Carte géologique de la France à 1/250 000
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Carte géologique de la France à 1/250 000
Orléans, le 03 septembre 2009 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Bureau de Recherches Géologiques et Minières Vient de paraître Carte géologique de la France à 1/250 000 Marge continentale – Lorient Bretagne Sud Première édition Coédition : BRGM – CNRS Un outil essentiel pour les politiques de gestion des ressources et d’aménagement La carte à 1/250 000, Lorient Bretagne Sud, est une coédition BRGM – CNRS Rennes effectuée sous la coordination de Pol Guennoc (BRGM) et Jean-Noël Proust (CNRS Rennes). Les auteurs principaux sont Isabelle Thinon (BRGM), David Menier (Université de Bretagne Sud), Pol Guennoc et Jean-Noël Proust. Carte géologique de la France à 1/250 000 Marge continentale – Lorient Bretagne Sud Format : 69,5 X 117 cm Pour se procurer la carte : • BRGM Editions : www.brgm.fr/editions.jsp : Tél : 02 38 64 30 28, Fax : 02 38 64 36 82, Courriel : [email protected] • Contact presse : Direction de la Communication et des Editions, Laurence Guillemain, Attachée de Presse, Tél : 02 38 64 39 76, Courriel : [email protected] Cette carte du plateau continental de la Bretagne méridionale est la synthèse de l’ensemble des travaux menés avec l’aide de nombreuses collaborations (Université et CNRS Rennes, Université de Bretagne Sud, Institut Universitaire Européen de la Mer, IFREMER, Université de Caen et d’Orléans, Service Hydrographique et Océanographique de la Marine, service GEO du BRGM), dans le cadre des projets COTARMOR financés par la Région Bretagne et du programme de cartographie géologique de la France du BRGM. La carte est vendue à plat ou pliée. Prix public : 15 € Cette carte vient s’ajouter à la collection des cartes géologiques de la France à 1/250 000 de la marge continentale déjà existantes sur le territoire maritime français. Proposée sous forme papier, cette carte nouvelle-génération est aussi disponible en format numérique via un support de Système d’Information Géographique. Les données utilisées (sondages, profils géophysiques,…), ainsi que leurs interprétations, sont elles mêmes géoréférencées dans des bases de données et logiciels d’interprétation. Ces données numériques peuvent être ainsi associées à d’autres informations géoréférencées, être extraites dans des secteurs choisis ou encore être intégrées dans de futures modélisations 3D facilitant ainsi des cartographies « sur-mesure ». Au-delà de la vision régionale de la carte papier, la gestion des données cartographiques variées en format numérique ouvre donc de larges perspectives pour les divers utilisateurs potentiels : scientifiques, collectivités, opérateurs privés, grand public,… ¾ Un des atouts majeurs de la carte à 1/250 000 est de mettre en valeur les relations géologiques Terre-Mer en montrant la continuité des structures géologiques entre les domaines émergé et immergé (socle ancien, bassins tertiaires, structures tectoniques) mais aussi le réseau de vallées fluviatiles creusées sous le fond marin actuel lors de bas niveaux de la mer au Quaternaire et en partie comblées aujourd’hui, et dont les principales se situent dans le prolongement des vallées terrestres empruntées par les fleuves actuels. Il s’agit de la première cartographie régionale présentant ce niveau de détail et cette succession de phénomènes géologiques pour un domaine sous-marin aussi étendu (~ 15 400 km2), depuis la baie d’Audierne jusqu’à l’Ile de Noirmoutier. Les contours géologiques à terre sont issus de la carte à 1/250 000 du Massif Armoricain réalisés par Chantraine et al. (2003). Compte tenu du détail des formations ou ensembles cartographiés dans la version originale et par souci d’homogénéité du domaine terrestre avec la cartographie du domaine marin, les formations du socle ont été regroupées par unités, au sein des principaux domaines, et les formations quaternaires affleurant à terre ne sont pas représentées. ¾ L’originalité de cette carte Lorient Bretagne Sud concerne la partie marine pour laquelle les contours géologiques sont basés sur l’interprétation de nouvelles images sismiques 2D du soussol, contraints par des prélèvements de roches en surface. Les prélèvements géologiques proviennent de la Base de Géologie Marine du BRGM (http://www.infoterre.fr/). La synthèse cartographique a bénéficié de nouveaux levés de sismique réflexion haute-résolution acquis entre 1997 et 2007 lors de campagnes océanographiques de recherche, pilotées par Géosciences Rennes (dans le cadre du programme régional COTARMOR), le BRGM et l’UBS (projet PERIARMOR) et lors de stages d’enseignement conduits par l’IUEM Brest. Ces levés en mer ont été réalisés grâce à la mise à disposition, dans le cadre des programmes de campagnes océanographiques mis en place par le CIRMAT, de moyens techniques et navires côtiers de l’IFREMER (N/O Thalia), de l’INSU-CNRS (N/O Côtes de la Manche) ou encore du navire Sépiola de l’Université de Rennes et du soutien des équipages et équipes techniques. Le travail de cartographie a aussi mis à profit des profils de sismique réflexion plus anciens acquis par le BRGM (1966, 1969), l’université de Nantes (1966-1983) et le CNEXO (1973, 1975) ainsi que les résultats des travaux divers, cartes et publications scientifiques antérieures. ¾ Objectifs scientifiques Un des objectifs principaux de cette carte est la présentation d’une synthèse du réseau complexe de paléovallées quaternaires incisant le précontinent de Bretagne Sud (zone située entre les archipels d’îles et la côte). Ce réseau est hérité de la longue histoire de variations glacio-eustatiques du niveau marin abaissé à plusieurs reprises à -100 mètres de profondeur depuis 1 millions d’années. Cette cartographie nouvelle met en évidence l’influence de la nature et de la tectonique du substratum ancien sur la distribution des vallées incisées sur le précontinent, les points de passage vers la plaine de la plate-forme continentale et qu’à -50 mètres de profondeur d’eau, les paléo-vallées ne sont plus détectées. Cette carte présente aussi une vision synthétique nouvelle et étendue de la distribution régionale des sédiments « quaternaires » (sédiments meubles), en partie explorés et très localement exploités pour les ressources en granulats depuis de nombreuses années. La distribution et l’épaisseur de ces sédiments sont représentées sous forme de courbes isopaques, la géométrie interne du remplissage des vallées n’est pas informée car non adaptée à l’échelle et aux contraintes d’une carte papier. Les zones de roche affleurante, dont les contours principaux sont issus des cartes G éditées par le SHOM, ont été réactualisées. Les zones de roche affleurante ou de faible recouvrement sédimentaire et la nature du substratum géologique constituent aussi, à côté d’autres paramètres, l’une des clés de localisation d’aménagements tels que la pose de câbles sous-marins et surtout les éoliennes offshore dont les sites possibles d’implantation font l’objet de nombreuses études à l’heure actuelle. Cette carte permet ainsi de situer les zones à enjeux dans leur contexte géologique local à régional. La carte géologique présente bien sûr la nature et les principaux accidents du substratum ancien, d’âges hercynien et tertiaire. Les travaux cartographiques ont permis de réactualiser et de préciser les attributions lithologiques et stratigraphiques des unités géologiques du plateau continental (Tertiaire en particulier). Ils ont surtout conduit à des progrès significatifs dans la connaissance du réseau structural apportant un éclairage nouveau sur l’évolution post-rift précoce de la marge sud-armoricaine et sur l’enregistrement des premières déformations pyrénéennes. Il est à souligner le prolongement en mer des structures tectoniques majeures observées à terre. La présence de «dépocentres» inversés au pied du précontinent breton est aussi une confirmation des irrégularités de la topographie du socle anté-rift de la marge du Golfe de Gascogne au-delà du précontinent, bien plus irrégulière que celle admise jusqu’alors. Malgré la généralisation nécessaire à cette échelle, la complexité du réseau d’accidents du socle - dont seuls les principaux éléments étaient connus jusqu’alors - est bien mise en évidence avec la présence de failles en relais le long des principaux accidents NW-SE (prolongement de « l’accident Kerforne » et des autres accidents parallèles), de « couloirs » très tectonisés, de déformations anticlinales et synclinales reprises par la tectonique cassante, de zones de transfert,… ¾ Les documents annexes Cette carte à 1/250 000 est éditée sans notice d’accompagnement à l’instar des cartes d’autres services géologiques (ex : cartes du British Geological Survey). Elle est cependant accompagnée de documents tels que : - la localisation des données sources qui montre la densité des nouveaux levés géophysiques et des prélèvements géologiques sur le plateau ; - une carte de la profondeur du toit du substratum anté-Quaternaire en mer et de la topographie à terre qui met en évidence la continuité, la distribution et l’importance de l’incision des principaux fleuves sur le plateau continental de Bretagne sud. ; - un schéma structural régional qui montre le prolongement des accidents hercyniens du Massif Armoricain sur le plateau ; - une liste des prélèvements marins de référence ; - 2 coupes synthétiques montrant la tectonique et les successions stratigraphiques au travers du plateau et une coupe au travers du système de la paléo-Loire montrant la distribution du remplissage d’une paléo-vallée ; - les références des principaux travaux antérieurs utilisés pour la cartographie. Témoin de l’histoire de la formation et des évolutions de la Terre, la carte géologique est également une véritable base de données sur le sol et le sous-sol. Elle constitue un document d’infrastructure indispensable pour toute gestion rationnelle du milieu physique. Elle fournit un ensemble de données de première importance pour la planification, l’utilisation et la protection de l’environnement. La définition de zones à vocation agricole, urbaine, de stockages, d’exploitation de ressources naturelles (matériaux, eaux souterraines,…) est en effet directement conditionnée par la géologie. La cartographie géologique, domaine d’expertise du BRGM, fait de lui un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics comme des opérateurs privés auxquels il fournit une information géologique fiable, actualisée et directement exploitable notamment grâce aux nouvelles possibilités offertes par les techniques numériques.