenter ce projet de développement de l’activité de traiteur et la création d’un service de repas à livrer sur le territoire. Ce projet de développement et de création d’une nouvelle activité concernant la livraison de repas aux salariés et habitants vous renforce non seulement dans votre rôle de médiatrices mais vous permet de relier le social à l’économique puisque vous participez à la création d’emplois pérennes pour l’encadrement de l’activité et à l’insertion de demandeurs d’emploi, par la mise en place d’ACI qui permettront, nous l’espérons, à de nombreux habitants et locataires de la Rose des Vents, d’acquérir à terme un emploi. Le Comité de sélection des projets vous accorde à l’unanimité la subvention demandée et vous félicite pour tout ce travail en amont qui laisse présager, nous vous le souhaitons, une activité pérenne. La mise en œuvre du chantier d’insertion dépendant de l’obtention d’agrément, nous vous demanderons de nous transmettre le document officiel notifiant cet agrément. Nous vous remercions pour ce beau projet que vous nous avez présenté avec une grande clarté. Financement du projet (en €) 2014 Conseil général 93 (RSA) convention ASI 2015 2016 5 000 5 000 DLA 93 5 000 CUCS (conv. pluriannuelle d’objectifs) 5 000 10 000 10 000 53 520 91 800 91 800 10 000 10 000 4 800 4 800 4 800 (fonds propres) 15 000 10 000 10 000 Fondation BNP 5 000 15 000 15 000 État ASP (emplois aidés, contrats unique d'insertion) Ville d’Aulnay-sous-Bois Logement Francilien Fonds pour l’Innovation Sociale des esh 20 000 Fondation RAJA Produits de la vente de repas, réceptions, événements Total des Produits 132 Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 20 000 38 400 71 440 113 100 141 920 233 240 254 900 Notes Les entreprises sociales pour l’habitat - AG 2014 - Fonds pour l’Innovation Sociale 133 Les entreprises sociales pour l’habitat Fédération nationale des sociétés anonymes et fondations d’HLM 14, rue Lord-Byron, 75008 Paris Tél. : 01 40 75 68 40 Fax : 01 40 75 68 04 Site internet : www.esh.fr Association membre de l’Union sociale pour l’habitat Coordination Rapporteur : Nelly Lordemus Serge Guérin Ouardia Babour Isabelle Leleu Identité visuelle Thibault Reumaux Conception-réalisation Corporate Fiction © Illustrations Tonwen Jones, colagene.com